La jeune femme ne venait effectivement pas avec grand-chose à troquer. Peut-être n'avait-elle pas l'habitude de ce genre de transaction, certains évoluaient en groupe depuis le début, ou si longtemps qu'ils n'avaient pas eu à se confronter à l'ensemble des organisations qui avaient pu naître. En tant que médic par-dessus le marché, elle n'avait pas dû avoir trop de mal à se trouver une place relativement sécurisée. Ceci expliquait peut-être cela, mais plus le temps passait et moins cela s’avérait « utile », car les pactes n'attendaient pas, le besoin non plus et même si nous étions tout nouveau dans notre création par apport à d'autres, la plupart d'entre-nous avaient déjà établi un réseau qui s'était rapidement changé en alliance. Nous étions ainsi relativement à l'abri et à part un medic en plus dans l'équipe nous avions quelques médecins qui pouvait nous aider si besoin, mais moins accessible sans doute pour de futurs clients.

Cela dit, même sa spécialité pouvait servir. D’ordinaire, elle aurait été inutile, il n'y avait plus les machines et les possibilités d'avant, d'autant qu'ils n'avaient rien pu faire pour comprendre, élucider et endiguer l'apocalypse se traduisant par la transformation de la Mort en un entre-deux immonde et vorace. « Hm...Il y a peut-être quelque chose qu'on peut faire »

La question était de savoir comment amener le sujet sans trop en révéler... Bordel, je n’étais vraiment pas dans mon élément là... « Nous avons un cadavre à faire examiner, tu n'es pas légiste, ok, mais peut-être que ton expertise pourrait nous donner des réponses. Tu crois en être capable ? »

Si elle pouvait nous amener des réponses sur les déviants, leur force inhabituelle, leur bile noire et la vitesse de propagation du virus qui était terriblement rapide, ouais, le deal en valait la peine, mais bon pour le moment l'info de ces monstres des enfers ne s'était pas encore tout à fait et totalement répandue, alors autant évité d'éventer l'affaire.
« L'un dans l'autre, je ne sais pas ce que tu cherches et tu auras les infos qu'on pourra te donner et de notre côté, on ne sait pas trop ce qu'on cherche sur ce cadavre, tu nous diras ce que tu peux dessus. L'échange paraît honnête. »

A savoir s'il y aurait un perdant, c'était le risque à courir, mais ça ne me paraissait pas si insensé que de tenter le coup. « Et dans le cas ou tu voudrais plus...hé bien libre à toi entre temps de voir si tu veux t'épandre sur le sujet ou pas pendant que tu feras ton taf » parce que clairement, elle cherchait quelque chose de précis, vu son comportement et sa pugnacité, mais la confiance ici était une denrée rare, peut-être qu'elle n'était pas capable de se fier de peur de représailles ou que savais-je encore. Enfin, ça m’allait, je n’étais pas ici pour jouer à la psy, mais un travail flou par contre c'était un peu plus problématique, ça puait les emmerdes en général et je n’aimais pas vraiment ça. On avait déjà suffisamment pris dans la gueule ces derniers temps. « Si tu es d'accord, dis-moi comment procéder, s'il vaut mieux que tu te déplaces chez nous, tu peux amener quelqu'un en qui tu as confiance pour t'accompagner. »

Un cadavre ? Eden haussa un sourcil. Des cadavres, il y en avait pleins la ville. En quoi celui-ci pouvait avoir quelque chose de particulier ou d’unique ? Beaucoup de questions arrivaient et bien peu de réponses à celle-ci. Eden n’avait pas l’habitude d’être intriguée, mais il y avait de vieux réflexes qui encore faisait surface, celui d’une épidémiologiste en quête de vérité. Évidemment, elle pensait à ses enfants à chaque heures du jours comme des nuits d’insomnies, mais Eden avait besoin de réponses et c’était pour prendre des décisions éclairées pour la suite qu’elle faisait tout cela. « Un cadavre ? D’infectés ? » demanda t-elle à son tour.

Non, en effet, elle n’était pas légiste. Mais la fin du monde donnait bien des casquettes au personnel médical. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de poser son stéthoscope et elle avait du improviser plus d’une fois. Si en effet, au yeux de Nova, elle n’avait que bien de valeurs immédiates, la réalité de la médecine actuelle rendait ce jugement légèrement faux. Alors bien sur, les choses avaient du s’arranger avec les allers et retours des convois de New Eden. Une opération séduction par l’apport de soins, c’était assez machiavélique, mais c’était bien pensé.

« C’est au sujet des nouveaux infectés qui ont été aperçu dans le coin ? » reprit-elle. Si ce n’était pas ça, c’était peut-être l’un des leurs qui était mort dans des conditions qui laissait des interrogations. Mais Eden ne voyait pas en quoi sa spécialité aurait un intérêt quelconque avec la mort non-naturelle de qui que ce soit. « Si c’est le cas, il est préférable d’avoir un infecté lambda pour comparer. Les choses iront forcément plus vite en faisant un comparatif. » ajouta t-elle. L’échange était plus qu’honnête. Et plus intéressant d’ailleurs, tout le monde y gagnait au change et Eden aurait, peut-être, des informations sur les nouveaux super infectés dont Kaycee avait parlé.

Eden resta silencieuse quelques instants. Avec les températures estivales, la conversation d’un cadavre ne devait pas être optimale. Les traces d’une quelconque différence pouvait disparaître avec le temps ainsi qu’avec la décomposition accélérée. Seulement, elle ne les connaissait pas. La confiance entre étrangers n’était pas réellement quelque chose qui courrait les rues de Seattle. De n’importe quel partie du monde, vraiment. Seulement il fallait parfois prendre des risques … le plus réfléchi possible. Après tout, chaque jour de survie était une prise de risque. « Tout dépend de la manière dont il est conservé. Dans le ça son il reste à l’air libre, nous n’avons pas beaucoup de temps avant que tout ce qui est potentiellement intéressant se transforme en soupe. » répondit-elle.

« Je n’ai rien à gagner à ne pas vous donner un maximum d’informations sur ce cadavre. L’échange est plus que correct. Soit on fait ça immédiatement, soit on attends, et dans ce cas on prend le risque de n’avoir aucune réponse. Votre décision. »

Bon ok, l’info n’était pas exactement secrète, elle était déjà au courant. Dans un autre cas de figure ça m’aurait sûrement agacé, mais là ça me facilitait grandement la tâche. Il y aurait moins de chose à expliquer et à priori l’idée ne la rebutait pas. J’acquiesce et elle enchaine aussitôt. Je n’y avais pas pensé, mais un comparatif pouvait effectivement nous amener des lumières sur ces merdes et comprendre un peu mieux leur fonctionnement et avec de la chance, leur point faible.
« Tu auras ton rôdeur, ce n’est pas ce qui est le plus compliqué à trouver et à ramener. »

L’idée avait l’air de la motivée et même plus que ça. C’était plutôt une bonne chose, maintenant le tout était de l’amener sans que les nôtres ne prennent la mouche, l’attaque du camp des divas ainsi que l’apparition de ces horreurs sur pattes nous avait mis à cran, suffisamment pour que des gestes malheureux leur échappent. Cela dit, ils étaient encore capables de se tenir, enfin sans doute, et moi en état de la protéger.
"Très bien, on part maintenant alors. Tu veux embarquer quelqu’un de confiance qui traine au nml ? "

Un invité de plus serait dur à gérer, Ruby risquait de me décapiter pour amener des gens à notre planque comme dans un moulin, mais l’amener en lui interdisant tout garde-chiourme aurait été suspect.
Je préparais mes affaires en attendant sa réponse, alpaguant une connaissance pour que Radcliff soit prévenu que les vacances étaient finies. J’avais du taff et je ne pouvais pas rester ici en laissant la demoiselle trouver le reste du groupe toute seule au risque de se faire égorger.
« Si tu es prête on y va, l’attaque où on récup les cadavres s’est déroulés il y a déjà plusieurs jours, et comme tu dis si on peut avoir des infos grâce à toi autant ne pas traîner. Je te guide, j’irai te chercher un rôdeur pendant que tu commenceras à ausculter l’autre et tu auras tes infos. »

Qu’elle sache qu’elle sera seule avec les autres le temps que je lui trouve le jumeau moche de la portée pour lui ramener. Pas de traquenard comme ça, Ruby ou Salem gérerons la surveillance de la belle pendant mon absence, il devrait au moins y avoir l’une des deux dans le coin, et avec de la chance on n’aura aucun des autres avec leurs mines patibulaires à la gueule  clamant haut et fort qu’ils vont vous défoncer dans le coin.
Ok, j’étais surement un peu trop dure, mais soyons franc, quand on ne les connaissait pas, ils ne donnaient pas forcément envie de faire copain copain quoi.

Quelqu’un de confiance ici ? Eden ne connaissait personne de confiance au No Man’s Land. Elle n’y avait jamais passé assez de temps pour se faire des amis et d’ailleurs, n’en avait jamais eu le projet. Pour la mère de famille, il ne s’agissait que d’un lieu de passage, un moyen pour arriver à ses fins, pas le lieu de rencontre de la ville où chacun cherchait à se faire des amis. La ville de Seattle était bien trop cruelle pour avoir des connaissances dont les qualités premières seraient l’altruisme et la philanthropie.

L’opportunité de pouvoir comparer un rôdeur avec ces nouveaux infectés étaient une opportunité qui ne se loupait pas. Ce serait peut-être même la cerise sur son gâteau d’informations. « Une personne de confiance au NML ? Je n’en connais pas. » affirma t-elle, alors qu’elle reportait son attention sur Nova. Eden n’avait tissé de liens avec le reste des survivants que très récemment, un an tout au plus. Le reste, ce n’était que du passage dans sa vie, des disparitions à répétitions. Du reste, elle avait ses enfants et certains diront que ça lui suffisait.

Eden lui fit signe d’ouvrir la marche. Elle ne connaissait pas le chemin, Nova devrait donc jouer les guides. Les deux femmes prenaient des risques, mais peut-être plus Eden que Nova. Elle s’apprêtait à suivre une femme qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve vers une destination inconnue avec peut-être à la clef une découverte de premier ordre. Il y avait dans ce projet beaucoup de données inconnues et de zone d’ombre. Nova pouvait bien faire partie d’une faction de cannibale qui avait envie de manger coréen.

Si l’idée pouvait être cocasse et l’image absurde, Eden ne serait pas étonnée de découvrir un jour que certains groupes d’individus s’était adonné au tabou ultime : l’anthropophagie. Au grand maux, les grands remèdes vous diraient certains. Elle eut un frisson dans le dos, il ne serait pas surprenant que les auteurs de crimes odieux et cruels réussissent à justifier leurs actions les plus punissables par : « C’était la fin du monde. » justifiant une porte ouverte à tout et surtout n'importe quoi. « Entendu. » répondit-elle alors que Nova lui expliqua qu’elle irait chercher un infecté, pendant qu’elle commençait à ausculter le super infectés. Eden hocha la tête pour affirma son propos. Elle se retrouverait donc seule, avec des gens qu’elle n’avait jamais vu. Tout ceci était une sacré première pour une femme qui avait fait de la méfiance son mode de vie.

Pendant l’absence de Nova, elle avait tout intérêt à se tenir à carreaux. Elle n’était pas impulsive, ou même téméraire, l’intrépidité ne faisait pas partie de son vocabulaire. Pour ce qui est de son agressivité … disons qu’il était bien qu’elle eut côtoyé quelques autres âmes. Mais dans le cas présent, c’était son intérêt premier de ne pas chercher à faire de vagues. Elle viendrait chercher ce qu’elle était venu cherché, donnerait ce qu’elle pouvait donner en échange et repartirait vers le motel, sans faire de problème. Les factions s’étaient quasiment toutes mises d’accord pour arrêter de s’entretuer les unes les autres, c’était au moins un gage de … confiance ? Sécurité ? Non… Mais disons que c’était déjà quelques choses.

« Un échange de bons procédés. Ni plus ni moins. Je n’ai rien à redire. C’est quand vous voulez. »

J'étais en train d'insulter père et mère tandis que mon couteau rentrait avec difficulté dans le rôdeur avec un bruit mat écœurant. Enfin, on s'y faisait, ce qui me foutait en rogne par contre c'était que j'avais mis plus de temps que prévu pour trouver un rôdeur à Eden.
On avait déjà mis un certains temps à retrouver les autres, l'amener au cadavre, après m'être assurée que personne n'irait l'attaquer en la prenant pour une intruse, j'étais partie lui ramener son matos, à savoir un autre mort.
Je détestais déjà passablement ce genre de besogne, mais perdre autant de temps à en trouver un et pratiquement autant pour le ramener, bordel je n'avais pas besoin de ça.

J’enveloppais le corps dans un vieux linge sale que j'avais pris pour l'occasion, inutilisable en l'état, mais assez pour servir de sac provisoire et je commence à tirer et tracter ce poids mort jusqu'à notre chercheuse du dimanche. Il était en passable bon état, mais j'avoue que je ne savais pas si ce serait suffisant pour elle, cela dit j'avais moyen envie de me casser plus le cul pour lui en ramener un, d'autant que trop s'enfoncer dans des ruines ou le paysage pouvait rapidement s'avérer mortel et je n'étais pas partie des mieux équipée.

L’effort donne chaud, j'ai l'impression que le temps s'étire indéfiniment et que le chemin s'allonge, juste pour me faire chier et se moquer.
Après une éternité, ou deux, j'arrivais enfin en lisière du campement provisoire ou nous avions décharger du matos et le rôdeurs le temps de bien nous organiser. c'était pas plus mal, ça nous permettait aussi de recevoir Eden sans qu'elle ne sache ou nous résidions de façon plus ...permanente.

Je fait tomber mon "butin" non loin sans aucun délicatesse, ça puait, j'étais crevée et transpirante, bref je voulais pas porter ce truc plus que nécessaire.
"Voilà pour toi, tu as déjà réussis à identifier quelque chose?"

Je m'empare d'une gourde pour boire un coup, m'éloigne un peu de cette puanteur pour m'assoir non loin en gardant la médecin en vue. "Donc, New Eden, en vrac et de ce que je peux te dire."

parce que c'était ça le deal.

"Officiellement et de ce qu'ils veulent montrer. C'est une vaste communauté, ils sont plusieurs milliers, établie sur Washington. Ils sont autonomes et indépendants, produisent bouffe et même médicament. Sur le papier, ils promettent et semblent offrir un retour à la civilisation. Électricité, confort, sécurité. C'est grâce à ça qu'ils grandissent si vite et sont si nombreux, ils vont même jusqu'à aider les communauté alentour en leur fournissant des médicaments pour les appâter, comme l'année dernière où il y a eu une grosse pénurie dans les environs. Ça c'est la partie émerger de l'iceberg. Ton tour pour notre copain mort maintenant, je te dirais le reste plus tard."

Fallait pas déconner non plus, même si elle devait déjà savoir tout ça.

Eden était arrivée dans un campement de fortune, elle mettait en doute l’idée que la faction de Nova puisse être réellement ici. Sauf s’ils étaient nomades, dans quel cas elle pouvait imaginer ce campement de fortune comme une manière de s’installer pendant quelques jours. Y’avait-il encore des nomades comme survivants ? Beaucoup estimaient que le mouvement étaient non seulement la santé mais par les temps qui courent la vie. Eden se disait qu’elle aurait certainement été nomade, si elle n’avait pas ses deux enfants. Avec des si, on refait le monde, c’est entendu.

L’infecté lambda fit son apparition face à l’autre. Ces nouveaux infectés qui donnaient du fil à retordre aux survivants. D’où venaient-il, d’où sortaient-il, et si l’on en croyait le nombre de fois qu’ils étaient apparus leur nombre grandissait de manière importante. Une fois était un hasard, deux fois c’est une coïncidence, la troisième fois … une action ennemie. Elle demeura silencieuse, Nova comprendrait que ce n’était pas bavardant que l’on faisait avancer les choses.

Elle prit une paire de gants dans son sac et les enfila, et noua un drap propre sur son nez et sa bouche, une protection de fortune mais qui la protégerait d’évaporation. Ce qui était certains c’est qu’elle prendrait une douche et mettrait ses vêtements au sale. Pas question de prendre le risque de contaminer quoique ce soit. Il n’était pas nécessaire de prendre des risques inconsidérés quand on ne connaissait pas ce qui pouvait causer ce nouvel infecté. L’épidémiologiste rit une longue inspiration. Sans matériel de qualité et de précision, elle ne pouvait faire qu’une analyse de surface, superficielle. Une analyse de la face visible de l’iceberg, du reste, ils devront trouver quelqu’un qui pourrait se charger de faire de réel analyse et découvrir la cause réelle.

Ce que Nova lui disait, elle le savait déjà. Elle soupira, en réalité, les informations sur New Eden n’étaient pas faciles à obtenir, et cette communauté était plus qu’imperméable. « Je préfère être franche, sans matériel d’analyse et d’observations adéquates, je suis limitée dans mon analyse. Ça risque de ne pas être joli.. » Elle prit son couteau et coupa dans la lard. Elle n’était légiste, mais elle pouvait reconnaître un cadavre quand elle en voyait un, et celui n’avait ni système digestif en état de fonctionnement, ni flux sanguin. C’était au moins une chose à côté.

commença t-elle en se redressant, ne retirant pour autant pas la protection qu’elle avait sur le visage. « La décomposition est est un peu différente. Mais il est bien mort. Ce n’est pas un vivant qui est devenu infecté par quelque chose. Pour ce qui est de quoi.. malheureusement sans analyse, la chose est impossible à découvrir. » Elle marqua une pause. « Les muscles ne sont pas attaqués… ce qui les rend un plus vifs. L’infecté de ces six dernières années devient rachitiques et débilités. Celui là… n’a pas ce défaut, ce qui n’est pas une bonne, ils sont plus robustes par définition. » Elle soupire. « C’est un nouvel infecté, contaminé il y a peu de temps. La peau est un peu étrange … je ne saurais pas dire pourquoi. Où l'avez vous croisé ? Il peut être intéressant de marquer les points de rencontre, peut-être convergent-ils tous d’un même endroit. Pour autant, je ne prendrais pas le risque d’aller voir sans les connaître de manière plus poussée. »

Elle regarde Nova. « Ce que vous me dîtes à propos de New Eden n’est pas nouveau … Que pensez vous de cette communauté, de votre point de vue ? Votre position par rapport à leur arrivée dans le coin ? »

Spoiler:

Une fois le mort fournit, Eden se mit au travail, me mettant en garde. J’acquiesçais sans trop faire de remarque. Je me doutais bien qu'à ce stade, il n'en ressortirai pas grand chose. Faire une expertise sans aucun matos ne pouvait qu'être limité, mais ce qu'elle pouvait nous apprendre pourrait peut-être nous aider à comprendre comment ces choses étaient apparus.

Je l'écoutais attentivement, réfléchissant par la même. Si ces créatures avaient muté après avoir été morte, quelque chose avait du provoquer ce changement, ce n'était pas un nouveau virus qui s'était transmis, du moins sur celui-ci. Donc restait à savoir si ces changements avaient été dû à quelque aléas hasardeux ou ....plus problématique, provoqué, mais qui avait encore les infrastructures et le matériel pour bidouiller et expérimenter ce virus? c’était tout de même assez improbable et tirer par les cheveux.
Sa remarque était assez intelligente, un convergence de ces nouveaux rôdeurs pourrait nous mener à la source de ces mutations quelles soient le fruits de radiations, de la main humain ou de mère nature.
"Merci pour ces infos, au camp des Divas je ne sais pas si ça te dis quelque chose"
Je m'absente une minute pour lui montrer l'emplacement sur une carte et en profite pour répondre à sa question dans un petit sourire mauvais.
"En général quand on étend sont territoire, c'est rarement innocent. Vu leur façon de recruter et leur fonctionnement qui se rapprochent de ceux d'une secte, ils vont vouloir sans aucun doute phagocyter tout ce qu'ils pourront. Les esprits libres représentent un danger pour des groupements qui fonctionnent sur la manipulation."
car à tout moment le petit peuple peut se révolter et décapiter le roi, le messie ou qu'importait sa désignation. Des histoires comme ça, j'en avais vu et entendu quand j'étais militaire, la pauvreté, la misère et la peur était un terreau favorable à la création de fanatisme, de secte, ce genre de conneries tout juste bonne à vous rendre docile et soumis.
"Officieusement, voilà ce qui se dit. New Eden serait dirigé par un illuminé, soit disant immunisé contre le virus, comme c'est pratique hein, tout pour en faire une idole à vénérer. Il est la tête d'une formation militarisée et fanatique ce qui rend le tout assez merdique, d'autant qu'ils lui sont très loyal. Quand tu rentre dans leurs délires, tu ne peux plus en sortir, les femmes ne sont que des utérus sur patte. Globalement, seuls certains hommes de confiance peuvent quitter les campements, sinon tu es assigné à résidence. Pour le moment c'est tout ce qu'on a sur eux et c'est déjà pas très joli."