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Re: Duck's stories

Mar 28 Mar 2023 - 10:20

C’était étrange d’être ici. La vie de l’homme avait pris un tout autre tournant depuis son réveil et il avait longtemps oscillait, comme perdu entre deux eaux. Des jours durant lesquels seules des interrogations flottaient dans son cerveau sans qu’aucune réponse ne lui vienne, sans qu’aucun fait ne s’élèvent, sans aucune véracité pour lui. Et puis, soudainement, comme si tout lui paraissait à nouveau un peu plus clair, il se retrouva dans ce jardin japonais. Plusieurs souvenirs vinrent alors se bousculer dans son crâne, sans aucun sens logique, sans aucune chronologie. Des petits détails, sûrement insignifiants pour le commun des mortels mais tellement importants pour lui. Parce que ces petites bribes, ces petits souvenirs insignifiants lui prouvaient alors qu’il n’était pas qu’un homme sans histoire, sans passé, sans présent, sans futur. Ils lui prouvaient qu’il était bel et bien Daemon. Et que la femme à ses côtés n’était pas qu’une simple femme. Qu’elle était Alex. Qu’elle était l’amour de sa vie. Pour toujours. Et peut-être depuis toujours.

Et l’amour de sa vie ne l’avait pas abandonné. Elle ne s’était pas contentée de pleurer sur son propre sort. Elle ne s’était pas contentée de lui conter leur passé. Elle s’était démenée. Elle s’était acharnée. Elle l’avait ramené dans leur passé, pour qu’il s’en souvienne. Le jardin japonais était le premier élément déclencheur. Fort heureusement, Alex ne s’en était pas arrêtée là. Elle avait continué, quoi qu’il en coûte. Et, au fil des jours, le flou se faisait plus net. Les bribes devenaient de véritables morceaux. Les images devenaient plus nettes. Les interrogations trouvaient alors leurs réponses. La véracité prenait le dessus sur tout le reste. Il n’y avait plus de peut-être, seulement des certitudes. Le baiser furtif du jardin japonais devenait de vrais baisers. Les nuits n’étaient plus froides. Il était à nouveau lui. Il était à nouveau Daemon.

× × × × × × × × × × ×


La journée avait été éreintante mais passionante. Le maçon adorait être sur les chantiers. Il adorait apporter, littéralement, sa pierre à l’édifice. Bien occupé, il se redressa toute fois bien vite en voyant Connor débarquer en courant. Un large sourire se dessina sur son sourire en apprenant que la travail venait de commencer. Mais ce sourire s’effaça bien vite, laissant place à une forte panique.

- Putain je... Oh putain je vais être papa et... Faut pas que je fasse de conneries pendant l’accouchement sinon je... Oh putain !!

Le sportif se chargea de secouer un peu Daemon qui laissa tout en plan dans le chantier pour partir à grandes enjambées vers la caravane familiale, vers leur cocon qui verrait bientôt le fruit de leur amour naître. Il ouvrit la porte à la volée, manquant presque de la dégonder.

- J’suis là ! J’suis là !! s’exclama-t-il essouflé, comme s’il avait peur d’arriver une nouvelle fois trop tard

Il se précipita vers Alex, ne pouvant se retenir de l’embrasser.

- Tout ce que tu veux dit-il

Les premières minutes fûrent sûrement les minutes les plus stressantes de sa vie. Daemon s’était pourtant bien entraîné. Il avait pris de nombreux cours auprès de Emie, pour réaliser le souhait de son épouse. Pourtant, il était terrifié, sans doute plus qu’Alex. Il avait peur de mal faire et ne cessait de fouiller dans sa mémoire pour reproduire les gestes de la sage-femme. S’il n’était pas celui qui souffrait physiquement, il n’était cependant pas en reste tellement il avait chaud, tellement il stressait. Et puis, les choses se mirent en place. Et le naturel retrouvait sa juste place entre les deux amoureux. La chaleur était écrasante durant cette nuit d’été mais peu leur importait. Daemon répondait à la moindre demande de sa femme, l’aidait, la conseillait. Jusqu’à ce que le trentenaire n’aperçoive un petit bout de crâne.

- Je l’vois !! s’écria-t-il, tel un enfant heureux Continue comme ça tu.. Tu es géniale je t’aime

Après de longues minutes, David fût entièrement sorti et d’instinct, Daemon enleva son t-shirt et enroula le nouveau-né dans le petit drap avant de le prendre dans ses bras. Ses yeux clairs étaient floutés de larmes. C’était des larmes d’une joie pure, intense qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. David poussa son premier cri et le cœur de Daemon cessa un bref instant de battre. À cet instant, il était prêt à jurer que c’était le plus beau son qu’il n’avait jamais entendu. Et puis, soudainement, un bonheur indescriptible s’empara de lui, une chaleur réconfortante réchauffa son cœur. Il ne put s’empêcher de déposer un baiser sur le front de son fils.

Son fils. La chair de son sang. La chair de leurs sangs. Le fruit de leur amour.

- Bienvenue dans ta maison, Ducky lâcha-t-il, la voix éraillé par l’émotion

Ses yeux n’arrivaient pas à se décrocher du regard bleuté de son fils. Les deux semblaient se découvrir, avec une étrange sensation de déjà se connaître. Daemon avait envie de le serrer contre lui pour ne plus jamais le lâcher. Mais au bout de quelques longues secondes, son regard humide se releva vers Alex. Un large sourire, dévoilant toutes ses dents, illumina son visage. Avec précaution, il se déplaça lentement, se positionnant à côté d’Alex.

- Je te présente officiellement David Jackson Brody Lockwood dit-il en se penchant légèrement pour embrasser sa femme Tu... Je t’aime tellement, je pourrais jamais te remercier assez d’être dans ma vie et de m’offrir ce plus beau cadeau

À nouveau, il déposa un baiser sur le front de David avant de le tendre délicatement à Alex.

- Je t'aime, p'tit bonhomme
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Re: Duck's stories

Ven 31 Mar 2023 - 9:14

Je suis épuisée par tant d’heures de travail, toujours en nage et pourtant, je ne me sens pas ni l’envie ni le besoin de dormir, bien au contraire. Je voudrais arrêter le temps et que nous restions a jamais en cet instant presque magique qui nous réunit tous les trois pour la première fois.

J’aurais donné beaucoup pour avoir de quoi filmer cet instant et le montrer a notre fils plus tard, que lui aussi puisse assister a ce spectacle émouvant qui se joue devant moi. Depuis qu’il sait que je suis enceinte, Daemon n’a cessé de rêver a bébé qu’il peut enfin tenir dans ses mains et contempler. Je peux lire tant de tendresse et d’émerveillement dans les yeux de mon âme sœur. Notre fils, lui, le dévore de ses yeux encore voilé par cet éclat laiteux qu’on les nouveaux né. Il entend pour la première fois cette voix qui a bercé le début de son existence sans le barrage de mon ventre et cela semble l’intriguer autant que le captiver. Je sais que cet instant restera gaver a jamais dans mon cœur et que, quoiqu’il puisse m’arriver dans le future, cela restera un de ces souvenir qui dissipera les ténèbres.

Même si je sais qu’il aime Ana de tout son cœur, et qu’il l’aimera toujours, ça ne l’empêche pas de redécouvrir cet amour inconditionnel qui nous foudroie presque quand on découvre son enfant pour la première fois. Sans m’en rendre compte, je souris tout en versant une larme de bonheur. Dire que j’ai failli passer a coté de tout ca, de cette vie, de cette famille… il aura fallu une fin du monde pour nous remettre l’un en fasse de l’autre et nous montrer tout ce que nous avons failli manquer.

Depuis que j’ai compris ce que je ressentais pour cet homme, il n’y a pas un seul instant de ma vie ou je n’ai regretté d’avoir unis mon existence a la sienne et maintenant plus que jamais, je sais que c’était lui et pas un autre a qui j’étais destiné tant cet instant a quelque chose de magique.  Je tends avec bonheur mes bras pour prendre David contre moi et je n’imagine pas qu’il soit possible d’être plus heureuse. Je suis étrangement touchée en étendant le nom complet de notre enfant. La voix chargée d’émotion, après lui avoir rendu son baiser et m’être blottie contre lui, je lui murmure :

« Je t’aime tellement, je vous aime tellement… tous les deux… merci a toi, pour tout… il est tellement beau, a croire que j’ai fait un petite toi, avec peut être plus de cheveux. Bienvenue a toi »

Je ne sais pas combien de temps nous avons passer ainsi, dans cette petite bulle a trois, laissant David se réchauffer contre mon sein et retrouver mon odeur rassurante et la voix envoutante de son père, mais, assez vite, la vraie vie s’est rappelé a nous. D’autres, inquiet, attendaient avec impatience de savoir si l’accouchement s’était bien passé.

===============

13 décembre 2022

Je claudique, j’ai mal, j’ai l’impression que mon corps n’est plus en etat de me porter, et pourtant, malgré les bandages fait sur mes pieds en sang ou la faiblesse liée par la malnutrition, je cours presque autant que je boite. Si le chemin de croix pour rentrer de Colleville avait été éprouvant, les quelques jours a devoir attendre a TH en me sachant si proche de ces retrouvailles avaient été un supplice.

On m’a donné des vêtements bien trop grands mais qui ont le mérite d’être chauds. Certes je disparais littéralement dedans, mais je crois que je m’en moque a un point. La seule chose qui m’apporte depuis que la voiture s’est arrêtée et que j’ai bondit dehors c’est de retrouver ceux qui m’ont tellement manqué, surtout une personne.

« Daemon… »


Ma voix n’est qu’un murmure qui se transforme en buée dans le froid. Les flocons tombent timidement et la neige au sol n’aide pas ma progression sur cette ile que j’avais presque oublié tant il me semble que cela fait des années que je suis partie. Je serre les dents et les larmes coulent lentement sur mes joues creuses. Ce n’est pas tant la douleur qui fait ca mais cette sensation que ce n’est pas réelle, que je suis encore avec Aaron, perdue au milieu de nulle part, a rêver de celui a qui j’ai été enlevée. Je crois voir sa silhouette pres de l’hotel. Une nouvelle fois, les forces me manques et seule la volonté me porte même si je n’arrive pas a crier :

« Daemon… »

Je continue a avancé avec la précipitation douloureuse de le toucher, d’être sure qu’il soit bien là. Trop d’espoir piétinés, de réveils douloureux, de déceptions quand la réalité glaçante revenait après les doux mirages des retrouvailles font que je suis presque prise d’une crise d’angoisse. Cette fois, c’est un vrai sanglot qui m’étrangle alors que je manque de tomber dans la neige et c’est la voix brisée par cette crainte du désespoir que j’arrive a l’appeler un peu plus fort.

« Daemon… ! »

Immobile, en larme, incapable de parler plus ni de bouger, le regard luisant de souffrance, je reste a observer avec ferveur celui que j’espère ne pas etre un mirage cette fois. Je n’arrive même pas a lui sourire tant que je sais que mon cœur ne survivra pas a une nouvelle fausse joie.
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Re: Duck's stories

Mar 11 Avr 2023 - 12:49

Le bonheur dans sa forme la plus pure, la plus brute. Ce sentiment venait de s’emparer de lui, avec presque violence, précipitation. Daemon était persuadé d’être prêt pour cela mais à dire vrai, rien ne pouvait l’y préparer, à ce bonheur. Dans sa vie, il avait été malheureux. Il avait été joyeux, par instant mais jamais pleinement satisfait, jamais pleinement heureux. Jusqu’à ce qu’il ne rencontre Alex, pour la deuxième fois. Jusqu’à ce qu’il décide de lier son destin au sien. Là alors, il avait été heureux. Il pensait d’ailleurs avoir trouvé le bonheur parfait, au milieu de ce Monde imparfait et morbide mais l’arrivée de David venait de lui prouver le contraire.  

Le bonheur parfait était là, dans les grands yeux bleus du petit Ducky, dans les grands yeux verts de son épouse. Jamais le maçon n’avait été aussi heureux, à tel point que son cœur semblait pouvoir lâcher tellement il était chaud, tellement il battait vite. C’était exaltant, c’était magique, presque irréel. À tel point qu’il venait à se demander s’il le méritait, tout ce bonheur. À tel point qu’il venait à penser que sa vie aurait pu s’arrêter là, maintenant, qu’il ne pourrait plus jamais être aussi comblé qu’à cet instant précis.  

Blotti contre la femme de sa vie, une main toujours en contact avec son fils ; Daemon se serait volontiers contenté de ce tableau pour le reste de sa vie. Mais la vie, cette fameuse vie, devait bien reprendre son cours. Ce cours fait de hauts, fait de bas, de tous ces petits aléas.  

Et le maçon aurait dû finir par le comprendre, avec l’âge, qu’un bonheur que donnait la vie était très souvent accompagné par un malheur. Tout ce que la vie donnait, la vie pouvait le reprendre, sans crier gare. Tout aussi violemment qu’il était arrivé, son parfait bonheur lui fût arraché, injustement raflé.  

C’était un samedi. Un samedi gris, pluvieux lorsque Daemon avait appris cette terrible nouvelle, lorsque ses yeux n’avaient pas trouvé le visage de sa bien-aimée dans la voiture conduit par Otis.  Son cœur pourtant si chaud, si rapide se trouva alors glacial, presque à l’arrêt. Trente et un jours s’étaient écoulés en attendant le retour d’Alex, des autres. Mais la vie en avait décidé autrement. Le bonheur n’était plus.  

Et aujourd’hui, cela faisait soixante-quatorze jours que le maçon remuait ciel et terre pour retrouver la gardienne de son cœur. Soixante-quatorze jours que la colère le faisait vriller, à chaque instant. Soixante-quatorze jours que son cœur saignait et que, lorsqu’il était forcé à se reposer, que ses yeux pleuraient. L’étincelle qui y brillait souvent, s’était vue étouffée par le chagrin. Sebastian voyait son petit frère sombrer chaque jour un peu plus, à l’instar de son espoir qui s’éteignait un peu plus chaque jour. L’espoir de la retrouver, l’espoir d’entendre sa voix, son rire.  

Rire, voilà quelque chose que Daemon avait oublié. David et Ana le ressentaient. Violet aussi, essayait tant bien que mal de le faire sourire. Mais c’était peine perdue. Amaigri, cerné, le regard éteint, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Tout était devenu mécanique chez lui, même son rôle de père. Il avait contemplé le fait de laisser ses enfants à Sebastian afin de chercher Alex jusqu’à en mourir littéralement. Mais les grands yeux de David et d’Ana l’avaient retenu ici, retenu en vie. Une phase dépressive, lui avait-on dit. Que le temps panserait sa blessure, ce trou béant dans sa poitrine. Il ne voulait pas y croire car seul le retour d’Alex pourrait à présent le panser, le soigner ; lui redonner vie.  

L’espoir l’avait quitté, il devait l’admettre. Du moins, il essayait de s’en convaincre. Mais il y avait toujours cette petite voix qui lui soufflait qu’un jour, même si cela devait se passer dans plusieurs années, ses yeux croiseraient à nouveau ceux d’Alex.  

Le maçon enfila un manteau, sans prendre la peine de le fermer, le froid l’importait peu. Il attrapa le babyphone et ouvrit la porte, laissant sortir Winter qui, lui aussi, était moins joyeux sans sa maîtresse. Le chien renifla le sol, sans grand entrain. Jusqu’à ce qu’il ne relève son museau enneigé, gonflant ses oreilles en pivotant légèrement la tête.  

- ça doit être un oiseau ronchonna Daemon  

Winter semblait pourtant interloqué, comme s’il avait entendu quelque chose que le maçon ne pouvait entendre. Le canidé s’éloigna vivement de son maître qui, lui, le suivit lentement.  

- Winter! tenta-t-il vainement d’ordonner  

Mais le chien était déjà lancé. Daemon traîna la patte, marchant péniblement dans la neige. Puis, d’un seul coup, il se figea. Un poids tomba sur son estomac, sa gorge se noua. Ce n'était pas possible. Cette voix. Son regard s'affola, cherchant avec désespoir. Et puis, ses yeux se posèrent sur cette silhouette qu'il reconnaîtrait entre mille, sur cette silhouette qu'il avait tant espéré revoir. Son cœur se déroba à son devoir, un bref instant. Tant et si bien que le maçon dût plaquer la paume de sa main sur sa poitrine. C'était douloureux. C'était violent.

- A... Alex osa-t-il à peine dire

C'était à peine un murmure, par peur que, s'il venait à le dire trop fort, elle s'évaporerait sous ses yeux.

Winter revint alors à la charge, mordant la manche de son manteau, comme pour le ramener à la réalité. Il était là, l'espoir. Il avait eu raison de ne jamais faire taire cette petite voix. Il avait eu raison de songer qu'un jour, son regard recroiserait celui de la femme qu'il aimait à mourir.

- ALEX! hurla-t-il à présent

Il se mit à courir, comme jamais il n'avait couru. Son cœur se réchauffait, son cœur s'accélérait. Il manqua bien de tomber une ou deux fois dans la neige mais rien ne pourrait stopper sa course à présence. Il se jeta presque sur son épouse, la serrant aussi fort qu'il le pouvait, humant son odeur, comme pour être certain qu'elle était bien là.

- C'est bien toi ? Dis moi que je suis pas en train de rêver ? Dis moi que t'es bien là ? dit-il alors que ses mains venaient se balader un peu trop vivement sur le visage de la brune.

C’était exaltant, c’était magique, presque irréel.
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Re: Duck's stories

Jeu 20 Avr 2023 - 1:18

Chaque pas de plus dans cet enfer sans fin, chaque nouveau jour ou il fallait avancer encore un peu alors que mon corps supplicié n’était que souffrance, chaque fois où j’ai failli m’écrouler d’épuisement : je me suis accrochée a ces retrouvailles. Je les vécues tant de fois pour tromper la faim, la douleur, la fatigue. Toute mon âme n’a jamais cessé d’être auprès de celui a qui j’ai donné mon cœur contre une simple fleur, un doux sourire et tant bonheur.  Il a été ma force, encore une fois, me sauvant de la tentation de baisser les bras, me donnant cette volonté farouche de le revoir coute que coute, malgré les déceptions, les mirages et les réveils loin de lui. Peut etre ai-je douté parfois, quand le froid ou les blessures sont entrées dans la danse, mais, cela n’a jamais durée car je n’ai jamais accepté l’idée de mourir loin de lui.

Maintenant que je suis là, devant lui, enfin, je me sens tellement submergée d’émotions que je suis incapable de bouger. Je suis autant terrifiée a l’idée que cela ne soit pas réelle que la joie de le contempler a nouveau. J’ai l’impression de le redécouvrir pendant qu’il est avec Winter, muette devant ce spectacle simple qui prend des allures surnaturelles. Toutes les fibres de mon corps se tendent dans une supplique muette : « lève les yeux… je suis ici… » sauf que je suis incapable de prononcer le moindre mot tellement j’ai la gorge serrée par des sanglots que je peine a refréner.

Le temps semble suspendu quand, soudain, son regard se plante enfin dans le mien. Je retiens inconsciemment mon souffle et des larmes coulent le long de mes joues. Il y a presque une ferveur fiévreuse dans mon regard qui se perd dans le siens, comme une assoiffée devant un lac… parce que de tout ce qui m’a vitalement manqué durant ce qui m’a semblé être une éternité, Daemon et mes enfants sont au sommet de la liste. Il pose sa main sur son cœur et me dévisage comme s’il voyait un fantôme, c’est surement un peu ce a quoi je ressemble, mais pour le moment, je m’en fiche bien : seul compte l’homme devant moi. Quand il murmure mon nom, faute de réussir a lui dire que oui, c’est bien moi, que je suis enfin là, je n’arrive qu’a opiner du chef en essayant de lui sourire malgré les larmes.

Il y a une fraction de seconde ou le temps reste suspendu puis, comme si on nous avait donné un signal, nous nous élançons tous les deux l’un vers l’autre. Ce n’est que lorsqu’il me serre a m’en faire mal contre lui, que je suis blottie contre son torse retrouvant sa chaleur, son odeur, sa voix que je réalise enfin : il est vraiment là. J’ai l’impression d’être un koala tellement j’ai un besoin presque vital de le serrer contre moi.

« Oh mon Dieu… Daemon !! Je suis là ! je suis là !! »

Un sanglot éclate et j’ai du mal a l’arrêter cette fois. Le relâchement de tant de mois ou j’ai du prendre sur moi, être forte…J’ai besoin de me décaler légèrement pour le voir, le toucher… je découvre des creux dans ses joues qui n’étaient pas l’avant, des cernes sous ses yeux comme il n’en avait jamais eues. Mon cœur se serre :

« Pardonne moi !! Pardonne moi… je ne voulais pas t’infliger ca… ca a été compliqué de rentrer et on a été blessés. Heureusement, on a retrouvé Otis et Hope, ils nous ont ramenés.»

Je n’arrive pas a en dire plus et, spontanément je me hausse sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Un baiser doux et tendre qui s’intensifie rapidement tellement il y a eu ce manque de lui, de son affection, de nous. Je ne détache mes lèvres des siennes juste pour lui dire :

« Tu m’as tellement manqué mon amour… tellement… »

Winter se colle a moi aussi, j’ai du mal a retenir une grimace douloureuse quand il me marche sur le pied tellement, malgré les soins, cette dernière « courses » a du réouvrir toutes les plaies. Lui aussi je suis contente de le voir. Tout est si irréelle. Puis, reprenant un peu de vie dans ses bras, comme une plante délaissée a que l’on vient d’arrosée et qui n’avait pas encore rendu son dernier souffle, c’est une avalanche de questions qui arrive pour savoir comment il va, comment vont les enfants et les autres dans un meli Melo absolu entre deux sanglots.

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Douillettement allongée dans ce lit qui m’avait, lui aussi, un peu manqué, bien callé dans des coussins et chaudement couvertes avec une couette, je regarde David tendrement s’endormir sur mon sein. Si Ana et Elliot m’avaient rapidement reconnu et noyée de geste d’affection et de « maman », pour David, ca a été plus compliqué. Malgré tous mes efforts pour maintenir les montées de lait, retrouver des tétons peu généreux après avoir gouté le biberon n’est pas simple. Qui plus est il lui aura fallu un peu de temps pour se réhabituer a moi. Cela me brise le cœur de ne pas avoir été présente de longues semaines pour lui. Avec un ton qui ne laisse aucun doute sur l’admiration que je porte au bébé, je murmure :

« Il te ressemble tellement… il est si beau.»


Je n’ose même pas lever le visage vers celui qui est assis a coté de moi, a lire tout ce que j’ai pu écrire durant notre périple. Pas un soir ou je n’avais pas couché au moins quelques mots sur des feuilles d’arbres, papiers, pages de livres déchirées, écrites avec souvent juste un morceau de charbon pour tromper cette distance et mise dans des bouteilles.  Des mots qui, si nous avions échoués, étaient mon maigre espoirs qu’un jour ma famille sache qu’Aaron et moi avions tout fait pour les rejoindre. Avec un léger sourire et pas trop fort pour ne pas réveiller les 3 marmottes dont une qui est dans mes bras :

« Tu ne devrais pas lire ca, je sais que tu n’aimes pas les lettres. »

Dedans, j’ai a peine couché les difficultés. Les doutes, les souffrances, les craintes, tout n’ait qu’effleuré a coté de ces messages d’amour, d’espoir et mes excuses vis-à-vis du calvaire que je savais lui faire vivre. Il y a aussi ce manque que je tentais de tromper, ce manque de lui, des enfants, de notre famille. Je me lève péniblement pour aller mettre David dans son lit avant de revenir me blottir contre mon époux.

« Tu as assuré avec nos enfants… comme avec le reste...»

Je reste a l’observer avant de lui voler un baiser, puis un autre.  On a déjà eu des « retrouvailles » intime, parce que, ca aussi ca m’avait manqué, mais il faut croire que cela n’a pas suffit pour compenser toutes ces privations de lui… qui plus est, j’ai tout le temps besoin de le toucher, de le voir, de le sentir. Me réveillant des 10aines de fois dans la nuit juste pour m’assurer qu’il est bien là, avant de me rendormir tranquillisée par son odeur, son souffle tranquille. Malicieusement je lui glisse :

« Ca te dirait de laisser ta lecture pour plus tard ? Je crois que ton épouse a envie d’un peu d’attention…»


Je lui lâche un petit rire avec un peu de rose aux joues par cette demande un peu directe. Même si je suis loin d’être remplumée, que je suis encore tres épuisée, je suis tellement heureuse d’être a nouveau avec lui qu’il n’y a que cela qui compte.  Je ne sais pas ce que demain nous réserve et en cet instant, je m’en fiche, tant que nous affrontons cela ensemble, je suis convaincue que ca ira.

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Je devais partir une journée a JK et e me suis retrouvée bloquée une semaine au store. C’est le visage encore couvert d’hématomes qu’Isha ma ramenée. J’étais aussi heureuse de retrouver ma famille et désolée de leur avoir a nouveau infligé cette inquiétude. Autant dire que, des ma douche prise, c’est presque en mode Koala que me suis accrochée a Daemon partagé entre excuses et mot d’amour. Daemon me connait trop, je vois bien a ses traits qu’il a vu mon extrême nervosités, mes gestes apeurés. Mais il me laisse le temps qu’il faut pour parler, il ne me brusque pas, et pour cela, je ne le remerciera jamais assez.

Ce n’est que dans la nuit, les enfants couchées et lovée contre lui, alors que le sommeil nous fuit tout les deux, que je me risque a aborder le sujet qui me pèse.

« Daemon… il se passe des choses au store. Il y a des femmes qui disparaissent et récemment ils en ont retrouvé, enfin, leur cadavre…elles… elles… »

Ma voix se meurt, j’ai du mal a trouver mes mots et me resserre un peu plus contre lui comme pour chercher sa protection.

« Elles ont été violées et mutilées… de la même façon que l’ami du géniteur d’Ana faisait… je… je crois qu’il est vivant… il est au store… il continue…»

Je prends une grande inspiration consciente de livrer quelque chose que je peux partager a personne d’autre qui risque de le mettre en colère. Avec une petite voix et un regard suppliant car j’ai besoin de lui plus que jamais, j’ajoute :

« J’ai… j’ai vu le fou aussi… »


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Re: Duck's stories

Mar 2 Mai 2023 - 13:10

Il n'en croyait pas ses yeux et d'ailleurs, son esprit et son cœur semblaient ne pas y croire non plus. Daemon avait d'abord cru à un mirage, comme une ultime imagination de son cerveau qui lui offrait une dernière image de son épouse tant aimée, tant regrettée finalement. Ce fût d'abord son odeur qui agita ses narines, lui faisant remonter un tas de souvenirs enfouis pendant des semaines. Puis sa voix, qu'il avait fini par croire ne plus jamais entendre. Il lui avait fallu plusieurs longues secondes avant de réaliser que tout était réel, qu'Alex était bien là, entre ses bras. Et à cet instant, le maçon se fît la promesse intérieure que plus jamais il ne la lâcherait. Que plus jamais ils ne seraient séparés plus d'une journée. Car plus jamais il ne voulait revivre cette perte, cet Enfer, cette errance sans elle.

Les jours défilèrent et jamais les yeux du maçon ne se détachaient de la brune. Il l'avait regardé retrouver Ana et Elliot. Il l'avait regardé apprendre à redécouvrir David. Le nourrisson était resté des semaines orphelin de mère, collé à son père. Si Daemon n'avait aucune méfiance à se séparer de son fils adoré pour le laisser à sa mère, le petit s'était d'abord montré un peu plus réticent. Ses souvenirs n'étaient pas encore assez palpables pour se remémorer les choses, même fugaces. Mais le lien du sang était immuable et bien vite, David retrouva ses habitudes, sa confiance et son amour pour sa mère ; pour le plus grand bonheur de Daemon. Ce fût à cet instant qu'il s'accorda de lire les nombreuses notes qu'Alex lui avait écrite durant des jours et des jours. Chaque mot était comme un poignard en plein cœur, ne pouvant qu'imaginer ce qu'elle avait pu traverser, une fois de plus. Ses yeux clairs furent bien vite baignés de larmes. C'était des larmes de peine. Des larmes d'amour. Des larmes de culpabilité. Des larmes de joie de finalement l'avoir à côté de lui. C'était de la passion, sa passion, leur passion qui vivait à travers ces lettres et à présent, sous leur drap.

× × × × × × × × × × ×

Une fois de plus, malgré ses excuses, malgré ses promesses ; Alex avait disparu. Alex l'avait abandonné. Lui et les enfants. Une fois de plus, Daemon se retrouva seul pendant sept jours, sans nouvelle. Les enfants aussi accusaient le coup et David réclamait constamment les bras de son père. Une fois de plus, la peur et l'angoisse tiraillaient l'estomac du maçon. Une fois de plus, il remua ciel et terre sans trouver la moindre trace de son épouse. Jusqu'à ce qu'elle ne réapparaisse, honteuse et désolée, une fois de plus.

Le soulagement de la revoir fût rapidement balayé par un autre sentiment. Un autre ressentiment. Mais Daemon rongeait son frein, retenant captifs les mots qu'il aimerait dire, les mots qui exposeraient ses maux. Le retour d'Alex ne lui avait pas permis de retrouver le sommeil, bien au contraire. Elle avait changé. Elle était revenue comme il l'avait retrouvée il y a plus d'un an. Méfiante, sur la défensive, traumatisée. Elle finit d'ailleurs par lui avouer ce qui l'avait poussé à partir. Daemon se crispa mais demeura silencieux, cherchant ses mots.

Et puis, vint le moment où il ne put plus se taire, vint le moment où son épouse lui confessa avoir vu Le Fou. James, son tortionnaire, son violeur, celui qui hantait ses yeux.

- Tu... Putain Alex, dis moi que tu te fous de ma gueule ? murmura-t-il, la mâchoire serrée

Il était désolé d'apprendre que l'ami du fou était encore en vie, désolé d'apprendre que des femmes disparaissaient mais à cet instant précis, c'était surtout la colère qui l'envahissait. Il se redressa du lit, se défaisant l'attache d'Alex.

- Jamais tu n'arrêteras ? Jamais tu n'arriveras à t'éloigner du danger ? Tu disparais, tu réapparais, tu t'excuses et tu recommences. Pour aller voir cet enculé ? Seule ??! Tu te rends compte à quel point c'est stupide ? À quel point c'est dangereux ? À quel point c'est... égoïste ?

Les mots étaient finalement sortis.

- Tu ne peux plus te comporter comme si tu n'avais plus rien à perdre. Tu as laissé nos enfants... tes enfants orphelins de mère pendant des semaines et, quelques mois plus tard, tu les laisses encore des jours sans toi, en prenant le plus grand des risques. C'est ça que tu veux ? Qu'ils grandissent sans mère, que je vieillisse veuf, aussi ? Regarde le comportement qu'à eu David a ton retour, ça ne t'as pas fait réaliser que tu devrais arrêter ? Tu n'es pas invincible Alex, putain...

Sa voix n'était qu'un murmure dans la nuit, ne voulant pas réveiller ses précieux enfants.

- Arrête de te revendiquer comme une louve mais de faire cavalier seule Alex, arrête et parle moi avant de me mettre au pied du mur
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Re: Duck's stories

Ven 5 Mai 2023 - 5:37

J’avais prévenu partir une journée a JK, j’avais passé 1 semaine au store. Si j’avais été rattrapée par un choix malheureux d’Isha, je ne pouvais pas nier que j’avais prévu, dans le dos de tous, tenter de négocier avec le fou. J’avais été folle de frustration de savoir le supplice dans lequel je replongeais Daemon après toutes les épreuves que je lui avais infligées déjà, mais le mal était fait et je n’avais pas eu d’autre choix que de patienter.

Je revenais meurtrie et sur les nerfs d’avoir fait de mauvaise rencontre en plus d’avoir raviver de mauvais souvenir en rencontrant mon bourreau. Daemon le sentait bien, comme je sentais sa tension, sa colère et tellement d’autres choses en lui qui bouillonnaient. Fragile, épuisée, je ne me sentais pas d’aller au-devant de ce que je méritais pourtant. Et puis, dans l’intimité de la pénombre, sachant que je ne pourrais pas dormir avant d’avoir purgé cette plaie suintante, j’avais entrouvert la porte et il s’y était engouffré.

Je ressens le froid et je n’ose bouger quand il se redresse, se dégageant de mon étreinte. A part le regarder douloureusement et accepter cette réaction comme légitime, je ne sais pas quoi faire. Je ne baisse pas les yeux, je devrais. J’ai honte et je me sens coupable comme personne, mais je veux aussi regarder en face le mal que je lui ai fait. Il n’y a pas pire souffrance que celle que j’impose a l’homme que j’aime. Même s’il se contient, je sens bien la tempête qui souffre derrière ses murmures secs. Je pose ma main sur la sienne avec appréhension, je commence a le connaitre quand il est en colère.

« Je n’ai pas d’excuse Daemon… que des regrets et envie que tu me crois si je te dis que je ne veux plus jamais refaire de telles bêtises sans qu’on en parle… »


Je cherche mes mots et me mordille la lever avant de lui confier, douloureusement :

« J’ai… j’ai tellement peur de me réveiller un matin et que tu ne sois plus là… que j’apprenne que tu as voulu aller le tuer et ne jamais te revoir… que je t’ai fait vivre injustement la même chose. Te dire a quel point je suis désolée et a quel point j’étais folle de t’imaginer a vivre un nouveau calvaire par ma faute ne changera pas le mal que je t’ai fait… pardon d’avoir été aussi mauvaise et stupide. »


Je sens une larme qui roule le long de ma joue et sors de la couverture a mon tours pour me mettre a côté de lui et continuer :

« Toi et les enfants êtes toutes ma vie et je ne sais pas pourquoi je déraille autant… »


Je n’ai pas encore conscience de la dose d’hormone que je subis et qui fausse mon jugement. D’une toute petite voix, je lui demande :

« On se jure de toujours prendre le temps de se parler avant de prendre des décisions importantes si on le peut ? »
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