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1, 2, 3 Re: Care - Anya
Lun 15 Aoû 2022 - 0:02
“S-s-sto..p-pper l..l’hé-hémor…ra-agie.”
Ce fut le premier mot que Anya répéta, hochant la tête.
Ce n’était pas une façon de singer Faith, ou même de répéter bêtement. Elle semblait juste prendre soin de se corriger consciencieusement devant la jeune femme.
La concernée sembla d’ailleurs approuver, car après lui avoir donné quelques précisions supplémentaires, joignant le geste à la parole, elle ajouta avec un air appréciateur :
“C’est un très bon début. Qui c’est qui te l’as appris ?”
Anya se figea à cette question, perturbée.
Particulièrement présents ce jour-là, les souvenirs s’imposèrent plus intensément à elle.
La clairière… Une voix douce mais autoritaire… Tous ces apprentissages aux réflexes de survie, et notamment aux premiers soins qui la fascinaient tant…
Elle regarda Faith un instant, puis baissa les yeux, troublée.
“Ma… maa…aa… m-ma…m-man…” bafouilla-t-elle finalement en guise de réponse.
Ce seul mot durement sorti la plongea dans un état songeur alors qu’elle fixait un point invisible devant elle, perdue dans un tourbillon de pensées contradictoires. Un déluge d’émotions diverses semblait lui tomber dessus sans prévenir. Se remémorer les enseignements de Jody était une chose, mais l’évoquer à voix haute… Étrangement, elle se sentait plus perturbée qu’elle ne l’aurait dû.
Heureusement, Faith eu la bonne idée de détourner son attention en lui posant une nouvelle question sur la suite des soins.
L’esprit embrumé d’Anya revint à la réalité aussi vite qu’il s’en était détaché. Elle releva vivement la tête pour plonger son regard dans celui de Faith, comme si elle sortait d’un rêve. Elle cligna deux fois des yeux, laissant ses souvenirs se rendormir.
Puis, retrouvant son envie de bien faire, elle se concentra de nouveau alors que la médecin libérait la manche de son sweat. Le regard de la fillette parcouru enfin les éléments présents dans la trousse de soin que lui montrait Faith. Ses yeux passèrent vivement d’un produit à l’autre, prise d’un doute.
“Si tu te débrouilles aussi bien pour la suite, je peux te trouver une place dans cette infirmerie.”
Les paroles de la médecin tombèrent d’un seul coup, faisant relever rapidement la tête de la fillette pour observer la jeune femme, les yeux écarquillés par la surprise.
Elle scruta son regard, s’assurant qu’elle ne plaisantait pas. Elle avait déjà remarqué que les adultes avaient tendance à promettre des choses aux plus jeunes pour les calmer ou se débarrasser d’un problème.
Mais Faith semblait parfaitement sérieuse au-delà de son sourire amusé.
Le coeur de la fillette lui parut bondir dans sa poitrine. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette proposition somme toute très simple lui déclenchait un intense mélange de joie et de trouble. Elle se sentait soudain… comme affublé d’une immense responsabilité.
Avoir l’autorisation de décorer l’endroit c’était une chose… Mais y aider la médecin à soigner les blessés…
Un subtile mixte d’angoisse et de fébrilité s’insufflait dans son coeur et son regard se mit à briller en regardant son interlocutrice.
Soudain galvanisée et décidée à faire ses preuves, elle reporta toute son attention sur la trousse de soin, fronçant les sourcils sous l’effet de la concentration.
Elle tendit une main, hésita une seconde, puis s’empara d’une compresse. Elle ne pris pas le temps de la libérer de son sachet et la posa délicatement sur le poignet de Faith.
“A… a-a-av..vec du s..s-sco-otch… p-p-pou..ouuur t-te-enir l..le-e p-panse..ement ?”
Sa réponse était plus interrogative. Elle avait un doute…
Les leçons de sa mère lui paraissent plus embrouillées…
Un souvenir lui revint néanmoins en mémoire et, hésitante, elle jeta un regard au poignet avant de revenir sur Faith.
“... O… Ou.. p-p-peut…p-peut ê-être il f..f-faut r-r…reeec…coud-dre ?”
Elle se troubla, partagée entre le doute sur sa réponse et le souvenir de sa mère lui apprenant à faire un point de suture basique. Leçon qu’elle n’avait pas du tout suivie avec brio, crispée à l’idée d’enfoncer une aiguille dans la peau d’un être vivant…
Ce fut le premier mot que Anya répéta, hochant la tête.
Ce n’était pas une façon de singer Faith, ou même de répéter bêtement. Elle semblait juste prendre soin de se corriger consciencieusement devant la jeune femme.
La concernée sembla d’ailleurs approuver, car après lui avoir donné quelques précisions supplémentaires, joignant le geste à la parole, elle ajouta avec un air appréciateur :
“C’est un très bon début. Qui c’est qui te l’as appris ?”
Anya se figea à cette question, perturbée.
Particulièrement présents ce jour-là, les souvenirs s’imposèrent plus intensément à elle.
La clairière… Une voix douce mais autoritaire… Tous ces apprentissages aux réflexes de survie, et notamment aux premiers soins qui la fascinaient tant…
Elle regarda Faith un instant, puis baissa les yeux, troublée.
“Ma… maa…aa… m-ma…m-man…” bafouilla-t-elle finalement en guise de réponse.
Ce seul mot durement sorti la plongea dans un état songeur alors qu’elle fixait un point invisible devant elle, perdue dans un tourbillon de pensées contradictoires. Un déluge d’émotions diverses semblait lui tomber dessus sans prévenir. Se remémorer les enseignements de Jody était une chose, mais l’évoquer à voix haute… Étrangement, elle se sentait plus perturbée qu’elle ne l’aurait dû.
Heureusement, Faith eu la bonne idée de détourner son attention en lui posant une nouvelle question sur la suite des soins.
L’esprit embrumé d’Anya revint à la réalité aussi vite qu’il s’en était détaché. Elle releva vivement la tête pour plonger son regard dans celui de Faith, comme si elle sortait d’un rêve. Elle cligna deux fois des yeux, laissant ses souvenirs se rendormir.
Puis, retrouvant son envie de bien faire, elle se concentra de nouveau alors que la médecin libérait la manche de son sweat. Le regard de la fillette parcouru enfin les éléments présents dans la trousse de soin que lui montrait Faith. Ses yeux passèrent vivement d’un produit à l’autre, prise d’un doute.
“Si tu te débrouilles aussi bien pour la suite, je peux te trouver une place dans cette infirmerie.”
Les paroles de la médecin tombèrent d’un seul coup, faisant relever rapidement la tête de la fillette pour observer la jeune femme, les yeux écarquillés par la surprise.
Elle scruta son regard, s’assurant qu’elle ne plaisantait pas. Elle avait déjà remarqué que les adultes avaient tendance à promettre des choses aux plus jeunes pour les calmer ou se débarrasser d’un problème.
Mais Faith semblait parfaitement sérieuse au-delà de son sourire amusé.
Le coeur de la fillette lui parut bondir dans sa poitrine. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette proposition somme toute très simple lui déclenchait un intense mélange de joie et de trouble. Elle se sentait soudain… comme affublé d’une immense responsabilité.
Avoir l’autorisation de décorer l’endroit c’était une chose… Mais y aider la médecin à soigner les blessés…
Un subtile mixte d’angoisse et de fébrilité s’insufflait dans son coeur et son regard se mit à briller en regardant son interlocutrice.
Soudain galvanisée et décidée à faire ses preuves, elle reporta toute son attention sur la trousse de soin, fronçant les sourcils sous l’effet de la concentration.
Elle tendit une main, hésita une seconde, puis s’empara d’une compresse. Elle ne pris pas le temps de la libérer de son sachet et la posa délicatement sur le poignet de Faith.
“A… a-a-av..vec du s..s-sco-otch… p-p-pou..ouuur t-te-enir l..le-e p-panse..ement ?”
Sa réponse était plus interrogative. Elle avait un doute…
Les leçons de sa mère lui paraissent plus embrouillées…
Un souvenir lui revint néanmoins en mémoire et, hésitante, elle jeta un regard au poignet avant de revenir sur Faith.
“... O… Ou.. p-p-peut…p-peut ê-être il f..f-faut r-r…reeec…coud-dre ?”
Elle se troubla, partagée entre le doute sur sa réponse et le souvenir de sa mère lui apprenant à faire un point de suture basique. Leçon qu’elle n’avait pas du tout suivie avec brio, crispée à l’idée d’enfoncer une aiguille dans la peau d’un être vivant…
- Anya Sullivan
Sanctuary Point
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Care - Anya
Mer 24 Aoû 2022 - 9:37
Sa mère lui avait appris, donc. Et si elle souhaitait en savoir plus sur cette femme qui n'était pas avec elle, la brune n'en dit rien. Sans doute que des années d'expériences sur l'absence de personnes nommées et leur sort se suffisait à deviner que sa mère ne devait plus être de ce monde, ou dans l'incapacité de la retrouver à l'heure actuelle. Et le silence qui suit la conforte dans l'idée que la première option est la bonne, alors qu'elle vient avec douceur poser sa main libre sur celle de la petite brune dans un réconfort muet.
Au moins, sa proposition à l'air de lui plaire, au vu de son regard qui brille; Et si elle se concentre, Faith ne peut s'empêcher de rire légèrement à sa question, reprenant avec douceur.On peut oui, si tu en as sous la main. Sinon, un noeud bien serré. Mais déjà, Anya reprend rapidement en évoquant la suture, lui arrachant un sourire surpris.Tu sais faire ? Recoudre ? s'enquit la brune avec un intérêt certain, venant récupérer de sa main libre un morceau de tissu qu'elle tend dans sa direction.Ce n'est pas de la vraie peau, mais en attendant... Tu peux me montrer ce que tu sais faire. De toute manière, connaissant ce groupe, il ne faudra pas longtemps avant que l'un d'entre eux ait besoin de suture. A ce moment là, tu viendras avec moi voir comment ça se passe. propose finalement la brune avec un sourire. L'équipe de bras cassés qu'ils étaient saurait trouver un moyen de se faire mal d'une manière ou d'une autre, elle en était persuadée oui.
Retirant avec douceur le sachet de son poignet pour ramener la manche de sa veste dessus, s'écartant légèrement pour laisser à Anya la possibilité de montrer ses talents avant de reprendre, poussée par la curiosité.Tu as survécu seule longtemps ? Avant d'atterrir ici, je veux dire.
Une gamine de cet âge en extérieur, ce n'était plus vraiment surprenant dans un sens. Combien d'enfants s'étaient retrouvés sans leurs parents dès les premiers temps, forcés d'apprendre à se débrouiller ? Emily faisait partie des premières de ce genre, après tout.
Mais sa capacité de résilience, ou ce que sa mère avait su lui apprendre sur le tas, n'en restait pas moins impressionnant à ses yeux.
- Faith Williams
- Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Care - Anya
Sam 27 Aoû 2022 - 12:41
Faith semblait satisfaite.
Du moins, c’est ce que laissait supposer son visage appréciateur alors que sa jeune élève donnait ses suppositions de réponses.
Si elle donna quelques précisions à sa première suggestion, elle paru toutefois surprise par la seconde, lui demandant dans la foulée si elle savait recoudre.
D’abord soulagée de pas s’être trompée sur ses gestes, Anya se sentit tout de suite moins à l’aise face à la question. Elle hocha néanmoins la tête, même si, intérieurement, elle n’était pas sûre d’être capable de recoudre un jour quelqu’un vu le fiasco qu'avaient été les exercices que sa mère avait tenté de lui faire pratiquer sur des animaux morts.
Faire un point de couture, ok, elle pouvait se débrouiller. Mais planter une aiguille dans une peau… Elle eut un léger frisson à cette idée.
Cependant, elle ne voulait pas se montrer trouillarde devant Faith, surtout pas après que la femme lui ai suggéré de la prendre comme aide à l’infirmerie.
Alors, lorsque celle ci lui tendit le morceau de tissu accompagné d’un fil et d’une aiguille qu’elle avait attrapé non loin, elle s’efforça d’hésiter le moins possible et accepta de les prendre.
Amusée, la femme lui proposa de montrer ce qu’elle savait faire, précisant avec un sourire qu’avec les membres de la faction, il y aurait des occasions pour qu’elle puisse lui montrer comment faire une suture. Anya lui jeta un regard surpris, penchant légèrement la tête sur le côté. Elle n’avait pas réellement saisi l'ironie de Faith, s’interrogeant plutôt sur le fait que les gens d’ici se coupaient à priori souvent.
“I-i..Iiils s-se..e ble-e-essent b.b-beau..b-beauc-cou-ouuup ?” demanda-t-elle, légèrement inquiète à cette idée.
Elle se fit pensive un instant.
Si vraiment il y avait tellement de blessés ici, peut-être qu’elle pourrait finir par se montrer utile si elle apprenait auprès de Faith.
Bien sûr, elle se doutait que sa crainte des autres risquait d’être un frein, mais peut-être qu’en les soignant, elle pourrait calmer sa méfiance et trouver un moyen d’établir un contact avec les autres. Et puis… Savoir tuer ne l’avait jamais vraiment intéressé… La vie lui paraissait si précieuse. Alors apprendre à la sauvegarder semblait bien plus attirant.
C’est sur ces pensées qu’elle revint se caler contre le bureau à côté de Faith.
Elle se concentra alors sur la réalisation de sa couture, pendant que la jeune femme rangeait ce qu’elle avait sorti de la trousse de soins.
Fébrile, elle inséra une première fois l’aiguille un peu trop vite dans le tissu et se piqua le doigt, poussant un léger cri de surprise. Elle secoua sa main, et mit son doigt dans sa bouche. Puis elle fronça les sourcils, mécontente de son échec et reprit son entreprise avec plus de concentration. Elle s’appliqua avec sérieux à réaliser une couture en croix comme lui avait montré sa mère. Maladroite, elle eu au moins le mérite d’être droite à défaut d’être régulière.
“Tu as survécu seule longtemps ? Avant d'atterrir ici, je veux dire.”
Anya se stoppa en plein geste, l’aiguille levée.
La question avait fusé. Simple de prime abord, mais complexe pour la fillette.
Non pas qu’elle ne sache pas compter, la solitude l’avait au contraire menée à noter les jours qu’elle avait passée en forêt depuis son départ du camping-car. Non, le problème venait de tout ce qu’engageait sa réponse.
Une forme d’angoisse, générée par les raisons qui l’avait menée à s’isoler loin de tous, mais également des souvenirs désagréable de cette période.
La peur, la tristesse et surtout… la faim…
Une faim frappante, dévorante, qui l’avait finalement poussée à quitter l’abris de ses arbres pour s’aventurer aux limites de la ville et sur sa barque… La suite vous la connaissez.
Elle leva un regard écarquillé vers Faith, soudain inquiète.
Sans doute n’aurait elle pas répondu quelques jours plus tôt, figée qu’elle était pas l’angoisse. Mais la rencontre récente avec Isha le soir où elle avait tenté ne fugue l’avait décidé à faire des efforts pour changer son attitude envers les gens de cette faction qui l’avait accueillie avec tant de générosité.
Et puis, sans qu’elle sache pourquoi, elle aimait bien Faith et se sentait plus en confiance avec elle.
“S…si…s-s-si-ix m..m-mois, j’c-c-cro..crois…” finit-elle par répondre d’une voix hésitante.
Elle jeta un regard à sa couture.
Du tissu… Mais ça aurait pu être de la peau si elle avait dû soigner quelqu’un qui se serait coupé.
“D…d-d-dîtes Mad-d..da-ame F…Fai..ai-aiith… P-pou..p-p-ourqu-qu-quoi l-les-es g-gens i-iils s…son-ont m-m-mé-éch…éch-chants… en-ent-tre eux ?”
Question étrange, un peu naïve, mais la fillette l’avait presque posée par réflexe, le regard plongé dans des souvenirs contre lesquels elle luttait.
Elle secoua la tête pour les chasser et fixa ses yeux sur ceux de la jeune femme, prenant soudain un air coupable.
“J…J-je s-sai-ais qu…que-e-e j…j-j’ai un p-p-pro…bl-blè-èème… d-d-dan-ans m…ma-a t…tê-ête… J-j-je d…de-ev-evrais p-pas av..voir p-peu-eur des-es gens d..d’ic-ici c-commme ç-ça… M…mais..m-mai-ais d-des-es f-fois, l-les g…gen-ens y s-s-sont m-mau…mauv..auvais.”
Elle regarda sa couture, et refit un point, le regard flou à présent. Avant de le tendre à Faith, attendant son verdict, l’expression tiraillée entre plusieurs émotions.
Du moins, c’est ce que laissait supposer son visage appréciateur alors que sa jeune élève donnait ses suppositions de réponses.
Si elle donna quelques précisions à sa première suggestion, elle paru toutefois surprise par la seconde, lui demandant dans la foulée si elle savait recoudre.
D’abord soulagée de pas s’être trompée sur ses gestes, Anya se sentit tout de suite moins à l’aise face à la question. Elle hocha néanmoins la tête, même si, intérieurement, elle n’était pas sûre d’être capable de recoudre un jour quelqu’un vu le fiasco qu'avaient été les exercices que sa mère avait tenté de lui faire pratiquer sur des animaux morts.
Faire un point de couture, ok, elle pouvait se débrouiller. Mais planter une aiguille dans une peau… Elle eut un léger frisson à cette idée.
Cependant, elle ne voulait pas se montrer trouillarde devant Faith, surtout pas après que la femme lui ai suggéré de la prendre comme aide à l’infirmerie.
Alors, lorsque celle ci lui tendit le morceau de tissu accompagné d’un fil et d’une aiguille qu’elle avait attrapé non loin, elle s’efforça d’hésiter le moins possible et accepta de les prendre.
Amusée, la femme lui proposa de montrer ce qu’elle savait faire, précisant avec un sourire qu’avec les membres de la faction, il y aurait des occasions pour qu’elle puisse lui montrer comment faire une suture. Anya lui jeta un regard surpris, penchant légèrement la tête sur le côté. Elle n’avait pas réellement saisi l'ironie de Faith, s’interrogeant plutôt sur le fait que les gens d’ici se coupaient à priori souvent.
“I-i..Iiils s-se..e ble-e-essent b.b-beau..b-beauc-cou-ouuup ?” demanda-t-elle, légèrement inquiète à cette idée.
Elle se fit pensive un instant.
Si vraiment il y avait tellement de blessés ici, peut-être qu’elle pourrait finir par se montrer utile si elle apprenait auprès de Faith.
Bien sûr, elle se doutait que sa crainte des autres risquait d’être un frein, mais peut-être qu’en les soignant, elle pourrait calmer sa méfiance et trouver un moyen d’établir un contact avec les autres. Et puis… Savoir tuer ne l’avait jamais vraiment intéressé… La vie lui paraissait si précieuse. Alors apprendre à la sauvegarder semblait bien plus attirant.
C’est sur ces pensées qu’elle revint se caler contre le bureau à côté de Faith.
Elle se concentra alors sur la réalisation de sa couture, pendant que la jeune femme rangeait ce qu’elle avait sorti de la trousse de soins.
Fébrile, elle inséra une première fois l’aiguille un peu trop vite dans le tissu et se piqua le doigt, poussant un léger cri de surprise. Elle secoua sa main, et mit son doigt dans sa bouche. Puis elle fronça les sourcils, mécontente de son échec et reprit son entreprise avec plus de concentration. Elle s’appliqua avec sérieux à réaliser une couture en croix comme lui avait montré sa mère. Maladroite, elle eu au moins le mérite d’être droite à défaut d’être régulière.
Anya se stoppa en plein geste, l’aiguille levée.
La question avait fusé. Simple de prime abord, mais complexe pour la fillette.
Non pas qu’elle ne sache pas compter, la solitude l’avait au contraire menée à noter les jours qu’elle avait passée en forêt depuis son départ du camping-car. Non, le problème venait de tout ce qu’engageait sa réponse.
Une forme d’angoisse, générée par les raisons qui l’avait menée à s’isoler loin de tous, mais également des souvenirs désagréable de cette période.
La peur, la tristesse et surtout… la faim…
Une faim frappante, dévorante, qui l’avait finalement poussée à quitter l’abris de ses arbres pour s’aventurer aux limites de la ville et sur sa barque… La suite vous la connaissez.
Elle leva un regard écarquillé vers Faith, soudain inquiète.
Sans doute n’aurait elle pas répondu quelques jours plus tôt, figée qu’elle était pas l’angoisse. Mais la rencontre récente avec Isha le soir où elle avait tenté ne fugue l’avait décidé à faire des efforts pour changer son attitude envers les gens de cette faction qui l’avait accueillie avec tant de générosité.
Et puis, sans qu’elle sache pourquoi, elle aimait bien Faith et se sentait plus en confiance avec elle.
“S…si…s-s-si-ix m..m-mois, j’c-c-cro..crois…” finit-elle par répondre d’une voix hésitante.
Elle jeta un regard à sa couture.
Du tissu… Mais ça aurait pu être de la peau si elle avait dû soigner quelqu’un qui se serait coupé.
“D…d-d-dîtes Mad-d..da-ame F…Fai..ai-aiith… P-pou..p-p-ourqu-qu-quoi l-les-es g-gens i-iils s…son-ont m-m-mé-éch…éch-chants… en-ent-tre eux ?”
Question étrange, un peu naïve, mais la fillette l’avait presque posée par réflexe, le regard plongé dans des souvenirs contre lesquels elle luttait.
Elle secoua la tête pour les chasser et fixa ses yeux sur ceux de la jeune femme, prenant soudain un air coupable.
“J…J-je s-sai-ais qu…que-e-e j…j-j’ai un p-p-pro…bl-blè-èème… d-d-dan-ans m…ma-a t…tê-ête… J-j-je d…de-ev-evrais p-pas av..voir p-peu-eur des-es gens d..d’ic-ici c-commme ç-ça… M…mais..m-mai-ais d-des-es f-fois, l-les g…gen-ens y s-s-sont m-mau…mauv..auvais.”
Elle regarda sa couture, et refit un point, le regard flou à présent. Avant de le tendre à Faith, attendant son verdict, l’expression tiraillée entre plusieurs émotions.
- Anya Sullivan
Sanctuary Point
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Care - Anya
Mar 6 Sep 2022 - 13:52
Sa question lui arrache un rire sincère, secouant doucement la tête.Assez souvent, oui. A croire qu'ils ne regardent pas ou ils vont. Mais tu vas t'habituer, promis. C'est qu'on finissait par s'attacher à cette famille, mine de rien. Un peu dysfonctionnelle sans doute. Mais au final... Terriblement attachante malgré tout. Et d'apprendre que la petite à survécu six mois en extérieur à le don de l'impressionner, en silence.Ce n'est pas évident pourtant à ton âge. souligne la brune avec douceur.Tu dois avoir une sacrée ressource. Qu'elle la complimente avec un sourire, qui disparaît rapidement à sa nouvelle question.
Pourquoi les gens étaient méchants ?
Son coeur se serre doucement, à cette idée. L'image de son ex mari se rattachant à elle, quand les pillards avaient pointé une arme sur sa tête, avant le coup de feu qui avait suivi, et sans doute une part de son âme était-elle morte à ce moment là.Et bien... Certains le deviennent, parce qu'ils ont trop soufferts. Admet-elle, passant une main lasse dans ses cheveux à cette question. Les notions de bien et mal n'avaient plus tellement de sens, désormais. Moins encore, dans le regard encore pur d'une gosse de son âge.Parfois... Ils l'ont juste toujours été, malheureusement. et l'absence de règles ou de loi faisait de ce nouveau monde un vaste terrain de jeu ou ils pouvaient s'en donner à coeur joie dans la violence. L'écoutant en silence évoquer sa peur des gens, secouant doucement la tête à sa remarque.Tu n'as pas de problèmes chérie. souffle avec douceur la brune à son égard, reprenant.Moi aussi, il m'arrive d'avoir peur des gens et de me méfier. Et c'est aussi pour ça qu'on est en vie... Les Fuckers avaient été l'exception, après un an de survie en solitaire après tout. Récupérant son oeuvre pour l'aviser, concluant néanmoins.Ca prendra le temps que ça prendra pour que tu te sentes à l'aise. Mais ici, tu es en sécurité. Et on te protègera, c'est promis. D'accord ? Comme Mitsuki, par exemple. Venant avec douceur effleurer les mèches folles de l'adolescente, avant d'aviser son ouvrage avec un sourire.C'est un excellent début. Félicitations.
- Faith Williams
- Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Care - Anya
Dim 18 Sep 2022 - 4:41
Le franc-parler.
C’était sans doute ça que Anya aimait le plus chez Faith et qui faisait qu’elle parvenait à lui accorder une confiance rare. Parfois, elle avait l’impression qu’au vu de son âge, ou de ses problèmes d'élocution, les adultes avaient parfois tendance à lui enrober la vérité, pour l’épargner peut-être. Mais la médecin, sans pour autant se montrer agressive ou brutale, semblait préférer la sincérité même directe.
Quelque part, sur ce point, elle lui faisait penser à Isha, le chevalier qu’elle avait rencontré quelques jours plus tôt durant sa tentative de fuite.
C’est ce constat faisant que Anya observait la jeune femme alors qu’elle répondait à sa question un peu naïve. Son argument plongea la fillette dans ses pensées. Les gens devenaient méchants quand ils avaient trop souffert ?
Elle se rappela son comportement des premiers jours ici. Agressive, animale, plus distante que jamais, surtout avec la pauvre Tori. Et Clara lui reprochant sa méchanceté. Sa méchanceté…
Elle eut un air penaud durant une seconde. Elle aussi était devenue méchante à cause de la souffrance, de la solitude. Elle avait failli attaquer Tori qui ne voulait pourtant que son bien… Et même si la jeune femme le lui avait pardonné, elle se sentait toujours coupable de son comportement que les paroles de Clara lui avaient fait réaliser.
Faith avait raison, la souffrance amenait au final à se comporter très mal.
Ses yeux remontèrent vers la femme alors qu’elle la contredit sur l’aveux qu’elle eut à l’évocation de ses problèmes.
Elle se sentit même surprise lorsque Faith lui avoua qu’elle même pouvait avoir peur et se méfier des autres, évoquant ça comme une marque de survie. Elle entendait rarement les grandes personnes parler de leurs peurs. Sa mère elle-même se montrait toujours si forte à l’époque, s’efforçant de ne lui montrer aucun signe de crainte ou de faiblesse.
C’était à la fois troublant… et étonnement rassurant. Comme si elle se sentait moins seule et faible tout à coup.
"Ça prendra le temps que ça prendra pour que tu te sentes à l'aise. Mais ici, tu es en sécurité. Et on te protègera, c'est promis. D'accord ?” conclu la jeune femme en souriant.
Ses doigts vinrent glisser avec une douceur affective sur ses mèches de cheveux. Pour une fois, Anya ne se tendit pas à ce contact, se contentant d’un regard déconcerté.
Elle se fit pensive une seconde, puis finalement hocha la tête en signe d’affirmation. Depuis qu’Isha l’avait convaincue que rester ici était la meilleure décision, elle acceptait de plus en plus l’idée qu’elle était plus en sécurité ici que seule dans la forêt, n’eut égard aux ordres de sa mère qui continuaient de la hanter. Faith lui confirmait en cet instant plus que jamais cet état de fait.
Elle n’était pas certaine d’avoir encore trouvé sa place parmi les membres de Inglorious, mais elle devait au moins avoir l'honnêteté de s’avouer une chose : malgré toutes ses angoisses, elle se sentait bien ici.
Changeant alors de sujet, Faith examina sa couture avec attention, sans quitter son sourire.
Anya se sentit soudain légèrement stressée, comme lorsqu’elle était plus jeune et que sa mère jugeait de ses dessins ou de la qualité de l’un de ses collets. Elle attrapa nerveusement sa mèche de cheveux habituelle, attendant le verdict.
“C'est un excellent début. Félicitations.”
La fillette sentit le soulagement la détendre et la rendre plus légère. Son regard écarquillé brilla de joie.
Elle consentit néanmoins à avouer la vérité à la jeune femme qui elle s’était montrée franche depuis le début.
“Je-e s…s-sai-ias p-p-pas si-ii j-je p..ou..pou-r-rais f-ai-aire ç-ça sû-ûr qu..qu..que-eel..qu-quelqu-qu’un… C-c’é-c’ét-tait pas tr-très b-bie-een quand ma-aaman m-me fais..sait f-faire sû-sûr d-des a..anim-m-maux.”
L’aveux était sorti d’un seul coup, et là où la plupart des enfants auraient été gênés ou penauds, Anya lançait juste un regard interrogateur à Faith, se demandant si elle pourrait lui apprendre à mieux faire.
Une autre question lui venant, elle pencha légèrement la tête sur le côté sans quitter la femme des yeux avant de la poser.
“D…di-is Fai-aith, t-t’as di-it que-que les f..fan-an..f-fant-tômes ça-a ex..exi..e-exist-tait p-pa-as. Tu c-c-crois v-vrai-aim-aiment ?”
Son regard traina dans le bureau autour d’elle, observant la pièce d’un air songeur. La peur de l’endroit avait disparu au fur et à mesure qu’elle avait pris l’habitude d’y venir depuis le nettoyage, remplacée par la curiosité.
Des fantômes… Des gens qui restait ici après leur mort.
Après leur mort…
“J-j..j’ai-aimerais bien-en qu-qu-i-ils ex..exi-is-tent.” ajouta t-elle plus bas, comme pour elle-même, pensive.
C’était sans doute ça que Anya aimait le plus chez Faith et qui faisait qu’elle parvenait à lui accorder une confiance rare. Parfois, elle avait l’impression qu’au vu de son âge, ou de ses problèmes d'élocution, les adultes avaient parfois tendance à lui enrober la vérité, pour l’épargner peut-être. Mais la médecin, sans pour autant se montrer agressive ou brutale, semblait préférer la sincérité même directe.
Quelque part, sur ce point, elle lui faisait penser à Isha, le chevalier qu’elle avait rencontré quelques jours plus tôt durant sa tentative de fuite.
C’est ce constat faisant que Anya observait la jeune femme alors qu’elle répondait à sa question un peu naïve. Son argument plongea la fillette dans ses pensées. Les gens devenaient méchants quand ils avaient trop souffert ?
Elle se rappela son comportement des premiers jours ici. Agressive, animale, plus distante que jamais, surtout avec la pauvre Tori. Et Clara lui reprochant sa méchanceté. Sa méchanceté…
Elle eut un air penaud durant une seconde. Elle aussi était devenue méchante à cause de la souffrance, de la solitude. Elle avait failli attaquer Tori qui ne voulait pourtant que son bien… Et même si la jeune femme le lui avait pardonné, elle se sentait toujours coupable de son comportement que les paroles de Clara lui avaient fait réaliser.
Faith avait raison, la souffrance amenait au final à se comporter très mal.
Ses yeux remontèrent vers la femme alors qu’elle la contredit sur l’aveux qu’elle eut à l’évocation de ses problèmes.
Elle se sentit même surprise lorsque Faith lui avoua qu’elle même pouvait avoir peur et se méfier des autres, évoquant ça comme une marque de survie. Elle entendait rarement les grandes personnes parler de leurs peurs. Sa mère elle-même se montrait toujours si forte à l’époque, s’efforçant de ne lui montrer aucun signe de crainte ou de faiblesse.
C’était à la fois troublant… et étonnement rassurant. Comme si elle se sentait moins seule et faible tout à coup.
Ses doigts vinrent glisser avec une douceur affective sur ses mèches de cheveux. Pour une fois, Anya ne se tendit pas à ce contact, se contentant d’un regard déconcerté.
Elle se fit pensive une seconde, puis finalement hocha la tête en signe d’affirmation. Depuis qu’Isha l’avait convaincue que rester ici était la meilleure décision, elle acceptait de plus en plus l’idée qu’elle était plus en sécurité ici que seule dans la forêt, n’eut égard aux ordres de sa mère qui continuaient de la hanter. Faith lui confirmait en cet instant plus que jamais cet état de fait.
Elle n’était pas certaine d’avoir encore trouvé sa place parmi les membres de Inglorious, mais elle devait au moins avoir l'honnêteté de s’avouer une chose : malgré toutes ses angoisses, elle se sentait bien ici.
Changeant alors de sujet, Faith examina sa couture avec attention, sans quitter son sourire.
Anya se sentit soudain légèrement stressée, comme lorsqu’elle était plus jeune et que sa mère jugeait de ses dessins ou de la qualité de l’un de ses collets. Elle attrapa nerveusement sa mèche de cheveux habituelle, attendant le verdict.
La fillette sentit le soulagement la détendre et la rendre plus légère. Son regard écarquillé brilla de joie.
Elle consentit néanmoins à avouer la vérité à la jeune femme qui elle s’était montrée franche depuis le début.
“Je-e s…s-sai-ias p-p-pas si-ii j-je p..ou..pou-r-rais f-ai-aire ç-ça sû-ûr qu..qu..que-eel..qu-quelqu-qu’un… C-c’é-c’ét-tait pas tr-très b-bie-een quand ma-aaman m-me fais..sait f-faire sû-sûr d-des a..anim-m-maux.”
L’aveux était sorti d’un seul coup, et là où la plupart des enfants auraient été gênés ou penauds, Anya lançait juste un regard interrogateur à Faith, se demandant si elle pourrait lui apprendre à mieux faire.
Une autre question lui venant, elle pencha légèrement la tête sur le côté sans quitter la femme des yeux avant de la poser.
“D…di-is Fai-aith, t-t’as di-it que-que les f..fan-an..f-fant-tômes ça-a ex..exi..e-exist-tait p-pa-as. Tu c-c-crois v-vrai-aim-aiment ?”
Son regard traina dans le bureau autour d’elle, observant la pièce d’un air songeur. La peur de l’endroit avait disparu au fur et à mesure qu’elle avait pris l’habitude d’y venir depuis le nettoyage, remplacée par la curiosité.
Des fantômes… Des gens qui restait ici après leur mort.
Après leur mort…
“J-j..j’ai-aimerais bien-en qu-qu-i-ils ex..exi-is-tent.” ajouta t-elle plus bas, comme pour elle-même, pensive.
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- Anya Sullivan
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Re: Care - Anya
Mer 21 Sep 2022 - 20:36
C'est comme tout Anya. Ca s'apprends. Tu crois que mes premières sutures étaient belles à voir ? demande la brune avec un amusement certain, revenant piocher sur une des mèches de cheveux de la petite brune.Tu as déjà pensé à les couper un peu, quand même ? qu'elle s'enquit avec suspicion. Un peu de fraîcheur ne serait pas de trop, après ces six mois en solitaire dans le monde extérieur tiens.Je ne suis pas experte en coiffure, mais on peut tenter de rattraper tout ça en coupant ce qui est salement abîmé.
Aucun tact. Certes. Mais quand même.
Et la nouvelle question de la petite brune la laisse silencieuse, alors qu'elle l'écoute néanmoins sans jugement. Ne sachant trop comment se prononcer sur la question, avant de reprendre après un soupir de circonstance.Mon avis n'importe pas tellement, si? Ce n'était que son avis à elle, après tout. Haussant les épaules, avant de reprendre après un temps d'hésitations.Je vous ai dis ça pour que vous arrêtiez de penser que l'endroit était rempli d'esprits frappeurs surtout. Je crois que parfois, les souvenirs d'une pièce, ou d'une personne, te donnent l'impression qu'une présence est toujours un peu là. Dans son coeur, dans sa tête. Tout autour d'elle, sans doute. Comme pour John ou Dean, qui avaient passé de longs moments avec elle quand elle s'était crue mourir de chagrin.Mais je ne crois pas aux méchants fantômes. Les rôdeurs suffisent largement dans cette tâche. Tu ne crois pas ? Pas comme si la moitié de la population y était passée après tout... Fermant un bref instant les yeux pour chasser cette période difficile de sa vie de son esprit, ne les rouvrant qu'à la nouvelle remarque de l'adolescente. Ne pouvant que l'observer avec compassion, se doutant sans trop de mal de la personne à qui elle faisait visiblement référence.Parfois, je leur parle. Tant pis si on la prenait pour une folle. Elle avait l'habitude de toute manière.Bon, ils ne répondent jamais. Mais le bois qui craque, les bruits de pas, les murmures. Je sais pas, j'aime bien penser que cet endroit est hanté d'une femme amoureuse d'un militaire, et qu'ils se sont retrouvés dans l'au delà. Ca donne quelque chose de plus joyeux à cette infirmerie, au final. Fait-elle remarquer en faisant référence aux lettres qu'ils avaient trouvés tous ensemble. Et de cette manière, peut-être que Anya pourrait se sentir un peu mieux ?Mais je pense que les méchants fantômes sont occupés ailleurs. Regarde Horatio, il à 'lair content d'être là tu trouves pas ? Sans doute parce qu'à ses yeux, les sourires figés des têtes de morts n'avaient rien d'effrayant.
Sans doute, oui.
- Faith Williams
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Re: Care - Anya
Mer 28 Sep 2022 - 17:43
La surprise fut de mise face au complément de réponse apporté par Faith.
Après l’avoir rassurée sur le futur de son apprentissage en suture, la jeune femme vint jouer avec l’une des mèches folles de fillette, l’interrogeant à leur sujet.
Anya lui lança un regard surpris.
Autant Tori avait insisté - après être parvenue à apprivoiser la petite sauvage qu’elle était - pour qu’elle aille prendre un bain et nettoie ses cheveux boueux et collés. Autant, elle n’avait pas vraiment insisté sur le fait de couper ses cheveux.
Pensive, la fillette en attrapa une poignée et la porta à ses yeux. Elle n’avait jamais vraiment fait attention à son apparence. Il faut dire que là haut, dans les montagnes, elle n’avait pas grand monde à qui les montrer à part sa mère et les animaux sauvages. Est ce qu’ils étaient si bizarres que ça ?
Elle lâcha rapidement sa mèche, gardant la question dans un coin de sa tête, alors que la médecin répondait à sa question, peut-être la plus étrange, sur les fantômes.
La jeune femme paru tout aussi songeuse, finissant par avouer que son affirmation d’y il avait quelques jours avaient surtout pour but de les rassurer Tori et elle.
Curieuse, et pleine d’espoir quelque part, Anya l’écouta développer son avis sur l’existence d’esprits, rassurée autant qu’intriguée par l’affirmation que Faith avança : les méchants fantômes n’existait pas ?
La fillette se sentit pensive. Les ogres étaient effrayants eux - même si elle avait souvent encore plus peur des autres humains - parce qu’ils semblaient dépourvu de pensée, de souvenirs, d’âme… Mais les fantômes ? Si c’était des esprits des personnes disparues, ou des souvenirs vivants, pourquoi changeraient-ils ?
Elle jeta un coup aux alentours. Un doute s’était emparée d’elle.
Est-ce que… Est-ce qu’il serait possible que la présence de Judy soit encore quelque part ? Qu’elle l’ait… suivi ?
Autrefois, sa mère lui aurait dit de ne pas croire à toutes ces bêtises. Mais elle n’était plus là maintenant et elle-même était seule… C’était sans doute stupide d’imaginer qu’elle pourrait continuer à veiller sur elle… Et pourtant…
Anya tourna ses yeux avec surprise vers Faith qui venait de parler.
Sans gêne aucune, la jeune femme venait d’avouer des paroles qui la touchèrent en plein coeur. Elle développa, appuyant sa réflexion en abordant le sujet de ce qu’ils avaient trouvé dans le journal de la pièce d’à côté. Une histoire d’amour après la mort… Anya aimait l’idée. Et le fait que la jeune femme affirme haut et fort s’adresser aux fantômes lui fit penser à toutes ces fois où elle répondait à la voix de sa mère hantant son esprit. Elle se sentit soudain ôtée d’un poids alors que les paroles de la médecin la rassuraient.
Le regard d’Anya se tourna un instant vers le crâne que la jeune femme avait conservé sur son bureau, le rebaptisant fièrement “Horatio”. Elle reporta rapidement son attention vers son interlocutrice et hocha finalement la tête, sentant un poids s’envoler de son coeur. Un tic vint même agiter les commissures de ses lèvres, manquant de la faire sourire pour la première fois depuis qu’elle était ici. Néanmoins, sa névrose reprit rapidement ses droits et lui fit adopter de nouveau l’expression habituelle.
Peut-être bien que les fantômes existaient en fin de compte, il y avait bien des morts qui revenaient à la vie.
Rêveuse, elle attrapa de nouveau sa mèche de cheveux, dans un réflexe plus pensif que nerveux cette fois, et l’observa, repensant aux paroles de Faith.
“I-i-ils s… son-ont b-b-bi..iz-zaard mes ch-cheve-eveux ?” demanda-t-elle sincèrement.
Non pas qu’elle soit contre l’idée de les couper. A vrai dire leur apparence résultait plus de son manque de capacité à raccourcir sa tignasse qu’à une réticence à le faire. Mais elle ne réalisait pas vraiment la notion d’apparence correcte.
Elle jeta un regard interrogateur à Faith puis, convaincue, sortit de la poche de son sweat le couteau militaire de sa mère et attrapa l’une de ses mèches, plaçant la lame dessus… Sas réaliser qu’avec une méthode pareille, elle risquait plus d’aggraver la coupe qu’autre chose.
- Anya Sullivan
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