Ray salue silencieusement les deux jeunes qui les rejoignent puis détaille l’homme en face de lui quand il se met à parler de la fille assise à ses côtés. Son regard passe brièvement sur elle, et puis sur le jeune homme qui complète leur carré. Ray soupire, pensait passer un trajet tranquille, coupé de tout le monde. Il ôte doucement ses écouteurs pour les poser devant lui, pose son regard sur la fille, “On peut effectivement appeler la sécurité pour le faire changer de place, si vous le voulez.” en reportant son regard sur l’homme insupportable, “Pour notre confort, à tous.” dans un petit sourire jaune, vite effacé.

Agacé, Ray tourne la tête vers la fenêtre. Il voit des gens courir vers le train, alors qu’il entend le sifflement d’un départ imminent. Il n’y a pas eu d’annonces, et ils ont un peu d’avance. Le kiné est assez révolté de voir que tous ces pauvres gens vont rater leur train pour un nouveau problème de logistique dans l’organisation ferroviaire. “Bon sang…”

Raysumé:

Spoiler:

« Écoute, je peux tenir la réunion de chantier du train, tu me connais, je serais même capable de le faire sur le dos d’un chameau en plein désert si le réseau le permet alors débrouille toi, mais je veux que tu arrange ca tout de suite. »

Je sens bien mon assistant qui nadouille mais, pour le moment, la question de vie ou de mort du jour et d’être sûr que j’ai ce chantier sans laisser un autre avoir sa chance ou risquer de mal faire les choses. Je ne suis me suis pas hissée si haut pour accepter la moindre concurrence ou perdre la bonne réputation des équipes électriques du show, donc la mienne indirectement. Je soupire quand il me dit appeler au plus vite les deux gérants de la WWE, il est gentil mais pas aussi efficace que son cv le disait, ou que je le voudrais en ce moment.

Je bloque le téléphone entre mon épaule et ma joue, ignorant les regards de chaton neurasthénique de Mateo alors que je n’arrive pas a monter mon sac dans les portants du dessus qui ont du être pensée par des géants.

« Tu sais qui ils ont en vue pour la partie FX… ? »

Une personne secourable arrive et m’aide a monter mon sac en riant. Je lui offre un grand sourire a sa remarque et mettant ma main sur mon téléphone, pour que mon assistant ne pense pas que c’est a lui que je parle alors que je réponds a « mon sauveur » :

« Merci, ce sont plus mes outils que des pierres…  »

C’est Mateo qui, blasé de se rendre compte que j’avais peut-être pris mes outils pour cette virée parc d’attraction, répond :

« Elle est Régisseur Électrique pour le catch ? Tu connais le Catch Monsieur ? Tu as une femme ? Maman dit que ma sœur serait plus agréable si elle avait un homme pas que dans sa vie et dans son li…
- MATEO !! Qu’est ce que c’est que ce langage ??!! Excusez le…  »

Je suis aussi outrée que rouge pivoine mais la voix de mon assistant me ramène a une autre conversation qui m’oblige a m’éloigner vers le sas a bagages. Ils font tous trop de bruit dans le wagon. Je ne vois pas Mateo faire des yeux de Bambi a celui qui a porté mon sac et lui demander s’il aime le baseball. Je suis trop accaparée par les noms des incapables qui vont saboter mon travail. C’est là que je vois le contrôleur sauter dans le train, suivi de peut parce une jeune femme, alors qu’il ferme la porte sans même une annonce du contrôleur. Des gens semblent courir sur le quai mais l’homme se concentre sur son téléphone dans un moment de chaos qui me laisse sans voix. Je n’arrive pas a savoir ce qui m’échappe et me mets a fleure de peau, mais j’en ai oublié mon téléphone et mon assistant.

« Il reste des passagers sur le quai !!!
…
Oui je comprends…
…
Merde… »

Le contrôleur ne fait pas attention a nous et c’est plus a la femme que je demande :

« Qu’est ce qui se passe ? »

Avant que l’homme se souvienne de nous et ne demande, sur un ton qui suggère plus un ordre et sans lâcher son appareil :

« Mesdames, veuillez retourner vous assoir a votre place s’il vous plait »

HRP:

Le chaos. S’il y a bien un mot pour désigner ce wagon de première classe, c’est bien celui-là: car face à Elijah, tous ces gens ne sont en fait que des individus grossiers, dénués de toute politesse ou bon sens. Et le pompon c’est bien celui qu’il a à sa diagonale, qui en plus de crier comme un putois, emmerde définitivement son monde. Vivement qu’il sorte du train celui-là. La notification d’un message reçu sur son téléphone détourne néanmoins son attention: tiens, étrange, il s’agit de son supérieur… Qui ne le contacte jamais sur ce numéro, habituellement. Son message, lui, ne fait que décupler ses interrogations. “Tout va bien ?” Sans plus attendre, il y répond directement: “Rien à signaler, je serai revenu dès demain.”

Réponse sobre, formelle et allant droit au but: l’agent du FBI n’est pas vraiment du genre à faire copain copain avec ses collègues, encore moins lorsqu’il s’agit d’un supérieur. Par contre il regrette presque de reprendre le travail demain… Clairement, il aurait dû se rajouter une journée de congés, histoire de passer un peu plus de temps avec son mari. Trop absorbé par ses pensées, il ne remarque même pas l’arrivée de sa voisine de droite, jusqu’à ce qu’elle range sa veste au-dessus d’eux. Ce n’est rien, répond-t-il poliment, avant de reporter son attention sur ses messages.

Cette fois-ci, un de son fils aîné James, chez qui il est resté les deux jours précédents. “Pas trop embêté par la manif ?” Décidément, ils ont quoi à tous s’inquiéter pour une banale manifestation ? Ce n’est pas comme si cela n’arrivait pas fréquemment dans ce pays, pourtant ! “Non, par contre ça a l’air d’être la pagaille au niveau du train.” Il aurait vraiment mieux fait de rester un jour de plus chez lui… Son attention est de nouveau sollicitée par la jeune femme à sa droite. Oui, bien sûr, répond-t-il avant de fermer la page des sms. Il lui tend ensuite son téléphone, déjà sur la page des appels, avant de reprendre. C’est étrange, un de mes téléphones a aussi été volé. Une simple constatation: peut-être qu’elle a retenu quelques détails sur le voleur de son téléphone, elle aussi...

Il lance ensuite un regard regard méprisant au grossier… individu -si tant est qu’il en soit vraiment un, ressemblant plus à un animal qu’autre chose-, lorsque ce dernier envoie bouler une voyeuse tout juste arrivée. Vous êtes à sa place, alors vous allez bien gentiment vous lever et partir d'ici, réplique-t-il froidement, le plus sérieusement du monde.

Spoiler:

- Merci beaucoup…

Elle adresse un piteux sourire à son voisin, navrée pour son autre téléphone. Elle attrape celui qu’il lui tend et se lève pour aller appeler son père dans un compartiment d’entre-voiture, pour ne pas déranger les autres. Ou plutôt, pour ne pas être dérangée elle, parce qu’il y a pas mal de bruit dans le wagon, et l’un des individus de son carré se trouve notamment particulièrement impoli. Selene reste simplement à portée de vue de l’homme qui lui a prêté son smartphone – pour qu’il voit bien qu’elle ne cherche pas à s’enfuir avec son bien – et pianote pour composer le numéro de son père.

L'asiatique ne fait pas spécialement attention à son environnement une fois assise à sa place, se contentant de plonger le nez dans sa lecture, elle ne relève les yeux que pour s'assurer de ne pas déranger les autres, mais sa capacité à sociabiliser avec ses voisins s'arrêtent là. Elle se plonge dans son écran un temps alors que son fils lui envoie un message pour lui souhaiter un bon voyage, voilà qui lui arrache un sourire attendri, en lui répondant quelques mots en chinois pour le remercier. Elle a hâte de le retrouver, il va sans le dire. Du reste, il semble que la situation se tend un peu autour, mais n'a pas à cœur de s'en mêler. Elle n'y jette qu'un coup d'oeil discret.

L’anglais ne put s’empêcher de jauger brièvement de haut en bas la jeune femme qui lui affirma que sa valisette était remplie d’outils. Il ignorait pourquoi elle trimballait cela mais si elle était une simple ouvrière, il était maintenant évident que la première classe était ouverte à n’importe qui. Son sourire courtois revint toute fois rapidement sur ses lèvres lorsque le bambin répondit à ses interrogations silencieuses et... Bien plus encore.  

- Il n’y a pas de mal, vous pouvez reprendre votre couleur normale dit-il dans son parfait accent britannique Quant au catch, champion, je connais mais je ne suis pas fan. Ce n’est pas une religion dans mon pays et... tout le monde sait que le catch, c’est du chiqué  

Il fit un clin d’œil au garçon avant de reporter son attention sur la brune.  

- Bon voyage à vous dit-il en tentant de s’éclipser mais le gamin semblait décidé à le talonner  

James ne voulait pas perdre de sa prestance mais il peinait à garder son calme face au bambin intrusif. Il s’excusa poliment puis interpella le propriétaire du vélo. Son regard se posa sur la voix du clochard qui, visiblement sans éducation, lui beugla dessus. Presque abasourdi qu’un homme aussi peu distingué ose s’adresser à lui et lever son majeur en sa direction, le garde du corps ouvrit de grands yeux, haussant les sourcils. Il regarda autour de lui, comme pour bien s’assurer que c’était bien à lui qu’il s’adressait.  

- Je te demande pardon, petit con ? dit-il en fondant vers la place du clochard  

Sa main se referma sur le téléphone du punk à chien, l’arrachant.  

- Je sais pas comment ça se passe dans la rue mais ici, on est éduqué et on fait attention à ne pas gêner les autres. Alors si tu lèves un peu ton nez crado, tu verras que ton vélo fait chier tout le monde. Donc soit tu as un minimum d’intelligence sous tes cheveux gras et tu vas le déplacer pour que chacun puisse ranger sa valise, soit je m’en occupe  

L’escort boy n’avait aucune idée d’à qui il s’adressait mais il n’avait surtout pas la notion du danger. Il s’apprêtait d’ailleurs à refermer sa main sur le t-shirt du brun lorsqu’une femme tapa au carreau. Il releva les yeux vers elle.  

- Qu’est-ce que...

Il n’acheva pas sa phrase, la femme lui faisait de grands gestes mais il ne comprenait pas ce qu’elle voulait. Et, au-delà de cette vitre, la cohue semblait avoir gagné la gare. Les gens couraient, se précipitaient, se bousculaient vers les portes. Ils allaient tous dans la même direction, vers l’arrière du train.

Spoiler: