Le regard planté sur le quai dont le train s’éloigne peu à peu, Ray détaille la cohue générale, avec une certaine inquiétude. Dans tout ce mouvement, il est persuadé d’avoir reconnu l’uniforme des militaires, sans doute réquisitionnés pour rétablir le calme. Était-ce un débordement de la manifestation ?

Une première secousse le surprend. Ray se tourne vers le couloir lorsque des contrôleurs entrent, de toute évidence assez tendus par ce départ précipité. Ray les regarde une seconde avant d’entendre le message du conducteur, qui semble assez paisible. Il espère que ce dysfonctionnement sera vite solutionné…

Mais l’avancée du train a de nouveau un violent à-coup. Ray ne craint rien dans son siège, mais il observe avec une certaine confusion les autres passagers qui sont déséquilibrés par le choc.

Il soupire en se redressant, avise chacun de ses voisins comme pour jauger leurs réactions à cette étrange suite d’événements et croise de nouveau le regard de l’homme face à lui.

“Effectivement, je n’en ai aucune idée.” A qui il peut bien s’adresser. Des costards, il en côtoie régulièrement, et beaucoup lui sont assez insupportables.

Il le regarde saisir son téléphone, parler trop haut pour qu’on puisse l’ignorer. Curieux, Ray imite son vis-à-vis pour chercher les actualités sur son ordinateur, laisse volontiers son voisin de table regarder avec lui. Émeute violente anti-vaccin, plusieurs morts. Ray se crispe légèrement, épuisé par le climat de colère qui monte depuis des mois maintenant. Il a du mal à croire qu’il y a dorénavant des victimes…

Sur son pc, il tapote de nouveau pour voir si la situation est aussi dramatique à Seattle. Il tombe sur le même genre d'images qu'à San Francisco. Des émeutes violentes. Des pseudo-débats racoleurs sur la responsabilité de la Chine dans tout ça. "C'est pareil à Seattle." Informe-t-il ses voisins. "Qu'est-ce que..." Sur l'une des vidéos, il pense apercevoir, en arrière plan, l'un des manifestant sauter sur un policier et lui arracher une oreille, directement avec les dents. Peut-être n'est-ce qu'une impression, vue la qualité médiocre que leur offre la wifi du train. Mais... dans le doute, Ray attrape son téléphone pour envoyer un message à son mari. Puisqu'il est policier, Jake doit bien être au courant de quelque chose. Pour le moment, pas de réponse.

Raysumé:

Spoiler:

Spoiler:

Selene s’était détournée pour regarder ailleurs qu’en direction du type qui lui faisait des clins d’œil lourdingues. Elle avait à peine raccroché avec son père qu’une secousse anormale manqua de la jeter au sol. Ce voyage commençait VRAIMENT bien. Elle parvint à se rattraper et à rester sur ses pieds, et de surcroit sans faire tomber le téléphone de l’inconnu.

Tandis que la musicienne retournait à sa place, la conducteur leur délivra un message… stressant. Ou en tout cas, Selene le perçut ainsi. En dépit de ses efforts pour avoir l’air assuré, le commandant de bord était stressé. Et si lui était stressé, c’était que ça se passait pas terrible. Ça, ajouté aux commentaires du beauf et à la soi-disant bagarre de la voiture 13…

- Merci, répéta la pianiste en rendant son smartphone à son propriétaire, vous avez un appel, remarqua-t-elle dans la foulée.

Et ensuite, elle s’assit et s’emmura dans son monde. D’abord, elle sortit son casque pour s’isoler en musique… avant de se souvenir qu’on lui avait volé son téléphone, PUTAIN !

Spoiler:

Dernier train pour Seattle

RP en HRP avec des gens cools - on va tous mourir bientôt.

☽ Mais qu'est-ce que c'est que cette merde ? C'est la première pensée qui me traverse l'esprit alors que je peine à reprendre mon souffle devant mon effort improvisé de dernière minute. Autour de moi, tout s'enclenche à toute vitesse. Des bribes de paroles échappent du contrôleur m'ayant invité à me presser pour ne pas rater le train, mais c'est plus l'interrogation d'une brune venant du wagon qui m'interpelle. Face à celle-ci, mes yeux lui renvoie un reflet habité par l'ignorance. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe et n'apprécie pas réellement la situation actuelle. Ecartant les bras en signe de défaite, j'admets donc à la demoiselle, mon accent néo-zélandais ressortant malgré moi : « Je ne sais pas, j'ai l'impression qu'on démarre en urgence, un peu plus et les portes se refermaient devant moi ! Je n'ai jamais vu ça ! » Je ne sais si je dois me sentir agressée ou simplement choquée de la situation, tant elle sonne rocambolesque.

Comme si le train réagissait à mes paroles, celui-ci démarre brusquement, et j'ai le réflexe de camper sur mes positions, usant de mon coude pour m'appuyer sur la paroi la plus proche, afin de ne pas céder à l'ébranlement soudain. Bordel, mais c'est la folie. Je jette un coup d'œil par la fenêtre de la porte, regrettant aussitôt ma curiosité. Les gens hurlent au dehors et une femme s'échine à mentionner sa fille, avant de chuter lourdement par terre. Atterrée, je fixe l'inconnue toujours à mes côtés, tentant faiblement, sans y croire : « Vous la connaissez, vous savez qui est sa fille ? » J'en doute grandement, autant que je doute que notre train rencontre actuellement des soucis techniques. La voix qui résonne dans le haut-parleur me parait si fausse et si anxieuse que j'en grimace, et je grommelle, plus pour moi-même qu'autre chose : « Ce sont des conneries, mais qu'est-ce qu'il se passe ici bordel ? »

En serrant les dents, je me force à retrouver ma place, invitant la dame à mes côtés à faire de même. « On ne devrait pas rester dans le chemin des contrôleurs. Vous êtes à quelle place ? » Vu qu'ils courent dans tous les sens, autant éviter de se les manger de plein fouet. Et puis, que peut-on faire de plus à part patienter d'avoir des informations sur le trajet ? Alors sans plus attendre, je me rends vers la place 18, l'esprit plus occupé par le bordel dehors que le voyage en lui-même. Pourquoi a-t-on abandonné ces gens sur le quai ? Je redoute le pire, et le stress ambiant n'est pas pour me rassurer.

Ⓒslytbitch.

Résumé:

Elle peine à se concentrer sur ses dossiers. Notamment parce que le wagon ne semble pas vouloir se calmer. Un soupir lui échappe, le plus discret possible. Elle n'a aucune envie d'attirer l'attention sur elle, d'une quelconque manière. Quelques annotations supplémentaires, elle tente de reprendre sa lecture quand un agacement supplémentaire la prend. Saisissant son téléphone, elle annote un message pour son mari.

Les gens sont extrêmement bruyants dans ce train, mais je ne devrais pas arriver en retard.

Elle marque une pause, sans regarder autour d'elle, et surtout sans prêter attention au lourd n'en fait qu'à sa tête à côté d'eux. Elle pourrait sans doute lui dresser un profil psychologique complet pour l'assommer avec, mais elle a honnêtement mieux à faire, et préfère également ne pas risquer une migraine.

Embrasse Tao pour moi.

Sans vérifier si ses messages passent ou non, elle éteint l'écran de son téléphone et ignore les discussions autour d'elle.