Il y en a qui veulent dormir ici ce soir ? Le canapé est assez confortable, en vrai. Son regard va à Evan puis aux derniers invités sur place, qui ne sont toujours pas parti après leur longue discussion à laquelle Elena à rapidement déclaré forfait pour aller se coucher, épuisée par ce bébé qui grandissait à vue d'oeil et sans doute le repas copieux qu'ils avaient pu s'offrir ce soir là, esquissant un sourire amusé auprès d'Evan. Je crois qu'elle est déçue que ce ne soit pas une bague de fiançailles. ne se moque t-elle qu'à moitié, pour avoir croisé le regard brillant de la grecque sitôt qu'elle avait remarqué le bijou à son doigt, jetant un plaid sur l'ex New Eden avant de se laisser tomber dans le canapé du salon en soupirant d'aise, récupérant une cigarette qu'elle vient rapidement allumer, exhalant la fumée en sachant pertinemment qu'on viendrait lui reprocher demain l'odeur de tabac froid. Mais elle n'a pas la moindre envie de sortir se geler, dans l'immédiat. Préférant plutôt venir allumer une bougie supplémentaire pour éclairer la pièce faiblement illuminée sitôt que le plus gros des invités était parti, et espérer que le parfum de synthèse de la cire fasse le travail pour éviter que le salon n’empeste trop la nicotine au réveil du lendemain.

Je pensais retourner à l'infirmerie ce soir, donc il y à une chambre de libre supplémentaire. Par contre, Gawain à une sale tendance à se réveiller à trois heures du matin donc... A vous de voir si tu vous êtes du genre matinal, hein. Et elle ne plaisantait qu'à moitié, sur ce coup. Et au moins, le tunnel qui la reliait à l'infirmerie avait cet avantage non négligeable de lui éviter de sortir en extérieur. Et comme tout le monde ici restait persuadé que le lieu était hanté, autant se proposer directement pour aller dormir dans son bureau tranquillement, si les autres avaient la flemme de rejoindre leur propre habitation. Principalement Isaiah, pour qui le trajet de nuit restait encore et toujours le plus compliqué, il allait sans dire...

Spoiler:

Spoiler:

Une obscurité poignante imprègne le paysage alentour. Les astres d’habitude étincelants, en cette nuit pourtant absents. Le firmament parsemé de nuages opaques se fond avec la couleur nocturne de l’horizon. Cachant l’éclat de la lune derrière ces voiles de condensation. Le sombre contraste se dénotant plus encore de par la température rafraîchie. L’air automnale s’installant rapidement, témoignant d’un hiver intensif approchant. Le froid poignant marquant les prémisses d’une brume au lendemain matin. Temps prononcé par les volutes de fumées s’échappant des lèvres du sicario. Souffle expiré s’envolant devant lui pour disparaître dans la nuit. Et dans ce silence caractéristique qui l’accompagne.

Les voix étouffées à l’intérieur de la maison de Faith et Elena ne sont plus que des bruits lointains. Echos qu’il entend s’éteindre à mesure que certains s’en vont se coucher. La soirée a apaisé les esprits éparpillés et tranquillisé les coeurs lourds. La fatigue en a rattrapé plus d’un, mais beaucoup seront incapables de dormir suite aux derniers événements. Le regard qu’il a posé sur les visages des autres Fuckers n’a pas manqué de s’accrocher sur leurs traits étirés. Malgré les sourires échangés et éclats de rires partagés. Ce fût un rude été.

Ses iris glissent sur la silhouette se tenant à ses côtés. Les contours de Peter se dessinant malgré la noirceur qui les entoure. Il a le visage tourné, regardant dans une direction opposée. Gabriel ne peut voir l’expression qui orne ses traits, mais après tout ce qu’il a vécu, ou plutôt subi, il peut se faire une idée. Leur dernière rencontre avec les Sinners a laissée beaucoup trop de marques. Certains en arborant d’ailleurs des traces plus prégnantes que pour d’autres.

Un souffle court glisse sur ses lèvres gercées tandis qu’il détourne les yeux, observant l’horizon. Un fugace mouvement accaparant son attention au loin. Une ombre perdue dans la pénombre. Ses paupières se plissent et ses sourcils se froncent, tandis qu’il scrute la zone malgré l’absence de lumière. Lorsqu’une agitation se manifeste à nouveau, le sicario enserre la poignée de son arme en un réflexe. Ce n’est que lorsqu’un bruit vocal vient scinder le silence qu’il comprend que l’ombre est vivante. Et qu’elle n’est pas seule. Mais à cette distance, il ne peut estimer leur nombre ni leurs intentions. Cependant leur seule présence à l’intérieur du camp est déjà alarmante. Même s’il ne discerne point les mots prononcés, il peut toutefois affirmer qu’avec le volume de leurs voix, ils n’ont pas l’air conscients que la zone est habitée.

En une fraction de seconde, Gabriel se tourne de manière à pouvoir continuer d’observer les intrus, tout en ayant Peter dans son champ de vision. Entamant un geste rapide du poignet afin de se préparer à signer. OH! Il chuchote le plus discrètement possible pour attirer l’attention de son camarade. Lorsqu’il discerne Peter se mouvoir pour le regarder enfin, Gabriel ne perd pas une seconde et commence à signer. Intrus sur le périmètre. Environ deux cent mètres direction nord-ouest. Menace vivante. Sûrement rôdeurs ou humains. Effectif indéterminé. Ses doigts s’agitent fluidement de par les années de pratique avec Tori. Nous ont pas encore repérés. Avantage à notre actif. Propose de contourner pour les prendre à revers. Gabriel termine promptement pour signifier l’impact et l’urgence de la situation. Mais ce n’est que le silence qui lui répond. Littéralement. Peter le scrute toujours mais ne donne aucun accord et Gabriel se tend à mesure que les secondes s’écoulent. La présence au loin va continuer de s’approcher et l’inaction le rend fébrile. L’empressement le gagne et la tension imprègne le moindre de ses muscles alors qu’il se crispe dans l’attente. Mais il fout quoi?! Toujours pas de réponse après quelques battements, le leader ne semble pas comprendre ce que l’hispanique lui explique. Finalement, l’agacement a raison de lui et le sicario réitère ses propos en les signant à nouveau. De manière plus abrupte et à la cadence plus vive. PETER, BORDEL, Y A UN DANGER!!! Son souffle se faisant plus intense et marquant son acharnement. Il est vrai que signer est un avantage conséquent à leur arsenal. Pouvoir communiquer sans un bruit est en effet un atout indéniable. Mais cette capacité en perd quasiment tout son effet dans l’obscurité.

Annexes:

Dormir sur le canapé n'était pas gênant. Pas pour moi, du moins. Mais je me rend compte que j'ai quand même passé plus de temps dans l'oppulence que certains. Entre New Eden, Le yacht et maintenant ici. Mis à part la forêt avant New Eden et finalement la torture dans la cave, je me dis que ca aurait pu être pire.

- Je pense qu'on a tous dormi sur des endroits bien plus inconfortable que ton canapé, Faith.

Mais la soirée était agréable. Et la couper tout de suite n'est pas vraiment dans mes plans. A dire vrai, je pourrais aussi rentrer, m'affaler dans mon lit. Mais j'aime bien la compagnie de tout le monde. Ca empêche de se morfondre dans son coin.

- On est tous déçu que ce ne soit pas une bague de fiançailles !

Je pouffe de rire, attrapant le plaid lancé dans ma direction avant d'installer mes jambes en tailleurs et de glisser le plaid sur mes cuisses. Mon regard se pose sur Emily qui s'occupe de nettoyer ses têtes de flèches. Jamais compris comment on se sert d'un arc d'ailleurs. Ca me rend presque curieux. Mais je rejoins la jeune fille
sur ses mots.

- Je n'ai pas vraiment sommeil non plus.

Sauf que je ne sais pas quoi faire. Si je me sens bien ici, si je me sens chez moi, j'ai toujours un peu peur que je me retrouve à la rue. Et je n'arrive pas forcément à me retirer cette idée de la tête. C'est comme une petite ombre haut dessus de ma tête alors que je me plait bien ici.
Quoi qu'il en soit, si tout le monde décide de s'en aller, je serais un peu comme un con sur le fauteuil. J'ai pas d'arme à nettoyer. D'ailleurs, à part un vieux couteau. Je me dis qu'il faudra que je vois pour m'en procurer en cas de sorti. Histoire que je puisse éviter de me faire buter en deux petites secondes. Ca ferait vraiment tâche, en plus.

Spoiler:

Je n’ai pas sommeil. Il y a trop de choses qui tournent et qui tournent dans ma tête. Les dernières séances avec Faith n’ont pas été de tout repos, mais j’ai l’impression qu’une chose indicible me gruge de l’intérieur depuis.

J’observe encore un peu le plafond, avant de soupirer et de me lever. Tant qu’à ne pas dormir, aussi bien laisser quelqu’un rentrer lui ? Je crois que c’est Gabriel et Peter ce soir qui montent la garde. Je vais renvoyer le chef à Tori, puis voilà tout. Faire une bonne action pour une fois, pour apaiser ma conscience peut-être ? Je caresse la tête de Pepa avant de remettre une petite buche dans la cheminée. Je sais, elle est gâtée, mais ça me fait plaisir de prendre soin d’elle. De pouvoir le faire et de ne pas la laisser dehors. J’enfile un jean, un pull et un manteau. Je cherche un instant deux chaussettes, peu importe si elles vont ensemble. Hop là mes bottes, puis ma carabine et je sors.

L’air est super froid, ça me saisit dès que je passe la porte. Je referme délicatement pour ne réveiller personne et je prends le chemin du périmètre de sécurité, dans une direction choisie au hasard. Je finirai bien par tomber sur quelqu’un après tout. Je surveille en même temps les alentours. On attend le bruit des vagues plus loin, le vent qui agite les branches des arbres. Quelques hululements réguliers, puis des bruits de pas. Je reconnais Peter un peu plus loin. Je fais un peu plus de bruit en m’approchant, juste pour ne pas le surprendre. Il a une drôle de tête.

- Hey ! Que je dis doucement. Je vais prendre le relais, tu peux rentrer. Le blond semble réfléchir à peine une petite seconde et passe à côté de moi en me remerciant.

Il me dit rapidement que Gabriel est par là-bas et me laisse prendre la relève. Je fais un signe de main au Mexicain, mais détourne un instant le regard, comme pour m’assurer que tout va bien autour de nous. Quand je reviens sur mon partenaire de garde, il me signe un truc. Je me crispe d’un coup, puis presque immédiatement, j’entends des voix.

- Coño... Que je souffle tout bas, sans m’en rendre compte.

Je signe à Gabriel que c’est des vivants. J’entends leurs éclats de voix. ! Avant de m’armer de ma carabine, je signe que ces inconnus semblent penser que l’endroit est inhabité. Forcément, vu à quel point ils parlent forts ces idiots.  Mon comparse d’infortune propose de les prendre à revers et j’accepte, me rapprochant de ce dernier pour faire front commun par la suite. J’ai bien fait de me lever finalement…

Spoiler:

Bruh: