J’ai un demi sourire aussi triste qu’amer quand je lui reponds :

« Je ne peux même pas leur reprocher ca… je ne suis pas sur que personne aille bien de nos jours, ils sont juste doués pour donner le change et nous reprocher de ne pas faire pareil »

Ils font semblant et c’est surement ca qu’ils veulent que je fasse. Sauf que je n’y arrive pas. C’est un truc qui m’échappe totalement comme concept. C’est fou de vivre derrière un masque de Deadpool et d’être critiqué pour ca alors, qu’au fond, les autres en ont tous pour se cacher. La suite sonne le glas de cette pause. J’enfourne rapidement les jouets dans mon sac et, voyant la tête du petit lot avec moi, je me sens de préciser :

« J’ai deux gosses dont une fan des petits poneys… »

Avant de me retrouver Mauricette au clair. Je prends soin de cette arme qui est plus qu’un objet a mes yeux : c’est une amie fidèle. Son fils est parfait tout comme son éclat sui s’est patiné au fils des ans a être nourri du sang de mes ennemis.

Les types n’ont pas franchis le seuil que ma lame s’abat sur un des deux le tranchant net. Pas un cri, pas un geste, juste un regard d’incompréhension dans un son d’os brisé et de muscle coupé. Il se repend au sol délivrant au passage un tas de chair et de sang. Je sens qu’il y en a un qui va s’amuser à tout nettoyer. J’avise que ma camarade ne s’en sort pas trop mal et d’un coup de lame précis, j’ouvre la boite crânière du corps au sol sans manifester un gros effort.

Je croise le regard d’Angus et vois sa grimace en découvrant les cadavres au sol, et surtout le bordel, avant de se poser sur Mauricette que j’essuie minutieusement avant de la remettre dans mon dos.

« Non elle n’est toujours pas a vendre et désolé, mais on a pas le temps de rester pour le ménage…
- Si un jour tu changes d’avis pour ton épée...
- C’est que je serais mort. Tu vas savoir gérer la suite ou t’as besoin d’une belle marque sur ta tronche ? »

Il soupire et tant sa joue non sans me demander d’y aller en douceur Je fais au mieux le laissant sonner au sol avant d’expliquer a celle qui va bientôt comprendre comment on sort d’ici entier :

« Comme ça, personne ne pourra lui reprocher de nous avoir aidé »

Je lui fais signe de me suivre vers une fenêtre. On est au 2e étage rien de violent a mes yeux mais juste que je ne vois pas encore notre taxi. Je guète un peu avant de sourire en pensant entendre des coups de feu. Je sors vite de la corde :

« Ca va bientôt être le moment, notre uber arrive… t’as besoin d’aide pour t’encorder ou ca va aller ?»

Spoiler:

Code:

 Jet de perc : si reussite tu entends effectivement du grabuge devant l'entrée
pour descendre jet d'agilité: si encordée tu as un bonus de 1 et en cas de raté, Isha peut faire un jet de force

Juste avant que tout ne tourne au vinaigre, Isha me dit qu’il a deux enfants. Si j’avais eu le temps de réfléchir, je me serais sans doute dit que ce ne doit pas être simple. Si j’avais eu le temps de réfléchir, mon cœur se serrait peut-être un tout petit peu serré en pensant à Lennox. Sauf que bien trop vite, les fils de putes que nous tentions d’éviter nous « retrouve ».

M’occupant du premier connard en vue, je me retourne vivement et vois qu’Isha à su s’occuper du sien tout aussi efficacement. Ils ne sont certainement pas que deux, donc il vaut mieux que nous ne restons pas dans ce cul-de-sac.

Angus revient vers nous et semble loucher de plus belle sur l’épée de mon comparse d’infortune. Je dois bien avouer qu’hors arène – et encore que les favoris avaient de telles armes – je n’ai pas vraiment vu de gens utiliser ce genre de lame. Je conçois donc l’intérêt du vendeur de bric-à-brac, mais Isha ? Se départir de son arme alors que je ne serais pas surprise d’apprendre qu’il dort avec ? Évidemment, ce dernier refuse. Je suis un peu surprise de voir Angus tendre la joue, mais je ne cille pas lorsque le coup part. C’est en fait une bonne façon de s’assurer de ne pas avoir de soucis après notre départ ma foi.

- Malin. Que je souffle à Isha, retenant un petit sourire amusé malgré tout.

Je suis persuadée qu’il y a un peu pris plaisir, je ne saurais l’expliquer. Pour « protéger » son épée ? Aller savoir, il est l’heure de revenir à nos moutons.

- Je vais m’attacher, ce serait idiot de me blesser par fierté. Dieu seul sait à quel point j’en ai… de la fierté, mais j’aime bien ne pas avoir de jambe cassée en fait.

Je m’attache et j’entends du grabuge à l’entrée de la boutique. Hop, c’est vraiment le moment de dégager vite fait. En un rien de temps, je trouve les bonnes prises et descends la paroi extérieure du centre commercial. Je suis agréablement surprise en fait, j’aurais pu ne pas m’attacher tellement ça se passe bien. Une fois sur le plancher des vaches, je retire la corde de ma taille et fais signe à Isha. Je m’arme également de ma carabine pour zigouiller le premier connard en approche.

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