C'est la panique, j'ai l'impression. Isha refuse de se faire ausculter, se voit déjà mourir. Le brun me demande d'ailleurs de prévenir James. Hors de question que je le fasse. Clairement. Alex s'en chargera. Je refuse de m'approcher de ce type.
Je reste de retrait alors qu'il semble s'ouvrir. Je ne connais pas Isha de cette manière.

- Écoute là, Isha putain !

Que je grogne. Je comprends la panique de chacun mais vérifier avant de gueuler, c'est pas plus mal non ? Je me rapproche alors de Faith pour aider à retirer l'armure qu'il possède. Le verdict tombe. Rien. Rien si ce n'est une peur pour la plupart. Même si je suis loin d'Isha à présent, je ne lui souhaite pas la mort. Pas comme d'autres.
Faith doit trouver Aaron. Et moi, je me trouve comme un con devant un couple. Eh ..

- Je devrais...

Que j'ajoute en pointant le dos de Faith qui s'enfuit. Je sais pas en fait. Les yeux sur eux, j'ajoute finalement.

- Sauf si vous avez besoin de moi... ce que je doute.

J’arrête de respirer et mon visage montre bien toute la volonté que j’ai de faire ce qu’il faut alors que l’on m’aide pour virer l’armure dont le poids, maintenant que l’adrénaline n’est plus. Je serre les dent et pali de douleur a la manœuvre, les yeux perdus dans ceux d’Emie cherchant de la force. Parce que franchement, sauter dans une horde, faire face a des NE, ou une armée de pirate est une chose, mais aller au-devant du verdict est autrement plus terrible pour moi. Quand je m’adresse à Dobby, j’essaye de cacher l’amertume qu’il y a dans ma voix et c’est avec un rictus que je tente :

« Si un jour tu continues les chroniques, jures moi de me trouver une fin moins merdique que ca… »

Faisseuh arrive a retirer le haut, je me contorsionne en grognant de douleur pour sortir mon torse de la combinaison de cuir et de latex du justicier immortel que j’ai l’impression de trahir aujourd’hui. Je baisse le regard, non sans anxiété, vers mon torse, dégueulasse de sang, de tripe et je ne sais quoi impossible de deviner ce qui est a moi et ce qui ne l’est pas.

« Hey ! Putain c’est glacé ! »

L’autre m’asperge comme si c’était l’heure de la douche. Non seulement je vais crever comme une merde mais en plus une merde mouillée !! Merci pas merci ! Je fini par comprendre l’idée et l’aide à virer ce que l’eau veut vient dégager.

Je vois clairement une énorme marque violacée tirant sur le rouge vif au niveau de mes cotes douloureuse. Certes, c’est peut-être une hémorragie interne, mais dans mon for intérieur, c’est les plaies ouvertes que je guète le reste me semble pas hyper important. Si on pouvait mourir de truc qui pisse pas le sang, ça se saurait non ? Il y a une belle constellation d’hématomes, attestant des nombreuses déflagrations que j’ai mangé mais, a part cela et les nombreuses cicatrices accumulées depuis que je suis gosse.

Quand Faisseuh me traite de connard, je capte pas de suite pourquoi et la regarde avec un air dubitatif avant qu’elle me dise que je n’ai rien. Si je suis soulagé, je ne comprends pas pourquoi on me hurle dessus comme si c’était une mauvaise chose que je n’ai rien. J’ai surement un air de chien surpris. Rapidement, je me referme et c’est mon air de gosse renfrogné, celui que j’affichais a ce géniteur violent, a ses assistances sociales menteuses ou a ses pseudo parent d’accueil injuste que j’affiche. Je ne comprends pas bien les gens, c’est un fait, mais cela ne fait que depuis quelques mois que ca me saute autant aux yeux et que l’espace est si marqué. Je ne sais pas quoi faire contre ça, et si j’ai vraiment envie de faire quelque chose.

Dobby montre qu’il veut se casser sur les pas de la femme. J’hoche la tête pour le remercier d’être resté sans m’avoir gueulé dessus. D’une façon aussi limpide que tout ce qu’on m’a retirer du torse, Emie se précipite dans mes bras et me perd encore un peu plus, en même temps, je ne sais même pas comment je fais pour ne pas tourner de l’œil tellement la douleur est vive. La machoir contractée, j’arrive a articuler un :

« Emie… ok… je ... refais plus… mais… tu… tu me fais… mal… »

Je maudis cette putain d’allumeuse qui est la mort et me jure que quand lorsqu’elle viendra pour de bon, celle salope, je vais lui faire un tel merdier qu’elle y réfléchira a deux fois avant de m’emporter pour de bon. En attendant j’accuse toujours le coup, pas seulement celui de mon ex qui m’écrase les cotes, mais plus de réaliser que je suis p’etre pas mourus.

J’ai presque le réflexe de retenir Emie quand elle s’éloigne, mais arrive a retenir le geste, pas seulement parce que ca fait mal. Je fronce les sourcils a sa question qui semble si trivial au regard de mon état de choc.

« Bah c’était pour guider la horde… »

Elle m’assomme de questions et je ne suis pas vraiment en etat de réflechir et c’est avec difficulté que j’essaye de suivre :

« Logan est en sécurité, moi je suis la pour sauver les IF, même si Paiteur est un gros connard et heu… attends… pourquoi t’es la toi d’abord ? »

Je la vois s’effondrer et j’ai le geste complètement con de vouloir la rattraper, ce qui m’arrache un grognement de douleur et manque presque de me faire tourner de l’œil. Je sais pas qui je déteste le plus entre Paiteur ou le pirate. Je suis aussi obligée de me mettre au sol, le souffle cours. Regardant Emie avec un air désolé malgré la douleur, je lui dis ce que j'ai vite appris a force de coups dans ma tronche :

« Parce qu’on est tous des animaux, on l’a toujours été sauf qu’avant, la plupart avaient des laisses et essayaient de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas… mais la verité c’est qu’on est tous une bande d’enfoirés qui ne sait pas vivre sans se foutre sur la gueule. Ceux qui disent le contraire son des hypocrites… »

Le cul au sol, je me masse le torse et me tends a peine j’effleure la zone rouge violacée. Le froid glacial que je ressens sur ma peau n’apaise en rien le feu de la douleur, en vrai, c’est même pire car chaque tremblement dû a la température me fait pâlir un peu plus. Je cherche des yeux mon manteau tout en essayant de répondre aux questions d’Emie.

« Toi non… enfin… vous quoi… non. Sinon on aurait fait un truc un peu moins dévastateur. On savait que les pirates allaient venir et c’était le bon moment de leur maraver leur gueule. Pour qu’ils vous foutent la paix. »

Je me relève avec un grognement d’ours, avançant avec raideur pour attraper mon manteau que j’enfile difficilement sur mon torse nu. L’adrénaline n’est plus la pour m’aider et cette violente retomber m’éloigner du type furieux qui a surement aggraver les choses. J’ai surement un air de chiot triste en apprenant comme Emie c’est retrouvé là et encore plus quand elle me dit que Joa est mort.

« Elle est ou ? Sa tête… »

La question peut paraitre con, surtout maintenant, mais elle est vraiment importante pour moi qui l’est accompagné quand il a du enterrer sa fille. C’est une évidence qu’a sa place, j’aimerais que quelqu’un pense a me ramener a ceux que j’ai aimés.

Je me contracte violemment, ce qui m’arrache une nouvelle grimace quand elle propose le pire truc du monde, après les lapins, la flotte, la paix dans le monde, sans oublier les Ch’vals , parce que les chevaux je sais pas ce que c’est et les assistantes sociales, les rousses plates, les frigides et.. ouai bon ok, un des trucs sur ma petite liste de choses que j’aime pas. Je dégage ma main avec un air d’enfant outré.

« A CA JAMAIS !! HOR DE QUESTION QUE J’AILLE A L’INFIRMERIE !! LA DERNIÈRE FOIS JE SUIS TOMBER SUR UNE FOLLE QUI M’A ENFONCER UNE AIGUILLE DE LA TAILLE DE MAURICETTE DANS LE TORSE A L'INSU DE MON PLEIN GRES POUR ME SUCER L’ŒUF DERME PARCE QUE JE TOUSSAIS UN PEU !! PUUUUS JAMAIS !! »