Si, bien à l'abri dans les étages et derrière les fenêtres du centre commercial, Willow a cru les propos d'Alice à propos de maquillage et déguisements, vu de près, la vérité crue est plus que difficile à supporter. Particulièrement choquée de voir ce que les gens deviennent à cause de cette étrange maladie, Will sombre dans un mutisme angoissé et des nuits pleines de cauchemars monstrueux. Si ses parents craignent que ses cris et ses pleurs n'attirent l'attention des rôdeurs, ils se révèlent finalement bien plus inquiets devant l'absence de réaction de Will. Pas de crises larmes ni de hurlements apeurés au milieu de la nuit, seulement de grands yeux aux pupilles dilatées par l'effroi et l'habitude de se rouler en boule entièrement cachée sous une couverture pour essayer de dormir ou de résister aux horreurs qui viennent la tourmenter durant ses pénibles nuits. Willow en veut également à sa mère pour son mensonge et la boude ostensiblement. Le groupe fait finalement halte à Marymoor Park et l'arrêt qui devait être temporaire le temps de se reposer se transforme en discussion sur la possibilité de s'installer ici de façon plus pérenne. Une attaque de rôdeurs au petit matin convainc les survivants de reprendre la route, fuyant pour leur vie et laissant leurs morts derrière eux. Dispersé, le groupe s'est nettement réduit et c'est à peine une dizaine de personnes qui poursuit la route avec la famille Walker et Erica. Dylan, mordu à la main, tient bon aussi longtemps qu'il peut avant de succomber à une fièvre carabinée. Malgré leur inimitié initiale, Alice et Erica doivent désormais faire front commun pour veiller sur Willow et tenter de la sortir de l'état presque catatonique dans lequel elle se trouve depuis leur départ du centre commercial. La réalité des rôdeurs et leur vision cauchemardesque combiné à l'attaque puis à la mort de son père sont trop à gérer pour elle, et les deux femmes se relaient pour la porter et la forcer à se nourrir.