Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Can't Kill Us
Mar 28 Juin 2016 - 2:20
Les premiers rayons du soleil venaient à peine de traverser les lamelles du store de sa chambre lorsque Michaela ouvrit les yeux ce matin là. Son premier réflexe fut de tourner la tête sur sa droite et d'y vérifier si Adam était toujours présent. Il était bien là, profondément endormi sans doute encore fatigué par leur activité intime de la veille. En y repensant, un fin sourire carnassier se dessina sur les lèvres de l'analyste et, lentement, elle souleva les draps pour venir s'installer à califourchon sur lui, glissant une main dans son caleçon tout en plaquant ses lèvres non loin de son oreille. La journée commencerait bien, elle le voulait. Et ce que Michaela voulait, Michaela l'obtenait.
Une demi heure et une partie de jambe en l'air matinale plus tard, la brune quitta la chambre en direction des douches. Encore vêtue d'un simple kimono en soie, elle traversa la pièce principale pour se diriger vers ce qui servait de salle de bain. Bien que pieds nus, l'analyste conservait cette démarches féline et joueuse qu'elle seule possédait et c'était sur la pointe des pieds qu'elle zigzagua entre les bureaux. Et peu avant de s'engouffrer dans l'escalier qui menait au sous sol, Michaela fit un bond.« Es-tu complètement FOLLE ? » Hurla elle sur Daphne, une main plaquée sur la poitrine en lui jetant un regard noir. Quelle idée d'aller se cacher dans ce coin là ? En baissant les yeux, Michaela réalisa que Daphne était simplement venue fouiller à l'intérieur des cartons qu'ils avaient remonté des sous-sol. Certains contenaient des livres, sans doute que le médecin – qui passait le plus clair de son temps, le nez plongé dans un bouquin – cherchait de quoi occuper sa journée. Mauvais choix, Michaela avait une bien meilleure idée.« Prépare toi, aujourd'hui on va se promener. » Dit elle, le regard pétillant de malice et son habituel sourire joueur accroché sur les lèvres. Mais elle ne mentait pas. Toutes les deux partiraient réellement pour l'extérieur. C'était l'urgentiste elle même qui lui en avait parlé quelque jours plus tôt. Si le groupe ne manquait pas d'essence, de véhicules et d'armes, il n'en était pas de même concernant les médicament et le matériel chirurgical. Le grand jour était donc arrivé et c'était entre filles qu'elle réglerait ce problème. D'après les dires de Daphne, l'ancien camp médical où elle avait travaillé ne se trouvait pas si loin que ça et, là bas, elles pourraient trouver leur bonheur. D'un coup de menton, elle désigna la pièce principale.« Demande une voiture à l'autre abruti, on part dans une heure. »
Sans plus attendre, Michaela reprit le chemin des douches en sautillant, descendant les marches deux par deux puis, une fois en bas, elle laissa tomber le seul tissu qui lui couvrait les épaules avant de finalement se jeter sous l'eau chaude. Moins d'une heure après, la New Yorkaise était prête. Vêtue d'un jean noir et d'un simple débardeur de la même couleur, elle prit la peine de relever ses cheveux en une queue de cheval haute pour ne pas être gênée. Sa veste sous le bras, elle alla rejoindre Adam dans le garage qui, les bras encore chargés, s'occupait d'équiper le véhicules en armes. Au fond d'elle, elle savait que le fait qu'elle sorte sans lui ne plaisait pas vraiment à son compagnon et c'était sans doute cela qui l'excitait le plus dans toute cette histoire.« On y va ? » Lança Michaela à l'intention de son amie qui semblait noter tout ce dont elles avaient besoin sur un petit carnet.« Ca va aller. » Dit elle à Adam, en prenant une moue attendrie et moqueuse. Pas d'au revoir larmoyant ou de long baiser dégoulinant d'amour. Elle n'avait pas besoin de tout ça pour qu'Adam sache. Joueuse, elle ne le quitta pas du regard alors qu'elle s'installait derrière le volant du GMC Yukon. Une fois Daphne installée à côté d'elle, elle ne put s'empêcher de la taquiner.« Il nous a pas refiler n'importe quoi ce clébard de Grant. Qu'est ce que tu lui as fait hmmm ? Tu lui as tapé dans l’œil ? » Elle n'attendit pas de réponse et se mit à rire.« Prête ? » Sans plus attendre, elle alluma le contact et fit gronder le moteur.
Les premières intersections passées, Michaela se tourna vers le médecin.« Tu me guides. Comme prévu, on évite les grands axes. » Il ne restait plus à Daphne qu'à remplir son rôle de co-pilote. Après tout, c'était elle qui se souvenait de l'emplacement exact de ce camp. C'était donc à elle de la guider jusqu'à là-bas.« Cette journée va être merveilleuse, tu ne penses pas ? » Elle termina sa phrase sur un rire tout en jouant avec sa queue de cheval de sa main libre. Définitivement, cette journée s'annonçait radieuse.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Mar 28 Juin 2016 - 9:15
Non. Non. Non. Bof. Pourquoi pas…
Ça faisait un moment qu’elle fouinait dans les cartons récemment remontés des sous-sols. C’était un peu comme Noël avait l’heure, quand on songeait à l’ennui qui la rongeait toujours. Il n’y avait rien de grandiose mais Daphne avait beau faire la fine bouche, elle savait qu’au final, elle risquait bien de tous les dévorer. Elle était en train de lire une quatrième de couverture d’un air peu convaincu quand la voix de Michaela la tira de son petit monde. A la différence de l’analyste, le médecin n’avait pas sursauté ; sans doute trop habituée à conserver son sang froid dans toutes les circonstances.
- Désolée, murmura-t-elle bien plus par réflexe que par véritable empathie.
Elle s’apprêtait à replonger dans sa fouille quand sa cadette piqua sérieusement sa curiosité. Sortir ? Vraiment ? A voir l’expression toute excitée de Michaela et le suspens qu’elle s’appliquait à entretenir, c’était quelque chose de gros. Son visage de glace demeurait illisible, mais elle hocha légèrement la tête pour montrer qu’elle avait compris. Pendant que sa complice reprenait sa route féline vers les douches, Daphne abandonna son inspection littéraire pour se rendre dans sa « chambre ».
Quittant le large top et le sarouel qui lui servaient de « pyjama », l’urgentiste opta pour un bustier anthracite et un legging noir ramené de sa dernière absence. Elle fixa aussi son holster à sa cuisse avant de vérifier que son arme était toujours chargée. Bien entendu, elle se doutait qu’Adam n’envisageait pas une expédition sans prévoir un arsenal digne de ce nom, mais… par précaution, Daphne avait toujours ses propres affaires. Elle n’avait pas encore véritablement confiance en aucun d’eux, pas même en la gamine de 7 ans couvée par l’autre bouseux du Texas.
L’analyste n’en avait rien dit, mais elle supposait que la balade concernait son ancien camp médical. Celui pour lequel les militaires l’avait réquisitionnée à l’aube de chaos, tombé entre les mains des rôdeurs avant le début de l’hiver. Ça faisait longtemps désormais, les cadavres devaient s’être dispersés et comme l’avait suggéré l’urgentiste, peu de gens devait avoir osé s’approcher de l’endroit. Il était véritablement infesté, les vivants devaient s’être carapatés dans des secteurs moins dangereux.
Elle attrapa sa veste, son calepin, et fila d’abord inspecter le stock médical dont le groupe disposait. Effectivement, ils manquaient de pratiquement tout ; surtout concernant le chirurgical. L’urgentiste avait beau être capable de faire des merveilles, elle aurait du mal à faire s’exprimer ses talents si l’un deux revenait avec une blessure ouverte ou pire : un membre amputé. Il fallait qu’elle fouille dans sa mémoire alors : se rappeler de ce que possédaient les militaires, de l’endroit où tout était rangé, ainsi que le plan du camp. C’était loin, les souvenirs se déchiraient comme du papier sous la pluie, mais avec un effort, elle reconstituerait bien quelque chose de convenable.
Quand fut venue l’heure de se retrouver au garage, Daphne était encore occupée à noter des noms de médicaments ou à compléter un tracé sur son schéma. Elle hocha la tête d’un air absent quand Michaela lui demanda si ça allait et daigna enfin s’extirper de sa réflexion en prenant place dans la voiture. La plaisanterie de l’analyste lui soutira l’un de ses rares sourires alors qu’elle lui jetait un coup d’œil entendu.
- Prête, j’ai tout ce qu’il me faut.
Enfin, la voiture préparée par les soins de Grant et Adam embrassait la lumière du jour. Le médecin était plus tranquille d’ailleurs, de ne se savoir qu’avec sa cadette. Elle avait un peu moins l’impression qu’on pouvait à tout moment lui tirer dans le dos pour l’abandonner aux rôdeurs. L’analyste avait l’impression que ce serait une bonne journée. Son aînée s’autorisa un nouveau sourire mutin en regardant les flammes du soleil estival lécher les bâtiments désincarnés.
- On va faire en sorte qu’elle le soit, répondit Daphne avec sa réserve habituelle, évite aussi la Roosevelt way. Aux dernières nouvelles, elle était encore pas mal infectée… autant ne pas prendre de risque.
Elle haussa les épaules et indiquait à Michaela le premier embranchement à prendre. Le camp était installé dans l’église St Joseph Mission, à l'extrême nord de la métropole. Excellent emplacement avant que les charognes ne soient attirés par cette petite fourmilière…
Ça faisait un moment qu’elle fouinait dans les cartons récemment remontés des sous-sols. C’était un peu comme Noël avait l’heure, quand on songeait à l’ennui qui la rongeait toujours. Il n’y avait rien de grandiose mais Daphne avait beau faire la fine bouche, elle savait qu’au final, elle risquait bien de tous les dévorer. Elle était en train de lire une quatrième de couverture d’un air peu convaincu quand la voix de Michaela la tira de son petit monde. A la différence de l’analyste, le médecin n’avait pas sursauté ; sans doute trop habituée à conserver son sang froid dans toutes les circonstances.
- Désolée, murmura-t-elle bien plus par réflexe que par véritable empathie.
Elle s’apprêtait à replonger dans sa fouille quand sa cadette piqua sérieusement sa curiosité. Sortir ? Vraiment ? A voir l’expression toute excitée de Michaela et le suspens qu’elle s’appliquait à entretenir, c’était quelque chose de gros. Son visage de glace demeurait illisible, mais elle hocha légèrement la tête pour montrer qu’elle avait compris. Pendant que sa complice reprenait sa route féline vers les douches, Daphne abandonna son inspection littéraire pour se rendre dans sa « chambre ».
Quittant le large top et le sarouel qui lui servaient de « pyjama », l’urgentiste opta pour un bustier anthracite et un legging noir ramené de sa dernière absence. Elle fixa aussi son holster à sa cuisse avant de vérifier que son arme était toujours chargée. Bien entendu, elle se doutait qu’Adam n’envisageait pas une expédition sans prévoir un arsenal digne de ce nom, mais… par précaution, Daphne avait toujours ses propres affaires. Elle n’avait pas encore véritablement confiance en aucun d’eux, pas même en la gamine de 7 ans couvée par l’autre bouseux du Texas.
L’analyste n’en avait rien dit, mais elle supposait que la balade concernait son ancien camp médical. Celui pour lequel les militaires l’avait réquisitionnée à l’aube de chaos, tombé entre les mains des rôdeurs avant le début de l’hiver. Ça faisait longtemps désormais, les cadavres devaient s’être dispersés et comme l’avait suggéré l’urgentiste, peu de gens devait avoir osé s’approcher de l’endroit. Il était véritablement infesté, les vivants devaient s’être carapatés dans des secteurs moins dangereux.
Elle attrapa sa veste, son calepin, et fila d’abord inspecter le stock médical dont le groupe disposait. Effectivement, ils manquaient de pratiquement tout ; surtout concernant le chirurgical. L’urgentiste avait beau être capable de faire des merveilles, elle aurait du mal à faire s’exprimer ses talents si l’un deux revenait avec une blessure ouverte ou pire : un membre amputé. Il fallait qu’elle fouille dans sa mémoire alors : se rappeler de ce que possédaient les militaires, de l’endroit où tout était rangé, ainsi que le plan du camp. C’était loin, les souvenirs se déchiraient comme du papier sous la pluie, mais avec un effort, elle reconstituerait bien quelque chose de convenable.
Quand fut venue l’heure de se retrouver au garage, Daphne était encore occupée à noter des noms de médicaments ou à compléter un tracé sur son schéma. Elle hocha la tête d’un air absent quand Michaela lui demanda si ça allait et daigna enfin s’extirper de sa réflexion en prenant place dans la voiture. La plaisanterie de l’analyste lui soutira l’un de ses rares sourires alors qu’elle lui jetait un coup d’œil entendu.
- Prête, j’ai tout ce qu’il me faut.
Enfin, la voiture préparée par les soins de Grant et Adam embrassait la lumière du jour. Le médecin était plus tranquille d’ailleurs, de ne se savoir qu’avec sa cadette. Elle avait un peu moins l’impression qu’on pouvait à tout moment lui tirer dans le dos pour l’abandonner aux rôdeurs. L’analyste avait l’impression que ce serait une bonne journée. Son aînée s’autorisa un nouveau sourire mutin en regardant les flammes du soleil estival lécher les bâtiments désincarnés.
- On va faire en sorte qu’elle le soit, répondit Daphne avec sa réserve habituelle, évite aussi la Roosevelt way. Aux dernières nouvelles, elle était encore pas mal infectée… autant ne pas prendre de risque.
Elle haussa les épaules et indiquait à Michaela le premier embranchement à prendre. Le camp était installé dans l’église St Joseph Mission, à l'extrême nord de la métropole. Excellent emplacement avant que les charognes ne soient attirés par cette petite fourmilière…
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Ven 1 Juil 2016 - 21:10
Dean avait remarqué que les ressources médicales commençaient à manquer. Dwight avait fait quelques raids dans les pharmacies du coin, mais il fallait se rendre à l’évidence que tout avait déjà été pillé. S’ils voulaient trouver des ressources, il n’avait pas le choix. Il devait se rapprocher de la ville. L’idée d’aller fricoter dans Seattle ne l’enchantait pas vraiment, mais est-ce qu’il avait réellement le choix ? Il fallait trouver un endroit stratégique à explorer et pour cela il avait besoin de l’aide de tout le monde. Pour le moment, il était tout en parfaite santé, mais valait mieux ne pas tomber en pénurie quand ils en auraient le plus besoin.
Le norvégien savait exactement quoi faire. Une petite réunion entre la faction pour pouvoir savoir comment agir. Il avait une salle de guerre alors autant l'utiliser. Comme dans les films, il y avait une carte de l’état installé sur la table de la cuisine. Il y avait tout un tas d’annotations dessus pour savoir ce qui avait été visité. Chacun avait ajouté des petites notes personnelles sur ses connaissances des différentes zones. Comme toujours, le blond s’installa en bout de la table et attendait que tout le monde ait rejoint la pièce pour commencer à exposer la situation.
- Bon déjà, super travail au cours de ce dernier mois. Petit à petit on va réussir à devenir autonome et ça n’a pas de prix. Maintenant, si vous êtes ici, c’est parce qu’on est en rade de médicament et ça peut être un problème. On a encore un petit stock, mais si on pouvait le compléter se serait parfait.
Il marqua une pause dans son récit pour laisser à chacun le temps d’analyser la situation. Il se redressa sur la table et indiqua du doigt plusieurs emplacements. On a déjà été dans ses différents endroits en vain. Il est maintenant temps d’aller dans Seattle. Il n’avait pas vraiment le choix. Il regardait l’assemblée d’un air grave avant de désigner une église. Il avait entendu qu’elle avait été réhabilitée en centre médical. C’était sans doute ici qu’il faudrait aller.
- C’est ici notre destination. Évidemment, je ne vais pas y aller seul. J’aimerais qu’on s’organise ensemble pour savoir qui fait quoi.
Après un long brainstorming. Il avait tous fait leurs choix. Dwight partirait en expédition avec Noah et Levia. Il n’avait pas encore eu l’occasion de partir avec eux sur le terrain depuis qu’il les avait recrutés au début du mois. C’était une occasion parfaite pour faire plus ample connaissance et apprendre à travailler en équipe. Il avait été décidé que l’expédition partirait au petit matin. Il avait bien deux heures de route à faire jusqu’à destination.
Comme souvent, Dwight était le premier levé. Il en profitait donc pour préparer ses affaires. Il était hors de question de prendre avec lui son berger allemand. La ville n’était pas faite pour lui. Les rôdeurs étaient partout, il serait donc plus sage de le laisser à la maison. Il aurait un souci de moins à gérer. Il avait pris avec lui son sac à dos avec un peu dos et quelques rations. Ils ne devaient pas rentrer avant le soir. Évidemment, il avait pris son arbalète. Il avait une dizaine de carreaux. Il en avait retrouvé alors qu’il avait vu Juliane pour la seconde fois. Il préparait également ses couteaux. Il en garderait un à sa ceinture et le second dans son sac. Il était prêt à partir. Il sortait son pick-up après de longs mois passés dans le garage. Alors que les deux autres arrivaient, il colla une carte dans les mains de Noah.
- Tu seras mon copilote… Je pense que tu en auras besoin. Je connais la route pour y aller, mais entre la théorie et la pratique, il risque d’y avoir un monde.
Le norvégien savait que la route allait être semé d’embuche jusqu’à destination. Il savait quand il partait, mais pas quand il remettrait les pieds chez lui. Il espérait que dans le pire des cas, ils seraient de retour avant la nuit. C’est le cœur lourd qu’il partait en expédition. Il ne savait pas sur quoi il allait tomber ni même les dangers qu’il devait affronter. Cependant, il était prêt à tout pour que tout le monde rentre en vie. Il n’était pas prêt à voir des survivants mourir sous sa protection. C’était arrivé de bien trop nombreuses fois pour le moment.
La route à l’extérieur de la ville était plutôt tranquille. Petit à petit les routes devenaient de moins en moins praticables. Dwight ne savait pas s’il pourrait arriver la destination ou s’ils devraient abandonner le véhicule pour finir la route à pied.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Sam 2 Juil 2016 - 11:39
Tu vois, c'est pas si pire ici, souffla Levia à son voisin alors qu'on les appelait pour se joindre à une réunion de groupe.
Noah et elle faisaient désormais partis d'une équipe. C'était ainsi qu'elle le voyait, depuis qu'elle avait mis les pieds dans la maison de Dwight et qu'elle avait appris à connaître tout ce beau monde. Des inconnus au départ à qui, progressivement, elle s'était habituée. Un petit peu plus vite que son partenaire dans le crime comme dans la vie néanmoins. Elle avait tendance à faire plus facilement confiance aux gens également, ce qui pouvait être un poids comme un avantage. Dans le cas de Dwight, ils y avaient gagné beaucoup en confort de vie. C'était agréable. Mais elle comprenait que tout ça pouvait faire peur à Noah, aussi avaient-ils convenu l'un avec l'autre qu'il ne faudrait jamais s'y habituer. Jamais.
La vie dehors était bien trop dangereuse pour s'arrêter à ça, et croire qu'un paradis pouvait exister. Ce concept là n'était bon que pour ceux qui y croyaient, pour une vie dans la mort. Mais mort, ils ne l'étaient pas encore, et ils avaient encore tellement de choses à faire avant ce point de non retour qu'il ne fallait clairement pas se laisser aller. En observant toutes les têtes autour de la table, en écoutant Dwight, elle se demandait combien ici était vraiment taillé pour la survie dans ce monde ? Avec des enfants, une personne âgée, et deux jumeaux qui semblaient ne pas savoir ce qu'il se tramait, tout ça était plutôt compliqué.
Mais bon, pour cette expédition, Noah et elle avaient été choisi par Dwight. Ils avaient tous deux étaient dehors un long moment, ils en connaissaient les coins et les recoins, et puis surtout, ils avaient passé du temps dans Seattle quand tout allait particulièrement mal, ils savaient l'un comme l'autre se débrouillaient avec leurs dix doigts. Même si ça ne l'enchantait pas d'y retourner, Levia savait qu'elle pourrait toujours aider Dwight et il s'en tirerait sans doute mieux avec eux deux pour l'assister. Au passage, ça leur permettait de régler cette dette qu'elle avait envers lui pour avoir sauvé la vie de Noah. Elle ne pouvait que lui en être reconnaissante.
Noah a l'habitude de conduire dans Seattle, objecta Levia sur le moment, en gagnant le siège arrière du véhicule. Vous devriez peut-être échanger vos places à l'entrée de la ville, ça sera plus simple.
Elle esquissa un sourire, glissant à côté d'elle sa kalashnikov avec les deux chargeurs qu'elle avait retrouvé. Elle fit attention de voir si son poignard était toujours à sa ceinture, au cas où elle en aurait besoin, ce qui serait très probablement le cas. Elle n'avait aucune envie de gâcher des munitions, même si elle savait pertinemment comment ça allait se passer. Elle devrait tirer dans le tas si ses partenaires ne le faisaient pas, viser des têtes, éclater des crânes,... Enfin, l'habitude quoi.
Vous inquiétez pas sinon, j'assure vos derrières, fit-elle en levant le pouce en l'air, certaine d'elle sur la tournure de l'expression sur l'instant.
Oui bon, sa maîtrise de la langue n'était pas encore parfaite, il y avait quelques tournures un peu bizarre. Ça avait au moins le mérite d'être drôle.
Noah et elle faisaient désormais partis d'une équipe. C'était ainsi qu'elle le voyait, depuis qu'elle avait mis les pieds dans la maison de Dwight et qu'elle avait appris à connaître tout ce beau monde. Des inconnus au départ à qui, progressivement, elle s'était habituée. Un petit peu plus vite que son partenaire dans le crime comme dans la vie néanmoins. Elle avait tendance à faire plus facilement confiance aux gens également, ce qui pouvait être un poids comme un avantage. Dans le cas de Dwight, ils y avaient gagné beaucoup en confort de vie. C'était agréable. Mais elle comprenait que tout ça pouvait faire peur à Noah, aussi avaient-ils convenu l'un avec l'autre qu'il ne faudrait jamais s'y habituer. Jamais.
La vie dehors était bien trop dangereuse pour s'arrêter à ça, et croire qu'un paradis pouvait exister. Ce concept là n'était bon que pour ceux qui y croyaient, pour une vie dans la mort. Mais mort, ils ne l'étaient pas encore, et ils avaient encore tellement de choses à faire avant ce point de non retour qu'il ne fallait clairement pas se laisser aller. En observant toutes les têtes autour de la table, en écoutant Dwight, elle se demandait combien ici était vraiment taillé pour la survie dans ce monde ? Avec des enfants, une personne âgée, et deux jumeaux qui semblaient ne pas savoir ce qu'il se tramait, tout ça était plutôt compliqué.
Mais bon, pour cette expédition, Noah et elle avaient été choisi par Dwight. Ils avaient tous deux étaient dehors un long moment, ils en connaissaient les coins et les recoins, et puis surtout, ils avaient passé du temps dans Seattle quand tout allait particulièrement mal, ils savaient l'un comme l'autre se débrouillaient avec leurs dix doigts. Même si ça ne l'enchantait pas d'y retourner, Levia savait qu'elle pourrait toujours aider Dwight et il s'en tirerait sans doute mieux avec eux deux pour l'assister. Au passage, ça leur permettait de régler cette dette qu'elle avait envers lui pour avoir sauvé la vie de Noah. Elle ne pouvait que lui en être reconnaissante.
Noah a l'habitude de conduire dans Seattle, objecta Levia sur le moment, en gagnant le siège arrière du véhicule. Vous devriez peut-être échanger vos places à l'entrée de la ville, ça sera plus simple.
Elle esquissa un sourire, glissant à côté d'elle sa kalashnikov avec les deux chargeurs qu'elle avait retrouvé. Elle fit attention de voir si son poignard était toujours à sa ceinture, au cas où elle en aurait besoin, ce qui serait très probablement le cas. Elle n'avait aucune envie de gâcher des munitions, même si elle savait pertinemment comment ça allait se passer. Elle devrait tirer dans le tas si ses partenaires ne le faisaient pas, viser des têtes, éclater des crânes,... Enfin, l'habitude quoi.
Vous inquiétez pas sinon, j'assure vos derrières, fit-elle en levant le pouce en l'air, certaine d'elle sur la tournure de l'expression sur l'instant.
Oui bon, sa maîtrise de la langue n'était pas encore parfaite, il y avait quelques tournures un peu bizarre. Ça avait au moins le mérite d'être drôle.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Sam 2 Juil 2016 - 13:05
C'était pas si mal ici.
Noah s'était contenté de grogner, mais il devait bien admettre que Levia n'avait pas tort, sauf que ca lui aurait fait trop de mal de l'admettre à voix haute.
Moïse, qui s'appelait vraiment Dwight, les avait accueillis comme des rois, et dès le lendemain ou il avait été servi d'un petit dejeuner composé d'oeuf et de nourriture fraîche, il s'était dit qu'il ne quitterait plus jamais l'endroit. Et puis, les autres étaient sympas. Il avait tout de suite accroché avec Nathaniel, Levia s'occupait par instants des gamines... Y'avait juste l'infirmier qui semblait un brin coincé et son jumeau, mais ils étaient relativement sympa au final.
Alors, quand il y avait eu cette idée de sortir, évidemment qu'il avait fait partie du lot.
Il avait hoché la tête quand Dwight lui avait parlé d'être le copilote. Pas besoin de parler sauf pour donner des infos, assis comme un patron sur le siège passager. Ca lui ressemblait parfaitement. Pour un peu, et il se serait senti à donner des directives sur le chantier de fouilles tiens. Les dinos en moins, les monstres en plus; Enfin, les rôdeurs, comme Levia les appelaient par instants.
En revanche, quand Levia tenta une nouvelle expression, il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel avant de faire remarquer.
"J'assure vos arrières" Pas nos derrières, le jour ou t'assure mon derrière j'commencerai à me poser des questions.
Le tout, en venant faire une pichenette sur le nez de sa petite amie, avant de lui voler un rapide baiser, disant à Dwight.
Elle est mignonne quand elle essaie d'utiliser des expressions. Ca me fait rire.
Pour un peu, et on l'aurait presque crû de bonne humeur putain.
La route se passa relativement bien, alors qu'il se contenait de donner ses indications à Dwight. A droite, tout droit, ralentis bordel on va s'écraser, accélère, non pas comme ça, voilà c'est mieux. A proximité de la ville, il observa les carcasses de voitures abandonnées, grimaçant légèrement. Voilà qu'ils rempilaient comme en 40, retournant dans la ville fantôme dans laquelle ils avaient essayé de survivre si longtemps. Pas de traces de Serena, ou du frère de Levia. Un pincement au coeur le prit alors qu'il se demandait à nouveau si sa petite soeur était bien en vie quelque part, avant de se concentrer de nouveau sur leur mission.
On devrait plus être très loin. Dit-il en indiquant du doit leur lieu de fouille sur la carte. On devrait peut-être essayer de cacher la voiture et continuer à pied, au cas ou ?
Si la ville était sensée être morte, ils n'étaient jamais à l'abri de quelques survivants desespérés prêts à prendre tout véhicule capable de rouler. Mieux valait ne pas tenter le diable...
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Mar 5 Juil 2016 - 20:22
D'après ses calculs, la route jusqu'à l'église ne devrait durer qu'une heure. Pourtant, l'endroit n'était pas si éloigné que ça du commissariat qui leur servait de maison. Seulement, les voitures abandonnées pendant la panique paralysaient les grands axes et il était devenu habituel de trouver les itinéraires bis. C'était donc ce trajet secondaire qu'empruntaient les deux brunes, confortablement assises dans l'imposant véhicule. Michaela était restée silencieuse. Lorsqu'elle avait jeté un dernier coup d’œil dans son rétroviseur, un sourire s'afficha sur ses lèvres. Elle avait hâte. Hâte de rentrer les bras chargés de médicaments et de matériel en tout genre. Hâte de pouvoir dire « Alors..tu vois ? » à Adam. Elle était pressée de faire la maline et d'en foutre plein la gueule de Grant en lui montrant l'étendu du trésor qu'elles auraient ramené. Elle en mourrait d'envie.
Le véhicule fila sur les routes que lui désignait Daphne. L'analyste ne l'avait pas contredit, pas une seule fois, puisque le médecin savait mieux que n'importe qui comment s'y rendre. Et elles arrivèrent à bon port. Quasi à l'arrêt, Michaela se pencha sur son volant pour scruter l'endroit. Des grilles étaient installées un peu partout du bâtiment et des véhicules militaires abandonnés se trouvaient un peu partout sur la voie. Même si elle ne l'avait pas su par Daphne, il n'était pas difficile de comprendre que les humains avaient tenté de fuir à la hâte.« Par où on rentre ? » Alors, généralement, l'idée était de laisser le véhicule un peu plus loin et de se rendre à pied jusqu'au lieu à piller. Sauf que, avec tout ce qu'elles étaient censées récupérer, leurs deux bras ne suffiraient pas. Et puis Daphne l'avait dit, les tentes étaient installées sur un énorme parking, il y avait donc de la place pour faire rentrer la voiture.« Là. » La copilote lui désigna l'accès (Accès N°1) et sans même qu'elle ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit, Daphne était déjà dehors à tirer sur la grille pour laisser entrer le véhicule. Une fois la première grille reculée, Michaela fit lentement pénétrer le véhicule, surveillant Daphne dans tous les rétroviseurs du véhicule pendant qu'elle s'affairait à refermer derrière elles. Elle la laissa faire de même avec la seconde grille puis, une fois complètement à l'intérieur, elle laissa sa coéquipière remonter.« Bon alors... Contente d'être de retour à maison ? » Lui lança Michaela avec un sourire amusé tandis que son amie faisait attention a ne pas claquer sa portière trop fort. D'après les explications les deux bâtiments les plus importants étaient l'énorme tente médicale qui servait anciennement de QG aux médecins et l'arrière de l'église situé à leur droite.« On commence par la tente ? » Demanda la brune après avoir garé le véhicule derrière la plus grosse tente. Avant de descendre, elle prit le temps de vérifier ses armes.« Pas trop émue de retrouver tes anciens collègues ? » Elle hocha la tête lentement en fixant Daphne.« Je suis sûûûûûre qu'eux vont être ravis de te revoir. » Et elle se mit à rire, comme si tout ça n'était absolument pas dangereux.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Can't Kill Us
Mar 5 Juil 2016 - 22:05
Ses yeux glacés scrutèrent les lieux quand Michaela s’arrêta enfin devant l’église. Rien n’avait bougé, ou si peu. Comme un film morbide mis en arrêt sur image, la bâtisse les dominait, sinistre et désincarnée. Les images de l’attaque lui revenaient par vagues stroboscopiques, des souvenirs en noir et rouge, grinçants. L’urgentiste avait conscience d’avoir été chanceuse d’en réchapper. Sans doute son statut avait-il aidé : les militaires voulaient garder un médecin de son rang avec eux. Ça ne les avait pas tant aidés au final : ils étaient tous morts.
-Là , désigna Daphne quand sa complice lui demanda quel entrée choisir.
C’était la plus proche de leurs cibles prioritaires : matériels médicaux et pharmaceutiques. Dans la mesure où ni elle, ni l’amante d’Adam, n’avait l’intention de tomber enceinte, le bâtiment pour la puériculture était une option. Et les vivres ? Peut-être… il y avait des chances que personne n’ait encore pu accéder aux réserves militaires qu’ils n’avaient pas pu emporter intégralement en fuyant, et que personne de l’équipe n’était venu récupérer.
En posant un pied à l’extérieur, la trentenaire eut la sensation d’être assaillie par des fantômes. Elle n’était ni croyante, ni superstitieuse, mais il y avait quelque chose dans l’air. Un écho. Pendant qu’elle ouvrait la grille, elle revoyait ses anciens comparses le faire, les voitures familières aller et venir, les blessés et les défunts traverser la cours en brancard. C’était là qu’elle en avait appris le plus : comment tuait le virus, en combien de temps, comment neutraliser un transformé, comment l’amputation pouvait sauver une vie… un docteur de l’horreur, c’était un peu ce qu’elle avait été. Le pire, c’était qu’elle ne regrettait pas.
Après le manège des grilles, Daphne remonta dans la voiture en compagnie d’une Michaela portée par une excitation presque enfantine. Si elle était heureuse d’être revenue ? Son haussement de sourcils répondit silencieusement à cette question. Puisque sa complice avait choisi la désinvolture, c’était à elle de rester concentrée – le rôle ingrat. Le temps qu’elles se garent, le médecin jeta un dernier coup d’œil à ses notes avant de balancer le carnet sur le tableau de bord.
-La tente d’abord oui , confirma-t-elle en vérifiant également que son arme était chargée. Et voyant que sa cadette était bien décidée à s’amuser, elle rétorqua sans se départir de son expression froide : ils étaient assez amicaux c’est vrai, ils seraient capables de nous garder pour l’apéro.
Ou comment rappeler en une phrase que ces choses que l’analyste semblait tourner en dérision étaient capables de les tuer, aussi blindée d’armes qu’était la plage arrière de leur véhicule. D’ailleurs, l’urgentiste y récupéra sa machette militaire et s’avança résolument vers le premier lieu à inspecter. Lentement, elle en fit d’abord le tour, principalement pour savoir si aucun mordeur n’était en train de jouer à cache-cache. Plusieurs fois, elle fit claquer la lame contre le tissu, espérant exciter un éventuel campeur… mais rien ne répondit à ses provocations.
De retour face à l’entrée, Daphne croisa brièvement le regard de Michaela. Prête ? Alors go. C’était presque comme ci un hologramme l’attendait à l’intérieur. Renvoyée des mois en arrière, le ballet des quelques médecins réquisitionnés se reconstruisaient autour des intruses. Les visages blafards, les mines fermées, sombres, les exclamations de rage, les théories fumeuses, les réflexions affolées… la trentenaire dut chasser ces images d’un mouvement de tête, le nez plissé par l’odeur, et avisa plutôt les caisses renversées flanquées d’une croix rouge. Visiblement, la nuit du chaos, certains avaient été dévorés ici même. Le désordre trahissait la lutte acharnée, les trous dans le tissu laissaient penser que des coups de feu avaient été tirés, mais au final… les corps étaient là, le crâne explosé ou presque intégralement dévoré. Il n’y avait aucun bruit, sinon celui des insectes nécrophages qui bourdonnaient inlassablement.
En s’avançant dans ce mausolée, la doctoresse s’arrêta devant un cadavre allongé au sol, rongé jusqu’à l’os, en phase terminale de décomposition. Il était méconnaissable, sinon la large alliance encore accrochée à son annulaire gauche. Gregor Warnoski… un autre de ces vieux spécialistes qui ne vivaient plus que sur l’aura mystique de leur réputation, à l’époque. Daphne le trouvait trop lent, trop étroit d’esprit, et aussi complètement dépassé par les événements. Il n’avait pas sa place à ses côtés.
-Tiens, regarde , commenta-t-elle soudainement, ce type était un crétin.
-
C’était la plus proche de leurs cibles prioritaires : matériels médicaux et pharmaceutiques. Dans la mesure où ni elle, ni l’amante d’Adam, n’avait l’intention de tomber enceinte, le bâtiment pour la puériculture était une option. Et les vivres ? Peut-être… il y avait des chances que personne n’ait encore pu accéder aux réserves militaires qu’ils n’avaient pas pu emporter intégralement en fuyant, et que personne de l’équipe n’était venu récupérer.
En posant un pied à l’extérieur, la trentenaire eut la sensation d’être assaillie par des fantômes. Elle n’était ni croyante, ni superstitieuse, mais il y avait quelque chose dans l’air. Un écho. Pendant qu’elle ouvrait la grille, elle revoyait ses anciens comparses le faire, les voitures familières aller et venir, les blessés et les défunts traverser la cours en brancard. C’était là qu’elle en avait appris le plus : comment tuait le virus, en combien de temps, comment neutraliser un transformé, comment l’amputation pouvait sauver une vie… un docteur de l’horreur, c’était un peu ce qu’elle avait été. Le pire, c’était qu’elle ne regrettait pas.
Après le manège des grilles, Daphne remonta dans la voiture en compagnie d’une Michaela portée par une excitation presque enfantine. Si elle était heureuse d’être revenue ? Son haussement de sourcils répondit silencieusement à cette question. Puisque sa complice avait choisi la désinvolture, c’était à elle de rester concentrée – le rôle ingrat. Le temps qu’elles se garent, le médecin jeta un dernier coup d’œil à ses notes avant de balancer le carnet sur le tableau de bord.
-
Ou comment rappeler en une phrase que ces choses que l’analyste semblait tourner en dérision étaient capables de les tuer, aussi blindée d’armes qu’était la plage arrière de leur véhicule. D’ailleurs, l’urgentiste y récupéra sa machette militaire et s’avança résolument vers le premier lieu à inspecter. Lentement, elle en fit d’abord le tour, principalement pour savoir si aucun mordeur n’était en train de jouer à cache-cache. Plusieurs fois, elle fit claquer la lame contre le tissu, espérant exciter un éventuel campeur… mais rien ne répondit à ses provocations.
De retour face à l’entrée, Daphne croisa brièvement le regard de Michaela. Prête ? Alors go. C’était presque comme ci un hologramme l’attendait à l’intérieur. Renvoyée des mois en arrière, le ballet des quelques médecins réquisitionnés se reconstruisaient autour des intruses. Les visages blafards, les mines fermées, sombres, les exclamations de rage, les théories fumeuses, les réflexions affolées… la trentenaire dut chasser ces images d’un mouvement de tête, le nez plissé par l’odeur, et avisa plutôt les caisses renversées flanquées d’une croix rouge. Visiblement, la nuit du chaos, certains avaient été dévorés ici même. Le désordre trahissait la lutte acharnée, les trous dans le tissu laissaient penser que des coups de feu avaient été tirés, mais au final… les corps étaient là, le crâne explosé ou presque intégralement dévoré. Il n’y avait aucun bruit, sinon celui des insectes nécrophages qui bourdonnaient inlassablement.
En s’avançant dans ce mausolée, la doctoresse s’arrêta devant un cadavre allongé au sol, rongé jusqu’à l’os, en phase terminale de décomposition. Il était méconnaissable, sinon la large alliance encore accrochée à son annulaire gauche. Gregor Warnoski… un autre de ces vieux spécialistes qui ne vivaient plus que sur l’aura mystique de leur réputation, à l’époque. Daphne le trouvait trop lent, trop étroit d’esprit, et aussi complètement dépassé par les événements. Il n’avait pas sa place à ses côtés.
-
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Page 1 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum