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Nouvelle rencontre

Dim 21 Aoû 2016 - 14:08

5 juillet 2016

Duncan avait allumé un feu de camps sur le toit d’un des wagons qui stationnaient le long de la voix de chemin de fer. Il venait de la ville, avait ensuite traversé la forêt pour atteindre la mer à la recherche d’un bateau mais en cours de route il était tombé sur une horde de morts qui l’avait prit en chasse. Qui plus est la nuit allait bientôt tomber ! Son seul avantage était seulement son avance. Ne pouvant plus faire marche arrière pour trouver un refuge il eut soudainement l’idée qu’à l’intérieur d’un de ces immenses containers il serait peut être plus en sécurité qu’à passer la nuit dehors à courir dans l’obscurité.

Il avait commencé par le wagon le plus proche de lui et il ne lui fallut pas beaucoup de tentatives pour l’ouvrir. En effet grâce à sa force herculéenne il brisa facilement le cadenas de la grande porte coulissante avec sa barre de métal. A l’ouverture de la grande porte l’homme à l’allure de viking découvrit que son futur domicile provisoire était à demi remplit de palettes vides. Grimpant le plus vite possible à l’intérieur il referma la lourde porte et verrouilla l’ouverture avec le loquet en là repoussant de toutes ses forces.

Quelques minutes plus tard, dans l’obscurité la plus totale et dans le plus grand des silences, il commença à entendre les pas sur le gravier et les râles des rôdeurs s’approchant de sa nouvelle demeure. Ils grattèrent bien à la porte mais ne pouvaient rien faire. Leurs membres décharnés et leur manque d’intelligence ne pouvaient faire craindre le pire à l’homme débrouillard.

Il passa la nuit en sécurité mais elle fût loin d’être calme. Au petit matin, les bruits désagréables étaient toujours malheureusement bien présents. L’ancien batteur ne pouvait sortir mais il avait la possibilité d’empiler palettes pour atteindre la trappe tout en haut du toit. La manœuvre prit un petit moment et ne fut pas silencieuse mais au moins en ouvrant le réceptacle il put enfin voir la lueur du jour.

Affamé mais en sécurité le magasinier grimpa sur le toit du wagon et se fit un feu de camps. Après tout il avait du bois, suffisamment de nourriture pour passer encore quelques jours ici et de l’eau. Il prit donc son repas puis s’allongea sur le toit du wagon profitant de ces quelques moments de répits pour se reposer et se ressourcer.

Tout était parfait dans le meilleur des mondes sauf que la fumée avait attiré des hommes bien plus dangereux que les rôdeurs. Des cannibales ! Duncan ne le savait pas encore quand il les aperçut arriver au loin faisant feu sur les cadavres mouvants. Mais il le comprit rapidement quand il vit leur chef avec un bras en moins s’orienter dans sa direction vociférant un bon nombre d’injures.

Il se faisait appeler Atticus Jolton et il était la pire des raclures qu’il avait connut. Duncan savait bien à qui il avait à faire  puisque c’est lui qui lui avait causé l’arrachement de son bras.

Le jour ou ils s’étaient rencontrés, Atticus avait attiré le grand viking dans un traquenard à l’intérieur d‘une ancienne scierie. Grand et costaud lui aussi, il s’imaginait sans doute surpasser Duncan dans un combat au corps à corps. Voulant le capturer vivant il lui avait même avoué qu’il l’avait emmené jusqu’ici afin de le capturer et le dévorer ensuite petit morceau par petit morceau avec son groupe. Mais le manchot avait sans doute surestimé sa force à cet instant et ne maîtrisait pas l’art du combat rapproché. L’ancien musicien avait quand à lui flairé l’entourloupe et après un rude combat qui lui laissa cependant quelques ecchymoses il attrapa instinctivement une énorme hache se trouvant à ses côtés et trancha le bras droit de son ennemi en lui lançant au visage « Si tu as faim et bien manges ton bras ! » Juste avant de s’enfuir.

Revenant rapidement à la réalité l’ancien manutentionnaire scruta les contours du wagon et voyant que les dépouilles avaient désertés il sauta à l’intérieur de sa cache en direction de la grande et lourde porte, là poussa de toute ses forces et prit la fuite vers le trajet qu’il avait emprunté à son arrivée, rebroussant chemin et partant vers l’inconnu avec tout un tas d’anthropophages à ses trousses.

10 juillet 2016

Cela faisait plusieurs jours maintenant que Duncan sillonnait la ville à la recherche de nourriture et d’eau potable. Il avait réussit à échapper à une meute de rôdeurs grâce à sa débrouillardise et avait aussi réussit à échapper à ce groupe de tueurs sans pitié. Ces hommes étaient aux yeux de Duncan bien plus redoutables que les morts. Ils capturaient d’honnêtes personnes, leur dérobaient tous ce qu’ils avaient et ensuite s’amusaient avec elles avant de les tuer et les manger.

L’ancien musicien avait pût leur échapper mais il se savait poursuivit. Il était sur ses gardes et devait à chaque instant regarder ses arrières sous peine de finir dans un barbecue ou dévoré par une dépouille errante.

Dévalant une rue, armé de sa barre métallique, il pût apercevoir au loin un van fortifié embourbé dans un amoncellement de charognes qui essayait de s’extirper de cette mélasse tant bien que mal. Une personne était à son bord. Et trois autres rôdeurs grattaient aux portes. Le grand gaillard devait faire son choix. Aider ou fuir ? S’il devait agir il devait agir rapidement. Il fallait les éliminer le plus vite possible sous peine d’en voir encore plus arriver.

Devant le nombre il se décida d’aider la personne bloquée dans ce van. Il avait une chance sur deux. Soit c’était une personne avec qui il pourrait passer quelques jours, soit c’était une personne qui essayerait de le dépouiller ?

La purge fut très facile pour un homme de sa carrure et de sa force. Un fois le travail terminé il arma son Sig Sauer le tenant de la main droite le plus discrètement possible et se dirigea vers la porte passager. Il devait être sur ses gardes. Il ne savait pas à qui il avait à faire. Une fois arrivé devant son objectif il tapota de son index gauche à la vitre et déclara :

- « Hé là dedans ! Ouvrez la vitre pour que je vois à qui j’ai à faire ! Je veux bien vous pousser pour vous dégager de ce bourbier mais je veux voir si je ne vais pas me faire planter un couteau dans le dos. N’ayez pas peur. Je ne vous veux pas de mal. Sinon je ne vous aurai pas aidé j’aurais attendu perché sur le toit d’une maison que le spectacle se termine. »
Duncan Donhadams
Duncan Donhadams
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Re: Nouvelle rencontre

Dim 21 Aoû 2016 - 18:43

Cela faisait deux jours que Malou zonait à nouveau au nord de Seattle; pourtant dieu sait si elle n'aimait pas la ville, beaucoup plus dangereuse que les villages et la montagne qu'elle avait l'habitude de sillonner; mais cela avait été plus fort qu'elle.

Après avoir quitté les Karlson, elle s'était octroyée quelques jours de solitude afin de se ressourcer puis avait été prise du désir de revoir Josh, le frère de coeur.
Avait-il retrouvé sa famille ? Était-il toujours dans le coin ? Le meilleur moyen de le savoir était d'aller voir et puis, elle n'avait rien d'autre à faire.
L'envie de dessiner s'était estompée petit à petit dans ce monde où le mot avenir n'avait plus aucun sens, elle avait de l'eau et de la nourriture pour quelques jours; tout juste pouvait-elle chercher encore du gas-oil, denrée de plus en plus rare ou au pire, une autre friteuse pleine d'huile !

Au matin du 10 juillet, un jour comme tous les autres, au volant de son ambulance blindée, elle pensait à Nounours.
Les heures, les semaines, n'en finissaient plus de s'étirer dans l'attente de ce fameux rendez-vous du 31 juillet, date d'un faux anniversaire qui marquerait sa majorité donc son entrée dans l'âge adulte tant exécré.
Pour la millième fois elle se maudit d'avoir choisi une date si lointaine. Mensonge pour mensonge, elle aurait pu tout aussi bien annoncer: « j'aurai 18 ans fin mai ! »
Elle haussa les épaules; « ce qui est fait est fait » pensa t-elle, d'autant que plus tôt, Bobby ne l'aurait peut-être pas aimé pour une autre raison: il fallait qu'elle mange pour grossir un peu; c'était ce qu'il voulait.

Anorexique, Malou était d'une maigreur telle à cette époque qu'elle n'avait plus ses menstruations depuis un bon moment et ressemblait davantage à une gamine de douze ans qu'à une adolescente.
Elle avait dû se battre jours après jours pour essayer d'avaler d'abord quelques bouchées puis des repas presque complets par amour pour lui, au risque d'abandonner l'enfance pour l'âge mûr et un corps insupportable à ses yeux: des seins et des formes comme toutes les bonnes femmes qu'elle détestait au plus haut point.
Aujourd'hui, bien qu'encore chétive, elle paraissait avoir quinze ans; il ne fallait pas exagérer non plus !
Cette prise de poids était une gigantesque preuve d'amour et une victoire.c'était aussi une grande perte en son for intérieur. Synonyme de l'obligation de grandir, c'était une chose qu'elle assumait difficilement, assombrissant d'autant son caractère déjà pas très commode.

Arrivée à un embranchement, perdue dans ses rêves, elle tourna à gauche au lieu de prendre à droite avant de rejoindre la grande avenue pleine de souvenirs.
Au bout d'un moment, ne reconnaissant pas le paysage, elle ralentit; elle s'était encore égarée.
Fais chier !
Beugla t-elle en choisissant au hasard de se diriger sur Greenwood Avenue.
Virant une nouvelle fois à gauche, elle aurait pu apercevoir le bâtiment de Johnny's Barbershop, éventré, devant lequel s'entassaient des véhicules sur cales, brûlés ou simplement pillés; elle n'en eut pas le temps.

Le sol était jonché d'immondices, preuve qu'un carnage avait dû se produire ici-même, au milieu de cette route.
Surprise, elle freina un grand coup faisant crisser les pneus sur cette infâme bouillasse de sang et miasmes mêlés au point qu'elle perdit le contrôle de son van.
Coup de volant, nouveau coup de frein, l'habitacle tangua dangereusement avant de s'équilibrer enfin.
Elle pouvait repartir.

Elle aurait pu repartir mais le sort en avait décidé autrement.
Sortant de l'ancienne boutique, une horde de mangeurs d'hommes, comme elle les appelaient, firent irruption sur le trottoir avant de se diriger vers elle en grommelant, bras en avant, mâchoires claquant dans le vide.
Putain, c'est pas mon jour, aujourd'hui... souffla t-elle en passant nerveusement la marche arrière afin de prendre son élan et foncer dans le tas.
Elle avait déjà procédé de cette manière dans Aurora Avenue, juste avant de croiser celui qui deviendrait rapidement un ami; il suffisait de réitérer la même opération d'autant que cette fois ils n'étaient qu'une vingtaine tout au plus.

C'était sans compter l'état glissant de la route qui lui faisait perdre à chaque fois de précieuses secondes.
Après en avoir écrasé trois seulement, la camionnette fit une embardée, qu'elle corrigea rapidement mais pas assez; une grappe de morts vivants s'agglutina contre les portières. Certains se tenaient même aux rétroviseurs, lui bouchant la vue.
Reculant à l'aveugle, le plus vite possible afin de les faire tomber, elle avança à nouveau en trombe et en dégomma d'autres.
Combien ? Impossible de le savoir: sang, éclats de corps et morceaux de cervelle collaient au pare-brise.
Elle voulut actionner les essuie glace; peine perdue: une femme décharnée à qui il manquait plus de la moitié du visage et qui avait l'air de rire de toutes ses dents sous le masque morbide avait tenté de les empoigner de ses mains décharnées et les avait cassés avant de retomber sous les pneus.

Malou ne voyait plus rien à présent et n'en menait pas large.
Reculant puis avançant au hasard, dérapant, se reprenant, pneus hurlant sur le bitume, elle comptait désormais les cadavres envoyés ad patres au son des craquements d'os, repère des plus aléatoires.
C'est alors que quelque chose d'étrange se produisit.
Tandis que les roues étaient une fois de plus empêtrées dans la gadoue, elle vit tomber les mangeurs d'hommes qui grimaçaient à sa fenêtre de côté un à un, pour ne plus réapparaître.
Interloquée, l'adolescente recula une dernière fois afin de ne pas s'embourber davantage et stoppa le moteur pour écouter.
Un grognement, un coup puis le silence total.

Immobile, au volant de son véhicule, Malou restait interdite; quel était ce miracle ? Pourquoi avaient-ils fuient tout à coup ? Avaient-ils repérés une proie plus facile à attaquer ?
Elle n'eut pas le loisir de se poser davantage de question car un index, apparemment vivant celui-ci, tapota sur son carreau.
Effrayée, elle quitta son siège à la vitesse de l'éclair et passa dans l'habitacle afin de récupérer son rouleau à pâtisserie et sa bombe lacrymogène.
Relevant la tête, elle vit le visage d'un homme, vieux, cheveux et barbe hirsute qui tentait de détailler l'intérieur.
C'est quoi ce Neandertal ? Maugréa t-elle entre ses dents.

C'est alors qu'il se mit à parler ou plutôt à ordonner des choses; l'adolescente n'en croyait pas ses oreilles: on n'ordonnait rien à Malou et surtout, on ne lui parlait comme cela.
Se redressant de toute sa hauteur, la peur la quitta d'un coup.
Une fois encore, elle avait affaire à un adulte, un vrai, avec sa panoplie de tares au grand complet et la connerie en plus.
Le visage mauvais, elle se rassit sur le siège avant, rouleau à pâtisserie bien en vue et le dévisagea d'un air méprisant, attendant qu'il finisse de s'exciter tout seul comme un nase derrière sa portière.
De toutes façons elle ne craignait rien: la vitre aussi était blindée !

Ta gueule bouffon ! Lui cria t-elle
Ouvrir ma vitre pour que tu me dégommes avant de me piquer mes affaires ????
Tu rêve ou quoi le nase ou bien t'es carrément gogol ?

Comme l'homme ne semblait pas répondre sur le champs à cette entrée en matière, elle continua:
dégage vieux chnok ou je t'écrase !!!
Sur ces mots, elle mit le contact, passa la première et fit avancer la camionnette d'un coup, juste histoire de lui flanquer la frousse et lui montrer qu'elle n'était pas embourbée comme il le prétendait

Cela n'avait pas fait partir le gus qui restait collé au carreau comme une méduse qu'il était et voilà qu'il ouvrait encore son clapet à déblatérer ses conneries.

Hé ben vas-y sur ton toit le bâtard ! Dans trente secondes tu seras encerclé de morts-vivants et c'est toi qui va chialer pour que je t'aide, gros con !
Lança t-elle avant d'ajouter:
si tu veux prouver que t'es pas trop chelou, t'as quoi nettoyer mon par-brise et remettre mes essuies-glace, après on verra !
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Re: Nouvelle rencontre

Sam 27 Aoû 2016 - 20:08

A peine eut il terminé sa phrase que Duncan aperçut derrière la vitre de la camionnette le visage d’une jeune femme. Celle ci semblait bien jeune et frêle. La première chose qui capta son attention fût l’expression de son visage. Elle le regardait méchamment avec dans les mains une sorte de rouleau à pâtisserie. A la vision de ce petit instrument de cuisine le magasinier faillit pouffer de rire. Mais ce moment de rigolade ne dura guère longtemps. En effet, la jeune femme ne le quittait pas des yeux. C’était comme si elle voulait le foudroyer du regard.

Le musicien se demanda tout à coup si elle était seule à l’intérieur. Mais son interrogation s’arrêta subitement puisque la jeune fille commença à le nommer de noms d’oiseaux. Surprit il resta bouche bée et n’eut pas le temps de réagir à ces propos. Bougonnant à l’intérieur de son véhicule la jeune femme démarra aussitôt le contact de son engin avant de faire vrombir son moteur tout en essayant d’avancer. Voulait elle réellement l’écraser ? Sur quel genre de femme était il tombé ?

Ne risquant aucuns danger il se recula tout de même instinctivement pour éviter tout départ possible du van. L’ancien batteur posant sa main gauche sur sa hanche et se grattant la tête de l’autre se demanda subitement dans quel pétrin il s’était fourré. Le grand gaillard se questionna. Etait elle folle ? Puis il se mit à réagir nerveusement :

- « Espèce de sale petite morveuse ingrate ! T’es complètement cinglée ou quoi ? Si tu veux utiliser les grossièretés on va être deux ! » Le grand viking se rapprocha à la vitesse de l’éclair et assena un énorme coup de pied dans la portière qui lui faisait face. Il se recula ensuite et bougonna un instant. Il était dans une rage indescriptible. Il dégaina sa barre de métal et fracassa les restes d’un pauvre malheureux qui était allongé au sol. Il semblait se défouler sur ce tas de chair avant de lui ôter ce qui lui restait de veste.

Lui arrachant le vêtement de ses mains puissantes il se dirigea ensuite vers l’avant de la camionnette. Puis essuya, enfin barbouilla la vitre avant du véhicule avant de remettre délicatement avec le pouce et l’index les essuies glaces en place. Une fois sa besogne effectuée, il apostropha la petite peste en lui demandant d’une manière des plus moqueuses :

- « Madame est elle satisfaite ? Faut il que je lui fasse le plein d’essence ? Lui gonfler les pneus peut être ou vérifier le niveau d’huile ? »

Il se recula en lui faisant un grand sourire et posa à nouveau ses manches sur ses hanches avant de prononcer :

- « Bon on fait quoi maintenant ? On va pas rester là jusqu’à noël !»
Duncan Donhadams
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Re: Nouvelle rencontre

Mer 31 Aoû 2016 - 14:13

Buttée, Malou avait décidé d'abuser de sa crise d'adolescence voire de la passer sur le nouveau venu histoire de s'amuser un peu.
Bras croisés, regard mauvais, elle trônait sur son siège laissant le Néandertal vociférer.
Quand il donna un coup de tatane sur la portière, elle répondit par un autre bien senti sur le carreau avec son rouleau à pâtisserie en ricanant pour lui prouver que son fourgon ne craignait rien, pas même une éraflure !
Et quand il recula en rage, elle éclata carrément de rire d'un air narquois.
Ce caractère abominable était une de ses seules forces car elle n'était pas dupe. Sans arme, sans muscles, sans techniques de combat, elle n'aurait pas été bien loin si elle n'avait pas été abjecte mais au fond de son être, elle avait peur.

Quand l'homme s'acharna avec sa barre de fer sur un mangeur d'homme à terre et déjà définitivement trépassé, elle arrêta de s'esclaffer, se pencha légèrement et regarda la scène avec de grands yeux étonnés: il faisait comme elle !
Sauf qu'elle avait un manche de bois et qu'il lui fallait une dizaine de coups pour venir à bout d'un crâne alors que lui...
Non seulement il avait la puissance mais il semblait posséder une technique. Chaque coup porté était juste et allait droit au but sans qu'elle ait l'impression d'un effort surhumain de sa part.

Quand il se retourna vers elle, morceau de veste en main, l'oeil encore brillant de colère, elle crut qu'il serait capable de pulvériser son véhicule invincible et recula d'effroi. Elle s'était attaquée à bien plus fort qu'elle et s'attendait à payer son erreur; le type était méchant, il la tuerait comme il l'avait fait avec la dépouille.

Incapable de bouger, elle le suivit des yeux avant qu'il ne disparaisse: il s'était dirigé vers le pare-brise spolié.
Interdite, aux aguets, elle attendait l'attaque fatale qui ferait exploser la vitre pare balles mais resta comme deux ronds de flan quand elle découvrit le morceau de tissu se promener de droite à gauche, essuyant sommairement les éclaboussures.
Elle baissa la garde. Un homme mal intentionné ne se serait jamais abaissé à faire une telle chose alors qu'elle s'était royalement foutue de sa gueule, c'était certain.
Mal à l'aise, tripotant une mèche de cheveux, elle le vit vaguement replacer un balai d'essuie-glace à travers les larges traces rouge sang. Peut-être aurait-elle besoin de s'excuser ?

Malou réfléchissait plutôt à comment s'y prendre pour ne pas avoir à se disculper quand elle vit deux ombres derrière l'homme qui achevait d'emmancher le deuxième balai puis se planquer tandis qu'il l'apostrophait.
Ce ne pouvait être que des vivants; des pillards peut-être, persuadés que la camionnette appartenait au gus.
Une chance, ils ne l'avaient pas vue; il n'y avait plus qu'à espérer qu'ils n'aient pas entendus la teneur du discours du nouveau venu.

Tout en reculant lentement vers l'arrière, visage épouvanté, elle faisait des gestes à l'homme afin de lui faire comprendre ce qui se tramait dans son dos puis, vivement, elle lâcha le rouleau, prit la cravache nerf de boeuf, la bombe lacrymogène, ouvrit sans bruit l'un des battants de porte arrière du véhicule, sauta souplement sur le bitume et se rappela les leçons de Tony et Mani.
Lentement, à pas de loup, elle avança, dos plaqué contre le flanc de l'ambulance jusqu'au moment où elle aperçut deux jeunes types; un grand sec et un baraqué, vêtus de cuir noir en lambeaux pour se donner un genre qui s'approchaient discrètement de son Néandertal.

De là où elle était elle ne pouvait pas savoir s'il avait compris ses mimiques, s'il avait vu les agresseurs ni même s'il se préparait à l'attaque.
La concernant, elle savait ce qu'elle pouvait faire pour lui venir en aide, elle avait déjà testé ce genre d'action à Brinnon et cela avait marché; le problème c'est qu'elle crevait de trouille car la parade était risquée, s'il elle échouait, elle n'avait plus qu'à faire des prières or, elle n'en connaissait pas !

Prenant son courage à deux mains, elle s'accroupit afin de bien situer les deux malfrats en regardant leurs jambes par en dessous du van, les vit se découper entre les deux roues avant, se releva silencieusement avant de bondir d'un coup vers l'un d'entre eux, lui envoyant une bonne giclée de gaz irritant dans les yeux.

Elle ne vit pas s'ils étaient armés et n'eut pas le temps de se servir de son fouet. La seconde de surprise avait été en sa faveur, l'individu touché beuglait comme un putois en se tenant le visage mais l'autre était réactif et l'avait vue.
Terrorisée, elle prit ses jambes à son cou dans l'espoir de se réfugier à nouveau dans l'ambulance.
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Re: Nouvelle rencontre

Sam 3 Sep 2016 - 21:09

Duncan était furax, son sang bouillait mais il était néanmoins assez fier de sa remarque. Il lui fallait maintenant attendre la réaction de la petite peste. Allait elle oser descendre ? Elle n’avait pas le choix. Elle n’allait pas rester coincer là dedans éternellement. Le magasinier avait une terrible envie de la rencontrer en face à face. Après les propos qu’elle avait eut à son encontre il voulait lui mettre les points sur les I et là recadrer.  

De toute façon il ne pouvait rien faire d’autre alors il resta planté devant la fourgonnette barre métallique en main. Essayer de forcer le van aurait été inutile. En effet celui-ci semblait solide et puis cela ne lui aurait rien apporté. Il n’était pas un brigand, il souhaitait simplement aider. Il était peut être trop gentil après tout. A la réflexion ce n’était pas son problème, il aurait peut être dû là laisser se débrouiller toute seule. Mais il n’y pouvait rien il y avait quelque chose en lui qui le poussait à aider son prochain. C’était idiot car personne ne l’avait aidé jusqu’à maintenant. Il avait toujours dû se dépatouiller d’embrouilles en solitaire.

Plongé dans ses songes il fixait le pare brise en espérant la possible sortie de la demoiselle. Tout à coup il là vit remuer virulemment. Elle semblait bouger dans tous les sens et gesticuler derrière son volant. Qu’avait-elle ? Lui faisait elle des gestes obscènes ? Etait elle prise d’une crise d’hystérie ? Le musicien s’interrogeait. Il voyait très mal ce qui se tramait à l’intérieur à cause des diverses traces de sang sur la vitre de la camionnette.

Le manutentionnaire était sur ses gardes. Préparait elle un coup ? Le prévenait elle d’un danger derrière lui ? Soudainement il prit conscience qu’une potentielle menace pouvait surgir à n’importe quel moment dans son dos. A cause de son énervement il avait oublié de prendre soin de ses arrières et était une cible facile pour un quelconque ennemi arrivant à pas feutrés. Il jeta un rapide coup d’œil tout en ne bougeant pas la tête sur un de ses flancs et crut apercevoir une forme s’approcher de lui. Regardant à nouveau vers la camionnette, il put voir que la jeune femme avait quand à elle disparue de son champs de vision. Elle devait certainement être aller se planquer dans le fond de son abri. Sale gamine !

Tout ce qui se déroula par la suite fut bref et instantané. La forme qu’il avait aperçut il y a de cela quelques secondes l’attaqua sans détour. Un bras puissant surgit tout à coup sur sa gauche et s’enroula autour de sa gorge. Il entraperçut l’irruption soudaine de la morveuse qui attaquait une deuxième ombre que le manutentionnaire n’avait jusqu’à maintenant pas vu. Le magasinier pût sentir soudainement une haleine fétide dans son cou et voir le second bras de son ennemi armé d’un couteau s’approcher de sa gorge. La jeune fille quand à elle avait dût faire quelque chose contre l’autre homme car il l’entendait crier à tout vas. Elle n’était peut être si mauvaise que ça après tout ? La lame se rapprochant de sa destination, Duncan devait agir maintenant ou jamais.

Le musicien qui en connaissait un rayon sur les techniques de combat ne paniqua pas un seul instant. Ce genre de situation était un cas d’école. Le combattant avait apprit les prises à faire depuis belle lurette pour résoudre ce type d’embuscade. Alors c’est avec une facilité déconcertante et instinctive qu’il fit bouger ses membres et son corps pour faire basculer son adversaire et retourner la prise contre lui. L’autre bougre poussa un cri incroyable de douleur. L’habitué des salles de musculations y avait peut être été un peu fort. Le bras de son adversaire semblait avoir une forme étrange. Sans doute était il cassé ? Duncan n’en avait que faire il lui balança un massif coup de poing au visage. Son nez  se plia et du sang gicla par ses orifices. L’expert en arts martiaux porta ensuite un énorme coup de paume au niveau du plexus de l’homme et se positionna afin de l’immobiliser au sol en pratiquant une prise d’étranglement. La manœuvre était simple, lui couper l’oxygène et ainsi le faire sombrer dans un profond sommeil. Allongé à terre et faisant son œuvre le pratiquant de Krav Maga regardait l’autre homme n’arrêtant pas de se tenir le visage en hurlant. Il déambulait et ne cessait de buter contre les cadavres. Il s’était apparemment fait piéger par la jeune peste.

Se relevant Duncan commença par ramasser sa barre. Il chercha ensuite rapidement la jeune fille du regard mais sa recherche resta vaine. Le musicien se dirigea calmement vers le braillard. Il devait absolument le faire taire. Tout ce raffut aller attirer les dépouilles vivantes. Sans aucun états d’âmes il asséna un violent coup à la tête du pleurnichard et contempla son corps s’écraser sur les autres charognes.
Duncan Donhadams
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Re: Nouvelle rencontre

Lun 5 Sep 2016 - 12:55

Malou s'apprêtait à monter par l'arrière de l'ambulance mais ce ne fut pas possible.
Un groupe de trois mangeurs d'hommes, au bout de l'avenue, avançaient en claudiquant; si elle faisait cela elle serait repérée.
Vive comme l'éclair, elle se plaqua à nouveau contre la carrosserie avant de s'accroupir puis se coucha sous la camionnette.

Sur le bitume, les miasmes des morts vivants mêlés à la boue sentaient une infection pourtant, loin de l'écoeurer, l'odeur la réjouissait presque: cela la protégerait.
Se vautrant dans l'ignominie elle s'en recouvrit autant qu'elle pu, contrôla sa respiration et rampa doucement vers l'avant. A présent elle sentait aussi mauvais qu'eux; il ne lui restait plus qu'à rester immobile sans stresser afin que la température de son corps ne monte pas et le tour était joué, ils ne la remarqueraient pas et passeraient leur chemin.

Planquée entre les roues avant, elle voyait deux paires de jambes piétiner la barbaque puis d'un coup, une paire vacilla tandis qu'un hurlement de douleur lui transperça les tympans.
D'instinct elle se tassa sur elle-même, horrifiée à l'idée que ce pouvait être celui de l'homme qu'elle avait traité de bâtard quelques secondes plus tôt.
Elle aperçut deux pieds décoller du plancher des vaches suivit du son mat d'un corps qui tombait en face d'elle.
Effrayée elle ferma les yeux une seconde et les rouvrit sur l'agresseur baraqué à terre, le Néandertal au-dessus de lui qui, avec des mouvements nets, précis et calculés lui faisait une fête définitive.

« Comment a t-il fait cela ? »
songea t-elle épatée par la rapidité d'action tandis qu'un nouveau coup avait fait taire le grand nerveux qui braillait encore.
Elle le vit s'effondrer sur lui-même puis choir mollement sur les cadavres en putréfaction.
En quelques secondes le type était venu à bout de deux excités !

Elle avait peut-être mal jugé l'individu mais qui pouvait vraiment connaître les intentions d'un inconnu frappant à votre carreau dans un monde où la méfiance devait être la règle numéro un ?
Le gus était peut-être aussi débile que ses congénères adultes mais au moins savait-il se défendre efficacement !
De toutes façons, Malou n'avait pas pour habitude de s'excuser, ni de culpabiliser. Son caractère sauvage, instinctif et son manque d'éducation basique ne l'inclinait pas non plus vers l'introspection ou les considérations qui restait pour elle l'apanage d'une élite oisive et dépressive à laquelle elle n'avait pas accès.

Glissant tant bien que mal afin de sortir de sa cachette pour poser la question au nouveau venu, elle eut à peine le temps de lever la tête vers lui qu'un juron lui échappa:
putain ! S'exclama t-elle en se levant précipitamment.
Elle n'eut pas besoin de laisser traîner son regard longtemps aux alentours pour voir ce qui se passait.
En hurlant, les deux pillards avaient rameuté une foule de spectateurs et pas des moindres.
De toutes parts, des mangeurs sortaient par troupeaux, et s'avançaient vers eux, ils étaient cernés.
Même avec sa force herculéenne le Tarzan des métropoles ne pourrait rien y faire, ils étaient trop nombreux.
Grommelant, bras tendus, par grappes entières, ils débouchaient du carrefour tandis que d'autres s'expulsaient des immeubles et des magasins avoisinants, s'agglutinant sur les premiers arrivés comme des moutons.

Viiite ! Monte !!!
glapit-elle en sautant côté passager, prends le volant et fonce dans le tas, on se casse d'ici !
Elle espérait que l'homme ne serait pas trop con pour refuser sinon il était foutu.
Elle referma sa portière, se pencha pour tourner la clé de contact et le moteur démarra, c'était toujours un instant de gagné; puis, afin d'y voir plus clair, elle actionna le lave-vitre et les essuies glaces.
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Re: Nouvelle rencontre

Sam 10 Sep 2016 - 16:32

Le colosse armé de sa précieuse barre métallique regarda le corps inerte de l’idiot qu’il venait d’assommer. En y réfléchissant il n’avait pas fait une mauvaise affaire avec ce tube dur comme de la pierre et facile à manœuvrer. Cela resterait sans nul doute une arme dérisoire opposé à un fusil mitrailleur ou une arme à feu mais pour Duncan c’était un bien bel outil de défense. Inaudible, efficace de par sa solidité, facile à utiliser et en plus cela lui procurait une allonge supplémentaire dans ses attaques. Non décidément le jour ou il avait trouvé cet objet sur un chantier il avait vraiment eut de la chance.

Relevant subitement les yeux il put remarquer derrière la camionnette quelques cadavres ambulants qui arrivaient bras en avants mais encore à distance. Juste devant le van la jeune peste venait de refaire surface. Toute barbouillée de sang et peut être même de tripes elle faisait sa réapparition comme par miracle juste après la bataille. Mais pourquoi était elle allée se planquer sous son véhicule et pas à l’intérieur ? Le magasinier s’interrogea mais n’y prêta pas plus attention sur le moment. Le point positif était qu’elle avait participé au combat en aveuglant l’autre gars. Elle avait sans doute eut la trouille après son intervention et elle n’avait peut être pas réfléchit ?

Quoi qu’il en soit ce n’était pas parce qu’elle l’avait aidée il y a quelques minutes qu’elle n’allait pas se faire houspiller de l’avoir insulté ! Le grand gaillard comptait bien lui dire ses quatre vérités. Le monde a peut être sombré dans le chaos mais ce n’est pas une raison pour être impoli.

Il s’apprêta à ouvrir la bouche pour lui dire le fond de ses pensées mais n’en eut pas le temps. En effet, celle-ci fut encore la plus prompte à agir mais encore avec des grossièretés. Rouge de colère il serra fortement sa précieuse arme et voulut lui répondre par des mots similaires. Mais les autres mots qu’elle prononça lui firent comprendre rapidement que ce qui se trouvait derrière lui était une menace de premier ordre.

Le manutentionnaire se retourna rapidement et pût contempler une véritable scène d’horreur. Des masses mouvantes de formes anciennement humaines tantôt marchantes pour certaines, rampantes pour d’autres se dirigeaient dans leur direction. Ce que redoutait Duncan était arrivé. L’aveugle avait alerté tout le quartier avec ses aboiements de chiot abandonné et maintenant il fallait en subir les conséquences.

La petite avait raison il fallait déguerpir d’ici le plus vite possible. Elle était grimpée à l’intérieur de son moyen de locomotion à la vitesse de l’éclair et avait déjà démarré le moteur. Sans plus attendre, Duncan fonça lui aussi en direction du poste de pilotage.

A peine fut il entré dans le cockpit que le colosse commença à se plaindre. En effet, la jeune fille était bien plus petite et bien plus fine que lui alors il était complètement ratatiné sur le volant.

- « Borbel de merde ! Mais comment on fait pour bouger ce siège à la con ! » Glissant ses mains de chaque côté du siège il essaya vainement de trouver une manette afin de le faire reculer mais réussit simplement à faire bouger le dossier qui le fit basculer en arrière. Après quelques secondes il trouva enfin le précieux sésame et put ajuster le siège à sa convenance.

Passant la première vitesse dans la foulée et appuyant sur le champignon tel un as du volant le van fit plusieurs à coups en avant mais semblait coincé par les dépouilles. Bougonnant dans sa barbe de viking Duncan enclencha aussitôt la marche arrière tout en tournant la direction des roues. La camionnette bougea, glissa. Un gros boum à l’arrière se fit entendre. Sans doute une charogne qui était entrée en contact avec le véhicule ? Sans paniquer le manutentionnaire passa la marche avant et pilla à nouveau sur la pédale d’accélération. Les roues patinèrent et un crissement de pneus résonna dans toute l’avenue. Cette fois ci la camionnette avança heurtant au passage un bon nombre de macchabées. Duncan en sueur se risqua à penser qu’ils étaient enfin tirés d’affaires alors il se laissa aller à exprimer sa joie :

- « Youuuhou ! On les a eut ces saloperies ! Hé bien pour une journée de merde on peut dire que c’est une bonne journée de merde ! »
Duncan Donhadams
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