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Re: Nouvelle rencontre
Sam 15 Oct 2016 - 16:46
Duncan se sentit ridicule aussitôt après les explications de Malou à propos de Aurora et Josh. Comment n’avait il pas percuté ? Pourquoi avait il pensé à une personne et non à une adresse ? C’était sans doute la fatigue ajouté à l’énervement des dernières minutes. Cette fois ci c’était au tour de la jeune fille de rigoler à gorge déployée. Le magasinier là regarda se moquer gentiment de lui tout en se collant une claque sur le front. Puis il déclara presque immédiatement :
- « Quel balourd je suis ! » Juste avant de rire lui aussi. La scène était des plus comiques. Les deux larrons plaisantaient à bord du véhicule pendant que le monde partait en sucette. Quand le calme revint, Duncan reprit : - « T’inquiètes je suis pas débile. Juste épuisé et là … hé bien j’ai pas capté. Il y a des jours comme ça ! » Malou plus sérieuse cette fois prenait les choses en main. Pour venir à la rescousse de son ami Josh elle devait prendre le volant puisqu’elle connaissait mieux les moindres recoins du quartier.
Le manutentionnaire acquiesça et fit rapidement le tour de la camionnette pour changer de place avec la jeune femme tout en s’assurant bien évidemment qu’aucun danger n’était dans les environs. Une fois à l’intérieur il lui fallut bouger à nouveau le siège puisque celui-ci lui aussi n’était pas assez éloigné du tableau de bord. Mais cette fois ci le musicien trouva la manette du premier coup et l’articula dans le bon sens. Même si le trajet était court il fallait mieux avoir les jambes détendues plutôt que ratatinées sur elles-mêmes.
Cela faisait bien longtemps que Duncan n’avait plus été assis sur un siège passager à regarder le paysage défiler. Ces toutes petites choses de la vie d’avant étaient certes futiles mais lui rappelaient pas mal de souvenirs. Quoiqu’il en soit il revint très vite à la dure réalité de la vie d’aujourd’hui. Contemplant les carcasses de voitures et autres moyens de locomotions abandonnés ici et là. Tous ces ralentissements et détours pouvaient à tout moment se retourner contre eux. Et se retrouver bloqué dans cet amas de ferraille avec toutes ces menaces autour n’était pas pour plaire à Duncan.
Le bruit du moteur attirait les dépouilles errantes qui vagabondaient un peu partout sur les trottoirs. D’ailleurs il y en avait eut tout le long du trajet. Un instant on aurait même put croire que ces cadavres étaient des gens en balade s’ils n’avaient pas été en décomposition.
La petite voix de Malou arrêta net les pensées du colosse. - « Oui ça commence à devenir sérieusement effrayant ! Je pense qu’on ne peut pas faire grand chose à par les tuer en leur défonçant le crâne. » Les rôdeurs qui traînaient devant la jeune conductrice ne firent pas long feu. Les corps qui passaient sous les roues firent tressauter le véhicule et bouger tout son petit monde. Cela semblait être devenu une habitude pour Malou ?
Mais la donne changea en pénétrant dans l’avenue qu’ils devaient emprunter pour retrouver Josh. Toutes ces choses étaient là en quantité indénombrable à chercher tout en regardant dans le vide un potentiel repas. Muet comme une tombe le musicien contempla l’horrible spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
La jeune femme continua cependant à avancer tout en montrant à Duncan la direction qu’elle allait prendre pour retrouver son ami mais fut très vite obligée d’arrêter. Le magasinier ne voyait rien d’autre que des morts. Il y en avait partout. On aurait dit une énorme fourmilière grouillante. Le bruit assourdissant des râles se faisait entendre malgré le moteur du van. Un frisson de terreur parcourut aussitôt l’échine du manutentionnaire. Malou quand à elle avait dût penser que son ami n’était plus de ce monde car elle pleurait à chaudes larmes. Mais le plus urgent pour Duncan était de foutre le camp de ce traquenard.
- « Ton ami est peut être encore en vie ? Il a dut se tirer depuis un moment ? Il a dut les voir arriver et se tirer ? En tous cas il faut s’en aller d’ici au plus vite ! » Le magasinier ne voyant pas le véhicule faire marche arrière tourna la tête en direction de la jeune femme qui ne lui répondait pas. Elle était comme paralysée, terrorisée devant toutes ces choses en putréfaction.
- « Oh ! Tu m’entends ? Il faut qu’on se bouge d’ici au plus vite ! Tu veux finir comme eux ? En tous cas pas moi ! Aller tu pleureras ton pote plus tard ! Bouges ! »
Devant la non-réaction de sa camarade il lui agrippa les épaules et là remua vivement pour la faire revenir à elle. - « Agis ou laisses moi le volant mais fais quelque chose ! Ça urge ! Ils se rapprochent de plus en plus ! » En effet, les dépouilles s’amoncelant dans l’avenue commençaient à percevoir le bruit de la camionnette et à déferler vers eux.
- « Quel balourd je suis ! » Juste avant de rire lui aussi. La scène était des plus comiques. Les deux larrons plaisantaient à bord du véhicule pendant que le monde partait en sucette. Quand le calme revint, Duncan reprit : - « T’inquiètes je suis pas débile. Juste épuisé et là … hé bien j’ai pas capté. Il y a des jours comme ça ! » Malou plus sérieuse cette fois prenait les choses en main. Pour venir à la rescousse de son ami Josh elle devait prendre le volant puisqu’elle connaissait mieux les moindres recoins du quartier.
Le manutentionnaire acquiesça et fit rapidement le tour de la camionnette pour changer de place avec la jeune femme tout en s’assurant bien évidemment qu’aucun danger n’était dans les environs. Une fois à l’intérieur il lui fallut bouger à nouveau le siège puisque celui-ci lui aussi n’était pas assez éloigné du tableau de bord. Mais cette fois ci le musicien trouva la manette du premier coup et l’articula dans le bon sens. Même si le trajet était court il fallait mieux avoir les jambes détendues plutôt que ratatinées sur elles-mêmes.
Cela faisait bien longtemps que Duncan n’avait plus été assis sur un siège passager à regarder le paysage défiler. Ces toutes petites choses de la vie d’avant étaient certes futiles mais lui rappelaient pas mal de souvenirs. Quoiqu’il en soit il revint très vite à la dure réalité de la vie d’aujourd’hui. Contemplant les carcasses de voitures et autres moyens de locomotions abandonnés ici et là. Tous ces ralentissements et détours pouvaient à tout moment se retourner contre eux. Et se retrouver bloqué dans cet amas de ferraille avec toutes ces menaces autour n’était pas pour plaire à Duncan.
Le bruit du moteur attirait les dépouilles errantes qui vagabondaient un peu partout sur les trottoirs. D’ailleurs il y en avait eut tout le long du trajet. Un instant on aurait même put croire que ces cadavres étaient des gens en balade s’ils n’avaient pas été en décomposition.
La petite voix de Malou arrêta net les pensées du colosse. - « Oui ça commence à devenir sérieusement effrayant ! Je pense qu’on ne peut pas faire grand chose à par les tuer en leur défonçant le crâne. » Les rôdeurs qui traînaient devant la jeune conductrice ne firent pas long feu. Les corps qui passaient sous les roues firent tressauter le véhicule et bouger tout son petit monde. Cela semblait être devenu une habitude pour Malou ?
Mais la donne changea en pénétrant dans l’avenue qu’ils devaient emprunter pour retrouver Josh. Toutes ces choses étaient là en quantité indénombrable à chercher tout en regardant dans le vide un potentiel repas. Muet comme une tombe le musicien contempla l’horrible spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
La jeune femme continua cependant à avancer tout en montrant à Duncan la direction qu’elle allait prendre pour retrouver son ami mais fut très vite obligée d’arrêter. Le magasinier ne voyait rien d’autre que des morts. Il y en avait partout. On aurait dit une énorme fourmilière grouillante. Le bruit assourdissant des râles se faisait entendre malgré le moteur du van. Un frisson de terreur parcourut aussitôt l’échine du manutentionnaire. Malou quand à elle avait dût penser que son ami n’était plus de ce monde car elle pleurait à chaudes larmes. Mais le plus urgent pour Duncan était de foutre le camp de ce traquenard.
- « Ton ami est peut être encore en vie ? Il a dut se tirer depuis un moment ? Il a dut les voir arriver et se tirer ? En tous cas il faut s’en aller d’ici au plus vite ! » Le magasinier ne voyant pas le véhicule faire marche arrière tourna la tête en direction de la jeune femme qui ne lui répondait pas. Elle était comme paralysée, terrorisée devant toutes ces choses en putréfaction.
- « Oh ! Tu m’entends ? Il faut qu’on se bouge d’ici au plus vite ! Tu veux finir comme eux ? En tous cas pas moi ! Aller tu pleureras ton pote plus tard ! Bouges ! »
Devant la non-réaction de sa camarade il lui agrippa les épaules et là remua vivement pour la faire revenir à elle. - « Agis ou laisses moi le volant mais fais quelque chose ! Ça urge ! Ils se rapprochent de plus en plus ! » En effet, les dépouilles s’amoncelant dans l’avenue commençaient à percevoir le bruit de la camionnette et à déferler vers eux.
- Duncan Donhadams
The Hallows | Conseil
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Nouvelle rencontre
Mar 18 Oct 2016 - 22:57
Tandis qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps elle s'accrochait désespérément à la phrase de son mentor qui tournait en boucle au fond de son crâne: « ton ami est peut-être encore en vie, il a dut se tirer depuis un moment... »
Oui il avait dû fuir; l'ami était prudent. Peut-être même n'était-il pas venu du tout ?
Malgré cela l'adolescente ne se décidait pas à bouger; ce n'est que quand Duncan s'agrippa à son bras qu'elle sortit de sa torpeur pour contempler le spectacle effarant qu'elle avait devant les yeux: le bruit du moteur avait alerté la foule un peu plus loin et c'est en nombre incroyable que les macchabées hideux se dirigeaient vers eux, bras en avant, mâchoires en action.
Essuyant rageusement ses larmes d'un revers de manche elle bougonna:
c'est bon, c'est bon on y va, gueule pas.
Elle s'était souvenu de la petite rue que Josh et elle avaient prise afin d'échapper aux morts-vivants déjà bien nombreux deux longs mois auparavant.
Roulant au pas, elle se frayait tant bien que mal un chemin en écrasant sans vergogne les monstres agglutinés avant de tourner à sa droite dans la ruelle qui donnait sur l'arrière du bâtiment.
Mauvaise idée.
C'était pire... Au point que l'ambulance fut dans l'incapacité d'avancer ou de reculer.
Combien y en avait-il dans cette petite venelle ? Elle ne prit pas la peine de compter, ils auraient perdu bien trop de temps. Elle entendit juste des hurlements humains tandis que d'autres mangeurs d'hommes arrivaient encore et encore.
Impuissante elle cogna de rage sur le volant et regarda Duncan avant de lancer bêtement et platement: on ne peut plus bouger, on est coincé...
Il n'était plus possible de les faire passer sous les roues à moins de posséder un tank. Le Maître malgré sa force et ses armes n'en viendrait pas à bout et se ferait bouffer, quant à elle...
Une idée germait dans sa tête mais c'était risqué. Encore plus risqué que toutes les fois où elle l'avait fait pourtant elle ne trouvait pas d'autre alternative; c'était ça ou rester à camper là ad vitam aeternam.
Se tournant vers l'homme elle lança: faudra me faire confiance Duncan.
Comme l'ancien magasinier semblait la regarder incrédule elle ajouta avec un humour à froid:
ce sera ma première leçon. Tu te souviens de notre deal ? Tu m'apprends comment me battre, je te montre ce que je sais faire et bien on y est ! Si j'en réchappe prends note, sinon je te file mes affaires en héritage, top là, ajouta t-elle en tendant la paume de sa main.
Sur un soupir elle avança la main vers le rasoir coupe-choux que l'homme avait laissé sur la plage avant, le lui tendit et annonça:
j'ai deux choses à te demander. La première: rase ta barbe qui pue; ça doit faire un moment que tu ne l'as pas lavée !
Sur ce, elle passa à l'arrière du véhicule, attrapa sa cravache, un morceau de ficelle et attendit qu'il obtempère.
Quand il eut terminé, elle ramassa les touffes de poils et les ficela au bout du fouet tout en disant: je t'expliquerai après et puis tu verras bien. Pour l'instant j'ai besoin que tu sortes par l'arrière pour tuer un mangeur d'homme et que tu le ramène dans la camionnette en refermant vite la portière derrière toi.
La barbe sentait le bouc mais surtout elle sentait l'humain; ce serait un bon appât. De toutes façons ils n'avaient pas le choix, elle n'allait pas lui demander de se couper un bras tout de même !
Elle ne regarda pas l'homme officier, elle avait confiance. A peine aurait-il ouvert un battant qu'un mort-vivant tenterait d'entrer; elle espérait juste qu'il soit encore assez épais pour ce qu'elle avait à en faire. Elle aurait intérêt de s'en mettre une bonne couche si elle voulait survivre...
La chose lui fut presque servie sur un plateau.
Regardant Duncan qui ne semblait pas rassuré droit dans les yeux elle annonça simplement: je l'ai déjà fait souvent, ne t'inquiète pas.
Elle se garda bien de lui avouer qu'elle ne s'était jamais retrouvée devant autant de monstres à la fois avec une simple poignée de poils malodorants pour les attirer.
S'armant du rasoir elle ouvrit le corps du haut des côtes jusqu'en bas du ventre comme l'aurait fait un médecin légiste. L'odeur nauséabonde emplit le petit habitacle. Elle eut un haut le coeur mais ce n'était pas le moment de jouer la poupée Barbie.
Enfilant des gants en latex dont elle avait une boîte elle prit à pleine main boyaux, miasmes et autres organes purulents et en barbouilla généreusement l'intégralité de sa personne y compris le visage puis, relevant la tête elle expliqua d'une voix sourde et tranquille:
tu vois je suis comme eux maintenant. Je vais respirer le plus doucement possible comme Mani m'a appris et je ne vais pas stresser afin qu'il ne sente ni ma chaleur ni ma vie.
Ne s'occupant pas de savoir si Duncan était ébranlé ou non par l'ignoble rituel elle poursuivit:
je vais grogner, boîter et faire tout comme eux, ils ne me repèreront pas et pour qu'ils me suivent, je vais brandir ma cravache avec ta barbe comme le bâton et la carotte pour les ânes.
Elle laissa un temps afin que l'homme digère autant que faire se peut les informations puis conclut: ton rôle à toi sera de conduire l'ambulance en avançant au fur et à mesure qu'ils s'éloignent avec moi et quand la rue sera libre, débrouille toi pour t'arrêter à ma hauteur afin que je puisse remonter.
Elle resta debout quelques instants silencieuse afin de se concentrer puis, au moment de poser la main sur la clenche du battant arrière elle lança: j'y vais; n'oublie pas de fermer derrière moi... A moins que tu aies une meilleure idée ?
Oui il avait dû fuir; l'ami était prudent. Peut-être même n'était-il pas venu du tout ?
Malgré cela l'adolescente ne se décidait pas à bouger; ce n'est que quand Duncan s'agrippa à son bras qu'elle sortit de sa torpeur pour contempler le spectacle effarant qu'elle avait devant les yeux: le bruit du moteur avait alerté la foule un peu plus loin et c'est en nombre incroyable que les macchabées hideux se dirigeaient vers eux, bras en avant, mâchoires en action.
Essuyant rageusement ses larmes d'un revers de manche elle bougonna:
c'est bon, c'est bon on y va, gueule pas.
Elle s'était souvenu de la petite rue que Josh et elle avaient prise afin d'échapper aux morts-vivants déjà bien nombreux deux longs mois auparavant.
Roulant au pas, elle se frayait tant bien que mal un chemin en écrasant sans vergogne les monstres agglutinés avant de tourner à sa droite dans la ruelle qui donnait sur l'arrière du bâtiment.
Mauvaise idée.
C'était pire... Au point que l'ambulance fut dans l'incapacité d'avancer ou de reculer.
Combien y en avait-il dans cette petite venelle ? Elle ne prit pas la peine de compter, ils auraient perdu bien trop de temps. Elle entendit juste des hurlements humains tandis que d'autres mangeurs d'hommes arrivaient encore et encore.
Impuissante elle cogna de rage sur le volant et regarda Duncan avant de lancer bêtement et platement: on ne peut plus bouger, on est coincé...
Il n'était plus possible de les faire passer sous les roues à moins de posséder un tank. Le Maître malgré sa force et ses armes n'en viendrait pas à bout et se ferait bouffer, quant à elle...
Une idée germait dans sa tête mais c'était risqué. Encore plus risqué que toutes les fois où elle l'avait fait pourtant elle ne trouvait pas d'autre alternative; c'était ça ou rester à camper là ad vitam aeternam.
Se tournant vers l'homme elle lança: faudra me faire confiance Duncan.
Comme l'ancien magasinier semblait la regarder incrédule elle ajouta avec un humour à froid:
ce sera ma première leçon. Tu te souviens de notre deal ? Tu m'apprends comment me battre, je te montre ce que je sais faire et bien on y est ! Si j'en réchappe prends note, sinon je te file mes affaires en héritage, top là, ajouta t-elle en tendant la paume de sa main.
Sur un soupir elle avança la main vers le rasoir coupe-choux que l'homme avait laissé sur la plage avant, le lui tendit et annonça:
j'ai deux choses à te demander. La première: rase ta barbe qui pue; ça doit faire un moment que tu ne l'as pas lavée !
Sur ce, elle passa à l'arrière du véhicule, attrapa sa cravache, un morceau de ficelle et attendit qu'il obtempère.
Quand il eut terminé, elle ramassa les touffes de poils et les ficela au bout du fouet tout en disant: je t'expliquerai après et puis tu verras bien. Pour l'instant j'ai besoin que tu sortes par l'arrière pour tuer un mangeur d'homme et que tu le ramène dans la camionnette en refermant vite la portière derrière toi.
La barbe sentait le bouc mais surtout elle sentait l'humain; ce serait un bon appât. De toutes façons ils n'avaient pas le choix, elle n'allait pas lui demander de se couper un bras tout de même !
Elle ne regarda pas l'homme officier, elle avait confiance. A peine aurait-il ouvert un battant qu'un mort-vivant tenterait d'entrer; elle espérait juste qu'il soit encore assez épais pour ce qu'elle avait à en faire. Elle aurait intérêt de s'en mettre une bonne couche si elle voulait survivre...
La chose lui fut presque servie sur un plateau.
Regardant Duncan qui ne semblait pas rassuré droit dans les yeux elle annonça simplement: je l'ai déjà fait souvent, ne t'inquiète pas.
Elle se garda bien de lui avouer qu'elle ne s'était jamais retrouvée devant autant de monstres à la fois avec une simple poignée de poils malodorants pour les attirer.
S'armant du rasoir elle ouvrit le corps du haut des côtes jusqu'en bas du ventre comme l'aurait fait un médecin légiste. L'odeur nauséabonde emplit le petit habitacle. Elle eut un haut le coeur mais ce n'était pas le moment de jouer la poupée Barbie.
Enfilant des gants en latex dont elle avait une boîte elle prit à pleine main boyaux, miasmes et autres organes purulents et en barbouilla généreusement l'intégralité de sa personne y compris le visage puis, relevant la tête elle expliqua d'une voix sourde et tranquille:
tu vois je suis comme eux maintenant. Je vais respirer le plus doucement possible comme Mani m'a appris et je ne vais pas stresser afin qu'il ne sente ni ma chaleur ni ma vie.
Ne s'occupant pas de savoir si Duncan était ébranlé ou non par l'ignoble rituel elle poursuivit:
je vais grogner, boîter et faire tout comme eux, ils ne me repèreront pas et pour qu'ils me suivent, je vais brandir ma cravache avec ta barbe comme le bâton et la carotte pour les ânes.
Elle laissa un temps afin que l'homme digère autant que faire se peut les informations puis conclut: ton rôle à toi sera de conduire l'ambulance en avançant au fur et à mesure qu'ils s'éloignent avec moi et quand la rue sera libre, débrouille toi pour t'arrêter à ma hauteur afin que je puisse remonter.
Elle resta debout quelques instants silencieuse afin de se concentrer puis, au moment de poser la main sur la clenche du battant arrière elle lança: j'y vais; n'oublie pas de fermer derrière moi... A moins que tu aies une meilleure idée ?
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Re: Nouvelle rencontre
Sam 22 Oct 2016 - 15:59
Malou était enfin revenue à elle. Il était temps. La masse de morts n’allait maintenant plus tarder à les encercler. Reprenant ses esprits la jeune fille avança doucement en n’épargnant aucunes dépouilles en direction d’une étroite ruelle connue d’elle seule. Le magasinier n’en menait pas bien large. Cette situation était peut être la pire qu’il avait vécut à ce jour et il ne voyait pas beaucoup de solution pour pouvoir revoir le jour le lendemain. Duncan faisait toutefois confiance à sa jeune apprentie. Après tout elle connaissait mieux le quartier que lui. Mais quand il vit la direction dans laquelle elle s’orientait, une question le tarauda soudainement : pourquoi aller s’enliser dans cette étroite ruelle alors que faire marche arrière aurait été plus simple ?
De toute façon il était trop tard pour s’alarmer. Une fois à l’intérieur de la minuscule rue les craintes du manutentionnaire se concrétisèrent immédiatement. Il y avait des macchabées de toute part. Les corps décharnés se cognaient contre l’épaisse taule du véhicule. Les sons rauques et abominables résonnaient de toutes les directions. Cela commençait à devenir insoutenable. Le cœur battant, le musicien aurait voulut exprimer sa colère sur sa nouvelle amie en lui disant que ce choix n’était évidemment pas le plus pertinent. Mais l’erreur était humaine et cela n’aurait rien arrangé à part aggraver la situation déjà très mal engagée. Alors il resta bouche fermée jusqu’à ce que Malou lui confirme qu’ils étaient réellement dans un sacré pétrin. - « Ouais je m’en étais rendu compte. » Lui déclara t’il simplement tout en essayant de trouver un plan pour se sortir de ce mauvais pas.
Mais alors que Duncan était entrain de se torturer les méninges afin de trouver ne serait ce que l’esquisse d’un plan, la jeune femme lui demanda subitement de lui faire confiance en lui tendant la main en signe d’approbation. Sans idées dignes de ce nom il lui serra la main et répondit :
- « Ok ! Je te fais confiance et je t’écoute mais j’espère que ton idée sera meilleure que la précédente ? » Ils étaient désormais partenaires et c’était pour les meilleurs et les pires moments. De plus il était en manque d’inspiration alors toute idée pour quitter ce bourbier était bonne à prendre.
Le manutentionnaire écouta avec attention les moindres détails dans le plan de la jeune fille. Surprit et intrigué par la réussite de celui-ci il pensa aussitôt que son imagination débordante aller les faire tuer tous les deux. Mais il ne fallait pas se voiler la face. C’était peut être jouable ? Qui plus est c’était Malou qui prenait le plus de risque et elle était sûre d’y parvenir puisqu’elle l’avait déjà fait ! Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ?
Après avoir nettoyé soigneusement la lame, le musicien s’exécuta sans dire un seul mot. Il donna la touffe de poils à la jeune fille et se dirigea aussitôt faire sa sale besogne. A peine eut il ouvert le premier battant de la camionnette qu’une charogne pointa le bout de son nez. Un massif coup de hache lui éclata littéralement la tête. Se saisissant aussitôt du corps en décomposition, le magasinier le tira d’une traite et ferma la porte le plus vite possible.
Puis Duncan la regarda officier son oeuvre. Elle éventra tout d’abord le mort puis se barbouilla entièrement de la tête aux pieds avec les entrailles de celui-ci. Duncan contemplait la scène avec dégoût jusqu’à ce qu’elle relève la tête et lui explique la fin du plan. Sa stratégie était osée et culottée.
- « T’es malade ou quoi ? T’as envie de te faire dévorer par ces monstres ? » Lui répondit il quasiment aussitôt. Puis après un moment de silence il reprit : - « En même temps c’est pas si ridicule que ça. Et puis on n’a plus beaucoup d’autres possibilités … alors … ouais je marche. »
Aussitôt dit aussitôt fait. Une fois Malou dehors, Duncan ferma la porte du van et se dirigea le plus vite possible sur le siège conducteur prêt à faire évoluer le véhicule parmi les corps en putréfaction. Puis il attendit avec impatience de voir la maigre silhouette de la jeune femme apparaître entre les charognes.
De toute façon il était trop tard pour s’alarmer. Une fois à l’intérieur de la minuscule rue les craintes du manutentionnaire se concrétisèrent immédiatement. Il y avait des macchabées de toute part. Les corps décharnés se cognaient contre l’épaisse taule du véhicule. Les sons rauques et abominables résonnaient de toutes les directions. Cela commençait à devenir insoutenable. Le cœur battant, le musicien aurait voulut exprimer sa colère sur sa nouvelle amie en lui disant que ce choix n’était évidemment pas le plus pertinent. Mais l’erreur était humaine et cela n’aurait rien arrangé à part aggraver la situation déjà très mal engagée. Alors il resta bouche fermée jusqu’à ce que Malou lui confirme qu’ils étaient réellement dans un sacré pétrin. - « Ouais je m’en étais rendu compte. » Lui déclara t’il simplement tout en essayant de trouver un plan pour se sortir de ce mauvais pas.
Mais alors que Duncan était entrain de se torturer les méninges afin de trouver ne serait ce que l’esquisse d’un plan, la jeune femme lui demanda subitement de lui faire confiance en lui tendant la main en signe d’approbation. Sans idées dignes de ce nom il lui serra la main et répondit :
- « Ok ! Je te fais confiance et je t’écoute mais j’espère que ton idée sera meilleure que la précédente ? » Ils étaient désormais partenaires et c’était pour les meilleurs et les pires moments. De plus il était en manque d’inspiration alors toute idée pour quitter ce bourbier était bonne à prendre.
Le manutentionnaire écouta avec attention les moindres détails dans le plan de la jeune fille. Surprit et intrigué par la réussite de celui-ci il pensa aussitôt que son imagination débordante aller les faire tuer tous les deux. Mais il ne fallait pas se voiler la face. C’était peut être jouable ? Qui plus est c’était Malou qui prenait le plus de risque et elle était sûre d’y parvenir puisqu’elle l’avait déjà fait ! Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ?
Après avoir nettoyé soigneusement la lame, le musicien s’exécuta sans dire un seul mot. Il donna la touffe de poils à la jeune fille et se dirigea aussitôt faire sa sale besogne. A peine eut il ouvert le premier battant de la camionnette qu’une charogne pointa le bout de son nez. Un massif coup de hache lui éclata littéralement la tête. Se saisissant aussitôt du corps en décomposition, le magasinier le tira d’une traite et ferma la porte le plus vite possible.
Puis Duncan la regarda officier son oeuvre. Elle éventra tout d’abord le mort puis se barbouilla entièrement de la tête aux pieds avec les entrailles de celui-ci. Duncan contemplait la scène avec dégoût jusqu’à ce qu’elle relève la tête et lui explique la fin du plan. Sa stratégie était osée et culottée.
- « T’es malade ou quoi ? T’as envie de te faire dévorer par ces monstres ? » Lui répondit il quasiment aussitôt. Puis après un moment de silence il reprit : - « En même temps c’est pas si ridicule que ça. Et puis on n’a plus beaucoup d’autres possibilités … alors … ouais je marche. »
Aussitôt dit aussitôt fait. Une fois Malou dehors, Duncan ferma la porte du van et se dirigea le plus vite possible sur le siège conducteur prêt à faire évoluer le véhicule parmi les corps en putréfaction. Puis il attendit avec impatience de voir la maigre silhouette de la jeune femme apparaître entre les charognes.
Blood for blood
- Duncan Donhadams
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Re: Nouvelle rencontre
Mer 26 Oct 2016 - 11:51
Ce que Malou appelait la ruelle n'était autre que Thomas Street et elle avait cru qu'en tournant là ils se seraient sortis de ce bourbier; malheureusement Duncan avait confirmé ses craintes avant de réfléchir en silence jusqu'au moment où elle lui avait exposé son plan.
Le Maître était cool, il lui faisait confiance.
Sans broncher il avait taillé sa barbe et avait fendu le crâne d'un mangeur d'homme mais au moment où il comprit ce qu'elle s'apprêtait à faire il ne put s'empêcher d'exprimer sa réticence.
Il avait raison, c'était dangereux, c'était presque de la folie pure et l'adolescente se mit à douter: serait-elle capable d'un tel acte ? N'allait-elle pas craquer ?
Elle était sur le point d'abandonner quand l'homme la rassura, c'était jouable, il l'avait presque dit et puis il n'y avait pas d'autre solution, alors...
Alors calmement, comme en état second elle sortit du fourgon en grognant et brandit le fouet le plus haut possible.
Le groupe de morts vivants devant elle eut une seconde d'hésitation. Elle en profita pour tendre son bras libre vers cette barbe comme si elle voulait l'attraper, en grommelant plus fort et en claquant des dents.
D'un coup, deux ou trois monstres l'imitèrent, bientôt suivis par d'autres au point qu'elle réussit à faire quelques pas à sa grande joie.
« Il ne faut pas que cette petite victoire m'excite, je dois garder mon sang froid... je ne dois pas penser, je dois juste avancer.... »
Continuant son manège, les choses se déroulaient toutefois avec une lenteur épouvantable; le moindre geste brusque ou simplement trop rapide les auraient alerté; elle devait suivre leur rythme et balancer doucement l'appât à droite puis à gauche pour faire évoluer le troupeau dans la direction qu'elle voulait.
Ce n'était pas une mince affaire; leurs mugissements d'affamés en appelaient d'autres et d'autres encore, s'agglutinant autour de la touffe de poils, se marchant sur les pieds se bousculant dans l'inconscience la plus totale.
Petits pas après petits pas, elle les dirigeaient sur le côté afin que l'ambulance puisse rouler sur la route mais le trottoir n'arrivait pas à tous les contenir, il n'y avait pas moyen pour la camionnette de se frayer un chemin pour filer et rien ne donnait à Duncan la possibilité d'attraper la môme; il ne pouvait guère que la suivre tant bien que mal.
Le plan ne se déroulait pas comme prévu.
« Je ne dois pas penser... Vide ton esprit et laisse défiler les images devant toi sans émotion particulière... » se rabâchait-elle avant d'ajouter intérieurement: « Mani, j'ai du mal à le faire, ils sont trop nombreux.... »
Malgré tout, courageusement elle continuait son chemin qui lui semblait interminable. Son bras en l'air la faisait souffrir, elle était obligée de respirer le plus faiblement possible tant ils étaient proches et elle s'affaiblissait.
« Si je m'arrête, ils me piétinent... je dois avancer ».
Concentrée comme elle était elle ne voyait pas que certains devenaient agressifs et poussaient des rugissements de rage soit parce qu'ils étaient trop loin de la barbe, soit parce qu'ils ne pouvaient pas l'attraper. Elle ne voyait pas non plus que d'autres commençaient à l'encercler pour tenter de s'approprier le leurre odorant par derrière elle. La seule chose qu'elle ressentait c'était son bras tendu, endolori qui commençait à trembler, c'était très mauvais signe; c'était signe de vie; dans quelques minutes elle serait dévorée jusqu'à la moelle.
Rassemblant ses dernières forces, elle s'obligea à ne pas angoisser mais le discours dans sa tête avait changé, les sages paroles de l'Indien faisaient place à un appel au secours impossible à formuler de vive voix:
Duncan fais quelque chose, je n'en peux plus... ça foire Duncan...
L'avantage de ces suppliques intérieures est qu'elle restait d'apparence calme et les mangeurs d'hommes poursuivaient leur but sans se soucier de sa personne mais pour combien de temps ?
Il lui était impossible de savoir où elle en était de cette rue mais elle avait la certitude de ne pas être au bout.
Tout à coup, une abomination plus grande que les autres réussit à attraper un morceau de barbe et ce fut la folie. Même si l'on savait que les morts vivants étaient incapable d'hystérie collective, la scène y ressemblait. D'un bloc, tous se ruèrent mains en l'air et la cravache commença à ployer.
Tournant très lentement la tête à droite puis à gauche, elle constata l'horreur de la situation: elle était au beau milieu d'un troupeau qui se battaient presque pour trois poils. Camouflée elle leur ressemblait à un tel point qu'elle eut peur que le Maître ne la reconnaisse pas s'il pensait à intervenir et pouvait-il intervenir d'ailleurs ?
« je ne dois pas penser... Je ne dois pas avoir peur... Je ne dois pas... »
Immobile, oubliée pour encore quelques secondes par les ignominies occupées par l'artefact, elle attendit un miracle ou la mort.
Le Maître était cool, il lui faisait confiance.
Sans broncher il avait taillé sa barbe et avait fendu le crâne d'un mangeur d'homme mais au moment où il comprit ce qu'elle s'apprêtait à faire il ne put s'empêcher d'exprimer sa réticence.
Il avait raison, c'était dangereux, c'était presque de la folie pure et l'adolescente se mit à douter: serait-elle capable d'un tel acte ? N'allait-elle pas craquer ?
Elle était sur le point d'abandonner quand l'homme la rassura, c'était jouable, il l'avait presque dit et puis il n'y avait pas d'autre solution, alors...
Alors calmement, comme en état second elle sortit du fourgon en grognant et brandit le fouet le plus haut possible.
Le groupe de morts vivants devant elle eut une seconde d'hésitation. Elle en profita pour tendre son bras libre vers cette barbe comme si elle voulait l'attraper, en grommelant plus fort et en claquant des dents.
D'un coup, deux ou trois monstres l'imitèrent, bientôt suivis par d'autres au point qu'elle réussit à faire quelques pas à sa grande joie.
« Il ne faut pas que cette petite victoire m'excite, je dois garder mon sang froid... je ne dois pas penser, je dois juste avancer.... »
Continuant son manège, les choses se déroulaient toutefois avec une lenteur épouvantable; le moindre geste brusque ou simplement trop rapide les auraient alerté; elle devait suivre leur rythme et balancer doucement l'appât à droite puis à gauche pour faire évoluer le troupeau dans la direction qu'elle voulait.
Ce n'était pas une mince affaire; leurs mugissements d'affamés en appelaient d'autres et d'autres encore, s'agglutinant autour de la touffe de poils, se marchant sur les pieds se bousculant dans l'inconscience la plus totale.
Petits pas après petits pas, elle les dirigeaient sur le côté afin que l'ambulance puisse rouler sur la route mais le trottoir n'arrivait pas à tous les contenir, il n'y avait pas moyen pour la camionnette de se frayer un chemin pour filer et rien ne donnait à Duncan la possibilité d'attraper la môme; il ne pouvait guère que la suivre tant bien que mal.
Le plan ne se déroulait pas comme prévu.
« Je ne dois pas penser... Vide ton esprit et laisse défiler les images devant toi sans émotion particulière... » se rabâchait-elle avant d'ajouter intérieurement: « Mani, j'ai du mal à le faire, ils sont trop nombreux.... »
Malgré tout, courageusement elle continuait son chemin qui lui semblait interminable. Son bras en l'air la faisait souffrir, elle était obligée de respirer le plus faiblement possible tant ils étaient proches et elle s'affaiblissait.
« Si je m'arrête, ils me piétinent... je dois avancer ».
Concentrée comme elle était elle ne voyait pas que certains devenaient agressifs et poussaient des rugissements de rage soit parce qu'ils étaient trop loin de la barbe, soit parce qu'ils ne pouvaient pas l'attraper. Elle ne voyait pas non plus que d'autres commençaient à l'encercler pour tenter de s'approprier le leurre odorant par derrière elle. La seule chose qu'elle ressentait c'était son bras tendu, endolori qui commençait à trembler, c'était très mauvais signe; c'était signe de vie; dans quelques minutes elle serait dévorée jusqu'à la moelle.
Rassemblant ses dernières forces, elle s'obligea à ne pas angoisser mais le discours dans sa tête avait changé, les sages paroles de l'Indien faisaient place à un appel au secours impossible à formuler de vive voix:
Duncan fais quelque chose, je n'en peux plus... ça foire Duncan...
L'avantage de ces suppliques intérieures est qu'elle restait d'apparence calme et les mangeurs d'hommes poursuivaient leur but sans se soucier de sa personne mais pour combien de temps ?
Il lui était impossible de savoir où elle en était de cette rue mais elle avait la certitude de ne pas être au bout.
Tout à coup, une abomination plus grande que les autres réussit à attraper un morceau de barbe et ce fut la folie. Même si l'on savait que les morts vivants étaient incapable d'hystérie collective, la scène y ressemblait. D'un bloc, tous se ruèrent mains en l'air et la cravache commença à ployer.
Tournant très lentement la tête à droite puis à gauche, elle constata l'horreur de la situation: elle était au beau milieu d'un troupeau qui se battaient presque pour trois poils. Camouflée elle leur ressemblait à un tel point qu'elle eut peur que le Maître ne la reconnaisse pas s'il pensait à intervenir et pouvait-il intervenir d'ailleurs ?
« je ne dois pas penser... Je ne dois pas avoir peur... Je ne dois pas... »
Immobile, oubliée pour encore quelques secondes par les ignominies occupées par l'artefact, elle attendit un miracle ou la mort.
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Re: Nouvelle rencontre
Sam 29 Oct 2016 - 16:43
Duncan, les mains crispées sur le volant attendait avec impatience et inquiétude l’apparition de sa camarade de route. La jeune fille avait confiance en elle quand à la réussite de son plan. Mais s’en était autrement pour le magasinier. Lui-même se demandait s’il aurait put être capable de le faire ?
Regardant constamment par la vitre latérale avec une certaine appréhension il vit soudainement apparaître Malou recouverte d’immondices. Elle imitait les cadavres en putréfaction à la perfection. Bras tendu en avant avec les poils perchés au boit de la perche. Apparemment tout se déroulait comme le souhaitait la jeune femme. Mais est-ce que cela pourrait se dérouler à merveille jusqu’au bout ? Le nombre de morts était tellement colossal.
Le musicien vit ensuite Malou se positionner devant la camionnette tout en continuant à avancer. Le grondement incessant des créatures était tel que c’était à devenir fou. Il aurait fallut remplacer les grondements par de la musique et on se serait crut à un concert. En tout cas c’était déjà difficile à supporter quand on était en sécurité alors au beau milieu de toutes ces choses cela devait être vraiment intenable ? Quoiqu’il en soit le magasinier trouvait que son amie avait un certain cran pour s’être portée volontaire.
Sortir de là n’était visiblement pas une mince affaire. L’idée était astucieuse mais la progression était lente. Très lente même. Est-ce que Malou pourrait tenir la distance ? Ne là quittant pas des yeux, Duncan continuait à rouler au pas. Par moments elle semblait disparaître parmi la masse de dépouilles puis elle réapparaissait. La tension était à son comble. Le passage tant espéré n’arrivait pas et de temps à autre le musicien voyait la perche de la jeune femme s’abaisser dangereusement. Pouvait elle commencer à faiblir ? La jeune fille était bien frêle comparée à Duncan. Il est vrai qu’à la réflexion il aurait du prendre sa place. Mais aurait il voulut se risquer à le faire ? Pas sûr ? Déjà qu’il trouvait cette idée suicidaire. Et puis Malou aurait elle voulut le laisser faire ? Bornée comme elle était elle se serait sans doute emportée ?
De toute façon il était trop tard. Certains morts étaient bien plus massifs que la jeune fille et par moments ils là bousculaient. Tout ceci commençait à prendre une mauvaise tournure. Le plan était tout simplement entrain de tomber à l’eau. Le leurre tanguait dangereusement de droite à gauche énervant les choses qui désiraient l’attraper. Ils étaient comme des enfants voulant attraper le pompon dans un manège. Sauf que le pompon provenait d’un humain et que les enfants étaient des morts !
En tout cas Malou était bel et bien prise au piège au milieu de tout ce cirque. Comment allait elle faire pour se sortir de cette nasse mouvante ? Duncan n’eut pas le temps d’y réfléchir puisque subitement une énorme main décharnée arracha la touffe de poils. Ce fut le chaos le plus total. Des vagues de bras s’agitèrent dans tous les sens. Le magasinier n’arrivait plus à distinguer où était la jeune femme ? Etait elle encore vivante ? Un frisson glacial parcoura l’échine du grand gaillard. Duncan observait impuissant la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Le magasinier devait pourtant agir et faire quelque chose s’il voulait essayer de sauver la jeune femme. Oui mais quoi ? Que pouvait il bien faire ? Après un temps d’hésitation, Duncan se leva aussitôt d’un bond et se rua le plus vite possible sur la dépouille que Malou avait éventrée précédemment. Puis à genoux il fit exactement les mêmes mouvements que la jeune femme s’enduisant de la tête aux pieds de tripes et de sang. Le manutentionnaire eut bien des hauts le cœur et à maintes reprises mais se concentra le plus possible afin d’oublier ce qu’il faisait et l’odeur nauséabonde qui se dégageait de la charogne. Une fois cette sale besogne effectuée il se dirigea vers la porte arrière du van et matraque en main déverrouilla la serrure le plus discrètement possible. Puis se risqua à descendre comme la jeune fille l’avait fait tout en s’attendant à voir une tête en décomposition surgir de nul part et s’attaquer à lui. Mais à sa grande satisfaction la plupart des morts qui se retrouvaient face à lui l’ignoraient. Ils s’approchaient bien de lui comme des chiens flairant une proie mais finissaient toujours par l’abandonner tout en continuant leur route. Repoussant la porte tout doucement le musicien commença à déambuler parmi les tas de chairs tout en les imitant.
Son objectif était le véhicule se trouvant à plusieurs mètres de la camionnette. La vitre latérale arrière avait été brisée et d’où il était Duncan pouvait apercevoir une couverture recouvrant la banquette arrière. L’idée du musicien était simple : il devait essayer de se rapprocher de la voiture, y glisser sa main jusqu’à la couverture puis briquet en main allumer un incendie tout en ne se faisant pas démasquer. Ensuite revenir en direction de la camionnette, attendre que le véhicule prenne feu, explose et face diversion. Et enfin essayer de retrouver Malou.
Tout ceci était simple sur le papier mais pour le faire il fallait tout de même traverser une horde de monstres affamés. Le cœur du survivant palpitait de plus en plus. Un bourdonnement intense résonnait dans ses tempes. Ne pas paniquer et rester concentré sur l’objectif. Duncan se répétait sans cesse cette courte succession de mots afin de ne pas sombrer dans une peur panique totale. Le musicien ne manquait pas de courage habituellement mais cette fois il avait de sérieux doutes sur la réalisation de son plan.
Marchant le plus calmement possible il se faufila toutefois jusqu’à sa destination finale. Quelques cadavres se heurtèrent bien à lui mais à chaque fois ils reniflaient l’odeur du sang de la charogne qui recouvrait le corps du musicien et le laissaient continuer son chemin en toute tranquillité. Une fois arrivé il glissa sa main discrètement à l’intérieur de la carcasse et commença à incendier la couverture. Après ce travail effectué le grand gaillard fit demi-tour en s’éloignant de l’automobile. Il imitait toujours les choses mais devait être rapide car si elle explosait cela allait faire un sacré boucan et il ne voulait pas non plus être touché par les débris de l’explosion.
Regardant constamment par la vitre latérale avec une certaine appréhension il vit soudainement apparaître Malou recouverte d’immondices. Elle imitait les cadavres en putréfaction à la perfection. Bras tendu en avant avec les poils perchés au boit de la perche. Apparemment tout se déroulait comme le souhaitait la jeune femme. Mais est-ce que cela pourrait se dérouler à merveille jusqu’au bout ? Le nombre de morts était tellement colossal.
Le musicien vit ensuite Malou se positionner devant la camionnette tout en continuant à avancer. Le grondement incessant des créatures était tel que c’était à devenir fou. Il aurait fallut remplacer les grondements par de la musique et on se serait crut à un concert. En tout cas c’était déjà difficile à supporter quand on était en sécurité alors au beau milieu de toutes ces choses cela devait être vraiment intenable ? Quoiqu’il en soit le magasinier trouvait que son amie avait un certain cran pour s’être portée volontaire.
Sortir de là n’était visiblement pas une mince affaire. L’idée était astucieuse mais la progression était lente. Très lente même. Est-ce que Malou pourrait tenir la distance ? Ne là quittant pas des yeux, Duncan continuait à rouler au pas. Par moments elle semblait disparaître parmi la masse de dépouilles puis elle réapparaissait. La tension était à son comble. Le passage tant espéré n’arrivait pas et de temps à autre le musicien voyait la perche de la jeune femme s’abaisser dangereusement. Pouvait elle commencer à faiblir ? La jeune fille était bien frêle comparée à Duncan. Il est vrai qu’à la réflexion il aurait du prendre sa place. Mais aurait il voulut se risquer à le faire ? Pas sûr ? Déjà qu’il trouvait cette idée suicidaire. Et puis Malou aurait elle voulut le laisser faire ? Bornée comme elle était elle se serait sans doute emportée ?
De toute façon il était trop tard. Certains morts étaient bien plus massifs que la jeune fille et par moments ils là bousculaient. Tout ceci commençait à prendre une mauvaise tournure. Le plan était tout simplement entrain de tomber à l’eau. Le leurre tanguait dangereusement de droite à gauche énervant les choses qui désiraient l’attraper. Ils étaient comme des enfants voulant attraper le pompon dans un manège. Sauf que le pompon provenait d’un humain et que les enfants étaient des morts !
En tout cas Malou était bel et bien prise au piège au milieu de tout ce cirque. Comment allait elle faire pour se sortir de cette nasse mouvante ? Duncan n’eut pas le temps d’y réfléchir puisque subitement une énorme main décharnée arracha la touffe de poils. Ce fut le chaos le plus total. Des vagues de bras s’agitèrent dans tous les sens. Le magasinier n’arrivait plus à distinguer où était la jeune femme ? Etait elle encore vivante ? Un frisson glacial parcoura l’échine du grand gaillard. Duncan observait impuissant la scène qui se déroulait sous ses yeux.
Le magasinier devait pourtant agir et faire quelque chose s’il voulait essayer de sauver la jeune femme. Oui mais quoi ? Que pouvait il bien faire ? Après un temps d’hésitation, Duncan se leva aussitôt d’un bond et se rua le plus vite possible sur la dépouille que Malou avait éventrée précédemment. Puis à genoux il fit exactement les mêmes mouvements que la jeune femme s’enduisant de la tête aux pieds de tripes et de sang. Le manutentionnaire eut bien des hauts le cœur et à maintes reprises mais se concentra le plus possible afin d’oublier ce qu’il faisait et l’odeur nauséabonde qui se dégageait de la charogne. Une fois cette sale besogne effectuée il se dirigea vers la porte arrière du van et matraque en main déverrouilla la serrure le plus discrètement possible. Puis se risqua à descendre comme la jeune fille l’avait fait tout en s’attendant à voir une tête en décomposition surgir de nul part et s’attaquer à lui. Mais à sa grande satisfaction la plupart des morts qui se retrouvaient face à lui l’ignoraient. Ils s’approchaient bien de lui comme des chiens flairant une proie mais finissaient toujours par l’abandonner tout en continuant leur route. Repoussant la porte tout doucement le musicien commença à déambuler parmi les tas de chairs tout en les imitant.
Son objectif était le véhicule se trouvant à plusieurs mètres de la camionnette. La vitre latérale arrière avait été brisée et d’où il était Duncan pouvait apercevoir une couverture recouvrant la banquette arrière. L’idée du musicien était simple : il devait essayer de se rapprocher de la voiture, y glisser sa main jusqu’à la couverture puis briquet en main allumer un incendie tout en ne se faisant pas démasquer. Ensuite revenir en direction de la camionnette, attendre que le véhicule prenne feu, explose et face diversion. Et enfin essayer de retrouver Malou.
Tout ceci était simple sur le papier mais pour le faire il fallait tout de même traverser une horde de monstres affamés. Le cœur du survivant palpitait de plus en plus. Un bourdonnement intense résonnait dans ses tempes. Ne pas paniquer et rester concentré sur l’objectif. Duncan se répétait sans cesse cette courte succession de mots afin de ne pas sombrer dans une peur panique totale. Le musicien ne manquait pas de courage habituellement mais cette fois il avait de sérieux doutes sur la réalisation de son plan.
Marchant le plus calmement possible il se faufila toutefois jusqu’à sa destination finale. Quelques cadavres se heurtèrent bien à lui mais à chaque fois ils reniflaient l’odeur du sang de la charogne qui recouvrait le corps du musicien et le laissaient continuer son chemin en toute tranquillité. Une fois arrivé il glissa sa main discrètement à l’intérieur de la carcasse et commença à incendier la couverture. Après ce travail effectué le grand gaillard fit demi-tour en s’éloignant de l’automobile. Il imitait toujours les choses mais devait être rapide car si elle explosait cela allait faire un sacré boucan et il ne voulait pas non plus être touché par les débris de l’explosion.
Blood for blood
- Duncan Donhadams
The Hallows | Conseil
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Re: Nouvelle rencontre
Ven 4 Nov 2016 - 23:48
Malou tenta de tourner la tête doucement afin d'apercevoir l'ambulance en vain. Entourée d'une marée inhumaine, l'horizon se résumait à des chemises en lambeaux, des mains décharnées, parfois un visage décomposé d'adolescent comme elle et des pieds nus ou chaussés à ne plus pouvoir les compter.
Se sentant soudainement bien seule et abandonnée, elle n'eut d'autre choix que se calmer. Il n'y avait plus de barbe mais elle puait encore, tout n'était pas perdu.
Reprenant contrôle difficilement au milieu de ce brouhaha infernal, son option pour résister fut de brailler plus fort qu'eux et suivre la horde en claudiquant, en tendant les bras vers rien, les yeux dans le vague, la respiration au minimum du supportable.
Tout en suivant cette foule morbide, elle se racontait des histoires afin de tenir le coup et rêvait qu'un chien ou un chat bien vivant viendrait s'aventurer ici pour faire diversion; alors elle ferait demi-tour lentement et rejoindrait le Maître...
Hélas; pas même un rat à l'horizon et cette rue qui n'en finissait plus.
Un pas après l'autre elle avançait sans même savoir où elle allait, où ils allaient.
Et le van dont elle n'entendait pas le moteur...
Duncan avait dû être obligé de l'abandonner. Ne la voyant plus, il en avait certainement déduit qu'elle était morte. Il avait réussi à faire demi-tour et devait fuir cette avenue maudite pour ne plus jamais y revenir.
« Il a eu bien raison ! » se dit-elle, « c'est pas la peine qu'il y en ait deux qui crèvent dans ce foutu bordel ! »
Elle se disait cela pour s'obliger à lutter parce qu'elle ne pouvait plus compter que sur elle-même pour sauver sa peau à présent et savoir Duncan hors de danger la boostait, même si c'était paradoxal, absurde, simplement parce qu'il fallait bien se tenir à quelque chose, se raccrocher à un espoir quelconque.
Tandis qu'elle se passait le court-métrage de sa médiocre vie qui allait se terminer bientôt comme celle de milliers d'autres avant elle, elle ressentit comme un léger ralentissement.
Instinctivement elle fit de même et vit que certains reniflaient en l'air. Les imitant encore elle huma une vague odeur de brûlé tandis que la vague autour d'elle semblait se mouvoir vers une autre direction ou bien faire demi-tour.
Emportée par le flot, piégée au milieu, elle emboîta le pas de ses voisins tout en se posant mille et unes questions quand tout à coup une énorme explosion se fit entendre.
Elle en fut tellement surprise qu'elle faillit sursauter et prit peur mais elle constata bien vite qu'elle n'était pas le centre d'intérêt et son frémissement avait passé inaperçu.
La horde accaparée par un nouvel événement se ruait en sens inverse dans une bousculade insensée tandis qu'une épaisse fumée noire montait vers le ciel.
« Le Maître ! » faillit-elle murmurer.
Pour un peu elle en aurait pleuré de joie mais ce n'était pas le moment de flancher alors, tout en grognant, elle ralentit l'allure d'abord imperceptiblement puis de plus en plus tandis que les morts vivants se ruaient vers quelque chose qu'elle ne voyait pas mais qui était en feu.
« Le feu ça les attire » avait dit Selene avant d'ordonner à Nounours de lancer sa bombe artisanale dans la grange. Malou s'en souvenait maintenant, pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ?
Mais ce n'était plus le moment de se faire des reproches inutiles, elle voyait à nouveau son ambulance et Duncan était au volant, il avançait, elle était sauvée !
Elle aurait eu envie de courir mais elle avait trop peur d'attirer l'attention alors elle continua son cinéma pendant encore quelques mètres.
Arrivée enfin à hauteur de la portière passager, elle lança un dernier regard vers la multitude d'outre-tombe affairée autour de la chose incandescente tandis qu'une odeur de chair cramée s'élevait dans les airs. Comme des papillons fous, certains avaient du s'approcher trop prêt du foyer d'incendie.
Alors bondissant comme un félin, elle attrapa la poignée, ouvrit la portière à la volée, s'assit sur le siège et la claqua sur elle.
D'abord silencieuse, raide, elle fixa la route qui s'ouvrait enfin à eux moyennant bon nombre d'écrabouillages souillant le pare-brise d'immondice puis, se tournant vers l'homme elle lança:
tu es tout barbouillé et tu pues la mort mon cochon !!! avant d'éclater de rire.
C'était la joie de le revoir, c'était les nerfs qui lâchaient, c'était la vie qui revenait en elle au point qu'elle fut incapable d'arrêter son fou rire avant un bon moment.
Enfin calmée, plus sérieusement, elle proposa:
que dirais-tu de faire un arrêt vers le lac histoire de décompresser, se laver et manger un morceau ?
Elle ne voulait pas l'avouer mais cette mésaventure catastrophique l'avait éreintée, elle avait hâte de pouvoir se reposer un peu avant de peut-être chercher une maison pour la nuit et du gas-oil quelque part s'ils voulaient rouler encore.
Mais tout cela était devenu le train-train quotidien, autre chose lui trottait dans la tête qu'elle ne tarda pas à articuler:
et puis tu me donneras ma première leçon ?
En tout cas elle était ébahie par cet homme. Il était le premier à avoir réussi le camouflage et en plus il avait pensé au feu; il était fort !
Se sentant soudainement bien seule et abandonnée, elle n'eut d'autre choix que se calmer. Il n'y avait plus de barbe mais elle puait encore, tout n'était pas perdu.
Reprenant contrôle difficilement au milieu de ce brouhaha infernal, son option pour résister fut de brailler plus fort qu'eux et suivre la horde en claudiquant, en tendant les bras vers rien, les yeux dans le vague, la respiration au minimum du supportable.
Tout en suivant cette foule morbide, elle se racontait des histoires afin de tenir le coup et rêvait qu'un chien ou un chat bien vivant viendrait s'aventurer ici pour faire diversion; alors elle ferait demi-tour lentement et rejoindrait le Maître...
Hélas; pas même un rat à l'horizon et cette rue qui n'en finissait plus.
Un pas après l'autre elle avançait sans même savoir où elle allait, où ils allaient.
Et le van dont elle n'entendait pas le moteur...
Duncan avait dû être obligé de l'abandonner. Ne la voyant plus, il en avait certainement déduit qu'elle était morte. Il avait réussi à faire demi-tour et devait fuir cette avenue maudite pour ne plus jamais y revenir.
« Il a eu bien raison ! » se dit-elle, « c'est pas la peine qu'il y en ait deux qui crèvent dans ce foutu bordel ! »
Elle se disait cela pour s'obliger à lutter parce qu'elle ne pouvait plus compter que sur elle-même pour sauver sa peau à présent et savoir Duncan hors de danger la boostait, même si c'était paradoxal, absurde, simplement parce qu'il fallait bien se tenir à quelque chose, se raccrocher à un espoir quelconque.
Tandis qu'elle se passait le court-métrage de sa médiocre vie qui allait se terminer bientôt comme celle de milliers d'autres avant elle, elle ressentit comme un léger ralentissement.
Instinctivement elle fit de même et vit que certains reniflaient en l'air. Les imitant encore elle huma une vague odeur de brûlé tandis que la vague autour d'elle semblait se mouvoir vers une autre direction ou bien faire demi-tour.
Emportée par le flot, piégée au milieu, elle emboîta le pas de ses voisins tout en se posant mille et unes questions quand tout à coup une énorme explosion se fit entendre.
Elle en fut tellement surprise qu'elle faillit sursauter et prit peur mais elle constata bien vite qu'elle n'était pas le centre d'intérêt et son frémissement avait passé inaperçu.
La horde accaparée par un nouvel événement se ruait en sens inverse dans une bousculade insensée tandis qu'une épaisse fumée noire montait vers le ciel.
« Le Maître ! » faillit-elle murmurer.
Pour un peu elle en aurait pleuré de joie mais ce n'était pas le moment de flancher alors, tout en grognant, elle ralentit l'allure d'abord imperceptiblement puis de plus en plus tandis que les morts vivants se ruaient vers quelque chose qu'elle ne voyait pas mais qui était en feu.
« Le feu ça les attire » avait dit Selene avant d'ordonner à Nounours de lancer sa bombe artisanale dans la grange. Malou s'en souvenait maintenant, pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ?
Mais ce n'était plus le moment de se faire des reproches inutiles, elle voyait à nouveau son ambulance et Duncan était au volant, il avançait, elle était sauvée !
Elle aurait eu envie de courir mais elle avait trop peur d'attirer l'attention alors elle continua son cinéma pendant encore quelques mètres.
Arrivée enfin à hauteur de la portière passager, elle lança un dernier regard vers la multitude d'outre-tombe affairée autour de la chose incandescente tandis qu'une odeur de chair cramée s'élevait dans les airs. Comme des papillons fous, certains avaient du s'approcher trop prêt du foyer d'incendie.
Alors bondissant comme un félin, elle attrapa la poignée, ouvrit la portière à la volée, s'assit sur le siège et la claqua sur elle.
D'abord silencieuse, raide, elle fixa la route qui s'ouvrait enfin à eux moyennant bon nombre d'écrabouillages souillant le pare-brise d'immondice puis, se tournant vers l'homme elle lança:
tu es tout barbouillé et tu pues la mort mon cochon !!! avant d'éclater de rire.
C'était la joie de le revoir, c'était les nerfs qui lâchaient, c'était la vie qui revenait en elle au point qu'elle fut incapable d'arrêter son fou rire avant un bon moment.
Enfin calmée, plus sérieusement, elle proposa:
que dirais-tu de faire un arrêt vers le lac histoire de décompresser, se laver et manger un morceau ?
Elle ne voulait pas l'avouer mais cette mésaventure catastrophique l'avait éreintée, elle avait hâte de pouvoir se reposer un peu avant de peut-être chercher une maison pour la nuit et du gas-oil quelque part s'ils voulaient rouler encore.
Mais tout cela était devenu le train-train quotidien, autre chose lui trottait dans la tête qu'elle ne tarda pas à articuler:
et puis tu me donneras ma première leçon ?
En tout cas elle était ébahie par cet homme. Il était le premier à avoir réussi le camouflage et en plus il avait pensé au feu; il était fort !
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Re: Nouvelle rencontre
Dim 6 Nov 2016 - 14:45
Juste après avoir quitté les alentours du véhicule et s’être assuré que le feu commençait bien à embraser la couverture, le magasinier marcha en direction du van toujours en passant inaperçu aux yeux des cadavres. Doucement mais sûrement il se rapprochait de son objectif. Pour essayer d’oublier les gueules décomposées qu’il croisait il fixait la camionnette tout en espérant que tout fonctionne à merveille et qu’un grain de sable ne vienne pas faire tout foirer. Il ne devait absolument pas faire de faux pas. Ne pas se déconcentrer et continuer à avancer comme il l’avait fait jusqu’à présent. Ce n’était pas le moment de se faire démasquer.
Tout à coup alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas de la camionnette il commença à ressentir comme une odeur de brûlé. Les créatures elles aussi l’avaient flairée. Elles changeaient petit à petit de direction. Tout avait l’air de se dérouler comme prévu. L’odeur devenait de plus en plus persistante. Le véhicule n’allait plus tarder à exploser. Les colonnes de flammes devaient sans doute monter jusqu’au ciel ? Car les yeux vides des macchabées regardaient tous dans cette direction.
Duncan concentré arriva tout compte fait plus vite que prévu à sa destination. Ce qui n’était pas plus mal. Il grimpa le plus discrètement possible à l’intérieur et une fois installé au poste de conduite il reprit petit à petit son souffle tout en évacuant le stress qu’il avait vécut à traverser ce véritable champ de mines. Comme on lui avait apprit durant ses leçons d’aïkido il ferma quelques instants les yeux et inspira puis expira doucement.
La soudaine explosion lui fit réouvrir les yeux plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Son cœur battait comme s’il allait sortir de sa cage thoracique. Ce bruit incroyable l’avait effrayé mais il était également synonyme que cette fois ci il allait pouvoir avoir le champ libre pour évacuer les lieux et peut être retrouver Malou. Les charognes se précipitèrent aussitôt vers la détonation et le passage se dégagea progressivement.
- « J’ai réussi ! » S’écria t’il tout seul. - « Ouais j’ai réussi ! Ah ! Ah ! » Répéta t’il tout en essayant de se décrasser le visage d’un simple revers de la main. Une fois le chemin potentiellement dégagé, le manutentionnaire commença à avancer tout droit. La jeune femme devait être par-là ? Oui mais ou ? Il n’était pas concevable aux yeux de Duncan que la gamine se soit fait dévorer. Elle était maline. Elle avait dût s’en tirer ?
Essayant de percevoir le frêle corps de sa camarade de route parmi les tonnes de chairs mouvantes, le musicien aperçut tout à coup Malou se rapprochant clopin-clopant de l’ambulance. Une fois à proximité du véhicule elle grimpa rapidement et resta silencieuse quelques secondes. Le musicien qui continuait à progresser lentement la regarda avec inquiétude. S’était elle fait mordre ? Mais ses craintes se stoppèrent immédiatement quand Malou réouvrit la bouche juste avant d’éclater de rire.
- « Oh oui ! Et en plus je dois être beau à voir ! En tout cas on peut dire aussi que tu m’as foutu une sacrée trouille ! J’ai bien cru que tu n’allais jamais réussir à t’en sortir ! En même temps tu m’as appris pas mal de choses aujourd’hui ! » Duncan était heureux de revoir la petite frimousse de la jeune femme. Et apparemment elle aussi ? Quoiqu’il en soit la demoiselle ne tarda pas à le questionner de diverses interrogations. Tout en poursuivant sa route le grand gaillard répondit à ses questions :
- « Pour répondre à ta première question hé bien oui je pense qu’un petit moment de détente ne nous ferait pas de mal. Qui plus est j’ai hâte d’aller me décrasser de tout ce sang et de tous ces boyaux ! Et pour la deuxième, on avait un accord donc oui je vais te donner ta première leçon. Une parole est une parole. Et à mes yeux je pense que tu l’as bien méritée non ? » Le musicien détourna son regard pour regarder à nouveau la route. En effet, les dépouilles devenaient de moins en moins nombreuses et la route s’agrandissait au fur et à mesure de leur progression.
Tout à coup alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas de la camionnette il commença à ressentir comme une odeur de brûlé. Les créatures elles aussi l’avaient flairée. Elles changeaient petit à petit de direction. Tout avait l’air de se dérouler comme prévu. L’odeur devenait de plus en plus persistante. Le véhicule n’allait plus tarder à exploser. Les colonnes de flammes devaient sans doute monter jusqu’au ciel ? Car les yeux vides des macchabées regardaient tous dans cette direction.
Duncan concentré arriva tout compte fait plus vite que prévu à sa destination. Ce qui n’était pas plus mal. Il grimpa le plus discrètement possible à l’intérieur et une fois installé au poste de conduite il reprit petit à petit son souffle tout en évacuant le stress qu’il avait vécut à traverser ce véritable champ de mines. Comme on lui avait apprit durant ses leçons d’aïkido il ferma quelques instants les yeux et inspira puis expira doucement.
La soudaine explosion lui fit réouvrir les yeux plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Son cœur battait comme s’il allait sortir de sa cage thoracique. Ce bruit incroyable l’avait effrayé mais il était également synonyme que cette fois ci il allait pouvoir avoir le champ libre pour évacuer les lieux et peut être retrouver Malou. Les charognes se précipitèrent aussitôt vers la détonation et le passage se dégagea progressivement.
- « J’ai réussi ! » S’écria t’il tout seul. - « Ouais j’ai réussi ! Ah ! Ah ! » Répéta t’il tout en essayant de se décrasser le visage d’un simple revers de la main. Une fois le chemin potentiellement dégagé, le manutentionnaire commença à avancer tout droit. La jeune femme devait être par-là ? Oui mais ou ? Il n’était pas concevable aux yeux de Duncan que la gamine se soit fait dévorer. Elle était maline. Elle avait dût s’en tirer ?
Essayant de percevoir le frêle corps de sa camarade de route parmi les tonnes de chairs mouvantes, le musicien aperçut tout à coup Malou se rapprochant clopin-clopant de l’ambulance. Une fois à proximité du véhicule elle grimpa rapidement et resta silencieuse quelques secondes. Le musicien qui continuait à progresser lentement la regarda avec inquiétude. S’était elle fait mordre ? Mais ses craintes se stoppèrent immédiatement quand Malou réouvrit la bouche juste avant d’éclater de rire.
- « Oh oui ! Et en plus je dois être beau à voir ! En tout cas on peut dire aussi que tu m’as foutu une sacrée trouille ! J’ai bien cru que tu n’allais jamais réussir à t’en sortir ! En même temps tu m’as appris pas mal de choses aujourd’hui ! » Duncan était heureux de revoir la petite frimousse de la jeune femme. Et apparemment elle aussi ? Quoiqu’il en soit la demoiselle ne tarda pas à le questionner de diverses interrogations. Tout en poursuivant sa route le grand gaillard répondit à ses questions :
- « Pour répondre à ta première question hé bien oui je pense qu’un petit moment de détente ne nous ferait pas de mal. Qui plus est j’ai hâte d’aller me décrasser de tout ce sang et de tous ces boyaux ! Et pour la deuxième, on avait un accord donc oui je vais te donner ta première leçon. Une parole est une parole. Et à mes yeux je pense que tu l’as bien méritée non ? » Le musicien détourna son regard pour regarder à nouveau la route. En effet, les dépouilles devenaient de moins en moins nombreuses et la route s’agrandissait au fur et à mesure de leur progression.
Blood for blood
- Duncan Donhadams
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