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Et finalement ? Retour à la case départ ...

Ven 26 Aoû 2016 - 21:25

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Quelle galère. On y est arrivé. Mais quelle galère. Et en combien de temps surtout ? Elle avait réussi à me convaincre. Elle s'était rappelé qu'une de mes sœurs habitait en dehors de Seattle. En fait deux de mes sœurs, les jumelles, habitaient à Olympia. Du coup elle m'avait dit que ce serait une bonne occasion d'aller vérifier si elles n'étaient pas là. Je lui avais bien dit qu'Olympia restait une grande ville. Pas comme Seattle, certes, mais tout de même. Nous n'étions pas dans une petite bourgade perdue. Il y avait combien d'habitants dans cette ville ? Et combien de personnes y travaillant ou venues faire du tourisme ? Au total un bon cent milles je dirais. Donc oui il y avait du monde. Qu'en est-il à présent ? C'est la question. Je lui avais donc dit que venir ici n'était pas l'idéal pour se reposer. Pour qu'elle se rétablisse. Elle n'a qu'à peine insisté et j'ai fini par céder. D'un coté ça me fait énormément plaisir de venir ici. Peut-être que je vais les revoir. Tous. Ou seulement Amy et Lucy. Je suis content de venir en étant accompagné. Faire ce chemin tout seul aurait été d'un ennui. Et puis ça lui fait plaisir à ma camarade. D'ailleurs c'est son idée.

La route n'a pas été de tout repos. Il fallait combien de temps d'habitude pour se rendre à Olympia ? Une heure et demie ? En comptant les éventuels embouteillages et compagnie. Alors on pourrait croire que puisque plus aucun véhicule ne roule, on y serait vite arrivé. La belle affaire ! Prendre l'Interstate 5 S en plein cœur de Seattle n'a pas été possible. Des tonnes de voitures bloquaient les différents accès. La première mauvaise nouvelle. Nous avons donc du prendre les routes de la ville. Qui sont elles aussi très obstruées. Je n'ai pas compté les détours qu'il a fallu faire. Deuxième mauvaise nouvelle. J'ai d'ailleurs parfois du descendre de l'ambulance pour bouger l'un ou l'autre véhicule car toutes les rues parallèles semblaient aussi bouchées les unes que les autres. Troisième mauvaise nouvelle. Nous étions à Seattle. Dans le nord de la ville. Olympia se trouve à une petite centaine de kilomètres au SUD ! Il a donc fallu traverser l’entièreté de la ville. Une accumulation de contre-temps qui me font penser qu'on aurait été plus vite à pied. J'exagère un peu beaucoup. Et puis nous avons tout le stock dans la camionnette. S'inquiéter de ce que l'on va manger est le dernier de nos soucis. Bien qu'il y a tellement de choix que décider du repas relève d'un dilemme cornélien.

Une fois sorti de Seattle, la route avait été plus facile. On a pris un peu le temps de papoter tous les deux avec Malou. L'image du corps de ma victime, gisant au sol, m'est revenu à plusieurs reprises en tête mais la discussion chassait vite ce mauvais souvenir. La page n'est pas tournée. Se tournera-t-elle un jour ? Mais nous écrivons un nouveau chapitre avec ma nouvelle camarade. J'espère avoir fait le bon choix de venir ici. Considérant l'état de son bras. Je vais devoir redoubler de vigilance si je ne veux pas qu'il lui arrive un autre malheur. Nous ne sommes pas encore en plein centre de la ville. D'ailleurs je crois que nous ne sommes pas encore vraiment à Olympia mais un village juste à coté. Quelques heures qu'on roule et je commence à en avoir marre. Je n'ai jamais été friand de conduire. Pour moi la voiture se résumait à un moyen de transport, quelque chose qui m'amène où je veux. Pas de passion ou d'envie de rouler vite pour avoir des sensations. D'ailleurs je n'y connais pas grand chose en mécanique.

« T'en penses quoi ? On se repose un petit peu ? On essaye de se trouver une maison pas trop mal ? Je suis assez crevé …J'aimerais bien reprendre des forces avant qu'on s'attaque à la recherche dans la ville.  »

Et par « reprendre des forces » j'entends surtout prendre du repos plutôt qu'un bon repas. Même si, soyons honnête, je ne cracherais pas sur une délicieuse assiette de pâtes sauce tomate. Quoique … Il y a tellement de mets différents qu'il serait bête de manger la même chose que la veille. Un peu de variété ne ferait pas de mal ! Des tonnes de pensées qui se bousculent dans ma tête. La plus importante de toutes, par où commencerons-nous nos recherches ? Bon. Inutile de perdre du temps à ça maintenant, j'en parlerai avec Malou demain matin. Elle ne doit pas connaître la ville donc elle suivra sans doute mon avis mais cela permettra de mettre les choses au clair. Eviter toute surprise. Plus les minutes s'étaient écoulées pendant ce voyage et plus l'envie de revoir mes sœurs avait grandie. J'ai pas mal parlé d'elles je crois. Toujours à deux, forcément. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Du moins pour une personne ne les côtoyant pas tous les jours. Elles se ressemblaient et elles entretenaient cette ressemblance. Elles n'étaient pas aussi optimistes que je peux l'être mais étaient plus rêveuses que moi. Elles avaient leur caractère. Souvent souriantes, très sociables. Elles riaient parfois de ma presque timidité sans se moquer pour autant. Un peu trop chipies quand elles étaient ados, elles avaient mûries d'un coup passés les dix-sept ans. Elles rêvaient de devenir comédiennes. Sur les planches ou sur écrans, petits ou grands. Leur passion était devenu leur métier. Sur scène elles étaient remarquables, même si je dois manquer d'objectivité. Amy n'avait pas d'homme dans sa vie. Lucy non plus. Pas de vraies relations j'entends car les connaissant, elles ne devaient pas passer beaucoup de leurs soirées seule à seule. Faites qu'elles soient en ville … Faites qu'elles aillent bien ...

« Je te remercie … De m'avoir juste un peu poussé à venir à Olympia. Tu m'avais bien dit que tu voulais un endroit calme mais ça ne t'as pas empêché de t'embarquer pour une nouvelle ville. J'espère vraiment qu'on est pas venu jusqu'ici pour rien... »

Après tout c'est vrai, elle aurait pu se contenter de me demander d'aller à l'extérieur de Seattle mais pas jusqu'à Olympia. J'espère qu'elle ne le regrettera pas. Et si elle me demande pour partir ailleurs ? Je ne pense pas pouvoir plier cette fois-ci. Pas avant d'avoir fouillé quelques endroits. Nous ne sommes plus qu'à quelques minutes - minutes qui peuvent se transformer en une heure vu le calvaire de la circulation en ville - de là où mes sœurs étaient avant mon départ. Partir maintenant sans avoir jeter ne serait-ce qu'un œil serait une bêtise. Et tant pis si elle m'en veut. Roh je suis bête. Pourquoi je pense à ça ? Bien sûr qu'elle n'a pas envie de rebrousser chemin. Bon. Trouver un endroit calme, se reposer. J'en ai besoin.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Mar 30 Aoû 2016 - 22:23

Après quelques hésitations et recommandations, Josh avait fini par accepter d'aller à Olympia afin de rechercher ses soeurs.
Malou en était ravie; elle aurait culpabilisé s'il avait refusé à cause de sa blessure.

Traverser Seattle ne fut pas de tout repos.
La ville était devenue un cauchemar; sale, le sol jonché de détritus inutilisables et de taches de sang noirâtre ou frais. Pas une lumière; pas un bâtiment sans portes défoncées, carreaux brisés ou murs impactés de balles, parfois même de larges trous. On se serait cru en guerre.
Sur les trottoirs, des meutes de mangeurs d'hommes déambulaient en vociférant et cachés dans les recoins des bandes de pillards oeuvraient.
Des cris d'effroi s'élevaient par intermittence vers le ciel noir d'encre de cette fin de nuit, suivis par un silence lourd de signification.
Quant à la route... A croire qu'un géant mal intentionné avait fait exprès de jeter pêle-mêle toutes les carcasses de voitures sur le milieu de la chaussée, au point qu'ils durent faire un énorme détours.
Chaque fois que l'ami descendait de l'ambulance pour déplacer tant bien que mal un véhicule, Malou tremblait de peur pour lui.

Le soleil se levait. Ils étaient encore dans la capitale, roulant au pas, s'arrêtant, repartant; l'enfer.
Les yeux de l'adolescente papillonnaient de fatigue tandis que le visage de Josh, concentré, semblait avoir les traits tirés par l'épuisement.
Elle aurait aimé qu'il s'arrête quelques heures afin de dormir un peu sur les sièges mais n'osa rien demander; c'était déjà beau qu'il ne l'ai pas laissée en plan avec son bras en écharpe !

Il faisait plein jour quand il s'extirpèrent enfin de cette vision apocalyptique.
La grande route étant plus tranquille, l'ami n'arrêtait pas de papoter afin de chasser la fatigue peut-être. Malou, compréhensive répondait comme elle pouvait entre deux bâillements étouffés.
Quand ils arrivèrent au dernier village avant la grande cité, il proposa ce qu'elle espérait depuis un moment: se reposer.
Oh oui ! S'exclama t-elle, je n'en peux plus.
Scrutant les alentours à la recherche d'une maison d'apparence calme elle indiqua du doigt une série de rues perpendiculaires à l'avenue principale, forcément moins fréquentées tandis qu'il la remerciait pour sa proposition d'aller à Olympia.
Emue par cette délicatesse, elle lui envoya un sourire et répondit pleine d'espoir: oui, j'espère que tes soeurs seront là, j'aimerais bien les connaître !

Ils mirent un petit moment à sillonner les quartiers résidentiels sans rien trouver qui convienne vraiment car rien ne prouvait que les lieux seraient vraiment calmes. Les maisons, toutes les mêmes étaient à l'abandon mais quelques mangeurs d'hommes rôdaient encore dans les jardins en friche.
Impatiente, Malou soupirait tandis que Josh, tournait dans une autre rue.
Arrivés au bout ils virent un long mur puis une grille de fer forgé à peine entrouverte.
Malou se pencha afin de voir quelle bâtisse pouvait abriter une telle clôture et d'un coup, sans crier gare elle s'écria: stop ! Regarde !
C'était une grande maison bourgeoise, sur deux étages, cossue, imposante.
Naturellement elle avait été visitée puisque l'un des battants de porte était grand ouvert mais elle avait une particularité: on y accédait par un grand escalier.
Tu ne crois pas que les morts vivants auront du mal à monter ça ? Dit-elle presque excitée, et s'ils y arrivent, je pense que nous les entendrons venir, non ?

L'adolescente regardait son ami avec des yeux presque suppliants et brillants de fatigue.
Non seulement elle avait très envie d'aller y voir de plus près mais en plus elle avait une sacrée envie de se reposer.
On peut même garer le van dans la grande allée, juste en face de l'entrée, ce serait bien pour décharger de quoi manger et dormir, on tente ?

Afin de le convaincre davantage encore, elle lui montra du doigt l'enceinte de pierre qui ceignait la propriété et la haute grille qu'ils pourraient refermer derrière eux.
S'ils arrivent à escalader ça... conclut-elle songeuse avant de planter son regard dans celui, épuisé, de Josh.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Jeu 1 Sep 2016 - 12:47

Mon envie et surtout ma proposition de nous arrêter un moment n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. C'est même plus que cela. Comme une délivrance. Depuis combien de temps « n'en peut-elle plus ? ». Si le voyage l'a autant fatiguée je me demande bien pourquoi elle ne m'a pas demandé de faire un petit break il y a quelques heures. J'aurais volontiers dit oui. Il y a une plus d'une dizaine d'heures nous étions tranquillement installé autour de la table. A se goinfrer. A roter. L'idée d'être à Olympia le lendemain ne m'aurait absolument pas traversé l'esprit. J'aurais même haussé un sourcil. Ce n'est pas le fait de prendre du repos, alors que nous sommes si proche de l'endroit où vivaient mes sœurs, qui va me contrarier. Bien au contraire. M'enfin. Si elle ne m'a rien dit c'est qu'elle avait ses raisons. L'envie de ne pas me décevoir sans doute. Ou peut-être qu'elle a essayé de me le dire, de me le montrer, indirectement, mais que je n'ai rien vu. On ne reviendra pas en arrière. ­

Nous vadrouillons donc à travers les petits rues du village voisin. A la recherche d'un endroit confortable et calme. Surtout calme. Je ne demande pas qu'on retombe sur une maison comme celle que nous venions de quitter mais si le destin veut nous récompenser, qu'il ne se gêne pas. Récompenser de quoi ? C'est autre chose. Sa remarque, son enthousiasme me font sourire. L'envie de revoir mes sœurs pour, l'envie de les rencontrer pour Malou. Mettre un visage sur les femmes dont je parle depuis ce matin. Un seul et unique visage, pour deux femmes. Le temps passe et rien de particulier ne nous attire l’œil. On prend le temps nécessaire. Certaines habitations conviendraient sans doute mais nous continuons à la recherche de mieux. C'est que nous commençons à devenir exigeants … Je m'engage dans une nouvelle rue. Je roule lentement. Le temps de pouvoir correctement observer les différentes maisons de part et d'autre de la route. Les voies sont somme toute calme. L'un ou l'autre cadavre ambulant mais pas de rassemblement. Un peu moins le bazar qu'à Seattle mais la ville n'est pas pour autant vide de tout véhicule abandonné, de caddies et poubelles renversés, de bris de vitres recouvrant le sol, … Une atmosphère qu'on pourrait qualifier de calme.

Mais soudain Malou me hurle d'arrêter l'ambulance. Que se passe-t-il ? Un troupeau ? Où ? Regarde ! Regarde quoi ? Quoi qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il se passe? La panique qui monte d'un cran. Mais s'il y a un danger il vaudrait mieux accélérer et déguerpir au contraire ! Je regarde donc vers l'endroit qu'elle me montre. Je ne vois personne. Qu'a-t-elle vu ? Une villa. Une belle villa. Pas le genre de maison qu'on s'achète lorsqu'on a un salaire de bûcheron. Elle poursuit d'un ton rapide. Monter ça. L'escalier. Mais alors ? Il n'y a rien. Je me suis fait du soucis pour rien. Je relâche la pression, laisse retomber mes épaules.

« Tu m'as fait peur … Encore heureux que je ne suis pas cardiaque … Mmmh. Je crois qu'ils sont quand même capable de gravir des marches … Bon après c'est sûr qu'on aura le temps de les voir venir. Et au pire suffit de mettre un meuble imposant pour leur barrer le passage. »

On pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Et ce n'est absolument pas un reproche. C'est même plutôt le contraire. Cela veut dire que c'est une personne naturelle, sincère. Elle a envie d'aller visiter. Ou sans doute de se vautrer dans un fauteuil confortable au possible. Comme je n'ai encore rien dit elle insiste un peu. C'est vrai que ça évitera de laisser l'ambulance en pleine rue comme on a du le faire hier soir. Un mur en brique pour faire barrage aux menaces extérieures. C'est une bonne idée. Je baille à m'en décrocher la mâchoire. Cet ascenseur émotionnel, un de plus, aura eu l'effet de me vider de mes forces un peu plus.

« Pardon … Oui ça m'a tout l'air d'un bon plan. Bon … Je vais rentrer en marche arrière. On referme les grilles que quand on est sûr que c'est bon à l'intérieur ? Parce que si jamais on doit prendre la poudre d'escampette ça risque de nous faire perdre du temps. »

Une question qui n'en est à moitié qu'une. Mais ne parlons pas de malheur. Nous n'allons pas prendre la fuite parce que rien dans cette maison ne nous y obligera à le faire. J'embraye, je passe la marche arrière, je tourne le volant et m'engage dans l'entrée à reculons. J'ai encore un peu de mal parce que je ne suis clairement pas habitué à conduire ce genre d'engin. Parce que je ne peux pas regarder par le pare-brise arrière, car il n'y en a pas, donc je dois m'aider des rétros. Du rétro. Oui, on a pas vraiment eu le temps, enfin surtout la présence d'esprit, de remplacer celui manquant. Tout est bien qui finit bien et voilà le van convenablement parqué. Il faut maintenant aller explorer l'endroit. Je me penche vers l'arrière du véhicule et attrape ma hache avant de sortir et de prendre un petit bol d'air. Je me dégourdis un peu les jambes. Cela fait longtemps qu'on roule sans plus trop s'arrêter alors il faut que je réactive un peu mes cannes.  

« Allons-y. »

D'un pas vigilant je monte les marches. L'oreille attentive. La hache à deux mains. La porte est à peine entrouverte. Je la pousse juste ce qu'il faut pour l'ouvrir en grand. Passe la tête à l'intérieur de la maison. Rien. Un premier pas pour s'aventurer. Un deuxième. Et un contraste saisissant avec la veille. D'autres sont venus avant nous. Le couloir est sens dessus dessous. Je dois enjamber un petit meuble renversé. Ce n'est pas le paradis mais ça veut peut-être dire que comme l'endroit à été fouillé, fouillé et refouillé, on va avoir la paix pour la journée. Faut bien se rassurer comme on peut. Nous faisons rapidement le tour. Constatant les dégâts dans chaque pièce. Rien de particulier à signaler si ce n'est la présence de deux morts-vivants morts, un grand trou au milieu de la tête, sûrement un couteau, dans la salle à manger. Les portes des armoires et étagères sont ouvertes. Rien d'intéressant à l'intérieur sauf si on considère la poussière comme une richesse. Un bazar général.

« Bon … On est loin d'être tombé sur la caverne d'Ali Baba mais je crois que ce sera partout pareil. Puis c'est pas dramatique étant donné tout ce qu'on a amené avec nous. Toujours d'accord pour se poser ici ? Si oui on retourne chercher nos affaires, refermer la grille et ce sera bon. »

J'ai pas vraiment envie de repartir. Surtout si c'est pour reproduire le même scénario dans la prochaine maison. Et dans celle d'après. Mais si Malou ne se sent pas à l'aise, ou plus ou moins à l'aise, dans ce cas nous plierons bagage et continuerons à arpenter les rues.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Sam 3 Sep 2016 - 14:13

Malou regrettait son cri, elle avait paniqué Josh qui cherchait des yeux un nouveau problème; elle était loin d'imaginer qu'il était tellement à cran. Il faut dire qu'ils n'avaient quasiment pas dormi la nuit dernière et roulés toute la journée en plus des horreurs qu'ils avaient vécus. A ce rythme là, même le plus aguerri aurait eu les nerfs à vif.

L'ami était dubitatif concernant l'incapacité des mangeurs d'hommes à monter des escaliers mais semblait d'accord pour visiter la demeure. Il embraya la marche arrière et se gara devant les marches du perron.
Le jardin – ou plutôt le parc – avait dû être magnifique en son temps; aujourd'hui malheureusement, il avait tendance à ressembler à une jungle ponctuée d'espaces de savanes d'orties plus hautes que l'adolescente qui se mit à espérer qu'aucun mort-vivant n'était caché la-dedans !
D'un autre côté, s'il y en avait eu, ils auraient été alertés par le bruit du van et se seraient manifestés. Elle concentra donc ses efforts vers la bâtisse et suivit de près Josh.

En pénétrant à l'intérieur, la semi obscurité mais surtout un froid humide que dégageaient les murs la saisit tandis qu'une forte odeur âcre de moisissure et de renfermé emplissait ses narines. S'ils voulaient dormir là ils auraient tout intérêt à aérer la pièce choisie s'ils ne voulaient pas attraper une pneumonie.
Se rajoutait à cela un sinistre et gigantesque désordre. Tout avait été renversé, pillé, saccagé. Un petit meuble avait été jeté en plein milieu du couloir où s'amoncelaient débris de vases, ordures, bouteilles de vins de prix vides et autres déchets irrécupérables.

Les pièces des deux étages offraient le même foutoir. Les rares armoires éventrées étaient vides, il n'y avait plus de matelas sur les lits, aucun rideau ou quelques lambeaux gris sale, rien d'autres que des tas de déchets, de plâtre et de papiers divers couverts d'une poussière épaisse.
Cela donnait à la maison jadis bourgeoise, un air lugubre au point que Malou fut à peine surprise de voir deux mangeurs d'hommes définitivement morts allongés sur le parquet de la salle à manger; cela aurait pu aussi bien être des fantômes, l'endroit semblait prévu pour !

Déçue, elle opina malgré tout du chef quand l'ami demanda si l'on restait là. C'était loin d'être l'endroit idéal en matière de confort mais ils jouissaient d'une bonne protection c'était déjà beaucoup, essentiel même.
Et puis elle en avait ras-le-bol de rouler, elle était épuisée et sa blessure lui faisait mal.
Ok, répondit-elle. Tu fermes le portail pendant que je décharge un peu de nourriture et deux couvertures ?

Tandis que Josh semblait se diriger vers la clôture en fer forgé, elle ouvrit les portes arrières du véhicule, sortit avec son bras valide quelques victuailles au hasard et de l'eau pour aller poser le tout dans la cuisine qui aurait eu besoin d'un bon coup de balai.
Mais elle n'était pas tranquille; l'atmosphère devait y être pour quelque chose plus que l'hypothèse d'un danger réel.
L'évier était dégoûtant, il n'y avait plus d'eau et une odeur de pourriture émanait du réfrigérateur qui, porte ouverte n'en finissait plus de vomir ses immondices, liquéfiées pour certaines, bizarrement solidifiées pour d'autres.
Sur un soupir de lassitude, elle changea d'avis, repris son petit sac plastique et monta à l'étage: ils seraient encore plus en sécurité là haut.

Elle choisit la chambre d'amis, plus petite et naturellement moins meublée. Elle décida d'ouvrir la fenêtre et les volets puisqu'elle ne donnait pas sur la route laissant aux rayons de soleil le loisir de réchauffer un peu la pièce puis jeta un regard circulaire sur ce qu'ils pourraient utiliser pour s'installer convenablement.
Il ne restait pas grand chose. Presque tout ce qui était en bois avait dû être récupérer pour se chauffer...
Elle posa la nourriture sur le rebord de la cheminée en marbre et s'assit sur le sommier métallique en attendant que l'ami revienne; peut-être aurait-il de meilleures idées ?

Elle en avait marre de vivre ainsi. Harassée, souffrante, handicapée, elle se sentait fragile et broyait du noir ce qui était rare. Elle n'avait toujours pas retrouvé son frère, personne ne l'avait vu et ne caressait même plus l'espoir de le rencontrer dans Olympia tant elle avait le moral dans les chaussettes. En plus elle crevait de froid malgré la douceur printanière qui avait du mal à pénétrer dans la pièce, d'ailleurs.
Il ne lui restait plus que l'idée de tomber sur les soeurs de Josh et d'espérer qu'elles soient sympa. Pour le reste, elle se serait bien allongée par terre afin de s'y endormir pour toujours.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Mar 6 Sep 2016 - 20:28

La décision est prise, nous prendrons donc un peu de repos dans cette maison. Objectif refermer le portail avant de se poser. J'ai été assis pendant une paire d'heures. Plus qu'une paire en fait. Et pourtant je n'ai qu'une envie, c'est de me rasseoir. Je me suis dégourdi les jambes trente secondes, ça m'a suffit. Manger un petit quelque chose. Fermer les yeux deux minutes. De très loooongues minutes. Et espérer ne pas avoir à revivre les mêmes événements de la veille. Inévitablement je revois la scène. Hurlement, tir, crosse de l'arme en pleine face … Avant de terminer par le pire, moi, lui assénant le coup de grâce. Je m'attelle à ma tâche, le cœur lourd. Je referme les grilles. Il me faut quelque chose pour les bloquer. Comme c'est là, il ne suffirait qu'une petite poussée d'un monstre pour pouvoir pénétrer dans l'enceinte de la maison. Une chaîne ferait l'affaire mais nous n'en avons pas. Je me souviens avoir une corde dans mon sac. Ce sera parfait. A moitié parfait. Car si cela empêche les mangeurs d'hommes de venir troubler notre sommeil, les êtres humains vivants pourront toujours dénouer la corde et venir nous surprendre. Ne parlons pas de malheur. J'enroule donc le cordage autour des barreaux pour la grille et y fait quelques nœuds résistants et délicats à enlever pour un non-connaisseur. Merci les scouts. L'objectif rempli, il est temps de rejoindre Malou.

Je commence par faire le tour du couloir, du salon, de la cuisine et je ne la vois pas. Pas inquiet outre-mesure je continue à faire le tour du rez-de-chaussée. Malou ? Au lieu d'errer à travers les pièces, sourcils froncés, mains sur les hanches, autant l'appeler. Elle ne s'est pas éclipsée si ? J'entends alors un peu de bruit qui semble venir de l'étage. Je monte l'escalier et me dirige vers l'une des chambres. J'entre alors dans la pièce et je la vois, assise sur le lit. « Lit » n'est pas le mot le plus approprié. Je lui adresse un sourire avant de me diriger vers la fenêtre. Je regarde les extérieurs. Les yeux rivés au loin. Olympia. Je me représente le théâtre, le restaurant où nous étions partis manger, l'appart de mes sœurs. D'ici … deux jours dirons-nous, pour être sûr, je les aurais peut-être retrouvées. Ou peut-être pas. Mais soyons optimistes.

« Pour les recherches dans la ville on pourrait commencer par le théâtre. Ca peut-être un bon point de regroupement, peut-être qu'elles s'y seront réfugiées. Mais ça peut aussi être un nid à monstres. Ou à des personnes aux moins bonnes intentions. Je pense aussi à leur appart mais c'est plus loin que le théâtre alors pour éviter de faire des détours on peut faire du plus proche au plus loin ... Enfin je sais pas trop. Tu en penses quoi ? »

Malou n'a pas l'air en forme. Ca va ? Je prends le sachet de nourriture sur la cheminée, l'ouvre, en sort un paquet de biscuits et lui tends. Je m'assieds à ses cotés et laisse échapper un bâillement à m'en décrocher la mâchoire. Pardon ... La situation n'est pas optimale. L'a-t-elle jamais été depuis les dix derniers mois ? On a pourtant éviter le pire. Elle aurait pu être touchée à un autre endroit que le biceps. Alors oui la blessure ne va aider à rendre l'humeur meilleure. Tout comme ce lieu. Poussiéreux, bordélique, mais pas non plus lugubre. On mange un peu et on fait une sieste ? Je suis désolé je suis pas en super forme pour faire quoique ce soit d'autre. Autant faire la route jusqu'ici j'ai tenu mais là j'ai les paupières lourdes. Y'a pas une chambre un peu plus confortable ? On peut trouver autre chose que dormir par terre ? Le souvenir du lit bien douillet de la veille est déjà effacé. Retour à la réalité avec soit un matelas pourri, soit dormir à même le sol. De quoi se réveiller avec un mal de dos tout ce qu'il y a de plus revigorant. On ne devrait pas trop s'éterniser. Juste le temps de reprendre des forces. Une minute à fermer les yeux et je pense que le marchand de sable aura passer plus vite que Flash en personne. Mais d'ici là, peut-être que Malou a besoin de parler. Et je suis prêt à l'écouter.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Jeu 8 Sep 2016 - 13:41

Toujours plongée dans ses pensées ses yeux tombèrent sur un petit objet métallique tombé au coin du mur, non loin de la porte.
Curieuse elle se leva et le ramassa, c'était une clé. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'en avait pas vue une !
Le sourire lui revenant, elle l'essaya sur l'huisserie et fut heureuse de constater que c'était celle de la chambre; ils seraient protégés, cela la rassura.
Reprenant un peu de courage, elle repoussa du pied les débris qui jonchaient le sol vers un angle afin de faire un peu de place mais son bras lui faisant trop mal et se rassit à nouveau dépitée.

Quand Josh entra, il lui parla de leurs futurs lieux d'investigation. Lui faisant toute confiance elle opina du chef et répondit mollement: oui, le théâtre, c'est très bien... Je ferai attention.
Et quand l'ami s'inquiéta de son état elle répondit de but en blanc: non ça ne va pas; je ne peut pas m'empêcher de repenser au type dans la maison et puis j'ai mal à mon bras.
Prenant un gâteau dans le paquet tendu, elle ajouta, je vais aller dans la camionnette chercher le désinfectant et de quoi refaire mon bandage.

Elle allait ouvrir la porte quand Josh laissa échapper un bâillement qui lui en tira un à son tour. Elle aussi était harassée et ne voulait rien faire d'autre que dormir même dans cette maison où il n'y avait plus rien aussi l'informa t-elle:
toute les chambres sont pareilles, il n'y a plus un matelas, les penderies sont en morceaux et le sol est tout sale, c'est celle-ci la mieux.
Puis montrant sa trouvaille elle s'exclama: et on a même une clé pour fermer la porte !

Regardant autour d'elle elle fit la moue.
Comme Josh, l'idée de dormir par terre ne l'enchantait pas, le souvenir du lit douillet n'était pas si loin !
Avec un soupir de regret elle demanda: tu viens m'aider à prendre, les oreillers et les couvertures qui sont dans le van ? On remontra quelques draps aussi, cela fera un matelas.

Alourdie de sommeil, elle descendit les escaliers, tendit la literie à l'ami, attrapa la trousse de soin et
remonta.
En silence, elle s'occupa de sa blessure. Elle n'était pas très belle mais n'était pas infectée, c'était le principale.
Elle demanda à l'ami de l'aider à remettre l'écharpe et une fois le bras bien immobilisé elle se pencha pour finir de tout mettre en place avec lui.
Hors de question cette fois de jouer les difficiles; avec le peu qu'ils avaient ils seraient obligés de dormir l'un à côté de l'autre mais l'adolescente s'en fichait tant elle avait hâte de s'allonger.

Quand se fut terminé, elle ferma la fenêtre et la porte à clé, se dirigea vers la cheminée pour tirer du sac à provisions une tablette de chocolat et la bouteille d'eau avant de poser le tout sur le lit improvisé en vue d'un partage.
S'asseyant lourdement sur ce semblant de couche, elle ôta ses chaussures, son pantalon et se glissa rapidement sous la couverture, prenant soin de laisser suffisamment de place pour l'homme.
Je pense que je ne vais pas faire qu'une sieste ! S'exclama t-elle en croquant dans la friandise.
Je suis tellement fatiguée que je me sens prête à faire le tour du cadran.

Elle but une rasade d'eau, étouffa un nouveau bâillement et s'allongea.
La proximité de Josh ne la gênait pas; elle sentait bien qu'il n'avait pas d'arrières pensée; elle non plus d'ailleurs aussi s'inquiéta t-elle pour lui:
cela ne te dérange pas j'espère, qu'on soit... côte à côte ? J'essaierai de ne pas prendre trop de place.
Puis, calant sa tête dans l'oreiller moelleux, elle s'endormit.

Ce qu'avait prédit Malou se réalisa.
Quand elle ouvrit les yeux elle vit par la fenêtre le soleil se lever; il devait être aux alentours de six heures du matin.
Encore un peu vaseuse, le dos à moitié ankylosé elle se retourna et paressa quelques instants tout en songeant que pour une fois, ils avaient pu dormir sans être inquiétés.

Josh était allongé visage vers le mur; elle ne pouvait pas voir s'il était éveillé ou non.
Ne voulant pas perturber ce qui lui restait de sommeil, elle attendit sans bruit qu'il se manifeste.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...

Sam 10 Sep 2016 - 17:04

Elle est encore sous le choc de ce qu'il s'est passé cette nuit. Est-ce qu'elle s'en veut toujours autant d'avoir foncé comme elle l'a fait ? Est-ce qu'elle a peur que le scénario se reproduise ? Ce qui est des plus naturels. Est-ce le fait qu'on ait du ... Que j'ai du ... Oui. Bien sûr que cela doit peser lourdement dans la balance. Ou alors c'est l'état de son bras qui l'inquiète le plus ? Je ne pense pas. Je crois que les blessures « morales » sont plus douloureuses que les blessures physiques. Elle ajoute qu'elle va aller chercher le matériel nécessaire pour ses soins. Mais oui, j'aurais du y penser. Il faut vérifier qu'il n'y ait pas d'infection et refaire un bandage propre. Je ne pensais qu'à manger et à me reposer mais il y a une autre priorité bien plus importance. J'acquiesce de la tête mais ne dit mot. Evidemment nous allons nous occuper de ce bras avant d'aller se coucher. Malou enchaîne en m'assurant que ce lit, là, on ne trouvera pas mieux. Nous sommes dans la meilleure des chambres, la meilleur des pièces. Faute de mieux, il faudra donc bien s'en contenter. Après tout nous ne sommes là que pour quelques heures alors il ne faut pas se démoraliser.  Bientôt cette bâtisse ne sera plus que du passé et dans une semaine nous aurons même oublié que nous avons dormi dans un tel lieu. Mon amie me présente une clé en exprimant le fait que l'on pourra être en sécurité la porte fermée. Je ne pense pas que l'on sera dérangé ce soir mais si cela peut la rassurer un minimum.  Elle me demande ensuite un coup de main pour aller chercher tout ce dont on a besoin dans le van. Ce qui me fait sourire un peu. « Non Malou débrouille toi toute seule avec ton bras en écharpe ».

Oui évidemment. Allons-y ! Plus vite fait, plus vite on pourra se reposer. Je crois que tu as du remarquer que je commence à être un peu fatigué. Un peu beaucoup. L'aller-retour à l'ambulance se passe sans le moindre soucis. On en a profité pour vérifier sa blessure et refaire un pansement. Il n'y a pas l'air d'avoir de complication. Un peu soulagé. Mais il faut continuer à être vigilant. Le lit de fortune installé, il est temps de laisser le marchand de sable passer. Moi non plus ! Je crois que je vais dormir comme un loir. Pas trop profondément quand même pour être un minimum alerte. Encore heureux que Malou était là hier soir car je n'aurais peut-être pas entendu l'homme. Et qui sait ce qui serait arrivé ? Oui ! De toute façon on a du temps devant nous. Ca ne sert à rien de se lever trop tôt. Je préfère qu'il fasse clair quand on partira demain. Ce qui signifie qu'on a plus d'une dizaine d'heures de sommeil qui nous attendent. Va-t-on en toutes les utiliser ? Pas certain mais on ne sait jamais. Avant que nous ne nous endormions elle me pose quand même une question. Je vais lui répondre quand elle ajoute son petit commentaire qui me fait rire de bon cœur. Ahahah. C'est plutôt à moi de dire ça ! Je ne crois pas que tu prendras trop de place non ! Et ne t'inquiète pas ça ne me gêne pas. J'espère que toi non plus … Puis de toute façon nous n'avons pas vraiment trop le choix … Finalement tout est bien qui finit bien et nous fermons les yeux. Une minute plus tard je suis déjà endormi.

Je me réveille le lendemain après une loooongue nuit de sommeil. Vraiment. J'entends un petit de bruit. Malou qui remue. Je baille fortement. Encore fatigué ? Non. Trop dormi en fait. Je me retourne en ne faisant pas trop de bruit. Au cas où mon amie dort toujours, elle. Et bien non. Elle a les yeux ouverts. Bien dormi ? Ca fait longtemps que t'es réveillée ? Je me redresse doucement et commence à étirer mes bras. Accompagné d'un nouveau bâillement. J'ai l'impression d'avoir dormi pour trois jours au moins. Je me lève doucement et me dirige vers la fenêtre. Je contemple à nouveau la vue. Contempler ne reflétant pas le paysage mais plutôt l'objectif de la journée, Olympia. On se met doucement en jambe, on mange un petit bout en attendant que le soleil se lève un peu et on y va ? Ca me semble être un bon plan. Je prends une bouteille dans laquelle il reste un peu d'eau. J'en bois un peu plus de la moitié. T'en veux? Réveil en douceur. Il ne me semble pas avoir de boucan venant du bas ou de l'extérieur. Pas besoin d'être énervé. Excité un peu. A l'idée de partir à la recherche des frangines. On discute un tout petit peu. Je m'excuse ensuite parce que je dois aller faire un tour au petit coin. Je préviens également Malou que je vais en profiter pour aller prendre quelques provisions dans l'ambulance et vérifier que tout est ok. Armé de ma hache je descends et fais tout ce que j'avais prévu de faire. Je remonte les mains chargées. Un paquet de céréales, un bol, une gamelle et deux cuillères, une bouteille d'eau. On a connu plus sympa comme petit déj mais on a connu bien pire aussi. Rien par exemple. Dommage qu'on ai pas de lait. A moins de vouloir du lait caillé depuis six mois. Non merci.

J'ai pris ça. Des Lucky Charms. J'espère que ça te va. Ca me rappelle mon enfance tiens. Les céréales n'étaient pas mon petit-déjeuner favori mais on devait généralement se contenter de ça les jours de semaine. Le week-end par contre, quand on avait le temps, là c'était le festin. Croissant, petit pain au chocolat, tartine grillée, jus de fruit, cacao, confiture, … La totale. Un repas familial, sur la table de la terrasse les jours où il faisait bon. Le paradis. Je me pose et fais le service avant de pouvoir manger. Le paquet était fermé et comme ça reste bon longtemps ce genre d'aliments et bien je me régale quand même. On s'échange quelques mots suivi de « crounch crounch ». Bah oui sans lait, c'est forcément beaucoup plus croquant. Je me contente d'un bol. Même si la perspective d'un deuxième me donnait envie. Mais il faut en garder pour plus tard. Ne pas épuiser tout ce que l'on a pris en une semaine. Ce serait du gâchis. On se laisse le temps de digérer un peu quand même ? Bien que ça ne soit pas vraiment nécessaire en fait. Une grosse dizaine de minutes. Et puis on rassemblera tout notre barda et direction le théâtre. En oubliant pas de s'armer de prudence. Quelque chose me dit que nous allons en avoir besoin ...
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