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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Jeu 3 Nov 2016 - 21:16
Je sens sa présence. Et sa petite main dans ma grosse paluche me suffit amplement. Elle se rapproche, se serre contre moi. Ce doit être drôle à voir. Une petite adolescente aux cotés d'un homme grand. Un homme grand en larmes. Presque inconsolable. Je sens ses doigts presser les miens. Et moi aussi je raffermis délicatement ma poigne. Pour lui répondre en silence que je sais qu'elle est là. Que je la remercie. Je garde la tête baissée et essaye de me calmer. Les sanglots s'espacent. J'essaye de ne penser à rien hormis cette petite présence à mes côtés. Je lâche sa main quelques secondes pour passer mon bras autour de ses épaules, pour la serrer doucement contre moi. Avant de reprendre nos positions initiales et sa main dans la mienne. Je me frotte les yeux, les joues. Renifle un bon coup parce que je sens que ça coule un peu. Malou prend alors la parole. Je le sais oui ... Tellement de choses sont possibles, envisageables. Simples ? Rien n'est simple. Rien ne le sera plus jamais. Tout est noir. Ou presque. Sombre serait plus adéquat. Regarde un peu autour de nous. Hormis la flamme vacillante de la bougie sur la table. Une obscurité ambiante, omniprésente. Je ne laisse échapper rien d'autre qu'un Je sais ... Je ressens son envie de parler, de me réconforter. Et peut-être qu'elle est en train de choisir ses mots. Trouver les bons termes. De toute façon, mon état ne pourra pas être pire.
Elle poursuit. Elle a raison, je suis un imbécile. Il ne m'est jamais venu à l'esprit de laisser un mot alors que moi-même c'est ce que je souhaitais qu'ils fassent. Je suis nul. Et complètement stupide. Comment cela a-t-il pu m'échapper ? C'est tellement élémentaire. Et s'ils sont repassés derrière moi en espérant me voir et trouver une lettre signée de la main de leur fils ? Pourquoi je leur ai pas laissé de messages ... Pourquoi ... Je suis nul. Tu as raison ... Si seulement je pouvais être à moitié aussi intelligent qu'elles ... Et peut-être qu'ils se sont croisés au détour d'une ruelle et qu'ils ont pris refuge dans un bâtiment déjà barricadé que je n'aurais pas visité. Peut-être qu'elles ont eu cette chance. De retrouver papa, maman et Jenny. Oh oui j'espère ... J'espère qu'elles vont bien. Qu'ils vont bien. Qu'ils sont ensembles quelque part ... N'importe où. J'ose relever les yeux vers mon amie. Ce qu'elle doit me trouver minable. Elle aurait mieux fait de ne pas m'aider et de foutre le camp avec son ambulance. Tout ces problèmes que je lui apporte. Pourtant ce n'est pas ce que je lis dans ses yeux. Un regard fort, plein de bienveillance, d'amitié, de vie. J'en oublie presque les mots qu'elles me dit en ce moment pour me concentrer sur la vague de bons sentiments qu'elle m'inspire. J'aperçois presque mon reflet. Un pleurnicheur. Il faut que je reprenne un semblant de bonne mine. Tout n'est pas perdu. Je ne suis pas seul.
Malou se lève, s'empare d'une bouteille. Je ne suis pas certain que boire cette eau est une bonne idée mais soit. Je prends la boisson et essaye d'en avaler une gorgée. Le palet, la gorge et l'estomac un peu tout retourné par ma « crise », je n'ai pas la moindre idée si cette eau est véritablement mauvaise ou non. Je penche la tête vers Malou qui se rassied. Ses mots ne me rassurent pas. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle essaye de dire. Une bonne grosse dose de vérité dérangeante plutôt qu'un doux et confortable mensonge. Pas très rassurant, encourageant sur le moment mais un mal pour un bien sans doute. Enfin de quoi je me plains. Elle ne dit non plus qu'ils sont certainement morts depuis belle lurette. Elle les croit vivants. Comme moi. Où ? Personne ne le sait. Faire comme elle ... Si seulement c'était si facile. Peut-être, oui, que je me tue à la tâche. Que je vais prendre plus de dix ans en l'espace de douze mois. Et alors ? Sur l'instant je pense à cette ado qui est avec moi. Je suis en train de me dire qu'elle est aussi forte que moi pour consoler les gens avec les mots. C'est ironique bien sûr. Elle m'aide pas vraiment à remonter la pente. Mais quand sa main vient se poser sur mon épaule tout de suite je sais que ça ira mieux. Elle pense comme moi aussi. Enfin c'est ce qu'elle dit. Peut-être qu'elle ment pour ne pas que je me considère comme un monstre. C'est gentil de sa part. Et non je ne suis pas d'accord. Je sais que jamais personne n'a souhaité ma mort. Je ne peux m'empêcher de le lui dire.
C'est pas vrai ... Peut-être qu'ils se sont dit que j'étais mort. Ca oui. Mais jamais ils ne penseront la même chose que moi. De « souhaiter » ma mort. Tu ne connais pas mes sœurs. Elles sont gentilles et aimantes. Je suis leur seul frère. De telles pensées .... Jamais cela ne leur viendrait à l'esprit. Les liens qui nous unit sont plus forts que tout. Et si moi je fais preuve de faiblesse, je sais qu'elles, elles restent fortes. Qu'est-ce que je suis en train de faire ... ? Je devrais la remercier et au lieu de ça je suis presque en train de lui claquer au visage un cinglant « Tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir une famille. ». Excuse moi ... Je te remercie. Pour tes mots et tes petites attentions. Même si ... Je lève la tête vers elle. Pose une main sur son épaule. Esquisse un sourire mi-gêné, mi-désolé, mi-taquin. Même si j'ai l'impression que t'es pas super super douée pour parler aux gens. Ahah. Il en faut un pour en reconnaître un. Je lui adresse un petit clin d’œil pour ne pas qu'elle le prenne mal. Vraiment merci d'être là. Et de m'avoir poussé à venir ici. Je retiens mes larmes. Au moins j'ai pu lire leur mot. Juste voir le petit cœur dessiné à la fin ... Je sais qu'elles m'aiment toutes les deux. Qu'elles nous aiment. Mais de le lire. D'avoir un mot qui m'est – en partie – adressé. Tu sais quand j'ai lu la lettre ... J'entendais presque leur voix à toutes les deux. Je voyais leur visage. Je sens que je suis, une nouvelle fois, à « ça » de pleurer. Mais plus joyeux cette fois-ci. Je me contiens. Qu'est-ce qu'elle va se dire sinon ... Ca se voit peut-être pas mais tu sais il y a des jours où je pleure pas ! Ahah.
Voila qui est beaucoup mieux. Tenter de faire une petite boutade plutôt que de broyer du noir comme elle dit. C'est enthousiaste qu'elle me demande d'écrire dans le cahier. Je fais presque non de la tête. Je ne sais pas écrire. Enfin si je sais écrire mais ça ressemble à des pattes de mouches, à un cochon. En plus je sais que je vais penser à plein de trucs, que je vais trembloter, ça va être moche. C'est une excellente idée. Mais je n'y arriverai pas. Je vais écrire un mot, le barrer, réécrire le même mot, le rebarrer. Déchirer la feuille et tenter d'écrire un nouveau truc. Enfin tu vois le genre je pense. Toi écris quelque chose. S'il te plaît. Exactement ce que tu viens de me dire. Et qu'on retourne à Seattle. Et que je suis fières d'elles. Que je continuerai à les chercher. Même si ... Même si ça m'épuise comme tu dis. Je ... C'est comme ça. Je peux pas faire autrement. C'est moi ... Dis leur qu'un jour on ... On se retrouvera tous ensemble. Et que je leur présenterai une amie. Et puis dis leur aussi que ... Enfin je pense que tu vois où je veux en venir. Tu sais en vérité je ... Je voudrais juste savoir qu'elles vont bien. Et papa aussi. Qu'on me dise qu'ils sont tous partis très loin. Qu'ils sont partis en hélicoptère ou en bateau dans un pays immense où il n'y a pas de monstres. Et même si moi on m'y interdis l'accès ou je sais pas quoi c'est pas grave. Parce qu'au moins je saurais que ... qu'ils vont bien. Pleurnicheur et fou en plus. Quel beau tableau. Enfin je raconte n'importe quoi ... On ... On ne devrait pas trop traîner si ? J'ai pas la notion du temps mais je voudrais pas dormir ici. Et si on veut se trouver un petit coin tranquille mieux vaut ne pas s'y prendre trop tard. Je ... Merci encore Malou. Et bah. Que d'émotions.
Elle poursuit. Elle a raison, je suis un imbécile. Il ne m'est jamais venu à l'esprit de laisser un mot alors que moi-même c'est ce que je souhaitais qu'ils fassent. Je suis nul. Et complètement stupide. Comment cela a-t-il pu m'échapper ? C'est tellement élémentaire. Et s'ils sont repassés derrière moi en espérant me voir et trouver une lettre signée de la main de leur fils ? Pourquoi je leur ai pas laissé de messages ... Pourquoi ... Je suis nul. Tu as raison ... Si seulement je pouvais être à moitié aussi intelligent qu'elles ... Et peut-être qu'ils se sont croisés au détour d'une ruelle et qu'ils ont pris refuge dans un bâtiment déjà barricadé que je n'aurais pas visité. Peut-être qu'elles ont eu cette chance. De retrouver papa, maman et Jenny. Oh oui j'espère ... J'espère qu'elles vont bien. Qu'ils vont bien. Qu'ils sont ensembles quelque part ... N'importe où. J'ose relever les yeux vers mon amie. Ce qu'elle doit me trouver minable. Elle aurait mieux fait de ne pas m'aider et de foutre le camp avec son ambulance. Tout ces problèmes que je lui apporte. Pourtant ce n'est pas ce que je lis dans ses yeux. Un regard fort, plein de bienveillance, d'amitié, de vie. J'en oublie presque les mots qu'elles me dit en ce moment pour me concentrer sur la vague de bons sentiments qu'elle m'inspire. J'aperçois presque mon reflet. Un pleurnicheur. Il faut que je reprenne un semblant de bonne mine. Tout n'est pas perdu. Je ne suis pas seul.
Malou se lève, s'empare d'une bouteille. Je ne suis pas certain que boire cette eau est une bonne idée mais soit. Je prends la boisson et essaye d'en avaler une gorgée. Le palet, la gorge et l'estomac un peu tout retourné par ma « crise », je n'ai pas la moindre idée si cette eau est véritablement mauvaise ou non. Je penche la tête vers Malou qui se rassied. Ses mots ne me rassurent pas. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle essaye de dire. Une bonne grosse dose de vérité dérangeante plutôt qu'un doux et confortable mensonge. Pas très rassurant, encourageant sur le moment mais un mal pour un bien sans doute. Enfin de quoi je me plains. Elle ne dit non plus qu'ils sont certainement morts depuis belle lurette. Elle les croit vivants. Comme moi. Où ? Personne ne le sait. Faire comme elle ... Si seulement c'était si facile. Peut-être, oui, que je me tue à la tâche. Que je vais prendre plus de dix ans en l'espace de douze mois. Et alors ? Sur l'instant je pense à cette ado qui est avec moi. Je suis en train de me dire qu'elle est aussi forte que moi pour consoler les gens avec les mots. C'est ironique bien sûr. Elle m'aide pas vraiment à remonter la pente. Mais quand sa main vient se poser sur mon épaule tout de suite je sais que ça ira mieux. Elle pense comme moi aussi. Enfin c'est ce qu'elle dit. Peut-être qu'elle ment pour ne pas que je me considère comme un monstre. C'est gentil de sa part. Et non je ne suis pas d'accord. Je sais que jamais personne n'a souhaité ma mort. Je ne peux m'empêcher de le lui dire.
C'est pas vrai ... Peut-être qu'ils se sont dit que j'étais mort. Ca oui. Mais jamais ils ne penseront la même chose que moi. De « souhaiter » ma mort. Tu ne connais pas mes sœurs. Elles sont gentilles et aimantes. Je suis leur seul frère. De telles pensées .... Jamais cela ne leur viendrait à l'esprit. Les liens qui nous unit sont plus forts que tout. Et si moi je fais preuve de faiblesse, je sais qu'elles, elles restent fortes. Qu'est-ce que je suis en train de faire ... ? Je devrais la remercier et au lieu de ça je suis presque en train de lui claquer au visage un cinglant « Tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir une famille. ». Excuse moi ... Je te remercie. Pour tes mots et tes petites attentions. Même si ... Je lève la tête vers elle. Pose une main sur son épaule. Esquisse un sourire mi-gêné, mi-désolé, mi-taquin. Même si j'ai l'impression que t'es pas super super douée pour parler aux gens. Ahah. Il en faut un pour en reconnaître un. Je lui adresse un petit clin d’œil pour ne pas qu'elle le prenne mal. Vraiment merci d'être là. Et de m'avoir poussé à venir ici. Je retiens mes larmes. Au moins j'ai pu lire leur mot. Juste voir le petit cœur dessiné à la fin ... Je sais qu'elles m'aiment toutes les deux. Qu'elles nous aiment. Mais de le lire. D'avoir un mot qui m'est – en partie – adressé. Tu sais quand j'ai lu la lettre ... J'entendais presque leur voix à toutes les deux. Je voyais leur visage. Je sens que je suis, une nouvelle fois, à « ça » de pleurer. Mais plus joyeux cette fois-ci. Je me contiens. Qu'est-ce qu'elle va se dire sinon ... Ca se voit peut-être pas mais tu sais il y a des jours où je pleure pas ! Ahah.
Voila qui est beaucoup mieux. Tenter de faire une petite boutade plutôt que de broyer du noir comme elle dit. C'est enthousiaste qu'elle me demande d'écrire dans le cahier. Je fais presque non de la tête. Je ne sais pas écrire. Enfin si je sais écrire mais ça ressemble à des pattes de mouches, à un cochon. En plus je sais que je vais penser à plein de trucs, que je vais trembloter, ça va être moche. C'est une excellente idée. Mais je n'y arriverai pas. Je vais écrire un mot, le barrer, réécrire le même mot, le rebarrer. Déchirer la feuille et tenter d'écrire un nouveau truc. Enfin tu vois le genre je pense. Toi écris quelque chose. S'il te plaît. Exactement ce que tu viens de me dire. Et qu'on retourne à Seattle. Et que je suis fières d'elles. Que je continuerai à les chercher. Même si ... Même si ça m'épuise comme tu dis. Je ... C'est comme ça. Je peux pas faire autrement. C'est moi ... Dis leur qu'un jour on ... On se retrouvera tous ensemble. Et que je leur présenterai une amie. Et puis dis leur aussi que ... Enfin je pense que tu vois où je veux en venir. Tu sais en vérité je ... Je voudrais juste savoir qu'elles vont bien. Et papa aussi. Qu'on me dise qu'ils sont tous partis très loin. Qu'ils sont partis en hélicoptère ou en bateau dans un pays immense où il n'y a pas de monstres. Et même si moi on m'y interdis l'accès ou je sais pas quoi c'est pas grave. Parce qu'au moins je saurais que ... qu'ils vont bien. Pleurnicheur et fou en plus. Quel beau tableau. Enfin je raconte n'importe quoi ... On ... On ne devrait pas trop traîner si ? J'ai pas la notion du temps mais je voudrais pas dormir ici. Et si on veut se trouver un petit coin tranquille mieux vaut ne pas s'y prendre trop tard. Je ... Merci encore Malou. Et bah. Que d'émotions.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Mer 9 Nov 2016 - 20:20
Bah non t'es pas nul, tu n'y a pas pensé c'est tout... Laissa t-elle tomber un peu bêtement.
Que dire de plus... Le pauvre Josh était déjà tellement triste, elle n'allait pas en remettre une couche !
mais quand il lui annonça qu'il ne la trouvait pas douée pour consoler, elle le regarda surprise, presque vexée ; qu'aurait-il voulu entendre ? Des mensonges stupides comme les adultes savent si bien le faire ?
Elle resta silencieuse, l'ami avait de la peine, il ne savait peut-être plus ce qu'il disait. Malgré tout elle continua de penser qu'elle avait au contraire très bien parlé, elle avait dit ce qu'elle pensait être la vérité, elle n'aurait pas su énoncer autre chose.
Elle reposa la bouteille d'eau sur la petite table basse après en avoir bu une nouvelle gorgée elle se dirigea un peu indécise vers le cahier.
Elle n'osa pas lui dire qu'elle non plus n'avait pas une très belle écriture et surtout qu'elle faisait beaucoup de fautes, elle ne voulait pas le rendre plus malheureux qu'il ne l'était, il comptait sur elle, elle ferait de son mieux.
Elle s'assit sur la chaise et prit le crayon.
L'espace d'une fraction de seconde elle eut la désagréable sensation de se retrouver en classe face à un devoir mais elle se reprit bien vite; il n'y avait pas de prof dans cet appartement et personne pour la juger; elle espérait juste que l'homme ne se moquerait pas trop.
Telle une élève appliquée, tirant presque la langue elle commença à écrire:
Bonjour,
je suis Malou une amie de Josh votre frère.
Il m'a demander de vous écrire à sa place car il fait baucoup de rature.
On a pas penser à mettre un mot dans le bureau de votre papa donc on retournera a Seattle pour vous cherché encore et qu'il vous aime et qu'il est fière de vous et qu'il continuera a cherché même si ça lépuise comme il dit car c'est come ça il ne peux pas faire autrement.
Il dit qu'un jour vous vous retrouveré tous ensembles et qu'il vous présentera une amie (donc moi Malou).
Il dit aussi qu'il voudrai bien savoir si vous allé bien et si le papa aussi va bien.
Il espère que vous êtes parti très loin en élicopère ou en bateau dans un pays ou il n'y a pas de monstre et même s'il ne peut pas être avec vous ce ne serai pas grave tellement il vous aime car il serai content que vous soillez sauvé.
On vous embrase fort.
Quand l'adolescente reposa le crayon, elle était fière d'elle ; elle avait réussi à écrire aussi vite que la dictée de Josh et après relecture il lui semblait qu'il n'y avait aucune faute ou presque alors elle se tourna vers lui et demanda :
ça va ? C'est bien comme ça ? Ou est-ce qu'il faut rajouter quelque chose ?
Laissant l'ami vérifier le texte, elle eut un dernier regard circulaire pour la pièce joyeuse, attrapa son sac à dos et attendit.
Elle aurait pu aller dans l'espace cuisine pour vérifier s'il y restait de la nourriture mais ne se le permit pas, cela aurait été du vol, ce lieu n'avait rien à voir avec les autres et puis les sœurs en auraient peut-être besoin quand elles reviendraient ?
Elle fit une moue dubitative, elle ne croyait pas un instant en leur retour mais après tout qui savait ?
Josh non plus n'avait pas l'air de vouloir s'éterniser ici
A regret, la jeune fille ouvrit la porte sur le couloir désert et entendit des bruits derrière le battant qui donnait sur la cage d'escalier.
A nouveau des sueurs froides perlèrent sur son front et une vague d'angoisse l'envahit: les morts en bas avaient dû se réveiller et se transformer en mangeurs d'homme, c'était certain.
Coeur battant elle regarda l'ami et lança : tu crois que je dois aller chercher la table basse pour nous défendre comme tu l'avais dit ?
Elle aurait préféré pouvoir rapporter un buffet bien lourd mais ses maigres forces n'auraient pas suffit à bouger le meuble et en plus il n'y en avait pas.
Laissant passer l'homme fort en premier, elle se cala contre le mur tout en guettant avec curiosité ce qui surgirait de derrière cette porte.
Que dire de plus... Le pauvre Josh était déjà tellement triste, elle n'allait pas en remettre une couche !
mais quand il lui annonça qu'il ne la trouvait pas douée pour consoler, elle le regarda surprise, presque vexée ; qu'aurait-il voulu entendre ? Des mensonges stupides comme les adultes savent si bien le faire ?
Elle resta silencieuse, l'ami avait de la peine, il ne savait peut-être plus ce qu'il disait. Malgré tout elle continua de penser qu'elle avait au contraire très bien parlé, elle avait dit ce qu'elle pensait être la vérité, elle n'aurait pas su énoncer autre chose.
Elle reposa la bouteille d'eau sur la petite table basse après en avoir bu une nouvelle gorgée elle se dirigea un peu indécise vers le cahier.
Elle n'osa pas lui dire qu'elle non plus n'avait pas une très belle écriture et surtout qu'elle faisait beaucoup de fautes, elle ne voulait pas le rendre plus malheureux qu'il ne l'était, il comptait sur elle, elle ferait de son mieux.
Elle s'assit sur la chaise et prit le crayon.
L'espace d'une fraction de seconde elle eut la désagréable sensation de se retrouver en classe face à un devoir mais elle se reprit bien vite; il n'y avait pas de prof dans cet appartement et personne pour la juger; elle espérait juste que l'homme ne se moquerait pas trop.
Telle une élève appliquée, tirant presque la langue elle commença à écrire:
Bonjour,
je suis Malou une amie de Josh votre frère.
Il m'a demander de vous écrire à sa place car il fait baucoup de rature.
On a pas penser à mettre un mot dans le bureau de votre papa donc on retournera a Seattle pour vous cherché encore et qu'il vous aime et qu'il est fière de vous et qu'il continuera a cherché même si ça lépuise comme il dit car c'est come ça il ne peux pas faire autrement.
Il dit qu'un jour vous vous retrouveré tous ensembles et qu'il vous présentera une amie (donc moi Malou).
Il dit aussi qu'il voudrai bien savoir si vous allé bien et si le papa aussi va bien.
Il espère que vous êtes parti très loin en élicopère ou en bateau dans un pays ou il n'y a pas de monstre et même s'il ne peut pas être avec vous ce ne serai pas grave tellement il vous aime car il serai content que vous soillez sauvé.
On vous embrase fort.
Quand l'adolescente reposa le crayon, elle était fière d'elle ; elle avait réussi à écrire aussi vite que la dictée de Josh et après relecture il lui semblait qu'il n'y avait aucune faute ou presque alors elle se tourna vers lui et demanda :
ça va ? C'est bien comme ça ? Ou est-ce qu'il faut rajouter quelque chose ?
Laissant l'ami vérifier le texte, elle eut un dernier regard circulaire pour la pièce joyeuse, attrapa son sac à dos et attendit.
Elle aurait pu aller dans l'espace cuisine pour vérifier s'il y restait de la nourriture mais ne se le permit pas, cela aurait été du vol, ce lieu n'avait rien à voir avec les autres et puis les sœurs en auraient peut-être besoin quand elles reviendraient ?
Elle fit une moue dubitative, elle ne croyait pas un instant en leur retour mais après tout qui savait ?
Josh non plus n'avait pas l'air de vouloir s'éterniser ici
A regret, la jeune fille ouvrit la porte sur le couloir désert et entendit des bruits derrière le battant qui donnait sur la cage d'escalier.
A nouveau des sueurs froides perlèrent sur son front et une vague d'angoisse l'envahit: les morts en bas avaient dû se réveiller et se transformer en mangeurs d'homme, c'était certain.
Coeur battant elle regarda l'ami et lança : tu crois que je dois aller chercher la table basse pour nous défendre comme tu l'avais dit ?
Elle aurait préféré pouvoir rapporter un buffet bien lourd mais ses maigres forces n'auraient pas suffit à bouger le meuble et en plus il n'y en avait pas.
Laissant passer l'homme fort en premier, elle se cala contre le mur tout en guettant avec curiosité ce qui surgirait de derrière cette porte.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Ven 11 Nov 2016 - 20:25
Avec la plus grande des gentillesses du monde Malou s'est emparée du crayon et a commencé à écrire. Même si je l'avais dit en rigolant j'ai vu que ma remarque ne lui avait pas vraiment plu. « Pas très douée avec les mots ». Et si je m'étais permis de dire ça sur le ton de la plaisanterie c'est que moi-même je ne suis pas un spécialiste en la matière. Elle ne m'en tient pas rigueur et ça me fait vraiment plaisir. Ca me fait plus plaisir que n'importe quel mot. Je vois qu'elle écrit. Je ne sais pas si elle écrit exactement tout ce que je dis ou si elle reformule, elle prend des raccourcis, elle écrit les choses à sa manière. En tout cas je remarque qu'elle s'applique. Je n'aurais pas du lui dire ça. Elle essayait de m'aider c'est tout. Ce que je peux être imbécile parfois ... Une fois ma ribambelle de mots terminée, elle termine mon message. Son message. Le nôtre quoi. Elle reparcourt la lettre des yeux. Une fois chose faite, elle me tend le cahier. Quelques petites questions pour savoir si ça me convient. Je me saisi du carnet et commence à lire. La troisième ligne me fait déjà sourire. Nul doute que si mes sœurs lisent ce mot un jour elles auront la même réaction. Je continue la lecture et mon sourire s'amplifie un peu. Elle a vraiment écrit tout ce que je disais. Elle a même fait cette phrase à rallonge à coup de « et qu'il » et ça m'amuse beaucoup. Dans le bon sens du terme. Sans me moquer. Et ce n'est pas les parenthèses de la phrase suivante qui vont atténuer ma bonne humeur. Ni l'histoire de l'hélicoptère sur laquelle je lâche un petit éclat de rire. Terminant sur une note d'amour.
Cette petite lettre est purement et simplement magnifique. Je ne pensais pas qu'elle parlerait de ma divagation sur ma famille sur une île lointaine. Celui qui va lire ça va prendre ce « Josh » pour un sacré taré. Et cette « Malou » par la même occasion. Et maintenant, lui dire que c'est très bien et la remercier. Je dépose le cahier sur la table et parachève le message. Désolé. Je vous aime. Josh. Sans aucune rature, ni patte de mouches ! Merci Malou ! C'est parfait ! Je me passe de dire qu'elle n'avait pas besoin de tout écrire. Elle y a mis son cœur pour me faire plaisir et je ne veux pas qu'elle perçoit mal une remarque que je pourrais lui faire. Enfin c'est presque parfait ! Je lui tends le crayon. Tu as oublié de signer ! Allez rectifie moi ce petit oublie pas si grave ! Même si c'est une très jolie petite lettre j'espère qu'elles ne la liront jamais. J'espère qu'un jour on pourra leur dire le message de vive voix … Si seulement …
Malou est prête à partir. Moi aussi. Je pourrais passer mon temps à fouiller leur appartement. A la recherche d'albums photos, de dessins, de petits souvenirs, de choses utiles, …. Mais je ne veux pas traîner ici. Broyer du noir. Je vais peut-être le regretter dans une semaine. Mais sur le moment c'est le bon choix. Et je souhaite respecter l'intimité des jumelles. On ne sait jamais trop sur quoi on peut tomber dans les tiroirs. Nous sortons alors tous les deux dans le couloir. Ce qu'il se serait passé si Malou ne s'était pas stoppée. Des bruits provenant de la cage d'escalier. Merde. Elle se retourne, me parle. Je laisse échapper un demi-sourire. Sans vouloir être méchant celui qui devrait bloquer ces monstres avec une table devrait être moi. En plus avec son bras « en moins » je ne suis pas certain qu'elle soit même capable de bouger la dite petite table. Mais j'apprécie la volonté d'aider. Je murmure.
Je peux éventuellement prendre deux grosses commodes pour leur barrer la route. Le couloir est trop large, une ne suffira pas. Merde j'aurais pas cru qu'ils monteraient ... J'aurais peut-être bien une autre idée mais ... Si par exemple on place un truc qui fait du boucan de l'autre coté du couloir, tout là-bas. Et qu'on ouvre la porte à distance. Alors les monstres vont se diriger par là. Et pendant ce temps on se planque. Sauf qu'il suffit du moindre bruit pour les attirer vers nous .... Pour ça le « mais ». Un éternuement et on est dans de beaux draps ... Je vais leur barrer le couloir je crois. Tu restes à l'entrée de l'appartement et tu guettes le moindre geste ? J'arrive tout de suite.
Je retourne chercher un meuble. Bon je galère un peu à le trimbaler jusqu'au couloir mais ça va. Je fais la même chose avec un deuxième meuble. Des fournitures qui arrive à hauteur de mon bas-ventre. Est-ce que c'est vraiment un bon plan ? Est-ce qu'ils pourraient passer par dessus ? Pas sûr pas sûr. Et même s'ils y arrivent, ils tomberont par terre et je n'aurais qu'à les éliminer. Je prends ensuite le canapé pour le placer dans le couloir de l'appartement. Bon je crois que c'est bon. Est-ce que tu veux rester en retrait ? Il n'y a pas beaucoup de bruit donc je ne pense pas qu'ils soient très nombreux. Et si jamais on se fait déborder, on bat en retraite dans l'appartement et je bloque la porte avec ça. S'ils poussent dans les meubles, je ne pense pas qu'ils seront en mesure de les déplacer. Sauf s'ils sont une vingtaine à pousser dans le même sens. Et mince j'aurais du prendre la menace au sérieux. J'aurais du m'occuper d'eux dès le début au lieu de vouloir absolument aller à l'appartement. Mais dans le pire des cas on peut toujours faire l'astuce de les attirer par quelque chose qui fait du bruit ? Mais attends !! Et si on faisait cette technique du bruit ? Sauf qu'on ne le met pas au bout du couloir mais dans la cage d’ascenseur ? J'ouvre les portes, on suspend le truc ou je sais quoi et on ouvre la porte de loin ? Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ? Peut-être que je réfléchis beaucoup trop alors que mon plan basique avec les meubles dans le couloir suffirait amplement. Si j'étais seul j'irais peut-être un peu trop comme un bourrin. Mais avec Malou ça change la donne. Ne pas la faire paniquer comme il y a deux jours. Jouer la sécurité. J'attends son avis.
Cette petite lettre est purement et simplement magnifique. Je ne pensais pas qu'elle parlerait de ma divagation sur ma famille sur une île lointaine. Celui qui va lire ça va prendre ce « Josh » pour un sacré taré. Et cette « Malou » par la même occasion. Et maintenant, lui dire que c'est très bien et la remercier. Je dépose le cahier sur la table et parachève le message. Désolé. Je vous aime. Josh. Sans aucune rature, ni patte de mouches ! Merci Malou ! C'est parfait ! Je me passe de dire qu'elle n'avait pas besoin de tout écrire. Elle y a mis son cœur pour me faire plaisir et je ne veux pas qu'elle perçoit mal une remarque que je pourrais lui faire. Enfin c'est presque parfait ! Je lui tends le crayon. Tu as oublié de signer ! Allez rectifie moi ce petit oublie pas si grave ! Même si c'est une très jolie petite lettre j'espère qu'elles ne la liront jamais. J'espère qu'un jour on pourra leur dire le message de vive voix … Si seulement …
Malou est prête à partir. Moi aussi. Je pourrais passer mon temps à fouiller leur appartement. A la recherche d'albums photos, de dessins, de petits souvenirs, de choses utiles, …. Mais je ne veux pas traîner ici. Broyer du noir. Je vais peut-être le regretter dans une semaine. Mais sur le moment c'est le bon choix. Et je souhaite respecter l'intimité des jumelles. On ne sait jamais trop sur quoi on peut tomber dans les tiroirs. Nous sortons alors tous les deux dans le couloir. Ce qu'il se serait passé si Malou ne s'était pas stoppée. Des bruits provenant de la cage d'escalier. Merde. Elle se retourne, me parle. Je laisse échapper un demi-sourire. Sans vouloir être méchant celui qui devrait bloquer ces monstres avec une table devrait être moi. En plus avec son bras « en moins » je ne suis pas certain qu'elle soit même capable de bouger la dite petite table. Mais j'apprécie la volonté d'aider. Je murmure.
Je peux éventuellement prendre deux grosses commodes pour leur barrer la route. Le couloir est trop large, une ne suffira pas. Merde j'aurais pas cru qu'ils monteraient ... J'aurais peut-être bien une autre idée mais ... Si par exemple on place un truc qui fait du boucan de l'autre coté du couloir, tout là-bas. Et qu'on ouvre la porte à distance. Alors les monstres vont se diriger par là. Et pendant ce temps on se planque. Sauf qu'il suffit du moindre bruit pour les attirer vers nous .... Pour ça le « mais ». Un éternuement et on est dans de beaux draps ... Je vais leur barrer le couloir je crois. Tu restes à l'entrée de l'appartement et tu guettes le moindre geste ? J'arrive tout de suite.
Je retourne chercher un meuble. Bon je galère un peu à le trimbaler jusqu'au couloir mais ça va. Je fais la même chose avec un deuxième meuble. Des fournitures qui arrive à hauteur de mon bas-ventre. Est-ce que c'est vraiment un bon plan ? Est-ce qu'ils pourraient passer par dessus ? Pas sûr pas sûr. Et même s'ils y arrivent, ils tomberont par terre et je n'aurais qu'à les éliminer. Je prends ensuite le canapé pour le placer dans le couloir de l'appartement. Bon je crois que c'est bon. Est-ce que tu veux rester en retrait ? Il n'y a pas beaucoup de bruit donc je ne pense pas qu'ils soient très nombreux. Et si jamais on se fait déborder, on bat en retraite dans l'appartement et je bloque la porte avec ça. S'ils poussent dans les meubles, je ne pense pas qu'ils seront en mesure de les déplacer. Sauf s'ils sont une vingtaine à pousser dans le même sens. Et mince j'aurais du prendre la menace au sérieux. J'aurais du m'occuper d'eux dès le début au lieu de vouloir absolument aller à l'appartement. Mais dans le pire des cas on peut toujours faire l'astuce de les attirer par quelque chose qui fait du bruit ? Mais attends !! Et si on faisait cette technique du bruit ? Sauf qu'on ne le met pas au bout du couloir mais dans la cage d’ascenseur ? J'ouvre les portes, on suspend le truc ou je sais quoi et on ouvre la porte de loin ? Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ? Peut-être que je réfléchis beaucoup trop alors que mon plan basique avec les meubles dans le couloir suffirait amplement. Si j'étais seul j'irais peut-être un peu trop comme un bourrin. Mais avec Malou ça change la donne. Ne pas la faire paniquer comme il y a deux jours. Jouer la sécurité. J'attends son avis.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Mar 15 Nov 2016 - 22:07
Tandis que Josh lisait le petit mot sourire aux lèvres, Malou attendait anxieusement le verdict et quand enfin il la félicita, elle rosit de plaisir. C'était bien la première fois qu'elle recevait un compliment pour un devoir écrit !
Mais quand il articula le mot « presque », elle se raidit instantanément: qu'avait-elle encore fait ? Une grosse faute d'orthographe ?
Non, elle avait juste oublié de signer. Avec soulagement elle s'empressa de parapher la lettre et reposa le crayon. L'ami semblait content et bien moins bien triste, c'était déjà un grand pas.
A présent dans ce couloir, l'adolescente stressait. Les mésaventures du théâtre étaient à peine digérées qu'il allait falloir se battre à nouveau, en aurait-elle la force au moins psychologique ?
Plaquée contre le mur, livide, elle écoutait le plan de Josh sans vraiment réagir. Des commodes... Pourquoi pas ? Mais ce n'était pas bien haut, les mangeurs d'hommes auraient tôt fait de passer par-dessus et de leur sauter à la gorge.
Un truc qui fait du bruit ???
La jeune fille regarda l'ami à deux fois se demandant s'il ne délirait pas; quel objet ferait un bruit digne d'intéresser les monstres hormis des craquements d'os sur de la chair fraîche ?
Peu convaincue, elle regarda l'homme déplacer les meubles tandis que son cerveau tournait à cent à l'heure.
Au bout d'un moment, elle fit part de ses réflexions sur un ton peu engageant :
Je ne comprends pas... Tu avais dit qu'on leur balancerait les meubles du haut de l'escalier et maintenant tu veux bloquer le couloir... Je suis sûre que ça ne marchera pas et en plus, ça nous bloque aussi, d'autant qu'ils nous ont entendus, ils sont tout excités maintenant.
En effet, derrière la porte, les morts-vivants hurlaient des sons rauques en donnant de violents coups contre les battants qui se gondolaient. Ils n'étaient peut-être même pas une dizaine mais semblaient affamés et agressifs.
Cependant Malou poursuivit son analyse:
pour le bruit je n'y crois pas non plus. Il n'y a rien dans l'appartement de tes sœurs qui pourrait les attirer, encore moins une poupée qui parle et je n'ai pas envie de jouer les appâts. Et puis... Tu n'as jamais été très doué pour les déplacements silencieux... Non, cette idée me fait trop peur, il faut trouver autre chose.
Il devenait difficile de réfléchir avec ce boucan, face à la porte qui se tordait dangereusement, presque prête à sortir de ses gonds ou à se fendre en deux.
Effrayée, l'adolescente commençait à s'énerver:
quand je pense qu'on s'est tiré d'affaire devant plus d'une centaine d'ignominies au théâtre et qu'on risque de se faire bouffer par seulement une demi douzaine de gus... C'est foutu, on s'est cramés tout seuls en montant ici...
Elle ne termina pas sa phrase. Elle avait l'impression d'avoir articulé quelque chose d'important mais ne voyait pas quoi. Soudainement prise d'effervescence, elle se mit à tourner en rond en se parlant :
qu'est-ce que j'ai dit ?
Qu'ils allaient nous bouffer, qu'on était foutu, qu'on était piégé... Non, pas piégé, j'ai pas dit piégé ! Enfermés ? Encerclés? Nases ?... grillés ! Cramés !
Josh j'ai trouvé ce qui pourrait nous sauver !!!
Tout excitée, elle courut vers l'appartement avant de revenir sur ses pas pour s'expliquer enfin :
le feu ! Le feu ça les attire !
Il faut allumer un grand foyer au bout du couloir puis ouvrir la porte. Ils vont se précipiter direct vers les flammes comme des papillons et nous, nous pourrons nous enfuir !
Hystérique, paniquée par le bruit des mangeurs d'hommes, elle avait presque crié sa phrase et n'attendit même pas la réponse de l'ami pour se précipiter dans les pièces des deux sœurs.
Laissant le mot sur la table, elle attrapa le reste du cahier ainsi que des livres et revues qui jonchaient les étagères pour les tendre à Josh en hurlant: cherche des allumettes ! Puis courut dans la chambre arracher du lit draps et couvertures avant de foncer au bout du couloir.
Trépignant d'impatience elle attendit que l'ancien bûcheron fasse un brasier de tout cela puis repartit à fond de train afin de ramener de quoi alimenter davantage les flammes:
j'ai trouver de l'alcool à brûler sous l'évier, on est sauvé ! Pleura t-elle presque, autant à cause de la fumée épaisse qui envahissait l'étage que de peur.
Mais quand il articula le mot « presque », elle se raidit instantanément: qu'avait-elle encore fait ? Une grosse faute d'orthographe ?
Non, elle avait juste oublié de signer. Avec soulagement elle s'empressa de parapher la lettre et reposa le crayon. L'ami semblait content et bien moins bien triste, c'était déjà un grand pas.
A présent dans ce couloir, l'adolescente stressait. Les mésaventures du théâtre étaient à peine digérées qu'il allait falloir se battre à nouveau, en aurait-elle la force au moins psychologique ?
Plaquée contre le mur, livide, elle écoutait le plan de Josh sans vraiment réagir. Des commodes... Pourquoi pas ? Mais ce n'était pas bien haut, les mangeurs d'hommes auraient tôt fait de passer par-dessus et de leur sauter à la gorge.
Un truc qui fait du bruit ???
La jeune fille regarda l'ami à deux fois se demandant s'il ne délirait pas; quel objet ferait un bruit digne d'intéresser les monstres hormis des craquements d'os sur de la chair fraîche ?
Peu convaincue, elle regarda l'homme déplacer les meubles tandis que son cerveau tournait à cent à l'heure.
Au bout d'un moment, elle fit part de ses réflexions sur un ton peu engageant :
Je ne comprends pas... Tu avais dit qu'on leur balancerait les meubles du haut de l'escalier et maintenant tu veux bloquer le couloir... Je suis sûre que ça ne marchera pas et en plus, ça nous bloque aussi, d'autant qu'ils nous ont entendus, ils sont tout excités maintenant.
En effet, derrière la porte, les morts-vivants hurlaient des sons rauques en donnant de violents coups contre les battants qui se gondolaient. Ils n'étaient peut-être même pas une dizaine mais semblaient affamés et agressifs.
Cependant Malou poursuivit son analyse:
pour le bruit je n'y crois pas non plus. Il n'y a rien dans l'appartement de tes sœurs qui pourrait les attirer, encore moins une poupée qui parle et je n'ai pas envie de jouer les appâts. Et puis... Tu n'as jamais été très doué pour les déplacements silencieux... Non, cette idée me fait trop peur, il faut trouver autre chose.
Il devenait difficile de réfléchir avec ce boucan, face à la porte qui se tordait dangereusement, presque prête à sortir de ses gonds ou à se fendre en deux.
Effrayée, l'adolescente commençait à s'énerver:
quand je pense qu'on s'est tiré d'affaire devant plus d'une centaine d'ignominies au théâtre et qu'on risque de se faire bouffer par seulement une demi douzaine de gus... C'est foutu, on s'est cramés tout seuls en montant ici...
Elle ne termina pas sa phrase. Elle avait l'impression d'avoir articulé quelque chose d'important mais ne voyait pas quoi. Soudainement prise d'effervescence, elle se mit à tourner en rond en se parlant :
qu'est-ce que j'ai dit ?
Qu'ils allaient nous bouffer, qu'on était foutu, qu'on était piégé... Non, pas piégé, j'ai pas dit piégé ! Enfermés ? Encerclés? Nases ?... grillés ! Cramés !
Josh j'ai trouvé ce qui pourrait nous sauver !!!
Tout excitée, elle courut vers l'appartement avant de revenir sur ses pas pour s'expliquer enfin :
le feu ! Le feu ça les attire !
Il faut allumer un grand foyer au bout du couloir puis ouvrir la porte. Ils vont se précipiter direct vers les flammes comme des papillons et nous, nous pourrons nous enfuir !
Hystérique, paniquée par le bruit des mangeurs d'hommes, elle avait presque crié sa phrase et n'attendit même pas la réponse de l'ami pour se précipiter dans les pièces des deux sœurs.
Laissant le mot sur la table, elle attrapa le reste du cahier ainsi que des livres et revues qui jonchaient les étagères pour les tendre à Josh en hurlant: cherche des allumettes ! Puis courut dans la chambre arracher du lit draps et couvertures avant de foncer au bout du couloir.
Trépignant d'impatience elle attendit que l'ancien bûcheron fasse un brasier de tout cela puis repartit à fond de train afin de ramener de quoi alimenter davantage les flammes:
j'ai trouver de l'alcool à brûler sous l'évier, on est sauvé ! Pleura t-elle presque, autant à cause de la fumée épaisse qui envahissait l'étage que de peur.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Jeu 17 Nov 2016 - 21:06
Je fais mon petit truc. Je marche, je porte, je dépose, je marche. Malou à côté de moi. J'entends sa voix. Mais je n'entends pas pour autant ce qu'elle me dit. J'hoche la tête. Comme pour dire « oui oui ». Mais je tique quand même sur un truc. On ne peut plus leur balancer des meubles du haut de l'escalier vu qu'ils sont à même hauteur que nous. Sur le palier. C'est logique non ? Et je me vois quand même mal prend une table et m'en servir comme bouclier pour avancer et repousser une dizaine de monstres. Suffirait qu'un seul de leur bras contourne la table et m'agrippe. L'effet aurait de quoi me faire lâcher la table et nous faire perdre la vie par la même occasion. Oui mais c'est plus possible. Je m'arrête à ces quelques mots et je continue le déménagement. Je fais le malpoli. Je devrais lui expliquer. Sauf que j'y pense pas sur le moment. Puis comme le dit Malou il sont excités. Par conséquent il faut se dépêcher. Trêve de bavardage ! Sauf que bien entendu elle n'arrête pas. Mais si le bruit fonctionnerait très bien enfin ! Quant à trouver de quoi faire à l'appart de mes frangines c'est amplement faisable ! On a toutes et tous des trucs qui font du bruit chez nous ! Je sais pas moi un minuteur qui sonne de dingue pour quand on fait la cuisine. Ou je vois bien les jumelles avoir une petite boîte à musique. Comme quand elles étaient toutes petites. Ce serait bien le genre. Même s'il faudrait fouiller un peu leur appart pour le coup ...
Bien sûr qu'elle ne jouera pas les appâts. Impossible! Je ne veux même pas que cette pensée effleure son esprit. Même si c'est elle qui me le demande. Non ça c'est hors de question ! Et puis ... Et puis voila qu'elle me reproche encore cette folie qui m'avait pris au théâtre. Je soupire doucement. Ca ne m'agace pas. En plus elle a raison. Un gaillard de deux mètres et épais comme un tronc d'arbre, on fait difficilement plus compliqué pour passer discret. Un autre plan. Je veux bien mais quoi ? Je suis venu à bout de toutes les ressources possibles et inimaginables. Son inquiétude grandit et elle me le fait bien savoir. C'est vrai qu'elle s'était brillamment échapper de la grande scène et de tous ces mordeurs. Elle les avait bloqué grâce à cette idée lumineuse. Un autre éclat de génie serait le bienvenu si mon plan ne lui convient pas ... Elle regrette d'être venue ici. D'être montée. C'était son idée pourtant. Olympia. Mais qu'est-ce que je raconte. Je ne vais tout de même pas lui faire porter le chapeau ! Ne dis pas ça Malou on va s'en sortir ! On s'en est sorti jusqu'à présent. Peu importe l'adversité, peu importe la situation. Que ça soit face à une cinquantaine de monstres en pleine rue, face à un tout petit groupe d'enflures armées, un homme qui s'introduit dans notre petite maison de paradis, ... Là, maintenant, on va s'en sortir !
Je la vois tourner en rond. Je la vois perdre la tête. Non ... Mince ... Elle devient ... folle ? Pas maintenant Malou. Pourquoi craque-t-elle ? Elle n'aurait pas pris de médicament pour son bras qui n'agirait que maintenant et qui la rendrait comme cela hein ? Elle parle, elle parle. Elle énonce toute une série de mots. Jusqu'à l'étincelle ! Ce qui pour le coup est drôle – l'étincelle – étant donné le plan dont elle est sur le point de me faire par. Elle s'en va comme s'il y avait le feu ! Ahah. Et revient une poignée de secondes plus tard. Le feu, le feu ! Quoi le feu ? Les brûler eux ? C'est trop dangereux non ? Ah non. Faire un feu là-bas. Et attendre. Les attirer ? Ca va les attirer ? Oui ! Et si on jette des choses qui crépitent ça fera du bruit ! Une pierre deux coups ! Magnifique ! Génial ! Qu'est-ce que ... tu es intelligente ! Pas le temps de terminer que l'ouragan Malou s'est déjà volatilisé. Tant de bonne volonté, d'énergie, de vie dans un si petit corps fragile ! Ahah. Une vraie furie qui retourne l'appartement. Qui me donne plein de trucs et je me retrouve les bras chargés comme un baudet. Ahah. Et en plus je dois prendre les allumettes ! J'exécute les ordres du chef. Je vais déposer tout le barda au bout du couloir. Je prends de quoi allumer un feu. Je m’empare aussi du micro-onde de mes sœurs. Je me dis que si je jette ça dans les flammes ça va faire son et lumière. De quoi accaparer un peu plus leur attention. Je vois revenir la chef avec de quoi se mettre bien au chaud pendant la nuit. Avant de retourner comme une tempête de l'autre côté.
Quel numéro cette Malou ! Ahah. Oui je parle tout seul. Ca m'arrive parfois. J'allume quelques pages. Et puis c'est peu à peu tout le papier qui prend. Malou revient une dernière fois avec une bouteille en main. Parfait ! J'imbibe l'une et l'autre couverture et les place un peu plus sur le côté. Pour ne pas avoir de retour de flamme trop important. Je ne veux pas qu'on finisse carbonisé tous les deux. Je m'écarte un peu et amène doucement Malou avec moi. Avant de lancer un bouquin juste assez enflammé pour faire embraser les couvertures. Le bruit du feu. Ce « Brouuuf ». Je m'accroupis en face de mon amie. Prends un bout de drap que j'ai préalablement déchiré. Pour la fumée ! J'avance les mains et entoure son visage, du dessous des yeux jusqu'au menton, avec le long bout de tissu. Je pose alors la main sur sa joue. Tout va bien se passer. Allez ! Va te planquer derrière le meuble là-bas. Je vais ouvrir la porte et rester planqué derrière. Oui tu entends bien ! Mon regard sera plongé dans le tien. Au moindre truc qui cloche tu me fais un signe d'accord ? Et non je vais pas commencer à m'exciter et à taper à tout bout de champ. Avant qu'elle ne parle je pose le doigt sur sa bouche. A travers le tissu du coup. Et je lui tends mon auriculaire. Les autres doigts étant repliés. A deux ou rien. On se le promet.
En avant ! Je me relève. Je balance le micro-onde dans le feu. Je me fais un pseudo-masque avec un bout de tissu qu'il me reste et m'empare de ma hache. Nous sommes prêts. Je me cale contre le mur, à côté de la porte. Plonge mon regard dans les yeux de Malou. Va à tâtons chercher la poignée de porte. Un petit signe de tête. J'ouvre. Et je retiens presque ma respiration. Caché entre le mur et la porte ainsi ouverte. Un monstre qui s'avance du mauvais côté et le plan tombe à l'eau. J'entends leurs grognements, le feu, les étincelles. J'ai l'impression que les premiers se dirigent vers le fond du couloir. Je ne quitte pas mon amie des yeux. Est-ce que ça va ? Est-ce que tout se déroule comme prévu ? Je raffermis un peu plus ma prise sur mon arme. Paré pour l'affrontement si besoin. Repensant à ma promesse. A deux ou rien. Pensant déjà à la rompre en cas de situations impossibles. Malou s'en sortira en vie. Je ferai tout pour ...
Bien sûr qu'elle ne jouera pas les appâts. Impossible! Je ne veux même pas que cette pensée effleure son esprit. Même si c'est elle qui me le demande. Non ça c'est hors de question ! Et puis ... Et puis voila qu'elle me reproche encore cette folie qui m'avait pris au théâtre. Je soupire doucement. Ca ne m'agace pas. En plus elle a raison. Un gaillard de deux mètres et épais comme un tronc d'arbre, on fait difficilement plus compliqué pour passer discret. Un autre plan. Je veux bien mais quoi ? Je suis venu à bout de toutes les ressources possibles et inimaginables. Son inquiétude grandit et elle me le fait bien savoir. C'est vrai qu'elle s'était brillamment échapper de la grande scène et de tous ces mordeurs. Elle les avait bloqué grâce à cette idée lumineuse. Un autre éclat de génie serait le bienvenu si mon plan ne lui convient pas ... Elle regrette d'être venue ici. D'être montée. C'était son idée pourtant. Olympia. Mais qu'est-ce que je raconte. Je ne vais tout de même pas lui faire porter le chapeau ! Ne dis pas ça Malou on va s'en sortir ! On s'en est sorti jusqu'à présent. Peu importe l'adversité, peu importe la situation. Que ça soit face à une cinquantaine de monstres en pleine rue, face à un tout petit groupe d'enflures armées, un homme qui s'introduit dans notre petite maison de paradis, ... Là, maintenant, on va s'en sortir !
Je la vois tourner en rond. Je la vois perdre la tête. Non ... Mince ... Elle devient ... folle ? Pas maintenant Malou. Pourquoi craque-t-elle ? Elle n'aurait pas pris de médicament pour son bras qui n'agirait que maintenant et qui la rendrait comme cela hein ? Elle parle, elle parle. Elle énonce toute une série de mots. Jusqu'à l'étincelle ! Ce qui pour le coup est drôle – l'étincelle – étant donné le plan dont elle est sur le point de me faire par. Elle s'en va comme s'il y avait le feu ! Ahah. Et revient une poignée de secondes plus tard. Le feu, le feu ! Quoi le feu ? Les brûler eux ? C'est trop dangereux non ? Ah non. Faire un feu là-bas. Et attendre. Les attirer ? Ca va les attirer ? Oui ! Et si on jette des choses qui crépitent ça fera du bruit ! Une pierre deux coups ! Magnifique ! Génial ! Qu'est-ce que ... tu es intelligente ! Pas le temps de terminer que l'ouragan Malou s'est déjà volatilisé. Tant de bonne volonté, d'énergie, de vie dans un si petit corps fragile ! Ahah. Une vraie furie qui retourne l'appartement. Qui me donne plein de trucs et je me retrouve les bras chargés comme un baudet. Ahah. Et en plus je dois prendre les allumettes ! J'exécute les ordres du chef. Je vais déposer tout le barda au bout du couloir. Je prends de quoi allumer un feu. Je m’empare aussi du micro-onde de mes sœurs. Je me dis que si je jette ça dans les flammes ça va faire son et lumière. De quoi accaparer un peu plus leur attention. Je vois revenir la chef avec de quoi se mettre bien au chaud pendant la nuit. Avant de retourner comme une tempête de l'autre côté.
Quel numéro cette Malou ! Ahah. Oui je parle tout seul. Ca m'arrive parfois. J'allume quelques pages. Et puis c'est peu à peu tout le papier qui prend. Malou revient une dernière fois avec une bouteille en main. Parfait ! J'imbibe l'une et l'autre couverture et les place un peu plus sur le côté. Pour ne pas avoir de retour de flamme trop important. Je ne veux pas qu'on finisse carbonisé tous les deux. Je m'écarte un peu et amène doucement Malou avec moi. Avant de lancer un bouquin juste assez enflammé pour faire embraser les couvertures. Le bruit du feu. Ce « Brouuuf ». Je m'accroupis en face de mon amie. Prends un bout de drap que j'ai préalablement déchiré. Pour la fumée ! J'avance les mains et entoure son visage, du dessous des yeux jusqu'au menton, avec le long bout de tissu. Je pose alors la main sur sa joue. Tout va bien se passer. Allez ! Va te planquer derrière le meuble là-bas. Je vais ouvrir la porte et rester planqué derrière. Oui tu entends bien ! Mon regard sera plongé dans le tien. Au moindre truc qui cloche tu me fais un signe d'accord ? Et non je vais pas commencer à m'exciter et à taper à tout bout de champ. Avant qu'elle ne parle je pose le doigt sur sa bouche. A travers le tissu du coup. Et je lui tends mon auriculaire. Les autres doigts étant repliés. A deux ou rien. On se le promet.
En avant ! Je me relève. Je balance le micro-onde dans le feu. Je me fais un pseudo-masque avec un bout de tissu qu'il me reste et m'empare de ma hache. Nous sommes prêts. Je me cale contre le mur, à côté de la porte. Plonge mon regard dans les yeux de Malou. Va à tâtons chercher la poignée de porte. Un petit signe de tête. J'ouvre. Et je retiens presque ma respiration. Caché entre le mur et la porte ainsi ouverte. Un monstre qui s'avance du mauvais côté et le plan tombe à l'eau. J'entends leurs grognements, le feu, les étincelles. J'ai l'impression que les premiers se dirigent vers le fond du couloir. Je ne quitte pas mon amie des yeux. Est-ce que ça va ? Est-ce que tout se déroule comme prévu ? Je raffermis un peu plus ma prise sur mon arme. Paré pour l'affrontement si besoin. Repensant à ma promesse. A deux ou rien. Pensant déjà à la rompre en cas de situations impossibles. Malou s'en sortira en vie. Je ferai tout pour ...
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Lun 21 Nov 2016 - 0:15
Malou était rassurée, Josh avait accepté son plan qui n'était pas mieux qu'un autre mais c'était le sien !
Après avoir usé de la mauvaise foi la plus flagrante avec l'idée des meubles à jeter ou non dans l'escalier et avoir jouée la capricieuse pleine de dédain à propos de l'hypothèse de bruits pourtant tout à fait réalisable, ils se retrouvaient à devoir faire un feu dans un couloir d'immeuble avec tous les risques que cela comportait: asphyxie par inhalation d'émanations toxiques, linoleum brûlant qui fond et colle aux chaussures, retour de flamme dû à un courant d'air à cause d'une porte qui s'ouvre, etc, etc. Inconsciente, elle était même allée jusqu'à proposer une bouteille d'alcool à brûler...
L'adolescente était fière que l'ami la trouve géniale mais heureusement qu'il avait eu la présence d'esprit d'arranger les couvertures de manière à contenir les flammes, sinon ils auraient finis carbonisés.
Ce que la jeune fille ne savait pas c'était qu'un feu était vivant, imprévisible comme une bête sauvage; on croyait pouvoir le dompter et il vous sautait à la gorge sans crier gare.
Pour l'instant tout se passait le mieux possible, le livre s'était embrasé d'un coup et les flammes léchaient gentiment les couvertures jusqu'au moment où elles dégagèrent une fumée épaisse, noire et âcre.
Malou accepta sans broncher le morceau de drap sur son visage et alla se planquer derrière le meuble non sans avoir tenté de rétorquer mais Josh avait demandé le silence, lui avait dit que tout irait bien et se regardaient à présent yeux dans les yeux, concentrés, prêts à intervenir.
Elle serrait l'auriculaire tendu mais n'avait plus peur. L'ami avait su être rassurant, le feu ronflait, c'était du bruit, c'était de la lumière, du mouvement, un souffle chaud comme la vie, les mangeurs d'homme seraient attirés irrésistiblement, quel qu'en soit le nombre; alors, ils pourraient prendre leurs jambes à leur cou pour dévaler les étages jusqu'à la sortie.
A tâton la main de Josh avait trouvé la clenche tandis que la chaleur s'élevait au point que des gouttes de sueurs perlaient sur le front de la jeune fille mais elle ne sentait rien; tout se jouerait dans quelques secondes, elle était confiante, muscles bandés, prête à bondir dès que la voie serait libre.
Le foyer était tranquille. Il absorbait en douceur le four à micro-onde, noircissant les parois qui commençaient à mollir. Une odeur de bakélite brûlé envahissait le couloir mais l'enjeu en valait bien la chandelle, le tissus protégeait et puis, cela ne durerait pas très longtemps. Quant aux flammes, elles caressaient voluptueusement le mur, certaines allant jusqu'à frôler le plafond avant de se rétracter comme par timidité.
Quand la porte s'entrouvrit, il s'arc-bouta tel un chat qui fait le gros dos avant de s'incurver comme une vague pour surfeurs à Hawaï. Du coin de l'oeil Malou suivait à peine l'évolution de la bête ronronnante qui gagnait du terrain; retenant une quinte de toux, respirant péniblement tant la fumée âcre agressait les poumons, essuyant à peine d'un revers de main son visage à présent dégoulinant de transpiration, elle guettait l'huisserie avant de lever le pouce en signe d'approbation: tout se passait bien.
Tout à coup, probablement dû à la forte poussée des morts vivants, le battant s'ouvrit en grand, brusquement.
L'adolescente eut le temps d'apercevoir dans l'épais brouillard de chaleur le corps d'un macchabée courant presque vers le piège incandescent quand une explosion se fit entendre, suivit de près par un souffle gigantesque.
En une seconde à peine, le fauve avait bondit hors de son espace, happant au passage le cadavre ambulant transformé en torche humaine et s'étirait en feulant jusqu'aux bords des escaliers, pressé d'envahir les parois recouvertes d'un papier peint tissé probablement en fibres synthétiques.
Dans le couloir, les flammes telles des diablesses hystériques, ondoyaient, sautaient, rampaient, se contorsionnaient, dansaient du sol au plafond, tournoyaient le long du meuble, virevoltaient autour de la porte avant d'entamer posément mais sûrement le bois en guise de festin gargantuesque.
Dans un hurlement de terreur, entrecoupé d'une toux rauque, Malou eut juste le temps de filer vers l'appartement des sœurs.
Elle ouvrit l'huisserie. Nouvel appel d'air, nouveau souffle, nouvel élan de vie pour le feu qui en profita pour se frayer un chemin entre ses jambes.
Se retournant, elle cru apercevoir Josh qui fuyait lui aussi dans la même direction mais la fumée était si opaque que ce n'était qu'une vague silhouette mouvante, pas forcément reconnaissable.
Les yeux irrités par les émanations, aveuglée par ces larmes douloureuses, elle se précipita tant bien que mal au fond, trouva à tâton la poignée de porte de la chambre et y entra.
Juste derrière elle il y avait peut-être l'ami et juste derrière lui, comme courant à ses trousses, le feu, assurément.
Après avoir usé de la mauvaise foi la plus flagrante avec l'idée des meubles à jeter ou non dans l'escalier et avoir jouée la capricieuse pleine de dédain à propos de l'hypothèse de bruits pourtant tout à fait réalisable, ils se retrouvaient à devoir faire un feu dans un couloir d'immeuble avec tous les risques que cela comportait: asphyxie par inhalation d'émanations toxiques, linoleum brûlant qui fond et colle aux chaussures, retour de flamme dû à un courant d'air à cause d'une porte qui s'ouvre, etc, etc. Inconsciente, elle était même allée jusqu'à proposer une bouteille d'alcool à brûler...
L'adolescente était fière que l'ami la trouve géniale mais heureusement qu'il avait eu la présence d'esprit d'arranger les couvertures de manière à contenir les flammes, sinon ils auraient finis carbonisés.
Ce que la jeune fille ne savait pas c'était qu'un feu était vivant, imprévisible comme une bête sauvage; on croyait pouvoir le dompter et il vous sautait à la gorge sans crier gare.
Pour l'instant tout se passait le mieux possible, le livre s'était embrasé d'un coup et les flammes léchaient gentiment les couvertures jusqu'au moment où elles dégagèrent une fumée épaisse, noire et âcre.
Malou accepta sans broncher le morceau de drap sur son visage et alla se planquer derrière le meuble non sans avoir tenté de rétorquer mais Josh avait demandé le silence, lui avait dit que tout irait bien et se regardaient à présent yeux dans les yeux, concentrés, prêts à intervenir.
Elle serrait l'auriculaire tendu mais n'avait plus peur. L'ami avait su être rassurant, le feu ronflait, c'était du bruit, c'était de la lumière, du mouvement, un souffle chaud comme la vie, les mangeurs d'homme seraient attirés irrésistiblement, quel qu'en soit le nombre; alors, ils pourraient prendre leurs jambes à leur cou pour dévaler les étages jusqu'à la sortie.
A tâton la main de Josh avait trouvé la clenche tandis que la chaleur s'élevait au point que des gouttes de sueurs perlaient sur le front de la jeune fille mais elle ne sentait rien; tout se jouerait dans quelques secondes, elle était confiante, muscles bandés, prête à bondir dès que la voie serait libre.
Le foyer était tranquille. Il absorbait en douceur le four à micro-onde, noircissant les parois qui commençaient à mollir. Une odeur de bakélite brûlé envahissait le couloir mais l'enjeu en valait bien la chandelle, le tissus protégeait et puis, cela ne durerait pas très longtemps. Quant aux flammes, elles caressaient voluptueusement le mur, certaines allant jusqu'à frôler le plafond avant de se rétracter comme par timidité.
Quand la porte s'entrouvrit, il s'arc-bouta tel un chat qui fait le gros dos avant de s'incurver comme une vague pour surfeurs à Hawaï. Du coin de l'oeil Malou suivait à peine l'évolution de la bête ronronnante qui gagnait du terrain; retenant une quinte de toux, respirant péniblement tant la fumée âcre agressait les poumons, essuyant à peine d'un revers de main son visage à présent dégoulinant de transpiration, elle guettait l'huisserie avant de lever le pouce en signe d'approbation: tout se passait bien.
Tout à coup, probablement dû à la forte poussée des morts vivants, le battant s'ouvrit en grand, brusquement.
L'adolescente eut le temps d'apercevoir dans l'épais brouillard de chaleur le corps d'un macchabée courant presque vers le piège incandescent quand une explosion se fit entendre, suivit de près par un souffle gigantesque.
En une seconde à peine, le fauve avait bondit hors de son espace, happant au passage le cadavre ambulant transformé en torche humaine et s'étirait en feulant jusqu'aux bords des escaliers, pressé d'envahir les parois recouvertes d'un papier peint tissé probablement en fibres synthétiques.
Dans le couloir, les flammes telles des diablesses hystériques, ondoyaient, sautaient, rampaient, se contorsionnaient, dansaient du sol au plafond, tournoyaient le long du meuble, virevoltaient autour de la porte avant d'entamer posément mais sûrement le bois en guise de festin gargantuesque.
Dans un hurlement de terreur, entrecoupé d'une toux rauque, Malou eut juste le temps de filer vers l'appartement des sœurs.
Elle ouvrit l'huisserie. Nouvel appel d'air, nouveau souffle, nouvel élan de vie pour le feu qui en profita pour se frayer un chemin entre ses jambes.
Se retournant, elle cru apercevoir Josh qui fuyait lui aussi dans la même direction mais la fumée était si opaque que ce n'était qu'une vague silhouette mouvante, pas forcément reconnaissable.
Les yeux irrités par les émanations, aveuglée par ces larmes douloureuses, elle se précipita tant bien que mal au fond, trouva à tâton la poignée de porte de la chambre et y entra.
Juste derrière elle il y avait peut-être l'ami et juste derrière lui, comme courant à ses trousses, le feu, assurément.
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Re: Et finalement ? Retour à la case départ ...
Mar 22 Nov 2016 - 21:24
Les yeux qui commencent à picoter, je ne lâche pas mon amie du regard. C'est pas la joie pour respirer. La première bouffée d'air frais que l'on va prendre après ça va ressembler à la première inspiration d'un bébé qui viendrait de naître ou un plongeur qui serait resté en apnée pendant cinq minutes. Tout semble bien se passer. Malou se permet un petit geste pour dire que tout va bien. Ou peut-être pas. Peut-être que ce signe signifie juste « Je suis prête ». Je crois que c'est plutôt ça oui. Le cœur se met à battre, la chaleur envahit tout l'étage, la fumée aussi. L'idée du micro-onde ne doit pas s'avérer particulièrement brillante. Qu'importe, d'ici cinq minutes, on aura plus à y penser. La porte s'ouvre. Le flot de monstres est prêt à se jeter dans les flammes. Du moins je l'espère. Je fixe Malou dont les yeux semblent se diriger vers ma gauche. Je guette le moindre signal. La moindre lueur dans ses yeux. La plan fonctionne. Je crois. J'entends un monstre se diriger droit sur le feu. Les autres prennent-ils la même direction ? Quelle angoisse. Je serre la hache du plus fort que je puisse afin de ne pas trembler. De ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur mon sang-froid. Je ne craquerai pas.
Alors que j'essaye de respirer du moins pire que je peux, j'entends une explosion. Mon cœur se soulève. Une vague de pression et de chaleur se propage à travers tout l'étage. Je sens la porte pousser contre mon dos et j'entends même un monstre venir se cogner contre celle-ci. J'ai envie de crier. Le plan est-il tombé à l'eau ? Ironique quand on sait qu'un incendie risque de ravager l'immeuble. Mais oui j'aurais du y penser avant ! Mon Dieu qu'avons-nous fait ! Nous venons peut-être de réduire un immeuble en cendre. Un quartier ? Une ville ? J'ai perdu Malou des yeux quelques instant. Je reporte mon attention sur elle. J'ai du mal à percevoir ses yeux mais je pense que j'y percevrais une peur immense si tel était le cas. Un grognement d'agonie, un torrent de flammes, des crépitements, de la fumée, ... tout est hors de contrôle. Malou pousse un cri et fuit. Nous passons au plan B. Ni une ni deux je cours. Je suppose que Malou est partie se réfugier dans l'appart de mes sœurs. Je l'espère. Auquel cas, et si je ne la vois pas au bout du couloir, nous nous retrouverons séparés. Et je devrais partir à sa recherche. Je ne me retourne pas. Si les monstres me suivent ils vont de toute façon se consumer avant de pouvoir poser la main sur ma personne.
J'entre dans l'appart. Referme immédiatement la porte et la bloque à moitié avec le canapé prévu à cet effet. Merde ! Non ! Malou ! Est-ce qu'elle est là ? Je me retourne. Remarque la porte de la chambre qui est ouverte. Je reprends la hache et fonce. Je débarque comme une furie dans la pièce. T'es là ! Je m'approche d'elle, pose un genou et la prends dans mes bras. A deux ou rien. Nous sommes pris au piège. Il n'y a plus qu'une seule issue possible. Il y en a peut-être d'autres, il y a peut-être un plan miracle pour affronter. Je ne sais pas. J'ai pas le temps. Je claque la porte. Renverse l'armoire à coté pour bloquer le passage au cas où des monstres enflammés seraient encore en état et auraient réussi à passer l'entrée. Je regarde la fenêtre. On a pas le choix ... Est-ce que je lui avoue que j'ai le vertige ? Non. J'ouvre la fenêtre. Essaye du moins. De l'ouvrir en grand pour qu'on puisse passer. Mais ça ne fonctionne pas. Pas que je n'ai pas d'allure. Je comprends vite. Des fenêtres anti-suicides ... Qui ne possède qu'une petite ouverture de par le haut. Malou pourrait peut-être passer. Pas moi. Du coup j'ouvre la fenêtre. Recule toi ... Je ne prête pas attention à ce qu'elle pourrait dire ou faire. Y'a pas trente-six solutions. Cette idée de feu était craignos. J'inspire. Je saute. Accroche les mains sur le dessus de la fenêtre et me laisse retomber comme un trente-six tonnes. Le machin craque complètement sous le poids et la force. Je me retrouve le cul par terre et la vitre qui me retombe en plein front. Aïe. J'envoie valdinguer le machin sur le côté. Je me tâte le front. Je regarde ma main. Pas de sang. Ca va.
Ca va ça va. Je me relève en tanguant à moitié. Ca ira mieux dans deux minutes et quand on sera sur la terre ferme. Pas le temps de me soucier de mon état là maintenant. Je m'approche de Malou et pose une fois de plus un genou à terre pour pouvoir être un peu plus à sa hauteur. Je dois faire vite. Expliquer vite. Pas de « mais ». Pas de « on devrait ». Ecoute moi je t'en prie et acquiesce. Voila ce qu'on va faire ... Tu vas grimper sur mon dos. Tu vas bien me serrer la taille là avec tes jambes. Pour te tenir. Tu vas passer ton bras autour de mon cou et pareil tu vas serrer. Suffisamment mais pas trop pour pas que je m'étouffe. Et je vais descendre comme ça. Trois étages. Une partie de plaisir. Ne surtout pas stresser. Ne pas regarder en bas. S'assurer en tout temps que Malou est bien agrippée. Je suis grand, j'ai de l'allonge. Tout se passera bien. Et sinon ... Je pose la main sur son épaule. La regarde droit dans les yeux. Toi seul ou rien. Malou écoute-moi ... Si. Et je dis bien « si ». Par le plus grand des malheurs on arriverait à chuter. Je ne sais pas par quel moyen mais tu viens te caler sur mon torse. Je t’enserrerai de mes bras et ... Et je ferai en sorte de tomber sur le dos. Ecoute-moi bien d'accord ? Je sais ce que signifie une telle chute. Et je ... Les clés de l'ambulance sont dans ma poche là. Avant que ... Avant que tu ne t'en ailles ... Libère mon âme d'accord ? Ce n'est pas ça qui va la rassurer. Tant pis. C'est une possibilité à envisager. Et je ne veux pas devenir un de ces monstres. Je peux pouvoir rejoindre le paradis. Mais tout se passera bien ! Allez grimpe maintenant. Respire Josh. Ne regarde pas en bas. Pense à Malou. Pense à ce qu'elle doit s'en sortir. Que vous devez vous en sortir. Ca va aller ! Ca va aller ...
Alors que j'essaye de respirer du moins pire que je peux, j'entends une explosion. Mon cœur se soulève. Une vague de pression et de chaleur se propage à travers tout l'étage. Je sens la porte pousser contre mon dos et j'entends même un monstre venir se cogner contre celle-ci. J'ai envie de crier. Le plan est-il tombé à l'eau ? Ironique quand on sait qu'un incendie risque de ravager l'immeuble. Mais oui j'aurais du y penser avant ! Mon Dieu qu'avons-nous fait ! Nous venons peut-être de réduire un immeuble en cendre. Un quartier ? Une ville ? J'ai perdu Malou des yeux quelques instant. Je reporte mon attention sur elle. J'ai du mal à percevoir ses yeux mais je pense que j'y percevrais une peur immense si tel était le cas. Un grognement d'agonie, un torrent de flammes, des crépitements, de la fumée, ... tout est hors de contrôle. Malou pousse un cri et fuit. Nous passons au plan B. Ni une ni deux je cours. Je suppose que Malou est partie se réfugier dans l'appart de mes sœurs. Je l'espère. Auquel cas, et si je ne la vois pas au bout du couloir, nous nous retrouverons séparés. Et je devrais partir à sa recherche. Je ne me retourne pas. Si les monstres me suivent ils vont de toute façon se consumer avant de pouvoir poser la main sur ma personne.
J'entre dans l'appart. Referme immédiatement la porte et la bloque à moitié avec le canapé prévu à cet effet. Merde ! Non ! Malou ! Est-ce qu'elle est là ? Je me retourne. Remarque la porte de la chambre qui est ouverte. Je reprends la hache et fonce. Je débarque comme une furie dans la pièce. T'es là ! Je m'approche d'elle, pose un genou et la prends dans mes bras. A deux ou rien. Nous sommes pris au piège. Il n'y a plus qu'une seule issue possible. Il y en a peut-être d'autres, il y a peut-être un plan miracle pour affronter. Je ne sais pas. J'ai pas le temps. Je claque la porte. Renverse l'armoire à coté pour bloquer le passage au cas où des monstres enflammés seraient encore en état et auraient réussi à passer l'entrée. Je regarde la fenêtre. On a pas le choix ... Est-ce que je lui avoue que j'ai le vertige ? Non. J'ouvre la fenêtre. Essaye du moins. De l'ouvrir en grand pour qu'on puisse passer. Mais ça ne fonctionne pas. Pas que je n'ai pas d'allure. Je comprends vite. Des fenêtres anti-suicides ... Qui ne possède qu'une petite ouverture de par le haut. Malou pourrait peut-être passer. Pas moi. Du coup j'ouvre la fenêtre. Recule toi ... Je ne prête pas attention à ce qu'elle pourrait dire ou faire. Y'a pas trente-six solutions. Cette idée de feu était craignos. J'inspire. Je saute. Accroche les mains sur le dessus de la fenêtre et me laisse retomber comme un trente-six tonnes. Le machin craque complètement sous le poids et la force. Je me retrouve le cul par terre et la vitre qui me retombe en plein front. Aïe. J'envoie valdinguer le machin sur le côté. Je me tâte le front. Je regarde ma main. Pas de sang. Ca va.
Ca va ça va. Je me relève en tanguant à moitié. Ca ira mieux dans deux minutes et quand on sera sur la terre ferme. Pas le temps de me soucier de mon état là maintenant. Je m'approche de Malou et pose une fois de plus un genou à terre pour pouvoir être un peu plus à sa hauteur. Je dois faire vite. Expliquer vite. Pas de « mais ». Pas de « on devrait ». Ecoute moi je t'en prie et acquiesce. Voila ce qu'on va faire ... Tu vas grimper sur mon dos. Tu vas bien me serrer la taille là avec tes jambes. Pour te tenir. Tu vas passer ton bras autour de mon cou et pareil tu vas serrer. Suffisamment mais pas trop pour pas que je m'étouffe. Et je vais descendre comme ça. Trois étages. Une partie de plaisir. Ne surtout pas stresser. Ne pas regarder en bas. S'assurer en tout temps que Malou est bien agrippée. Je suis grand, j'ai de l'allonge. Tout se passera bien. Et sinon ... Je pose la main sur son épaule. La regarde droit dans les yeux. Toi seul ou rien. Malou écoute-moi ... Si. Et je dis bien « si ». Par le plus grand des malheurs on arriverait à chuter. Je ne sais pas par quel moyen mais tu viens te caler sur mon torse. Je t’enserrerai de mes bras et ... Et je ferai en sorte de tomber sur le dos. Ecoute-moi bien d'accord ? Je sais ce que signifie une telle chute. Et je ... Les clés de l'ambulance sont dans ma poche là. Avant que ... Avant que tu ne t'en ailles ... Libère mon âme d'accord ? Ce n'est pas ça qui va la rassurer. Tant pis. C'est une possibilité à envisager. Et je ne veux pas devenir un de ces monstres. Je peux pouvoir rejoindre le paradis. Mais tout se passera bien ! Allez grimpe maintenant. Respire Josh. Ne regarde pas en bas. Pense à Malou. Pense à ce qu'elle doit s'en sortir. Que vous devez vous en sortir. Ca va aller ! Ca va aller ...
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