Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
It's not the good time !
Ven 11 Aoû 2017 - 1:29
Il était 7h du matin, le réveil sonna, annonciateur d’une nouvelle journée monotone pour le jeune Shigeru. Cela faisait quelques semaines qu’il était revenu de cette fameuse expédition au lycée Garfield. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en était ressorti salement amoché, s’étant pris une balle dans le ventre en plein milieu de la bataille. Une fois de retour sur l’île de Bainbridge, Takeo avait été pris en charge par les médecins qui avaient soigné consciencieusement sa plaie avant de lui faire un pansement digne de ce nom. Ils lui avaient également donné leurs recommandations : beaucoup de repos, pas d’activités physiques, et un changement régulier des compresses.
C’est pour cela que le japonais était d’une humeur exécrable ces derniers temps, et qu’il accueillait chaque réveil avec une animosité qu’il cachait à peine : son état de santé l’obligeait à limiter son activité, si bien que les journées lui semblaient durer une éternité. De plus, mis à part pour effectuer les tâches ennuyantes qu’on voulait bien lui confier, comme faire l’inventaire du matériel du groupe par exemple, le jeune Shigeru ne sortait presque plus de chez lui.
Il avait plusieurs raisons de s’isoler ainsi. D’une part, la honte : il était gêné de s’être pris cette balle, sa fierté en avait pris un sacré coup. Par ailleurs, il ne voulait surtout pas croiser Donovan ou Casey : le premier l’avait sauvé, la seconde l’avait soigné, et il savait que ni l’un ni l’autre n’hésiterait à lui rappeler en se foutant de sa gueule. Rien que ça, c’était une raison suffisante pour s’enfermer chez soi, en fait. D’autre part, la colère : ce plan débile, il ne l’avait jamais approuvé. Sérieusement, toquer à la porte d’un groupe aussi grand pour les menacer – parce que oui, cette invitation à les rejoindre avait bien un air de menace – c’était vraiment tendre le bâton pour se faire battre. Et comme c’était lui qui en avait directement fait les frais, sa haine envers les hautes instances de l’île était encore plus exacerbée. Oh clairement, il ne pouvait pu les voir en peinture. Enfin, la frustration : pour le japonais, il n’y avait rien de plus détestable que de devoir dépendre des autres. Et vu son état, il était assez limité dans ses actes. De ce fait, il ne voyait pas l’intérêt de sortir dehors pour afficher son incapacité aux yeux de tous.
Ce matin là, il se réveilla donc de mauvais poil et se dirigea lentement vers sa salle de bain. Il profita du miroir pour enlever son pansement et admirer sa plaie : c’est clair, elle s’était déjà pas mal refermée et elle faisait moins peur qu’au début, mais elle restait tout de même clairement moche. Le plus chiant dans l’histoire, c’était surtout qu’elle l’entravait dans ses mouvements : il était contraint de marcher courbé, incapable de se redresser complètement. De plus, la blessure se situant plus sur la gauche, les mouvements brusques du bras de ce côté entraînaient des douleurs. Il ne pouvait pas tenir une arme à feu correctement.
Cela ne l’empêchait pas d’essayer : tous les jours, il prenait son flingue et faisait mine de viser avec, bras complètement tendus, pour voir s’il faisait des progrès. Et cette fois encore, comme toutes les autres tentatives, il ne parvint pas à rester dans cette position plus de trois secondes. La colère s’empara de lui : putin, ça faisait des semaines qu’il était dans cet état et il ne voyait pas la moindre amélioration ! Il n’y avait rien de plus frustrant pour un homme comme lui. Sans réfléchir, il balança violemment son pistolet contre le mur. Pas la meilleure des idées : avec ce geste, il tira encore plus sur sa blessure ce qui entraîna de vives douleurs, à tel point qu’il chuta au sol. « Putin de merde ! » pesta t-il alors qu’il restait allongé. Son arme, quant à elle, était venue s’écraser contre un vieux tableau accroché au mur.
Il entendit alors frapper à la porte. Avec difficulté, Takeo se releva et se dirigea tant bien que mal vers celle ci. Il regarda à travers l’œilleton et remarqua la petite tête blonde de Casey. Oh bordel ! **Si je fais pas de bruit, elle va p’têtre partir** pensa-t-il. C’est à ce moment précis que le tableau, heurté quelques secondes auparavant par le pistolet de Takeo, chuta au sol et se brisa en deux, faisant un bruit sourd. Impossible de passer inaperçu après ça.
Takeo soupira et lui ouvrit. « Hey Casey, comment ça va ? » demanda t-il comme si de rien était. Devant elle, il se forçait à se tenir droit, ne souhaitant pas ressembler à Quasimodo, tout recroquevillé. Il avait pourtant du mal à cacher les grimaces de douleurs que cette position lui provoquait. « T’avais besoin de quelque chose ? »
C’est pour cela que le japonais était d’une humeur exécrable ces derniers temps, et qu’il accueillait chaque réveil avec une animosité qu’il cachait à peine : son état de santé l’obligeait à limiter son activité, si bien que les journées lui semblaient durer une éternité. De plus, mis à part pour effectuer les tâches ennuyantes qu’on voulait bien lui confier, comme faire l’inventaire du matériel du groupe par exemple, le jeune Shigeru ne sortait presque plus de chez lui.
Il avait plusieurs raisons de s’isoler ainsi. D’une part, la honte : il était gêné de s’être pris cette balle, sa fierté en avait pris un sacré coup. Par ailleurs, il ne voulait surtout pas croiser Donovan ou Casey : le premier l’avait sauvé, la seconde l’avait soigné, et il savait que ni l’un ni l’autre n’hésiterait à lui rappeler en se foutant de sa gueule. Rien que ça, c’était une raison suffisante pour s’enfermer chez soi, en fait. D’autre part, la colère : ce plan débile, il ne l’avait jamais approuvé. Sérieusement, toquer à la porte d’un groupe aussi grand pour les menacer – parce que oui, cette invitation à les rejoindre avait bien un air de menace – c’était vraiment tendre le bâton pour se faire battre. Et comme c’était lui qui en avait directement fait les frais, sa haine envers les hautes instances de l’île était encore plus exacerbée. Oh clairement, il ne pouvait pu les voir en peinture. Enfin, la frustration : pour le japonais, il n’y avait rien de plus détestable que de devoir dépendre des autres. Et vu son état, il était assez limité dans ses actes. De ce fait, il ne voyait pas l’intérêt de sortir dehors pour afficher son incapacité aux yeux de tous.
Ce matin là, il se réveilla donc de mauvais poil et se dirigea lentement vers sa salle de bain. Il profita du miroir pour enlever son pansement et admirer sa plaie : c’est clair, elle s’était déjà pas mal refermée et elle faisait moins peur qu’au début, mais elle restait tout de même clairement moche. Le plus chiant dans l’histoire, c’était surtout qu’elle l’entravait dans ses mouvements : il était contraint de marcher courbé, incapable de se redresser complètement. De plus, la blessure se situant plus sur la gauche, les mouvements brusques du bras de ce côté entraînaient des douleurs. Il ne pouvait pas tenir une arme à feu correctement.
Cela ne l’empêchait pas d’essayer : tous les jours, il prenait son flingue et faisait mine de viser avec, bras complètement tendus, pour voir s’il faisait des progrès. Et cette fois encore, comme toutes les autres tentatives, il ne parvint pas à rester dans cette position plus de trois secondes. La colère s’empara de lui : putin, ça faisait des semaines qu’il était dans cet état et il ne voyait pas la moindre amélioration ! Il n’y avait rien de plus frustrant pour un homme comme lui. Sans réfléchir, il balança violemment son pistolet contre le mur. Pas la meilleure des idées : avec ce geste, il tira encore plus sur sa blessure ce qui entraîna de vives douleurs, à tel point qu’il chuta au sol. « Putin de merde ! » pesta t-il alors qu’il restait allongé. Son arme, quant à elle, était venue s’écraser contre un vieux tableau accroché au mur.
Il entendit alors frapper à la porte. Avec difficulté, Takeo se releva et se dirigea tant bien que mal vers celle ci. Il regarda à travers l’œilleton et remarqua la petite tête blonde de Casey. Oh bordel ! **Si je fais pas de bruit, elle va p’têtre partir** pensa-t-il. C’est à ce moment précis que le tableau, heurté quelques secondes auparavant par le pistolet de Takeo, chuta au sol et se brisa en deux, faisant un bruit sourd. Impossible de passer inaperçu après ça.
Takeo soupira et lui ouvrit. « Hey Casey, comment ça va ? » demanda t-il comme si de rien était. Devant elle, il se forçait à se tenir droit, ne souhaitant pas ressembler à Quasimodo, tout recroquevillé. Il avait pourtant du mal à cacher les grimaces de douleurs que cette position lui provoquait. « T’avais besoin de quelque chose ? »
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Ven 11 Aoû 2017 - 10:56
« Et du coup maintenant vous êtes super potes c’est ça ? » Constata Maddie avec une moue amusée sur le visage, en fixant sa sœur aînée.
«On est pas… Super potes. » Soupira la blonde en levant les yeux au ciel.
« Ce que je constate, c’est que ça fait une paie qu’il n’est pas venu se plaindre du bruit… Alors je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais continue, c’est efficace ! » Plaisanta-t-elle finalement en reprenant sa besogne.
Casey secoua la tête. Maddie s’imaginait des choses. En tout cas, ça faisait du bien d’être dans une ambiance un peu plus détendue. La venue de Merl et la discussion ayant suivie avait visiblement fait le plus grand bien aux deux sœurs, qui recommençaient à se parler sans s’arracher les cheveux. La plus jeune avait eu besoin de ça pour passer sa colère. Pour sa part, ça lui avait bien servi aussi : Casey réalisait aujourd’hui qu’elle ne pouvait plus faire n’importe quoi, au risque d’y passer. Certes, son tempérament fougueux ne passait pas comme ça, mais au moins
La blonde sortit de chez elle en enfonçant les mains dans ses poches, et avala sans peine la distance jusqu’au palier de celle de Takeo. Un sourire aux lèvres, c’est à quelques pas de la porte qu’elle se figea en écarquillant les yeux. Elle venait d’entendre un grand fracas à l’intérieur qui l’interrogea. Hésitante, elle chercha à regarder par l’une des fenêtres sans y voir grand-chose. Surtout que c’était parfaitement indiscret. Tant pis, elle cogna et attendit qu’il daigne venir lui ouvrir. Sauf que ça prenait du temps, et elle put presque se réciter une chanson entière dans la tête avant qu’enfin la porte ne s’ouvre.
Takeo était digne de lui : Droit et fier. Casey ne put s’empêcher de sourire, ses yeux rieurs semblaient taquins, mais il n’en était rien. Elle avait besoin de quelque chose ? Cherchait-il à l’expédier ?
«Ouais, carrément. T’as pas l’impression de faire trop de bruit là ? Y’a des gens biens qui essaient de vivre tranquille ici : fais un effort, blaireau ! » Elle ne put s’empêcher de rigoler. C’était un peu le jeu entre eux, non ? Elle planta une main sur sa hanche : « Bon, tu me fais rentrer ou on attend de prendre racine ? »
Ceci étant dit, elle ne patienta pas jusqu’à l’accord de l’homme. Comme si sa déclaration lui accordait déjà le droit de passer. Elle pénétra dans la maison du japonais, et s’avança jusque dans le salon pour en voir le désordre : le cadre éclaté au sol, avec l’arme à côté. Casey regarda le spectacle avant de froncer un sourcil, puis se tourna vers Takeo :
«Eh beh… Te faut des cours pour gérer ta colère. Tu veux de l’aide ? » Lui souffla-t-elle.
Difficile de savoir si elle parlait de la gestion de la colère ou alors pour nettoyer son désordre. Les deux probablement. Casey était un outil idéal pour bosser sa patience, tout le monde pouvait en attester. Elle fronça un sourcil, et planta ses yeux bleus dans ceux de Takeo :
«Qu’est-ce que tu foutais ? » Lui demanda-t-elle de but en blanc, sans pouvoir cacher sa curiosité.
Et non, elle ne vit pas le trouble dans ses yeux, dû à la douleur à sa blessure. Casey n’était vraiment pas douée pour ça.
«
« Ce que je constate, c’est que ça fait une paie qu’il n’est pas venu se plaindre du bruit… Alors je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais continue, c’est efficace ! » Plaisanta-t-elle finalement en reprenant sa besogne.
Casey secoua la tête. Maddie s’imaginait des choses. En tout cas, ça faisait du bien d’être dans une ambiance un peu plus détendue. La venue de Merl et la discussion ayant suivie avait visiblement fait le plus grand bien aux deux sœurs, qui recommençaient à se parler sans s’arracher les cheveux. La plus jeune avait eu besoin de ça pour passer sa colère. Pour sa part, ça lui avait bien servi aussi : Casey réalisait aujourd’hui qu’elle ne pouvait plus faire n’importe quoi, au risque d’y passer. Certes, son tempérament fougueux ne passait pas comme ça, mais au moins
La blonde sortit de chez elle en enfonçant les mains dans ses poches, et avala sans peine la distance jusqu’au palier de celle de Takeo. Un sourire aux lèvres, c’est à quelques pas de la porte qu’elle se figea en écarquillant les yeux. Elle venait d’entendre un grand fracas à l’intérieur qui l’interrogea. Hésitante, elle chercha à regarder par l’une des fenêtres sans y voir grand-chose. Surtout que c’était parfaitement indiscret. Tant pis, elle cogna et attendit qu’il daigne venir lui ouvrir. Sauf que ça prenait du temps, et elle put presque se réciter une chanson entière dans la tête avant qu’enfin la porte ne s’ouvre.
Takeo était digne de lui : Droit et fier. Casey ne put s’empêcher de sourire, ses yeux rieurs semblaient taquins, mais il n’en était rien. Elle avait besoin de quelque chose ? Cherchait-il à l’expédier ?
«
Ceci étant dit, elle ne patienta pas jusqu’à l’accord de l’homme. Comme si sa déclaration lui accordait déjà le droit de passer. Elle pénétra dans la maison du japonais, et s’avança jusque dans le salon pour en voir le désordre : le cadre éclaté au sol, avec l’arme à côté. Casey regarda le spectacle avant de froncer un sourcil, puis se tourna vers Takeo :
«
Difficile de savoir si elle parlait de la gestion de la colère ou alors pour nettoyer son désordre. Les deux probablement. Casey était un outil idéal pour bosser sa patience, tout le monde pouvait en attester. Elle fronça un sourcil, et planta ses yeux bleus dans ceux de Takeo :
«
Et non, elle ne vit pas le trouble dans ses yeux, dû à la douleur à sa blessure. Casey n’était vraiment pas douée pour ça.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Ven 11 Aoû 2017 - 22:26
Casey était fidèle à elle-même, toute virevoltée, toujours avec une petite pique bien sentie à balancer, juste comme ça. Elle était la dernière personne que souhaitait voir Takeo. Non pas qu’il ne l’appréciait pas – loin de là – mais il ne souhaitait tout simplement pas se montrer sous ce mauvais jour, faible et handicapé. Et surtout, avec tout cela, la jeune blonde disposait d’arguments de poids pour le tacler et remporter leurs joutes verbales habituelles. C’est bien simple, avec de telles armes à sa disposition, le combat était trop inégal, et Takeo aurait souhaité esquiver. Il n’allait pas pouvoir y échapper, apparemment.
Elle commença par se plaindre du bruit qu’il faisait, plainte qui faisait écho au soir de leur première rencontre. Cette pensée tira un bref au sourire au visage de Takeo, toujours trop occupé à essayer de masquer sa douleur. Le jeune Shigeru n’eut pas le temps de trouver une excuse bidon pour refuser l’entrée à la jeune blonde, que celle-ci était déjà en train de forcer le passage. Takeo soupira et referma la porte derrière elle, avant de se retourner et de la suivre en rasant les murs pour limiter ses efforts.
Il retrouva Casey en plein milieu du salon, en train d’observer avec stupéfaction la scène de crime. On aurait cru qu’il venait d’y avoir une bagarre. Bien évidemment, la blonde n’hésita pas à y aller de sa petite remarque. Cette fois-ci, Takeo ne put s’empêcher de lui répondre. « De l’aide pour quoi ? Tu veux bien que je passe ma colère sur toi, c’est ça ? » fit-il avec un petit sourire. Il ne chercha pas à se justifier ou à trouver une fausse explication à ce désordre ambulant. De toutes façons, Casey avait bien conscience des excès de colère de Takeo, elle était même la première à en avoir fait les frais sur l’île. Même s’il est vrai qu’il était parvenu à se calmer en sa présence, avec le temps.
« Rien du tout, j’ai juste trébuché… » lui répondit-il en soutenant son regard, ne souhaitant pas se montrer ridicule. Il se surprit à se perdre un instant dans ses yeux bleus. Il ne savait pas trop pourquoi - ou plutôt il ne voulait pas se l’avouer – mais ces derniers temps, cela lui arrivait souvent d’admirer ainsi la jeune blonde pendant qu’ils conversaient. Il lui trouvait un charme qu’il ne voyait pas en elle au début, comme si elle avait changé entre temps. En vérité, c’était plutôt son regard à lui qui avait changé : avec le temps, il s’était laissé aller à la vie sur l’île et la chipie blonde y était pour beaucoup. Mais il restait conscient qu’il ne devait pas penser à elle de cette manière : les relations amoureuses, ce n’était pas pour un homme comme lui.
Pour l’heure, il devait trouver une solution pour continuer à lui cacher la douleur qu’il ressentait. Il devait s’asseoir au plus vite, sinon, il allait finir par s’effondrer lamentablement. « Tiens, assis-toi là, j’vais te chercher un truc à boire » lui proposa t-il en désignant le canapé du doigt. Comme si Casey était capable de rester calmement assise. Tu parles.
Takeo se traîna jusqu’à la cuisine le plus rapidement possible, espérant qu’elle ne remarque pas sa difficulté à se déplacer. Il s’empara de deux petites bouteilles de jus de fruits qu’il ramena avec la même gêne. Tandis qu’il tendait la boisson à Casey, Takeo remarqua sa petite cicatrice au niveau de la tempe. Trop occupé à se morfondre sur sa propre blessure, il ne s’était même pas donné la peine de demander des nouvelles de la blonde depuis leur retour.
« Alors Rambo, tu vas bien ? Tu t’es remises de tes blessures de guerre ? » questionna t-il en plaisantant
Elle commença par se plaindre du bruit qu’il faisait, plainte qui faisait écho au soir de leur première rencontre. Cette pensée tira un bref au sourire au visage de Takeo, toujours trop occupé à essayer de masquer sa douleur. Le jeune Shigeru n’eut pas le temps de trouver une excuse bidon pour refuser l’entrée à la jeune blonde, que celle-ci était déjà en train de forcer le passage. Takeo soupira et referma la porte derrière elle, avant de se retourner et de la suivre en rasant les murs pour limiter ses efforts.
Il retrouva Casey en plein milieu du salon, en train d’observer avec stupéfaction la scène de crime. On aurait cru qu’il venait d’y avoir une bagarre. Bien évidemment, la blonde n’hésita pas à y aller de sa petite remarque. Cette fois-ci, Takeo ne put s’empêcher de lui répondre. « De l’aide pour quoi ? Tu veux bien que je passe ma colère sur toi, c’est ça ? » fit-il avec un petit sourire. Il ne chercha pas à se justifier ou à trouver une fausse explication à ce désordre ambulant. De toutes façons, Casey avait bien conscience des excès de colère de Takeo, elle était même la première à en avoir fait les frais sur l’île. Même s’il est vrai qu’il était parvenu à se calmer en sa présence, avec le temps.
« Rien du tout, j’ai juste trébuché… » lui répondit-il en soutenant son regard, ne souhaitant pas se montrer ridicule. Il se surprit à se perdre un instant dans ses yeux bleus. Il ne savait pas trop pourquoi - ou plutôt il ne voulait pas se l’avouer – mais ces derniers temps, cela lui arrivait souvent d’admirer ainsi la jeune blonde pendant qu’ils conversaient. Il lui trouvait un charme qu’il ne voyait pas en elle au début, comme si elle avait changé entre temps. En vérité, c’était plutôt son regard à lui qui avait changé : avec le temps, il s’était laissé aller à la vie sur l’île et la chipie blonde y était pour beaucoup. Mais il restait conscient qu’il ne devait pas penser à elle de cette manière : les relations amoureuses, ce n’était pas pour un homme comme lui.
Pour l’heure, il devait trouver une solution pour continuer à lui cacher la douleur qu’il ressentait. Il devait s’asseoir au plus vite, sinon, il allait finir par s’effondrer lamentablement. « Tiens, assis-toi là, j’vais te chercher un truc à boire » lui proposa t-il en désignant le canapé du doigt. Comme si Casey était capable de rester calmement assise. Tu parles.
Takeo se traîna jusqu’à la cuisine le plus rapidement possible, espérant qu’elle ne remarque pas sa difficulté à se déplacer. Il s’empara de deux petites bouteilles de jus de fruits qu’il ramena avec la même gêne. Tandis qu’il tendait la boisson à Casey, Takeo remarqua sa petite cicatrice au niveau de la tempe. Trop occupé à se morfondre sur sa propre blessure, il ne s’était même pas donné la peine de demander des nouvelles de la blonde depuis leur retour.
« Alors Rambo, tu vas bien ? Tu t’es remises de tes blessures de guerre ? » questionna t-il en plaisantant
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Ven 11 Aoû 2017 - 23:01
« Ouais, te gêne pas. » Le défia-t-elle en le fixant. « Mais t’étonne pas que je me laisse pas faire. Ça sera encore plus marrant comme ça. » Ajouta la blonde avec un sourire satisfait, le tout avant de soupirer. « T’as trébuché, oui, bien sûr… » Murmura-t-elle en fronçant les sourcils, signe qu’elle ne gobait absolument pas cette histoire.
Il la prenait vraiment pour une idiote, mais elle ne chercha pas à creuser plus loin. Pas encore. Viendrait forcément un moment où elle parviendrait à mettre ça sur la table, et à le trouver idiot. Elle ne savait pas à quoi il jouait, mais elle ne mordait pas. Il lui proposa de s’asseoir, de lui servir à boire, mais elle n’en fit rien. Elle le regarda partir d’un œil étonné qu’il puisse en faire autant juste pour ne pas avoir l’air d’être blessé. C’était si grave d’être en convalescence ? Elle n’avait jamais été meurtri de la sorte, mais ça lui semblait surprenant de prétendre que tout allait bien alors que la rumeur disait qu’il en avait encore pour un moment avant d’être remis.
C’était absurde. Lorsqu’il revint, qu’il lui tendit son jus de fruit, et qu’elle l’attrapa alors qu’il lui demandait comment elle allait en faisant de l’humour, la blonde leva les yeux au ciel et lui attrapa le col de son vêtement avant de le pousser en arrière en direction de son canapé :
«Tais-toi. » Ordonna-t-elle froidement. « Et assis-toi. » Pour ça, elle ne lui laissa pas voix au chapitre.
Ses poings vinrent se planter sur ses hanches, alors qu’elle secouait la tête en soupirant. C’était donc ça, la fierté masculine mal placée ? Casey le contempla un long moment en se demandant pourquoi faire tant d’effort pour pas grand-chose. Ça faisait quoi d’admettre qu’il avait mal et qu’il ne pouvait pas trop en faire ? allait-il soudainement se désintégrer ou être touché par la foudre ? Peu probable. Aussi s’agaça-t-elle rapidement :
«Tu crois berner qui ? » Elle le questionna du regard. « Tu devrais pas bouger, t’as été super blessé, faut qu’tu te reposes. » Et elle ne disait pas ça pour se vanter, elle était tout à fait sérieuse, pas mesquine. « J’suis pas venue vider tes placards, je suis venue aider. Alors laisse-toi faire, et joue pas les têtes de cons. »
Casey marqua une pause, avant de tourner une œillade moqueuse dans sa direction :
«Enfin… t’en es une en toutes circonstances, mais fais un effort pour l’être un peu moins aujourd’hui, tu veux ? » Et elle se marra toute seule, en se tournant vers son désordre.
Là, la blonde se pencha pour ramasser le cadre, et prendre les plus gros morceaux de verres sur ses paumes. Avec précaution, elle fit attention d’en ramasser le plus possible sans se couper, et se releva ensuite pour mettre ça à sa place : dans une poubelle de fortune. En revenant dans le salon, elle croisa le regard de l’homme, qui avait l’air toujours aussi fermé à l’idée de se faire assister. Un vrai con. Elle posa sa paume sur sa hanche, l’autre bras ballant. Et elle capta son regard :
«Si t’arrêtes de faire la gueule, j’te confie mon secret. » Lui fit-elle avant de lui sourire. Il devait forcément s’en souvenir. Ça l’avait crispé de ne pas savoir, la deuxième fois qu’ils avaient parlé tous les deux. Une curiosité insatisfaite pouvait faire des ravages. Elle le relança : « Alors ? »
C’était un moindre mal pour des relations agréables entre voisins.
Il la prenait vraiment pour une idiote, mais elle ne chercha pas à creuser plus loin. Pas encore. Viendrait forcément un moment où elle parviendrait à mettre ça sur la table, et à le trouver idiot. Elle ne savait pas à quoi il jouait, mais elle ne mordait pas. Il lui proposa de s’asseoir, de lui servir à boire, mais elle n’en fit rien. Elle le regarda partir d’un œil étonné qu’il puisse en faire autant juste pour ne pas avoir l’air d’être blessé. C’était si grave d’être en convalescence ? Elle n’avait jamais été meurtri de la sorte, mais ça lui semblait surprenant de prétendre que tout allait bien alors que la rumeur disait qu’il en avait encore pour un moment avant d’être remis.
C’était absurde. Lorsqu’il revint, qu’il lui tendit son jus de fruit, et qu’elle l’attrapa alors qu’il lui demandait comment elle allait en faisant de l’humour, la blonde leva les yeux au ciel et lui attrapa le col de son vêtement avant de le pousser en arrière en direction de son canapé :
«
Ses poings vinrent se planter sur ses hanches, alors qu’elle secouait la tête en soupirant. C’était donc ça, la fierté masculine mal placée ? Casey le contempla un long moment en se demandant pourquoi faire tant d’effort pour pas grand-chose. Ça faisait quoi d’admettre qu’il avait mal et qu’il ne pouvait pas trop en faire ? allait-il soudainement se désintégrer ou être touché par la foudre ? Peu probable. Aussi s’agaça-t-elle rapidement :
«
Casey marqua une pause, avant de tourner une œillade moqueuse dans sa direction :
«
Là, la blonde se pencha pour ramasser le cadre, et prendre les plus gros morceaux de verres sur ses paumes. Avec précaution, elle fit attention d’en ramasser le plus possible sans se couper, et se releva ensuite pour mettre ça à sa place : dans une poubelle de fortune. En revenant dans le salon, elle croisa le regard de l’homme, qui avait l’air toujours aussi fermé à l’idée de se faire assister. Un vrai con. Elle posa sa paume sur sa hanche, l’autre bras ballant. Et elle capta son regard :
«
C’était un moindre mal pour des relations agréables entre voisins.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Dim 13 Aoû 2017 - 20:39
Apparemment, les talents de comédien du japonais n’étaient pas au point. Alors qu’il pensait naïvement avoir réussi à tenir la barque jusqu’ici et à paraître normal, il se rendit compte que Casey avait compris son petit manège lorsqu’elle le poussa en arrière. « Aïe ! ». Dans sa chute, le japonais ne put s’empêcher de lâcher un petit cri de douleur. Il se retenait depuis l’arrivée de la blonde, mais ce mouvement brusque lui provoqua la peine de trop. Une fois son derrière bien enfoncé dans le coussin moelleux, Takeo leva honteusement la tête pour apercevoir une Casey qui semblait remontée. Elle se mit à le sermonner, lui interdisant de bouger et indiquant être venue pour aider.
« J’ai pas besoin d’aide… » marmonna t-il dans son petit bouc en guise de réponse. Il n’était pas tout à fait sûr de savoir si la jeune blonde était vraiment venue pour ça ou si elle allait s’en servir pour se foutre de lui. De toute façon, même si elle était sincère dans sa soudaine bonté, la fierté du jeune Shigeru l’empêcherait d’admettre qu’une assistance serait la bienvenue. Il détestait devoir dépendre des autres, et il aimait encore moins dévoiler sa faiblesse. Et surtout pas devant elle.
« J’vais très bien ! C’était rien de bien grave ! » mentit-il alors que Casey était bien la dernière qui pourrait le croire, elle qui l’avait retrouvé totalement amoché sur le champ de bataille. « Ah ouais ? Et toi t’as toujours la même tête de … de … de moche ! » Oui, c’était tout ce qu’il avait trouvé à répondre à ses provocations. A croire que sa blessure n’avait pas seulement affecté ses capacités physiques, mais également son sens de la répartie.
Il l’observait tandis qu’elle s’efforçait de ranger le désordre qu’il avait provoqué. Il était plutôt gêné de la situation. « Mais arrête-toi, tu vas finir par te blesser avec le verre ! » lui dit-il avec mauvaise foi. Au même moment, il essaya de se lever pour la rejoindre, mais le temps qu’il parvienne à se remettre debout, la jeune fille avait déjà terminé. Lorsqu’il croisa son regard pendant qu’elle allait jeter les morceaux à la poubelle, le japonais lui fit un petit signe de tête l’air de dire T’as vu, je t’ai pas obéi, j’suis débout . « J’aurais pu le faire tout seul, j’avais pas besoin de toi » râla t-il une nouvelle fois.
Finalement, lorsqu’elle revint et lui proposa de lui révéler son secret s’il arrêtait de jouer les ronchons, le visage fermé du japonais laissa place à des grimaces de surprise et de satisfaction. Rapidement, il secoua la tête et reprit son air sérieux, pour ne pas montrer à son interlocutrice qu’elle venait de viser juste. Ce fameux secret, le jeune Shigeru s’en souvenait parfaitement : lors de leur première véritable discussion – on ne compte pas ici les insultes qu’ils s’étaient balancées lors de leur première rencontre – elle lui avait dit qu’elle ne fonctionnait pas comme tout le monde mais lui avait faussé compagnie sans lui fournir plus de détails. Depuis, Takeo ne lui en avait jamais reparlé, refusant de lui montrer qu’elle était parvenue à piquer sa curiosité.
« Un secret ? J’vois pas trop de quoi tu parles… » déclara t-il en levant les yeux au ciel pour faire mine de rechercher dans ses souvenirs. « … non vraiment, j’vois pas ». Pourtant, il finit par se rasseoir, pour montrer subtilement à la blonde qu’il capitulait, avant de continuer sa petite comédie, mimant un certain désintérêt « Ah oui, ça me revient, sur le fait que t’es différente et tout… M’ouais, vas-y, j’técoute ». Il jubilait intérieurement.
« J’ai pas besoin d’aide… » marmonna t-il dans son petit bouc en guise de réponse. Il n’était pas tout à fait sûr de savoir si la jeune blonde était vraiment venue pour ça ou si elle allait s’en servir pour se foutre de lui. De toute façon, même si elle était sincère dans sa soudaine bonté, la fierté du jeune Shigeru l’empêcherait d’admettre qu’une assistance serait la bienvenue. Il détestait devoir dépendre des autres, et il aimait encore moins dévoiler sa faiblesse. Et surtout pas devant elle.
« J’vais très bien ! C’était rien de bien grave ! » mentit-il alors que Casey était bien la dernière qui pourrait le croire, elle qui l’avait retrouvé totalement amoché sur le champ de bataille. « Ah ouais ? Et toi t’as toujours la même tête de … de … de moche ! » Oui, c’était tout ce qu’il avait trouvé à répondre à ses provocations. A croire que sa blessure n’avait pas seulement affecté ses capacités physiques, mais également son sens de la répartie.
Il l’observait tandis qu’elle s’efforçait de ranger le désordre qu’il avait provoqué. Il était plutôt gêné de la situation. « Mais arrête-toi, tu vas finir par te blesser avec le verre ! » lui dit-il avec mauvaise foi. Au même moment, il essaya de se lever pour la rejoindre, mais le temps qu’il parvienne à se remettre debout, la jeune fille avait déjà terminé. Lorsqu’il croisa son regard pendant qu’elle allait jeter les morceaux à la poubelle, le japonais lui fit un petit signe de tête l’air de dire T’as vu, je t’ai pas obéi, j’suis débout . « J’aurais pu le faire tout seul, j’avais pas besoin de toi » râla t-il une nouvelle fois.
Finalement, lorsqu’elle revint et lui proposa de lui révéler son secret s’il arrêtait de jouer les ronchons, le visage fermé du japonais laissa place à des grimaces de surprise et de satisfaction. Rapidement, il secoua la tête et reprit son air sérieux, pour ne pas montrer à son interlocutrice qu’elle venait de viser juste. Ce fameux secret, le jeune Shigeru s’en souvenait parfaitement : lors de leur première véritable discussion – on ne compte pas ici les insultes qu’ils s’étaient balancées lors de leur première rencontre – elle lui avait dit qu’elle ne fonctionnait pas comme tout le monde mais lui avait faussé compagnie sans lui fournir plus de détails. Depuis, Takeo ne lui en avait jamais reparlé, refusant de lui montrer qu’elle était parvenue à piquer sa curiosité.
« Un secret ? J’vois pas trop de quoi tu parles… » déclara t-il en levant les yeux au ciel pour faire mine de rechercher dans ses souvenirs. « … non vraiment, j’vois pas ». Pourtant, il finit par se rasseoir, pour montrer subtilement à la blonde qu’il capitulait, avant de continuer sa petite comédie, mimant un certain désintérêt « Ah oui, ça me revient, sur le fait que t’es différente et tout… M’ouais, vas-y, j’técoute ». Il jubilait intérieurement.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Lun 14 Aoû 2017 - 10:22
« Moche ? » Reprit-elle avant de froncer les sourcils d’étonnement. Elle ne s’y attendait pas, à celle-ci ! Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne parvenait même pas à croire qu’il la trouvait « moche », comme il disait. Aussi le provoqua-t-elle, avec un sourire mutin, un regard doux, dont elle avait le secret : « Tu me trouves moches, Takeo, vraiment ? » Demanda-t-elle pour avoir une confirmation.
Et s’il venait à confirmer, elle ne le croirait pas non plus. Elle préféra s’occuper d’autre chose, le plantant là pour accomplir sa bonne action de la journée. Et il pouvait râler, Casey ne releva pas, parce qu’elle savait que ça n’était que de la fierté mal placée, et qu’il ne voulait absolument pas admettre les faits. Aussi lui passa-t-elle les mesquineries et les moqueries, même si elle aurait voulu s’en donner à cœur joie. Elle se jura de revenir plus tard, lorsqu’il serait un peu plus remis, qu’il pourrait se défendre plus habilement, pour l’emmerder comme il se devait.
Terminant sa besogne, elle revint vers lui en gardant son sourire mutin. Il était debout, la défiait du regard, l’air de lui dire qu’il n’avait clairement pas besoin de l’écouter puisqu’il était assez grand pour être un abruti. Effectivement, elle constatait ça en venant se planter devant lui sans faire de commentaire.
«Oui, bien sûr, tu aurais pu le faire tout seul. » Abdiqua-t-elle sans peine, en venant croiser les bras sur sa poitrine.
Et voilà que Monsieur Shigeru jouait les indifférents quant à sa proposition. Casey ne se laissa pas démonter un seul instant. Elle vint se poser juste à côté de lui sur le canapé, posant un coude sur le dossier pour le regarder avec un sourcil froncé. Il voulait faire comme si ? Devait-elle lui signifier qu’elle avait fait du théâtre, et qu’elle avait un vrai don pour la comédie ? Bon, certes, sa pratique n’avait pas été longue, et elle peinait à retenir ses textes (ce qui lui avait valu l’exclusion du cours), mais il y avait quelques bons réflexes qui restaient !
«Moh, puisque ça t’intéresse pas, tant pis… » Minauda-t-elle en croisant les jambes finalement, se détournant pour esquisser une petite moue indifférente elle-aussi.
Elle se dandina sur place, alors qu’il faisait mine de soudainement avoir une illumination à ce sujet. Elle le regarda en biais, en contenant un petit rire amusé. Casey ne mordait pas. Elle tapota de ses doigts sur ses cuisses, en faisant mine de rien, avant d’entamer son chantage honteux :
«Mon secret contre un sourire… » Elle le fixa pour de bon cette fois, et avant qu’il ne puisse râler, elle lui fit un signe de la main pour le prévenir qu’elle rajoutait quelque chose : « Et une gentillesse. »
Casey eut envie de lui dire « et toc » mais elle se retint du mieux qu’elle le put. Son regard en disait suffisamment long. S’il croyait qu’elle allait lâcher ça comme ça, il se trompait totalement. Il fallait bien qu’il fasse un petit effort, pour prouver qu’elle ne ferait pas ça pour rien. Surtout qu’au bout du compte, il allait probablement être déçu de sa révélation. Bon, elle tâcherait de le prévenir avant de lui dire, mais son comportement et sa vision des choses s’expliquaient totalement par sa pathologie. Elle espérait également qu’il ne viendrait pas se moquer.
Dire qu’elle se mettait dans une position désavantageuse, juste pour qu’il lui fasse un sourire ! Si c’était pas le comble de la gentillesse, ça…
«J’attends. » Le pressa-t-elle avec satisfaction.
Et s’il venait à confirmer, elle ne le croirait pas non plus. Elle préféra s’occuper d’autre chose, le plantant là pour accomplir sa bonne action de la journée. Et il pouvait râler, Casey ne releva pas, parce qu’elle savait que ça n’était que de la fierté mal placée, et qu’il ne voulait absolument pas admettre les faits. Aussi lui passa-t-elle les mesquineries et les moqueries, même si elle aurait voulu s’en donner à cœur joie. Elle se jura de revenir plus tard, lorsqu’il serait un peu plus remis, qu’il pourrait se défendre plus habilement, pour l’emmerder comme il se devait.
Terminant sa besogne, elle revint vers lui en gardant son sourire mutin. Il était debout, la défiait du regard, l’air de lui dire qu’il n’avait clairement pas besoin de l’écouter puisqu’il était assez grand pour être un abruti. Effectivement, elle constatait ça en venant se planter devant lui sans faire de commentaire.
«
Et voilà que Monsieur Shigeru jouait les indifférents quant à sa proposition. Casey ne se laissa pas démonter un seul instant. Elle vint se poser juste à côté de lui sur le canapé, posant un coude sur le dossier pour le regarder avec un sourcil froncé. Il voulait faire comme si ? Devait-elle lui signifier qu’elle avait fait du théâtre, et qu’elle avait un vrai don pour la comédie ? Bon, certes, sa pratique n’avait pas été longue, et elle peinait à retenir ses textes (ce qui lui avait valu l’exclusion du cours), mais il y avait quelques bons réflexes qui restaient !
«
Elle se dandina sur place, alors qu’il faisait mine de soudainement avoir une illumination à ce sujet. Elle le regarda en biais, en contenant un petit rire amusé. Casey ne mordait pas. Elle tapota de ses doigts sur ses cuisses, en faisant mine de rien, avant d’entamer son chantage honteux :
«
Casey eut envie de lui dire « et toc » mais elle se retint du mieux qu’elle le put. Son regard en disait suffisamment long. S’il croyait qu’elle allait lâcher ça comme ça, il se trompait totalement. Il fallait bien qu’il fasse un petit effort, pour prouver qu’elle ne ferait pas ça pour rien. Surtout qu’au bout du compte, il allait probablement être déçu de sa révélation. Bon, elle tâcherait de le prévenir avant de lui dire, mais son comportement et sa vision des choses s’expliquaient totalement par sa pathologie. Elle espérait également qu’il ne viendrait pas se moquer.
Dire qu’elle se mettait dans une position désavantageuse, juste pour qu’il lui fasse un sourire ! Si c’était pas le comble de la gentillesse, ça…
«
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: It's not the good time !
Ven 18 Aoû 2017 - 19:28
Et là voilà qui lui lançait un de ces regards dont elle avait le secret, un sourire au coin des lèvres. Elle avait vraiment le don de le déstabiliser, quand elle agissait comme ça. Takeo avait clairement perdu l’habitude de ce genre d’attitude enjôleuse, et il se retrouvait mal à l’aise dès qu’il était confronté à ce type de situation. Surtout que la jeune blonde ne le laissait pas indifférent, en réalité. Cependant, avec tout le temps qu’il avait passé à la côtoyer, Takeo était parvenu à apprendre à contenir sa gêne et à agir comme si de rien était. Aussi, lorsqu’elle lui demanda de sa petite voix charmante s’il la trouvait réellement moche, le japonais fit son possible pour paraître serein et convaincant.
« Totalement. Y a vraiment RIEN de charmant chez toi… » répondit-il d’un air sérieux. Ses mots disaient Oui alors qu’il faisait Non de la tête, se contredisant lui-même.
Lorsqu’elle lui proposa de lui raconter son secret, Takeo avait choisi de jouer une petite comédie, affirmant ne pas savoir de quoi elle parlait en affichant un faux désintérêt. Mais il s’était fait prendre à son propre piège : alors qu’il pensait qu’elle allait finalement lui cracher le morceau et qu’il en était totalement satisfait, la chipie blonde décida de faire machine arrière, prétextant être vexée par cette indifférence. Le jeune Shigeru se laissa prendre au jeu et ne parvint pas à cacher sa déception, affichant une grimace contrariée. Casey s’en était apparemment rendu compte, puisque la seconde d’après, elle le fit chanter.
Elle réclamait un sourire, c’était déjà beaucoup. Mais avant même que Takeo ne puisse dire quoi que ce soit, elle rajoutait quelque chose d’autre dans la transaction. « Une gentillesse ». Le japonais n’était pas sûr de ce qu’elle voulait dire par là. Ce dont il était sûr en revanche, c’était qu’il refusait de céder si facilement devant elle. Question de principe.
« Désolé, j’essaie, mais j’ai beau te regarder j’trouve rien de gentil à dire… » pouffa-t-il avec un rire forcé. Il aurait pu se servir de ce moment pour se montrer aimable et se rapprocher d’elle. Mais quitte à être un gros con, autant le rester jusqu’au bout. Aussi choisit-il de continuer à se moquer. « Et puis quoi, t’es en manque d’affection ? La p’tite fille a besoin qu’on lui dise des mots doux, hmm ? » Il recula un peu et haussa les épaules « Bon ok, ok, j’vais faire un effort… » dit-il avec un sourire moqueur.
Il se racla la gorge et se mit à imiter la voix d’un prince charmant de film Disney. « Ô princesse Casey ! » Il se foutait ouvertement de sa gueule. Toujours assis sur le canapé, il se rapprocha de nouveau de la blonde et prit ses mains dans les siennes avant de continuer sa fausse déclaration « Vous êtes si belle, un vrai rayon de soleil ! Ô Casey ! J’aime tout chez vous ! Votre chevelure dorée, votre voix charmante… » Il disait tout cela avec le même ton moqueur et un petit sourire provocateur. « … votre sourire quand vous pensez avoir gagné, même vos petites mimiques quand vous êtes contrariée.. » Ces deux dernières phrases, en revanche, il les prononça avec un ton légèrement plus sérieux et un rythme beaucoup moins élevé. D’ailleurs, il sentit tout de suite la gêne et s’interrompit rapidement, mettant à nouveau une distance entre lui et son interlocutrice.
« Ha ! Bah quoi ? On dirait presque que tu y as cru ! » lui lança t-il avec sa mauvaise foi habituelle. « Franchement, j’ai sorti le grand jeu ! En plus c’est pas facile de te complimenter ! Si là je mérite pas de savoir ton secret… »
« Totalement. Y a vraiment RIEN de charmant chez toi… » répondit-il d’un air sérieux. Ses mots disaient Oui alors qu’il faisait Non de la tête, se contredisant lui-même.
Lorsqu’elle lui proposa de lui raconter son secret, Takeo avait choisi de jouer une petite comédie, affirmant ne pas savoir de quoi elle parlait en affichant un faux désintérêt. Mais il s’était fait prendre à son propre piège : alors qu’il pensait qu’elle allait finalement lui cracher le morceau et qu’il en était totalement satisfait, la chipie blonde décida de faire machine arrière, prétextant être vexée par cette indifférence. Le jeune Shigeru se laissa prendre au jeu et ne parvint pas à cacher sa déception, affichant une grimace contrariée. Casey s’en était apparemment rendu compte, puisque la seconde d’après, elle le fit chanter.
Elle réclamait un sourire, c’était déjà beaucoup. Mais avant même que Takeo ne puisse dire quoi que ce soit, elle rajoutait quelque chose d’autre dans la transaction. « Une gentillesse ». Le japonais n’était pas sûr de ce qu’elle voulait dire par là. Ce dont il était sûr en revanche, c’était qu’il refusait de céder si facilement devant elle. Question de principe.
« Désolé, j’essaie, mais j’ai beau te regarder j’trouve rien de gentil à dire… » pouffa-t-il avec un rire forcé. Il aurait pu se servir de ce moment pour se montrer aimable et se rapprocher d’elle. Mais quitte à être un gros con, autant le rester jusqu’au bout. Aussi choisit-il de continuer à se moquer. « Et puis quoi, t’es en manque d’affection ? La p’tite fille a besoin qu’on lui dise des mots doux, hmm ? » Il recula un peu et haussa les épaules « Bon ok, ok, j’vais faire un effort… » dit-il avec un sourire moqueur.
Il se racla la gorge et se mit à imiter la voix d’un prince charmant de film Disney. « Ô princesse Casey ! » Il se foutait ouvertement de sa gueule. Toujours assis sur le canapé, il se rapprocha de nouveau de la blonde et prit ses mains dans les siennes avant de continuer sa fausse déclaration « Vous êtes si belle, un vrai rayon de soleil ! Ô Casey ! J’aime tout chez vous ! Votre chevelure dorée, votre voix charmante… » Il disait tout cela avec le même ton moqueur et un petit sourire provocateur. « … votre sourire quand vous pensez avoir gagné, même vos petites mimiques quand vous êtes contrariée.. » Ces deux dernières phrases, en revanche, il les prononça avec un ton légèrement plus sérieux et un rythme beaucoup moins élevé. D’ailleurs, il sentit tout de suite la gêne et s’interrompit rapidement, mettant à nouveau une distance entre lui et son interlocutrice.
« Ha ! Bah quoi ? On dirait presque que tu y as cru ! » lui lança t-il avec sa mauvaise foi habituelle. « Franchement, j’ai sorti le grand jeu ! En plus c’est pas facile de te complimenter ! Si là je mérite pas de savoir ton secret… »
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum