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Re: It's not the good time !
Sam 19 Aoû 2017 - 10:41
« Non, mais j’adore quand on me fait des compliments. Tu vas pas me dire que toi, t’aimes pas ça ? » Lui retourna-t-elle d’un air moqueur.
Les gens qui prétendaient ça étaient des menteurs, Casey n’avait aucun doute là-dessus. Les compliments, c’était comme du baume au cœur, et tous les êtres humains en avaient besoin. Elle ne voulait pas s’en cacher pour sa part, elle trouvait juste une satisfaction particulière à ce que ça soit Takeo qui lui en fasse. Sans doute parce qu’il avait pas la gueule de l’emploi, et qu’il était déjà pas mal radin sur sa bonne humeur en général. Il suffisait de voir comme il ne parvenait jamais à sourire en compagnie des autres. Si elle y arrivait, c’était sûrement parce qu’elle insistait beaucoup pour ça, et qu’il avait fini par s’y habituer.
«J’te vois bien, tu dois encaisser les gentillesses avec ton regard qui se veut insondable, un air détaché, pour faire genre que ça t’atteint pas alors qu’à l’intérieur, t’es en train de te la péter un max. » Fit-elle en le regardant de haut en bas avant de rire de plus belle : « C’est carrément toi. »
Elle ne manqua pas de se marrer, alors qu’enfin il se décidait à lui donner ce qu’elle avait demandé. Ça la fit sourire, elle se retenait d’éclater de rire au point d’en avoir les larmes aux yeux. C’était parfaitement ridicule, aucun doute là-dessus ! Sa fausse voix de beau-gosse des dessins animés, son sourire qui sonnait faux ! Rien ne collait avec sa personnalité. Il n’y eut que la dernière tirade pour lui arracher un froncement parfaitement étonné, notamment parce qu’elle songea sur l’instant que ça avait l’air sérieux.
Pour le coup, elle ne sut trop comment réagir. Sa main se resserra sur celle de Takeo, même si elle ne chercha pas à la récupérer. Trop sur le cul pour ça, il fallait dire. C’était comme si son cerveau venait se mettre en pause pour contempler l’instant. Il se rattrapa, se foutant de sa gueule de plus belle, alors qu’elle s’étonna de ce moment d’avant. C’était pas dit sur le même ton qu’avant. Même la voix était différente, les mots choisis, tout. Certes, il se foutait de sa tronche, mais pas comment elle l’entendait dans un premier temps.
«J’en étais sûre… » Souffla-t-elle sans le quitter du regard. Un grand sourire prit place sur ses lèvres, elle avait l’impression d’avoir gagné ! « Tu m’aimes bien ! » Lui balança-t-elle comme une évidence qui crevait les yeux.
Il pourrait nier de toutes ses forces, elle n’y croirait pas. Maintenant, Casey était convaincue qu’il ne pouvait plus se passer d’elle, et elle avait envie de se la jouer en le taquinant avec ça. Néanmoins elle mit ça en suspens, se raclant la gorge pour tenter de retrouver son sérieux :
«Bon, ok, j’admets, c’était pas si mal. Surtout que ça avait l’air vrai ! » Déclara-t-elle à Takeo en se mettant sur le bord du siège pour mieux se tournait vers lui. Elle avait tout l’air d’être chez elle, à son aise. « Alors… » Commença-t-elle en essayant de faire le tri dans ses pensées. « Attention, c’est pas si intéressant comme secret, tu vas être déçu. » Le prévint-elle.
Pourtant, ça ne fit pas renoncer l’homme en face d’elle. A trop en faire, elle piquait sa curiosité. En soi, ça n’était pas si dur à admettre ! Sauf que ça lui demandait beaucoup d’efforts de dire qu’elle ne pouvait pas être traité comme les autres, même si elle le voulait de tout son cœur.
«Bon, allez. » Elle pinça les lèvres. « Tu te moques pas, et tu juges pas. » L’avertit-elle en le pointant du doigt. « Tout le monde le sait pas, ils pensent que je suis juste mal élevée mais c’est pas que ça. J’suis hyperactive, c’est pour ça que je pense pas comme tout le monde. Y’a un truc là-dedans… » Elle pointa son crâne du doigt. « Qui est pas fait comme ça. » Et cette fois, c’est son crâne à lui qu’elle pointa de l’index. « Voilà, je t’avais dit que c’était pas un secret intéressant. Mais c’est le mien ! »
Les gens qui prétendaient ça étaient des menteurs, Casey n’avait aucun doute là-dessus. Les compliments, c’était comme du baume au cœur, et tous les êtres humains en avaient besoin. Elle ne voulait pas s’en cacher pour sa part, elle trouvait juste une satisfaction particulière à ce que ça soit Takeo qui lui en fasse. Sans doute parce qu’il avait pas la gueule de l’emploi, et qu’il était déjà pas mal radin sur sa bonne humeur en général. Il suffisait de voir comme il ne parvenait jamais à sourire en compagnie des autres. Si elle y arrivait, c’était sûrement parce qu’elle insistait beaucoup pour ça, et qu’il avait fini par s’y habituer.
«
Elle ne manqua pas de se marrer, alors qu’enfin il se décidait à lui donner ce qu’elle avait demandé. Ça la fit sourire, elle se retenait d’éclater de rire au point d’en avoir les larmes aux yeux. C’était parfaitement ridicule, aucun doute là-dessus ! Sa fausse voix de beau-gosse des dessins animés, son sourire qui sonnait faux ! Rien ne collait avec sa personnalité. Il n’y eut que la dernière tirade pour lui arracher un froncement parfaitement étonné, notamment parce qu’elle songea sur l’instant que ça avait l’air sérieux.
Pour le coup, elle ne sut trop comment réagir. Sa main se resserra sur celle de Takeo, même si elle ne chercha pas à la récupérer. Trop sur le cul pour ça, il fallait dire. C’était comme si son cerveau venait se mettre en pause pour contempler l’instant. Il se rattrapa, se foutant de sa gueule de plus belle, alors qu’elle s’étonna de ce moment d’avant. C’était pas dit sur le même ton qu’avant. Même la voix était différente, les mots choisis, tout. Certes, il se foutait de sa tronche, mais pas comment elle l’entendait dans un premier temps.
«
Il pourrait nier de toutes ses forces, elle n’y croirait pas. Maintenant, Casey était convaincue qu’il ne pouvait plus se passer d’elle, et elle avait envie de se la jouer en le taquinant avec ça. Néanmoins elle mit ça en suspens, se raclant la gorge pour tenter de retrouver son sérieux :
«
Pourtant, ça ne fit pas renoncer l’homme en face d’elle. A trop en faire, elle piquait sa curiosité. En soi, ça n’était pas si dur à admettre ! Sauf que ça lui demandait beaucoup d’efforts de dire qu’elle ne pouvait pas être traité comme les autres, même si elle le voulait de tout son cœur.
«
- Casey Maverick-Summer
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Re: It's not the good time !
Dim 20 Aoû 2017 - 6:55
« Non… moi, j’en ai juste rien à faire de ce que pensent les autres » répondit-il à la question de la jeune blonde, qui assumait pleinement aimer les compliments à son égard.
Elle continua ensuite à se moquer un peu de lui, l’accusant de jouer les mecs indifférents alors qu’en vrai il « se la pétait un max » à la moindre flatterie. S’il lui sourit légèrement en guide de réponse, cette petite pique envoyée par Casey – d’apparence anodine - eut pour effet de provoquer un questionnement plus complexe chez le japonais : en vérité, c’était triste à dire, mais il n’avait pas de souvenirs de la dernière fois qu’il avait reçu des éloges. Plus il y réfléchissait, plus il se rendait compte qu’il n’avait jamais fait quoi que ce soit susceptible de rendre fier ses proches. Adolescent, il était en perpétuel conflit avec ses parents, trop occupé à mener sa petite rébellion de gosse. Trop jeune et stupide pour se rendre compte de ce qui comptait vraiment. Ayant sombré dans la délinquance, il n’avait amené que des problèmes à son foyer jusqu’à ce qu’il finisse en prison. Il avait également été un petit-ami médiocre, mettant en danger sa dulcinée et son enfant à naître par son comportement excessivement violent. A sa sortie de prison, il s’était retrouvé seul. Et lorsqu’il put enfin rencontrer sa fille, l’épidémie s’est répandue et il a été contraint de sacrifier sa relation avec elle pour leur survie.
Non vraiment, il n’y avait pas grand-chose desquelles il pouvait être fier, et ces pensées lui éveillèrent des regrets l’espace d’un instant. Mais il se ressaisit rapidement pour jouer sa petite comédie de Prince Charmant à Casey. Et ça avait l’air de marcher, étant donné le sourire qu’affichait cette dernière. Mais le jeune Shigeru s’était laissé emporter et ses dernières paroles finirent par dépasser le cadre du jeu qu’il s’était fixé. La jeune blonde semblait s’en être rendu compte, d’ailleurs.
« Tsss, tu rêves ! » nia-t-il alors qu’il peinait à soutenir son regard « J’te supporte même pas ! »
La jeune fille n’insista pas plus et finit par accepter de dévoiler son secret. Enfin, il allait pouvoir être fixé sur cette chose qu’elle avait refusé de lui dire lors de leur première discussion. Même lorsqu’elle le prévint qu’il risquait d’être déçu, le japonais ne perdit pas son enthousiasme. Casey lui confia alors qu’elle était hyperactive et que cela expliquait la plupart de ses comportements.
« Tu veux dire que non seulement t’es chiante, mais en plus t’as une excuse médicale pour l’être ! Oh la vac… » Takeo avait commencé à réagir comme il le faisait d’habitude : en se montrant moqueur et taquin. Mais il s’interrompit avant d’aller jusqu’au bout de ses blagues. Il avait observé le visage de Casey et avait remarqué qu’elle ne réagissait pas comme d’habitude. Apparemment, c’était un sujet qui lui tenait vraiment à cœur et un problème très sérieux pour elle.
Takeo finit par se rapprocher de la blonde. « Hé, t’inquiètes pas ! J’peux te dire que si le truc là dedans … » Il pointa à son tour du doigt le crâne de son interlocutrice « … était comme tous les autres, alors le truc là dedans … » Il pointa cette fois-ci son propre crâne « … il se serait ennuyé de toi depuis longtemps. »
C’était maladroit, mais c’était sa façon à lui de lui dire que c’était toute sa personne qu’il appréciait, avec sa personnalité si complexe, et qu’elle n’avait pas à s’en sentir complexée. Après tout, si elle avait été aussi sage que toutes les autres, si elle n’avait pas cette propension à réagir au quart de tour et à dire tout ce qui lui passe par la tête, elle serait beaucoup moins charmante aux yeux du japonais. Mais il ne voulait pas se montrer trop poli envers la chipie Summer, alors il continua :
« Non pas que j’te trouve pas ennuyante, hein ! T’es super chiante comme meuf ! Tu m’ennuies, genre, tout le temps. Mais si t’étais pas comme ça, tu m’ennuierais juste… encore plus »
Il se perdait dans ses propres mots et s’enfonçait sûrement encore plus en agissant comme ça. Il voulut changer de sujet rapidement. Il tapa d’un coup de ses deux mains sur ses cuisses.
« BON ! Maintenant qu’on a dit tout ça, et qu’on s’est mis d’accord sur le fait que je vais très bien et que j’ai pas du tout besoin d’aide… » Il lui fit un signe de la main pour l’empêcher de l’interrompre, au cas où elle chercherait à le contredire « Toi, comment tu vas depuis notre expédition ? J’parle pas juste de ça … » Il indiqua la cicatrice de la jeune fille au niveau de la tempe « … mais aussi de ton retour chez toi. J’veux dire, ça arrêtait pas d’gueuler ces derniers temps. J’ai même failli débarquer pour vous foutre une raclée, comme au bon vieux temps… » plaisanta-t-il.
« Sérieux, tout va bien ? »
Elle continua ensuite à se moquer un peu de lui, l’accusant de jouer les mecs indifférents alors qu’en vrai il « se la pétait un max » à la moindre flatterie. S’il lui sourit légèrement en guide de réponse, cette petite pique envoyée par Casey – d’apparence anodine - eut pour effet de provoquer un questionnement plus complexe chez le japonais : en vérité, c’était triste à dire, mais il n’avait pas de souvenirs de la dernière fois qu’il avait reçu des éloges. Plus il y réfléchissait, plus il se rendait compte qu’il n’avait jamais fait quoi que ce soit susceptible de rendre fier ses proches. Adolescent, il était en perpétuel conflit avec ses parents, trop occupé à mener sa petite rébellion de gosse. Trop jeune et stupide pour se rendre compte de ce qui comptait vraiment. Ayant sombré dans la délinquance, il n’avait amené que des problèmes à son foyer jusqu’à ce qu’il finisse en prison. Il avait également été un petit-ami médiocre, mettant en danger sa dulcinée et son enfant à naître par son comportement excessivement violent. A sa sortie de prison, il s’était retrouvé seul. Et lorsqu’il put enfin rencontrer sa fille, l’épidémie s’est répandue et il a été contraint de sacrifier sa relation avec elle pour leur survie.
Non vraiment, il n’y avait pas grand-chose desquelles il pouvait être fier, et ces pensées lui éveillèrent des regrets l’espace d’un instant. Mais il se ressaisit rapidement pour jouer sa petite comédie de Prince Charmant à Casey. Et ça avait l’air de marcher, étant donné le sourire qu’affichait cette dernière. Mais le jeune Shigeru s’était laissé emporter et ses dernières paroles finirent par dépasser le cadre du jeu qu’il s’était fixé. La jeune blonde semblait s’en être rendu compte, d’ailleurs.
« Tsss, tu rêves ! » nia-t-il alors qu’il peinait à soutenir son regard « J’te supporte même pas ! »
La jeune fille n’insista pas plus et finit par accepter de dévoiler son secret. Enfin, il allait pouvoir être fixé sur cette chose qu’elle avait refusé de lui dire lors de leur première discussion. Même lorsqu’elle le prévint qu’il risquait d’être déçu, le japonais ne perdit pas son enthousiasme. Casey lui confia alors qu’elle était hyperactive et que cela expliquait la plupart de ses comportements.
« Tu veux dire que non seulement t’es chiante, mais en plus t’as une excuse médicale pour l’être ! Oh la vac… » Takeo avait commencé à réagir comme il le faisait d’habitude : en se montrant moqueur et taquin. Mais il s’interrompit avant d’aller jusqu’au bout de ses blagues. Il avait observé le visage de Casey et avait remarqué qu’elle ne réagissait pas comme d’habitude. Apparemment, c’était un sujet qui lui tenait vraiment à cœur et un problème très sérieux pour elle.
Takeo finit par se rapprocher de la blonde. « Hé, t’inquiètes pas ! J’peux te dire que si le truc là dedans … » Il pointa à son tour du doigt le crâne de son interlocutrice « … était comme tous les autres, alors le truc là dedans … » Il pointa cette fois-ci son propre crâne « … il se serait ennuyé de toi depuis longtemps. »
C’était maladroit, mais c’était sa façon à lui de lui dire que c’était toute sa personne qu’il appréciait, avec sa personnalité si complexe, et qu’elle n’avait pas à s’en sentir complexée. Après tout, si elle avait été aussi sage que toutes les autres, si elle n’avait pas cette propension à réagir au quart de tour et à dire tout ce qui lui passe par la tête, elle serait beaucoup moins charmante aux yeux du japonais. Mais il ne voulait pas se montrer trop poli envers la chipie Summer, alors il continua :
« Non pas que j’te trouve pas ennuyante, hein ! T’es super chiante comme meuf ! Tu m’ennuies, genre, tout le temps. Mais si t’étais pas comme ça, tu m’ennuierais juste… encore plus »
Il se perdait dans ses propres mots et s’enfonçait sûrement encore plus en agissant comme ça. Il voulut changer de sujet rapidement. Il tapa d’un coup de ses deux mains sur ses cuisses.
« BON ! Maintenant qu’on a dit tout ça, et qu’on s’est mis d’accord sur le fait que je vais très bien et que j’ai pas du tout besoin d’aide… » Il lui fit un signe de la main pour l’empêcher de l’interrompre, au cas où elle chercherait à le contredire « Toi, comment tu vas depuis notre expédition ? J’parle pas juste de ça … » Il indiqua la cicatrice de la jeune fille au niveau de la tempe « … mais aussi de ton retour chez toi. J’veux dire, ça arrêtait pas d’gueuler ces derniers temps. J’ai même failli débarquer pour vous foutre une raclée, comme au bon vieux temps… » plaisanta-t-il.
« Sérieux, tout va bien ? »
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Re: It's not the good time !
Dim 20 Aoû 2017 - 12:14
Elle ne pouvait pas rire des blagues que voulait faire Takeo à ce sujet. S’il commença, elle n’esquissa pas une once de sourire. Non, c’était encore un truc qui ne la faisait pas vraiment rire, à dire vrai. Il ne se rendait pas compte du mal que ça avait pu causer autour d’elle, d’à quel point ça avait rendu ses parents malheureux. Tout du moins en avait-elle eu l’impression. Ça avait causé du tort à tous les gens qu’elle avait aimé dans sa vie, Maddie encore aujourd’hui. Ça n’était pas quelque chose qui prêtait à rire, pas pour elle. Pinçant les lèvres, elle détourna honteusement les yeux, sans pouvoir en assumer plus.
Takeo sembla comprendre que c’était sensible, et ne persista pas dans cette voie. Le regard reconnaissant qu’elle lui lança en disait assez long pour sa part, elle laissa échapper un sourire à la remarque de l’homme à ses côtés. Le fixant un moment, elle pouvait sentir ses joues chauffer sous l’émotion, surtout de le voir faire des efforts pour ne pas être méchant avec elle. C’était inédit. Jusqu’ici, même si elle n’était pas dupe, il avait soigneusement pris soin d’être désagréable avec elle pour ne pas s’investir. Au fond, le japonais devait bien avoir un cœur, finalement.
«C’est bon, tu en fais trop. » Souffla-t-elle un peu gênée, peut-être autant que lui qui se perdait dans ses explications.
Elle préférait l’épargner. Il lui faisait grâce de ses remarques, alors c’était un juste retour des choses, non ? Pour une fois qu’ils parvenaient à trouver un terrain d’entente. Se passant la main dans les cheveux, elle les renvoya en arrière, sur ses épaules pour ne pas qu’ils la dérangent. Sans s’y attendre, Casey sursauta quand Takeo frappa sur ses cuisses pour passer à autre chose. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Elle secoua la tête en soupirant, alors qu’il enchaînait déjà les questions.
La blonde leva les yeux au plafond lorsqu’il précisa sa pensée. Se renfrognant légèrement, elle se sentit comme mal à l’aise sur l’instant. Les disputes avaient trouvé un témoin, apparemment. Comme souvent lorsqu’elles s’engueulaient toutes les deux. Pinçant les lèvres, Casey entreprit de lui répondre sans cacher son hésitation :
«Oh euh… Ouais, désolée, c’était un peu tendu. » Lâcha-t-elle avec un sourire confus.
Merl avait réussi à tasser l’histoire et à lui retirer un sacré poids des épaules, elle le savait. Mais c’était comme si quelque chose était quand même cassé avec sa sœur, qu’elle avait perdu sa confiance, et que ses départs ne suscitaient que l’angoisse. Se raclant la gorge, elle tenta de chasser toutes ces pensées négatives pour se tourner vers Takeo et cacher ses doutes sous un sourire :
«Mais ça va, hein, c’était juste Maddie qui m’en voulait… » Fit-elle d’un air détaché et nonchalant. « Elle avait ses raisons, forcément, donc bon… » Haussant les épaules comme pour certifier que ça n’était pas grave, elle poursuivit : « Mais c'est bon maintenant, pas de soucis. »
Elle venait de lui mentir, et comme à chaque fois qu’elle mentait, Casey le faisait mal. Tout d’un coup, elle sentit le poids de la honte sur ses épaules, et détourna les yeux aussi vite. Il n’y avait pas « pas de soucis » chez elle. Elle en avait parfaitement conscience. Mais ces derniers temps, elle n’aimait vraiment pas qu’on lui pose cette question. Est-ce qu’elle allait bien ? Pas vraiment. Il y avait des jours avec, mais bien plus de jours sans. Le cacher était difficile, et elle sentit aussi vite ses yeux s’embuer de larmes.
Sans trop savoir pourquoi elle se mettait à pleurer. Pour le coup, elle chercha juste à le cacher. Mais plus elle cherchait à le faire, plus elle se sentait craquer pour fondre littéralement devant lui. C’était ridicule…
«P-Pardon ! Je sais pas ce qu’il me prend… » Murmura-t-elle d’une voix enrouée, avant de sangloter de plus belle.
Takeo sembla comprendre que c’était sensible, et ne persista pas dans cette voie. Le regard reconnaissant qu’elle lui lança en disait assez long pour sa part, elle laissa échapper un sourire à la remarque de l’homme à ses côtés. Le fixant un moment, elle pouvait sentir ses joues chauffer sous l’émotion, surtout de le voir faire des efforts pour ne pas être méchant avec elle. C’était inédit. Jusqu’ici, même si elle n’était pas dupe, il avait soigneusement pris soin d’être désagréable avec elle pour ne pas s’investir. Au fond, le japonais devait bien avoir un cœur, finalement.
«
Elle préférait l’épargner. Il lui faisait grâce de ses remarques, alors c’était un juste retour des choses, non ? Pour une fois qu’ils parvenaient à trouver un terrain d’entente. Se passant la main dans les cheveux, elle les renvoya en arrière, sur ses épaules pour ne pas qu’ils la dérangent. Sans s’y attendre, Casey sursauta quand Takeo frappa sur ses cuisses pour passer à autre chose. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Elle secoua la tête en soupirant, alors qu’il enchaînait déjà les questions.
La blonde leva les yeux au plafond lorsqu’il précisa sa pensée. Se renfrognant légèrement, elle se sentit comme mal à l’aise sur l’instant. Les disputes avaient trouvé un témoin, apparemment. Comme souvent lorsqu’elles s’engueulaient toutes les deux. Pinçant les lèvres, Casey entreprit de lui répondre sans cacher son hésitation :
«
Merl avait réussi à tasser l’histoire et à lui retirer un sacré poids des épaules, elle le savait. Mais c’était comme si quelque chose était quand même cassé avec sa sœur, qu’elle avait perdu sa confiance, et que ses départs ne suscitaient que l’angoisse. Se raclant la gorge, elle tenta de chasser toutes ces pensées négatives pour se tourner vers Takeo et cacher ses doutes sous un sourire :
«
Elle venait de lui mentir, et comme à chaque fois qu’elle mentait, Casey le faisait mal. Tout d’un coup, elle sentit le poids de la honte sur ses épaules, et détourna les yeux aussi vite. Il n’y avait pas « pas de soucis » chez elle. Elle en avait parfaitement conscience. Mais ces derniers temps, elle n’aimait vraiment pas qu’on lui pose cette question. Est-ce qu’elle allait bien ? Pas vraiment. Il y avait des jours avec, mais bien plus de jours sans. Le cacher était difficile, et elle sentit aussi vite ses yeux s’embuer de larmes.
Sans trop savoir pourquoi elle se mettait à pleurer. Pour le coup, elle chercha juste à le cacher. Mais plus elle cherchait à le faire, plus elle se sentait craquer pour fondre littéralement devant lui. C’était ridicule…
«
- Casey Maverick-Summer
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Re: It's not the good time !
Dim 20 Aoû 2017 - 20:01
Pour rassurer une personne, il n'était clairement pas le plus doué. Entre sa volonté de se montrer compatissant, et celle de ne pas paraître trop gentil avec elle, Takeo s'était perdu dans ses mots et ses explications. La situation en devenait carrément gênante, et fort heureusement, Casey avait fini par la désamorcer. Le jeune Shigeru était assez décontenancé par l'attitude de la jeune fille car il n'avait pas l'habitude de la voir sous ce jour. Certes, au quotidien, elle était capable de passer d'un état émotionnel à un autre plutôt rapidement, et le japonais avait eu tout le loisir de l'observer sous tous les angles possibles. Mais d'habitude, ces crises qu'elle pouvait avoir lui paraissaient plus... « superficielles ». Aujourd'hui en revanche, sa tristesse semblait beaucoup plus sérieuse, sa peine beaucoup plus profonde.
Takeo n'était parvenu à lui arracher qu'un maigre sourire, mais il s'en satisfaisait. Il se rendait bien compte vu la réaction de la blonde que ce secret était quelque chose de très important pour elle, et il était content qu'elle ait bien voulu le partager avec lui, même si il avait fallu ramer pour qu'elle accepte d'en parler. Cela le faisait se sentir un peu plus proche d'elle, quelque part.
Elle s'excusa ensuite suite aux remarques du japonais sur le bruit qu'elles faisaient, et commença à s'en justifier. Takeo n'était pas le mieux placé pour comprendre comment fonctionnaient les relations fraternelles. Il était fils unique – en élever deux comme lui aurait été compliqué – et toute sa famille proche était restée au Japon. Il était en revanche bien conscient du type de lien qui unissait Casey et sa petite sœur, et il imaginait sans peine le genre de disputes qu'elles pouvaient avoir. Il n'y avait pas plus grand vecteur de colère que la peur et l'inquiétude suscitées par la possible perte de l'être le plus cher à nos yeux. Cela par contre, il le comprenait parfaitement.
« Quoi, elle est jalouse de ta cicatrice d'amazone, c'est pour ça ? » plaisanta-t-il maladroitement devant la gêne de son interlocutrice. A croire qu’il n’était pas capable d’aborder un sujet sérieusement. La blonde affirma qu’ensuite que ses problèmes étaient dorénavant réglés. Même si elle ne parvint pas à le convaincre, il ne releva pas, se contentant de se montrer optimiste.
« Quoi qu’il se passe entre toi et ta sœur, ça finira par s’arranger. Ça se tasse toujours, au final. » Il n’en savait rien, en réalité. Il n’avait jamais pris le temps de parler avec Maddie et ne la connaissait pas vraiment. Il n’était pas sûr de ce qu’il pensait d’elle, et encore moins de ce qu’elle pensait de lui. Alors bon, il était le dernier à pouvoir deviner comment la petit sœur Summer allait réagir. Il était juste persuadé que rien ne pouvait détruire une telle relation. « J’la connais pas, mais ça a l’air d’être une sacrée tête de gland, ta p’tite sœur ! » l’insulta-t-il gentiment pour faire réagir la blonde.
La minute d’après, elle éclata en sanglot devant lui. Alors là, cela avait totalement surpris le japonais, qui ne comprenait pas ce qui lui prenait. Et surtout, il ne savait pas du tout comment il était censé réagir. Il n’avait jamais été très doué dans ce genre de situation, et même lorsqu’il était dehors, ce n’était jamais lui qui s’occupait de régler les chagrins de sa fille. « Mais… que… qu’est-ce qu’il t’arrive ? » demanda t-il timidement alors que cela se voyait qu’il ne savait pas que faire de ses mains. Finalement, il finit par prendre son visage dans ses mains pour le rapprocher de son torse, dans un mouvement qui se voulait rassurant mais qui manquait de naturel.
« Allez… C’est ta faute aussi !! Qu’est-ce qui t’as pris de monter dans ce camion et de venir avec nous, hein ?! » lui dit-il en montant d’un ton. Il avait une femme en pleure dans ses bras et tout ce qu’il trouvait à faire, c’était de l’engueuler. Décidément, le japonais ne savait vraiment plus s’y prendre avec les femmes. C’était sa manière de lui dire qu’il s’était lui aussi inquiété lorsqu’il l’avait vu en plein milieu des tirs croisés devant le lycée. Mais ce n’était sûrement pas ce que la blonde avait besoin d’entendre, à ce moment précis.
« Bon allez, explique moi ce qui va pas, pour de vrai… » lui demanda-t-il finalement sur un ton beaucoup plus calme. « Et arrêtes de chialer, tu vas m’saloper le canapé ! C’est des tissus haute coutures ça ! » fit-il semblant de râler en montrant du doigt le vieux motif à fleur du sofa.
Takeo n'était parvenu à lui arracher qu'un maigre sourire, mais il s'en satisfaisait. Il se rendait bien compte vu la réaction de la blonde que ce secret était quelque chose de très important pour elle, et il était content qu'elle ait bien voulu le partager avec lui, même si il avait fallu ramer pour qu'elle accepte d'en parler. Cela le faisait se sentir un peu plus proche d'elle, quelque part.
Elle s'excusa ensuite suite aux remarques du japonais sur le bruit qu'elles faisaient, et commença à s'en justifier. Takeo n'était pas le mieux placé pour comprendre comment fonctionnaient les relations fraternelles. Il était fils unique – en élever deux comme lui aurait été compliqué – et toute sa famille proche était restée au Japon. Il était en revanche bien conscient du type de lien qui unissait Casey et sa petite sœur, et il imaginait sans peine le genre de disputes qu'elles pouvaient avoir. Il n'y avait pas plus grand vecteur de colère que la peur et l'inquiétude suscitées par la possible perte de l'être le plus cher à nos yeux. Cela par contre, il le comprenait parfaitement.
« Quoi, elle est jalouse de ta cicatrice d'amazone, c'est pour ça ? » plaisanta-t-il maladroitement devant la gêne de son interlocutrice. A croire qu’il n’était pas capable d’aborder un sujet sérieusement. La blonde affirma qu’ensuite que ses problèmes étaient dorénavant réglés. Même si elle ne parvint pas à le convaincre, il ne releva pas, se contentant de se montrer optimiste.
« Quoi qu’il se passe entre toi et ta sœur, ça finira par s’arranger. Ça se tasse toujours, au final. » Il n’en savait rien, en réalité. Il n’avait jamais pris le temps de parler avec Maddie et ne la connaissait pas vraiment. Il n’était pas sûr de ce qu’il pensait d’elle, et encore moins de ce qu’elle pensait de lui. Alors bon, il était le dernier à pouvoir deviner comment la petit sœur Summer allait réagir. Il était juste persuadé que rien ne pouvait détruire une telle relation. « J’la connais pas, mais ça a l’air d’être une sacrée tête de gland, ta p’tite sœur ! » l’insulta-t-il gentiment pour faire réagir la blonde.
La minute d’après, elle éclata en sanglot devant lui. Alors là, cela avait totalement surpris le japonais, qui ne comprenait pas ce qui lui prenait. Et surtout, il ne savait pas du tout comment il était censé réagir. Il n’avait jamais été très doué dans ce genre de situation, et même lorsqu’il était dehors, ce n’était jamais lui qui s’occupait de régler les chagrins de sa fille. « Mais… que… qu’est-ce qu’il t’arrive ? » demanda t-il timidement alors que cela se voyait qu’il ne savait pas que faire de ses mains. Finalement, il finit par prendre son visage dans ses mains pour le rapprocher de son torse, dans un mouvement qui se voulait rassurant mais qui manquait de naturel.
« Allez… C’est ta faute aussi !! Qu’est-ce qui t’as pris de monter dans ce camion et de venir avec nous, hein ?! » lui dit-il en montant d’un ton. Il avait une femme en pleure dans ses bras et tout ce qu’il trouvait à faire, c’était de l’engueuler. Décidément, le japonais ne savait vraiment plus s’y prendre avec les femmes. C’était sa manière de lui dire qu’il s’était lui aussi inquiété lorsqu’il l’avait vu en plein milieu des tirs croisés devant le lycée. Mais ce n’était sûrement pas ce que la blonde avait besoin d’entendre, à ce moment précis.
« Bon allez, explique moi ce qui va pas, pour de vrai… » lui demanda-t-il finalement sur un ton beaucoup plus calme. « Et arrêtes de chialer, tu vas m’saloper le canapé ! C’est des tissus haute coutures ça ! » fit-il semblant de râler en montrant du doigt le vieux motif à fleur du sofa.
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Re: It's not the good time !
Dim 20 Aoû 2017 - 20:46
Eclater en sanglots devant LE type qui ne saurait évidemment pas gérer son tempérament, c’était bien la pire idée du monde. Mais ça, Casey ne l’avait pas vraiment calculé, et elle ne voyait pas non plus pourquoi elle se mettait à pleurer ici et maintenant. C’était… compliqué à expliquer, et elle saisissait complètement le désarroi de Takeo. Honnêtement, elle n’était pas mieux lotie que lui actuellement, même si c’était dur de le voir de sa position. C’était comme si toutes ses pensées étaient embrouillées, qu’elles débordaient, charriant ses émotions au passage. Elle n’avait que rarement ressenti ce trop-plein dans sa courte vie. Même lorsqu’elle était dehors, elle parvenait à ne pas laisser ses sentiments la ralentir.
Mais ici, tout était différent, elle le savait. Elle pouvait se laisser vivre, pas seulement survivre pour faire semblant d’être à peine humaine. Elle redécouvrait tout un tas de trucs qu’elle avait oublié : une normalité terrifiante, couplé à la peur à son état le plus pur. Ce que Maddie avait essayé de lui expliquer et qui l’avait profondément remué. D’autres choses venaient se rajouter à son chagrin. C’était juste une crise de nerfs comme il en existait plein, comme si d’un coup, elle perdait la capacité de se retenir.
Depuis combien de temps ne s’était-elle pas laissé aller aux larmes, d’ailleurs ? Même lors du décès de ses grands-parents, elle n’avait pas réussi à pleurer. Le sentiment d’oppression qui la tenait à ce moment-là l’en empêchait. Tant pis pour le reste. Seule la survie de sa sœur comptait, elle devait rester auprès d’elle pour que rien ne lui arrive. Et ne jamais regarder en arrière sur ce qu’elle laissait, sur ce qu’elle abandonnait. Alors quand Takeo la toucha, elle ne manqua pas l’occasion pour se cacher de lui en fondant contre son torse. Elle ne voulait pas être vu comme ça, à la fois, elle sentait qu’elle n’avait rien à craindre de lui.
«T’es trop bête ! » Glapit-elle contre son torse en sanglotant toujours comme toute réponse à ses questions.
Elle renifla. C’était beaucoup trop absurde, elle en avait parfaitement conscience et les mots de l’homme firent redoubler ses larmes, sans qu’elle ne puisse les arrêter. Tout se mélangeait dans sa tête, elle se raccrochait à lui de toutes ses forces. Et à sa remarque qui la fit pleurer d’avantage, elle lui rétorqua :
«J’pouvais pas te faire aller tout seul là-bas, t’aurais foutu de pas rentrer ! » Prétexte, puisqu’elle ne pensait pas du tout que les choses tourneraient ainsi. Elle pensait partir pour un déménagement, à dire vrai, pas pour un massacre. Ce qu’elle pouvait être naïve. « Je chiale pas ! C’est pas ce que tu crois ! » Fit-elle en secouant la tête, se planquant toujours de son regard en se sentant ridicule. « Y’a que les nuls qui pleurent, et j’suis pas nulle ! »
Elle prit une profonde inspiration et s’écarta légèrement. Ses joues étaient pleines de larmes, mais tout ce qu’elle trouva à faire, ce fut de dire à Takeo : «Pardon, je me suis mouchée dans ton t-shirt… » d’une voix éteinte. Elle déglutit péniblement en tentant de retrouver son calme, mais sa lèvre inférieure tremblait toujours, et elle contenait ses sanglots maladroitement.
Comment aurait-elle pu s’expliquer maintenant ? Il arriverait encore à se moquer d’elle. D’un revers de manche, elle frotta ses yeux et fit de son mieux pour ne pas sombrer à nouveau.
«Désolée, j’étais triste. » Fit-elle. « Mais ça va mieux, je le suis plus. »
C’était à ne plus rien y comprendre.
Mais ici, tout était différent, elle le savait. Elle pouvait se laisser vivre, pas seulement survivre pour faire semblant d’être à peine humaine. Elle redécouvrait tout un tas de trucs qu’elle avait oublié : une normalité terrifiante, couplé à la peur à son état le plus pur. Ce que Maddie avait essayé de lui expliquer et qui l’avait profondément remué. D’autres choses venaient se rajouter à son chagrin. C’était juste une crise de nerfs comme il en existait plein, comme si d’un coup, elle perdait la capacité de se retenir.
Depuis combien de temps ne s’était-elle pas laissé aller aux larmes, d’ailleurs ? Même lors du décès de ses grands-parents, elle n’avait pas réussi à pleurer. Le sentiment d’oppression qui la tenait à ce moment-là l’en empêchait. Tant pis pour le reste. Seule la survie de sa sœur comptait, elle devait rester auprès d’elle pour que rien ne lui arrive. Et ne jamais regarder en arrière sur ce qu’elle laissait, sur ce qu’elle abandonnait. Alors quand Takeo la toucha, elle ne manqua pas l’occasion pour se cacher de lui en fondant contre son torse. Elle ne voulait pas être vu comme ça, à la fois, elle sentait qu’elle n’avait rien à craindre de lui.
«
Elle renifla. C’était beaucoup trop absurde, elle en avait parfaitement conscience et les mots de l’homme firent redoubler ses larmes, sans qu’elle ne puisse les arrêter. Tout se mélangeait dans sa tête, elle se raccrochait à lui de toutes ses forces. Et à sa remarque qui la fit pleurer d’avantage, elle lui rétorqua :
«
Elle prit une profonde inspiration et s’écarta légèrement. Ses joues étaient pleines de larmes, mais tout ce qu’elle trouva à faire, ce fut de dire à Takeo : «
Comment aurait-elle pu s’expliquer maintenant ? Il arriverait encore à se moquer d’elle. D’un revers de manche, elle frotta ses yeux et fit de son mieux pour ne pas sombrer à nouveau.
«
C’était à ne plus rien y comprendre.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
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Re: It's not the good time !
Mer 23 Aoû 2017 - 9:19
Voilà une situation vraiment très difficile à gérer pour le japonais. Casey était en train de s’effondrer dans ses bras et il ne savait pas ce qu’il était censé faire ou dire pour améliorer la situation. Il était totalement perdu. Il se contentait de resserrer son étreinte tandis qu’elle pleurait encore davantage.
Il y avait énormément de raisons qui pouvaient expliquer le craquage de la jeune blonde. Lors de sa première conversation avec Takeo, elle lui avait sous-entendu qu’elle n’avait jamais tué de véritables vivants. Et là, quelques semaines auparavant, là voilà qui s’était embarquée en plein milieu de ce qui s’était révélé être un véritable massacre. C’était une expérience qui avait de quoi chambouler une personne. De plus, ce jour-là, elle avait bien failli y rester – sa cicatrice à la tempe en témoignait – et cela laisse forcément des marques de côtoyer la mort d’aussi près, même dans ce monde. On pouvait ajouter à tout cela les disputes incessantes avec sa sœur depuis leur retour ; ou encore tous les éventuels traumatismes que les Summer avaient possiblement vécus depuis le début de l’épidémie ; mais également le fait qu’elle venait juste d’avouer à Takeo un secret qui semblait avoir une grande importance pour elle. BREF ! Les raisons de craquer étaient multiples et n’importe qui aurait pu les deviner. Pas lui, évidemment.
« Mais POURQUOI tu pleures, dis ?! » continua t-il à la questionner tandis qu’il la tenait dans ses bras.
Il avait bien remarqué que sa petite engueulade n’avait fait que décupler les larmes de la demoiselle et sur le moment, il s’en sentit coupable. Il s’y prenait mal – très mal même – mais il souhaitait pourtant sincèrement être en mesure de réconforter son amie. Il aurait voulu être capable de sécher ses larmes. Mais c’était là un terrain qu’il ne maîtrisait pas, et comme à chaque fois que quelque chose échappait à son contrôle, il ne le supportait pas. C’est pourquoi il pouvait avoir l’air quelque peu agressif envers elle : il était simplement frustré de ne pas être capable d’en faire davantage.
Lorsque la blonde nia être en train de pleurer, affirmant que seuls les nuls le faisait, Takeo ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.
« Ah bah si ! Désolé, mais t’es totalement en train de chialer, là ! » lui répondit-il en lui tapant amicalement sur l’épaule. « Mais non y a pas que les nuls qui pleurent… y a les bébés aussi ! » continua t-il à se moquer gentiment, surtout parce qu’il ne savait pas ce qu’il pourrait faire d’autre. Il l’observa quelques secondes avant de soupirer. Les discours réconfortants, les grandes phrases, ce n’était pas vraiment son truc. Mais pour elle, il allait essayer.
« C’est bon, pas besoin d’en faire une histoire. On pleure quand on a mal et qu’on arrive plus à le supporter. C’est physique, c’est tout. T’es pas plus nulle que d’habitude. »
Elle finit par s’écarter et essayer de retrouver son calme, mais il était clair qu’elle n’y parvenait qu’avec grande difficulté. Takeo fit une légère grimace de dégoût lorsqu’elle lui fit remarquer qu’elle avait laissée une trace de morve sur son haut, puis reprit son sérieux. Il essaya de plonger son regard dans le sien. C’était vraiment bizarre de voir Casey dans cet état, elle qui semblait tout prendre à la légère d’habitude. Le jeune Shigeru tira lentement sur la manche de son T-Shirt pour venir essuyer les traces de larmes qui demeuraient sur le visage de la blonde.
« Vraiment ? Tu veux vraiment m’faire avaler ça ? Hop, d’un coup, tout va bien, juste comme ça ? »
Takeo se leva du canapé avec une certaine difficulté et se dirigea vers la porte d’entrée, toujours en essayant de cacher le mal qu’il avait à se déplacer, même si sa comédie avait été découverte plus tôt. Une fois devant, il attrapa la clenche et fit semblant de vouloir sortir. Puisque Casey ne souhaitait apparemment pas en dire plus sur la crise qu’elle venait de faire, il fallait lui forcer la main.
« Bon, si tu m’dis pas pourquoi t’es toute triste, j’vais en conclure que c’est la faute de ta sœur. Et j’vais aller m’expliquer avec elle. Violemment »
Il avait l’air malin, avec sa menace bidon. La vérité était que vu son état physique, même la petite sœur Summer aurait pu ne faire qu’une bouchée de lui. Il ne comptait pas vraiment sortir, de toutes façons. C’était juste un moyen désespéré d’obtenir des réponses.
Il y avait énormément de raisons qui pouvaient expliquer le craquage de la jeune blonde. Lors de sa première conversation avec Takeo, elle lui avait sous-entendu qu’elle n’avait jamais tué de véritables vivants. Et là, quelques semaines auparavant, là voilà qui s’était embarquée en plein milieu de ce qui s’était révélé être un véritable massacre. C’était une expérience qui avait de quoi chambouler une personne. De plus, ce jour-là, elle avait bien failli y rester – sa cicatrice à la tempe en témoignait – et cela laisse forcément des marques de côtoyer la mort d’aussi près, même dans ce monde. On pouvait ajouter à tout cela les disputes incessantes avec sa sœur depuis leur retour ; ou encore tous les éventuels traumatismes que les Summer avaient possiblement vécus depuis le début de l’épidémie ; mais également le fait qu’elle venait juste d’avouer à Takeo un secret qui semblait avoir une grande importance pour elle. BREF ! Les raisons de craquer étaient multiples et n’importe qui aurait pu les deviner. Pas lui, évidemment.
« Mais POURQUOI tu pleures, dis ?! » continua t-il à la questionner tandis qu’il la tenait dans ses bras.
Il avait bien remarqué que sa petite engueulade n’avait fait que décupler les larmes de la demoiselle et sur le moment, il s’en sentit coupable. Il s’y prenait mal – très mal même – mais il souhaitait pourtant sincèrement être en mesure de réconforter son amie. Il aurait voulu être capable de sécher ses larmes. Mais c’était là un terrain qu’il ne maîtrisait pas, et comme à chaque fois que quelque chose échappait à son contrôle, il ne le supportait pas. C’est pourquoi il pouvait avoir l’air quelque peu agressif envers elle : il était simplement frustré de ne pas être capable d’en faire davantage.
Lorsque la blonde nia être en train de pleurer, affirmant que seuls les nuls le faisait, Takeo ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.
« Ah bah si ! Désolé, mais t’es totalement en train de chialer, là ! » lui répondit-il en lui tapant amicalement sur l’épaule. « Mais non y a pas que les nuls qui pleurent… y a les bébés aussi ! » continua t-il à se moquer gentiment, surtout parce qu’il ne savait pas ce qu’il pourrait faire d’autre. Il l’observa quelques secondes avant de soupirer. Les discours réconfortants, les grandes phrases, ce n’était pas vraiment son truc. Mais pour elle, il allait essayer.
« C’est bon, pas besoin d’en faire une histoire. On pleure quand on a mal et qu’on arrive plus à le supporter. C’est physique, c’est tout. T’es pas plus nulle que d’habitude. »
Elle finit par s’écarter et essayer de retrouver son calme, mais il était clair qu’elle n’y parvenait qu’avec grande difficulté. Takeo fit une légère grimace de dégoût lorsqu’elle lui fit remarquer qu’elle avait laissée une trace de morve sur son haut, puis reprit son sérieux. Il essaya de plonger son regard dans le sien. C’était vraiment bizarre de voir Casey dans cet état, elle qui semblait tout prendre à la légère d’habitude. Le jeune Shigeru tira lentement sur la manche de son T-Shirt pour venir essuyer les traces de larmes qui demeuraient sur le visage de la blonde.
« Vraiment ? Tu veux vraiment m’faire avaler ça ? Hop, d’un coup, tout va bien, juste comme ça ? »
Takeo se leva du canapé avec une certaine difficulté et se dirigea vers la porte d’entrée, toujours en essayant de cacher le mal qu’il avait à se déplacer, même si sa comédie avait été découverte plus tôt. Une fois devant, il attrapa la clenche et fit semblant de vouloir sortir. Puisque Casey ne souhaitait apparemment pas en dire plus sur la crise qu’elle venait de faire, il fallait lui forcer la main.
« Bon, si tu m’dis pas pourquoi t’es toute triste, j’vais en conclure que c’est la faute de ta sœur. Et j’vais aller m’expliquer avec elle. Violemment »
Il avait l’air malin, avec sa menace bidon. La vérité était que vu son état physique, même la petite sœur Summer aurait pu ne faire qu’une bouchée de lui. Il ne comptait pas vraiment sortir, de toutes façons. C’était juste un moyen désespéré d’obtenir des réponses.
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Re: It's not the good time !
Mer 23 Aoû 2017 - 19:14
Elle le plaignait. Elle avait tout a fait conscience qu'elle le mettait dans une position difficile et qu'il avait des raisons de ne pas la comprendre. A dire vrai, même elle ne savait plus ou donner de la tête. Elle aurait voulu lui expliquer le flux de sentiments contraires qui l’oppressait et la malmenait. Elle aurait voulu trouver les mots pour tout lui dire, et lui offrir des tonnes de patience pour trouver les bonnes intonations, les bonnes phrases. Mais tout ça était comme pris dans un nœud qu'elle n'arrivait pas a démêler. Ses pensées étaient coincées dans son esprit et elle ne pouvait pas nommer ce qui la faisait le plus souffrir a l'intérieur.
Il aurait pu la penser folle qu'elle n'aurait pas eu la force de lui prouver le contraire. Mais au delà de ça, Casey était surtout trop humaine, trop sensible. Et c'était l'accumulation de toutes ces choses qui la faisait craquer. A la remarque de l'homme elle eut envie de rire. Elle aimait qu'il réussisse cet exploit dans le pire des moments. Qu'il parvienne, même maladroitement, a lui arracher ce qu'elle pensait impossible. Elle posa ses yeux brillants sur lui, encore humides, alors qu'il venait doucement éponger ses larmes en essayant de comprendre.
Peut être qu'au final il n'y avait rien a comprendre. Elle s'en voulait de le mettre dans une position délicate, de l’inquiéter mais ça lui faisait du bien de savoir que même le cœur de pierre de cet homme, qui semblait si insensible, parvenait a vibrer a son contact. Takeo n'était pas de glace. En fin de compte, elle saisissait une facette qu'elle n'avait su voir avant : lui aussi était bien plus humain qu'il ne voulait le faire croire. Probablement parce qu'eux deux avaient compris que ça les rendait faibles.
Et il n'y avait qu'ici qu'elle pouvait se laisser aller a être elle-même.
Parce que sous ses airs moqueurs, intraitables, il y avait un garçon qui pensait comme elle.
Elle aurait pu sourire mais elle se retint. Il avait raison : on pleurait quand on avait mal. Et sous ses comportements étranges , Casey souffrait. Mais l'admettre serait comme se résigner et elle ne voulait pas laisser gagner sa peur. Elle haussa les épaules comme si tout ça n'était pas grave, qu'un bref moment ou elle s'était oubliée, comme si ça n'avait aucune importance. Oui, c'était ça. Ça allait bien.
«C'est juste une crise de nerfs… » Expliqua-t-elle en faisant la moue comme une enfant.
Elle le vit se lever soudainement, tellement qu'elle se retourna en essayant de comprendre ce qu'il comptait faire. L'homme se rendit jusqu'à sa porte d'entrée qu'il ouvrit. A son tour, Casey se leva d'un bond en l'écoutant lui dire qu'il allait s'expliquer violemment avec sa petite sœur ! Elle lui fit les gros yeux, parce qu'elle n'arrivait pas a croire qu'il le ferait vraiment… mais a la fois, le doute persistait :
«C'est… c'est pas elle ! » plaida la blonde en s'approchant de lui précipitamment, pour se planter entre lui et la sortie. « Je t'ai dit c'est même pas grave, c'est juste un trop plein de trucs… les disputes, les déceptions, les souvenirs, le manque,… »
Mais au cas où lui prenne l'envie d'y aller quand même, Casey se rapprocha et le serra a la taille. Doucement cependant pour ne pas lui faire mal. Elle posa la tête contre son épaule et souffla :
«Je t’empêcherais d'y aller. Je resterais comme ça jusqu'à ce que tu renonces… » Son ton était décidé malgré la douceur qu'elle mettait dans son geste.
Elle se moquait bien de qui pourrait les voir. Elle avait fait plus bizarre qu’enlacer un homme pour le retenir. Plus bizarre que se rapprocher de ce voisin qu'elle trouvait si détestable la première fois. Plus bizarre que d'éprouver un sentiment de paix et de sécurité auprès de lui...?
Il aurait pu la penser folle qu'elle n'aurait pas eu la force de lui prouver le contraire. Mais au delà de ça, Casey était surtout trop humaine, trop sensible. Et c'était l'accumulation de toutes ces choses qui la faisait craquer. A la remarque de l'homme elle eut envie de rire. Elle aimait qu'il réussisse cet exploit dans le pire des moments. Qu'il parvienne, même maladroitement, a lui arracher ce qu'elle pensait impossible. Elle posa ses yeux brillants sur lui, encore humides, alors qu'il venait doucement éponger ses larmes en essayant de comprendre.
Peut être qu'au final il n'y avait rien a comprendre. Elle s'en voulait de le mettre dans une position délicate, de l’inquiéter mais ça lui faisait du bien de savoir que même le cœur de pierre de cet homme, qui semblait si insensible, parvenait a vibrer a son contact. Takeo n'était pas de glace. En fin de compte, elle saisissait une facette qu'elle n'avait su voir avant : lui aussi était bien plus humain qu'il ne voulait le faire croire. Probablement parce qu'eux deux avaient compris que ça les rendait faibles.
Et il n'y avait qu'ici qu'elle pouvait se laisser aller a être elle-même.
Parce que sous ses airs moqueurs, intraitables, il y avait un garçon qui pensait comme elle.
Elle aurait pu sourire mais elle se retint. Il avait raison : on pleurait quand on avait mal. Et sous ses comportements étranges , Casey souffrait. Mais l'admettre serait comme se résigner et elle ne voulait pas laisser gagner sa peur. Elle haussa les épaules comme si tout ça n'était pas grave, qu'un bref moment ou elle s'était oubliée, comme si ça n'avait aucune importance. Oui, c'était ça. Ça allait bien.
«
Elle le vit se lever soudainement, tellement qu'elle se retourna en essayant de comprendre ce qu'il comptait faire. L'homme se rendit jusqu'à sa porte d'entrée qu'il ouvrit. A son tour, Casey se leva d'un bond en l'écoutant lui dire qu'il allait s'expliquer violemment avec sa petite sœur ! Elle lui fit les gros yeux, parce qu'elle n'arrivait pas a croire qu'il le ferait vraiment… mais a la fois, le doute persistait :
«
Mais au cas où lui prenne l'envie d'y aller quand même, Casey se rapprocha et le serra a la taille. Doucement cependant pour ne pas lui faire mal. Elle posa la tête contre son épaule et souffla :
«
Elle se moquait bien de qui pourrait les voir. Elle avait fait plus bizarre qu’enlacer un homme pour le retenir. Plus bizarre que se rapprocher de ce voisin qu'elle trouvait si détestable la première fois. Plus bizarre que d'éprouver un sentiment de paix et de sécurité auprès de lui...?
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