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You've got to hide your love away...
Jeu 24 Aoû 2017 - 21:52
Son réveil désigna les deux heures du matin. Casey tourna sur son matelas pour s’en détourner. Le cœur lourd de reproches et de ressentiments, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. A dire vrai, elle avait passé une sale journée, et une soirée tout aussi minable. Aucune raison que sa nuit se porte mieux. S’extirpant de ses draps, elle enfila rapidement un pantalon et ses chaussures, en coinçant le bas de son t-shirt dans sa ceinture. Elle n’était pas présentable, mais la blonde ne comptait pas croiser quelqu’un maintenant. Elle avait besoin de faire un tour, de prendre l’air. Ici, dans cette pièce, dans sa tête, elle étouffait. Tout se mélangeait : la colère, le chagrin, la frustration et un néant incroyable.
C’était comme si elle ressentait tout et rien en même temps. Se frottant les yeux, elle passa sa porte et descendit les escaliers jusqu’à l’extérieur. Sautant dans ses chaussures, elle ne prit pas la peine de les attacher en sortant. Elle ne savait pas où elle irait, tout ce qu’elle voulait, c’était fuir les souvenirs de la conversation avec Stan, et les mots qu’ils avaient tenu l’un contre l’autre. L’image de cette greluche aux obus à la place des seins, de son air niais, de ce bonheur parfait scotché sur son visage pendu au cou de celui qu’elle aimait et sur qui elle devait tirer un trait. C’était un coup dur, mais duquel elle se relèverait même si elle avait l’impression du contraire.
Ses yeux s’embuèrent de larmes, sauf qu'elle les ravala : il n’était pas question de pleurer pour un idiot. Elle remonta la ruelle avant d’entamer son tour. Les mains enfoncées dans les poches, elle baissa la tête, martèle en tête, pour essayer de se changer les idées. L’air frais avait au moins lui mérite de lui faire du bien. Il figeait ses pensées. Elle prit une profonde inspiration avant de se stopper. Tirant de la poche arrière de son jean son Ipod a moitié déchargé, elle plongea les écouteurs dans ses oreilles. La guitare teinta, suivie de la voix de John Butler.
Fredonnant doucement les paroles de sa voix maitrisée, elle eut l’impression de trouver un écho dans la mélodie. Un écho de tout ce qu’il se passait à l’intérieur. Et puisqu’il lui fallait oublier, Casey dansa doucement au milieu de nulle part, avec personne pour l’observer. Elle n’aurait su dire combien de temps elle passa ainsi, à ne pas voir défiler les minutes. Elle avait probablement tout l’air d’une folle, mais il n’y avait personne pour la contempler dans cet état. Lorsque les dernières notes de la guitare tombèrent, la blonde rouvrit les yeux en terminant son tour sur elle-même. Plantée à quelques pas de sa maison, faisant face à celle de Takeo.
Les mots du japonais lui revinrent en mémoire : Si elle avait besoin, n’importe quand. Ses yeux se levèrent vers la fenêtre de sa chambre, comme pour essayer d’apercevoir de la vie. Aucune trace. Vu l’heure, il devait dormir pourtant, ça ne l’arrêta pas : Casey s’avança jusqu’à la porte avant de se raviser. C’était à lui qu’elle voulait parler, et pour ça, elle ne devait pas réveiller les gens qui vivaient en sa compagnie. Les deux mômes devaient dormir à poing fermé, et elle avait encore des scrupules pour ne pas retourner la maison de Takeo à cette heure-ci. Contournant la bâtisse, elle s’avança jusqu’à l’arrière et avisa une gouttière.
La blonde noua ses lacets parfaitement, avant de commencer son ascension. Calant sa main du côté de la fixation, elle prit appui contre le mur et escalada doucement mais sûrement jusqu’au premier étage. Là, elle se cala contre le mur, contre une paroi en équilibre, avant de tapoter contre la vitre de l'homme. Un coup d’œil à travers, aucune lumière ni signe de vie. Celle-ci à peine ouverte, elle y glissa ses doigts et releva la vitre d’un coup sec avant d’y entrer. Casey était devenue une pro de l’effraction, et ça n’était pas Lawrence qui viendrait dire le contraire.
Passant une jambe sur le rebord, elle trouva l’équilibre en pénétrant à l’intérieur avant de souffler dans un murmure un «Tu dors ? » qui trouva comme écho un grognement.
C’était comme si elle ressentait tout et rien en même temps. Se frottant les yeux, elle passa sa porte et descendit les escaliers jusqu’à l’extérieur. Sautant dans ses chaussures, elle ne prit pas la peine de les attacher en sortant. Elle ne savait pas où elle irait, tout ce qu’elle voulait, c’était fuir les souvenirs de la conversation avec Stan, et les mots qu’ils avaient tenu l’un contre l’autre. L’image de cette greluche aux obus à la place des seins, de son air niais, de ce bonheur parfait scotché sur son visage pendu au cou de celui qu’elle aimait et sur qui elle devait tirer un trait. C’était un coup dur, mais duquel elle se relèverait même si elle avait l’impression du contraire.
Ses yeux s’embuèrent de larmes, sauf qu'elle les ravala : il n’était pas question de pleurer pour un idiot. Elle remonta la ruelle avant d’entamer son tour. Les mains enfoncées dans les poches, elle baissa la tête, martèle en tête, pour essayer de se changer les idées. L’air frais avait au moins lui mérite de lui faire du bien. Il figeait ses pensées. Elle prit une profonde inspiration avant de se stopper. Tirant de la poche arrière de son jean son Ipod a moitié déchargé, elle plongea les écouteurs dans ses oreilles. La guitare teinta, suivie de la voix de John Butler.
Fredonnant doucement les paroles de sa voix maitrisée, elle eut l’impression de trouver un écho dans la mélodie. Un écho de tout ce qu’il se passait à l’intérieur. Et puisqu’il lui fallait oublier, Casey dansa doucement au milieu de nulle part, avec personne pour l’observer. Elle n’aurait su dire combien de temps elle passa ainsi, à ne pas voir défiler les minutes. Elle avait probablement tout l’air d’une folle, mais il n’y avait personne pour la contempler dans cet état. Lorsque les dernières notes de la guitare tombèrent, la blonde rouvrit les yeux en terminant son tour sur elle-même. Plantée à quelques pas de sa maison, faisant face à celle de Takeo.
Les mots du japonais lui revinrent en mémoire : Si elle avait besoin, n’importe quand. Ses yeux se levèrent vers la fenêtre de sa chambre, comme pour essayer d’apercevoir de la vie. Aucune trace. Vu l’heure, il devait dormir pourtant, ça ne l’arrêta pas : Casey s’avança jusqu’à la porte avant de se raviser. C’était à lui qu’elle voulait parler, et pour ça, elle ne devait pas réveiller les gens qui vivaient en sa compagnie. Les deux mômes devaient dormir à poing fermé, et elle avait encore des scrupules pour ne pas retourner la maison de Takeo à cette heure-ci. Contournant la bâtisse, elle s’avança jusqu’à l’arrière et avisa une gouttière.
La blonde noua ses lacets parfaitement, avant de commencer son ascension. Calant sa main du côté de la fixation, elle prit appui contre le mur et escalada doucement mais sûrement jusqu’au premier étage. Là, elle se cala contre le mur, contre une paroi en équilibre, avant de tapoter contre la vitre de l'homme. Un coup d’œil à travers, aucune lumière ni signe de vie. Celle-ci à peine ouverte, elle y glissa ses doigts et releva la vitre d’un coup sec avant d’y entrer. Casey était devenue une pro de l’effraction, et ça n’était pas Lawrence qui viendrait dire le contraire.
Passant une jambe sur le rebord, elle trouva l’équilibre en pénétrant à l’intérieur avant de souffler dans un murmure un «
- Casey Maverick-Summer
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Re: You've got to hide your love away...
Ven 25 Aoû 2017 - 13:20
Le moins que l’on puisse dire, c’était que les derniers jours s’étaient révélés assez mouvementés pour Takeo. Quelques jours auparavant, il s’était battu avec Merl, qui était parvenu à le mettre dans un bien sale état. Cette fois-ci, il était bien obligé d’écouter les conseils du médecin et de rester au repos s’il voulait se remettre rapidement. Se remettre rapidement, il en avait bien l’intention, ne serait-ce que pour aller rendre une petite visite au moustachu et lui rendre la monnaie de sa pièce. En vérité, il n’avait pas forcément une énorme rancœur contre lui. C’était surtout une question de fierté : il était hors de question de le laisser penser qu’il pouvait avoir le dessus sur lui. Jamais. Les deux hommes s’étaient sacrément fait remonter les bretelles par Casey suite à leur conflit, mais cela n’empêcherait pas Takeo d’obtenir sa vengeance. Et il était quasi-sûr que ça ne refroidirait pas le moustachu non plus.
Mais pour l’instant, il était condamné à se ménager. Et cela lui laissait tout le temps de se perdre dans ses pensées. Dernièrement, il avait l’esprit grandement préoccupé. Parce qu’au final, ce qui l’avait le plus remué ces derniers jours, ce n’était même pas cette bagarre qu’il avait perdu. Il y avait autre chose. C’était toute cette histoire autour de Casey qui lui tourmentait le plus l’esprit. Il ne pouvait s’empêcher de ressasser les événements récents. Et notamment ce fameux jour où elle était venue chez lui et qu’il avait fini par l’enlacer.
Bon, c’était assez réducteur en réalité, car beaucoup de choses s’étaient passées avant qu’il ne la prenne dans ses bras, et les circonstances expliquaient totalement le court moment de tendresse qui avait eu lieu. Mais quand même, Takeo ne parvenait pas à penser autre chose, et c’était cette image qui lui revenait incessamment en tête.
Il faisait son possible pour remettre de l’ordre dans ses idées. Casey, c’était cette fille insupportable qu’il avait bien failli massacrer lors de leur première rencontre. Par la suite, il avait appris à la connaître, et il faut bien avouer qu’il avait rapidement fini par lui trouver du charme. Mais il était à mille lieux d’imaginer qu’il se serait épris d’elle à ce point. Trouver une fille attirante, c’était une chose, mais ça allait plus loin que ça, il le sentait bien. Et ça lui faisait peur.
L’espace d’un instant, il finit par se demander si un jour, il pourrait…. Si c’était possible d’envisager que… Il n’osait pas aller au fond de sa pensée. Il se souvenait avoir perçu de la tendresse dans le geste de Casey l’autre jour, et cela le troublait. Surtout parce qu’il n’en avait pas l’habitude. Mais rapidement, il chassa cette idée de sa tête. Il n’était pas venu là pour ça. Et puis de toute façon, il n’y avait aucune chance que Casey voit les choses de la même manière que lui. Il n’était pas fait pour cela, il fallait se faire une raison.
Aujourd’hui et comme les jours précédents, c’est après avoir lutté contre ces pensées qu’il parvint difficilement à trouver le sommeil. Au moins, lorsqu’il dormait, il avait l’esprit tranquille. Mais le japonais avait le sommeil léger – une nécessité quand on a passé des années à vivre dehors – et il fut rapidement dérangé par des bruits sourds. S’il n’y fit pas vraiment attention au début, trop dans les vapes pour ça, il finit par grogner lorsqu’il entendit une voix dans sa chambre.
Il pensa au début qu’il s’agissait de Tom ou Kevin qui venait le déranger. Mais entrouvrant les yeux, il remarqua que la porte qui menait à sa chambre était toujours fermée. Il tourna alors son visage vers la provenance de la voix et remarqua une silhouette aux cheveux longs qu’il ne parvenait pas à bien percevoir à cause de l’obscurité.
Par réflexe, Takeo roula dans son lit jusqu’à en atteindre l’extrémité et se saisit de son arme de poing qui siégeait sur sa table de nuit. « Qui est là ? » grogna t-il tandis qu’il mettait en joue l’inconnue et se dirigeait vers l’interrupteur pour allumer la lumière.
Lorsque l’obscurité fut chassée, le japonais reconnu Casey. Il lâcha son arme pour se frotter les yeux. Est-ce qu’il en était tellement obsédé qu’il finissait par avoir des hallucinations ? Mais elle avait l’air bien réelle, là devant lui.
« Mais qu’est-ce que tu fous … ?! Comment tu … ? »
Il ne parvenait pas à terminer ses questions, mais elle devait bien se douter de ce qui le surprenait autant.
Mais pour l’instant, il était condamné à se ménager. Et cela lui laissait tout le temps de se perdre dans ses pensées. Dernièrement, il avait l’esprit grandement préoccupé. Parce qu’au final, ce qui l’avait le plus remué ces derniers jours, ce n’était même pas cette bagarre qu’il avait perdu. Il y avait autre chose. C’était toute cette histoire autour de Casey qui lui tourmentait le plus l’esprit. Il ne pouvait s’empêcher de ressasser les événements récents. Et notamment ce fameux jour où elle était venue chez lui et qu’il avait fini par l’enlacer.
Bon, c’était assez réducteur en réalité, car beaucoup de choses s’étaient passées avant qu’il ne la prenne dans ses bras, et les circonstances expliquaient totalement le court moment de tendresse qui avait eu lieu. Mais quand même, Takeo ne parvenait pas à penser autre chose, et c’était cette image qui lui revenait incessamment en tête.
Il faisait son possible pour remettre de l’ordre dans ses idées. Casey, c’était cette fille insupportable qu’il avait bien failli massacrer lors de leur première rencontre. Par la suite, il avait appris à la connaître, et il faut bien avouer qu’il avait rapidement fini par lui trouver du charme. Mais il était à mille lieux d’imaginer qu’il se serait épris d’elle à ce point. Trouver une fille attirante, c’était une chose, mais ça allait plus loin que ça, il le sentait bien. Et ça lui faisait peur.
L’espace d’un instant, il finit par se demander si un jour, il pourrait…. Si c’était possible d’envisager que… Il n’osait pas aller au fond de sa pensée. Il se souvenait avoir perçu de la tendresse dans le geste de Casey l’autre jour, et cela le troublait. Surtout parce qu’il n’en avait pas l’habitude. Mais rapidement, il chassa cette idée de sa tête. Il n’était pas venu là pour ça. Et puis de toute façon, il n’y avait aucune chance que Casey voit les choses de la même manière que lui. Il n’était pas fait pour cela, il fallait se faire une raison.
Aujourd’hui et comme les jours précédents, c’est après avoir lutté contre ces pensées qu’il parvint difficilement à trouver le sommeil. Au moins, lorsqu’il dormait, il avait l’esprit tranquille. Mais le japonais avait le sommeil léger – une nécessité quand on a passé des années à vivre dehors – et il fut rapidement dérangé par des bruits sourds. S’il n’y fit pas vraiment attention au début, trop dans les vapes pour ça, il finit par grogner lorsqu’il entendit une voix dans sa chambre.
Il pensa au début qu’il s’agissait de Tom ou Kevin qui venait le déranger. Mais entrouvrant les yeux, il remarqua que la porte qui menait à sa chambre était toujours fermée. Il tourna alors son visage vers la provenance de la voix et remarqua une silhouette aux cheveux longs qu’il ne parvenait pas à bien percevoir à cause de l’obscurité.
Par réflexe, Takeo roula dans son lit jusqu’à en atteindre l’extrémité et se saisit de son arme de poing qui siégeait sur sa table de nuit. « Qui est là ? » grogna t-il tandis qu’il mettait en joue l’inconnue et se dirigeait vers l’interrupteur pour allumer la lumière.
Lorsque l’obscurité fut chassée, le japonais reconnu Casey. Il lâcha son arme pour se frotter les yeux. Est-ce qu’il en était tellement obsédé qu’il finissait par avoir des hallucinations ? Mais elle avait l’air bien réelle, là devant lui.
« Mais qu’est-ce que tu fous … ?! Comment tu … ? »
Il ne parvenait pas à terminer ses questions, mais elle devait bien se douter de ce qui le surprenait autant.
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Re: You've got to hide your love away...
Ven 25 Aoû 2017 - 14:42
A dire vrai, elle-même se posait la question. Aveuglée par la lumière, elle cala une main devant ses yeux pour laisser le temps à sa vue de s’adapter, et ne réagit pas plus à toutes ses questions. Elle comprenait pourquoi il en avait autant, mais elle ne voyait pas quoi lui dire en fait. Elle était là, parce qu’il lui avait promis qu’elle pourrait venir pour lui parler à n’importe quelle heure, n’importe quel jour. Et cette nuit semblait critique. Tout du moins, avant. Avant, quand ses pensées tournaient dans sa tête à lui en filer le tournis, et qu’elle ne savait plus quoi penser des propos qu’on avait tenu à son égard. Etait-elle vraiment si égoïste ? Gâchait-elle la vie des gens qu’elle fréquentait ? Sa présence ici, alors qu’elle réveillait l’homme qui dormait du sommeil du juste, répondait visiblement à la première question.
Mais c’était avant. Parce que maintenant qu’elle était plantée devant lui à enfoncer les mains dans ses poches, les yeux et les sourcils encore un peu plissés par la lumière à laquelle elle avait du mal à s’habituer, c’était comme si ses problèmes avaient disparu d’un seul coup. Etait-ce si important ? Est-ce que Stan méritait qu’elle se mette dans des états comme celui-ci ? Si son cœur se serra, sa fierté blessée lui hurlait que ce crétin n’avait aucun droit de lui faire plus de mal. Il ne la méritait assurément pas. C’était suffisant. Elle esquissa donc simplement un sourire en haussant les épaules, comme pour dégager des souvenirs qui ne viendraient pas entacher ce moment.
Néanmoins, Casey ne savait pas trop si Takeo était plus surpris qu’en colère. Est-ce qu’il lui en voulait de surgir comme ça chez lui, sans l’avertir ? Est-ce qu’il allait lui taper une scène mémorable pour lui apprendre les bonnes manières, un peu comme avait tenté de le faire Lawrence avec la nonchalance qui le caractérisait tant ? Elle ne voulait même pas prendre le risque de le laisser parler. Casey inspira profondément pour se donner du courage. Elle ne savait pas pourquoi elle en avait besoin. L’espace d’une seconde, c’était comme si elle ne maîtrisait plus vraiment ce qu’elle faisait. Elle devait juste le faire.
Ses jambes la menèrent jusqu’à lui dans un mouvement fluide. Elle s’était mise à avancer sans s’en rendre compte pour se planter là, à moins d’un pas de lui. Elle ne le quitta pas du regard, ses yeux bleus plantés dans ceux de son vis-à-vis. Et, se hissant sur la pointe des pieds, elle passa doucement une main dans sa nuque pour le tirer à elle et le tenir fermement. Ses doigts effleurèrent ses longs cheveux noirs. Son souffle se mêla au sien. Chaud, hésitant, jusqu’à ce que ses lèvres se posèrent sur celles du japonais, à qui elle offrit, ou déroba, elle ne savait pas trop, un baiser. Court et simple, du genre qui teste plus qu’il n’ose.
Qu’est-ce qui lui prenait ? Casey n’en était pas bien sûr. Être là, ce soir, n’était pas la chose la plus évidente qu’elle ait pu faire dans sa vie. Elle avait l’impression de foncer dans un mur, d’agir par dépit, de chercher un réconfort qu’elle ne se voyait pas trouver ailleurs qu’ici. Mais ce contact lui réchauffa le cœur, comme s’il était évident. Il ne dura qu’un bref instant, et laissa plus de doute et de question qu’elle ne le pensait. Lorsqu’elle se détacha de lui, pour revenir à sa hauteur initiale, elle esquissa un simple sourire comme toute réponse. Ça se passait de mot, elle ne voyait pas comment se justifier, ni si ça avait un quelconque intérêt.
De toute façon, ce qui était fait était fait. Elle ne pourrait pas le reprendre et elle n’en avait aucune fichue envie. C’était comme si, soudainement, tout était clair dans sa tête. Comme si ses pensées arrêtaient enfin de la tanner. Comme si finalement, elle ne songeait plus instant à Stan, et aux griefs qu’elle avait contre lui. Ses pensées s’étaient tournées vers un autre, brièvement ou non, elle ne le savait pas encore. Mais ça lui convenait bien ainsi. Il était trop tard pour le regretter.
Mais c’était avant. Parce que maintenant qu’elle était plantée devant lui à enfoncer les mains dans ses poches, les yeux et les sourcils encore un peu plissés par la lumière à laquelle elle avait du mal à s’habituer, c’était comme si ses problèmes avaient disparu d’un seul coup. Etait-ce si important ? Est-ce que Stan méritait qu’elle se mette dans des états comme celui-ci ? Si son cœur se serra, sa fierté blessée lui hurlait que ce crétin n’avait aucun droit de lui faire plus de mal. Il ne la méritait assurément pas. C’était suffisant. Elle esquissa donc simplement un sourire en haussant les épaules, comme pour dégager des souvenirs qui ne viendraient pas entacher ce moment.
Néanmoins, Casey ne savait pas trop si Takeo était plus surpris qu’en colère. Est-ce qu’il lui en voulait de surgir comme ça chez lui, sans l’avertir ? Est-ce qu’il allait lui taper une scène mémorable pour lui apprendre les bonnes manières, un peu comme avait tenté de le faire Lawrence avec la nonchalance qui le caractérisait tant ? Elle ne voulait même pas prendre le risque de le laisser parler. Casey inspira profondément pour se donner du courage. Elle ne savait pas pourquoi elle en avait besoin. L’espace d’une seconde, c’était comme si elle ne maîtrisait plus vraiment ce qu’elle faisait. Elle devait juste le faire.
Ses jambes la menèrent jusqu’à lui dans un mouvement fluide. Elle s’était mise à avancer sans s’en rendre compte pour se planter là, à moins d’un pas de lui. Elle ne le quitta pas du regard, ses yeux bleus plantés dans ceux de son vis-à-vis. Et, se hissant sur la pointe des pieds, elle passa doucement une main dans sa nuque pour le tirer à elle et le tenir fermement. Ses doigts effleurèrent ses longs cheveux noirs. Son souffle se mêla au sien. Chaud, hésitant, jusqu’à ce que ses lèvres se posèrent sur celles du japonais, à qui elle offrit, ou déroba, elle ne savait pas trop, un baiser. Court et simple, du genre qui teste plus qu’il n’ose.
Qu’est-ce qui lui prenait ? Casey n’en était pas bien sûr. Être là, ce soir, n’était pas la chose la plus évidente qu’elle ait pu faire dans sa vie. Elle avait l’impression de foncer dans un mur, d’agir par dépit, de chercher un réconfort qu’elle ne se voyait pas trouver ailleurs qu’ici. Mais ce contact lui réchauffa le cœur, comme s’il était évident. Il ne dura qu’un bref instant, et laissa plus de doute et de question qu’elle ne le pensait. Lorsqu’elle se détacha de lui, pour revenir à sa hauteur initiale, elle esquissa un simple sourire comme toute réponse. Ça se passait de mot, elle ne voyait pas comment se justifier, ni si ça avait un quelconque intérêt.
De toute façon, ce qui était fait était fait. Elle ne pourrait pas le reprendre et elle n’en avait aucune fichue envie. C’était comme si, soudainement, tout était clair dans sa tête. Comme si ses pensées arrêtaient enfin de la tanner. Comme si finalement, elle ne songeait plus instant à Stan, et aux griefs qu’elle avait contre lui. Ses pensées s’étaient tournées vers un autre, brièvement ou non, elle ne le savait pas encore. Mais ça lui convenait bien ainsi. Il était trop tard pour le regretter.
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Re: You've got to hide your love away...
Sam 26 Aoû 2017 - 12:41
Casey se tenait là, devant lui, muette. Takeo n’était toujours pas certain si cette scène était bien réelle ou s’il était en train de rêver. Elle avait tellement occupé ses pensées ces derniers temps qu’il ne serait pas étonnant qu’elle lui apparaisse également dans ses songes. Mais non, tout cela était bel et bien vrai. Avec l’adrénaline qui parcourait son corps suite à cet éveil brutal, il était parfaitement conscient et réveillé. Et elle était effectivement dans sa chambre.
Totalement surpris, le japonais se posait encore plus de questions qu’avant son sommeil. Comment était-elle parvenue à monter ? Apparemment, la blonde ne souhaitait pas répondre, mais la fenêtre toujours entrouverte derrière elle fournissait un bon indice. Elle avait vraiment escaladé le mur extérieur ? La maison n’était pas tellement haute, mais tout de même ! Et quand bien même elle l’avait fait, en vérité cela soulevait encore plus d’interrogations. Pourquoi s’était-elle donné cette peine ? Takeo avait beau y réfléchir, il ne parvenait pas à trouver une réponse qui avait du sens. Et le silence de la jeune fille n’aidait pas.
Il l’observa quelques instants tandis qu’elle semblait se débattre avec la lumière qui l’aveuglait toujours. Elle n’était pas coiffée, habillée à la va-vite avec un haut et un pantalon qui ne s’accordaient pas – même Takeo l’avait remarqué - et qu’elle portait à la mode Steve Urkel. Lorsque le japonais se rendit compte qu’il lui trouvait du charme même comme ça, il se dit qu’il était vraiment sacrément atteint.
Et puis elle s’approcha de lui, doucement. Le cœur de Takeo s’emballa, comme s’il devinait ce qui était en train de se passer. Il fixait ses yeux bleus d’un air surpris et interrogatif. Il continuait à la fixer alors que son visage se rapprochait. Il se laissa faire lorsqu’elle le tira vers lui, de même qu’il ne réagit pas lorsqu’elle vint déposer un baiser sur ses lèvres. C’est à peine s’il le lui rendit.
Ce n’est pas tant qu’il ne le souhaitait pas ! Oh non ! Mais il était juste abasourdi par ce qui venait de se produire. Sur le coup, il aurait bien été incapable de faire quoi que ce soit. Pour lui, c’était fou. C’était comme si Casey avait entendu toutes les interrogations qui le hantaient ces derniers jours et qu’elle était venue pour lui donner une réponse. Une réponse à laquelle il ne s’attendait pas ! Une réponse à laquelle il avait renoncé depuis longtemps déjà.
Il était pris de sentiments contraires tandis qu’il voyait Casey reculer pour lui esquisser un sourire. Il était heureux et inquiet à la fois. Et ce joli sourire qu’elle lui lançait, il ne savait pas du tout ce qu’il signifiait, ce qu’il devait en penser. Et il savait encore moins quelle réaction il était censé adopter. Il y avait tant à demander, et dans le même temps, ça se passait de mots.
Il aurait sûrement dû l’enlacer et l’embrasser à son tour. C’était exactement ce qu’il voulait faire, au fond de lui. Mais il n’en fit rien. Il n’était plus habitué à ce genre de situations et pour le coup, il manquait de courage. Elle venait de l’embrasser, mais était-ce vraiment ce qu’elle attendait de lui ? Par-dessus tout, il était inquiet. S’il y avait bien une chose dont il était sûr, c’était qu’il était fortement attaché à elle. Et ce qui était en train de se produire à cet instant précis, ça changeait tout. S’ils allaient jusqu’au bout, plus rien ne serait plus jamais comme avant. Plus jamais. Il fallait être sûr.
Alors il finit par rompre le silence gênant qui s’était installé, en posant une question peut-être encore plus embarrassante.
« Tu… enfin t’es… j’veux dire c’est… c’était… euh… Pourquoi ? »
Non, vous ne rêvez pas. Il venait de se faire embrasser par la femme qu’il aimait, et la seule chose qui lui était venu à l’esprit, c’était de lui demander pourquoi…
Totalement surpris, le japonais se posait encore plus de questions qu’avant son sommeil. Comment était-elle parvenue à monter ? Apparemment, la blonde ne souhaitait pas répondre, mais la fenêtre toujours entrouverte derrière elle fournissait un bon indice. Elle avait vraiment escaladé le mur extérieur ? La maison n’était pas tellement haute, mais tout de même ! Et quand bien même elle l’avait fait, en vérité cela soulevait encore plus d’interrogations. Pourquoi s’était-elle donné cette peine ? Takeo avait beau y réfléchir, il ne parvenait pas à trouver une réponse qui avait du sens. Et le silence de la jeune fille n’aidait pas.
Il l’observa quelques instants tandis qu’elle semblait se débattre avec la lumière qui l’aveuglait toujours. Elle n’était pas coiffée, habillée à la va-vite avec un haut et un pantalon qui ne s’accordaient pas – même Takeo l’avait remarqué - et qu’elle portait à la mode Steve Urkel. Lorsque le japonais se rendit compte qu’il lui trouvait du charme même comme ça, il se dit qu’il était vraiment sacrément atteint.
Et puis elle s’approcha de lui, doucement. Le cœur de Takeo s’emballa, comme s’il devinait ce qui était en train de se passer. Il fixait ses yeux bleus d’un air surpris et interrogatif. Il continuait à la fixer alors que son visage se rapprochait. Il se laissa faire lorsqu’elle le tira vers lui, de même qu’il ne réagit pas lorsqu’elle vint déposer un baiser sur ses lèvres. C’est à peine s’il le lui rendit.
Ce n’est pas tant qu’il ne le souhaitait pas ! Oh non ! Mais il était juste abasourdi par ce qui venait de se produire. Sur le coup, il aurait bien été incapable de faire quoi que ce soit. Pour lui, c’était fou. C’était comme si Casey avait entendu toutes les interrogations qui le hantaient ces derniers jours et qu’elle était venue pour lui donner une réponse. Une réponse à laquelle il ne s’attendait pas ! Une réponse à laquelle il avait renoncé depuis longtemps déjà.
Il était pris de sentiments contraires tandis qu’il voyait Casey reculer pour lui esquisser un sourire. Il était heureux et inquiet à la fois. Et ce joli sourire qu’elle lui lançait, il ne savait pas du tout ce qu’il signifiait, ce qu’il devait en penser. Et il savait encore moins quelle réaction il était censé adopter. Il y avait tant à demander, et dans le même temps, ça se passait de mots.
Il aurait sûrement dû l’enlacer et l’embrasser à son tour. C’était exactement ce qu’il voulait faire, au fond de lui. Mais il n’en fit rien. Il n’était plus habitué à ce genre de situations et pour le coup, il manquait de courage. Elle venait de l’embrasser, mais était-ce vraiment ce qu’elle attendait de lui ? Par-dessus tout, il était inquiet. S’il y avait bien une chose dont il était sûr, c’était qu’il était fortement attaché à elle. Et ce qui était en train de se produire à cet instant précis, ça changeait tout. S’ils allaient jusqu’au bout, plus rien ne serait plus jamais comme avant. Plus jamais. Il fallait être sûr.
Alors il finit par rompre le silence gênant qui s’était installé, en posant une question peut-être encore plus embarrassante.
« Tu… enfin t’es… j’veux dire c’est… c’était… euh… Pourquoi ? »
Non, vous ne rêvez pas. Il venait de se faire embrasser par la femme qu’il aimait, et la seule chose qui lui était venu à l’esprit, c’était de lui demander pourquoi…
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Re: You've got to hide your love away...
Sam 26 Aoû 2017 - 15:22
Le rythme de son cœur était intense et mesuré. D’une cadence fixe et profonde, comme si elle était soudainement sereine alors que la situation ne s’y prêtait pas. Elle aurait dû s’affoler, se trouver dingue d’avoir agi ainsi, d’avoir osé. Se dire que ça n’avait aucun sens, que ce baiser ne mènerait probablement que dans un mur, et que c’était à ne rien y comprendre. Mais ça allait. Elle avait l’impression de maîtriser ses actions, qu’elles avaient du sens, qu’elle pourrait obtenir ce qu’elle était venue chercher. Ce geste n’était pas anodin, il avait juste le mérite de surprendre, d’être inattendu. Il parlait cependant pour elle, de ce cri du cœur qui ne demandait qu’à être aimé, à se rassurer sur ces failles qui venaient ébrécher son contour.
Le silence ne fut pas gênant pour sa part. Elle prit juste le temps de le voir sous un nouveau jour, une facette de lui qu’elle n’avait pas eu le temps d’admirer. Pourquoi ne l’avait-elle pas remarqué plus tôt ? Même réveillé en fanfare par elle, la ride soucieuse qui barrait son front, ses yeux sombres qui se plantaient sur elle et qui teintaient d’une incompréhension qui la faisait sourire. Ses questions, bafouillées à la va-vite, en disaient longs sur tout ce qu’il ne s’était pas dit. Elle baissa le regard timidement, comme si soudainement elle se rendait compte de ce que ça signifiait au fond. Il pourrait y voir une certaine pudeur, quand elle ressentait cette pointe de honte lui transpercer le cœur.
Pourquoi ?
«Je ne sais pas… » Murmura-t-elle simplement en haussant les épaules. La justification était un peu courte, mais celle qui suivit fut du même acabit : « J’en avais envie… »
Allait-il se contenter de ça ? Elle n’en était pas persuadée. Finalement, ça n’était pas non plus la réaction qu’elle attendait de sa part. Mais que pouvait-elle exiger ? Qu’il la prenne dans ses bras, l’enlace avec force, la serre contre lui comme si elle comptait pour de bon. Qu’il l’embrasse à en perdre haleine, parce qu’elle était une gourmandise de laquelle il ne pouvait pas se passer. Il n’y avait que dans les films que ça se passait ainsi, dans des comédies romantiques sans queue ni tête, où les deux héros étaient en fait des âmes sœurs qui s’ignoraient.
Elle s’éloigna d’un pas supplémentaire, sortant l’une de ses mains de sa poche pour venir dégager quelques cheveux de sa tempe. Elle les cala derrière son oreille, tout en évitant soigneusement son regard désormais. Que pouvait-elle faire, ou dire ? Elle se sentait ridicule, elle aurait dû y penser. En un rien de temps, toutes ces idées noires l’assaillirent, comme un tsunami venant détruire les digues qu’elle s’efforçait à ériger pour résister à tout ce qu’il y avait de sombre en elle. Tant pis, renonça-t-elle. Ça ne sera pas elle l’âme sœur qui s’ignorait.
«Désolée, c’était sûrement bizarre. » Plaisanta-t-elle avec un petit rire sans joie.
Elle déglutit, manqua d’avaler de travers. Manquait plus qu’elle passe davantage pour une idiote. C’était déjà le cas, alors bon… un peu plus un peu moins.
«J’vais te laisser, j’pense. » Fit-elle en désignant la fenêtre par laquelle elle était entrée, prête à repartir par-là. D’ailleurs, elle se posa sur le rebord, comme enjamber celui-ci et déguerpir par là où elle était entrée. « Oublie, c’est pas… Tu ferais mieux de retourner dormir maintenant, il reste encore quelques heures… J’vais en faire autant. » Elle eut un petit rire : « Essayer en tout cas… »
Le silence ne fut pas gênant pour sa part. Elle prit juste le temps de le voir sous un nouveau jour, une facette de lui qu’elle n’avait pas eu le temps d’admirer. Pourquoi ne l’avait-elle pas remarqué plus tôt ? Même réveillé en fanfare par elle, la ride soucieuse qui barrait son front, ses yeux sombres qui se plantaient sur elle et qui teintaient d’une incompréhension qui la faisait sourire. Ses questions, bafouillées à la va-vite, en disaient longs sur tout ce qu’il ne s’était pas dit. Elle baissa le regard timidement, comme si soudainement elle se rendait compte de ce que ça signifiait au fond. Il pourrait y voir une certaine pudeur, quand elle ressentait cette pointe de honte lui transpercer le cœur.
Pourquoi ?
«
Allait-il se contenter de ça ? Elle n’en était pas persuadée. Finalement, ça n’était pas non plus la réaction qu’elle attendait de sa part. Mais que pouvait-elle exiger ? Qu’il la prenne dans ses bras, l’enlace avec force, la serre contre lui comme si elle comptait pour de bon. Qu’il l’embrasse à en perdre haleine, parce qu’elle était une gourmandise de laquelle il ne pouvait pas se passer. Il n’y avait que dans les films que ça se passait ainsi, dans des comédies romantiques sans queue ni tête, où les deux héros étaient en fait des âmes sœurs qui s’ignoraient.
Elle s’éloigna d’un pas supplémentaire, sortant l’une de ses mains de sa poche pour venir dégager quelques cheveux de sa tempe. Elle les cala derrière son oreille, tout en évitant soigneusement son regard désormais. Que pouvait-elle faire, ou dire ? Elle se sentait ridicule, elle aurait dû y penser. En un rien de temps, toutes ces idées noires l’assaillirent, comme un tsunami venant détruire les digues qu’elle s’efforçait à ériger pour résister à tout ce qu’il y avait de sombre en elle. Tant pis, renonça-t-elle. Ça ne sera pas elle l’âme sœur qui s’ignorait.
«
Elle déglutit, manqua d’avaler de travers. Manquait plus qu’elle passe davantage pour une idiote. C’était déjà le cas, alors bon… un peu plus un peu moins.
«
- Casey Maverick-Summer
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Re: You've got to hide your love away...
Dim 27 Aoû 2017 - 14:33
Son cœur battait la chamade, et son corps tout entier fut parcouru d’une petite décharge froide qui lui donna des frissons. Le japonais n’était pas à l’aise face à la jeune fille. Lui qui aimait bien lorsque tout était sous contrôle, à cet instant, il ne maîtrisait plus rien. Ni ce baiser que lui avait offert la blonde et qui était totalement imprévisible, ni même ses propres réactions. C’était la peur et l’inquiétude qui parlaient désormais à sa place. Sans même trop savoir de quoi il avait peur. Lui qui était d’ordinaire impulsif, le voilà qui faisait son possible pour se retenir et ne pas réagir instantanément. Pourquoi était-il incapable de se laisser aller à son impulsivité ?
Dans le même temps, son interrogation était sûrement mal venue mais quelque part légitime. Pourquoi ? La blonde lui répondit en haussant les épaules qu’elle en avait simplement envie, ce qui n’aida pas Takeo à avoir les idées claires. Elle en avait envie, certes, mais pourquoi cette nuit ? Pourquoi maintenant, alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis quelques jours et qu’il n’y avait rien eu de spécial entre eux depuis leur étreinte ? Pourquoi s’être donné la peine d’entrer ainsi chez lui en escaladant le mur ? Juste par envie ?
D’autres questions venaient parcourir son esprit. Il se demandait si elle aussi avait ressenti la même chose que lui ces dernières semaines, si cela faisait longtemps qu’elle y pensait ou si c’était venu juste comme ça, soudainement. Il se posait ces questions tandis qu’il la voyait baisser la tête, l’air toute gênée. Il ne devait pas avoir l’air beaucoup plus à l’aise qu’elle à cet instant précis.
Puis là voilà qui lui présenta ses excuses dans un petit rire factice et qui amorça un mouvement de recul. Takeo fut pris d’un pincement au cœur. Etait-elle déjà en train de regretter ce baiser ? Est-ce c’était lui qui la faisait fuir ? Il ressentit une boule au ventre lorsqu’elle prit la décision de partir et commença à enjamber le rebord. Comme si tous ses organes se tordaient pour l’étouffer de l’intérieur.
Elle lui conseilla d’oublier et de retourner se coucher. Mais il ne le voulait pas. Et il en aurait été bien incapable. Comment pourrait-il oublier ce qui venait de ce produire ? Ce court instant durant lequel il avait ressenti une joie pure, comme il n’en avait plus connue depuis longtemps. Alors qu’il était resté stoïque jusqu’ici, il secoua sa tête comme pour chasser toutes les interrogations qui parasitaient son esprit : Pourquoi ? Depuis quand ? Etait-ce une bonne idée ? Au final, y répondre n’avait aucun intérêt, et il venait de le réaliser. La seule chose dont il était sûr, c’était que là, maintenant, tout de suite, il la voulait à ses côtés. C’était que ce baiser furtif l’avait rendu heureux. C’était qu’il ne voulait pas la voir partir. Et c’était tout ce qui comptait.
« Attends !!! » cria t-il dans sa direction tandis qu’il faisait un pas en avant. Il tendait le bras dans sa direction, ce qui lui provoqua des douleurs qu’il ignora. Il ne lui avait fallu que quelques enjambées pour se retrouver de nouveau à côté de la blonde, et il lui saisit l’avant-bras pour la retourner doucement vers lui.
« Tu vas pas… tu peux rester… si tu veux… » bafouilla t-il à nouveau. Il y avait tant de choses qu’il voulait lui dire, mais le japonais ne savait toujours pas avouer clairement ce que lui ressentait. Elle pouvait rester si elle voulait. Mais il ne lui disait pas que c’était ce qu’il voulait lui aussi, profondément.
« C’était bizarre, mais… » Mais c’était tout ce qu’il avait désiré. Mais aussi bizarre que cela pouvait paraître, ça lui semblait être juste.
Et puis, il n’avait jamais été un homme capable de sortir de grandes phrases. Et puisqu’il était incapable de lui dire ce qu’il ressentait, il fallait agir autrement. Il prit une grande inspiration pour se donner du courage. Puis il plaça la paume de ses mains contre les joues de Casey, tendrement. Tenant son visage, la regardant dans les yeux, il était pris d’un stress qui rendait sa respiration irrégulière. Mais il ne ferait pas machine arrière. Il finit par rapprocher ses lèvres des siennes pour l’embrasser à son tour. Il l’avait fait rapidement, d’une traite, sans se laisser le temps d’apprécier le moment qui précédait le baiser. Surtout parce qu’il craignait de se rétracter s’il attendait trop longtemps.
Encore une fois, le baiser ne dura pas longtemps, mais il en avait apprécié chaque seconde. Doucement, il recula son visage pour la regarder dans les yeux à nouveau. Il y cherchait une confirmation… avait-il bien fait ?
Dans le même temps, son interrogation était sûrement mal venue mais quelque part légitime. Pourquoi ? La blonde lui répondit en haussant les épaules qu’elle en avait simplement envie, ce qui n’aida pas Takeo à avoir les idées claires. Elle en avait envie, certes, mais pourquoi cette nuit ? Pourquoi maintenant, alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis quelques jours et qu’il n’y avait rien eu de spécial entre eux depuis leur étreinte ? Pourquoi s’être donné la peine d’entrer ainsi chez lui en escaladant le mur ? Juste par envie ?
D’autres questions venaient parcourir son esprit. Il se demandait si elle aussi avait ressenti la même chose que lui ces dernières semaines, si cela faisait longtemps qu’elle y pensait ou si c’était venu juste comme ça, soudainement. Il se posait ces questions tandis qu’il la voyait baisser la tête, l’air toute gênée. Il ne devait pas avoir l’air beaucoup plus à l’aise qu’elle à cet instant précis.
Puis là voilà qui lui présenta ses excuses dans un petit rire factice et qui amorça un mouvement de recul. Takeo fut pris d’un pincement au cœur. Etait-elle déjà en train de regretter ce baiser ? Est-ce c’était lui qui la faisait fuir ? Il ressentit une boule au ventre lorsqu’elle prit la décision de partir et commença à enjamber le rebord. Comme si tous ses organes se tordaient pour l’étouffer de l’intérieur.
Elle lui conseilla d’oublier et de retourner se coucher. Mais il ne le voulait pas. Et il en aurait été bien incapable. Comment pourrait-il oublier ce qui venait de ce produire ? Ce court instant durant lequel il avait ressenti une joie pure, comme il n’en avait plus connue depuis longtemps. Alors qu’il était resté stoïque jusqu’ici, il secoua sa tête comme pour chasser toutes les interrogations qui parasitaient son esprit : Pourquoi ? Depuis quand ? Etait-ce une bonne idée ? Au final, y répondre n’avait aucun intérêt, et il venait de le réaliser. La seule chose dont il était sûr, c’était que là, maintenant, tout de suite, il la voulait à ses côtés. C’était que ce baiser furtif l’avait rendu heureux. C’était qu’il ne voulait pas la voir partir. Et c’était tout ce qui comptait.
« Attends !!! » cria t-il dans sa direction tandis qu’il faisait un pas en avant. Il tendait le bras dans sa direction, ce qui lui provoqua des douleurs qu’il ignora. Il ne lui avait fallu que quelques enjambées pour se retrouver de nouveau à côté de la blonde, et il lui saisit l’avant-bras pour la retourner doucement vers lui.
« Tu vas pas… tu peux rester… si tu veux… » bafouilla t-il à nouveau. Il y avait tant de choses qu’il voulait lui dire, mais le japonais ne savait toujours pas avouer clairement ce que lui ressentait. Elle pouvait rester si elle voulait. Mais il ne lui disait pas que c’était ce qu’il voulait lui aussi, profondément.
« C’était bizarre, mais… » Mais c’était tout ce qu’il avait désiré. Mais aussi bizarre que cela pouvait paraître, ça lui semblait être juste.
Et puis, il n’avait jamais été un homme capable de sortir de grandes phrases. Et puisqu’il était incapable de lui dire ce qu’il ressentait, il fallait agir autrement. Il prit une grande inspiration pour se donner du courage. Puis il plaça la paume de ses mains contre les joues de Casey, tendrement. Tenant son visage, la regardant dans les yeux, il était pris d’un stress qui rendait sa respiration irrégulière. Mais il ne ferait pas machine arrière. Il finit par rapprocher ses lèvres des siennes pour l’embrasser à son tour. Il l’avait fait rapidement, d’une traite, sans se laisser le temps d’apprécier le moment qui précédait le baiser. Surtout parce qu’il craignait de se rétracter s’il attendait trop longtemps.
Encore une fois, le baiser ne dura pas longtemps, mais il en avait apprécié chaque seconde. Doucement, il recula son visage pour la regarder dans les yeux à nouveau. Il y cherchait une confirmation… avait-il bien fait ?
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Re: You've got to hide your love away...
Dim 27 Aoû 2017 - 15:48
La prise de Takeo sur son bras fut ferme, un poil douloureuse. Casey se retourna pour lui faire face, alors que son cœur ratait un battement. Ses yeux bleus se plantèrent dans ceux noirs de son ami, et elle sentait sa respiration s’accélérer.
«Quoi ? » Articula-t-elle, à la fois confuse et pleine d’espoir.
Si elle voulait rester, elle le pouvait. Casey poussa un petit soupir, suivi d’un rire. C’était tout ce qu’il avait à dire ? elle l’embrassait, pensait à repartir la queue entre les jambes comme un animal blessé, et il l’invitait à rester comme s’il ne s’était rien passé ? Soit Takeo venait de la mettre violemment dans la friendzone, soit il était l’homme le plus maladroit qu’elle ait jamais connu. Elle préférait la seconde option, au moins aurait-elle été attendri par son attitude. Parce que présentement elle ne savait pas trop sur quel pied danser. Elle fixa le japonais sans le lâcher du regard, avant que ses pupilles ne descendent sur la main qui tenait toujours son bras fermement.
Bizarre mais ? Était-ce elle qui le mettait dans cet état, au point où il ne parvenait même plus à articuler une phrase au complet ? Son air s’adoucit légèrement en le voyant faire. Et quand il posa ses mains sur ses joues, Casey eut l’impression de perdre tout son air. Il se rapprocha. Durant un bref instant, elle sentit son souffle sur sa peau, et eut l’impression de défaillir. Comme s’il était en train de lui prendre tout ce qu’elle était. Elle sentit son baiser pressant contre ses lèvres, sans pouvoir y réagir plus longtemps. Elle aurait voulu pouvoir lui rendre, mais déjà Takeo s’éloignait d’elle.
Elle l’en empêcha. Sans croiser son regard plus longtemps, elle l’attrapa par la nuque et le ramena à elle rapidement. Elle reprit le baiser là où il comptait le laisser, pour ne pas lui donner l’occasion de renoncer. L’échange se fit plus pressant, plus passionné, plus entier. Elle vint se serrer contre lui, se coller contre son corps alors que son autre main passait dans son dos pour être sûre qu’il ne s’échappe pas. C’était la seule chose qu’elle parvenait à faire : le retenir, pour ne pas qu’il la laisse lui-aussi pour autre chose, pour une autre personne. Casey put le sentir réagir à son étreinte, et prendre les devants pour lui rendre ce qu’elle lui prenait.
«J’aurais dû faire ça plus tôt… » Parvint-elle à articuler entre deux baisers avec un sourire mutin.
Sa main remonta au cou de l’homme, s’attardant lentement contre son torse qu’elle caressa du bout des doigts, avant que ceux-ci ne viennent se plonger dans ses cheveux. Elle se sentait comme aimanté, incapable de se refuser à lui, pas maintenant qu’il se montrait encore plus entreprenant avec elle pour l’acculer contre le mur derrière eux. Elle était une proie qui se laissait attraper volontiers, sans même réfléchir plus aux conséquences. Il fallait ce qu’il fallait pour faire partir ce creux profond dans sa poitrine, celui qu’elle ne parvenait pas à combler.
La présence de n’importe qui contre elle aurait pu faire l’affaire pour endiguer ça provisoirement, mais c’était lui. C’était lui qu’elle ressentait différemment ce soir. Ce voisin désagréable qu’elle ne pouvait pas encadrer et qui était en train de l’embrasser avec une ardeur qui ne se dissimulait même plus. Casey se sentait bouillir, comme si sa peau était faite de braises. A la fois fébrile également, soucieuse de ce que ça donnerait entre eux après ça. Peut-être se lançait-elle dans la plus grande histoire de sa vie, peut-être n'était-ce qu'une pause pour reprendre son souffle sur la route. Mais pour la première fois depuis des mois, elle se sentait terriblement entière et vivante.
«
Si elle voulait rester, elle le pouvait. Casey poussa un petit soupir, suivi d’un rire. C’était tout ce qu’il avait à dire ? elle l’embrassait, pensait à repartir la queue entre les jambes comme un animal blessé, et il l’invitait à rester comme s’il ne s’était rien passé ? Soit Takeo venait de la mettre violemment dans la friendzone, soit il était l’homme le plus maladroit qu’elle ait jamais connu. Elle préférait la seconde option, au moins aurait-elle été attendri par son attitude. Parce que présentement elle ne savait pas trop sur quel pied danser. Elle fixa le japonais sans le lâcher du regard, avant que ses pupilles ne descendent sur la main qui tenait toujours son bras fermement.
Bizarre mais ? Était-ce elle qui le mettait dans cet état, au point où il ne parvenait même plus à articuler une phrase au complet ? Son air s’adoucit légèrement en le voyant faire. Et quand il posa ses mains sur ses joues, Casey eut l’impression de perdre tout son air. Il se rapprocha. Durant un bref instant, elle sentit son souffle sur sa peau, et eut l’impression de défaillir. Comme s’il était en train de lui prendre tout ce qu’elle était. Elle sentit son baiser pressant contre ses lèvres, sans pouvoir y réagir plus longtemps. Elle aurait voulu pouvoir lui rendre, mais déjà Takeo s’éloignait d’elle.
Elle l’en empêcha. Sans croiser son regard plus longtemps, elle l’attrapa par la nuque et le ramena à elle rapidement. Elle reprit le baiser là où il comptait le laisser, pour ne pas lui donner l’occasion de renoncer. L’échange se fit plus pressant, plus passionné, plus entier. Elle vint se serrer contre lui, se coller contre son corps alors que son autre main passait dans son dos pour être sûre qu’il ne s’échappe pas. C’était la seule chose qu’elle parvenait à faire : le retenir, pour ne pas qu’il la laisse lui-aussi pour autre chose, pour une autre personne. Casey put le sentir réagir à son étreinte, et prendre les devants pour lui rendre ce qu’elle lui prenait.
«
Sa main remonta au cou de l’homme, s’attardant lentement contre son torse qu’elle caressa du bout des doigts, avant que ceux-ci ne viennent se plonger dans ses cheveux. Elle se sentait comme aimanté, incapable de se refuser à lui, pas maintenant qu’il se montrait encore plus entreprenant avec elle pour l’acculer contre le mur derrière eux. Elle était une proie qui se laissait attraper volontiers, sans même réfléchir plus aux conséquences. Il fallait ce qu’il fallait pour faire partir ce creux profond dans sa poitrine, celui qu’elle ne parvenait pas à combler.
La présence de n’importe qui contre elle aurait pu faire l’affaire pour endiguer ça provisoirement, mais c’était lui. C’était lui qu’elle ressentait différemment ce soir. Ce voisin désagréable qu’elle ne pouvait pas encadrer et qui était en train de l’embrasser avec une ardeur qui ne se dissimulait même plus. Casey se sentait bouillir, comme si sa peau était faite de braises. A la fois fébrile également, soucieuse de ce que ça donnerait entre eux après ça. Peut-être se lançait-elle dans la plus grande histoire de sa vie, peut-être n'était-ce qu'une pause pour reprendre son souffle sur la route. Mais pour la première fois depuis des mois, elle se sentait terriblement entière et vivante.
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