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Protected zone/ Everything is Ok
Mer 30 Aoû 2017 - 18:45
/Il y avait une légère odeur de cramée qui lui montait aux narines. Au bout de quelques minutes, elle vit de la fumée s’échapper de sous la porte. Interdite, inquiétée et paniquée, elle essaya d’atteindre cette dernière mais elle ne pouvait bouger. La chaleur montait de quelques degrés. A l’aide de ses manches, elle bloquait ses voies respiratoires pour ne pas inhalée de la fumée. Le feu pris possession des murs, de la porte, le toit était prêt à s’effondrer. Mais ses pieds restaient ancrés dans le sol. Elle cria de toute ses forces. Grossière erreur. Elle toussa. Encore et encore jusqu’à se décoller la trachée. Elle entendit les cris à l’extérieur qui se multiplièrent. Les flammes léchèrent le sol et bientôt ses vêtements. Et puis elle l’entendit LUI. Un hurlement atroce qui l’anéantît./
Caroline se réveilla en sursaut et le souffle court. Elle se redressa essayant de faire un peu de place à la réalité, son cerveau restant encore prisonnier des derniers instants de ce cauchemar. Elle tira ses cheveux en arrière pour passer une main sur sa nuque. Cette soirée fut bien trop courte pour dormir. Ça faisait longtemps que la vétérinaire n’avait pas rêvé du camp Evergreen et de sa perte. Malgré les mois qui défilèrent, le souvenir de cette nuit horrible restait bien lourd dans son esprit. Elle n’y pensait plus depuis longtemps mais inconsciemment elle avait gardé des marques. Et ce n’était pas la seule. Pourtant tout allait pour le mieux depuis quelques semaines pour la trentenaire. La dernière soirée au ranch avait ouvert les esprits. Seule ombre au tableau : cette nuit horrible qu’elle avait passé à surveiller l’état de Connor et d’Elena après leur retour de mission. En réalité, ça lui rappelait qu’à tout instant dans cette vie ils pouvaient y passer. Chose qu’elle avait oublié depuis qu’elle avait intégré le camp il y a deux ans. Deux ans de sécurité. Fausse bonne idée. Evergreen s’était effondrée emportant avec lui des hommes et des femmes que Caro respectait. Ils étaient partis trop tôt …
Elle secoua la tête refusant de penser une fois de plus à cette catastrophe. Elle se leva du lit où elle se trouvait. En réalité elle n’était pas dans sa chambre. Elle était au baraquement des employés commençant son premier quart de « sieste » avant de faire son tour de garde. Pour la seconde fois, elle ferait le tour du ranch, loin des lumières des chambres, dans la nature sauvage.
Elle ramassa son couteau qu’elle avait déposée près du lit et le plaça à sa ceinture. Elle prit son sac où elle avait ranger un briquet et une pomme. Elle n’avait pas beaucoup mangé en cette fin de journée. Le fruit lui sera profitable lorsqu’elle aura un creux. En sortant de la maisonnette direction la sortie du ranch, elle se souvint de son premier tour qu’elle avait réalisé en Juin. A ce moment-là, beaucoup de questions subsistaient encore quant à la confiance que leur portait le premier groupe. Les arrivants devaient faire leur preuve pour gagner leur respect. Ce qui n’était pas gagné dès le départ ! La trentenaire avait appris à connaître pas mal de personnes. Lors de la ronde, elle était avec Jeff. Un moment agréable même s’ils avaient gardé leur vigilance. D’ailleurs depuis ce jour, elle l’appréciait …
Cette nuit c’est Thomas qui sera son binôme. Caro ne lui avait jamais vraiment parlé depuis son arrivé. Il faut dire qu’il venait de l’extérieur et qu’il fallait donc se méfier un minimum. Elle savait qu’en rentrant dans un camp il était très difficile de s’adapter, cela dépendait de chacun, de son caractère, sa force mentale et sa capacité d’adaptation. Lors de son arrivé au ranch elle avait dû soigner quelques-unes de ces blessures sans vraiment lui poser de question, elle de nature si curieuse. Ce n’était franchement pas le moment ! Mais déjà la médecin, voyait un homme assez étrange.
D’ailleurs elle le vit qui s’approcha d’elle à la limite du ranch. Ce qui voulait dire que la ronde pouvait alors débuter. Elle entendit qu’il soit à sa hauteur pour lancer un « Salut » franc et posé.
Caroline se réveilla en sursaut et le souffle court. Elle se redressa essayant de faire un peu de place à la réalité, son cerveau restant encore prisonnier des derniers instants de ce cauchemar. Elle tira ses cheveux en arrière pour passer une main sur sa nuque. Cette soirée fut bien trop courte pour dormir. Ça faisait longtemps que la vétérinaire n’avait pas rêvé du camp Evergreen et de sa perte. Malgré les mois qui défilèrent, le souvenir de cette nuit horrible restait bien lourd dans son esprit. Elle n’y pensait plus depuis longtemps mais inconsciemment elle avait gardé des marques. Et ce n’était pas la seule. Pourtant tout allait pour le mieux depuis quelques semaines pour la trentenaire. La dernière soirée au ranch avait ouvert les esprits. Seule ombre au tableau : cette nuit horrible qu’elle avait passé à surveiller l’état de Connor et d’Elena après leur retour de mission. En réalité, ça lui rappelait qu’à tout instant dans cette vie ils pouvaient y passer. Chose qu’elle avait oublié depuis qu’elle avait intégré le camp il y a deux ans. Deux ans de sécurité. Fausse bonne idée. Evergreen s’était effondrée emportant avec lui des hommes et des femmes que Caro respectait. Ils étaient partis trop tôt …
Elle secoua la tête refusant de penser une fois de plus à cette catastrophe. Elle se leva du lit où elle se trouvait. En réalité elle n’était pas dans sa chambre. Elle était au baraquement des employés commençant son premier quart de « sieste » avant de faire son tour de garde. Pour la seconde fois, elle ferait le tour du ranch, loin des lumières des chambres, dans la nature sauvage.
Elle ramassa son couteau qu’elle avait déposée près du lit et le plaça à sa ceinture. Elle prit son sac où elle avait ranger un briquet et une pomme. Elle n’avait pas beaucoup mangé en cette fin de journée. Le fruit lui sera profitable lorsqu’elle aura un creux. En sortant de la maisonnette direction la sortie du ranch, elle se souvint de son premier tour qu’elle avait réalisé en Juin. A ce moment-là, beaucoup de questions subsistaient encore quant à la confiance que leur portait le premier groupe. Les arrivants devaient faire leur preuve pour gagner leur respect. Ce qui n’était pas gagné dès le départ ! La trentenaire avait appris à connaître pas mal de personnes. Lors de la ronde, elle était avec Jeff. Un moment agréable même s’ils avaient gardé leur vigilance. D’ailleurs depuis ce jour, elle l’appréciait …
Cette nuit c’est Thomas qui sera son binôme. Caro ne lui avait jamais vraiment parlé depuis son arrivé. Il faut dire qu’il venait de l’extérieur et qu’il fallait donc se méfier un minimum. Elle savait qu’en rentrant dans un camp il était très difficile de s’adapter, cela dépendait de chacun, de son caractère, sa force mentale et sa capacité d’adaptation. Lors de son arrivé au ranch elle avait dû soigner quelques-unes de ces blessures sans vraiment lui poser de question, elle de nature si curieuse. Ce n’était franchement pas le moment ! Mais déjà la médecin, voyait un homme assez étrange.
D’ailleurs elle le vit qui s’approcha d’elle à la limite du ranch. Ce qui voulait dire que la ronde pouvait alors débuter. Elle entendit qu’il soit à sa hauteur pour lancer un « Salut » franc et posé.
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Mer 30 Aoû 2017 - 20:47
Je me réveillai, après quelques heures, une nouvelle nuit à se réveiller en sursaut au moindre bruit. Et Dieu sait qu’il y en avait du bruit dans ce ranch. Ça me faisait presque regretter ma solitude. Presque. En repensant a tous ces mois à me réfugier dans des grottes ou de vieilles bicoques abandonnées, à vivre au jour le jour, je regrettais beaucoup moins ma décision de venir ici. Il y a quelques temps, j’étais à peine plus vivant que ces choses dehors. Survivre, c’est une chose, rester humain, c’en est une autre. Donc ouai, au final, c’est pas si mal ici. Ça change de voir des visages qui ne pourrissent pas et qui n’essayent pas de te dévorer.
Ce soir, je suis apparemment de tour de garde, avec Caroline, la responsable médicale du camp. On avait à peine échangé quelques mots à mon arrivée, alors qu’elle soignait mes blessures, je sentais bien qu’elle se méfiait de moi. Comme un peu tout le monde ici, mais je ne peux pas leur en tenir rigueur. Le monde est devenu fou, et je suis loin d’être le type le plus rassurant de la région. M’enfin, peu importe. Je suis relativement content de faire ma première ronde avec elle, après tout, elle m’a soigné, et même si c’est juste son travail, ça lui fait marquer des points.
Quittant mes pensées, je me relevai en soupirant. A priori, ça allait être une longue nuit à s’emmerder dehors. A tous les coups, il n’allait rien se passer et on allait s’ennuyer comme des rats morts. Après réflexion, ce n’est pas plus mal comme ça, mais à force de s’attendre au pire, on finit par le regretter quand le mieux arrive.
J’enfilais donc ma chemise à carreaux, avant de mettre quelques petites affaires dans mon sac. Une barre de céréales, une bouteille d’eau entamée, mon couteau suisse et mon tournevis. Ma main se tendit vers ma flasque bientôt vide, hésitante. Je fis mine de me raviser pour finalement l’attraper brusquement et la glisser dans mon sac. Au cas où je m’emmerderais vraiment. Les tours de garde, ça n’a jamais été mon truc.
Je quittai ma chambre, avant de rejoindre l’entrée du ranch, aussi silencieusement que possible, ne voulant pas me faire remarquer. A la limite du ranch, j’aperçus une silhouette, je supposai que c’était celle de Caroline, aussi, je m’approchais, jusqu’à arriver à sa hauteur, reconnaissant les traits de son visage et le son de sa voix lorsqu’elle me salua.
« Ouai, Salut » Répondis-je d’un ton neutre, regardant l’orée des bois aux alentours.
Quelques gênantes secondes de silence s’écoulèrent, sans que je ne sache quoi dire. Je la regardai enfin avant de lui demander « Du coup, comment ça se passe vos rondes ? ». C’était vraiment juste histoire de dire un truc, je me doutais qu’elle allait me répondre un truc bateau et pas vraiment intéressant. Les rondes, c’est quasi toujours pareil, on fait le tour du lieu, on voit que tout va bien et on est content.
J’aime pas les rondes.
T.H.
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Ce soir, je suis apparemment de tour de garde, avec Caroline, la responsable médicale du camp. On avait à peine échangé quelques mots à mon arrivée, alors qu’elle soignait mes blessures, je sentais bien qu’elle se méfiait de moi. Comme un peu tout le monde ici, mais je ne peux pas leur en tenir rigueur. Le monde est devenu fou, et je suis loin d’être le type le plus rassurant de la région. M’enfin, peu importe. Je suis relativement content de faire ma première ronde avec elle, après tout, elle m’a soigné, et même si c’est juste son travail, ça lui fait marquer des points.
Quittant mes pensées, je me relevai en soupirant. A priori, ça allait être une longue nuit à s’emmerder dehors. A tous les coups, il n’allait rien se passer et on allait s’ennuyer comme des rats morts. Après réflexion, ce n’est pas plus mal comme ça, mais à force de s’attendre au pire, on finit par le regretter quand le mieux arrive.
J’enfilais donc ma chemise à carreaux, avant de mettre quelques petites affaires dans mon sac. Une barre de céréales, une bouteille d’eau entamée, mon couteau suisse et mon tournevis. Ma main se tendit vers ma flasque bientôt vide, hésitante. Je fis mine de me raviser pour finalement l’attraper brusquement et la glisser dans mon sac. Au cas où je m’emmerderais vraiment. Les tours de garde, ça n’a jamais été mon truc.
Je quittai ma chambre, avant de rejoindre l’entrée du ranch, aussi silencieusement que possible, ne voulant pas me faire remarquer. A la limite du ranch, j’aperçus une silhouette, je supposai que c’était celle de Caroline, aussi, je m’approchais, jusqu’à arriver à sa hauteur, reconnaissant les traits de son visage et le son de sa voix lorsqu’elle me salua.
« Ouai, Salut » Répondis-je d’un ton neutre, regardant l’orée des bois aux alentours.
Quelques gênantes secondes de silence s’écoulèrent, sans que je ne sache quoi dire. Je la regardai enfin avant de lui demander « Du coup, comment ça se passe vos rondes ? ». C’était vraiment juste histoire de dire un truc, je me doutais qu’elle allait me répondre un truc bateau et pas vraiment intéressant. Les rondes, c’est quasi toujours pareil, on fait le tour du lieu, on voit que tout va bien et on est content.
J’aime pas les rondes.
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- Musiques écoutées en écrivant :
~Negura Bunget - Tul-Ni-Ca-Rînd
~Progenie Terrestre Pura - Droni
~Candlemass - Solitude
~Scylla - Répondez moi
~Furax Barbarossa - L'étoile Noire
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Mer 30 Aoû 2017 - 23:05
La vétérinaire garda un certain sérieux. Toujours méfiante oui mais il n’avait pas l’air méchant. Juste qu’il était sûrement ici contre son gré. Ça se voyait à sa nonchalance. Ok, oui elle ne le jugerait pas sans le connaître un peu. En même temps, il ne prit même pas la peine de la regarder. Quelle nuit ça va être ! Elle regretta déjà son premier tour avec Jeff. Rester concentré !
Malgré tout, elle était là pour la même raison que lui. Elle lui apprendrait sûrement deux, trois petites choses. A commencer par répondre à sa question et le renseigner sur les tours de garde. Elle fit un pas en avant signe qu’il devait la suivre pour sortir du camp, tout en commençant son discours « On est toujours deux à surveiller et plusieurs équipes se relaient. En gros, on va faire le tour du ranch sans pour autant trop s’éloigner. Faudra faire attention aux tranchées qui ont été creusés pour les rôdeurs. Merde ! J’espère que je l’ai prise ». Caroline vérifia son sac et sortit sa lampe torche. « On en aura besoin ». Elle remit son sac sur les épaules avant de sortir de la zone et commencer leur ronde.
« Faudra faire attention aux bruits mais d’origine c’est tranquille ici ». Elle jeta plusieurs coups d’œil sur le spécimen à côté d’elle pendant qu’ils marchèrent. Nul doute : il n’était pas à sa place ici à faire une ronde avec elle. Caroline fut déconcertée en réalité. Elle aussi avait vécu dehors et en entrant au camp Century il y a deux ans, tout le monde pensait qu’elle était infectée. En réalité, c’était en plein hiver et elle était malade. Dix jours après, les rôdeurs réussissaient à s’infiltrer et elle perdit la seule personne en qui elle avait confiance : une amie qui était rentrée avec elle au camp. Elle mit beaucoup de temps avant de rentrer dans le moule. Même si elle gagna en sécurité elle n’était pas sociable pour un sou. Aujourd’hui, elle était bien différente. Alors, elle pouvait le comprendre d’une certaine manière.
« Ca va, tes blessures ont disparu ? » lui demanda-t-elle. Malgré que son binôme se comportait d’une manière désintéressée avec l’activité il n’en restait pas moins un homme qui avait fait un sacré chemin jusqu’ici. Ils pouvaient toujours se méfier en réalité il n’était pas plus sauvage qu’un autre. C’était une situation bizarre car elle ne le connaissait pas. Il était froid mais son comportement ne trahissait en rien a décision qu’il avait prise : celle de rester, de se mêler au groupe. Sauf qu’en général ceux qui ont vécus dehors, veulent y retourner. Car c’est la liberté et peu de responsabilités. Un camp, un groupe c’était plus contraignant. A voir s’il était assez courageux et tête de mule pour continuer sur cette voie-là.
Malgré tout, elle était là pour la même raison que lui. Elle lui apprendrait sûrement deux, trois petites choses. A commencer par répondre à sa question et le renseigner sur les tours de garde. Elle fit un pas en avant signe qu’il devait la suivre pour sortir du camp, tout en commençant son discours « On est toujours deux à surveiller et plusieurs équipes se relaient. En gros, on va faire le tour du ranch sans pour autant trop s’éloigner. Faudra faire attention aux tranchées qui ont été creusés pour les rôdeurs. Merde ! J’espère que je l’ai prise ». Caroline vérifia son sac et sortit sa lampe torche. « On en aura besoin ». Elle remit son sac sur les épaules avant de sortir de la zone et commencer leur ronde.
« Faudra faire attention aux bruits mais d’origine c’est tranquille ici ». Elle jeta plusieurs coups d’œil sur le spécimen à côté d’elle pendant qu’ils marchèrent. Nul doute : il n’était pas à sa place ici à faire une ronde avec elle. Caroline fut déconcertée en réalité. Elle aussi avait vécu dehors et en entrant au camp Century il y a deux ans, tout le monde pensait qu’elle était infectée. En réalité, c’était en plein hiver et elle était malade. Dix jours après, les rôdeurs réussissaient à s’infiltrer et elle perdit la seule personne en qui elle avait confiance : une amie qui était rentrée avec elle au camp. Elle mit beaucoup de temps avant de rentrer dans le moule. Même si elle gagna en sécurité elle n’était pas sociable pour un sou. Aujourd’hui, elle était bien différente. Alors, elle pouvait le comprendre d’une certaine manière.
« Ca va, tes blessures ont disparu ? » lui demanda-t-elle. Malgré que son binôme se comportait d’une manière désintéressée avec l’activité il n’en restait pas moins un homme qui avait fait un sacré chemin jusqu’ici. Ils pouvaient toujours se méfier en réalité il n’était pas plus sauvage qu’un autre. C’était une situation bizarre car elle ne le connaissait pas. Il était froid mais son comportement ne trahissait en rien a décision qu’il avait prise : celle de rester, de se mêler au groupe. Sauf qu’en général ceux qui ont vécus dehors, veulent y retourner. Car c’est la liberté et peu de responsabilités. Un camp, un groupe c’était plus contraignant. A voir s’il était assez courageux et tête de mule pour continuer sur cette voie-là.
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Jeu 31 Aoû 2017 - 19:46
Le moins qu’on pouvait dire, c’est qu’elle n’avait pas l’air ravie d’être avec moi. Cela dit, moi-même je n’aurais pas été ravi d’être avec moi.
La voyant commencer à s’éloigner du ranch, je lui emboitai le pas. Je l’écoutai distraitement, tentant cependant de retenir les infos importantes. Les tranchées pour les rodeurs. Heureusement qu’elle n’a pas oublié sa lampe, j’aurais bien pu tomber dedans par inadvertance. En réalité, je faisais bien plus attention à ce qui nous entourait, tournant la tête nerveusement au moindre bruit, que ce soit le souffle du vent, ou le craquement des branches offertes aux éléments, ou même les bruits de pas de mon équipière de fortune. C’était une belle nuit, levant les yeux au ciel, je pouvais apercevoir les étoiles entre les cimes des arbres nous entourant.
Caroline me sortir doucement de mes rêveries en me posant une question sur mon état de santé, ce à quoi je répondis :
« Hein ? Euh, ouai, c’était pas grand-chose, je… J’ai connu pire. »
Je me frottai néanmoins le bras droit ou une de mes légères coupures commençait tout juste à cicatriser. C’était… Gentil de sa part de me demander ça, ça faisait bizarre. Ou alors, elle se contente de faire comme moi, poser des questions bateau pour passer le temps. Me souvenant que c’était elle qui m’avait soigné, j’hésitai quelques instants avant de lâcher, du bout des lèvres :
« Au fait… Merci… Pour les soins. »
Pour le coup, c’était sincère hein, elle m’a soigné, et d’une certaine manière, je lui en dois une, bien que mes blessures n’étaient pas si grave. Et puis, elle n’avait pas l’air méchante. Je me demandais par quelles épreuves elle était passé. On a tous dû en voir de belles, chacun à notre échelle. Et on doit à chaque fois s’adapter pour survivre, ceux qui survivent, ont souvent dû faire des choses difficiles, avoir de la chance où avoir de bons amis. A voir ce qu’il en était d’elle. Poussé par la curiosité, je lui demandai alors, presque abruptement :
« Tu... Tu as déjà été toute seule dehors ? Vraiment seule ? »
Je levai les yeux au ciel, énervé de ma propre manie à ne pas savoir entamer une discussion saine, posant directement des questions aux réponses difficiles.
T.H.
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La voyant commencer à s’éloigner du ranch, je lui emboitai le pas. Je l’écoutai distraitement, tentant cependant de retenir les infos importantes. Les tranchées pour les rodeurs. Heureusement qu’elle n’a pas oublié sa lampe, j’aurais bien pu tomber dedans par inadvertance. En réalité, je faisais bien plus attention à ce qui nous entourait, tournant la tête nerveusement au moindre bruit, que ce soit le souffle du vent, ou le craquement des branches offertes aux éléments, ou même les bruits de pas de mon équipière de fortune. C’était une belle nuit, levant les yeux au ciel, je pouvais apercevoir les étoiles entre les cimes des arbres nous entourant.
Caroline me sortir doucement de mes rêveries en me posant une question sur mon état de santé, ce à quoi je répondis :
« Hein ? Euh, ouai, c’était pas grand-chose, je… J’ai connu pire. »
Je me frottai néanmoins le bras droit ou une de mes légères coupures commençait tout juste à cicatriser. C’était… Gentil de sa part de me demander ça, ça faisait bizarre. Ou alors, elle se contente de faire comme moi, poser des questions bateau pour passer le temps. Me souvenant que c’était elle qui m’avait soigné, j’hésitai quelques instants avant de lâcher, du bout des lèvres :
« Au fait… Merci… Pour les soins. »
Pour le coup, c’était sincère hein, elle m’a soigné, et d’une certaine manière, je lui en dois une, bien que mes blessures n’étaient pas si grave. Et puis, elle n’avait pas l’air méchante. Je me demandais par quelles épreuves elle était passé. On a tous dû en voir de belles, chacun à notre échelle. Et on doit à chaque fois s’adapter pour survivre, ceux qui survivent, ont souvent dû faire des choses difficiles, avoir de la chance où avoir de bons amis. A voir ce qu’il en était d’elle. Poussé par la curiosité, je lui demandai alors, presque abruptement :
« Tu... Tu as déjà été toute seule dehors ? Vraiment seule ? »
Je levai les yeux au ciel, énervé de ma propre manie à ne pas savoir entamer une discussion saine, posant directement des questions aux réponses difficiles.
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~Glaciation - Les fiancées sont froides
~Rainbow - Run With The Wolf
~Orakle - Humanisme Vulgaire
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Jeu 31 Aoû 2017 - 22:13
Ils sillonnaient les abords du ranch avant de passer tout près de la clairière, là où la végétation se fut plus dense. Caroline, toujours lampe en main, éclairait du mieux qu’elle pouvait devant eux. Les lumières du ranch disparaissaient doucement, pour ne laisser place qu’à la nuit sombre, avec un ciel étoilé dansant autour de la demi-lune.
Ils prirent un chemin menant sur un petit sentier. Presque l’on pourrait croire qu’ils s’étaient perdus, en réalité ils faisaient le tour de la propriété. Thomas répondit à sa question sur sa santé. Il avait l’air d’être ailleurs ou peut-être restait-il concentré afin d’être prêt pour le pire.
Il est vrai qu’aucun rôdeur n’approchait les environs. Du moins, cela restait rare depuis qu’ils étaient arrivés ici. Naturellement, les armes à feu étaient interdites au grand dam de la vétérinaire. Un jour de ravitaillement, elle avait failli y passer car manier les armes blanches et faire du corps à corps, très peu pour elle. Dans ce genre de situation, elle tentait de ne pas montrer sa peur ce qui était une véritable faiblesse à ses yeux. Alors la ronde ce soir se faisait avec un unique couteau. Malgré ses bons réflexes, ça pourrait ne pas suffire pour se défendre en pleine nuit.
Elle s’arrêta net lorsqu’il la remercia. Ça devait lui couter de sortir ces mots, tant il hésitait à les prononcer. « Ça fait partie de mon job » répondit-elle en souriant. Après quelques pas supplémentaires, il lui posa la question sur sa vie dehors. Elle se retourna « Si je parle de mon expérience alors tu me parleras de la tienne ? » Oui, elle était curieuse et directe. Signe que son impulsivité n’avait pas totalement disparut. « Lorsque c’était la zizanie encore dehors on m’a transporté jusqu’à un camp. Les gens autour de moi devenaient fous, presque à se marcher dessus et à s’insulter. J’y suis restée quelques jours, je n’étais plus qu’une loque en quelque sorte. J’ai profité d’une émeute pour partir dans l’objectif de retrouver ma famille. C’est là que j’ai vu … le chaos autour de moi ». Elle se tut quelques secondes avant de reprendre « J’ai vécu seule mais pas longtemps. J’ai rencontré une fille qui m’a appris beaucoup de choses et surtout à comment survivre dehors. C’était devenue une amie. » Elle rangea son couteau le visage un peu plus fermé. « En plein hiver on arrivait plus à subvenir à nos besoins. On avait froid et on était malades. Le jour de Noël on a intégré le camp du nom de CenturyLink Field. Sauf que 10 jours après, il a été totalement envahit par les morts » Les yeux dans le vague elle se souvint « Pour me protéger, elle s’est faite mordre. Elle était condamnée elle le savait alors elle m’a convaincue de partir ». Cette image était gravée dans sa mémoire, à jamais. Elle refusa de laisser ses émotions prendre le dessus. Reprenant sa lampe elle fit « Depuis 2016, je suis restée dans le camp. Ça a été très dur au début mais désormais c’est beaucoup plus facile de vivre ». Ce qui était vrai.
« Et toi dis-moi ? J’espère que ton histoire est un peu plus gaie » fit-elle pour ne pas qu’ils sombrent tous deux dans la mélancolie.
Ils prirent un chemin menant sur un petit sentier. Presque l’on pourrait croire qu’ils s’étaient perdus, en réalité ils faisaient le tour de la propriété. Thomas répondit à sa question sur sa santé. Il avait l’air d’être ailleurs ou peut-être restait-il concentré afin d’être prêt pour le pire.
Il est vrai qu’aucun rôdeur n’approchait les environs. Du moins, cela restait rare depuis qu’ils étaient arrivés ici. Naturellement, les armes à feu étaient interdites au grand dam de la vétérinaire. Un jour de ravitaillement, elle avait failli y passer car manier les armes blanches et faire du corps à corps, très peu pour elle. Dans ce genre de situation, elle tentait de ne pas montrer sa peur ce qui était une véritable faiblesse à ses yeux. Alors la ronde ce soir se faisait avec un unique couteau. Malgré ses bons réflexes, ça pourrait ne pas suffire pour se défendre en pleine nuit.
Elle s’arrêta net lorsqu’il la remercia. Ça devait lui couter de sortir ces mots, tant il hésitait à les prononcer. « Ça fait partie de mon job » répondit-elle en souriant. Après quelques pas supplémentaires, il lui posa la question sur sa vie dehors. Elle se retourna « Si je parle de mon expérience alors tu me parleras de la tienne ? » Oui, elle était curieuse et directe. Signe que son impulsivité n’avait pas totalement disparut. « Lorsque c’était la zizanie encore dehors on m’a transporté jusqu’à un camp. Les gens autour de moi devenaient fous, presque à se marcher dessus et à s’insulter. J’y suis restée quelques jours, je n’étais plus qu’une loque en quelque sorte. J’ai profité d’une émeute pour partir dans l’objectif de retrouver ma famille. C’est là que j’ai vu … le chaos autour de moi ». Elle se tut quelques secondes avant de reprendre « J’ai vécu seule mais pas longtemps. J’ai rencontré une fille qui m’a appris beaucoup de choses et surtout à comment survivre dehors. C’était devenue une amie. » Elle rangea son couteau le visage un peu plus fermé. « En plein hiver on arrivait plus à subvenir à nos besoins. On avait froid et on était malades. Le jour de Noël on a intégré le camp du nom de CenturyLink Field. Sauf que 10 jours après, il a été totalement envahit par les morts » Les yeux dans le vague elle se souvint « Pour me protéger, elle s’est faite mordre. Elle était condamnée elle le savait alors elle m’a convaincue de partir ». Cette image était gravée dans sa mémoire, à jamais. Elle refusa de laisser ses émotions prendre le dessus. Reprenant sa lampe elle fit « Depuis 2016, je suis restée dans le camp. Ça a été très dur au début mais désormais c’est beaucoup plus facile de vivre ». Ce qui était vrai.
« Et toi dis-moi ? J’espère que ton histoire est un peu plus gaie » fit-elle pour ne pas qu’ils sombrent tous deux dans la mélancolie.
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Jeu 31 Aoû 2017 - 23:54
On était à bonne distance du ranch désormais seule la lumière de la lune et de la lampe nous éclairaient, projetant les ombres des arbres comme autant de silhouettes difformes autour de nous. Le sentier semblait tourner autour du ranch, dessinant comme un cercle autour de notre refuge. Aux abords du sentier, j’apercevais, des fois justes à temps, les tranchées dont Caroline m’avait parlé.
La voyant se retourner en réponse à ma question, pour me poser la sienne, j’hésitais quelques secondes avant d’acquiescer, anxieux. Je ne m’étais jamais livré à cet exercice, de raconter toutes mes pérégrinations.
Elle entama alors le son récit, j’écoutai attentivement, faisant attention à chacune de ses paroles, afin de pouvoir la cerner un peu à travers son vécu. C’était donc à ça que ressemblait Seattle quand tout a commencé. Des camps où l’on entasser les gens comme du bétail. Pour leur sécurité certes, mais de mon point de vue, ça revenait à entasser toute la nourriture au même endroit… Pour les rodeurs. Et on ne pouvait surement pas compter sur le bon sens des gens pour rester en place d’après ce que me disait Caroline…
J’eu un brin de compassion pour la jeune femme lorsqu’elle me parla de son errance pendant l’hiver. Chose que je comprenais, l’ayant vécu moi-même. Ouai, je n’aurais pas dû demander, ça ne fais que remonter des mauvais souvenirs, et l’expression de son visage à l’évocation de la mort de sa compagnon ne fit que renforcer cette pensée chez moi.
Aussi, lorsqu’elle me demanda si mon histoire était plus joyeuse, j’eu un petit rire sans joie, avant de lui répondre :
« Non, malheureusement. Je ne sais pas s’il existe encore de joyeuses histoires… Ouai, par où commencer… »
Je réfléchis quelques secondes, tentant de trouver mes mots.
« Eh bien, on a réussi à quitter la ville assez vite, avec une connaissance et ses proches. On voulait tenter notre chance vers Los Angeles. Je n’avais pas envie de rester avec l’armée. Je viens d’Europe de l’Est, alors avec l’armée rouge, j’ai assez donné dans les dictatures militaires. Lentement, on est descendu, on a fini par y arriver, devant nous arrêter l’hiver à cause du froid et de la neige. Mais là, surprise, c’était pareil qu’ici, et on a perdu quelqu’un. On a commencé à remonter vers Seattle, se disant que l’armée c’était pas si mal au final, avant de tomber sur un camp de survivant. »
Je me tus quelques secondes. Devais-je lui dire les raisons qui ont poussé ce groupe à me rejeter ? Non, c’était… c’était trop tôt. J’opta pour une ellipse.
« Quelques temps plus tard, j’ai quitté le groupe, seul, avant de tomber sur un garçon et son père, assaillie par des rodeurs, j’ai voulu les aider, mais, trop tard pour le père… Le garçon m’a suivi, jusqu’à… jusqu’en… ce que… »
Je tremblai de colère en repensant au funeste destin du jeune homme. Reprenant mon souffle, je repris, aussi calmement que possible.
«Pendant cet hiver, on s’est fait héberger par deux chasseurs dans un refuge en forêt… On avait plus de nourriture alors… Ils… Ils l’ont… Pendant que je dormais… »
Je ne pouvais pas le dire, c’était… trop absurde, on ne devait pas avoir à dire des choses comme ça…
M’éloignant de Caroline à grand pas, je fouilla dans mon sac à la recherche de ma flasque, l’ouvrit fébrilement et en but une gorgée, avant de fermer les yeux, sentant l’alcool fort traverser ma gorge…
T.H.
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La voyant se retourner en réponse à ma question, pour me poser la sienne, j’hésitais quelques secondes avant d’acquiescer, anxieux. Je ne m’étais jamais livré à cet exercice, de raconter toutes mes pérégrinations.
Elle entama alors le son récit, j’écoutai attentivement, faisant attention à chacune de ses paroles, afin de pouvoir la cerner un peu à travers son vécu. C’était donc à ça que ressemblait Seattle quand tout a commencé. Des camps où l’on entasser les gens comme du bétail. Pour leur sécurité certes, mais de mon point de vue, ça revenait à entasser toute la nourriture au même endroit… Pour les rodeurs. Et on ne pouvait surement pas compter sur le bon sens des gens pour rester en place d’après ce que me disait Caroline…
J’eu un brin de compassion pour la jeune femme lorsqu’elle me parla de son errance pendant l’hiver. Chose que je comprenais, l’ayant vécu moi-même. Ouai, je n’aurais pas dû demander, ça ne fais que remonter des mauvais souvenirs, et l’expression de son visage à l’évocation de la mort de sa compagnon ne fit que renforcer cette pensée chez moi.
Aussi, lorsqu’elle me demanda si mon histoire était plus joyeuse, j’eu un petit rire sans joie, avant de lui répondre :
« Non, malheureusement. Je ne sais pas s’il existe encore de joyeuses histoires… Ouai, par où commencer… »
Je réfléchis quelques secondes, tentant de trouver mes mots.
« Eh bien, on a réussi à quitter la ville assez vite, avec une connaissance et ses proches. On voulait tenter notre chance vers Los Angeles. Je n’avais pas envie de rester avec l’armée. Je viens d’Europe de l’Est, alors avec l’armée rouge, j’ai assez donné dans les dictatures militaires. Lentement, on est descendu, on a fini par y arriver, devant nous arrêter l’hiver à cause du froid et de la neige. Mais là, surprise, c’était pareil qu’ici, et on a perdu quelqu’un. On a commencé à remonter vers Seattle, se disant que l’armée c’était pas si mal au final, avant de tomber sur un camp de survivant. »
Je me tus quelques secondes. Devais-je lui dire les raisons qui ont poussé ce groupe à me rejeter ? Non, c’était… c’était trop tôt. J’opta pour une ellipse.
« Quelques temps plus tard, j’ai quitté le groupe, seul, avant de tomber sur un garçon et son père, assaillie par des rodeurs, j’ai voulu les aider, mais, trop tard pour le père… Le garçon m’a suivi, jusqu’à… jusqu’en… ce que… »
Je tremblai de colère en repensant au funeste destin du jeune homme. Reprenant mon souffle, je repris, aussi calmement que possible.
«Pendant cet hiver, on s’est fait héberger par deux chasseurs dans un refuge en forêt… On avait plus de nourriture alors… Ils… Ils l’ont… Pendant que je dormais… »
Je ne pouvais pas le dire, c’était… trop absurde, on ne devait pas avoir à dire des choses comme ça…
M’éloignant de Caroline à grand pas, je fouilla dans mon sac à la recherche de ma flasque, l’ouvrit fébrilement et en but une gorgée, avant de fermer les yeux, sentant l’alcool fort traverser ma gorge…
T.H.
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- Spoiler:
- Musiques écoutées en écrivant :
~Scylla - Abysses (full album)
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Re: Protected zone/ Everything is Ok
Ven 1 Sep 2017 - 16:48
A la fin de son récit, elle n’avait qu’une hâte c’était s’excuser. Sa précédente question était pour détendre l’atmosphère. Il était vrai que chaque personne avait un récit différent. Un passé plus ou moins douloureux, plus ou moins difficile à supporter. Ils vivaient tous avec le poids de leurs choix, leurs erreurs et leurs vécus. Elle avait écouté jusqu’au bout son récit, marchant à petit pas sur le chemin, et lui, se trouvant un peu plus en arrière. Peut-être qu’à mesure qu’il racontait, elle ne voulait pas le regarder dans les yeux. C’était elle qui l’avait fait parler. Sa curiosité grandissante, elle aurait pu très bien dire après avoir raconté son propre passé « Je ne te pose pas la question, tu viens à peine d’arriver alors je te laisse le temps de t’y habituer et de moins penser à dehors ». Mais non, au lieu de ça, elle souhaitait qu’il fasse comme elle. C’était une histoire d’horreur oui. Sans même vraiment l’expliquer, Caro avait compris ce qui était arrivé à l’enfant. Elle le regarda, assez ébranlée par la tournure qu’avait pris cette fin d’histoire avant de fuir son regard et de se détourner de lui. C’était affreux ce qu’il avait enduré et ce pauvre garç ….
Elle se retourna après avoir entendu son éloignement « Qu’est-ce que tu fais ? ». La trentenaire se rapprocha de lui à grand pas, lui mis la lampe dans les yeux et lui retira des mains son flacon. Il n’allait pas être content ? Pas grave, elle n’avait pas peur de lui. Ce mec était bizarre, vraiment bizarre. Elle recula de quelques mètres, juste le temps de sentir ce qu’il y avait dans la flasque. Du whisky. Il récupéra son objet précieux qu’il fourra dans son sac. « Tu bois de l’alcool durant un service ? » Caroline fut médusée par son comportement. « Donne-moi là pour la soirée » fit-elle la main tendue. Elle ne voulait pas qu’il continu de boire derrière son dos en pleine nuit. Surtout qu’elle ne le connaissait pas et que forcément elle ne savait s’il avait l’alcool facile ou non.
Mais désormais, elle en savait plus sur lui. Il avait sûrement bu à cause de son passé, de cette histoire qu’elle lui a demandé de raconter. Et alors, à chaque fois qu’il va y penser il va boire ? Elle essaya de se calmer et de prendre sur elle. Finalement, elle était autant énervée contre elle que contre lui. Elle baissa la main « Tu ne vas pas boire à chaque fois que tu vas penser à l’extérieur et à ce qu’il s’est passé » commença-t-elle à dire. « Ce que tu as vécu est extrêmement difficile, mais crois-moi que boire ne résoudra pas tes problèmes. C’est juste … le temps qui va s’arrêter » dit-elle avec un ton plus posé. « Tous, ici, sans exception, on a vécu des moments très douloureux. Ce qu’on fait nous, on s’entraide et on vît avec. Alors je te garantis que ça ne va pas te faire avancer ». C’était tout, du moins pour l’instant. Il avait gardé sa flasque, peut-être qu’il allait reboire, elle ne savait pas vraiment. Mais son geste n’était pas anodin. Etait-il alcoolique ? Ou,i ce qu’il avait vécu était horrible. Il en ferait des cauchemars, ils revivraient les scènes à chaque fois qu’il sera seul ou perdu dans ses pensées. Mais ici il ne sera pas seul. Il faudra qu’ils les respectent et qu’il se respecte aussi. Sinon, ça ne pourra pas fonctionner.
Elle se retourna après avoir entendu son éloignement « Qu’est-ce que tu fais ? ». La trentenaire se rapprocha de lui à grand pas, lui mis la lampe dans les yeux et lui retira des mains son flacon. Il n’allait pas être content ? Pas grave, elle n’avait pas peur de lui. Ce mec était bizarre, vraiment bizarre. Elle recula de quelques mètres, juste le temps de sentir ce qu’il y avait dans la flasque. Du whisky. Il récupéra son objet précieux qu’il fourra dans son sac. « Tu bois de l’alcool durant un service ? » Caroline fut médusée par son comportement. « Donne-moi là pour la soirée » fit-elle la main tendue. Elle ne voulait pas qu’il continu de boire derrière son dos en pleine nuit. Surtout qu’elle ne le connaissait pas et que forcément elle ne savait s’il avait l’alcool facile ou non.
Mais désormais, elle en savait plus sur lui. Il avait sûrement bu à cause de son passé, de cette histoire qu’elle lui a demandé de raconter. Et alors, à chaque fois qu’il va y penser il va boire ? Elle essaya de se calmer et de prendre sur elle. Finalement, elle était autant énervée contre elle que contre lui. Elle baissa la main « Tu ne vas pas boire à chaque fois que tu vas penser à l’extérieur et à ce qu’il s’est passé » commença-t-elle à dire. « Ce que tu as vécu est extrêmement difficile, mais crois-moi que boire ne résoudra pas tes problèmes. C’est juste … le temps qui va s’arrêter » dit-elle avec un ton plus posé. « Tous, ici, sans exception, on a vécu des moments très douloureux. Ce qu’on fait nous, on s’entraide et on vît avec. Alors je te garantis que ça ne va pas te faire avancer ». C’était tout, du moins pour l’instant. Il avait gardé sa flasque, peut-être qu’il allait reboire, elle ne savait pas vraiment. Mais son geste n’était pas anodin. Etait-il alcoolique ? Ou,i ce qu’il avait vécu était horrible. Il en ferait des cauchemars, ils revivraient les scènes à chaque fois qu’il sera seul ou perdu dans ses pensées. Mais ici il ne sera pas seul. Il faudra qu’ils les respectent et qu’il se respecte aussi. Sinon, ça ne pourra pas fonctionner.
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