Re: A nice way to meet your special one
Mar 19 Déc 2017 - 19:46
Elle ne savait pas trop ce que l’annonce suscitait en elle. Sacha resta figée, contemplant l’instant sans trouver comment réagir sur l’instant. Ses yeux se fermèrent un bref moment avant qu’elle ne les rouvre. Il avait fait de la prison, il avait payé sa dette. Il en était sorti pour profiter pleinement de l’apocalypse. Autant dire qu’elle n’était personne pour lui tenir rigueur de ses actions, surtout lorsqu’il montrait autant de remords devant ses actes. Elle baissa un instant le regard, alors qu’il enchaînait en lui mettant son index devant les lèvres. Sacha fit les gros yeux, surprise par sa témérité, avant de planter ses pupilles dans celles du japonais. La rouquine garda un temps le silence pour s’assurer qu’il se détendait, et lui jura :
«Promis, je le dirais pas. » Ce qu’il y avait surtout à savoir, c’était que personne ne l’écouterait de toute façon. Ça, c’était un point que Takeo ne semblait pas avoir compris ou tout simplement entendu, et si elle lui fit un signe de la tête pour confirmer que sa fille était bien sa fille, elle lui offrit seulement un sourire lorsqu’il persista à lui soutenir qu’elle était importante, d’une certaine manière. « C’est gentil. »
Ça l’était oui. Mais c’était aussi très loin de la réalité, de ce qui fonctionnait tout simplement pour elle. Sacha n’avait pas la chance d’être charismatique, confiante, éloquente. Elle n’inspirait pas grand-chose aux gens qui l’entouraient, sinon de la curiosité avant un désintérêt profond. Elle se savait chanceuse lorsque des personnes s’attardaient sur sa route, et seulement là. Chose qui n’arrivait que trop rarement. Elle comprenait pourquoi ses deux parents avaient été constamment déçus d’elle.
«Mais ça n’est pas comme ça que ça marche malheureusement. » Expliqua-t-elle en haussant les épaules, comme pour lui signifier qu’elle était habituée, et que ça n’était plus si grave au bout du compte. « Regarde, toi. » Elle se stoppa parce qu’elle trouvait ça un peu bête d’essayer de parlementer avec un homme bourré. « C’est probable que demain tu ne te souviennes même plus de moi, ou de cette discussion. »
Elle posa sa tête sur le dossier du canapé, un soupir lui échappa dans la foulée. Hulk, à ses côtés, dormait déjà comme un bien heureux, confortablement installé. Sacha, quant à elle, se trouvait toujours à l’étroit ici, et ne pouvait pas dire que sa position était particulièrement agréable. Elle n’osa cependant pas faire quoi que ce soit pour y remédier, alors… Elle fit juste en sorte de se faire toute petite.
«Et de toute façon, quand je parle les gens ne me prennent pas au sérieux… Il n’y a qu’à voir… Lawrence ou Elias… » Soupira-t-elle de dépit.
Elle était donc transparente. Ou un souffre-douleur abordable. C’était comme ça, et Sacha semblait être résolu à accepter son sort. A quoi est-ce que ça servirait de lutter contre lorsque tout l’y ramenait ? Elle n’entrevoyait pas une autre issue, et se contentait des courts moments de répit qu’on lui accordait. En fait… Quand elle sortait Hulk. Parce que ça n’était pas au travail où elle s’épanouissait, ni à la maison où elle était en paix.
«Tu t’endors ? » demanda-t-elle en douceur, en tournant le regard vers lui pour vérifier.
«
Ça l’était oui. Mais c’était aussi très loin de la réalité, de ce qui fonctionnait tout simplement pour elle. Sacha n’avait pas la chance d’être charismatique, confiante, éloquente. Elle n’inspirait pas grand-chose aux gens qui l’entouraient, sinon de la curiosité avant un désintérêt profond. Elle se savait chanceuse lorsque des personnes s’attardaient sur sa route, et seulement là. Chose qui n’arrivait que trop rarement. Elle comprenait pourquoi ses deux parents avaient été constamment déçus d’elle.
«
Elle posa sa tête sur le dossier du canapé, un soupir lui échappa dans la foulée. Hulk, à ses côtés, dormait déjà comme un bien heureux, confortablement installé. Sacha, quant à elle, se trouvait toujours à l’étroit ici, et ne pouvait pas dire que sa position était particulièrement agréable. Elle n’osa cependant pas faire quoi que ce soit pour y remédier, alors… Elle fit juste en sorte de se faire toute petite.
«
Elle était donc transparente. Ou un souffre-douleur abordable. C’était comme ça, et Sacha semblait être résolu à accepter son sort. A quoi est-ce que ça servirait de lutter contre lorsque tout l’y ramenait ? Elle n’entrevoyait pas une autre issue, et se contentait des courts moments de répit qu’on lui accordait. En fait… Quand elle sortait Hulk. Parce que ça n’était pas au travail où elle s’épanouissait, ni à la maison où elle était en paix.
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: A nice way to meet your special one
Mar 19 Déc 2017 - 21:20
Elle lui promit qu'elle ne dirait rien, et elle n'avait pas l'air de le haïr. C'était suffisant pour que le japonais se sente rassuré. Bien sûr, il ne comprenait pas ce que la rousse essayait de lui faire comprendre : que son opinion ne comptait pas, que personne ne se souciait d'elle, qu'elle ne serait pas entendue. Lui-même ne la connaissait pas d'ailleurs, mais il s'en fichait. Ce soir, elle était cette femme qui était restée à ses côtés et avec qui il s'était senti étrangement bien. Et ce soir, son avis comptait énormément à ses yeux.
Takeo était en train de lutter contre le sommeil lorsqu'elle s'adressa à lui. Elle lui assura que c'était gentil, mais que ça ne fonctionnait pas de cette façon pour elle. Le japonais ne lui répondit pas tout de suite, haussant les épaules. Il était trop plein pour percevoir tout le mal-être de la jeune femme à travers ses paroles. Il ne pouvait pas voir combien elle pouvait manquer de confiance en elle, combien elle pouvait souffrir de sa condition. Il ne pouvait pas deviner sa situation. Il n'avait pas l'esprit assez clair pour ça.
Il répondit toutefois lorsqu'elle lui dit qu'il ne se souviendrait probablement plus d'elle. « T'inquiètes, j... j'me souviens touj... toujours ! Même quand j'bois ! » assura-t-il. « J'ai pas oublié quand j'ai couché avec Evy la dern... la dernière fois... et j'avais bu... » dit-il en exemple, pour la rassurer. Ce n'est qu'après qu'il se rendit compte qu'il venait de gaffer, une fois de plus. « Oups ! Ça non plus, faut pas qu'tu... qu'tu l'dises ! Pas à Lucas ! » Lucas avait beau être quelqu'un avec qui il s'entendait bien, il n'était pas sûr de comment il réagirait s'il apprenait un jour ce qui s'était passé avec sa petite protégée.
Takeo avait de plus en plus de mal à parler, et la fatigue le gagnait complètement. Mais il essayait de lutter comme il pouvait, pour prolonger ce moment avec la demoiselle. Ce n'était pas gagner. Il ne suivait plus tout ce qu'elle pouvait lui dire, ne percevant plus que des mots par ci par là. Les nom de Lawrence et d'Elias retinrent toutefois son attention, mais il ne réagit pas tout de suite, épuisé. Ce n'est que lorsqu'il entendit Sacha lui demander si il s'endormait qu'il remit le sujet sur la table.
« Non, j'dors p-pas... Reste ! » demanda-t-il d'abord. Parce que oui, c'était pour ça qu'il ne voulait pas s'endormir : parce qu'il ne voulait pas qu'elle le laisse.
« Lawrence, c'est qu'un gros c-connard ! Et Elias, l'est un peu con, mais faut savoir s'y... savoir s'y pr-prendre ! » Il toussota. « On s'en f-fout d'eux... dis-moi si ils t'font chier et je vais... t'inquiètes pas ! » lui promit-il avant de refermer les yeux.
Takeo était en train de lutter contre le sommeil lorsqu'elle s'adressa à lui. Elle lui assura que c'était gentil, mais que ça ne fonctionnait pas de cette façon pour elle. Le japonais ne lui répondit pas tout de suite, haussant les épaules. Il était trop plein pour percevoir tout le mal-être de la jeune femme à travers ses paroles. Il ne pouvait pas voir combien elle pouvait manquer de confiance en elle, combien elle pouvait souffrir de sa condition. Il ne pouvait pas deviner sa situation. Il n'avait pas l'esprit assez clair pour ça.
Il répondit toutefois lorsqu'elle lui dit qu'il ne se souviendrait probablement plus d'elle. « T'inquiètes, j... j'me souviens touj... toujours ! Même quand j'bois ! » assura-t-il. « J'ai pas oublié quand j'ai couché avec Evy la dern... la dernière fois... et j'avais bu... » dit-il en exemple, pour la rassurer. Ce n'est qu'après qu'il se rendit compte qu'il venait de gaffer, une fois de plus. « Oups ! Ça non plus, faut pas qu'tu... qu'tu l'dises ! Pas à Lucas ! » Lucas avait beau être quelqu'un avec qui il s'entendait bien, il n'était pas sûr de comment il réagirait s'il apprenait un jour ce qui s'était passé avec sa petite protégée.
Takeo avait de plus en plus de mal à parler, et la fatigue le gagnait complètement. Mais il essayait de lutter comme il pouvait, pour prolonger ce moment avec la demoiselle. Ce n'était pas gagner. Il ne suivait plus tout ce qu'elle pouvait lui dire, ne percevant plus que des mots par ci par là. Les nom de Lawrence et d'Elias retinrent toutefois son attention, mais il ne réagit pas tout de suite, épuisé. Ce n'est que lorsqu'il entendit Sacha lui demander si il s'endormait qu'il remit le sujet sur la table.
« Non, j'dors p-pas... Reste ! » demanda-t-il d'abord. Parce que oui, c'était pour ça qu'il ne voulait pas s'endormir : parce qu'il ne voulait pas qu'elle le laisse.
« Lawrence, c'est qu'un gros c-connard ! Et Elias, l'est un peu con, mais faut savoir s'y... savoir s'y pr-prendre ! » Il toussota. « On s'en f-fout d'eux... dis-moi si ils t'font chier et je vais... t'inquiètes pas ! » lui promit-il avant de refermer les yeux.
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Re: A nice way to meet your special one
Mar 19 Déc 2017 - 21:40
« Tu as couché avec Evy ? » S’étonna-t-elle en fronçant les sourcils.
Combien de fois ? Pourquoi ? Quand ? Elle en avait des questions à poser, mais se retint du mieux qu’elle put. Elle savait que ça n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’obtienne ses réponses de la part d’Evy elle-même. Son amie se confiait à elle, et ne l’avait jamais trahi à ce sujet. Elle pinça simplement les lèvres, et lui jura d’un petit signe de la main que sa bouche était scellée, et que ses secrets étaient bien gardés. Elle n’avait jamais trahi personne à par elle-même, ça n’était pas ce soir qu’elle allait commencer.
Elle ne retint pas son rire lorsqu’il se redressa brutalement en lui disant de rester avec lui. Oh, elle vit bien à quel point il tentait de maintenir la discussion, pour l’obliger à séjourner encore un peu à ses côtés. Et d’une certaine manière, Sacha en était flattée. C’était la première fois que ça arrivait, la première fois qu’elle avait vraiment l’impression d’être utile. Bizarre, parce que c’était un homme complètement saoul qui lui demandait ça, et elle ne savait pas ce que ça valait fondamentalement. Peut-être que ça ne donnerait rien du tout, et que ça ne serait qu’une nuit de perdue à l’écouter se lamenter.
Peut-être, oui.
«T’en fais pas, je ne vais pas bouger. » Promit-elle d’un sourire en coin.
Elle le remercia à mi-voix, lorsqu’il lui assura qu’il s’occuperait des gens qui l’embêtaient. Elle avait envie d’en rire parce que c’était grotesque, et elle savait de toute façon qu’elle n’en ferait rien. Mais ça lui réchauffait le cœur : on s’inquiétait pour elle. Vraiment. C’était peut-être soudain, mais c’était sincère. Elle se laissa aller calmement à la conversation, quand lui piquait dangereusement du nez. Et sur le coup, Sacha l’observa s’affaisser, avant de sombrer dans un sommeil profond. Sourire en coin, elle s’installa à peine plus confortablement.
Jusqu’à ce que l’homme ne tombe sur ses cuisses pour s’y installer. A moitié enroulé dans la couette, il se servit d’elle comme un coussin, reposant sa tête sur ses jambes. Un peu étonnée, la jeune femme se raidit avant d’essayer de se détendre. Elle n’osait plus bouger, de peur de perturber son sommeil. Toujours coincée, elle poussa un petit soupir de circonstance, avant que sa main ne vienne se poser sur le bras de l’homme pour lui assurer sa présence. Elle ne savait pas si c’était confortable pour lui, mais au moins, il pouvait s’endormir ainsi.
Sa nuit à elle fut cependant bien moins agréable, et elle ne manqua pas de s’éveiller à plusieurs reprises, courbaturée à cause de sa position, sans pouvoir pour autant en changer. Ses doigts s’aventurèrent dans les cheveux de l’homme, pour jouer avec. Il ne lui dirait probablement rien, vu son état, et ça ne pourrait que le détendre davantage. En tout cas, la rousse eut toute l’occasion de voir à travers les fenêtres le soleil se lever. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus fait une nuit blanche…
Combien de fois ? Pourquoi ? Quand ? Elle en avait des questions à poser, mais se retint du mieux qu’elle put. Elle savait que ça n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’obtienne ses réponses de la part d’Evy elle-même. Son amie se confiait à elle, et ne l’avait jamais trahi à ce sujet. Elle pinça simplement les lèvres, et lui jura d’un petit signe de la main que sa bouche était scellée, et que ses secrets étaient bien gardés. Elle n’avait jamais trahi personne à par elle-même, ça n’était pas ce soir qu’elle allait commencer.
Elle ne retint pas son rire lorsqu’il se redressa brutalement en lui disant de rester avec lui. Oh, elle vit bien à quel point il tentait de maintenir la discussion, pour l’obliger à séjourner encore un peu à ses côtés. Et d’une certaine manière, Sacha en était flattée. C’était la première fois que ça arrivait, la première fois qu’elle avait vraiment l’impression d’être utile. Bizarre, parce que c’était un homme complètement saoul qui lui demandait ça, et elle ne savait pas ce que ça valait fondamentalement. Peut-être que ça ne donnerait rien du tout, et que ça ne serait qu’une nuit de perdue à l’écouter se lamenter.
Peut-être, oui.
«
Elle le remercia à mi-voix, lorsqu’il lui assura qu’il s’occuperait des gens qui l’embêtaient. Elle avait envie d’en rire parce que c’était grotesque, et elle savait de toute façon qu’elle n’en ferait rien. Mais ça lui réchauffait le cœur : on s’inquiétait pour elle. Vraiment. C’était peut-être soudain, mais c’était sincère. Elle se laissa aller calmement à la conversation, quand lui piquait dangereusement du nez. Et sur le coup, Sacha l’observa s’affaisser, avant de sombrer dans un sommeil profond. Sourire en coin, elle s’installa à peine plus confortablement.
Jusqu’à ce que l’homme ne tombe sur ses cuisses pour s’y installer. A moitié enroulé dans la couette, il se servit d’elle comme un coussin, reposant sa tête sur ses jambes. Un peu étonnée, la jeune femme se raidit avant d’essayer de se détendre. Elle n’osait plus bouger, de peur de perturber son sommeil. Toujours coincée, elle poussa un petit soupir de circonstance, avant que sa main ne vienne se poser sur le bras de l’homme pour lui assurer sa présence. Elle ne savait pas si c’était confortable pour lui, mais au moins, il pouvait s’endormir ainsi.
Sa nuit à elle fut cependant bien moins agréable, et elle ne manqua pas de s’éveiller à plusieurs reprises, courbaturée à cause de sa position, sans pouvoir pour autant en changer. Ses doigts s’aventurèrent dans les cheveux de l’homme, pour jouer avec. Il ne lui dirait probablement rien, vu son état, et ça ne pourrait que le détendre davantage. En tout cas, la rousse eut toute l’occasion de voir à travers les fenêtres le soleil se lever. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus fait une nuit blanche…
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
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Re: A nice way to meet your special one
Mer 20 Déc 2017 - 17:51
Takeo ne se souvient pas exactement à quel moment il s'est endormi. Tout comme il ne se souviendra plus des trois-quarts de sa nuit une fois réveillé. Ce dont il se souviendra en revanche, c'est que pour la première fois depuis longtemps, il s'était senti bien, apaisé. Cependant, il ne parviendra pas tout de suite à remettre à sa place le rôle qu'avait joué la rousse dans ce sentiment de bien-être qu'il avait pu ressentir.
Il n'était pas lui non plus dans une position idéale, mais il avait passé une nuit sans accrocs. Il faut dire que dans son état, il aurait pu dormir sur une table cloutée qu'il ne se serait pas senti gêné. Et les jambes de Sacha étaient loin d'être aussi inconfortables que cela. Il n'avait pas vraiment senti les petites attentions que la demoiselle lui portait, que ce soit en lui touchant le bras ou en lui caressant les cheveux, mais nul doute que ces dernières avaient contribué à ce qu'il passe une nuit plutôt agréable.
Mais voilà, vient ensuite le réveil, avec le mal de crâne qui l'accompagne. Takeo était encore trop dans les vapes pour comprendre ce qu'il se passait autour de lui, ou pour prendre pleinement conscience de la présence de Sacha à ses côtés. Il avait des difficultés à ouvrir pleinement les yeux, et à chasser cette sensation qu'une fanfare était en train de donner une représentation dans son crâne. Il gigota sur la canapé, changeant de position, quittant les cuisses de la demoiselle qu'il croyait vraiment être un coussin. C'est seulement à ce moment là qu'il remarqua des mouvements à côté de lui, et qu'il se rendit compte de la présence d'autres personnes à proximité.
Comme chaque matin, Takeo avait retrouvé son humeur exécrable habituelle. Et bien entendu, sur le coup, il n'avait aucun souvenir des événements de la nuit. Comme il était également incapable d'ouvrir les yeux, il ne savait pas qui était à côté de lui. Il supposait que c'était simplement ses putains de colocs qui venaient encore lui prendre la tête. Et bordel, tout ce qu'il voulait, là maintenant, c'était prolonger son sommeil.
« Cassez-vous d'là ! » grogna t-il, la tête enfoncé dans le sofa. « J'le répéterai pas... barrez-vous avant que je fasse un massacre ! »
Apparemment, il fut exaucé, car quelques instants après, il entendit la porte s'ouvrir et se fermer. Étonné – ses colocs étant habituellement beaucoup plus casse-couilles que cela – il releva difficilement la tête par dessus le dossier pour essayer de regarder. Il aperçut simplement une mèche de cheveux rousse à travers la fenêtre.
Pas le temps de se poser plus de questions, puisqu'il fut ensuite alerté par des bruits de pas dans les escaliers. C'était ses deux colocs qui venaient de se réveiller et qui descendaient prendre le petit déjeuner. Takeo fronça les sourcils d'incompréhension : mais qui diable venait-il de chasser de la maison ? Il avait la tête trop lourde pour y réfléchir, alors il se contenta de se rallonger, se réfugiant sous la couette.
Quelques jours s'étaient passés depuis cette fameuse nuit, et Takeo avait repris sa routine habituelle : se lever, esquiver ses colocs, participer un minimum à la remise sur pied du camp pour éviter qu'on vienne le faire chier, puis passer le reste de la journée et de la soirée à boire et râler dans son coin.
Il n'était toujours pas capable de se souvenir de tout ce qui s'était passé, mais quelques éléments refaisaient surface dans sa mémoire. Il se rappelait notamment de la soirée, du moment où il avait embrouillé Stan et Casey et s'était fait mettre dehors. Il se rappelait aussi avoir été escorté jusqu'à chez lui, et avoir parlé, beaucoup. Trop. C'était bizarre : il ne se souvenait plus exactement de ce qu'il avait pu dire, mais il savait qu'il en avait trop dit. Et il lui était impossible de se rappeler avec qui il avait eu ces conversations, ce qui était angoissant. Parfois, il se demandait même si tout cela n'était pas dans sa tête, s'il n'avait pas simplement rêvé de cette présence qui l'avait accompagné durant cette nuit. Et cela le perturbait, encore plus qu'habituellement.
Jusqu'à ce jour là. Il rentrait chez lui en fin de journée, mais il avait décidé de faire un détour jusqu'à chez Lucas. Le ferrailleur était un des seuls hommes avec qui il pouvait partager une bouteille sans se sentir juger, et il avait envie d'un compagnon de beuverie. Mais il ne le trouva pas chez lui, alors il était prêt à rentrer à la maison pour se mettre une mine en solo, comme d'habitude.
C'est sur ce chemin, un chemin qu'il ne prenait jamais habituellement, qu'il finit par l'apercevoir, un peu plus loin. Cette femme rousse aux yeux verts qui baladait son chien, l'air de rien. Il ne tilta pas immédiatement cependant, et allait presque l'ignorer. Jusqu'à ce qu'il entende sa voix lorsqu'elle s'adressa à son animal domestique.
Cette voix, il ne l'avait pas oubliée. Et il avait suffit qu'il la perçoive à nouveau pour qu'il en soit persuadé : c'était avec elle qu'il avait passé la nuit ! Il la fixa alors quelques instants. Tout collait parfaitement : de sa couleur de cheveux qu'il avait aperçu à travers la fenêtre, aux poils de chiens qu'il avait retrouvé sur son canapé le lendemain. C'était elle.
Il s'avança alors vers elle, s'allumant une cigarette au passage. Il ne se souvenait toujours pas de tout ce qui avait été dit, et justement : il devait savoir la nature de ses confessions, et il devait être sûr qu'elle n'en révélerait jamais rien. Sous alcool, il lui avait peut-être fait aveuglément confiance, mais c'était désormais différent. Il ne la connaissait pas, il ne se souvenait d'ailleurs même pas de son nom. Alors non, il ne lui faisait pas confiance.
« EH ! » l'interpella t-il une fois à sa hauteur. « Ta tête me dit quelque chose... t'es qui toi ? » l'interrogea-t-il d'un ton un peu sec, de la même manière qu'il l'avait fait la première fois qu'il l'avait rencontrée. « On se connaît... non ? » Il savait que c'était elle, il en était persuadé. Il voulait juste voir ce qu'elle allait lui répondre.
Il n'était pas lui non plus dans une position idéale, mais il avait passé une nuit sans accrocs. Il faut dire que dans son état, il aurait pu dormir sur une table cloutée qu'il ne se serait pas senti gêné. Et les jambes de Sacha étaient loin d'être aussi inconfortables que cela. Il n'avait pas vraiment senti les petites attentions que la demoiselle lui portait, que ce soit en lui touchant le bras ou en lui caressant les cheveux, mais nul doute que ces dernières avaient contribué à ce qu'il passe une nuit plutôt agréable.
Mais voilà, vient ensuite le réveil, avec le mal de crâne qui l'accompagne. Takeo était encore trop dans les vapes pour comprendre ce qu'il se passait autour de lui, ou pour prendre pleinement conscience de la présence de Sacha à ses côtés. Il avait des difficultés à ouvrir pleinement les yeux, et à chasser cette sensation qu'une fanfare était en train de donner une représentation dans son crâne. Il gigota sur la canapé, changeant de position, quittant les cuisses de la demoiselle qu'il croyait vraiment être un coussin. C'est seulement à ce moment là qu'il remarqua des mouvements à côté de lui, et qu'il se rendit compte de la présence d'autres personnes à proximité.
Comme chaque matin, Takeo avait retrouvé son humeur exécrable habituelle. Et bien entendu, sur le coup, il n'avait aucun souvenir des événements de la nuit. Comme il était également incapable d'ouvrir les yeux, il ne savait pas qui était à côté de lui. Il supposait que c'était simplement ses putains de colocs qui venaient encore lui prendre la tête. Et bordel, tout ce qu'il voulait, là maintenant, c'était prolonger son sommeil.
« Cassez-vous d'là ! » grogna t-il, la tête enfoncé dans le sofa. « J'le répéterai pas... barrez-vous avant que je fasse un massacre ! »
Apparemment, il fut exaucé, car quelques instants après, il entendit la porte s'ouvrir et se fermer. Étonné – ses colocs étant habituellement beaucoup plus casse-couilles que cela – il releva difficilement la tête par dessus le dossier pour essayer de regarder. Il aperçut simplement une mèche de cheveux rousse à travers la fenêtre.
Pas le temps de se poser plus de questions, puisqu'il fut ensuite alerté par des bruits de pas dans les escaliers. C'était ses deux colocs qui venaient de se réveiller et qui descendaient prendre le petit déjeuner. Takeo fronça les sourcils d'incompréhension : mais qui diable venait-il de chasser de la maison ? Il avait la tête trop lourde pour y réfléchir, alors il se contenta de se rallonger, se réfugiant sous la couette.
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Quelques jours s'étaient passés depuis cette fameuse nuit, et Takeo avait repris sa routine habituelle : se lever, esquiver ses colocs, participer un minimum à la remise sur pied du camp pour éviter qu'on vienne le faire chier, puis passer le reste de la journée et de la soirée à boire et râler dans son coin.
Il n'était toujours pas capable de se souvenir de tout ce qui s'était passé, mais quelques éléments refaisaient surface dans sa mémoire. Il se rappelait notamment de la soirée, du moment où il avait embrouillé Stan et Casey et s'était fait mettre dehors. Il se rappelait aussi avoir été escorté jusqu'à chez lui, et avoir parlé, beaucoup. Trop. C'était bizarre : il ne se souvenait plus exactement de ce qu'il avait pu dire, mais il savait qu'il en avait trop dit. Et il lui était impossible de se rappeler avec qui il avait eu ces conversations, ce qui était angoissant. Parfois, il se demandait même si tout cela n'était pas dans sa tête, s'il n'avait pas simplement rêvé de cette présence qui l'avait accompagné durant cette nuit. Et cela le perturbait, encore plus qu'habituellement.
Jusqu'à ce jour là. Il rentrait chez lui en fin de journée, mais il avait décidé de faire un détour jusqu'à chez Lucas. Le ferrailleur était un des seuls hommes avec qui il pouvait partager une bouteille sans se sentir juger, et il avait envie d'un compagnon de beuverie. Mais il ne le trouva pas chez lui, alors il était prêt à rentrer à la maison pour se mettre une mine en solo, comme d'habitude.
C'est sur ce chemin, un chemin qu'il ne prenait jamais habituellement, qu'il finit par l'apercevoir, un peu plus loin. Cette femme rousse aux yeux verts qui baladait son chien, l'air de rien. Il ne tilta pas immédiatement cependant, et allait presque l'ignorer. Jusqu'à ce qu'il entende sa voix lorsqu'elle s'adressa à son animal domestique.
Cette voix, il ne l'avait pas oubliée. Et il avait suffit qu'il la perçoive à nouveau pour qu'il en soit persuadé : c'était avec elle qu'il avait passé la nuit ! Il la fixa alors quelques instants. Tout collait parfaitement : de sa couleur de cheveux qu'il avait aperçu à travers la fenêtre, aux poils de chiens qu'il avait retrouvé sur son canapé le lendemain. C'était elle.
Il s'avança alors vers elle, s'allumant une cigarette au passage. Il ne se souvenait toujours pas de tout ce qui avait été dit, et justement : il devait savoir la nature de ses confessions, et il devait être sûr qu'elle n'en révélerait jamais rien. Sous alcool, il lui avait peut-être fait aveuglément confiance, mais c'était désormais différent. Il ne la connaissait pas, il ne se souvenait d'ailleurs même pas de son nom. Alors non, il ne lui faisait pas confiance.
« EH ! » l'interpella t-il une fois à sa hauteur. « Ta tête me dit quelque chose... t'es qui toi ? » l'interrogea-t-il d'un ton un peu sec, de la même manière qu'il l'avait fait la première fois qu'il l'avait rencontrée. « On se connaît... non ? » Il savait que c'était elle, il en était persuadé. Il voulait juste voir ce qu'elle allait lui répondre.
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Re: A nice way to meet your special one
Mer 20 Déc 2017 - 18:26
Sacha avait sursauté lorsqu’il la héla en plein dans la rue pour venir lui parler. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis leur rencontre, lorsqu’il lui avait demandé par la même de partir. Et durant tout ce temps, elle avait un peu stressé, il fallait le dire. Pourquoi ? Parce qu’elle avait eu l’impression de s’être monté la tête toute seule, pour rien. Si bien qu’après l’angoisse, la déception l’envahit, et elle fit en sorte de ne pas laisser ses sentiments transparaître trop sur son visage. Elle avait repris son activité – avec difficultés à cause de la nuit blanche de laquelle elle ne se remettait pas – son quotidien incroyablement banal, ses recherches.
Et la soirée n’avait été qu’un aparté. Tout du moins s’en était-elle convaincue ! Parce qu’aucun signe n’aurait pu lui faire penser autrement. Et l’invective de Takeo ne fut qu’une autre évidence, lorsqu’il s’avança vers elle pour lui parler. Brièvement, son cœur s’emballa, elle crut presque qu’il allait se montrer sympathique. Mais sa première phrase lui fit perdre toute illusion, et elle baissa le regard pour essayer de ne pas laisser s’enfuir sa contenance restante :
«Oh… » Soupira-t-elle. Sourire amer, elle releva le nez vers lui en esquissant une risette en coin. « Euh… Eh bien, oui. » Ils se connaissaient. En fait, Elle connaissait quasiment tout de lui.
Et il n’en avait aucun souvenir.
«Sacha. » Se présenta-t-elle une nouvelle fois, en croisant les doigts pour qu’il ne l’oublie pas ! Elle était peut-être insignifiante et transparente, mais tout de même ! Elle avait des sentiments et méritait un petit peu de respect, non ? « Tu… as l’air d’aller mieux. » S’enthousiasma-t-elle pour lui, sincèrement. « C’est une bonne chose, tu as pu te reposer. »
Avant de la mettre à la porte, en tout cas. Elle prit une profonde inspiration pour essayer de calmer les palpitations de son cœur : le malaise était étouffant, pour elle. De sa position, elle donnait l’impression de marcher sur des braises. Et le regard perçant de son vis-à-vis n’arrangeait pas les choses. Sacha sentait qu’elle se trouvait dans une situation risquée, qu’on lui tiendrait rigueur de sa présence à ses côtés, et plus encore, de ses actes futurs.
«Tu ne te souviens de rien, alors ? » Demanda-t-elle d’une petite voix, en baissant le regard légèrement. Hulk tira sur sa laisse, et manqua de lui démettre le bras en la faisant tomber. La rouquine se rattrapa de justesse en laissant échapper un petit cri. « P-Pardon… » L’animal tira un peu plus, et elle eut toutes les peines du monde à le garder tranquille. « On peut… On peut avancer s’il te plait ? » Supplia-t-elle presque.
Une chose n’avait pas changé : elle n’avait acquis aucune autorité entre la dernière fois et aujourd’hui. Et elle avait toujours l’air d’une petite chose qu’on pouvait écraser d’une semelle. Sous sa grosse veste, sous son bonnet, derrière ses lunettes, elle n’était toujours personne ! Elle n’avait même pas réussi à marquer l’esprit d’un homme ivre qui avait tout fait pour la retenir… Avant de l’oublier totalement.
Et la soirée n’avait été qu’un aparté. Tout du moins s’en était-elle convaincue ! Parce qu’aucun signe n’aurait pu lui faire penser autrement. Et l’invective de Takeo ne fut qu’une autre évidence, lorsqu’il s’avança vers elle pour lui parler. Brièvement, son cœur s’emballa, elle crut presque qu’il allait se montrer sympathique. Mais sa première phrase lui fit perdre toute illusion, et elle baissa le regard pour essayer de ne pas laisser s’enfuir sa contenance restante :
«
Et il n’en avait aucun souvenir.
«
Avant de la mettre à la porte, en tout cas. Elle prit une profonde inspiration pour essayer de calmer les palpitations de son cœur : le malaise était étouffant, pour elle. De sa position, elle donnait l’impression de marcher sur des braises. Et le regard perçant de son vis-à-vis n’arrangeait pas les choses. Sacha sentait qu’elle se trouvait dans une situation risquée, qu’on lui tiendrait rigueur de sa présence à ses côtés, et plus encore, de ses actes futurs.
«
Une chose n’avait pas changé : elle n’avait acquis aucune autorité entre la dernière fois et aujourd’hui. Et elle avait toujours l’air d’une petite chose qu’on pouvait écraser d’une semelle. Sous sa grosse veste, sous son bonnet, derrière ses lunettes, elle n’était toujours personne ! Elle n’avait même pas réussi à marquer l’esprit d’un homme ivre qui avait tout fait pour la retenir… Avant de l’oublier totalement.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: A nice way to meet your special one
Mer 20 Déc 2017 - 20:40
C'était bel et bien elle. Même si elle ne lui avait pas confirmé, il l'aurait su. Le ton peu assurée qu'elle employait, ses mimiques, son petit sourire... tout cela venait le conforter dans son opinion. Tandis qu'elle lui répondait, il continuait à la dévisager d'un air peu commode. Ce n'était pas contre elle spécifiquement, c'était simplement qu'il était d'humeur massacrante à longueur de temps. Le Takeo du quotidien n'avait rien à voir avec celui qu'elle avait connu le temps d'une soirée, oh non.
Elle avait l'air d'ailleurs assez surprise, et déçue. Lorsqu'elle releva enfin la tête vers lui, et qu'il put enfin la regarder dans les yeux, cela raviva un peu sa mémoire. Il se souvenait de ce regard, il se souvenait l'avoir croisé, il se souvenait l'avoir déjà trouvé particulièrement chaleureux la première fois qu'il l'avait vu. Aujourd'hui aussi, d'ailleurs, il ressentait quelque chose de purement bienveillant qui s'en dégageait. Mais comme il n'était pas complètement torché, il ne le montrait pas, et conservait son visage fermé. Qu'elle soit quelqu'un de gentille ou pas, il s'en fichait bien. Au contraire même, selon la teneur des confessions qu'il avait pu lui faire, le fait qu'elle soit gentille pouvait être considéré comme un problème.
« Sacha... » répéta t-il après elle. Si elle ne lui avait pas dit, il ne s'en serait pas souvenu. « C'est donc toi qui m'a ramené jusqu'à chez moi » Cela par contre, il s'en souvenait très bien : qu'il avait été éjecté de la soirée chez les Summer, qu'il était complètement épave, et qu'on l'avait ramassé alors qu'il n'arrivait plus à mettre un pied devant l'autre. « … C'est donc grâce à toi si je vais mieux, alors... » Il s'approcha d'elle et plaça sa main sur son épaule. « … merci, je suppose ? »
Même s'il la remerciait, son ton n'était pas des plus rassurants. Au contraire, il sonnait même un petit peu menaçant. Takeo n'était pas expert des relations humaines, mais face à Sacha, il n'y avait pas besoin de l'être pour comprendre instantanément quelle genre de personne elle était. Elle avait l'air faible, du genre à s'écraser, trop gentille. Et il comptait bien en profiter. Il ne se rappelait toujours pas de tout ce qui avait été dit en sa présence, mais peu importait : si il pouvait lui faire peur, cela lui ôterait l'idée d'aller en parler à qui que ce soit. Alors le japonais faisait exprès de se montrer un peu oppressant, envahissant son espace vital, la dévisageant de son air mauvais.
Puis son chien semblait faire des siennes, tirant sur sa laisse, déséquilibrant la jeune femme. Takeo eut un mouvement de recul, avant de lui faire signe de la main que ce n'était rien lorsqu'elle s'excusa. Lorsqu'elle lui demanda s'ils pouvaient avancer, Takeo esquissa un sourire. Non, il n'en était pas question. Ils étaient très bien là où ils étaient : c'était un endroit tranquille, avec peu de passage. Le japonais ne savait pas ce qu'elle avait en tête, et il ne prendrait pas le risque de la laisser rejoindre qui que ce soit – amis ou autres – avant qu'il n'ait eu les réponses qu'il cherchait.
D'un geste un peu brusque, il lui ôta la laisse des mains, avant de tirer d'un coup sec dessus pour calmer les ardeurs du chien – au moins temporairement. « On a le temps. Je m'en occupe pour toi, t'inquiètes pas. » lui assura-t-il avec un faux sourire sur le visage.
« Effectivement, j'me souviens de pas grand chose » reprit-il « Je sais qu'on est resté un petit temps ensemble. Ça va, j'espère que je n'ai pas été trop... bavard ? » l'interrogea-t-il d'une voix toujours peu rassurante. « Tu es bavarde, toi ? » continua-t-il, d'un ton cette fois-ci clairement menaçant.
Elle avait l'air d'ailleurs assez surprise, et déçue. Lorsqu'elle releva enfin la tête vers lui, et qu'il put enfin la regarder dans les yeux, cela raviva un peu sa mémoire. Il se souvenait de ce regard, il se souvenait l'avoir croisé, il se souvenait l'avoir déjà trouvé particulièrement chaleureux la première fois qu'il l'avait vu. Aujourd'hui aussi, d'ailleurs, il ressentait quelque chose de purement bienveillant qui s'en dégageait. Mais comme il n'était pas complètement torché, il ne le montrait pas, et conservait son visage fermé. Qu'elle soit quelqu'un de gentille ou pas, il s'en fichait bien. Au contraire même, selon la teneur des confessions qu'il avait pu lui faire, le fait qu'elle soit gentille pouvait être considéré comme un problème.
« Sacha... » répéta t-il après elle. Si elle ne lui avait pas dit, il ne s'en serait pas souvenu. « C'est donc toi qui m'a ramené jusqu'à chez moi » Cela par contre, il s'en souvenait très bien : qu'il avait été éjecté de la soirée chez les Summer, qu'il était complètement épave, et qu'on l'avait ramassé alors qu'il n'arrivait plus à mettre un pied devant l'autre. « … C'est donc grâce à toi si je vais mieux, alors... » Il s'approcha d'elle et plaça sa main sur son épaule. « … merci, je suppose ? »
Même s'il la remerciait, son ton n'était pas des plus rassurants. Au contraire, il sonnait même un petit peu menaçant. Takeo n'était pas expert des relations humaines, mais face à Sacha, il n'y avait pas besoin de l'être pour comprendre instantanément quelle genre de personne elle était. Elle avait l'air faible, du genre à s'écraser, trop gentille. Et il comptait bien en profiter. Il ne se rappelait toujours pas de tout ce qui avait été dit en sa présence, mais peu importait : si il pouvait lui faire peur, cela lui ôterait l'idée d'aller en parler à qui que ce soit. Alors le japonais faisait exprès de se montrer un peu oppressant, envahissant son espace vital, la dévisageant de son air mauvais.
Puis son chien semblait faire des siennes, tirant sur sa laisse, déséquilibrant la jeune femme. Takeo eut un mouvement de recul, avant de lui faire signe de la main que ce n'était rien lorsqu'elle s'excusa. Lorsqu'elle lui demanda s'ils pouvaient avancer, Takeo esquissa un sourire. Non, il n'en était pas question. Ils étaient très bien là où ils étaient : c'était un endroit tranquille, avec peu de passage. Le japonais ne savait pas ce qu'elle avait en tête, et il ne prendrait pas le risque de la laisser rejoindre qui que ce soit – amis ou autres – avant qu'il n'ait eu les réponses qu'il cherchait.
D'un geste un peu brusque, il lui ôta la laisse des mains, avant de tirer d'un coup sec dessus pour calmer les ardeurs du chien – au moins temporairement. « On a le temps. Je m'en occupe pour toi, t'inquiètes pas. » lui assura-t-il avec un faux sourire sur le visage.
« Effectivement, j'me souviens de pas grand chose » reprit-il « Je sais qu'on est resté un petit temps ensemble. Ça va, j'espère que je n'ai pas été trop... bavard ? » l'interrogea-t-il d'une voix toujours peu rassurante. « Tu es bavarde, toi ? » continua-t-il, d'un ton cette fois-ci clairement menaçant.
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Re: A nice way to meet your special one
Mer 20 Déc 2017 - 21:02
« De… De rien… » Bafouilla-t-elle distraitement en essayant de soutenir son regard sans y parvenir. Ses yeux se posèrent instinctivement sur la main qu’il plaça sur son épaule, comme pour s’assurer qu’elle captait parfaitement ce qu’il disait.
Et oui, elle le faisait.
Elle entendant le ton froid qu’il lui adressait, et elle ne put s’empêcher de ressentir un peu de peur à ce contact. Takeo ne lui avait pas donné cette impression lors de cette fameuse discussion : elle le devinait violent, colérique, mais envers elle ? Pourquoi s’étonnait-elle au fond… C’était à croire qu’elle éveillait tous les bas instants des gens qu’elle croisait ou qui la cotoyait. La rousse ne put s’empêcher de penser aux quelques instants avec Elias qui avaient marqués son corps de bleus, ou des remarques qu’elle se mangeait quotidiennement parce qu’elle n’était jamais assez bien. Elle essayait de ne pas être tout simplement terrifiée ou décontenancée, mais c’était compliqué.
D’autant plus qu’elle cherchait à retrouver son souffle désormais. La présence de l’homme lui avait coupé la circulation, et le fait qu’il venait de « dompter » son chien en un geste du bras lui donna l’impression de recevoir un coup en plein ventre. Elle essaya de ne rien montrer, mais c’était comme si toutes les issues se refermaient les unes après les autres, à double tour.
«Hm, tu es sûr, je… » Elle porta son regard vers Hulk, qui ne bougea pas d’un pouce. Elle n’aurait pas de soutien de sa part visiblement… « Je dois quand même le promener. » Tenta-t-elle maladroitement.
En sentant que ça ne servait strictement à rien. Takeo n’était pas décidé à bouger, et elle était « piégée » comme une petite souris face à un gros matou pas commode du tout. Lèvres pincées, silhouette raidie, elle eut un rire nerveux à la question de l’homme. Ses mains se crispèrent, les doigts sous tensions en sentant que tout lui échappait.
«Hm… Si un peu, mais… » Elle haussa les épaules, elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà il enchaînait avec une autre question, clairement menaçante. Elle voyait parfaitement où il voulait en venir. Takeo avait parlé sous l’impulsion de l’alcool, il ne voulait pas que ça s’ébruite. « Non, pas vraiment. » Murmura-t-elle, intimidé. « Et puis, de toute façon, personne ne s’intéresse à ce que j’ai à dire… »
N’était-ce pas ce qu’elle lui avait déjà affirmé ? Oh, oui. Il avait oublié cette partie de l’histoire, aussi. Elle devrait donc s’humilier davantage pour essayer de se sauver. Elle s’empourpra, se rapetissant, sa tête s’enfonçant dans ses épaules.
«Si… » Elle se racla la gorge en essayant de rassembler son courage. Tout du moins, ce qu’elle avait encore : « Si tu es là parce que tu t’inquiètes de ce que je pourrais dire, tu… » Elle bafouillait. « Tu peux te rassurer… » Sacha détourna les yeux, dépitée. « Je ne suis pas quelqu’un qu’on remarque ou qu’on écoute… »
Et oui, elle le faisait.
Elle entendant le ton froid qu’il lui adressait, et elle ne put s’empêcher de ressentir un peu de peur à ce contact. Takeo ne lui avait pas donné cette impression lors de cette fameuse discussion : elle le devinait violent, colérique, mais envers elle ? Pourquoi s’étonnait-elle au fond… C’était à croire qu’elle éveillait tous les bas instants des gens qu’elle croisait ou qui la cotoyait. La rousse ne put s’empêcher de penser aux quelques instants avec Elias qui avaient marqués son corps de bleus, ou des remarques qu’elle se mangeait quotidiennement parce qu’elle n’était jamais assez bien. Elle essayait de ne pas être tout simplement terrifiée ou décontenancée, mais c’était compliqué.
D’autant plus qu’elle cherchait à retrouver son souffle désormais. La présence de l’homme lui avait coupé la circulation, et le fait qu’il venait de « dompter » son chien en un geste du bras lui donna l’impression de recevoir un coup en plein ventre. Elle essaya de ne rien montrer, mais c’était comme si toutes les issues se refermaient les unes après les autres, à double tour.
«
En sentant que ça ne servait strictement à rien. Takeo n’était pas décidé à bouger, et elle était « piégée » comme une petite souris face à un gros matou pas commode du tout. Lèvres pincées, silhouette raidie, elle eut un rire nerveux à la question de l’homme. Ses mains se crispèrent, les doigts sous tensions en sentant que tout lui échappait.
«
N’était-ce pas ce qu’elle lui avait déjà affirmé ? Oh, oui. Il avait oublié cette partie de l’histoire, aussi. Elle devrait donc s’humilier davantage pour essayer de se sauver. Elle s’empourpra, se rapetissant, sa tête s’enfonçant dans ses épaules.
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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