Re: A nice way to meet your special one
Jeu 21 Déc 2017 - 3:18
Tout marchait comme il l'avait prévu : la rousse semblait terrifiée. C'était exactement ce qu'il avait voulu lui faire ressentir : de la crainte, pour la dissuader de révéler quoi que ce soit. Cela semblait fonctionner : la main sur son épaule, il la sentait tremblante, il percevait sa respiration irrégulière, il voyait à quel point elle devait rassembler tout son courage avant d'oser prononcer le moindre mot. C'était gagné, et il n'avait plus qu'à continuer à appuyer sur cette peur pour être certains qu'elle ne pipe jamais mots. Cela n'aurait pas été compliqué. Il aurait suffit de continuer à lui mettre la pression. De la menacer, elle, voire même son chien. Il paraît que l'attache aux animaux domestiques était telle que certaines personnes pourraient sacrifier leur propre vie pour leur animal de compagnie. Il aurait pu en jouer. Se montrer physiquement menaçant, l'acculer contre un mur, lui serrer le poignet, pour bien lui montrer qu'il n'aurait aucun problème à franchir les limites si elle ne coopérait pas. Toutes ces idées lui traversèrent l'esprit.
Mais il ne pouvait pas. C'était étrange, et lui-même ne savait pas l'expliquer, mais là, devant elle, il n'arrivait pas à se résoudre à lui faire du mal. Takeo fronça les sourcils, en lutte avec lui-même. Il ne comprenait pas pourquoi il avait cette réticence. Il n'avait jamais fonctionné ainsi. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus la moindre empathie envers les personnes qu'il ne connaissait pas. Il n'avait jamais eu aucun scrupule à franchir les limites, tant que cela servait ses intérêts et ceux de ses proches. Et là bordel, il avait vraiment tout intérêt à s'assurer que Sacha n'ouvre jamais sa bouche ! Parce que si jamais il lui avait confié des choses trop compromettantes – comme l'affaire récente avec Mark par exemple – et qu'elle caftait, il risquait sa place dans le camp, et donc sa meilleure chance de retrouver sa fille. Alors pourquoi diable n'arrivait-il pas à se résoudre à lui faire du mal ?!
Peut-être parce que depuis cette fameuse nuit, elle n'était plus une inconnue à ses yeux, même s'il n'en avait pas conscience. Parce qu'il s'était senti proche d'elle et étrangement bien à ses côtés, même s'il ne s'en rappelait pas. Elle lui était venue en aide, et l'espace d'une nuit, elle lui avait apporté la quiétude qu'il recherchait depuis des semaines. Takeo pouvait être une sacrée pourriture, mais il était quelqu'un de loyal : jamais il ne s'en prendrait aux gens qui lui ont fait du bien. Et c'était le cas de Sacha. Même s'il ne s'en souvenait pas directement, son subconscient, lui, devait sûrement s'en rappeler.
En attendant, la rousse était toujours là, devant lui, cherchant ses mots, tandis qu'il continuait de la dévisager. Il voyait qu'elle cherchait à se faire toute petite, et qu'elle n'osait plus le regarder dans les yeux. Elle lui assura qu'elle ne dirait rien, que de toutes façons personne ne l'écouterait. Mais ce n'était pas suffisant. Et si le japonais s'était résolu à ne pas s'en prendre directement à elle, il ne comptait pas lui lâcher la grappe pour autant.
« Oui oui, j'ai bien compris. On te remarque pas, on t'écoute pas : t'es transparente ! » déclara t-il froidement, sans chercher à y mettre les formes. « Mais ça, j'en ai rien à foutre ! C'est pas mon problème. Mon problème c'est... » Il tira une latte de cigarette avant de continuer. « … Si jamais un jour quelqu'un te remarque ou t'écoute, est-ce que tu garderas ta p'tite bouche fermée ? »
Et le fait qu'elle se sente transparente, c'était peut-être même pire ! Si jamais un jour quelqu'un lui donnait la sensation d'être écoutée et entendue, est-ce qu'elle n'aurait pas tendance à lâcher facilement le morceau ? Si elle espérait rassurer le japonais en lui livrant ainsi ses états d'âmes, elle venait au contraire de faire tout le contraire.
Encore une fois, pour s'assurer qu'elle ne dirait rien, il aurait suffit de lui mettre une putain de pression ! Mais encore une fois, il ne pouvait pas s'y résoudre. Il la dévisagea de nouveau, remarquant bien qu'elle était totalement mal à l'aise et apeurée.
« Bon sang ! » Takeo se frotta les yeux avec le pouce et l'index, ne comprenant toujours pas pourquoi il avait autant de scrupules. Il soupira. « J'te fais vraiment peur, pas vrai ? » lui demanda-t-il sur un ton plus calme qu'auparavant. « C'est bon, j'te ferai pas de mal » promit-il. Dans le même temps, comme pour lui signifier sa bonne foi, il lui tendit la laisse qu'il lui avait confisqué. « Tiens. On peut promener ton chien si tu veux. » Il prit une nouvelle bouffée cigarette. « J'vais juste t'accompagner, jusqu'à ce que je sois rassuré, puis j'te laisserai tranquille. C'est bon ? » Il ne comptait vraiment pas la lâcher tant qu'il n'était pas sûr de ce qu'il avait pu lui dire. Et ce qui lui faisait le plus peur, c'est qu'il ait pu mentionné cette histoire récente avec Mark.
« Est-ce que j'ai déjà mentionné... Swann ou Joann... quand je t'ai... hmm... parlé ? » interrogea-t-il, l'air inquiet. « Et me mens pas. Je le saurai si c'est le cas » précisa t-il d'un ton un peu plus menaçant.
Mais il ne pouvait pas. C'était étrange, et lui-même ne savait pas l'expliquer, mais là, devant elle, il n'arrivait pas à se résoudre à lui faire du mal. Takeo fronça les sourcils, en lutte avec lui-même. Il ne comprenait pas pourquoi il avait cette réticence. Il n'avait jamais fonctionné ainsi. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus la moindre empathie envers les personnes qu'il ne connaissait pas. Il n'avait jamais eu aucun scrupule à franchir les limites, tant que cela servait ses intérêts et ceux de ses proches. Et là bordel, il avait vraiment tout intérêt à s'assurer que Sacha n'ouvre jamais sa bouche ! Parce que si jamais il lui avait confié des choses trop compromettantes – comme l'affaire récente avec Mark par exemple – et qu'elle caftait, il risquait sa place dans le camp, et donc sa meilleure chance de retrouver sa fille. Alors pourquoi diable n'arrivait-il pas à se résoudre à lui faire du mal ?!
Peut-être parce que depuis cette fameuse nuit, elle n'était plus une inconnue à ses yeux, même s'il n'en avait pas conscience. Parce qu'il s'était senti proche d'elle et étrangement bien à ses côtés, même s'il ne s'en rappelait pas. Elle lui était venue en aide, et l'espace d'une nuit, elle lui avait apporté la quiétude qu'il recherchait depuis des semaines. Takeo pouvait être une sacrée pourriture, mais il était quelqu'un de loyal : jamais il ne s'en prendrait aux gens qui lui ont fait du bien. Et c'était le cas de Sacha. Même s'il ne s'en souvenait pas directement, son subconscient, lui, devait sûrement s'en rappeler.
En attendant, la rousse était toujours là, devant lui, cherchant ses mots, tandis qu'il continuait de la dévisager. Il voyait qu'elle cherchait à se faire toute petite, et qu'elle n'osait plus le regarder dans les yeux. Elle lui assura qu'elle ne dirait rien, que de toutes façons personne ne l'écouterait. Mais ce n'était pas suffisant. Et si le japonais s'était résolu à ne pas s'en prendre directement à elle, il ne comptait pas lui lâcher la grappe pour autant.
« Oui oui, j'ai bien compris. On te remarque pas, on t'écoute pas : t'es transparente ! » déclara t-il froidement, sans chercher à y mettre les formes. « Mais ça, j'en ai rien à foutre ! C'est pas mon problème. Mon problème c'est... » Il tira une latte de cigarette avant de continuer. « … Si jamais un jour quelqu'un te remarque ou t'écoute, est-ce que tu garderas ta p'tite bouche fermée ? »
Et le fait qu'elle se sente transparente, c'était peut-être même pire ! Si jamais un jour quelqu'un lui donnait la sensation d'être écoutée et entendue, est-ce qu'elle n'aurait pas tendance à lâcher facilement le morceau ? Si elle espérait rassurer le japonais en lui livrant ainsi ses états d'âmes, elle venait au contraire de faire tout le contraire.
Encore une fois, pour s'assurer qu'elle ne dirait rien, il aurait suffit de lui mettre une putain de pression ! Mais encore une fois, il ne pouvait pas s'y résoudre. Il la dévisagea de nouveau, remarquant bien qu'elle était totalement mal à l'aise et apeurée.
« Bon sang ! » Takeo se frotta les yeux avec le pouce et l'index, ne comprenant toujours pas pourquoi il avait autant de scrupules. Il soupira. « J'te fais vraiment peur, pas vrai ? » lui demanda-t-il sur un ton plus calme qu'auparavant. « C'est bon, j'te ferai pas de mal » promit-il. Dans le même temps, comme pour lui signifier sa bonne foi, il lui tendit la laisse qu'il lui avait confisqué. « Tiens. On peut promener ton chien si tu veux. » Il prit une nouvelle bouffée cigarette. « J'vais juste t'accompagner, jusqu'à ce que je sois rassuré, puis j'te laisserai tranquille. C'est bon ? » Il ne comptait vraiment pas la lâcher tant qu'il n'était pas sûr de ce qu'il avait pu lui dire. Et ce qui lui faisait le plus peur, c'est qu'il ait pu mentionné cette histoire récente avec Mark.
« Est-ce que j'ai déjà mentionné... Swann ou Joann... quand je t'ai... hmm... parlé ? » interrogea-t-il, l'air inquiet. « Et me mens pas. Je le saurai si c'est le cas » précisa t-il d'un ton un peu plus menaçant.
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Re: A nice way to meet your special one
Jeu 21 Déc 2017 - 5:55
Sacha avait l’impression de tomber de désillusion en désillusion. Et Takeo n’était pas disposé à l’épargner le moins du monde. Elle poussa un soupir en fixant l’homme d’un œil triste, alors qu’il avait relevé l’évidence à son sujet : oui, elle était transparente. N’était-ce pas tout ce qu’il y avait à savoir à son sujet ? Il ne se rendait probablement pas compte d’à quel point c’était vexant au bout du compte. La rouquine ne se targuait pas d’être une personne incontournable, extraordinaire, qu’on ne devait absolument pas manquer ! ça n’était pas le propos. Elle était de bonne compagnie, bien élevée, douce, marrante même lorsqu’on lui laissait l’occasion de l’être.
Et elle n’avait surtout pas l’impression de mériter ce genre de traitement. Mais le plus dur, c’était de prendre ce dont elle avait le droit : s’affirmer, décrêter que ça suffisait, réussir à repousser ce qui lui faisait peur. Elias avait réussi à déconstruire le peu de confiance qu’elle avait, et Sacha avait constamment l’impression de sortir d’une tempête lorsqu’elle discutait avec quelqu’un qui avait plus de personnalités qu’elle. Bref… Tout le monde, au demeurant. Elle pinça les lèvres, elle hocha plusieurs fois la tête pour confirmer la question de l’homme en face d’elle : bien sûr qu’elle garderait la bouche fermée.
«Depuis trois jours que tu n’es pas venu me parler, est-ce que tu as eu des échos de notre discussion ? » Demanda-t-elle, une moue résignée sur le visage, alors qu’elle n’arrivait même pas à le fixer dans les yeux. « Et pourtant, tu m’as parlé de plein de trucs, tu ne te rends pas compte… » Non, ça n’était pas ça le mot : « Enfin… Tu as oublié… »
Sacha avait du mal à cacher sa déception. Elle récupéra la laisse de Hulk, et n’osa pas davantage se détendre à côté de lui, même s’il affirmait qu’il ne lui ferait pas de mal. Oh, elle avait eu à faire à trop de gens violents pour vraiment soudainement être en confiance. Ses doigts se serrèrent autour du lieu de Hulk, qui releva le regard vers elle en essayant de comprendre ce qu’il avait désormais le droit de faire. Il se redressa pour se mettre en route et les tirer vers ailleurs : au moins, là, elle pourrait respirer.
«Perd pas davantage ton temps avec moi, je t’ai dit… » Sacha lâcha un petit soupir. Elle ne comprenait pas ce qu’il cherchait à faire, à s’assurer, et sa question suivante lui donna brièvement une réponse. « Non, on a pas parlé d’eux. » Affirma-t-elle.
Elle s’en serait souvenue, elle ! Surtout qu’elle se faisait tellement martyriser par Joann que même sa simple évocation lui donnait envie de se cacher dans un trou de souris ! Alors non, clairement, il n’y avait même pas eu une mention. Elle ne savait pas que l’homme était proche d’eux, et si elle appréciait Swann, autant dire qu’elle gardait ses distances avec tous ceux proches de Joann d’une manière ou d’une autre.
«Ecoute, je vais te dire nos sujets de discussion et que ça sera plus simple : ok ? » Elle attendit la confirmation et se concentra : « On a parlé… De pourquoi tu étais en colère, de pourquoi tu as été en prison, de ta fille, de Greyg, et Stephan, de tes ex-petites amies, de… Stanley aussi… » Fit-elle en déroulant sa liste. « Du barbu. » Elle continua quelques instants, naturellement. « Je crois que c’est tout… Ah ! De tes nouveaux colocataires aussi, j’espère qu’on les a pas réveillé… » S’excusa-t-elle avec une petite moue.
Et elle n’avait surtout pas l’impression de mériter ce genre de traitement. Mais le plus dur, c’était de prendre ce dont elle avait le droit : s’affirmer, décrêter que ça suffisait, réussir à repousser ce qui lui faisait peur. Elias avait réussi à déconstruire le peu de confiance qu’elle avait, et Sacha avait constamment l’impression de sortir d’une tempête lorsqu’elle discutait avec quelqu’un qui avait plus de personnalités qu’elle. Bref… Tout le monde, au demeurant. Elle pinça les lèvres, elle hocha plusieurs fois la tête pour confirmer la question de l’homme en face d’elle : bien sûr qu’elle garderait la bouche fermée.
«
Sacha avait du mal à cacher sa déception. Elle récupéra la laisse de Hulk, et n’osa pas davantage se détendre à côté de lui, même s’il affirmait qu’il ne lui ferait pas de mal. Oh, elle avait eu à faire à trop de gens violents pour vraiment soudainement être en confiance. Ses doigts se serrèrent autour du lieu de Hulk, qui releva le regard vers elle en essayant de comprendre ce qu’il avait désormais le droit de faire. Il se redressa pour se mettre en route et les tirer vers ailleurs : au moins, là, elle pourrait respirer.
«
Elle s’en serait souvenue, elle ! Surtout qu’elle se faisait tellement martyriser par Joann que même sa simple évocation lui donnait envie de se cacher dans un trou de souris ! Alors non, clairement, il n’y avait même pas eu une mention. Elle ne savait pas que l’homme était proche d’eux, et si elle appréciait Swann, autant dire qu’elle gardait ses distances avec tous ceux proches de Joann d’une manière ou d’une autre.
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: A nice way to meet your special one
Jeu 21 Déc 2017 - 16:21
Takeo lui répondit d'un signe négatif de la tête lorsqu'elle lui demanda si il avait eu des échos. Elle n'avait pas tord. Cela faisait plusieurs jours qu'ils avaient eu leur discussion, et si vraiment il lui avait confessé des choses trop graves, ou si elle avait eu envie d'en parler, il serait sûrement déjà au courant. Mais il ne pouvait pas se contenter de cette réponse malgré tout. Parce qu'il avait trop gros à cacher, qu'il risquait sa place dans le camp si jamais il avait parlé du meurtre de Mark. Il devait en être absolument certain.
Il ne remarqua pas vraiment la pointe de tristesse et de déception dans la voix de Sacha lorsqu'elle lui rappela qu'il avait oublié tout ce qu'il avait pu lui dire. Il ne pouvait pas le comprendre. Le japonais haussa les épaules. « Si j'suis là, c'est que j'ai pas tout oublié » répondit-il simplement. Certes, il ne se souvenait plus de tout ce qu'il avait dit, mais il se rappelait bien avoir eu la langue trop pendue. Ça comptait aussi, non ?
Takeo fut soulagé lorsqu'elle lui confirma qu'ils n'avaient pas parlé de Joann ou de Swann. S'il lui avait parlé de l'affaire de Mark, il aurait forcément mentionner un de ces deux prénoms. Elle lui assurait que ce n'était pas le cas, et il la croyait. Parce qu'elle était encore apeurée, et qu'une personne apeurée qui mentait, cela se voyait. Le japonais lui esquissa ensuite un léger sourire.
« T'es plutôt bien placée pour savoir ce que j'ai tendance à faire de mon temps, non ? » demanda-t-il à celle qui l'avait retrouvé complètement torché. « Le perdre avec toi, ça me paraît pas être une si mauvaise idée. » Une manière gentille de lui dire qu'elle n'échapperait pas à sa compagnie. Même s'il était désormais rassuré en ce qui concerne l'affaire de Mark, il lui restait beaucoup de choses à mettre au clair par rapport à cette nuit passée en sa compagnie.
Tandis qu'ils marchaient selon le rythme que leur dictait son chien, Sacha se proposa d'énumérer tous les sujets qu'ils avaient pu aborder. Takeo acquiesça d'un signe de tête. Puis il écarquilla les yeux lorsqu'elle lui déballa la liste. « Tout... tout ça ?! » demanda t-il, incapable de cacher sa surprise.
Pour la première fois depuis le début, c'était à son tour d'éviter son regard. Il se sentait un peu gêné. Il lui avait vraiment raconté quasiment toute sa vie ! Même certaines choses dont il n'avait jamais parlé à personne ici, comme de son séjour en prison. « Oh bordel... » grogna t-il dans sa barbe. Il ne connaissait toujours pas la teneur exacte de ses propos, mais dans tous les cas, ça devait pas être joli. Vu les sujets mis sur la table, il avait sûrement dû se ridiculiser. Et il détestait l'idée de s'être montrer si vulnérable. Qu'il passe pour un minable alcoolique, il s'en fichait bien. Qu'il puisse dévoiler ainsi ses faiblesses, ça, ça lui posait clairement problème.
« Désolé, mais si on a effectivement évoquer tous les sujet que tu viens de citer... » Il prenait toujours soin de ne pas la regarder dans les yeux. « … alors j'suis pas prêt d'te lâcher » Il tira encore une fois une latte de sa cigarette. « J'devais vraiment être minable, pas vrai ? » Il eut un petit rire forcé. « Te méprends pas. Je passais juste une mauvaise soirée. J'ai trop bu, c'est tout. Quoi que j'ai pu te dire, c'était sûrement des conneries... » essaya t-il de se justifier comme il pouvait.
« Donc si j'comprends bien... » Il tourna enfin son visage vers elle pour la fixer de nouveau. « … Tu m'as ramassé, m'a ramené chez moi, et t'as passé ta nuit à m'écouter parler encore et encore. » Il arqua un sourcil. « Pourquoi ? » Ils ne se connaissaient pas, après tout. Qu'elle ne le laisse pas mourir de froid dans la nuit, c'était une chose. Mais qu'elle reste toute la nuit à ses côtés... elle n'était pas obligé de le faire.
Il ne remarqua pas vraiment la pointe de tristesse et de déception dans la voix de Sacha lorsqu'elle lui rappela qu'il avait oublié tout ce qu'il avait pu lui dire. Il ne pouvait pas le comprendre. Le japonais haussa les épaules. « Si j'suis là, c'est que j'ai pas tout oublié » répondit-il simplement. Certes, il ne se souvenait plus de tout ce qu'il avait dit, mais il se rappelait bien avoir eu la langue trop pendue. Ça comptait aussi, non ?
Takeo fut soulagé lorsqu'elle lui confirma qu'ils n'avaient pas parlé de Joann ou de Swann. S'il lui avait parlé de l'affaire de Mark, il aurait forcément mentionner un de ces deux prénoms. Elle lui assurait que ce n'était pas le cas, et il la croyait. Parce qu'elle était encore apeurée, et qu'une personne apeurée qui mentait, cela se voyait. Le japonais lui esquissa ensuite un léger sourire.
« T'es plutôt bien placée pour savoir ce que j'ai tendance à faire de mon temps, non ? » demanda-t-il à celle qui l'avait retrouvé complètement torché. « Le perdre avec toi, ça me paraît pas être une si mauvaise idée. » Une manière gentille de lui dire qu'elle n'échapperait pas à sa compagnie. Même s'il était désormais rassuré en ce qui concerne l'affaire de Mark, il lui restait beaucoup de choses à mettre au clair par rapport à cette nuit passée en sa compagnie.
Tandis qu'ils marchaient selon le rythme que leur dictait son chien, Sacha se proposa d'énumérer tous les sujets qu'ils avaient pu aborder. Takeo acquiesça d'un signe de tête. Puis il écarquilla les yeux lorsqu'elle lui déballa la liste. « Tout... tout ça ?! » demanda t-il, incapable de cacher sa surprise.
Pour la première fois depuis le début, c'était à son tour d'éviter son regard. Il se sentait un peu gêné. Il lui avait vraiment raconté quasiment toute sa vie ! Même certaines choses dont il n'avait jamais parlé à personne ici, comme de son séjour en prison. « Oh bordel... » grogna t-il dans sa barbe. Il ne connaissait toujours pas la teneur exacte de ses propos, mais dans tous les cas, ça devait pas être joli. Vu les sujets mis sur la table, il avait sûrement dû se ridiculiser. Et il détestait l'idée de s'être montrer si vulnérable. Qu'il passe pour un minable alcoolique, il s'en fichait bien. Qu'il puisse dévoiler ainsi ses faiblesses, ça, ça lui posait clairement problème.
« Désolé, mais si on a effectivement évoquer tous les sujet que tu viens de citer... » Il prenait toujours soin de ne pas la regarder dans les yeux. « … alors j'suis pas prêt d'te lâcher » Il tira encore une fois une latte de sa cigarette. « J'devais vraiment être minable, pas vrai ? » Il eut un petit rire forcé. « Te méprends pas. Je passais juste une mauvaise soirée. J'ai trop bu, c'est tout. Quoi que j'ai pu te dire, c'était sûrement des conneries... » essaya t-il de se justifier comme il pouvait.
« Donc si j'comprends bien... » Il tourna enfin son visage vers elle pour la fixer de nouveau. « … Tu m'as ramassé, m'a ramené chez moi, et t'as passé ta nuit à m'écouter parler encore et encore. » Il arqua un sourcil. « Pourquoi ? » Ils ne se connaissaient pas, après tout. Qu'elle ne le laisse pas mourir de froid dans la nuit, c'était une chose. Mais qu'elle reste toute la nuit à ses côtés... elle n'était pas obligé de le faire.
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Re: A nice way to meet your special one
Jeu 21 Déc 2017 - 19:16
« Disons que tu n’étais pas au mieux de ta forme… » Admit-elle en détournant les yeux, sans pouvoir cacher que ça n’était effectivement pas son meilleur jour. Ceci dit, elle s’empressa de préciser, comme si c’était une chose vraiment essentielle : « Mais tu n’as pas été méchant. »
Comme s’il en avait un truc à faire ! Pourtant, c’était un détail auquel elle, elle tenait. Le comportement n’avait pas été des plus exemplaires, mais il n’avait pas été violent ou trop grossier – tout du moins pas à son encontre – et la discussion s’était presque toujours bien déroulée. Avant qu’il ne décuve, ne souffre de sa gueule de bois et n’exige d’elle qu’elle s’en aille. Sacha n’avait rien trouvé à faire de mieux qu’obéir, elle ne tenait pas à se le mettre à dos alors que ça n’était pas si mal partie au début. Ceci étant dit, définir les bases d’une quelconque relation avec une personne saoule, c’était loin d’être la meilleure initiative du siècle.
Et maintenant que Takeo tentait bon gré mal gré de se rattraper et de se justifier, elle comprenait qu’il avait même un peu honte de s’être confié. Au moins ne l’avait-il pas fait avec quelqu’un qui viendrait lui nuire ensuite ! Sacha connaissait bien des secrets, des gens du campement, et elle n’avait trahi personne ! Bon, surtout parce que ces gens lui faisaient peur la majorité du temps, mais quand même ! Elle ne sautait pas sur toutes les opportunités pour s’en débarrasser – sinon Joann aurait déjà fini dans une tombe.
«Je ne crois pas… Que tu me racontais des bêtises… » Plaida-t-elle, avec une audace qu’elle ne se connaissait pas. « Tu aurais vraiment menti à propos de… ta fille ? » Demanda-t-elle. « Greyg ? Stephan ? » Non, c’était trop personnel, trop sincère, pour être faux. Et Sacha avait beau être une femme naïve, elle n’était pas stupide.
Le japonais n’avait pas à avoir honte de souffrir. Il encaissait, depuis des années, essayant tout simplement de tenir bon. Ça n’était pas donné à tout le monde d’y parvenir, et personne ne pouvait se targuer d’être exemplaire. Elle se faisait peut-être l’avocate du diable sur le coup, mais elle pensait sincèrement qu’il avait besoin de répit, pour se ressourcer. Et la question de son vis-à-vis la figea sur place : comment ça, pourquoi ? Elle le fixa d’un air offusqué, comme s’il lui demandait quelque chose de profondément stupide !
«Je… J’allais pas te laisser tout seul dans ton état ! » S’exclama-t-elle parce que c’était évident pour elle : « Et s’il t’était arrivé quelque chose ? Tu aurais pu tomber dehors et mourir de froid, ou t’étouffer, ou tomber ou… ! » Elle n’avait même pas d’autres exemples en tête, mais elle pouvait s’imaginer le pire.
Elle rougit sensiblement, remontant ses lunettes sur son nez, avant de rajouter :
«Et puis… Tu m’as beaucoup retenu, alors… » Sacha n’eut pas le temps de terminer sa phrase : Hulk tira d’un coup sec sur sa laisse, cette dernière lui échappa, et elle manqua de se rétamer sur le bitume.
Comme s’il en avait un truc à faire ! Pourtant, c’était un détail auquel elle, elle tenait. Le comportement n’avait pas été des plus exemplaires, mais il n’avait pas été violent ou trop grossier – tout du moins pas à son encontre – et la discussion s’était presque toujours bien déroulée. Avant qu’il ne décuve, ne souffre de sa gueule de bois et n’exige d’elle qu’elle s’en aille. Sacha n’avait rien trouvé à faire de mieux qu’obéir, elle ne tenait pas à se le mettre à dos alors que ça n’était pas si mal partie au début. Ceci étant dit, définir les bases d’une quelconque relation avec une personne saoule, c’était loin d’être la meilleure initiative du siècle.
Et maintenant que Takeo tentait bon gré mal gré de se rattraper et de se justifier, elle comprenait qu’il avait même un peu honte de s’être confié. Au moins ne l’avait-il pas fait avec quelqu’un qui viendrait lui nuire ensuite ! Sacha connaissait bien des secrets, des gens du campement, et elle n’avait trahi personne ! Bon, surtout parce que ces gens lui faisaient peur la majorité du temps, mais quand même ! Elle ne sautait pas sur toutes les opportunités pour s’en débarrasser – sinon Joann aurait déjà fini dans une tombe.
«
Le japonais n’avait pas à avoir honte de souffrir. Il encaissait, depuis des années, essayant tout simplement de tenir bon. Ça n’était pas donné à tout le monde d’y parvenir, et personne ne pouvait se targuer d’être exemplaire. Elle se faisait peut-être l’avocate du diable sur le coup, mais elle pensait sincèrement qu’il avait besoin de répit, pour se ressourcer. Et la question de son vis-à-vis la figea sur place : comment ça, pourquoi ? Elle le fixa d’un air offusqué, comme s’il lui demandait quelque chose de profondément stupide !
«
Elle rougit sensiblement, remontant ses lunettes sur son nez, avant de rajouter :
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: A nice way to meet your special one
Ven 22 Déc 2017 - 17:13
Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire et de souffler du nez lorsqu'elle s'adressa à lui. Cette fille transpirait la gentillesse et l'innocence. Il avait bien remarqué la précaution qu'elle prenait lorsqu'elle parlait, et à quel point elle faisait attention au choix des mots utilisés : au lieu de le qualifier de minable – et encore, minable aurait été bien en dessous de la vérité – elle lui disait qu'il n'avait pas été au mieux de sa forme. Il n'y avait jamais eu une once de vulgarité sortie de sa bouche, ni même une trace d'agacement dans son intonation. Et c'était une constante depuis le début de leur conversation. Chez n'importe qui, Takeo aurait trouvé ça plutôt louche d'ailleurs, autant de gentillesse. Mais chez elle, on voyait bien que cela n'était pas forcé, et qu'elle ne jouait pas un rôle.
Elle lui indiqua ensuite qu'il n'avait pas été méchant. Cette remarque amusa également le japonais, et vint le conforter dans l'idée qu'il se faisait d'elle : elle était vraiment totalement innocente.
« Pas méchant, hmm ? Tu veux dire... contrairement à ce que je suis maintenant, c'est ça ? » lui demanda-t-il d'un air faussement sérieux. Il faisait exprès de persister à lui mettre la pression, et faisait semblant d'être contrarié, juste parce qu'il voulait continuer d'observer ses réactions. Il ne pouvait s'empêcher de la trouver intrigante, alors il creusait, à sa façon.
Elle le prit cependant de court lorsqu'elle le contredit sur le fait qu'il aurait simplement dit des conneries sous l'effet de l'alcool. « Peu importe... » répondit-il en haussant les épaules « Peu importe ce que j'ai pu te dire. Ils sont sûrement morts à l'heure actuelle » constata-t-il d'un ton froid, comme si prononcer ces mots le laissait indifférent. « Au mieux, ils sont quelque part dehors et je les retrouverai jamais... J'me suis fait à l'idée. » continua-t-il avec la même voix, avant de tirer une latte de cigarette. « J'ai jamais voulu être père de toute façon » mentit-il, autant à lui-même qu'à la demoiselle
Il la dévisagea quelques secondes, avant de secouer la tête et d'écarter les bras. « J'sais même pas pourquoi j'te dis tout ça... » Vraiment, il ne comprenait pas. Il n'était plus alcoolisé, et pourtant il continuait de se confier ! Alors qu'à la base, il ne l'avait accostée que pour s'assurer qu'il ne lui avait pas déjà trop parlé. C'était incompréhensible, mais quelque chose chez Sacha le faisait se sentir en confiance, alors qu'il ne la connaissait pas.
« Ouais, j'aurais sûrement pas fini bien... » concéda t-il lorsqu'elle lui expliqua pourquoi elle ne l'avait pas simplement laissé là. « Mais de là à rester toute la nuit... » Il n'eut pas le temps de continuer que la rousse bascula en avant, son chien ayant tiré un peu trop fort sur la laisse. Par réflexe, il lui attrapa l'avant-bras – peut-être avec un peu trop de poigne – pour éviter qu'elle ne chute au sol.
« J'ferais mieux de continuer à le tenir » déclara-t-il en jetant un coup d’œil vers le chien qui semblait simplement s'amuser quelques mètres plus loin. Il était désormais proche d'elle, et il en profita pour la regarder dans les yeux. « J'veux bien admettre que je t'ai retenue... » rebondit-il sur ses dernières paroles avant la chute. « Mais t'aurais pu partir quand tu le voulais. Dans mon état, j'aurais jamais pu t'en empêcher... » Il était incapable de faire trois pas sans manger le sol, alors... « Tu as choisi de rester. » conclut-il alors qu'il ne lui avait toujours pas lâché l'avant-bras.
« T'es juste... vraiment gentille... » lui dit-il avec une grimace entre incompréhension et pitié. Il était presque peiné de lui faire ce constat, parce que clairement, il voyait ça comme une énorme faiblesse. Puis il eut comme un flash dans sa tête, se rappelant soudainement avoir déjà vécu ce moment. Il lui avait déjà dit ces mêmes mots lors de cette nuit.
« Mais je te l'avais déjà dit, n'est-ce pas ? Sur l'escalier... » Certains souvenirs commençaient à refaire surface.
Elle lui indiqua ensuite qu'il n'avait pas été méchant. Cette remarque amusa également le japonais, et vint le conforter dans l'idée qu'il se faisait d'elle : elle était vraiment totalement innocente.
« Pas méchant, hmm ? Tu veux dire... contrairement à ce que je suis maintenant, c'est ça ? » lui demanda-t-il d'un air faussement sérieux. Il faisait exprès de persister à lui mettre la pression, et faisait semblant d'être contrarié, juste parce qu'il voulait continuer d'observer ses réactions. Il ne pouvait s'empêcher de la trouver intrigante, alors il creusait, à sa façon.
Elle le prit cependant de court lorsqu'elle le contredit sur le fait qu'il aurait simplement dit des conneries sous l'effet de l'alcool. « Peu importe... » répondit-il en haussant les épaules « Peu importe ce que j'ai pu te dire. Ils sont sûrement morts à l'heure actuelle » constata-t-il d'un ton froid, comme si prononcer ces mots le laissait indifférent. « Au mieux, ils sont quelque part dehors et je les retrouverai jamais... J'me suis fait à l'idée. » continua-t-il avec la même voix, avant de tirer une latte de cigarette. « J'ai jamais voulu être père de toute façon » mentit-il, autant à lui-même qu'à la demoiselle
Il la dévisagea quelques secondes, avant de secouer la tête et d'écarter les bras. « J'sais même pas pourquoi j'te dis tout ça... » Vraiment, il ne comprenait pas. Il n'était plus alcoolisé, et pourtant il continuait de se confier ! Alors qu'à la base, il ne l'avait accostée que pour s'assurer qu'il ne lui avait pas déjà trop parlé. C'était incompréhensible, mais quelque chose chez Sacha le faisait se sentir en confiance, alors qu'il ne la connaissait pas.
« Ouais, j'aurais sûrement pas fini bien... » concéda t-il lorsqu'elle lui expliqua pourquoi elle ne l'avait pas simplement laissé là. « Mais de là à rester toute la nuit... » Il n'eut pas le temps de continuer que la rousse bascula en avant, son chien ayant tiré un peu trop fort sur la laisse. Par réflexe, il lui attrapa l'avant-bras – peut-être avec un peu trop de poigne – pour éviter qu'elle ne chute au sol.
« J'ferais mieux de continuer à le tenir » déclara-t-il en jetant un coup d’œil vers le chien qui semblait simplement s'amuser quelques mètres plus loin. Il était désormais proche d'elle, et il en profita pour la regarder dans les yeux. « J'veux bien admettre que je t'ai retenue... » rebondit-il sur ses dernières paroles avant la chute. « Mais t'aurais pu partir quand tu le voulais. Dans mon état, j'aurais jamais pu t'en empêcher... » Il était incapable de faire trois pas sans manger le sol, alors... « Tu as choisi de rester. » conclut-il alors qu'il ne lui avait toujours pas lâché l'avant-bras.
« T'es juste... vraiment gentille... » lui dit-il avec une grimace entre incompréhension et pitié. Il était presque peiné de lui faire ce constat, parce que clairement, il voyait ça comme une énorme faiblesse. Puis il eut comme un flash dans sa tête, se rappelant soudainement avoir déjà vécu ce moment. Il lui avait déjà dit ces mêmes mots lors de cette nuit.
« Mais je te l'avais déjà dit, n'est-ce pas ? Sur l'escalier... » Certains souvenirs commençaient à refaire surface.
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Re: A nice way to meet your special one
Sam 23 Déc 2017 - 9:59
« Non, c’est… Enfin… Un peu… » Admit-elle en bafouillant comme une enfant.
Elle était piégée. Parce qu’il n’avait pas été très agréable, et elle ne pouvait pas le nier. Sacha s’efforçait toujours de voir le meilleur chez les gens, pour ne pas s’effondrer, et c’était difficile lorsque la violence était tournée contre elle, tout comme la colère. Pour le coup, mentir aurait été une véritable aberration : Takeo avait fait en sorte de la menacer, de sa présence, pour s’assurer qu’elle ne parlerait pas et de ce qu’elle savait de lui. Tout était d’un grotesque formidable, et elle s’en voulait d’avoir vainement tenté de lui mentir. La vérité, c’était que le plus souvent, tout le monde lui faisait peur et qu’elle souffrait d’un manque cruel de confiance en elle. Mais pas assez avec lui, pour rester dubitative devant ses propos :
«Si tu es persuadé qu’ils sont morts, pourquoi continuer à les chercher ? » Lui demanda-t-elle d’une petite voix, avant de détourner le regard. « C’est faux… Et tu le sais… » Rajouta-t-elle sur sa mention de ne jamais avoir voulu être père.
Sacha le remercia d’un regard, alors qu’il la tenait fermement par le bras pour lui éviter de se casser la figure. Il ne relâcha pas sa prise pour autant lorsqu’elle fut remise sur ses jambes, un peu fébrile, comme à chaque fois que quelque chose de soudain et violent lui arrivait. Lui put reprendre ses esprits – il ne les avait pas vraiment perdu – et lui faire une remarque qui n’avait rien à voir avec un compliment. Sacha s’empourpra, et eut envie de s’excuser. Elle n’en fit rien pour autant, parce que pourquoi être désolée de ce qu’elle était ?
«Je sais, c’est mon pire défaut. » Commenta-t-elle en haussant les épaules, se libérant de sa prise en revenant mettre sa tenue correctement.
Elle réajusta son bonnet, ses gants, avant d’esquisser un sourire :
«La mémoire commence à te revenir. » Souffla-t-elle sans pouvoir cacher sa satisfaction.
Le moment parfait pour s’inquiéter de ses souvenirs justement :
«Qu’est-ce que chose d’autre te revient ? De quoi tu te souviens, en fait ? » Demanda la rouquine en gardant son air aimable.
Ses yeux se détournèrent de lui un instant, alors que Hulk revenait vers elle au pas de course. Se doutant de ce qu’allait faire le chien, elle fit un mouvement de côté pour se cacher derrière l’homme – un peu lâchement, oui – et ce fut à lui d’encaisser l’arrivée soudaine de l’animal dans ses pattes. Hulk se dressa de toute sa hauteur pour s’agiter comme un diable, relâchant de sa gueule baveuse sa trouvaille du jour : une ancienne balle de tennis qu’il avait perdu dans le coin. Sacha esquissa une grimace désolée, se penchant pour ramasser l’objet, et le lança loin pour jouer avec son compagnon.
«Dé-Désolée, il n’est pas dressé et… Un peu trop joueur… » Souffla-t-elle en sortant de son ombre pour revenir à ses moutons.
Elle était piégée. Parce qu’il n’avait pas été très agréable, et elle ne pouvait pas le nier. Sacha s’efforçait toujours de voir le meilleur chez les gens, pour ne pas s’effondrer, et c’était difficile lorsque la violence était tournée contre elle, tout comme la colère. Pour le coup, mentir aurait été une véritable aberration : Takeo avait fait en sorte de la menacer, de sa présence, pour s’assurer qu’elle ne parlerait pas et de ce qu’elle savait de lui. Tout était d’un grotesque formidable, et elle s’en voulait d’avoir vainement tenté de lui mentir. La vérité, c’était que le plus souvent, tout le monde lui faisait peur et qu’elle souffrait d’un manque cruel de confiance en elle. Mais pas assez avec lui, pour rester dubitative devant ses propos :
«
Sacha le remercia d’un regard, alors qu’il la tenait fermement par le bras pour lui éviter de se casser la figure. Il ne relâcha pas sa prise pour autant lorsqu’elle fut remise sur ses jambes, un peu fébrile, comme à chaque fois que quelque chose de soudain et violent lui arrivait. Lui put reprendre ses esprits – il ne les avait pas vraiment perdu – et lui faire une remarque qui n’avait rien à voir avec un compliment. Sacha s’empourpra, et eut envie de s’excuser. Elle n’en fit rien pour autant, parce que pourquoi être désolée de ce qu’elle était ?
«
Elle réajusta son bonnet, ses gants, avant d’esquisser un sourire :
«
Le moment parfait pour s’inquiéter de ses souvenirs justement :
«
Ses yeux se détournèrent de lui un instant, alors que Hulk revenait vers elle au pas de course. Se doutant de ce qu’allait faire le chien, elle fit un mouvement de côté pour se cacher derrière l’homme – un peu lâchement, oui – et ce fut à lui d’encaisser l’arrivée soudaine de l’animal dans ses pattes. Hulk se dressa de toute sa hauteur pour s’agiter comme un diable, relâchant de sa gueule baveuse sa trouvaille du jour : une ancienne balle de tennis qu’il avait perdu dans le coin. Sacha esquissa une grimace désolée, se penchant pour ramasser l’objet, et le lança loin pour jouer avec son compagnon.
«
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
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Re: A nice way to meet your special one
Sam 23 Déc 2017 - 20:38
Encore une fois, Takeo s'était raidi lorsqu'elle trouva le moyen de le contredire. Depuis le début, il l'avait pourtant sentie assez mal à l'aise, entre peur et inquiétude. Il faut dire qu'il avait tout fait pour la mettre dans un tel état. Mais au fur et à mesure, la conversation avait fini par s'apaiser. Takeo n'était plus vraiment animé par la volonté de s'assurer qu'elle garde silence sur ce qu'il avait pu lui dire : elle lui inspirait étrangement confiance. Et justement, il essayait plutôt désormais de comprendre pourquoi. Qu'avait-elle de si spécial, cette fille là ?
Peut-être que Sacha avait senti que le japonais ne lui ferait pas de mal, parce qu'elle osait de plus en plus le contredire et lui tenir tête, même sur des sujets qu'elle savait sensible comme celui de sa fille. Et elle lui posait là une bonne question : pourquoi continuer à les chercher ? Il ne lui avait pas menti lorsqu'il lui disait être persuadé de ne jamais pouvoir les retrouver. Pendant longtemps pourtant, il s'était solidement convaincu du contraire. Mais les événements récents - et notamment la perte des deux fils de Greyg – avait fini par avoir raison des espoirs qu'il se faisait. Et pourtant, même s'il avait levé le pied ces derniers temps, il continuait à chercher, comme elle le soulignait.
« Parce que... » Parce que c'était la seule chose qui lui donnait une raison de continuer. Pendant longtemps, il avait fait passer la survie de sa fille avant tout le reste. C'était la seule et unique chose qui comptait, peu importait les conséquences. A un moment donné, sa relation avec Casey était parvenue à lui faire voir les choses autrement, et il commençait à se dire que cette nouvelle vie avec elle – et avec tous les autres de qui il s'était rapproché aussi – au sein du camp était également quelque chose qui valait la peine. Mais cette histoire avait eu la conclusion que tout le monde connaissait, et il se disait désormais que plus rien ne le retenait ici. Cette vie sur l'île, elle n'avait plus aucune saveur à ses yeux. Et il se fichait bien de l'idéologie du groupe, de l'objectif ultime qu'ils cherchaient tous à atteindre. Si ce n'était pas pour pouvoir rechercher sa fille, la vérité était qu'il se serait sans doute enfui... ou peut-être pire. « Parce que c'est la seule chose qu'il me reste à faire » finit-il tout simplement par répondre.
Lorsqu'elle lui confirma que sa gentillesse était son pire défaut, Takeo acquiesça simplement d'un signe de tête. Au moins, elle en était consciente ! Le japonais n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait vivre au quotidien sur l'île, mais il se disait qu'elle était chanceuse de se trouver ici. Dehors, sa gentillesse l'aurait sûrement faite tuer rapidement. Ou peut-être se serait-elle adaptée et serait-elle devenue une toute autre personne ? Non, ça, plus il l'observait, et plus il avait du mal à y croire. Sa pureté aurait eu raison d'elle.
Elle l'interrogea ensuite sur ce dont il se souvenait de leur soirée. Shigeru n'eut pas le temps de répondre qu'elle se déplaça derrière lui. Il tourna la tête pour essayer de comprendre ce qui se passait, et eut à peine le temps de voir venir Hulk qui courrait vers eux et se jeta sur lui les deux pattes en avant. Takeo, surprit, eut un mouvement de recul et faillit basculer, mais il parvint à garder l'équilibre. Sacha éloigna ensuite l'animal en envoyant au loin la balle qu'il venait de ramasser, et s'excusa.
« Ce putain d'clebs... » commença t-il à grogner dans son bouc. « Bah tiens ! » Il la regardait dans les yeux, en faisant un petit mouvement de tête vers le chien qui s'amusait au loin. « J'me souviens qu'il m'a déjà fait tomber une fois, ton sac à puce ! » Oui, Takeo n'était pas un grand fan des animaux domestiques. Machinalement, il passa sa main sur son flanc, parce qu'il se souvenait que c'était là qu'il avait eu mal lorsque Hulk l'avait fait chuté au sol. « J'vais t'le dresser moi, tu vas voir... » continua-t-il à râler.
Le nippon finit tout de même par se calmer pour lui répondre plus sérieusement. « A part ça, j'me souviens pas de grand chose en particulier... » avoua t-il en levant les yeux au ciel, comme s'il recherchait dans sa mémoire. « … je sais juste que j'ai parlé... beaucoup et que c'était... » Bien. Agréable. « ...enfin que j'me sentais... » Bien. Apaisé. « ...enfin, que c'était pas nul quoi... » Ouais, autant le dire comme ça.
Il voulut rapidement changer de sujet. « Tu as toujours vécu ici, pas vrai ? » C'était une évidence. Si elle lui disait le contraire, il serait le plus étonné du monde. « J'ai toujours trouvé ça... injuste. En fait, pour être honnête, j'ai un profond mépris pour les gens comme vous. » Un mépris, et de la jalousie. Parce qu'ils avaient été à l'abri dès le début de l'épidémie, et qu'ils n'avaient jamais eu à se soucier de quoi que ce soit. C'est comme ça qu'il voyait les choses, même s'il avait eu vent des différents accidents qu'ils avaient pu subir. Il trouvait ça injuste, parce que d'autres personnes méritaient plus qu'eux de recevoir ces privilèges. Sa fille, par exemple. « M'enfin, toi, t'aurais pas mérité d'vivre dehors. C'est pas plus mal » dit-il pour ne pas qu'elle prenne ses paroles précédentes pour une attaque personnelle. « Comment t'as atterri ici toi ? C'est quoi ton rôle ? »
Peut-être que Sacha avait senti que le japonais ne lui ferait pas de mal, parce qu'elle osait de plus en plus le contredire et lui tenir tête, même sur des sujets qu'elle savait sensible comme celui de sa fille. Et elle lui posait là une bonne question : pourquoi continuer à les chercher ? Il ne lui avait pas menti lorsqu'il lui disait être persuadé de ne jamais pouvoir les retrouver. Pendant longtemps pourtant, il s'était solidement convaincu du contraire. Mais les événements récents - et notamment la perte des deux fils de Greyg – avait fini par avoir raison des espoirs qu'il se faisait. Et pourtant, même s'il avait levé le pied ces derniers temps, il continuait à chercher, comme elle le soulignait.
« Parce que... » Parce que c'était la seule chose qui lui donnait une raison de continuer. Pendant longtemps, il avait fait passer la survie de sa fille avant tout le reste. C'était la seule et unique chose qui comptait, peu importait les conséquences. A un moment donné, sa relation avec Casey était parvenue à lui faire voir les choses autrement, et il commençait à se dire que cette nouvelle vie avec elle – et avec tous les autres de qui il s'était rapproché aussi – au sein du camp était également quelque chose qui valait la peine. Mais cette histoire avait eu la conclusion que tout le monde connaissait, et il se disait désormais que plus rien ne le retenait ici. Cette vie sur l'île, elle n'avait plus aucune saveur à ses yeux. Et il se fichait bien de l'idéologie du groupe, de l'objectif ultime qu'ils cherchaient tous à atteindre. Si ce n'était pas pour pouvoir rechercher sa fille, la vérité était qu'il se serait sans doute enfui... ou peut-être pire. « Parce que c'est la seule chose qu'il me reste à faire » finit-il tout simplement par répondre.
Lorsqu'elle lui confirma que sa gentillesse était son pire défaut, Takeo acquiesça simplement d'un signe de tête. Au moins, elle en était consciente ! Le japonais n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait vivre au quotidien sur l'île, mais il se disait qu'elle était chanceuse de se trouver ici. Dehors, sa gentillesse l'aurait sûrement faite tuer rapidement. Ou peut-être se serait-elle adaptée et serait-elle devenue une toute autre personne ? Non, ça, plus il l'observait, et plus il avait du mal à y croire. Sa pureté aurait eu raison d'elle.
Elle l'interrogea ensuite sur ce dont il se souvenait de leur soirée. Shigeru n'eut pas le temps de répondre qu'elle se déplaça derrière lui. Il tourna la tête pour essayer de comprendre ce qui se passait, et eut à peine le temps de voir venir Hulk qui courrait vers eux et se jeta sur lui les deux pattes en avant. Takeo, surprit, eut un mouvement de recul et faillit basculer, mais il parvint à garder l'équilibre. Sacha éloigna ensuite l'animal en envoyant au loin la balle qu'il venait de ramasser, et s'excusa.
« Ce putain d'clebs... » commença t-il à grogner dans son bouc. « Bah tiens ! » Il la regardait dans les yeux, en faisant un petit mouvement de tête vers le chien qui s'amusait au loin. « J'me souviens qu'il m'a déjà fait tomber une fois, ton sac à puce ! » Oui, Takeo n'était pas un grand fan des animaux domestiques. Machinalement, il passa sa main sur son flanc, parce qu'il se souvenait que c'était là qu'il avait eu mal lorsque Hulk l'avait fait chuté au sol. « J'vais t'le dresser moi, tu vas voir... » continua-t-il à râler.
Le nippon finit tout de même par se calmer pour lui répondre plus sérieusement. « A part ça, j'me souviens pas de grand chose en particulier... » avoua t-il en levant les yeux au ciel, comme s'il recherchait dans sa mémoire. « … je sais juste que j'ai parlé... beaucoup et que c'était... » Bien. Agréable. « ...enfin que j'me sentais... » Bien. Apaisé. « ...enfin, que c'était pas nul quoi... » Ouais, autant le dire comme ça.
Il voulut rapidement changer de sujet. « Tu as toujours vécu ici, pas vrai ? » C'était une évidence. Si elle lui disait le contraire, il serait le plus étonné du monde. « J'ai toujours trouvé ça... injuste. En fait, pour être honnête, j'ai un profond mépris pour les gens comme vous. » Un mépris, et de la jalousie. Parce qu'ils avaient été à l'abri dès le début de l'épidémie, et qu'ils n'avaient jamais eu à se soucier de quoi que ce soit. C'est comme ça qu'il voyait les choses, même s'il avait eu vent des différents accidents qu'ils avaient pu subir. Il trouvait ça injuste, parce que d'autres personnes méritaient plus qu'eux de recevoir ces privilèges. Sa fille, par exemple. « M'enfin, toi, t'aurais pas mérité d'vivre dehors. C'est pas plus mal » dit-il pour ne pas qu'elle prenne ses paroles précédentes pour une attaque personnelle. « Comment t'as atterri ici toi ? C'est quoi ton rôle ? »
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