Re: Animation : Deliver us from Evil

Mer 17 Jan 2018 - 17:09

Pas vraiment rassuré, le Ludwig. Il collait presque son ami tandis que ce dernier lui expliquait en quelques mots la situation. Et cela le laissa sans voix. Cette nuit, le ranch prenait des teintes horrifiques.

Les deux hommes s'enfoncèrent un peu dans les bois. Le libraire n'était pas sûr de savoir sur quoi ils pouvaient tomber, ni vraiment ce qu'ils cherchaient – pourquoi Victoria se réfugierait ici ? L'endroit était plus lugubre qu'autre chose ! -, mais il ne disait rien. Seul la remarque de Jefferson concernant Tamara l'arracha de son silence un brin effrayé.

- Elle est plus là de toute manière, son avis n'a pas vraiment d'importance, souffla-t-il, un peu amère.

Il n'arrivait pas à digérer son départ.
Les doigts crispés sur la lampe torche, il continuait de suivre son camarade. Perdu dans ses pensées, comme il le faisait souvent lorsqu'il commençait à avoir peur. C'est pour cela qu'il ne réagit pas de suite lorsque Jeff l'interpella.

- C'est moi qui quoi ?

Il dirigea le faisceau de la torche dans sa direction et garda le nez en l'air, les sens aux aguets. Des bruits, oui, il y en avait. Comme il était de coutume d'en voir dans les bois.
Sans qu'il ne se l'explique, la chaire de poule vint chatouiller la nuque du Norvégien. Il y eut comme une attente du côté des deux hommes.

- Ca fait combien de temps qu'on est là ? S'enquit-il d'une petite voix.

Malgré le froid, une fine couche de sueur s'était posée sur son front. Le danger pouvait arriver de partout, et ce n'était pas avec cette stupide lampe qu'il allait pouvoir se défendre. Le visage de Jeff, dans la lumière faible qui l'éclairait, prenait des teintes un peu inquiétantes, un peu fantomatiques, le fondant ainsi dans le décor effrayant.

- On rentre ou pas ? Ils … ils ont peut-être des nouvelles.

Spoiler:

Mer 17 Jan 2018 - 17:50

Caleb savait bien qu’il n’allait pas revenir juste après, il avait l’impression qu'il était gelé jusqu'à la moelle, c’était beaucoup moins drôle que son voyage dans les pays scandinaves avec sa moitié. Il avait mal aux mains à présent que la chaleur était en train de l’envelopper. Il se laissa entrainer sans rien dire de plus, il n’avait de toute façon pas la force de ronchonner et puis il savait très bien qu’Elena resterait en bas pour essayer de savoir s’il y avait des nouvelles, éventuellement pour raconter ce qui s’était passé. Le sénateur avait fait ce qui lui semblait juste, mais maintenant cela n’avait plus d’importance. Il soupira alors qu’il montait les marches avec difficulté.

- Tu sais que dans un autre contexte, j’aurais sans doute aimé ce genre de remarque.

Cette remarque prouvée sans doute que Caleb n’était pas à l’agonie et qu’il allait s’en remettre. Il avait eu envie de se barricader comme la brune l’avait suggéré, mais c’était un mauvais plan, il le savait déjà, si quelque chose de nouveau arrivait, il faudrait qu’ils soient capables de réagir. Il eut du mal à retirer son manteau et les autres couches de ses vêtements, mais finalement, il se retrouvait en caleçon sans la moindre hésitation. Il baissa la tête pour regarder ses mains, c’était la partie de son corps qui avait été le plus touché et il n’y avait pas à dire, il était un brin inquiet. Il aimait ses mains et il en avait besoin pour se défendre. Il ne dit rien de plus alors qu’il releva les yeux à la remarque d’Eileen.

- Oui, mais ce n’est rien.

Un dégât matériel mineur pour lui. Il s’inquiétait bien plus de perdre un doigt que de devoir retrouver une autre paire de lunettes. Il se laissa réchauffer par sa femme sans rien dire de plus. Il lui faudrait sans doute du temps pour retrouver une température convenable, mais tant qu’il était avec Eileen, cela n’avait pas vraiment d’importance.

- Ils sont persuadés que c’est nous. Je sens qu’il va falloir qu’on s’explique. Elena ne devait pas être la seule à le penser. J’espère simplement l’avoir convaincu, parce que je ne suis pas certain d’être prêt à gérer ça.

L’homme n’avait pas cessé d’avoir peur depuis qu’il était ici. Il n’était pas du genre à faire confiance et cette histoire de meurtre n’allait pas l’aider. Il aimait pouvoir se dire qu’on n’allait pas leur mettre sur le dos, il savait que ce serait une erreur de se dire une telle chose.

Spoiler:

Mer 17 Jan 2018 - 18:43

Suivant toujours Alsea qui nous guidait de plus en plus vers le bois, elle ne tarda pas à se mettre à aboyer pour prévenir d'une trouvaille. Et nous l'avions vue. Victoria, sans vie, assise au pied d'un arbre. Les yeux légèrement écarquillés, j'observais la fillette sans mot dire, le souffle coupé. Sans doute qu'auparavant, ça ne m'aurait pas fait grand chose, mais il fallait croire que maintenant que j'étais devenu père et que l'idée était bien ancrée dans mon esprit, ma perception avait quelque peu changée. Ne perdant cependant pas en prudence, j'avais continuer à toiser les alentours le temps que Carmen s'approche du corps, reportant mon attention sur elle à ses mots vifs. Et, sans autre émotion que la colère, je hochais la tête.

« Il paiera » avais-je soufflé comme une promesse, bien décidé à ne pas laisser celui ou celle qui avait fait cela s'en sortir.

Laissant le soin à ma meilleure amie de s'occuper de Victoria, j'avais crispé mes doigts autour de manche de ma machette, autant par nervosité que pour être prêt à réagir au moindre risque. Au moins, la fillette n'avait pas risqué de tourner, mais cette affaire était loin d'être terminée, ce qui avait été fait n'était pas pardonnable. Un court instant, une pensée me traversa l'esprit alors que je secouais la tête.

« Ç’aurait pu être Hope... » avais-je dis à la brune avant de serrer les dents. Si en effet Ashley s'était absentée ces quelques minutes sans elle, sans doute la blondinette ne serait-elle plus à cet instant.

Soupirant en me passant une mais las sur le front, je tâchais de laisser cette pensée dans un coin de mon esprit. Nous devions garder notre sang froid, surtout moi, ne pas me laisser happer par cette angoisse qui me faisait perdre mes moyens et s'assurer que le meurtrier n'ait pas la chance de réitérer son geste, jamais.

« Va prévenir Caroline. Je me charge de trouver Elena et Ashley » avais-je lancé après un regard rapide à Carmen avant de m'engager dans le ranch. Les questions allaient pleuvoir, les angoisses et la méfiance augmenter ; nous devions nous tenir prêts.

Spoiler:

Jeu 18 Jan 2018 - 3:31

Il paierait. Encore heureux, pour avoir osé s'en prendre à une fillette et une malade. Quand à l'idée que c'aurait pu être Hope... Cette pensée lui glaça le sang, s'interdisant d'imaginer la petite blonde à la place de Victoria. Qu'il ne s'avise même pas d'y penser. souffla t-elle dans un grondement, ses yeux noirs croisants ceux d'Axel alors qu'elle serrait contre elle le petit corps gelé. Je vais contourner le ranch, je ne veux pas que quelqu'un la trouve dans cet état...

Sa voix s'était brisée alors que son meilleur la faisait jouer les corbeaux, faisant relever la tête à l'amérindienne. Tu demande à une femme qui vient d'accoucher, d'annoncer à une femme stérile qu'elle ne reverra plus sa fille adoptive ?

Est-ce qu'il se rendait compte de ce qu'il demandait là ? Néanmoins elle se contenta d'émettre un sifflement léger pour ramener la chienne à ses côtés. Je m'en occupe. On se rejoint après pour trouver l'assassin.

C'était terminé, l'idée de ne pas s'en prendre aux vivants. Qui que cela puisse être, elle ne prendrait pas de pitié quand il s'agirait de venger le sang des leurs qui avait été versé ici. Ses doigts se crispèrent légèrement sur les vêtements gelés de Victoria alors qu'elle arrivait près du ranch, hésitant sur la marche à suivre. Par chance, elle avait su jouer la carte de la discrétion et rentrer dans le ranch sans croiser le regard de qui que ce soit, jusqu'à se retrouver devant la porte de l'infirmerie. Elle ne pouvait décemment pas entrer ici avec un cadavre de fillette, alors que Hope était dans les parages. Sans compter l'effondrement de Caroline... Il ne lui fallût qu'une petite minute pour retrouver sa chambre vide et enrouler le corps de la petite brune dans un drap qu'elle posa au pied du lit, le coeur lourd.

Il était désormais temps d'annoncer les mauvaises nouvelles. Ignorant le froid qui gelait sa peau nue, la Navajo était entrée dans l'infirmerie avec un air indéchiffrable, Alsea sur les talons. Offrant un sourire à Hope, elle salua la petite blonde de la main avant de trouver Caroline, lui faisant signe de la suivre un peu à l'écart de la petite. Sachant que ce serait une information douloureuse, la brune prit les mains de la vétérinaire entre les siennes pour les serrer doucement, relevant le regard vers elle. Caro... Je suis désolée, c'était trop tard.

Comment pouvait-elle expliquer clairement à cette femme qu'on lui avait arraché une enfant qu'elle aimait comme la sienne au juste ? On l'a retrouvée avec Axel, mais le tueur était déjà parti. Hé, regarde moi. Si la toubib leur pétait une pile ici et maintenant, elle ne donnait pas cher de leur peau à tous tiens. Je suis la mieux placée ici, pour imaginer ce que tu ressens. Je le sais très bien, crois moi.. Et je te jure que le meurtrier paiera. Mais pour l'instant, on doit rester sur nos gardes et le trouver.

Elle qui n'était pas tactile, voilà qu'elle se retrouvait presque à agir comme une soeur aînée avec Caroline qui devait voir son monde s'écrouler. Ca va aller... murmura t-elle à nouveau à la jeune femme, faisant en sorte qu'Hope n'entende pas la discussion.

Jeu 18 Jan 2018 - 4:11

Elle attendait depuis de nombreuses minutes, se souciant du temps qui passait comme si cela avait son importance. Plus ils attendaient, moins ils avaient de chance de la retrouver. La vétérinaire gardait cependant espoir, elle ne pouvait faire autrement. Elle se refusait de croire d'un possible double meurtre. Comme s'ils étaient en plein délire, dans un thriller comme elle en avait l'habitude de lire. Hope, somnolait. Elle n'arrivait pas à dormir c'était compréhensible. Non loin du lit où elle se reposait, Caroline ne la quittait pas du regard se faisant mille films dans sa tête, les mains serrant le bord de la table au milieu de la pièce.

Et puis, elle entendit des pas se rapprocher. Elle se redressa subitement, voyant Carmen entrer. Le sourire de l'Amérindienne était forcé. Une boule au fond de sa gorge apparaissait. Son amie l'emmena un peu plus loin pour éviter que Hope entende ... une mauvaise nouvelle. Ils ne l'avaient pas retrouvé ? Gorge nouée, elle entendit le verdict plantant son regard dans celui de Carmen, impossible de lui dire un mot tant qu'elle n'aura pas eu la fameuse réponse à cette question : Où est Vic ?

Lorsqu'elle lui prit les mains, la blonde baissa la tête, concentrée sur ses doigts que Carmen recouvrait. Elle voyait floue, les larmes lui montaient aux yeux mais elle essaya de les bloquer. Jusqu'au moment où Carmen lui dis. Jusqu'au moment où elle entendit ses mots... "c'était trop tard". Alors ses mains se rétractèrent. Pire une énorme douleur l'envahissait. Elle essayait de tenir debout de se montrer forte. Ses traits se durcissaient, ses poings se fermaient jusqu'à se rentrer les ongles dans ses paumes. Se faire mal autre part pour oublier la douleur intérieure. Elle aurait pu vomir ses tripes tellement que la vie était impitoyable. Mais pire que tout, c'était pas un rôdeur qui l'avait tué, c'était un des leurs. Un connard qu'elle aller buter si elle partait maintenant le rechercher.

Essayant de contenir son chagrin, elle secoua la tête pour se donner contenance toujours en restant raide. Au moindre pas en avant, elle aurait pu vider sa haine en parcourant le ranch armé de son Beretta. Mais il y avait Hope à côté et ce n'était pas une sauvage. Par contre, la justice n'existait plus. Ce connard allait payer pour avoir tué une fille innocente, simplement malade mais toujours en vie.

Elle chercha ses mots, relevant la tête en fermant les yeux, chassant ses larmes. Elle déglutit avant de demander "Où ... où elle est ?". Ils avaient du la ramener, quelque part. Etait-elle morte-morte ? L'avaient-ils tué pour ne pas qu'elle revienne ? Trop de questions dans son esprit, la blonde manqua de souffle pour les lui poser. Là, tout ce qu'elle voulait, c'était se jeter sur son arme pour défoncer le meurtrier.

A ses paroles, Caroline réagit sans réfléchir prenant le couteau sur son bureau avant de le bloquer à la ceinture. Mais la colère l'aveuglant, elle revint sur ses pas face à Carmen pour ne pas oublier "Je veux venir, on doit le retrouver. Mais Hope ... Ashley doit ... r-revenir pour s'occuper d'elle où sinon il faut la mettre en lieu sûr. Avec ... une personne de confiance" Hope ne sera pas la suivante, parce-que leur tueur allait crever. Elle avait une idée du suspect ... Caleb.

Aux dernières paroles de Carmen, Caroline eut le regard noir n'essayant même pas de sourire. Elle ne pensait qu'à une seule chose : le retrouver. Mais aussi voir Vic. Elle voulait la voir ... une dernière fois. "Je vais bien ... t'inquiètes pas, Je .. ça va. Mais je peux pas rester ici. Je peux pas rester là, c'est trop là. Je ... je peux pas. D'accord ? je veux venir" Hope ne restera pas seule, c'était inconcevable de penser ça, mais Caroline ne resterait pas les bras croisés en attendant qu’ils le choppent.

Spoiler:

Jeu 18 Jan 2018 - 4:41

Dans ma chambre, à l'abri des regards. répondit-elle à Caroline en lui offrant un regard désolé. Je ne voulais pas... Que les autres la voient.

Pauvre Caro. Elle ne pouvait que ressentir sa douleur de la perte, baissant les yeux d'un air presque religieux face à la tristesse et la colère de Caroline. Colère qui ne mit pas longtemps à pointer le bout de son nez par ailleurs, vu comme le tempérament de la jeune femme évolua d'un coup. Calme toi. Lui intima l'amérindienne en voyant la jeune femme commencer à annoncer qu'elle désirait la voir, ou encore venir avec eux à la chasse au tueur.

Elle n'était pas en état, et si elle comprenait cette envie de vengeance, la brune resta statique en voyant la vétérinaire s'emparer de son couteau. Caroline... commença t-elle lentement, avant que la vétérinaire ne la coupe dans sa prévention orale.

Elle la laissa parler, argumenter. Elle comprenait parfaitement son point de vue et cette volonté de tuer l'assassin de Victoria de ses mains, mais c'était encore trop frais. Venant poser ses deux mains sur les épaules de Caroline pour l'inciter à rester immobile, Carmen reprit la parole.

Je comprends, je comprends parfaitement ton point de vue. Mais ce n'est pas à toi de décider. Pour l'instant, Hope à besoin de toi, et de sa mère quand elle reviendra. Mais maintenant, tu dois te reprendre, souffler et attendre.

Evidemment qu'elle ne voudrait pas rester ici à attendre que tout se déroule loin d'elle. J'en parlerai au reste du conseil, et je te promets de faire en sorte que tu puisse venir.
Mais pour l'instant, tu dois t'asseoir, et attendre même si c'est difficile. Tu comprends ?

Jeu 18 Jan 2018 - 6:36

Doucement l’homme reprenait des couleurs. Ses doigts lui faisaient toujours mal, mais il était persuadé que cela durerait un certain temps avant que tout redevienne dans l’ordre. Il avait envie de se recoucher avec Eileen, mais il avait peur que ce ne soit pas la bonne chose à faire. Est-ce que ce ne serait pas un peu ridicule de leurs parts de se recoucher alors que tout le monde était sur le pied de guerre. Déjà qu’être absent dans ce genre de situation était une mauvaise chose. Il soupirait en pensant à tout ça, il n’avait pas envie de redescendre, de devoir se mêler aux autres de sentir les regards suspicieux, sur eux, sans doute même sur lui. Beaucoup pensait que c’était lui qui avait le dernier mot sur Eileen simplement parce qu’elle était malade quand elle était arrivée, mais lui savait que c’était elle qui le menait à la baguette plutôt que l’inverse.

- J’aimerais pouvoir rester avec toi ici et ne pas redescendre, mais je crois qu’on n’a pas vraiment le choix.

Il était occupé à essayer de convaincre sa femme, il savait que ce n’était pas évident, il savait qu’il allait avoir du mal, mais il n’avait pas le choix. Rester ici c’était comme annoncer au monde qu’il était coupable. De toute façon, il savait que quoi qu’il fasse, il y aurait des détracteurs. Comme pour rassurer sa femme sur le fait qu’il allait mieux, il ajouta simplement.

- J’ai retrouvé une température presque normale, je peux bouger mes doigts, redescendons voir s’il y a eu des nouvelles, non pas que j’en ai foncièrement envie, mais on doit bien faire l’effort de s’intéresser un peu.

Dans le fond, ça ne l’importait pas. Il s’en fichait même totalement, mais il fallait faire l’effort de… Il retira les lunettes de son nez pour les plier et les glissait sur le col de son pull, la fissure au milieu du verre lui vrillait la tête et il n’en aurait pas trop besoin pour évoluer à l’intérieur de la maison. Il les gardait tout de même près de lui parce que ce n’est ton jamais, il pourrait éventuellement en avoir besoin pour une raison quelconque. Il gardait la tête baissée alors qu’il descendait les marches pour rejoindre les autres, il n’avait pas besoin de louper une marche en plus d’avoir pratiquement plongé dans l’eau glacée.

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