Nous ne savons pas où ils sont. Rétorqua Olivia, fermement. Tant pis si on la croyait ou non, tant pis si ça prenait ou pas, c’était de toute façon la vérité, rien que la vérité. Nous n’étions pas là pour vous voler, nous ne savions pas que l’internat était habité. Vu le nombre de rôdeurs dans le batiment, difficile de penser qu’on accepte de dormir à côté des morts. Et ses yeux passèrent sur les adolescents derrière, avisant ceux-ci fermement. Passer à table ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Tout se resserrait encore autour d’eux, tout leur échappait. A trois contre quatre, si on envisageait encore le grand Wilson comme une seule personne vu sa taille et son poids, ça restait tendu. Et Olivia n’avait aucune envie de s’en prendre à des adolescents sous la coupe d’une folle à lier. Son avis était déjà tranché au sujet de Jezabel, en voir plus était inutile :

Ce n’est pas la peine de discuter avec elle, elle n’a plus toute sa tête. Fit-elle à Duncan et Ludwig, lançant un regard sévère à l’adulte en présence avant de se tourner vers Jodie et l’autre adolescent. La vraie question à se poser, c’est si vous la suivez seulement par gratitude parce qu’elle vous a tenu en vie jusque-là, ou si c’est parce que vous y croyez aussi. Elle fronça les sourcils : Vous les voyez tous les jours, les morts, ceux qui vous entourent. Vous les baladez, vous les nourrissez. C’est seulement pour entretenir son délire ?

Son index désigna la directrice, parlant à ces deux-là comme à deux adultes responsables, à sa mesure :

Jodie… Fit-elle. C’est toi qui diriges vraiment ici. Tu en sais plus qu’elle, sur l’extérieur, sur comment le monde fonctionne maintenant. Ce n’est pas à elle que je parlerais pour négocier quoi que ce soit. Vous avez de quoi nous apporter du confort chez nous, et nous, de quoi vous nourrir ou vous soigner si c’est ce que vous voulez. Mais nous discuterons avec des personnes cohérentes désormais, qui ont conscience de ce que nous traversons tous. Exigea-t-elle.

Que ça fonctionne ou non, ça donnerait au moins le ton pour la suite.

Spoiler:

De l’autre côté de la porte, mes paroles furent accueilli par un silence entrecoupé par des sanglots. L’enfant – parce que ça me semblait évident que s’en était un – enfermé là avait visiblement peur… Peur de moi ? Peur que je sois l'un des leur ? De qui exactement ? Que lui avaient-ils fait ? Lançant un regard à Dani qui atteignait la double porte, puis aux escaliers d’où nous provenaient les râlements des morts, ma décision fut prise. J’allais tenter le coup de marteau sur la poignée de la porte ! Après tout, si le battant en bois protégerait l’enfant des macchabées qui ne tarderait pas à s’engouffrer dans le couloir, il allait bien vite se retrouver encore plus pris au piège qu’il ne l’était déjà. Si on l’avait gardé en vie en lui apportant de la nourriture, ça ne serait plus possible dans très peu de temps…

J’avais alors levé mon marteau, l’abaissant de toute mes force sur la poignée. Manquant de piquer du nez au sol lorsque quelque chose céda sous mon coup. La poignée ? Non, elle était toujours bien là, solidement attaché à cette satané porte. J’avais alors tourné un regard interdit vers le manche de Mjöllnir, pétrifié sur place alors que son embout de métal reposait à mes pieds, séparé du reste. Après toutes ces années de bons et loyaux services, il avait finit par rendre l’âme… Je n’en revenais tout simplement pas !

Presque machinalement, sans vraiment prendre conscience de mes gestes, j’avais ramassé les pièces dessoudées de mon marteau, pour les ranger soigneusement dans mon sac. Me sentant soudainement nu et vide sans son poids dans ma main. Ayant l’impression d’avoir perdu toute mon assurance et ma sécurité dans cette arme devenue inutilisable… Puis, sortant de pas stupeur, je fus frappé par la colère. J’en avais contre cette poignée ! C’en était même devenu une affaire personnelle entre elle et moi ! Farouchement décidé à remporter la bataille, en oubliant presque les morts.

« N’ai pas peur, je vais te sortir de là ! Je ne laisserai pas personne te faire du mal ! » Le souvenir soudain de la chambre froide eu pour effet de raviver ma détermination. N’ayant pas du tout l’intention qu’il rejoigne les corps démembrés pendants tristement aux crochets de bouché… J’avais alors sorti mon couteau de chasse. Tentant de le passer entre la porte et son cadrage. Cherchant à dégager la clenche ? Y allant doucement pour éviter de le briser lui aussi… Si ça ne marchait pas, j’allais peut-être prendre mon élan et foncer dans la porte et tenter de la défoncer à grands coups d'épaules et de pieds.

Spoiler:

Dani arriva à la porte et découvrit qu'elle était fermé ; elle bouillonnait sur place ! C'était pas possible que ce soit aussi merdique quand même !!! Elle pris la chaine dans ses mains comme pour voir si elle était bien réel puis éclata de nerfs. PUTAIN MAIS C'EST PAS VRAI !!! Elle tira sur la chaîne à s'en faire blanchir les mains mais bien sur rien y faisait le cadenas était bien fermé ! Mais bordel c'est pas possible d'avoir la poisse à ce point quand même !!! Elle réfléchi le plus rapidement qu'elle pus à trouver une solution pour ouvrir cette porte .. Une balle n'ouvrirait certainement pas ce merdier et elle avait un peu peur que ça fasse plus de dégâts que de solutions !

Elle regarda son couteau ... Ce n'était peut être pas la solution non plus . Elle eu alors une illumination. Elle fouilla dans son sac et attrapa une trousse qu'elle avait pris dans une des salles de bains !Elle en sortie une lime à ongles; remis le sac sur son dos et lança un regard vers les rôdeurs qui se rapprochait . Elle devait ABSOLUMENT réussir à ouvrir cette porte où les dernières balles seraient pour Fred et elle . Il était clair qu'elle n'allait pas finir en rôdeur ... finir en repas était encore une meilleure solution pour elle .

Reprenant sa place au niveau du cadenas elle se souvint ce que lui avait appris une amie du squat comment ouvrir les cadenas des magasins avec une lime à ongles. Elle farfouilla la petite lame dans la serrure essaya d'être le plus calme possible malgré la mort qui approchait ; elle devait réussir ; elle devait les sortir de là ! Elle ne voulait pas mourir ici ; pas si jeune ; pas maintenant que Jimmy avait besoin d'elle .

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Duncan décida autrement de l’issue de l’entrevue. Elle n’eut pas vraiment le temps de prévenir Jodie, d’amorcer une discussion sérieuse avec la jeune femme, que l’homme dégaina pour tirer comme le cowboy qu’il était au fond. Olivia sursauta à la détonation, et eut tout juste le réflexe de bondir sur le poignard à sa ceinture pour venir s’en saisir. De concert, Ludwig se libéra une nouvelle fois de la prise qu’exercé Wilson sur lui, visiblement obsédé par l’idée de tenir quelqu’un sous son joug.

Et lorsque le rouquin fut « à l’abri », elle entailla la main de Wilson pour l’éviter de se saisir à nouveau de qui que ce soit. Se plaçant devant Ludwig pour le protéger, elle brandit son arme entre le géant et elle, comme pour le menacer et lui tenir tête. Il était déjà trop tard pour tenter de négocier quoi que ce soit. Entre le coup de feu, le sang désormais, et le reste… L’essentiel était de ne pas finir en repas pour qui que ce soit. Les siens passaient en premier lieu.

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Olivia retint son souffle, comme suspendu à l’instant en se demandant ce qu’elle devrait faire. C’était difficile, de savoir comment sauver tout le monde, sans avoir toutes les cartes en mains pour ça. La folie avait contaminé probablement tous les membres de ce groupe, et il n’y aurait rien à sauver si personne ne tentait de se montrer raisonnable. Olivia n’était pas une tueuse, aussi la solution de Ludwig lui sembla étrangement approprié :

Ouais, ça serait pour le mieux… Souffla-t-elle en réponse.

Pile au moment où Wilson tenta de l’attaquer une seconde fois, de la saisir. Elle se libéra de son emprise et tenta de le maintenir à distance, d’un autre coup de couteau dans le bras lui entaillant la chaire. Rien de fameux, elle ne faisait que se défendre.

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