Résumé:

Équipement:

Le convoi était en retard, c’était le cas de le dire ! Tellement en retard, qu’on avait fini par prendre la décision de retourner au Fort… Bredouille. Laissant que quelques têtes derrière – dont je ne ferais pas parti – pour discuter de ce retard. Tout ceci était loin de faire mon bonheur, moi qui avais été si emballé de faire partie de cette expédition, j’avais l’impression d’avoir perdu mon temps. On avait tout de même profité de l’attente pour réaménager la Marina plus raisonnablement – tuant le temps comme on le pouvait – mais l’impatience et la tension était venu assombrir nos esprits. Finissant par avoir raison de notre moral.

Cette nuit, je faisais partie du premier quart de garde, avec Cameron et Cora. Faisant les cent pas devant la Marina – plus pour me réchauffer qu’autre chose – je balayais un regard distrait à l’horizon. Incapable de m’empêcher de penser à ce convoi qui n’était pas encore rentré. Pensant surtout à Daniella qui en faisait partie… « Vous pensez qu’ils leurs est arrivé quelque chose ? » Lançais-je à mes compagnons de garde. Laissant filtrer une note d’inquiétude qui ne me ressemblait pas... Moi qui étais habituellement ce type qui plaisantait pour camoufler ses craintes et rassurer les autres. Il y avait toutefois quelque chose dans l’air de la nuit qui ne me disait rien qui vaille. Comme une ombre invisible qui planait sur nous et faisait dresser les poils de mes bras.

Il devait être autour de cinq heure du matin lorsque Cameron me donna un coup de coude. Pointant une silhouette qui se découpait au loin. Levant plus haut ma lampe de poche, alors que Cameron descendait déjà pour aller à la rencontre de l’intrus, je retins mon souffle en l’entendant demander qui était-ce. Sentant un long frisson me remonter l’échine lorsqu’il hurla d’aller réveiller les autres. Hochant la tête en direction de Cora qui me fit à son tour signe d’y aller, je tournai les talons pour rejoindre, aussi vite que je le pu, les lits de fortunes où les autres s’étaient assoupit. Les tirant du sommeil, en criant : « Quelqu’un approche ! Réveillez-vous ! »

Spoiler:

Armes:

La moto en rade, elle avait dû continuer à pieds. La blessure à sa cuisse était superficielle ce qui lui de courir pour échapper à ses trois poursuivants. La course la plus longue de sa vie. Mais elle ne pouvait pas tenir ce rythme trop longtemps. Poursuivie par le vrombissement des motos, elle n’eut d’autres choix que de grimper en haut d’un grand pin, de se caler le plus en hauteur possible sur une branche solide et de ne plus en bouger. Les motos étaient passées près mais par chance, ils avaient fini par s’éloigner. Par sécurité, elle attendit que la nuit tombe pour descendre de sa cachette et prendre la route. Avec un bout de son t-shirt qu’elle avait déchiré, elle avait bandé sa cuisse pour ne pas risquer de laisser une trace de sang sur son passage. Rejoindre le No man’s land n’était plus une option, si elle se fiait à son sens de l’orientation – et à ces quatre années d’errance sur les routes – elle n’était plus si loin du lieu de rendez-vous du convoi. Sans eau, sans nourriture, avec la seule urgence de trouver un lieu de replis, cette marche allait être longue. Mais ne la tuerait pas.

Aux premières lueurs de l’aube, elle trouva la marina. Restait plus qu’à entrer sans se prendre une balle. Elle était rompue de fatigue, elle avait faim et soif, mais elle s’assura d’abord que son arc et ses flèches étaient toujours bien accrochés à son dos – il faudrait qu’elle remercie Kara pour ce nouvel harnais qui lui permettait d’avoir son arc avec elle sans trop entraver ses mouvements. Parce qu’elle devait être découverte, Raina s’avança à découvert, les mains en l’air pour signifier qu’elle n’était pas une menace. Elle titubait. La blessure à sa cuisse était peut-être superficielle, mais elle avait saigné toute la nuit à cause de l’effort qu’elle avait fourni pour arriver jusqu’ici. Bientôt deux silhouettes s’approchèrent et la braquèrent. « J’suis pas un ennemi… » Dit-elle, fatiguée. « J’viens du convoi. » Il n’en fallut pas plus pour que les deux gardes viennent la soutenir de part et d’autre… C’est qu’elle devait tituber plus qu’elle ne le pensait. Elle regarda la femme qui parlait dans un talkie-walkie. « Amenez-moi aux autres… J’dois les avertir… Ils sont en danger. » Dit-elle avec fermeté. Elle essaya de se redresser, mais c’était comme si son corps avait compris qu’elle y était arrivée, il flanchait. Et elle détestait ça.

Spoiler:

Spoiler:

Autant dire que Shawna avait trouvé de quoi s’occuper à la Marina. En attendant l’arrivée du convoi, la jeune femme s’était affairée à rendre l’endroit plus accueillant. Pendant que les autres s’étaient chargés de l’installation de quelques lits de camps et de l’aménagement général, la métisse avait donné un bon coup de propre. Elle avait dépoussiéré, balayé et lessivé les sols, avec un enthousiasme sûrement déconcertant pour certains.

A vrai dire, la jeune femme avait une bonne raison de se montrer aussi joyeuse malgré la tension ressentie par les autres membres du groupe. Sa relation avec Duncan semblait avoir pris un nouveau tournant. Et on pouvait dire qu’ils étaient ensemble, officiellement ? Pas tout à fait encore, parce qu’ils n’en avaient pas vraiment parlé aux autres, pour l’instant. Mais sûrement que leurs amis ne seraient pas si étonnés que ça. Après tout, ça faisait déjà plusieurs mois qu’ils se tournaient autour.

C’était d’ailleurs un peu pour ça qu’elle se trouvait là, dans cet avant-poste. Parce que forcément, elle avait envie d’être avec lui, blablabla… Enfin voilà. Mais l’idée de devoir repartir le lendemain, ne l’enchantait pas vraiment, il était prévu que le magasinier reste. Alors quand les autres avaient fini par s’endormir, elle l’avait rejoint pour s’allonger à ses côtés, pour être avec lui et pour profiter de sa chaleur.

Elle se réveilla alors en sursaut quand Fred vint les prévenir que quelqu’un approchait. Grognant légèrement, elle tira la couverture sur elle, mal réveillée. Puis se frottant les yeux, elle se redressa pour s’asseoir, remarquant qu’elle était à côté de Duncan. Oups. « Qu’est ce qui se passe ? » Demanda-t-elle, les paupières lourdes.

Spoiler:

Armes:

Elle n’arrivait pas à dormir. Comment pourrait-elle ? Le convoi était en retard. Comme par hasard, le dernier avant l’hiver – le plus important de tous donc. Rongeant son frein, la musicienne ne pouvait se sortir de la tête que c’était de la faute des survivants de l’entrepôt. Ces vagabonds hors-la-loi avaient sans doute décidé de conserver pour eux seul la marchandise – ça ne l’étonnerait pas. Une journée. Elle attendrait une journée avant de convaincre Duncan de rentrer au fort. Ces personnes n’étaient pas fiables, ils avaient aucune raison de risquer plus longtemps leur présence ici.  

L’appel de Cora la tira de ses ruminations et l’arrivée de Frederik compléta le topo. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle bondisse sur ses pieds et attrape le M4 posé à côté de son lit de camp. Elle n’avait de toute façon pas enlevé son holster : son arme de poing était toujours accrochée à sa cuisse. Selene n’eut alors qu’à raccrocher l’étui de son couteau de chasse à sa ceinture et elle était prête. Traits tirés et cheveux rabattus sommairement en arrière par un élastique, elle alla à la rencontre de l’intruse qu’elle découvrit comme étant Raina.

- Putain de merde, grommela-t-elle en voyant son état, qui ? La question était évidente, sa blessure ne venait pas d’un rôdeur, c’était donc des humains, tu as été suivie ?!

Spoiler:

Armes:

Spoiler:

Armes: