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La chaleur soudaine des flammes sortit la jeune femme de sa torpeur. Un piège ? Vraiment ? Elle avisa le demi-cercle de feu et comprit ce qu’avait cherché à faire ses trois alliés. Une fausse reddition. Maintenant, il fallait les couvrir. Selene leva instinctivement son arme réglée sur le mode rafale et abattit l’un des ennemis masqués dans la zone restreint. La seconde suivante, une balle lui siffla à l’oreille, l’incitant à plonger derrière l’abri de fortune qui resserrait l’entrée dans le bâtiment.

- Revenez à l’abri ! Leur cria-t-il en se relevant pour une salve de couverture.

Au milieu des tirs croisés, ils risquaient de se prendre une balle perdue. Quant à Romy, malheureusement… la musicienne n’avait aucune idée des difficultés qu’elle était en train de rencontrer.

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Résumé:

« Hmpf » fut tout ce que répondit Valérian à Cora, dans un grommellement inintelligible, tandis que tous deux s’installaient rapidement à l’étage de la Marina, chacun à une fenêtre lui permettant d’avoir une vue dégagée sur le groupe adverse. Si sa coéquipière avait la chance de posséder une carabine équipée d’une lunette, Valérian devait quant-à lui se contenter de son bon vieux Colt, dont il s’assura, encore une fois, que le chargeur était plein. Compte tenu du nombre de leurs adversaires, il lui faudrait recharger ce-dernier régulièrement. Heureusement pour lui, ses poches teintaient de munitions. Armand était peut être un crétin, mais le matériel qu’il leur avait fourni était un cadeau tombé du ciel : « Que la fête commence. » marmonna le grec à l’adresse de Cora, avant de se mettre en position pour suivre au mieux le déroulement des événements.

La déflagration eut l’effet escompté : pris au dépourvu, les Scarecrows baissèrent leur garde l’espace d’un instant, ce qui permit à Raina et ses compagnons de les prendre à revers, comme ils l’avaient espéré. Le beuglement furieux de God parvint jusqu’aux oreilles de Valérian, dont les lèvres s’étirent en un sourire mauvais. Fini de jouer.

Des coups de feu retentirent, aussitôt l’ordre de ce salaud aboyé, et un homme, Cameron semblait-il, s’écroula au milieu de la mêlée. Du coin de l’oeil, Valérian devina par ailleurs une silhouette prostrée, dont le visage lui fut révélé par un brusque emballement des flammes : « Merde, Raina ! » L’amazone, en proie à une douleur évidente, était en très mauvaise posture. Sans hésiter, Valérian braqua son arme en direction d’un ennemi qui se précipitait vers elle, une machette à la main, et abattit ce-dernier sans état d’âme. C’est à ce moment-là que grésilla le talkie-walkie de Cora. D'une oreille distraite, le grec écouta les propos hâtifs qu'échangea sa coéquipière avec son mystérieux interlocuteur, dont Valérian crut reconnaître la voix, et fut on ne peut plus satisfait de comprendre que des renforts arrivaient.

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Mon cœur rata un battement en apercevant Daniella parmi les otages. Oscillant entre le soulagement de la voir vivante et l’angoisse étouffante de la savoir à leurs mercis. Ne parvenant plus à décrocher mon attention d’elle, j’avais senti l’émotion me poignarder de l’intérieur lorsque je croisai son regard rempli de larmes et de douleur. J’aurais tant voulu lui crier de rester forte. Qu’on ne l’abandonnerait pas. Que je ne l’abandonnerais pas.

Puis tout déboula à la vitesse de l’éclaire. God menaça Dani, jouant littéralement avec sa vie. Me faisait sursauter lorsqu’il appuya sur la gâchette, ressentant l’éco de la détonation me traverser jusque dans la moelle des os. Fermant les yeux qu’une fraction de seconde, pour les rouvrir avec appréhension. Terroriser à l’idée de la voir, morte. Recommençant enfin à respirer – sans avoir pris conscience d’avoir cessé de le faire – lorsque je compris que ce n’était pas elle qui avait été visé, mais l’homme à ses côtés. Poussant un soupir de soulagement avant de baisser brièvement les yeux. Me sentant coupable pour ce mort qui ne méritait sûrement pas son sort.

J’avais écouté les autres débattre et élaborer un plan à l’insu de nos meneuses. Jamais on ne s’en sortirait sans prendre les armes, car ces hommes masqués ne connaissaient rien de plus que le massacre et la torture. J’étais convaincu que malgré toutes les tentatives de Selene et Serena pour négocier avec eux, jamais ils ne nous laisseraient sortir d’ici vivant – et encore moins Dani. Il fallait agir. Alors, lorsqu’il fut question de leur tendre un piège en faisant mine de se rendre, j’avais ajouté mon nom à ce groupe de téméraires. Tentant de me convaincre que c’était la meilleure des solutions et que, de toute façon, j’étais un bien piètre tireur…

Rendant les munitions de mon 9mm – mais conservant l’arme – j’avais dissimulé mon couteau de chasse et resserré les sangles de mon gilet pare-balles. Mes mains tremblaient et mon ventre était tellement noué que je peinais à respirer. Mais j’étais déterminé. Ça allait marcher ! Il le fallait… J’avais toutefois eu l’impression de marcher dans le couloir de la mort lorsqu’on alla à leur rencontre. Les mains au-dessus de la tête, avec mon flingue désamorcé dans l’une et mon chargeur dans l’autre. Jetant l’arme au sol, j’avais attendu le signal qui m’avait semblé mettre une éternité à arriver, mais il arriva. Ces flemmes brulantes qui s’élevèrent brusquement vers le ciel en me faisant reculé d’un pas. Me ressaisissant juste à temps pour dégainer mon couteau et fondre sur l’ennemie le plus près. N’attendant pas qu’il se remettre de sa surprise pour le tuer.

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C’était un vrai taré ce mec. Dans le genre qu’il n’en avait rarement vu de tel ! Le premier tir était parti en faisant tressaillir Kilian. Passant près de Daniella pour aller se perdre quelque part en arrière d’eux. Il aurait pu être touché, comme n’importe qui d’ailleurs, vu la façon dont ce grand débile avait appuyé sur la détente sans même viser. Puis, son discourt de dément avait repris de plus bel. Cherchant manifestement à savoir lequel "des deux" étaient le plus important – excluant de la mise, le cogérant qui peinait à savoir si c’était une bonne chose ou non.

S’en suivit ensuite ce célèbre jeu d’Am Stram Gram… Faisant osciller dangereusement la fourche de la mort au-dessus des têtes de Jack et de Daniella – mais pas de la sienne, pas encore. S’arrêtant finalement sur celle de la brune. Kilian n’avait pas pu la regarder, détournant le regard lorsque le « clic » du percuteur résonna. Retenant presque son souffle dans cette attente qui n’en finissait plus. Sursautant, une fois de plus, lorsque le coup parti, même si cette fois il s’y attendait. Lorsqu’il osa jeter un coup d’œil vers elle, il avait été choqué de voir que c’était plutôt Jack qui gisait au sol à sa place.

Puis, l’action s’était tournée vers l’avant, lorsque les gens de la Marina étaient sorties pour se rendre… Et dire qu’il avait fondé tous ses espoirs sur eux ! S’agitant sur ses genoux, Kilian avait cherché une issue. Puisqu’il ne pouvait visiblement pas compter sur le chao d’un affrontement pour s’échapper, il allait devoir se débrouiller autrement… Toutefois, la ligne de feu qui s’embrasa soudainement dans la nuit eu pour effet de le surprendre. Le figeant sur place, ébahi. Occuper à saisir Daniella par les cheveux pour l’obliger à se relever, God avait cessé de le surveiller lui. Le laissant sous la surveillance d’un seul garde… et de ce couteau à portée de main !

Dans l’agitation de la fusillade, Kilian tenta le tout pour le tout. S’élançant vers l’arme que portait son adversaire à la cheville, il se récolta plutôt un violent coup de pied au visage. Fendu à la lèvre – son sang chaud au gout métallique lui coulant dans la bouche et sur le menton – Finch fut de nouveau plaqué au sol et menacé par un flingue.

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Il était complètement timbré, ce type. Reena le fixait, sourcils froncés, la haine dans les yeux alors qu'elle essayait en vain de le déchiffrer, de prévoir son prochain coup. Ce dégénéré devait bien agir de la sorte pour une raison, mais laquelle? Dans tous les cas, il était la seule et unique menace; Cora avait raison. Le plus logique était de mettre leurs efforts sur lui - sans hésitation. Malgré ses paroles et ses gestes qui donnaient froid dans le dos, la militaire était prête à ne pas courber l'échine. Le sang du mec abattu se répandait encore au sol tandis que Selene lui murmurait quelques mots, suggérant que les rôdeurs puissent possiblement devenir leur seule issue. Martinez ne savait pas quoi lui répondre, sur le coup, même si son regard suggérait qu'elle non plus, ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds.

C'est à ce moment qu'elle assista à l'impensable, sa partenaire toujours à ses côtés. Les siens se rendaient. Et puis quoi encore, c'était quoi ce bordel? La brune n'y comprenait rien de rien. Pas le temps de ruminer que le piège s'embrasait déjà, laissant comprendre aux deux femmes ce qui venait réellement de se passer. Tout se déroula rapidement par la suite, les Scarecrows se rendant compte du subterfuge avec une colère probablement justifiée.

Cameron venait de se prendre une balle, Raina aussi, et aussitôt, la mexicaine avait attrapé son flingue. Elle ne voyait pas le chef, pour l'instant, mais la miss pouvait apercevoir le type qui servait d'otage, quelques instants plus tôt. Celui qui avait la chance d'être encore en vie. Sauf qu'il ne semblait pas en très bonne posture. Sans perdre de temps, elle tira sur celui qui le menaçait de son arme, lui permettant peut-être de reprendre le dessus, s'il n'était pas trop con. Mais Sere savait trop bien ce qu'ils devaient faire pour mettre fin à ce bordel légendaire. God était là, quelque part, et elle allait le trouver tôt ou tard, parce que ces flammes n'allaient pas brûler éternellement. 

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