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Ohana || Isha
Jeu 23 Avr 2020 - 22:21
Les rayons de la lune éclairent parfaitement bien l’intérieur de la chambre, filtrant sans aucun mal à travers les carreaux poussiéreux des fenêtres sans rideaux. Dehors, tout semble être d’un calme olympien, même si je ne me fais pas trop de souci pour ça. Je sais qu’en bas, un des autres passagers de la Love Mobile est en train de monter la garde, pour nous maintenir tous en sécurité, le temps qu’on recharge les batteries, qu’on dorme un peu. Enfin…pour certains. Car pour Gemma, à l’heure actuelle dans mes bras, les yeux grands ouverts et pétillants, dormir semble être plus qu’optionnel. Son petit visage poupin tourné vers moi m’adresse un de ces sourires avec lesquels elle parvient si facilement à faire chavirer mon cœur, alors qu’elle serre dans son petit poing la chevalière d’Isha autour de mon cou. « -T’es une petite chipie, tu le sais, ça ? » Pour toute réponse, son sourire s’agrandit encore un peu plus, alors que mes lèvres se posent dans son petit cou.
Il m’a fallu du temps pour réussir à être complice avec elle, ce coup de foudre lors de la naissance quasi immédiat décrit dans les films, séries ou livres du temps d’avant n’ayant pas fonctionné avec moi. Quand je l’ai tenu dans mes bras la première fois, je n’ai pas ressenti de lien immédiat indéfectible, d’amour fusionnel, d’instinct maternel insoupçonné s’étant réveillé brusquement en posant mes yeux sur elle. Je n’ai rien ressenti d’autre qu’une peur viscérale, profonde, une angoisse lancinante qui ne m’a pas quitté pendant des jours. A tel point que je me suis demandée si j’étais tout à fait normale, ou si Marianne avait fait plus de dégâts que soupçonné, et que quelque chose était cassé en moi. Il aura fallu l’horreur de Thanksgiving, entendre ses pleurs me fendre le cœur et manquer de me rendre dingue, réaliser que j’avais été si proche de la perdre pour comprendre qu’en fait, j’aimais déjà ce petit bout. Les évidences du cœur sont parfois difficiles à comprendre. Cette nuit d’épouvante qui nous a tant coûté m’aura au moins permis de saisir mon attachement, mon amour pour ma fille, et de comprendre que s’il lui arrivait malheur, j’aurai été dévastée.
Là, ça fait environ dix mois qu’on est sur les routes, qu’on se serre à l’arrière de la Love Mobile, qu’on cohabite tous ensemble avec plus ou moins de succès, dans le but ultime de rejoindre Seattle, et la famille de Mallowe. Dix mois, et on n’a même pas fait la moitié du trajet…cette simple pensée me désespère, et me fait pousser un long soupir. On n’est pas près d’arriver, et si je prends sur moi au maximum, parce que je sais que c’est difficile pour chacun d’entre nous, dans les faits, j’ai hâte qu’on arrive et qu’on voit enfin le bout de ce long périple. Je finis par m’installer par terre, le dos contre le matelas, Gemma assise entre mes jambes. Je ne sais pas où elle puise son énergie, mais là, à cet instant, la seule chose dont j’ai envie c’est de grimper dans le lit pour aller me coller contre Isha, qui dort d’un sommeil tranquille, et rejoindre Morphée à mon tour. Mais la mini-nous ne semble pas pressée de se reposer, et après la journée qu’il a passé derrière le volant, et qui a dû être épuisante, je préfère le laisser dormir et gérer la petite tornade.
Bandit aurait profité de l’occasion pour babysitter la gamine à sa façon, à grand renfort de coups de langue, mais il est resté avec les autres en bas, plus utile pour monter la garde qu’en haut, à surveiller notre lit. Gemma m’attrape les doigts, et on reste comme ça un moment, alors que je finis par lui tendre son espèce de doudou en forme de renard. A quelques moments, quand son dos vient reposer avec plus de poids contre ma poitrine je me dis que ça y est, elle est proche de l’endormissement…et finalement, le regain d’énergie finit toujours par revenir. Au bout d’un moment, elle en vient même à délaisser Monsieur Renard, que je pose sur mon oreiller, et comme bien souvent ces derniers temps, la petite ne reste pas sagement contre moi, et retrouve cette position de quatre pattes qu’elle affectionne tant, et se met à explorer la pièce qu’Isha et moi avons pris le soin de débarrasser de tout truc encombrant avant d’aller au lit. Et j’ai beau aimer ce petit bout de tout mon cœur, je ne peux m’empêcher de me dire qu’en gambadant, elle finira bien par se fatiguer et ressentir le besoin de dormir. L’espoir fait vivre, à ce que l’on dit, et ce ne sont clairement pas les jeunes parents qui diront le contraire.
Il m’a fallu du temps pour réussir à être complice avec elle, ce coup de foudre lors de la naissance quasi immédiat décrit dans les films, séries ou livres du temps d’avant n’ayant pas fonctionné avec moi. Quand je l’ai tenu dans mes bras la première fois, je n’ai pas ressenti de lien immédiat indéfectible, d’amour fusionnel, d’instinct maternel insoupçonné s’étant réveillé brusquement en posant mes yeux sur elle. Je n’ai rien ressenti d’autre qu’une peur viscérale, profonde, une angoisse lancinante qui ne m’a pas quitté pendant des jours. A tel point que je me suis demandée si j’étais tout à fait normale, ou si Marianne avait fait plus de dégâts que soupçonné, et que quelque chose était cassé en moi. Il aura fallu l’horreur de Thanksgiving, entendre ses pleurs me fendre le cœur et manquer de me rendre dingue, réaliser que j’avais été si proche de la perdre pour comprendre qu’en fait, j’aimais déjà ce petit bout. Les évidences du cœur sont parfois difficiles à comprendre. Cette nuit d’épouvante qui nous a tant coûté m’aura au moins permis de saisir mon attachement, mon amour pour ma fille, et de comprendre que s’il lui arrivait malheur, j’aurai été dévastée.
Là, ça fait environ dix mois qu’on est sur les routes, qu’on se serre à l’arrière de la Love Mobile, qu’on cohabite tous ensemble avec plus ou moins de succès, dans le but ultime de rejoindre Seattle, et la famille de Mallowe. Dix mois, et on n’a même pas fait la moitié du trajet…cette simple pensée me désespère, et me fait pousser un long soupir. On n’est pas près d’arriver, et si je prends sur moi au maximum, parce que je sais que c’est difficile pour chacun d’entre nous, dans les faits, j’ai hâte qu’on arrive et qu’on voit enfin le bout de ce long périple. Je finis par m’installer par terre, le dos contre le matelas, Gemma assise entre mes jambes. Je ne sais pas où elle puise son énergie, mais là, à cet instant, la seule chose dont j’ai envie c’est de grimper dans le lit pour aller me coller contre Isha, qui dort d’un sommeil tranquille, et rejoindre Morphée à mon tour. Mais la mini-nous ne semble pas pressée de se reposer, et après la journée qu’il a passé derrière le volant, et qui a dû être épuisante, je préfère le laisser dormir et gérer la petite tornade.
Bandit aurait profité de l’occasion pour babysitter la gamine à sa façon, à grand renfort de coups de langue, mais il est resté avec les autres en bas, plus utile pour monter la garde qu’en haut, à surveiller notre lit. Gemma m’attrape les doigts, et on reste comme ça un moment, alors que je finis par lui tendre son espèce de doudou en forme de renard. A quelques moments, quand son dos vient reposer avec plus de poids contre ma poitrine je me dis que ça y est, elle est proche de l’endormissement…et finalement, le regain d’énergie finit toujours par revenir. Au bout d’un moment, elle en vient même à délaisser Monsieur Renard, que je pose sur mon oreiller, et comme bien souvent ces derniers temps, la petite ne reste pas sagement contre moi, et retrouve cette position de quatre pattes qu’elle affectionne tant, et se met à explorer la pièce qu’Isha et moi avons pris le soin de débarrasser de tout truc encombrant avant d’aller au lit. Et j’ai beau aimer ce petit bout de tout mon cœur, je ne peux m’empêcher de me dire qu’en gambadant, elle finira bien par se fatiguer et ressentir le besoin de dormir. L’espoir fait vivre, à ce que l’on dit, et ce ne sont clairement pas les jeunes parents qui diront le contraire.
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Re: Ohana || Isha
Ven 24 Avr 2020 - 16:25
celui qui n'est pas qu'un chauffeur
La journée je conduis, je stresse pour éviter les merdes, les pièges à cons, les accidents et tout ce qui pourrait faire qu’on trépasse avant la destination. Et quand je dors, vous savez ce que je fais ? Et ben je rêve que je conduis la LM avec les mêmes angoisses. Je me suis juré que tout le monde arrivera sain et sauf à Seattle, quel qu’en soit le prix. Même si je ne suis pas le chef de ce convoi, je leur dois comme j’ai le sentiment de le devoir à tous ceux que je n’ai pas su sauver sur Detroit. C’est une putain de responsabilité que je me suis mise sur les épaules, surtout quand on voit mon palmarès d’échecs. Mais j’ai une famille maintenant et je ne suis pas le gamin qui doit se soumettre aux décisions des autres, je suis celui qui tiens le volant.
Encore ensommeillé, par reflexe, je tends mon bras pour chercher ma femme et me rendormir contre elle. Joey a toujours eu cet effet miraculeux de m’apaiser et chasser mes tensions. Il suffit juste que je sente son parfum, son corps chaud et sa respiration tranquille pour me dire que tout va bien. Mes doigts ne rencontrent que du vide me forçant à ouvrir un œil en grognant. Le visuel confirme que je suis tout seul dans ce lit. Je me redresse un peu plus, la gueule enfarinée certes, mais déjà prêt à défendre ma femme avec mon épée d’arène, dont je cherche un nom.
Je me détends en voyant notre petite étoile en train de de crapahuter dans la pièce, je ne mets pas longtemps à repérer son soleil de mère assise a coté du lit. Tout va bien… ouai… tout va bien… j’ai quand même besoin de quelques seconde pour reposer cette lame sans nom et me sentir complétement rassuré. Nous sommes sur une de ces pauses, de ces étapes dont on a tous besoin pour ne pas nous entretuer. Un de ces moment où je sais être avec ma femme et ma fille sans avoir a être le chauffeur, le protecteur…. Je suis juste le mari et le père.
Je m’assois sur le lit regardant Joey qui semble épuisée et me demandant depuis combien de temps Gemma, sur batterie nucléaire, fatigue sa mère. J’hésite à lui courir après, mais j’ai plus envie d’un moment calme. D’un geste doux, j’attrape la taille fine de Joey pour la soulever dans le lit avec un :
« Qu’est ce que Madame Cornwell fait en dehors d’un lit et si loin de son mari ? »
Oui je la taquine, je me doute bien qu’elle est en train de veiller sur mon sommeil. Mais depuis que nous sommes partis, je ne suis pas dupe sur la tristesse qui est la sienne d’avoir tout perdu, y compris son meilleur ami. Je lui vole un baiser tendre avant que Gemma ne rapplique vers nous pour tendre ses petits bras potelés dans un appel à aussi aller dans le lit. Ralalalalala, je sais pas faire un câlin a Joey sans que Melle Cornwell Duprés ne veuille sa part. Je tends le bras et la soulève avec un bruit d’avions qui la fait rire a plein poumon. J’envie son insouciance et sa capacité à s’amuser si simplement des petites choses. L’avion se pose sur mon torse et je la vois regarder sa mère avec provocation genre « il est à moi ». Cette possessivité, assez nouvelle, pour moi m’amuse.
J’ai un bras autour de la taille de Joey, un sur Gemma et j’entraine doucement mes femmes contre moi pour s’allonger. Depuis sa naissance, ma fille a tendance à me confondre avec un matelas. Je suis pourtant nettement moins confortable que sa mère, mais j’imagine que c’est une question de point de vue. Gemma reste un tranquille en caressant la tête de son doudou renard et en baillant. Son petit renard, elle l’adore. C’est un petit clin d’œil au tatouage de sa maman que j’ai réussi à trouver. J’en profite pour fredonner le tourbillon de la vie, l’une des rares chanson française dont je connaisse toutes les paroles jusqu’à ce que je vois sa tête dodeliner contre mon torse et ses yeux peiner a rester ouvert. Profitant de cette accalmie je plonge mon regard dans celui de ma femme avant de lui demander doucement :
« J’ai dormi longtemps ? Comment tu vas toi ? »
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Re: Ohana || Isha
Sam 25 Avr 2020 - 18:38
Un long bâillement s’échappe de mes lèvres alors que Gemma arrive au bout de la pièce, bute contre la porte close, et se pose sur son petit derrière rembourré. Elle m’adresse un petit coucou de la main et j’agite les doigts en réponse, enviant cet air serein sur son visage. Concentrée sur la minimoy, je n’ai pas remarqué qu’Isha s’est réveillé dans mon dos, et je manque de sursauter quand son bras se referme sur ma taille, et qu’il m’attire dans le lit à ses côtés. Son air ensommeillé m’arrache un sourire, et après un léger baiser, je finis par répondre : « -Ta fille a décidé que dormir c’est surfait ! » Ouais, ta fille, quand elle est pénible, c’est devenu la tradition, sans doute comme dans beaucoup d’autres familles auparavant. Gemma ne tarde d’ailleurs pas à rappliquer à quatre pattes, et se hisse en s’attrapant au bord du lit pour nous rejoindre à son tour. Mais trop petite, elle doit attendre que son père l’attrape et la fasse voltiger pour trouver le lit. Le rire de la gamine emplit la pièce et m’arrache un sourire attendri, alors qu’elle se pose sur le torse d’Isha, l’un de ses endroits préférés au monde.
Trop fatiguée, je ne rechigne par quand le brun nous entraine contre lui, et qu’on finit tous les trois étendus dans le lit, serrés les uns contre les autres. Je donne M. Renard à Gemma quand elle tend la main vers lui, et le petit doudou se retrouve coincé contre sa minuscule petite poitrine presque aussitôt. Et pendant de longues minutes, il ne se passe rien d’autre que ça, nous trois, dans cette chambre inconnue. Et ça fait un bien fou. Passer du temps loin des trois autres loustics et de ce camion militaire est toujours plus qu’apprécié. Isha se met à fredonner cette chanson apprise des années plus tôt, alors que mon regard ne se détache pas de Gemma, qui commence gentiment à piquer du nez. Le superpouvoir de son père de réussir à la calmer et l’apaiser quand moi je ne fais que brasser de l’air inutilement fait effet aussi rapidement que d’habitude. La pointe de frustration dans ma poitrine est bien palpable, je m’en agace, alors que la tête de mini-nous finit par se poser sur le pectoral du brun.
Le silence de la pièce nous enveloppe encore quelques instants, jusqu’à ce qu’il finisse par reprendre la parole. Alors, relevant mon regard vers son visage de brèves secondes, je finis par me tortiller pour récupérer la montre sur la table de chevet, avant de lui faire face de nouveau, me redressant, la tête en appui sur mon avant-bras replié. « -Un peu plus de quatre heures. T’as presque battu ton record perso ! » Je lui souris en coin, un peu moqueuse face à celui qui ne semble pas avoir besoin de dormir comme les gens normaux. De ma main libre, je viens passer les doigts dans ses cheveux sombres, prenant mon temps pour répondre à cette vaste question qu’il vient de me poser. Comment ça va ? Difficile à dire, au regard de la situation. Mais bon…on est en vie, on a limité la casse depuis notre départ de Détroit, alors j’imagine que ça pourrait aller plus mal. « -J’ai hâte qu’on arrive, et qu’on se pose enfin dans un endroit fixe, dans un nouveau chez-nous… » Et pourtant, au fond de moi, je sais qu’on en est bien loin, même si je suis à des années-lumière de penser qu’on mettra en tout deux ans et demi à atteindre Seattle. « -Et toi ? Ton sommeil était pas mal agité tout à l’heure… » Un léger froncement de sourcils trahit mon inquiétude, même si on a déjà eu notre lot de nuits compliquées faites de cris, de réveils en sursauts et de bagarres oniriques.
Trop fatiguée, je ne rechigne par quand le brun nous entraine contre lui, et qu’on finit tous les trois étendus dans le lit, serrés les uns contre les autres. Je donne M. Renard à Gemma quand elle tend la main vers lui, et le petit doudou se retrouve coincé contre sa minuscule petite poitrine presque aussitôt. Et pendant de longues minutes, il ne se passe rien d’autre que ça, nous trois, dans cette chambre inconnue. Et ça fait un bien fou. Passer du temps loin des trois autres loustics et de ce camion militaire est toujours plus qu’apprécié. Isha se met à fredonner cette chanson apprise des années plus tôt, alors que mon regard ne se détache pas de Gemma, qui commence gentiment à piquer du nez. Le superpouvoir de son père de réussir à la calmer et l’apaiser quand moi je ne fais que brasser de l’air inutilement fait effet aussi rapidement que d’habitude. La pointe de frustration dans ma poitrine est bien palpable, je m’en agace, alors que la tête de mini-nous finit par se poser sur le pectoral du brun.
Le silence de la pièce nous enveloppe encore quelques instants, jusqu’à ce qu’il finisse par reprendre la parole. Alors, relevant mon regard vers son visage de brèves secondes, je finis par me tortiller pour récupérer la montre sur la table de chevet, avant de lui faire face de nouveau, me redressant, la tête en appui sur mon avant-bras replié. « -Un peu plus de quatre heures. T’as presque battu ton record perso ! » Je lui souris en coin, un peu moqueuse face à celui qui ne semble pas avoir besoin de dormir comme les gens normaux. De ma main libre, je viens passer les doigts dans ses cheveux sombres, prenant mon temps pour répondre à cette vaste question qu’il vient de me poser. Comment ça va ? Difficile à dire, au regard de la situation. Mais bon…on est en vie, on a limité la casse depuis notre départ de Détroit, alors j’imagine que ça pourrait aller plus mal. « -J’ai hâte qu’on arrive, et qu’on se pose enfin dans un endroit fixe, dans un nouveau chez-nous… » Et pourtant, au fond de moi, je sais qu’on en est bien loin, même si je suis à des années-lumière de penser qu’on mettra en tout deux ans et demi à atteindre Seattle. « -Et toi ? Ton sommeil était pas mal agité tout à l’heure… » Un léger froncement de sourcils trahit mon inquiétude, même si on a déjà eu notre lot de nuits compliquées faites de cris, de réveils en sursauts et de bagarres oniriques.
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Re: Ohana || Isha
Dim 26 Avr 2020 - 9:58
celui qui est un rêveur
4 heures d’affilées… oui… en ce moment on est dans mes records. Je rends le sourire de Joey, je sais qu’elle se moque de moi, mais avec ce petit air mutin, qu’elle a légué a Gemma, je pense que j’en redemanderais presque. Je caresse la petite tête de Gemma, dont le souffle régulier m’annonce qu’elle est déjà partie loin dans son monde plein de petits renards et de licornes colorées. J’envie son sommeil si calme et paisible. On a déjà essuyé des attaques, il y a eu des coups de feu et vous savez quoi ? Y’en a une que ça n’a pas réveillée. Quand elle dort, elle ne fait pas semblant. La magie de l’enfance j’imagine… et croyez-moi, je compte tout faire pour que ca dure le plus longtemps possible.
Je ferme les yeux pour mieux apprécier un peu plus le geste de tendresse caresse de Joey. Je n’aime pas que l’on me touche, mais avec elle c’est différent. Je me sens en confiance et juste bien. On a plus assez de ces moments doux qui n’appartiennent qu’à nous. Entre la Love Mobile qui est, avouons-le, une maitresse chronophage avec toutes ses petites pannes et ses caprices de diva, la route et ses pièges, le deuil d’Aaron et surtout le manque d’intimité, c’est compliqué de se retrouver comme maintenant.
Je lui souris quand elle parle de notre prochain chez nous… cet eldorado qui nous maintient tous en vie et plein d’espoir. Et moi ? Comment je vois la suite ? J’ai un peu de mal a vraiment imaginer une vie au delà de ce chemin de croix tellement la peur de voir mes compagnons de route en danger me talonne en permanence. Et pourtant, j’en rêve aussi avec plein d’idées folles pour moi et les filles.
Je fonce les sourcils quand elle me demande comment je vais. C’est idiot, surtout depuis le temps, mais je crois que j’ai encore du mal à m’habitué à ce qu’on s’intéresse à ce que je ressens sans y être obligé. Je vais lâcher une petite blague quand je vois son air inquiet. Oui, je sais que je lui en fait baver la nuit et que sans elle je ne saurais pas dormir. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de gâché ce doux moment en lui parlant des tensions avec Mallowe, la cheffe en titre, avec qui je ne suis souvent pas d’accord quant à la suite du voyage.
« Ça ira mieux quand on sera arrivé à destination, ou quand ma tendre épouse aura renoncé à se reposer avec autant de vêtements. Je pensais avoir déjà fait mes preuves en tant que bouillotte. »
Je lui offre un grand sourire avec une œillade un peu moqueuse de provocation. Je suis en sous vêtement alors qu’elle est habillée d’un t shirt de trop. Je l’ai connu… plus réchauffée. Je me penche avec précautions pour ne pas réveiller notre petite étoile, et l’embrasse doucement avant de me lever avec mon petit fardeau dans les bras. On lui a trouvé un petit matelas et fait une jolie tente de princesses avec les moyens du bord pour l’amuser pour elle. Je glisse la petite et doudou renard dans son lit et prends le temps de vérifier qu’elle est bien installée avec une délicatesse toute paternelle. Je pensais n’avoir de la douceur qu’avec Joey , mais Gemma m’a fait vite mentir en m’apprenant une autre forme d’amour. Je reste une minute a la contempler en dégageant ses petites boucles folles qui lui encadre sa frimousse.
« Dire qu’elle aura bientôt un an… Je n’arrive toujours pas à croire qu’on ait réussi a faire une petite demoiselle aussi parfaite. »
Je retourne dans notre lit enlacer ma femme et perdre mon visage dans ses cheveux. Putain, je me lasserais jamais de son parfum. Je prends un peu de temps pour savourer cette position avant de briser le silence et de me redresser sur un coude pour mieux l’admirer. Ca aussi, je ne m’en lasserais jamais. J’ai la plus belle femme de la terre qui porte mon nom… Je laisse distraient, du moins une imitation de distraitement, mon doigt jouer avec le bord de son t shirt, maigre séparation entre son petit corps parfait et moi.
« J’ai hâte qu’on arrive et que toutes nos nuits ressemblent à celle-ci…Tu imagines, à Seattle, on pourrait se trouver une maison, rien qu’à nous, ou dans un camp… avec notre chambre à nous pour que je commence à rattraper mon retard. Je pense que j’ai déjà mal d’orgasme a rattraper sur notre planning… «
Je ne sais pas me retenir de lui voler un baiser avec un regard espiègle. Sait elle que je tiens vraiment les comptes et que je sais exactement à combien s’élève ma dette. J’ai vraiment l’intention de prendre tout mon temps pour la rembourser et même envisager des intérêts dès que nous serons au calme.
« Et on pourrait avoir un jardin avec un grand arbre Je fabriquerais une balançoire a Gemma pour mettre dedans et un banc pour qu’on vieillesse dessus en la regardant grandir. On pourrait aussi regarder les étoiles dessus la nuit. Je vous ferais aussi une belle bibliothèque pour qu’on amasse plein de livres sur le ciel et ses légendes et on aura un garage pour que je bricole des motos. »
J’ai mes yeux qui se perdent un peu dans ce rêve fou qui ressemble un peu a une pub de magasin de bricolage « faites le vous-même ». Pourtant, j’aime bien nous imaginer tous les trois, ensemble dans un endroit calme. Ma main continue à jouer plus ou moins chastement, s’aventurant sous son t shirt pour effleurer doucement son tendre ventre. Envisagez un autre enfant est peut être un peu tot… mais j’avoue en rêver. C’est une maman formidable, Gemma est géniale… et moi trop gourmand sur le bonheur qu’on m’a déjà donné et celui que je veux encore.
« Sinon, il parait qu’il y a la mer pas loin aussi… on pourrait y aller et s’installer pas loin ? Tu as déjà vue la mer toi ? ? Il parait que c’est encore plus grand que les lacs de Detroit.»
Quelques soit notre futur, je sais qu’il sera parfait tant qu’on restera tous les trois. Je compte bien tout faire pour cela. Que Joey soit heureuse et que Gemma grandisse bien et en sécurité. Je pense que si je savais faire un vœu, ca serait celui-là. Quelque en soit le prix. Que les deux femmes de ma vie soient en bonne santé et épanouies suffirait a ce que je sois un homme comblé.
« Et toi, tu le vois comment notre prochain chez nous ? »
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Re: Ohana || Isha
Mar 5 Mai 2020 - 17:25
Mes doigts glissent dans les cheveux un peu trop longs d’Isha, et j’esquisse un sourire léger quand je le vois fermer les yeux, pour apprécier davantage cette douce caresse. Il faut dire que des moments de ce genre, on en a pas des masses dans la Love Mobile, et oui, je dois bien admettre que nos moments volés à l’arène, juste tous les trois, me manquent. J’aime cet air détendu sur son visage, qui contraste avec son inquiétude et cette tension qu’il dégage en journée, et pendant un moment, aucun de nous ne parle, alors que je m’applique à graver cette précieuse image dans mon esprit. Ma main glisse des cheveux d’Isha au dos de Gemma qui s’est assoupie contre le torse de son père, et je dépose mes lèvres sur son crâne. A ma réponse pour savoir comment il va, le brun répond par une de ses pirouettes habituelles, qui est finalement déjà une réponse en soi. Je case dans un coin de mon esprit qu’il faudra lui reposer la question un peu plus tard, et esquisse un léger sourire face à ce semi-reproche sur le fait que je sois trop habillée. Quand on sait que je ne porte sur le dos qu’un t-shirt et une petite culotte, j’ai quelques sérieux doutes sur le sujet, même si ça fait longtemps qu’Isha a donné son point de vue sur le fait que c’est sans vêtement qu’il me préfère. Pour la peine, je lui bouscule un peu l’épaule, souriant malgré moi, mais pas suffisamment fort pour ne serait-ce que le faire bouger.
Son baiser me fait fermer les yeux, et avec ces précautions toutes particulières et attendrissantes qu’il réserve à Gemma depuis sa naissance, Isha quitte le lit, pour aller la déposer dans la petite tente qu’il lui a fait un peu plus tôt dans la soirée. De mon côté, je pivote dans le lit, à plat ventre, tête à la place des pieds pour assister à la scène, le menton dans le creux de ma main. Silencieuse, j’observe l’homme que j’aime prendre soin de notre fille, alors qu’un léger sourire que je ne remarque pas étire mes lèvres. J’aime ce genre de moments, je ne pourrais jamais le nier. J’aime la douceur d’Isha, son implication, son attention permanente. J’aime cette façon qu’il a eu d’être présent à chaque instant depuis la naissance de Gemma, de m’aider à trouver ma place dans notre famille, quand on sait comme ça a été difficile pour moi les premiers temps, d’avoir fait preuve de la plus grande des patiences face à mes coups de sang, d’avoir toujours su trouver les bons mots, les bons gestes pour calmer ces innombrables angoisses qui m’ont étreint. Je l’aime lui, tout simplement, et que le hasard, le destin, ou ces foutus cannibales nous aient placé sur le chemin l’un de l’autre, des années plus tôt.
En revanche, quand il finit par reprendre la parole pour annoncer avec une évidence qui n’appartient qu’à lui que Gemma est parfaite, je ne peux retenir un petit rire amusé. Dans les faits, Gemma est une petite chipie, une coquinette qui nous fait déjà tourner en bourrique, les cinq adultes que nous sommes, alors qu’elle n’a pas encore tout à fait un an. « -Ah oui, t’arrives pas à y croire, papa Gaga ? Pourtant, vu les ingrédients de base, il ne pouvait en ressortir que du bon ! » Et je lui adresse un large sourire pour appuyer mes propos, puis roule pour me remettre sur le dos, alors qu’Isha me rejoint une nouvelle fois, pour plonger entre mes bras que je referme sur son corps. Ma main glisse dans son dos, et caresse du bout des doigts sa peau chaude. C’est vrai que question bouillotte, il pourrait concurrencer n’importe quel radiateur. On reste comme ça un moment, à ne rien faire d’autre que profiter de ce silence entrecoupé par nos seules respirations. Quand il se redresse, nos yeux entrent immédiatement en contact, le brun des siens se fondant si aisément dans le noisette des miens, alors que sa main vient trouver sa place sur mon ventre, sa paume irradiant de chaleur à travers le mince tissu du t-shirt.
Sans l’interrompre, j’écoute avec attention ces mots qu’il prononce, et auxquels j’ai désespérément besoin de croire. Seattle, un nouveau départ, un endroit à nous. J’aime entendre ces mots dans sa bouche, même si ma main couvre immédiatement la sienne quand il prononce le mot « orgasme » après qu’il m’ai volé un nouveau baiser. « -Chut ! Il va falloir trouver un nom de code pour ce mot, je refuse que ce soit l’un des premiers mots que Gemma prononce ! » Je lui adresse un sourire entendu, et ne reste pas longtemps à le bâillonner de ma main, alors qu’il en profite pour vite reprendre la parole, continuant sur sa lancée de m’expliquer comment il voit notre avenir. Un avenir dont j’arrive à percevoir chaque tonalité, de la balançoire sur laquelle les cheveux de Gemma virevoltent autour de sa tête alors qu’elle a un immense sourire sur le visage, à ce banc sur lequel je nous vois enlacés, jusqu’à ce garage duquel je devrais l’extirper de force tant il sera happé par sa passion. Ses yeux fixent je ne sais quel point de la chambre, alors que les miens se mettent à briller et s’humidifient au fur et à mesure des mots qu’il prononce.
Depuis notre départ de Détroit, ou plus précisément depuis la mort d’Aaron, mes réactions sont toujours diamétralement opposées : soit tout ce qui nous arrive, ou ce que je ressens se heurte à cette épaisse carapace que je me suis construite malgré moi, et ne m’ébranle qu’à peine, si bien que je parais insensible, indifférente, que tout me glisse dessus. Ou au contraire, tout me frappe avec une telle intensité que la carapace vacille, brise mes défenses, et que les mots ou les événements me touchent de plein fouet. Et il n’y a pas d’entre-deux, pas depuis près d’un an. Lorsque c’est la seconde option qui domine, j’essaye de me retrouver seule pour tout laisser sortir, mais d’autres fois, quand la fatigue s’est accumulée, quand les nerfs sont trop à vifs, ou que le trajet devient trop lourd, j’arrive encore moins à contrôler les choses qu’en temps normal. Je déteste me sentir aussi…vulnérable, et pour moi qui n’ai jamais fait partie de celles qui pleurent pour évacuer ce qu’elle ressente, la situation est difficile à accepter. Et nous avons beau être mariés pour le meilleur, comme pour le pire d’après les beaux mots de Dean, pleurer devant Isha est difficile, pas parce que je ne veux pas être jugée, mais parce que je sais que ça lui fait de la peine de me voir aller mal. Une larme quitte chacun de mes yeux, et roule sur mes tempes jusqu’à aller se perdre dans mes cheveux. Sa main glisse sur ma peau nue, m’arrachant des frissons qui me font fermer les yeux, alors qu’Isha continue sur sa lancée, pour me parler de la mer, qu’il n’a jamais vue, alors que mon cœur cogne contre mes côtes.
Sans répondre tout de suite lorsqu’il me demande à mon tour comment je vois notre futur, je pose mes mains sur ses épaules, et bascule dans le lit, pour venir m’étaler de tout mon long sur lui, son dos désormais contre le matelas, et moi étendue sur son corps. Ma tête vient se nicher au creux de son cou, alors que je lui murmure : « -Tout ce que t’as dit…la balançoire, le banc, la bibliothèque, même le garage…et nous trois. » Ce n’est pas un manque d’originalité flagrant de ma part, bien au contraire, c’est simplement qu’Isha a parfaitement bien décrit les choses, et c’est exactement ça que mérite notre petite famille. Du répit, un chez-nous, ce bonheur largement mérité. Je reste silencieuse un moment, avant de finir par reprendre la parole : « -Ou on pourrait tout aussi bien faire tout ça…ici. Se poser une bonne fois pour toutes, plus de voyage, plus de Love Mobile, fini les embûches… »
Son baiser me fait fermer les yeux, et avec ces précautions toutes particulières et attendrissantes qu’il réserve à Gemma depuis sa naissance, Isha quitte le lit, pour aller la déposer dans la petite tente qu’il lui a fait un peu plus tôt dans la soirée. De mon côté, je pivote dans le lit, à plat ventre, tête à la place des pieds pour assister à la scène, le menton dans le creux de ma main. Silencieuse, j’observe l’homme que j’aime prendre soin de notre fille, alors qu’un léger sourire que je ne remarque pas étire mes lèvres. J’aime ce genre de moments, je ne pourrais jamais le nier. J’aime la douceur d’Isha, son implication, son attention permanente. J’aime cette façon qu’il a eu d’être présent à chaque instant depuis la naissance de Gemma, de m’aider à trouver ma place dans notre famille, quand on sait comme ça a été difficile pour moi les premiers temps, d’avoir fait preuve de la plus grande des patiences face à mes coups de sang, d’avoir toujours su trouver les bons mots, les bons gestes pour calmer ces innombrables angoisses qui m’ont étreint. Je l’aime lui, tout simplement, et que le hasard, le destin, ou ces foutus cannibales nous aient placé sur le chemin l’un de l’autre, des années plus tôt.
En revanche, quand il finit par reprendre la parole pour annoncer avec une évidence qui n’appartient qu’à lui que Gemma est parfaite, je ne peux retenir un petit rire amusé. Dans les faits, Gemma est une petite chipie, une coquinette qui nous fait déjà tourner en bourrique, les cinq adultes que nous sommes, alors qu’elle n’a pas encore tout à fait un an. « -Ah oui, t’arrives pas à y croire, papa Gaga ? Pourtant, vu les ingrédients de base, il ne pouvait en ressortir que du bon ! » Et je lui adresse un large sourire pour appuyer mes propos, puis roule pour me remettre sur le dos, alors qu’Isha me rejoint une nouvelle fois, pour plonger entre mes bras que je referme sur son corps. Ma main glisse dans son dos, et caresse du bout des doigts sa peau chaude. C’est vrai que question bouillotte, il pourrait concurrencer n’importe quel radiateur. On reste comme ça un moment, à ne rien faire d’autre que profiter de ce silence entrecoupé par nos seules respirations. Quand il se redresse, nos yeux entrent immédiatement en contact, le brun des siens se fondant si aisément dans le noisette des miens, alors que sa main vient trouver sa place sur mon ventre, sa paume irradiant de chaleur à travers le mince tissu du t-shirt.
Sans l’interrompre, j’écoute avec attention ces mots qu’il prononce, et auxquels j’ai désespérément besoin de croire. Seattle, un nouveau départ, un endroit à nous. J’aime entendre ces mots dans sa bouche, même si ma main couvre immédiatement la sienne quand il prononce le mot « orgasme » après qu’il m’ai volé un nouveau baiser. « -Chut ! Il va falloir trouver un nom de code pour ce mot, je refuse que ce soit l’un des premiers mots que Gemma prononce ! » Je lui adresse un sourire entendu, et ne reste pas longtemps à le bâillonner de ma main, alors qu’il en profite pour vite reprendre la parole, continuant sur sa lancée de m’expliquer comment il voit notre avenir. Un avenir dont j’arrive à percevoir chaque tonalité, de la balançoire sur laquelle les cheveux de Gemma virevoltent autour de sa tête alors qu’elle a un immense sourire sur le visage, à ce banc sur lequel je nous vois enlacés, jusqu’à ce garage duquel je devrais l’extirper de force tant il sera happé par sa passion. Ses yeux fixent je ne sais quel point de la chambre, alors que les miens se mettent à briller et s’humidifient au fur et à mesure des mots qu’il prononce.
Depuis notre départ de Détroit, ou plus précisément depuis la mort d’Aaron, mes réactions sont toujours diamétralement opposées : soit tout ce qui nous arrive, ou ce que je ressens se heurte à cette épaisse carapace que je me suis construite malgré moi, et ne m’ébranle qu’à peine, si bien que je parais insensible, indifférente, que tout me glisse dessus. Ou au contraire, tout me frappe avec une telle intensité que la carapace vacille, brise mes défenses, et que les mots ou les événements me touchent de plein fouet. Et il n’y a pas d’entre-deux, pas depuis près d’un an. Lorsque c’est la seconde option qui domine, j’essaye de me retrouver seule pour tout laisser sortir, mais d’autres fois, quand la fatigue s’est accumulée, quand les nerfs sont trop à vifs, ou que le trajet devient trop lourd, j’arrive encore moins à contrôler les choses qu’en temps normal. Je déteste me sentir aussi…vulnérable, et pour moi qui n’ai jamais fait partie de celles qui pleurent pour évacuer ce qu’elle ressente, la situation est difficile à accepter. Et nous avons beau être mariés pour le meilleur, comme pour le pire d’après les beaux mots de Dean, pleurer devant Isha est difficile, pas parce que je ne veux pas être jugée, mais parce que je sais que ça lui fait de la peine de me voir aller mal. Une larme quitte chacun de mes yeux, et roule sur mes tempes jusqu’à aller se perdre dans mes cheveux. Sa main glisse sur ma peau nue, m’arrachant des frissons qui me font fermer les yeux, alors qu’Isha continue sur sa lancée, pour me parler de la mer, qu’il n’a jamais vue, alors que mon cœur cogne contre mes côtes.
Sans répondre tout de suite lorsqu’il me demande à mon tour comment je vois notre futur, je pose mes mains sur ses épaules, et bascule dans le lit, pour venir m’étaler de tout mon long sur lui, son dos désormais contre le matelas, et moi étendue sur son corps. Ma tête vient se nicher au creux de son cou, alors que je lui murmure : « -Tout ce que t’as dit…la balançoire, le banc, la bibliothèque, même le garage…et nous trois. » Ce n’est pas un manque d’originalité flagrant de ma part, bien au contraire, c’est simplement qu’Isha a parfaitement bien décrit les choses, et c’est exactement ça que mérite notre petite famille. Du répit, un chez-nous, ce bonheur largement mérité. Je reste silencieuse un moment, avant de finir par reprendre la parole : « -Ou on pourrait tout aussi bien faire tout ça…ici. Se poser une bonne fois pour toutes, plus de voyage, plus de Love Mobile, fini les embûches… »
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Re: Ohana || Isha
Ven 8 Mai 2020 - 13:36
celui qui promet la lune au soleil
Je devine ses trop rares larmes qu’elle essaye de me cacher. Joséphine est aussi forte que fière, on ne sait pas lui retirer ça, mais ça me tue qu’elle soit obligée de porter autant de souffrance en elle sans savoir s’en libérer. Je sais qu’elle me parle peu de ce qui s’est passé à Fort Hope mais j’en ai vu assez pour deviner le cauchemar qu’elle a vécu. La perte d’Aaron n’a été que le point culminant du massacre où elle a survécu. Je entendu qu’Aaron leur avaient sauvé la vie le temps que j’arrive, mais, de ma fenêtre, c’est son sang froid qui a fait la différence.
Nous n’avons jamais eu besoin de mots pour nous comprendre sur pas mal de sujet. Elle peut mentir comme elle veut aux autres, je ne suis pas dupe sur la souffrance qu’elle essaye de cacher. Je passe doucement le doigts et silencieusement le doigt là une des larmes est passé. Petit sillon humide te seul témoin de ce qui se passe dans la tête de la belle brune. Une fois de plus, pas besoin d’ouvrir la bouche pour que je lui fasse comprendre que je suis là pour elle. Je préfère continuer d’alimenter mon rêve d’avenir en espérant qu’elle y trouve de l’espoir de s’accrocher à ce qui ressemble de plus en plus à un exode.
Je la laisse se mettre sur moi et resserve vite mes bras autour de sa taille, devenue un peu trop fine, depuis le départ de Detroit. Pas que nous manquons tant que ça de bouffe, Allia et Vaughn gèrent bien cette partie-là, c’est plus son appétit le souci. Je lui souris quand elle valide cette image d’un avenir meilleure. Je nous y vois déjà tous les trois. Ca me donne de la force d’envisager cette vie en famille. Un peu malicieusement j’ajoute :
« Tu es sure qu’il ne manquerait pas une baignoire ? »
Je glisse mes mains sous son t shirt, non dans un élan érotique, quoique, y’en a un qui serait pas contre, mais Joséphine a toujours eu cet effet là sur mon 5e membre. Je sais qu’avec Gemma à côté, ma femme ne sera pas du genre à tenter le diable, enfin, le vrai, moi c’est trop tard, dès que je la vois je me sens tenté. Par contre je sais, aussi, qu’elle a besoin de réconfort et je cherche, du bout des doigts, les zones de tension de son dos. Je ne suis pas déçu pour le coup. Je vais plutôt me résigner à chercher où elle ne serait pas tendue. Doucement, dans cette position de matelas humain, je commence a lui masser les épaules et le dos. Je n’aime pas la savoir comme ça et je me sens impuissant.
J’ai cette chance, toute relative, d’avoir la tête prise avec toutes les préoccupations liées à la route, aux voyages, à la survies… mais elle, au final, en la protégeant comme je le fais, elle n’a plus que les horreurs à ressasser.
« Je sais que c’est compliqué en ce moment, mais je veux que tu me croies quand je te jure que je ferais tout pour que toi et Gemma soyez heureuses avec la vie que vous méritez… et si je sais faire quelques choses dés maintenant pour commencer ma promesse… »
Je laisse ma phrase en suspens en la regardant dans les yeux. Elle sait très bien que je ne rigole pas avec cet engagement. Mais sans un peu d’aide de sa part je ne sais pas comment agir et rendre ce voyage moins pénible pour elle. Reprendre les entrainements, m’occuper plus de Gemma…
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Ohana || Isha
Mar 12 Mai 2020 - 17:08
Je suis à peine installée que je sens les bras d’Isha se refermer autour de ma silhouette, et je ferme les yeux, pour apprécier davantage ce contact rassurant. Malgré ce qui m’étreint le cœur, là, tout de suite, sa petite remarque sur la baignoire parvient à me faire sourire contre son cou. C’est vrai qu’on a toujours eu un rapport un peu particulier avec les bains à deux, qu’il m’a fait découvrir à Fort Hope, il y a des années. Enfin…il faut bien admettre qu’il m’a fait découvrir beaucoup de choses pour lesquelles je ne me pensais pas faite. Moi qui ignorais tout de ce genre de moments ai appris à les aimer avec Isha contre mon dos, m’enlaçant contre son torse. On n’a jamais vraiment eu besoin de parler dans ces instants-là, faut dire qu’on n’a jamais été de grands bavards, on avait besoin de rien d’autre que de sentir l’autre, si proche. Du coup, ouais, je valide plutôt cette idée de trouver une baignoire dans laquelle revivre cette complicité-là.
Ses mains glissent sous mon t-shirt, y laissent une traînée de frissons, alors que du bout des doigts, le brun commence à me masser les épaules et le dos. Le silence s’installe dans la chambre, alors que ma main caresse son flan, et ça ressemble aux genres de moments que je trouve simplement parfaits. Dans un coin de ma tête, j’entends les ricanements mesquins de l’ancienne Joséphine qui se fout ouvertement de moi, mais il me suffit de pas grand-chose pour les éloigner, et juste profiter de cet instant de calme. Une espèce de torpeur s’empare de moi, et je crois que je ne suis pas loin de m’endormir quand Isha reprend la parole, me faisant relever la tête par automatisme. A ses mots, je fronce spontanément le nez. Ce « en ce moment » qu’il décrit dure depuis près d’un an, alors j’ai fini par me dire qu’il ne vaut mieux pas compter sur une quelconque amélioration divine. Pas tant qu’on sera sur la route, à bord de la Love Mobile.
Pourtant, je n’en souffle pas un mot, et à la place, lorsqu’il a fini de parler, mes lèvres viennent se poser doucement sur les siennes : « -Ca je le sais déjà. » Je sais que le jour où il a promis de toujours tout faire pour Gemma et moi, ce n’étaient pas des paroles en l’air. Et d’ailleurs, il s’y emploie chaque jour, je le vois bien. Si j’ai flippé à chaque instant depuis la naissance de Gemma sur mes propres capacités, Isha a toujours su me rassurer, et même si je ne suis pas une mère parfaite, j’en suis bien consciente, je sais aussi que je fais bien, bien mieux que Marianne. Entre lui et moi, la petite tête brune qui dort sous la tente ne manquera jamais de rien. Isha croit que je ne les ai pas vus, comme si on pouvait réellement cacher quelque chose dans un camion militaire dans lequel vivent 5 adultes, un bébé et un chien, mais j’ai trouvé des jouets dans la cabine avant, sans doute destinés au un an de Gemma. Dans quelques jours, ça fera déjà toute une année que la petite chipie est venue embellir nos vies. Tant de choses se sont passées depuis ce jour où elle est venue au monde…
A cette simple pensée, mon cœur se serre brutalement dans ma poitrine, et en réponse, je me serre davantage contre Isha, mes doigts se crispant involontairement sur ses flans. Fatalement, penser à l’anniversaire de Gemma me fait penser à notre mariage, à peine quelques jours avant Thanksgiving, et cette horrible tragédie. Je culpabilise que de tels ponts se soient formés entre tous ces événements, les plus heureux mais aussi les plus tristes de mon existence. Je ne peux rien faire contre la vision du corps déchiqueté d’Aaron qui s’impose à moi, pas ce soir. Malgré le temps, la douleur de cette perte est toujours là, si cuisante et étouffante. Je m’en veux tellement de n’avoir rien pu faire pour lui venir en aide, j’ai rejoué le scénario de cette soirée des centaines de fois dans mon esprit, en pensant à tout ce que j’aurai dû faire différemment pour qu’il soit encore parmi nous. Je regrette tellement que Gemma ne connaisse jamais son parrain, cet homme merveilleux qui s’est littéralement sacrifié pour qu’elle et moi puissions vivre. Je reste silencieuse un bon moment, et ferme les yeux de longues secondes quand je les sens brûler une nouvelle fois sous une nouvelle montée de larmes, qui restent accrochées à mes cils. Même si j’ai cette étrange sensation de me mettre à nu, je ne me dérobe pas au regard d’Isha, quand je finis par reprendre la parole, d’une voix un peu tremblante qui m’agace moi-même. « -Y’a bien quelque chose que tu peux faire…serre-moi fort, et dis-moi que tout va aller mieux. »
Ses mains glissent sous mon t-shirt, y laissent une traînée de frissons, alors que du bout des doigts, le brun commence à me masser les épaules et le dos. Le silence s’installe dans la chambre, alors que ma main caresse son flan, et ça ressemble aux genres de moments que je trouve simplement parfaits. Dans un coin de ma tête, j’entends les ricanements mesquins de l’ancienne Joséphine qui se fout ouvertement de moi, mais il me suffit de pas grand-chose pour les éloigner, et juste profiter de cet instant de calme. Une espèce de torpeur s’empare de moi, et je crois que je ne suis pas loin de m’endormir quand Isha reprend la parole, me faisant relever la tête par automatisme. A ses mots, je fronce spontanément le nez. Ce « en ce moment » qu’il décrit dure depuis près d’un an, alors j’ai fini par me dire qu’il ne vaut mieux pas compter sur une quelconque amélioration divine. Pas tant qu’on sera sur la route, à bord de la Love Mobile.
Pourtant, je n’en souffle pas un mot, et à la place, lorsqu’il a fini de parler, mes lèvres viennent se poser doucement sur les siennes : « -Ca je le sais déjà. » Je sais que le jour où il a promis de toujours tout faire pour Gemma et moi, ce n’étaient pas des paroles en l’air. Et d’ailleurs, il s’y emploie chaque jour, je le vois bien. Si j’ai flippé à chaque instant depuis la naissance de Gemma sur mes propres capacités, Isha a toujours su me rassurer, et même si je ne suis pas une mère parfaite, j’en suis bien consciente, je sais aussi que je fais bien, bien mieux que Marianne. Entre lui et moi, la petite tête brune qui dort sous la tente ne manquera jamais de rien. Isha croit que je ne les ai pas vus, comme si on pouvait réellement cacher quelque chose dans un camion militaire dans lequel vivent 5 adultes, un bébé et un chien, mais j’ai trouvé des jouets dans la cabine avant, sans doute destinés au un an de Gemma. Dans quelques jours, ça fera déjà toute une année que la petite chipie est venue embellir nos vies. Tant de choses se sont passées depuis ce jour où elle est venue au monde…
A cette simple pensée, mon cœur se serre brutalement dans ma poitrine, et en réponse, je me serre davantage contre Isha, mes doigts se crispant involontairement sur ses flans. Fatalement, penser à l’anniversaire de Gemma me fait penser à notre mariage, à peine quelques jours avant Thanksgiving, et cette horrible tragédie. Je culpabilise que de tels ponts se soient formés entre tous ces événements, les plus heureux mais aussi les plus tristes de mon existence. Je ne peux rien faire contre la vision du corps déchiqueté d’Aaron qui s’impose à moi, pas ce soir. Malgré le temps, la douleur de cette perte est toujours là, si cuisante et étouffante. Je m’en veux tellement de n’avoir rien pu faire pour lui venir en aide, j’ai rejoué le scénario de cette soirée des centaines de fois dans mon esprit, en pensant à tout ce que j’aurai dû faire différemment pour qu’il soit encore parmi nous. Je regrette tellement que Gemma ne connaisse jamais son parrain, cet homme merveilleux qui s’est littéralement sacrifié pour qu’elle et moi puissions vivre. Je reste silencieuse un bon moment, et ferme les yeux de longues secondes quand je les sens brûler une nouvelle fois sous une nouvelle montée de larmes, qui restent accrochées à mes cils. Même si j’ai cette étrange sensation de me mettre à nu, je ne me dérobe pas au regard d’Isha, quand je finis par reprendre la parole, d’une voix un peu tremblante qui m’agace moi-même. « -Y’a bien quelque chose que tu peux faire…serre-moi fort, et dis-moi que tout va aller mieux. »
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