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Le flash du tir à bout pourtant ainsi que la détonation la sonne suffisamment pour la laisser au sol quelques longues secondes, une main sur l'oreille. Quelques insultes russes quittent ses lèvres alors que se redressant en tanguant légèrement. "Jill ?" C'est bien elle ! "Shit..." Elle lui en doit une maintenant, ce n'est pas malin ça... Elle le remercie tout de même d'un geste de la tête avant de suivre Stanley qui progresse vers ce qui semble être un hangar.

L'odeur ferreuse qui vient lui piquer les narines guide sa lampe vers les corps suspendus des victimes égorgées. Le visage d'Addison et celui de Damian lui arrache un frisson d'horreur, celui qui vous secoue douloureusement l'échine jusqu'aux épaules. "Addi..son...? Non..." Bah si...Pas un mot pour Damian qu'elle ne connaissait que peu, surtout de vue à vrai dire. "P'tain..." Si jusqu'ici la slave éprouvait quelques remords à l'idée de cette expédition punitive, ils sont aussitôt envolés à la seconde même où elle rabaisse sa torche vers le sol. Il lui faut cependant un certain moment pour se remettre les idées en place et retrouver la trace de ses compagnons non loin de là.

La rage au ventre, elle quitte hangar et repère Stanley non loin qui progresse à pas de loup vers un homme. Ivy semble également sans sortir un plus loin, pour sa part, elle voit rouge et se dirige à pas pressés vers un des types qui ratisse le bois avec sa lampe torche. Ses deux couteaux sont dégainés, leurs manches en forme de poing américain haineusement serrés entre ses doigts en fait pâlir ses phalanges. "Hey ! m'culé." Souffle t-elle avec colère alors qu'elle arrive dans son dos. Le type surpris se retourne et n'a pas vraiment le temps de comprendre qui l'a insulté ou même ce qu'il se passe, la tatouée ne lui en laisse pas cette occasion et lui envoie un violent et rageux crochet du gauche. Le poing américain s'éclate contre sa mâchoire inférieure, non, mieux encore : il éclate littéralement la mâchoire du cannibale. Envoyé à terre par la violence de l'acte, la slave se met à califurchon sur le ventre du défiguré et frappe à nouveau pour un directe du droit, puis du gauche, puis encore du droit, un autre du gauche, deux autres direct et elle s'arrête enfin, il n'y a plus d'os qui craquent et elle a tout fait, pommettes, tempes, front et encore mâchoire. Les poings américains liés à son talent de boxe russe lui assure que ce dernier ne se relèvera pas, par contre pour les giclés de sang, ce n'est pas joyeux, elle en a plein la face.

Elle finit par se redresser et crache à la gueule - enfin ce qu'il en reste - du type avant de s'en retourner vers son groupe, mâchoires serrées et pour le coup un peu moins colérique, mais pas au mieux non plus.

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On est en place. Le gamin nous prévient des gus qui approchent, moi j’inspecte mon chargeur et le réenclenche dans le cul de mon arme. Je suis derrière le canapée, les bras tendus appuyés dessus et j’attends. Inspire, expire Jill. C’est le moment de ne pas se planter. Dès que le clébard griffe le battant et qu’un type essaye d’ouvrir, je ne cherche pas à comprendre : je plombe.

BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM.

Avec Aodhan, on essaye de cartonne un maximum mais si je crois que le maître à bouffer suffisamment de métaux pour affoler un aimant, le chien s’en est tiré. Il n’est plus devant l’entrée, ça, c’est clair, et c’est peut-être le pire. Pas trop le temps d’y réfléchir sur le moment : Sean ose son baptême du feu, descend un mec mais la riposte est nourrie.

Les coups de carabine explosent les vitres et les bibelots, arrachent du bois aux poutres, du plâtre aux murs, des gerbes de mousse au canapé qui nous couvre à moitié depuis cet angle. Pour plus de sureté, je me mets au sol le temps que l’orage passe. Prochaine ouverture, faut qu’on rende la monnaie à ce fils de pute.

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