L'adrénaline est là. Bien présente.
Elle se souvient de ses instants chasse avec son père, lorsqu'elle devait faire ses preuves, lui montrer que malgré son attitude parfois très joviale, elle pouvait être une parfaite chasseuse. Ce qu'elle a réussi haut la main. C'est donc dans les hautes herbes que la jeune femme se cache, comme un prédateur en planque, attendant le bon moment, la faille, pour attaquer. Le souffle court, discrète, elle attend le signal sans rien faire de plus ; malgré ses connaissances en tir à l'arc, Lily sera bien moins douée que certains de ses compagnons de guerre.

La voie est libre. La fermière se lève aussitôt, ajustant le fusil dans son dos, et range son couteau de chasse dans sa botte en balayant rapidement le champ du regard. Le stress monte. Lorsqu'elle aperçoit Corray, Lily se dirige vers lui au pas de course, ne réfléchissant pas une seconde pour grimper avec lui dans la voiture. Elle s'accroche, hoche la tête pour indiquer qu'elle était prête. Physiquement oui, mais mentalement.. Elle regarde enfin les environs, une pensée pour ses deux amies. Inquiète.

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Etre patient, ça a jamais été trop mon truc. Et pourtant là, il faut l’être. Je me retiens de trépigner sur place, essayant de guetter dans l’obscurité ceux qui sont allés éliminer silencieusement les sentinelles. C’est propre, sans bavure et j’ai un sourire en direction des filles quand elles reviennent dans notre direction. Le gamin a bien géré aussi, il se démerde vachement bien. Plus que les grillages et on va pouvoir agir. J’inspire longuement, tirant sur le bas de ma cagoule alors que j’ai un poil trop chaud.

Jusqu’à ce que je sursaute au bruit, mis surtout à la lueur qui se dessine à l’horizon. « Ah ouais, pas mal comme diversion. » Au moins, ils vont clairement réussir à attirer l’attention sur eux. Ptet pas celle de tout le monde, mais ça va quand même vachement nous aider. Je lève un sourcil quand j’entends le talkie de Valérian et celui d’Andrea qui grésille et je hoche la tête aux ordres de marche, cherchant tous les membres de mon groupe des yeux, rassuré de les voir dans le périmètre, avant de lancer un caillou en direction de Milow qui s’est éloigné. « Putain, c’est bien le moment d’aller pisser toi ! » Je vous jure, on est pas rendus.

Et j’embarque dans une des bagnoles, vérifiant pour la énième fois mon équipement. Des fois que, depuis 5 minutes, y ait eu un truc de changé. Nerveux moi ? Pas du tout. Mais j’aimerais bien qu’on y soit, ça m’éviterait de trop cogiter sur ce qu’on va bien pouvoir trouver le moment venu.

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