Ils avaient vite rejoint le reste de leurs équipes une fois que la diversion avait fonctionné. Du peu qu’elle avait entendu, tout semblait s’être assez bien passé. Par contre, la petite mécano ne serait réellement soulagée qu’en voyant son compagnon en un seul morceau. Dès que ses yeux s’étaient posés sur le barbu, son cœur se desserra quelque peu et Salem le prit dans ses bras rapidement.

Pas le moment ou le temps pour les retrouvailles et les questions, le visage de la petite blonde redevint froid et sérieux. Elle n’était pas la même sur le terrain et avec tout ce qu’il y avait en jeu, elle allait foncer et repousser ses limites comme jamais. Un regard vers Tony pour lui dire de faire gaffe et c’était reparti.

On se séparait pour aller s’occuper des miradors et Salem allait faire de même. Se déplaçant dans l’obscurité, évitant les brindilles et les trous boueux au sol, la petite archère se mouvait avec aisance en ne lâchant pas sa cible des yeux. Elle pouvait voir le faisceau de la lampe de poche qui scrutait la nuit, mais à aucun moment le garde ne sembla réaliser qu’une menace silencieuse approchait dangereusement de son petit mirador. S’agenouillant dans la terre boueuse, Salem prenait le temps de contrôler sa respiration, de découvrir les mouvements du garde, de s’assurer de frapper au bon moment.

Le bon moment arriva bien sûr et la flèche filait dans l’air pendant à peine quelques secondes qui semblaient pourtant être une éternité pour Sal… Puis, elle toucha le crâne du garde qui lui s’effondra dans le mirador. Pas le temps de célébrer, il leur restait tant à faire et ça pouvait sacrément mal tourner à chaque étape… Non, là fallait revenir vers les autres et poursuivre leur avancée mortelle.

Spoiler:

équipement:

On patiente proche du véhicule, jusqu'aux retours de nos archers qui ont réussi leurs coups visiblement. Pas de casse, parfait ! Ca veut dire qu'on a le champ libre et visiblement la discrétion pour nous. Un bon point. Pour l'instant, les choses se déroulent correctement, même si c'était pas vendu d'avance. Je pince les lèvres, regarde autour de moi brièvement. Quand Salem et Allia sont de nouveaux ici, j'les félicite d'un sourire pour le taff.

Allez, plus de mirador dans le coin, on a le champ libre, faut qu'on fasse un accès assez large pour faire passer les véhicules, autant dire que je vais pas forcément être utile. Y'a l'autre là, Eli je crois ? Qui avait envisagé le faire. Isha aussi sera pas mauvais dans l'idée. C'est d'ailleurs à lui que j'adresse un coup d'oeil pour qu'il se bouge le cul : Bougez vous, qu'on perde pas de temps...

Et qu'on termine de nous équiper. Le gilet pare-balle que j'enfile fera le taff ici, en plus du reste.

Spoiler:

Maintenant que les minutes s'écoulent et ressemblent à des heures, je me sens de moins en moins bien, et de moins en moins en confiance. Je souffle longuement, adressant un bref regard à Corray qui essaie de me rassurer et de me garder motiver. Mais j'ai bizarrement pas à coeur de trop sourire ou de m'amuser, parce que bon... C'est dangereux. D'autant plus quand Joachim décide d'aller être utile avec les miradors qu'il faut éliminer. J'pensais laisser ça à ceux qui seraient forcément discret dans le lot, sans doute que mon meilleur ami en fait partie. Sauf que sur le coup, ça pèse lourd sur la conscience, j'peux pas m'empêcher de le suivre du regard pour finalement le regarder disparaitre dans la pénombre.

Quand je le retrouve, et que je sais ce qu'il a fait, c'est évidemment un gros soulagement, on va pas s'en cacher ! Mais aussi une vraie satisfaction de voir qu'il est aussi fort maintenant !

Putain Joachim, t'es un génie ! Que je lui souffle avec un grand sourire en revenant vers lui. J'ignore Selene en tout cas, pas question de lui parler. Et de toute façon, le champ est libre. Y'a l'une des filles de la Distillerie qui dit qu'il faut qu'on se bouge, du coup on distribue les pinces pour couper les grillages de ce que je constate. Enfin, euh, ça va ? Que je lui demande finalement, voir s'il est pas trop choqué ou quoi. Viens, on retrouve les autres, j'ai pas eu le temps de t'expliquer tout le plan !

Spoiler:

À proximité des véhicules, Valérian avait fini de se préparer en silence, la mine renfrognée à cause du mélange d’inquiétude et de détermination qui sourdait en lui - tel un ressac à peine contenu par ses nerfs. Conscient qu’ils étaient tous sur le point de se lancer dans la gueule du loup, le grec s’était reclus dans un silence taiseux - peu commun chez lui - et avait discrètement jaugé du regard les Exilés présents autour de lui, espérant de tout coeur que chacun d’entre eux survive à cette nuit. Lorsque revinrent Salem et Allïa, Valérian leur adressa un signe de tête que sa nervosité rendit sec : « Bien joué. » leur dit-il d’une voix rauque.  

Sa cagoule sur la tête, Valérian s’était ensuite assuré que ses armes étaient bien chargées, et son gilet ajusté. Il hocha ensuite la tête aux paroles de Yulia. « Oui, allons-y. » ajouta-t-il simplement.

Il jeta un coup d’oeil à sa propre équipe. « Une fois le grillage franchi et la diversion lancée, on foncera vers les barricades. Il n’y aura plus de marche arrière possible. » Ses yeux s’attardèrent plus particulièrement sur Otis. « Vous êtes prêts ? »

Spoiler:

Otis sent son palpitant tambouriner contre sa poitrine. Les véhicules s’arrêtent dans le noir, à bonne distance des grillages ennemis. La discrétion va être de mise. On lui a filé une pince, il doit se tenir prêt à agir, une fois que les autres se seront occupés des gardes perchés en haut du mirador. Il attend près des autres. Une fois que les gardes ont été éliminés, le dessinateur écoute avec attention les ordres de Valérian, il lui souffle un « oui » quand celui-ci leur demande s’ils sont prêts.

Lorsque que Valérian donne son feu vert, le métis se hâte jusqu’au grillage où il s’affaire à la tâche qu’on lui a confié. Au moins, pour une fois, il sert à quelque chose… Bientôt, les véhicules pourront se faufiler par là et ils prendront la direction de leur objectif principal…

Spoiler:

Equipement:

Les tirs de flèches fusent un peu partout au dessus de nos têtes. Ils fendent l'air silencieusement terriblement efficacement. On entend juste les corps tomber. Glauque. Apparemment personne n'a encore averti l'intérieur - en tout cas on n'entend pas de mouvement ni d'alarme, alors il est temps de se lancer.

Il faut que je me rapproche de notre convoi. Alors j'adresse un regard entendu à Selene, qu'elle me suive ou entre directement par le mirador neutralisé.

Je pars vers la droite.

Tout en surveillant les alentours, j'cours à bon rythme. Il m'faut plusieurs minutes pour arriver près d'un mec crêpu qui s'atèle déjà au grillage. J'souffle à voix basse, "Hey" à lui et à ceux qui l'accompagnent avant d'me mettre au boulot avec lui. Clac, clac, clac. Les croisillons en métal cèdent un à un sans trop de résistance. Il faut qu'on y fasse passer les voitures, alors il y a un peu de boulot.

Spoiler:

Dans cette précipitation ridicule qui dénote un esprit brouillon, pour ne pas dire limité, mon fils continue de me prouver que j’aurais mieux fait d’accepter une vasectomie. Avec une technique aussi raffinée et précise qu’un bucheron qui taille une barbe, le comble pour un pseudo voleur, le voilà qui tente de couper le grillage avec de vulgaires pinces. Le miracle de Noël a lieu en avance puisqu’il arrive à cisailler l’obstacle sans faire de catastrophes évidentes autre que rester en vie. Néanmoins, il a perdu de vue l’écœurante archère moraliste qu’il voulait protéger ainsi que tout le reste de sa parodie d’équipe et, je l’espère, le pourquoi il était là. Sauver des gens assez idiots pour s’être faits attraper est une insulte a notre nom de famille.

Action:

Equipement:

Bonus: