Qu'est-ce qu'il venait de se passer au juste ? Levi n'en avait aucune idée, plus rien n'avait de sens. Fried qui s'écharpa la chambre, Jackson qui se vautra dans les escaliers, finalement Alice qui venait de se faire agresser au passage. Tendu, l'israélien fit volte-face, il voulait évidemment aviser de si les morts étaient toujours au bon endroit mais quand une urgence se présentait, elle était celle qui captait immédiatement son attention. Alors oui, pour le coup, il était en colère, il n'avait pas envie de parlementer, un rien l'agaçait.

Et se faire menacer en plus de ça par un taré avec un couteau couvert d'excrément, ça n'était pas pour le rendre jouasse. Les traits tirés par la colère, Levi n'attendit pas de prendre son souffle pour lever son arme, viser et tirer. La balle se planta dans le genou de leur "ennemi", comme un éclair, et il avisa les autres - Tom, David et Robert :

Choppez-le, isolez-le, leur fit-il sèchement. S'il collabore pas, oubliez pas qu'il a un deuxième genou et que j'me ferais un plaisir de lui éclater, ajouta-t-il. Amenez Alice et aidez-la, Fried tu dois gérer ta blessure, fit-il aux autres.

L’impatience et l’excitation au cœur, le généticien monte avec empressement au deuxième étage, peut-être un peu trop en avant par rapport à ce qu’on lui a imposé. Il reste dans le rang cependant, derrière la sécurité relative qu’offre Levi, mais ne fait pas du tout attention à où il met les pieds. Son pied butte sur quelque chose, la dernière marche offre une certaine résistance dont il ne prend conscience que trop tard. Soudain, une douleur irradie sa jambe, en partant du mollet, et le cloue sur place sous le coup de la surprise. Un grognement s’échappe de ses lèvres et c’est Adrienne qui le rattrape au moment où il vacille, l’aidant à évacuer les escaliers rapidement, pour ne pas bloquer le passage.

La suite s’enchaine à une vitesse leur donnant presque le tournis ; Jackson tombe à genoux dans les escaliers, Calypso et Elizabeth rejoignent le pallier au moment même où Alice – qui fermait la marche – se fait violemment attaquer par leur hôte. Bam. Le canon de Levi fume une seconde alors que le type est touché au genou, le mettant hors d’état de nuire pour le moment. Ce sont Tom et Robert qui le maitrise, tandis que David attrape Alice, sauvagement agressée.

L’autrichien reçoit l’ordre de s’occuper de sa jambe et l’homme acquiesce sans rechigner. En passant, il interpelle Elizabeth : « Il faut qu’il nous dise ce qu’il a injecté à Alice. » Dit-il, grimaçant de douleur alors qu’Adrienne l’aide à s’assoir pour ôter son sac à dos et prendre le nécessaire pour se soigner. Heureusement, la lame semble saine et la blessure peu profonde. Calypso s’approche de lui, pour regarder. « Ça va aller, superficiel… Va voir Alice. » L’incite-t-il, en jetant un coup d’œil à la jeune femme qui semblait tourner de l’œil.

Spoiler:

La douleur est fulgurante, invasive et la pression sur ma gorge me coupe le souffle. J'ai le réflexe de tenter un coup de coude sur ce qui m'enserre, mais je frappe l'air et me fait pousser en avant. Je trébuche un peu avant de reprendre mon équilibre près des autres, et me retourne vers le fou furieux qui vient de m'attaquer et nous menace maintenant tous avec sa putain de merde. "Mais WHAT THE FUCK ?!" Je porte une main à ma gorge, furieuse, et gueule encore, "C'EST QUOI CETTE merde..."

Mon corps se ramollit subitement et semble bien plus léger. Les tensions s'évanouissent, la colère s'envole - paf - comme si elle n'avait jamais été. Ma vision s'assombrit légèrement et se teinte d'étranges couleurs tandis que je recule par réflexe, comme pour échapper à ce qui se calque sur mes yeux.

Mon coeur s'emballe alors que je m'attends à m'évanouir sous l'effet d'un chloroforme ou quelque chose comme ça. Mais ça n'est pas... ce genre de drogue là.

J'entends le coup de feu dont l'écho semble rebondir sur chaque mur dans un rythme fragmenté, ralenti. Devant moi, je vois le genoux ensanglanté du type qui s'y recroqueville avec douleur. Ses mouvements sont saccadés, déformés, et m'arrachent un rire sincère et diffus qui cogne contre les parois de mon crâne dans une boucle infinie.

Je vois des formes bouger autour de moi, un visage s'approcher, inquiet. Loin mais près. Ce devait être celui d'une femme, mais il se déforme. Je ris encore, euphorique. C'est drôle, finalement. C'est même très agréable. Je lève la main dans un geste imprécis pour toucher le bout de son nez de mon doigt, et j'écarquille les yeux avec admiration quand je me vois lui traverser le visage en de drôles d'ondes de chair et de sang.

Je l'ai abimée. Je devrais la réparer.

Je baisse les yeux et constate que dans ma main, je tiens une sorte d'agrafeuse. Ca devrait faire l'affaire...

Dans la vraie vie:

Je n’ai pas eu le temps de prévenir Friedrich pour le piège que j’avais entendu, la résultante directe étant qu’il se retrouve avec une entaille au mollet et que je suis contrainte par la force des choses à lui prêter assistance. C’est bon de voir son regard si fier se tordre de douleur, arrogant petit autrichien. Un murmure prend le chemin de son oreille, je daigne lui parler très brièvement : « Un esprit malsain dans un corps peu saint. » Et je pensais être quelqu’un de faiblement entrainé pour ce genre de mission, il est rassurant que nous pouvons toujours trouver pire.

Malheureusement, tout s’enchaine bien vite, je n’ai que le temps d’apercevoir Jackson tomber au sol et j’entends le cri d’Alice, suivit du coup de feu de Levi. Il y a un instant où je ne sais quoi faire, quoi dire, jusqu’à ce que la motarde commence à rire comme une démente. Elle semble sous l’effet d’une substance psychotrope quelconque. Calypso s’avance à sa rencontre pour lui prêter assistance mais Alice ne semble pas se rendre compte qu’elle est en danger, au contraire, elle saisit un pistolet et le commence à le pointer vers Calypso, toujours avec ce rire dément et entêtant.

J’ignore si c’est la meilleure chose à faire dans cette situation, mais j’ai déjà vu les effets délétère d’une personne armée et sous l’emprise d’une substance. Je m’avance rapidement vers Alice et je lui porte un coup en plein visage avec la crosse de mon springfield. Un choc suffisant pour la faire vaciller et lui faire lâcher son arme. Mais je ne risquerai pas d’engager un corps à corps avec une droguée, c’est trop dangereux.

Spoiler:

Alice... Non. Elle est en plein délire, visiblement incapable de dissocier le réel de ses hallucinations, et alors qu'elle sent son souffle se couper sous l'effet du stress, le coup part en la faisant sursauter quand Adrienne vint écraser la crosse de son arme contre le visage de la blessée. Un hoquet de stupeur s'échappe de ses lèvres alors que sa main vient instinctivement se poser contre son bras gauche. S'il ne s'agit que d'une éraflure, elle à l'impression qu'un fer chauffé au rouge à été posé à même sa peau, et malgré le chaos ambiant, elle parvient à dégager l'arme au sol d'Alice d'un coup de pied, reculant précipitamment pour éviter qu'Alice ne veuille à nouveau revenir dans sa direction pour recommencer son manège, annonçant à la volée.

Ils ne viennent pas... serrant les dents pour juguler la douleur, avant de reprendre. On les à entendu dans le couloir avec Elizabeth, avant que.. La situation parle pour elle, après tout. La meilleure volonté du monde n'aurait pas aidé à les prévenir, avec l'enchaînement de problèmes qu'ils viennent de subir. Restait à espérer qu'ils soient coincés quelque part. Son regard se posant sur Adrienne avant de reprendre.

Tu peux la maîtriser ? Que je vois ce qu'elle à.. Et quelque chose lui disait que le temps leur était compté. Son regard se dirigeant vers les militaires, inquiète par ces râles qui résonnaient et pourtant, ne venaient pas à eux.

résumé: