Re: It's not a wet dream

On te dirais que finalement ça te branche bien l'idée de passer une nuit torride avec moi, que j'analyse simplement, un petit sourire narquois sur mes lèvres. Je l'écoute ensuite me parler un peu d'elle, répondre aux questions que je lui ai posé. Elle le fait avec un sentiment qui me semble des plus sincère et je crois que ça me permet de terminer de me détendre quant à ses intentions. Elle est juste comme moi, décidée à aider ceux qui en ont besoin quand ça match. Mais si j'ai appris quelque chose d'autre, c'est que ça n'amène pas que des choses positives de se lancer dans ce genre d'opération. Je hausse les épaules quand elle me parle de sa situation amoureuse. Ou du coup de sa situation, non amoureuse, ou avec sa main droite donc. Tes occupations nocturnes ? que je demande, curieux malgré tout. Non, personne que je répond en refermant les yeux et en soufflant. C'est faux, évidemment. J'aimerais être avec Alice, enfin ... Peut être. Je ne sais plus vraiment ce qu'elle représente à mes yeux. De l'amour sincère, c'est certain, mais j'ai peur d'avoir trop changé et de ne plus être celui dont elle a besoin alors je préfère m'esquiver, encore une fois, fuir pour libérer mes proches d'entraves dans lesquels je n'ai pas envie de les mener. Cette fois, au moins, je suis partis en disant au revoir, et de manière honnête.

***

Au petit matin, notre escorte ne nous quitte pas et je les soupçonnes de veiller bien trop au grain avec Demetra pour ne pas penser qu'elle fait malgré tout partis de leur groupe. Mais après tout, elle est finalement surement plus maline que je ne peux l'envisager et elle sait simplement s'entourer. Voila qui est d'autant plus intéressant que d'avoir des types comme ça de son coté, c'est franchement pas inintéressant. Les questions continuent de fuser. Je le regarde et décide d'être le plus vrai possible. Je la connais parce qu'elle me doit la vie. Longue histoire, mais je n'ai plus de contact avec eux depuis longtemps comme je l'ai dit hier soir. Je ne suis pas en bons termes avec certains de leur membres. Et ... Je souffle un coup. Même si je ne les portes pas dans mon cœur, désolé de vous décevoir messieurs, mais je ne mêle pas des histoires des autres. Je vous donnerais un coup de main, si vous avez besoin d'un mercenaire de plus, mais je ne toucherais pas aux Expendables. Comme ça, au moins, c'est clair. Et je passe ma main dans le dos de la brune, la collant à moi. Et en ce moment, j'ai d'autres missions autrement plus importantes, comme contenter cette tigresse. Et j'espère, sincèrement que ça suffira à changer de sujet.

Et puis finalement, on arrive enfin à la voiture. Je remarque rapidement ce qu'elle tente de cacher quelque chose avec une nouvelle blague légèrement graveleuse qui en fait rire plus d'un. Des chaines ? Dans sa voiture ? Mais qu'est-ce qu'elle peut bien faire avec ça ? Je ne relève pas, comprenant qu'elle ne tient pas à ce que les autres le remarque également. Si vous voulez vous trouver le même genre de féline, aidez là, je suis persuadé qu'elle a des amies qui n'attendent que vous, que je rajoute un air beauf sur le visage.

Je remarque aussi que mon précédent discours n'a pas forcément eu l'effet escompté et que certains continuent de me dévisager, trop à mon gout d'ailleurs. Alors je me rapproche de Demetra. Bon ... Les gars, merci pour tout, mais ... Je crois que j'ai une dame en attente et j'aimerais beaucoup pouvoir lui donner ce dont elle a besoin. Et je l'attire contre moi, l'embrasse et la porte comme un sac à patate sur mon dos. Lui donne une bonne claque sur les fesses. Faites qu'ils nous laissent partir.

Au moins, Roman sait donner le change sauf que je me raidis quand il reparle de son lien avec les Expendables. Je connais un peu trop Diego et les siens pour ne pas les entendre réfléchir sur la possibilité de l’utiliser comme appât. Mon « amoureux » ne mesure pas encore a quel point ces types sont mauvais et tenaces. Avec un faux air de dramaqueen je coupe cours aux réflexions en surjouant :

« Je vous averties tout de suite! Si tu voulez la loooongue histoire, ca sera pas maintenant parce que je suis au bout de ma vie là… »

Evidemment, je fais comme si je m’éventais parce que j’ai chaud et glousse comme un ado en chaleur. Ce qui les obligent a se moquer de moi un peu. C’est vrai que j’ai un rire singulier entre une otarie constipé et un gremlins… mais au moins l’attention est sur moi et pas sur lui. Ils aident a chargé la voiture, s’amusant de la surenchère de Roman dans le grivois. Je lance un coup d’œil a mon complice avec un petit signe de la tete pour l’encourager dans cette voie.

J’arrive a cacher les entraves que j’ai déjouées, préférant ne pas perdre de temps sur le fait que mes crises sont de pire en pire. Fut un temps ou je ne savais même pas actionner une poigné de porte, la j’ai réussi a casser mes liens et ouvrir une portière. Ca me fait vraiment peur mais l’urgence n’est pas là.
Car je vois bien que le chef des chasseurs ne lâche pas l’affaire.

« L’Expendable te doit la vie, elle a donc une dette vis-à-vis de toi ? »

Même si le sourire est la et que j’imite très bien le ton d’une daronne excédée, la menace est réelle :

« Je t’arrête tout de suite Diego : c’est mon mon mec alors pas touche ! J’ai pas envie que tu te mette a faire le papa chiant là ! J’y tiens vraiment et j’ai besoin de lui a la forge pour le gros œuvre. »

Je me mets dans une sacrée merde a terme, mais on verra bien comment je gérais plus tard. De toute façon, ils ont besoin de moi et de la forge. J’essaye de faire diversion du mieux que je peux, restant aussi joyeuse et légère que possible pendant que ces messieurs finissent de charger la ferraille dans mon coffre. Pour autant je ne suis pas dupe, Diego ne fait pas que douter et je suis la seule chose qui le retient de faire le pire. Il faut partir et vite. Roman doit lire dans mes pensées car il commence a prendre congé mais, sans que je ne le vois venir, il fait plus que rentrer dans le jeu. Prise de cours, loin de trouver cette surprise désagréable, je lui rends son baiser avec un amusement certain dans le regard. Je commence a passer les jambes autour de ses reins avant de pousser un petit hoquet de surprise et me retrouver en sac a patate sur son épaule. La magie du GN fait que je suis prompte a m’adapter, c’est avec un nouveau gloussement et un salut de princesses au autres que je lâche :

« On se revoit au store !! Promis on fait gaffe aux vêtements !! Bonne chance pour votre chasse !!»

Des que Roman me repose au sol, je lui reprends la bouche littéralement avec tout ce qui peut gêner les gens coté mains baladeuses. Les chasseurs, mal a l’aise finissent par partir avec des rires nerveux : les américains sont si puritains. Quant a moi, je lâche les lèvres de Roman seulement pour grimper dans la voiture et lui faire signe de me suivre avant de démarrer promptement. Ma voiture est un suv familiale spacieux, chargés de pièces récupéré a la ferraillerie, et couvert d’auto collant geek et roliste. Je respire mieux a mesure que nous nous éloignons.

« J’aime quand c’est intense mais j’avoue que là, j’étais pas prête. C'est a chaque fois comme ça avec toi ? »

Je regarde dans mon retro et m’assure que nous ne sommes pas suivi avant d’enfin me détendre.

« On a eu chaud, j’ai vraiment cru qu’il allait te garder. Au store, méfie toi d’eux… ils y trainent souvent. »

Je lui montre un sac a ses pieds tout en regardant la route :

« Tu as des œufs dur, de la viande séchée et du pain dans une boite, sers toi si tu as faim… ca t’embête si on passe par chez moi déposer mon chargement et prendre ma marchandise avant d’aller au store ? D’ailleurs, t’es toujours sur de vouloir y aller ? Je sais que ca ne me regarde pas, mais t’as un truc de prévu là-bas a part de faire plein d’amis ? »

Tu as entendus la dame ? Si tu veux qu'on en reparle, on se prendra un rendez-vous et on en discutera que je lance à Diego. Je n'ai pas la tête à parler de ça, pas avec eux en tout cas et pas maintenant, je suis trop épuisé et je n'ai qu'un envie, partir loin d'ici.

Finalement, elle joue, elle aussi bien son rôle et me rend mon baiser, avec une certaine passion je dois l'avouer qui me surprend. Elle ne semble pas avoir de problème avec ce genre de chose, elle semble même plutôt être à l'aise avec ça. Et pire, ou mieux, je ne sais pas encore à dire vrai, elle me reprend les lèvres avec une nouvelle fougue quand je la redépose au sol et je dois dire que cette fois-ci c'est moi qui suis surpris, agréablement je dois l'avouer.

Finalement, ils finissent par nous laisser tranquille et je la rejoins dans sa voiture. Je dois dire que je suis clairement soulagé que nous puissions enfin nous en aller loin de ces mercenaires qui en ont après les Expendables. Je lui lâche un petit sourire et secoue la tête. Disons que ... Je n'ai pas trouvé d'autres solutions à ce moment là que je lui répond. Car je ne suis pas de ceux qui aiment s'exposer, surtout pas lorsqu'il s'agit de ma vie privée. Je ne suis pas pudique, mais j'ai toujours préféré garder pour moi ce genre de sentiment, ou de gestes. Mais ... Je ne suis pas du genre démonstratif de base que j'ajoute pour qu'elle comprenne un peu mieux la situation et qu'elle ne se fasse pas de fausses idées.

Je reste silencieux un instant et finis par ajouter : Je prend note. Ils n'ont effectivement pas l'air commode, mais ... Je suis tout de même surpris de leur discours. Je ne vois pas les Expendables faire ce qu'ils prétendent. Je ... Je n'ai pas envie de m'en mêler, mais je suis curieux de savoir quel danger ils peuvent malgré tout représenter pour le groupe. Alors je me dis que je peux essayer de les surveiller au Store, essayer d'en savoir un peu plus.

Je souffle un grand coup et lui répond simplement : Non, on peut passer chez toi. C'est où ? que je demande aussi. Je ... Je n'ai pas vraiment de plan en réalité que je finis par lui avouer. Je crois que je cherche plutôt à fuir des choses qu'à vraiment en trouver de nouvelles que je termine. Et je me replonge dans un silence le temps qu'elle nous dépose la où elle vie.

Je conduis un peu vite, un peu sportivement, mais on ne me refera pas non plus sur ce point là. L’autoradio crache une musique celte chantée en gaélique. Je suis pressée de rentrer a la maison pour me reposer un peu après cette nuit sportive.

Je ne peux m’empêcher d’avoir une lueur malicieuse en voyant, du coin de l’œil, que, sans s’en rendre compte, mon ombrageux camarade est en train de sourire et a l’air plus détendu. Je ne mesure pas encore a quel point je viens de me mettre dans la merde pour lui, pour le moment je savoure juste cette petite victoire sur le grand jeu de la survie qui nous permets d’avancer d’une case de plus avant la prochaine épreuve.

« Je pensais plus en termes de rencontres improbables avec les ennuis mais je dois avouer que le reste aussi était plutôt pas mal. Tu as de la chance que je ne sache pas ou trouver un hôtel de luxe, sinon je serais tenté d’en vouloir a ta vertu…»

Je lui fais un clin d’œil en riant. L’aventure m’a plutôt plut de ce coté là et, contrairement a lui, je suis du genre démonstrative : mon coté solaire. Je reprends un semblant de sérieux quand il reparle des chasseurs, une menace a ne pas prendre a la légère. Les groupes qui arrivent a survivre au store sans se faire avaler rapidement par d’autres sont les plus tenaces.

« Il parait que ca remonte a des lustres. De ce qui ce dit au store, ca se serait passé dans un ancien parc d’attraction ou ils auraient été piégés par Connor et ses hommes. Ca aurait viré au massacre. Après il y a tellement de versions différentes. Si tu veux mon avis, rester loin des conflits est un super plan de survie surtout que les Expendables ne viennent presque pas au store. J’ai cru entendre qu’ils avaient d’autre chats a fouetter des enfants enlevés »

Devoir subir les conversations de Deadool dans l’espoir de savoir s’il était, ou non, le leader des SC pour de bon m’aura au moins appris ca.

« Tu verras, il y a vraiment de tout au store et ca n’avance pas dans le bon sens. »

J’ai un léger frisson en pensant aux Oblivions. J’ai besoin du store pour vendre ma marchandise et espionner pour Armand, mais je sais aussi que je vis avec d’ancien de Portland. Je m’illumine un peu quand il me demande ou est chez moi.

« C’est une vielle décharge, on l’a rebaptisée Junk Town. C’est un ancien de la cage que tu connais peut être qui gère le tout, il s’appelle Liam. Il est cool dans son coté « moi homme fort ». Il y a aussi ma pote Max, elle est super ! Ils sont tous sympas en fait. »

Je me plais vraiment là-bas, c’est pas prise de tête, c’est même festif entre deux attaques malvenues. Je suis contente de partager avec eux. J’écoute avec plus d’attention quand il m’explique, avec pudeur, sa situation.

« Tu es pas obligé de me raconter ce que tu veux fuir, je ne te poserais pas de questions dessus… comme dirait mon père, on ne peut pas refaire le passée, on ne peut pas anticipé l’avenir, la seule chose sur laquelle on peut agir, c’est le présent. »

Je fais une petite pause. En fait, j’hésite a peine avant de lui proposer:

« Tu sais, si tu veux rester un peu avec nous, le temps de savoir ce que tu veux faire après. J’ai vraiment besoin de coups de mains avec mon commerce, rien de bien méchant, juste pour le transport, gérer les ventes au stand et… me donner l’air d’etre un peu moins disponibles pour les gros lourds. Je paye avec nourriture et un endroit ou dormir. Je te préviens, la ou je vis, il y a un colloque qui fous un peu la merde et a un caractère de cochon, mais ca reste gérable. »

Nostra est une tête de mule et en mémé temps… pour une ânesse… mais je me souviens aussi que les animaux sont doués pour aider des âmes malmenées a se retrouver. Si ca se trouve, ca va matcher entre ces deux là.

« Tu en penses quoi ? Bien évidemment, je m’engage a me comporter comme une employeuse respectable et ne pas en profiter pour tenter des abus sexuels sur ta personne. Si ca, ca ne te décide pas… »

Je ris dans la barbe que je n’ai pas de cet argument. En vrai, je ne sais pas pourquoi je lui tends la main. Je suis mon instinct et j’ai le pressentiment que, tout seul, il ne tiendra pas longtemps au store.