C'était clairement le gros bordel. Il courrait à s'égosiller les poumons, le plus rapidement possible. Après avoir passé la barricade, il pria -bien qu'il n'était pas croyant- pour que celle-ci tienne le temps que tout le monde se barre de là.  Il savait déjà que ça commençait à s'agiter, derrière lui. Ils l'avaient tous entendu, rôdeurs comme les "camouflés" (ceux qui se "déguisaient" en rôdeurs). Ils devaient certainement être à sa trace, bien qu'avançant plus lentement.

Alors qu'il n'était à quelques mètres, toujours à courir le plus vite possible, il décida d'égosiller sa voix pour avertir encore les autres.

- Connor !!!! Derek !!! Ils arrivent !!! Barrez-vous maintenant !

Il gueulait leur nom sans cesse, les avertissant de vite déguerpir, sans attendre. Il espérait que, malgré la pluie battante, ils arriveraient à l'entendre.
Lorsqu'il arriva enfin devant l'ancien hôtel, il préférait encore rester dehors, et frappa de toutes ses forces à la porte, histoire de faire un maximum de bruit, si Derek et Connor dormaient.

- Derek ! Connor !, gueulait-il encore.

Heureusement qu'il avait gardé toutes ses affaires sur lui, pour éviter de tout prendre à la hâte.

Spoiler:

Bon, la fête du slip a commencé à ce qu'on voit, Ulysse confirme mes instincts, et trouve même une autre piste. Les filous sont dans le coin, la zone est attaquée, y a pas de quoi en être vraiment surpris, mais j'saute pas de joie non plus. Aux mots d'mon camarade, je saisis mon talkie, qui crachotte des grésillements incompréhensibles. Chouette. « Chase, c'est Dante, j'pige rien, repète ?! » Le silence pour toute réponse, j'retente une dernière fois : « Chase, on s'fait attaquer, c'est quoi ta situation ? Faut prévenir tout l'monde ! » Et c'est toujours un gros blanc. Mazette, les ratés de communication, ça intervient toujours au pire moment.

Bon, tant pis, c'est la vie. Une détonation claque au même moment, j'range rapidos le talkie et fais signe à Ulysse de me diriger vers le bruit. Pas l'temps de niaiser comme on dit, je cours en direction du son, qui se dédouble. J'suis certain d'entendre des pas en échos, et ce n'sont pas les miens, c'est quelqu'un d'autre qui fonce à toute allure. Mon petit doigt me fait comprendre que c'est quelqu'un qui cherche à fuir la horde, et j'soupire. Quand faut y aller, faut y aller, j'suis préparé à ça.

Alors j'tergiverse pas plus, je remonte la rue pour aller au-devant de la horde. Mazette, les parasites ne manquent pas, ils sont éparpillés mais ça n'empêche pas le risque qui pèse sur nos tronches. Je continue d'avancer, jusqu'à apercevoir une silhouette féminine au pas de course, comme moi. C'était sûrement elle que j'entendais plus tôt alors bon, j'me passe de mes bonnes manières, sitôt que j'arrive au-devant d'elle, je l'agrippe par le bras et l'entraîne à couvert. « Psss, par ici vite ! » Nous accolant à un abri temporaire contre un bâtiment, j'lui décoche mon plus beau sourire, même si l'temps presse et qu'on se passe volontiers des présentations : « Diantre, tu surgis au pire moment d'la nuit toi, ça va aller ? On n'a pas beaucoup de temps, faut ralentir les rôdeurs, t'es avec moi ou t'as autre chose à faire ? » La blonde est pas dans un chouette état, elle a morflé vu la saleté visible, j'sais pas ce qui se passe, mais je doute qu'elle soit d'ceux qui orientent les morts, vu qu'ils se déguisent comme eux. Alors amie ? Parce que ça m'arrangerait bien.

Jeu:

Général:

Résumé:

Réveillé plus ou moins en douceur par Connor, je me redresse assis et étire les doigts pour enfiler ma veste en cuir par dessus mon kigurumi pour ne pas avoir froid, puis me frotte les yeux, luttant contre le sommeil qui menace de revenir me happer. Connooor.. J'suis sur que c'est rien, reviens t'coucher.. que je marmonne alors qu'il s'éloigne déjà, m'arrachant un soupir. Pas moyen d'avoir une vraie nuit avec lui, il devrait apprendre à se détendre un peu.
Malgré tout, après quelques instants sans qu'il ne se repointe, je finis par me poser des questions, les yeux tournés par le chemin qu'il a emprunté. Pourquoi il n'est pas de retour ? Bon, c'est pas le moment de paniquer.

C'est le moment que choisit Kerwan pour se mettre à gueuler de tous ces poumons pour nous réveiller -spoiler, je dormais déjà plus-, annonçant "qu'ils" arrivent. Ok, là on panique. Je me relève en me prenant les pieds dans mon duvet, me vautre et attrape son sac à dos pour l'enfiler en se tortillant comme un verre de terre à l'agonie pour m'extraire de mon sac de couchage. Une fois debout je me précipite vers Kerwan en gueulant en retour : Qui ? Mais qui put-... Oh bordel. Pas besoin de sa réponse pour les voir arriver en masse.

- Connor.. Connor est parti te chercher, faut le trouver et le prévenir !

Je fais volte-face et part dans le sillon de mon chef de groupe, m'arrachant la voix à mon tour pour l'appeler et le prévenir de la menace en approche. Malgré le stress, je fais le tour de l'hôtel et reconnait de loin Khan qui accompagne son maître. L'animal me grogne rapidement avant de s'adoucir, et je lui lance un regard en biais alors que Connor me demande d'emblée ce qu'il se passe, visiblement surpris de me voir.

- Des rôdeurs, beaucoup de rôdeurs en approche, faut qu'on décampe ! Kerwan est.. Et je me retourne, comme un con, le cherchant des yeux. Pas loin. Je crois. Tout dépend s'il m'a suivi ou non, finalement.

Spoiler:

Général:

Résumé:

Mazette, j’ai l’impression d’avoir chopé une lionne alors qu’la demoiselle se débat comme une folle, cherchant à m’frapper au passage. Je la stoppe, forcément, je la tenais d’abord pour la mettre à couvert, mais ses paroles agressives m’arrachent un soupir désabusé. Franch’ment, j’ai pas l’temps de gérer son égo de femme fatale blessé, qui s’croit en plus en mesure de négocier. « Merdasse, t’fais pas de film, j’suis pas là pour t’rendre service, t’as pas vu qu’on avait un blem plus important à régler ? » Ses jurons sont bien mignons, mais elle m’fait perdre mon temps qui est précieux, pour le coup. C’n’est pas qu’une horde est sur nous, mais un peu quand même. Quant à celle qu’elle doit r’trouver ? Je m’y attarde même pas, plus obnubilé par la situation actuelle. Et par ce qui en est à l’origine, surtout.

D’ailleurs, puisqu’on en parle… le talkie résonne, la voix de Connor crache des consignes claires et précises, qui font aussi tourner quelques têtes intéressées sur notre passage. « Ah merdasse, on n’a plus le temps, on s’tire ! » J’dis ça comme si j’en avais cure qu’l’inconnue me suive, alors que c’est tout l’inverse. La jeter dans la horde pour m’faire gagner du temps me traverse l’esprit, mais ce serait ballot de se séparer d’un atout potentiel pour la suite d’la mêlée. Et puis, les parasites sont sur moi, et pas qu’un peu, autant dire que niveau timing, ça d’vient serré. J’n’ai pas le temps de réfléchir à une action plus stratégique, je déambule à toute vitesse jusqu’à l’avant-poste, une bonne douzaine de rôdeurs sur les talons. Et ma nouvelle copine est pas mieux, d’ce que j’en vois en lui jetant un coup d’œil en biais. On dévale les rues à toute vitesse et avec une lourdeur telle qu’apparemment, les troupeaux de bœufs n’ont rien à nous envier. Oups, j’suppose ?

« Suis-moi, c’est par là ! » Qu’je lâche bien volontiers à l’inconnue qui m’a pas lâchée malgré son envie de m’arracher les couilles, j’imagine que c’est remisé à plus tard. On atteint notre destination, et je lève un pouce victorieux aux potes qui se dessinent sous notre nez : « On est là ! Mais comme elle dit, on est venu en mauvaise compagnie ! » Tiens, d’ailleurs, elle a appelé Connor par son prénom non ? Bon, ça importe peu, à nous deux, on a ramené une vingtaine de cadavres qui mériteraient d’être exterminés sur le champ. « On s’les fait, chef ? » Je n’attends que ça, j’dis ça comme ça.

Jeu: