Ah oui… je me suis fait avoir là comme une bleue. Si je taquinais sans réellement croire que ça aurait de suite, voilà qu’il me défie dans la cage. Comment j’en suis arrivée là au juste ? Excellente question. Une journée lourde suite aux explosions, à l’angoisse généralisée et pourtant je me retrouve à rigoler et à sérieusement envisager l’invitation de me faire taper dessus dans la cage.

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi ou alors je suis plus qu’adapté à ce monde de merde.

- Oui c’est sur leur péniche, juste derrière là-bas. Que je pointe au-delà des étales, vers la baie. Je vais essayer de ne pas trop t’abimer, puisque tu es ici en petite mission. Oui je provoque un petit peu, fierté oblige, mais c’est plus pour l’espièglerie que parce que j’y crois vraiment.

On ne se bat pas à forces égales. Je dois user de pas mal plus de stratégie contre les gabarits du genre.

- Tu viens ? Voir s’il bluffe ou non. Moi, j’ai cet immense sourire plein de malice aux lèvres.

Bon, il bluffe pas…

Une fois sur la péniche, je me rends bien compte qu’il y a un truc de différent. Il y a quand même du monde, mais quand on arrive au niveau de l’espace pour les combats…

- Un traquenard. Je vais te voler un rein. Que je lance par-dessus mon épaule, pince-sans-rire. Je croise les bras et je m’arrête. Définitivement, la péniche n’est plus en service pour tout ce qui est paris et baston. Bon, il semble que je n’ai pas eu le mémo.

Pourtant la dernière fois… ok ça remonte à plusieurs mois. Avant même qu’ils ne s’installent ici.

- J’ai du mal à croire qu’ils ont arrêté le business. Je réfléchis tout haut. Et avant que tu me le sortes, non j’essaie pas de me défiler Coleman. Parce que je le connais quand même un petit peu le bestiau.

- Il y a sans doute un marché encore de nos jours. Quelqu’un pour faire des rituels ou penser que c’est aphrodisiaque. Je garde un air faussement sérieux, me retenant de rire à tout ça.

J’arque un sourcil cependant quand on me traite de trouillarde ? Moi ? Vraiment ? Un instant ma fierté en est égratignée, mais bien rapidement la raison prend le dessus fort heureusement.

- Tu me connais si bien. Soufflé avec sarcasme amusé.

Aller, je lui emboite le pas pour qu’on aille à la source. Je serais bien déçue d’apprendre que les Bastards ont abandonné la cage… Aussi débile cela puisse sonner. C’est difficile à expliquer, difficile un peu à rationaliser aussi cette envie de bagarre. Heureusement, on nous indique rapidement qu’ils ont simplement déménagé.

On échange un regarde avec Lenny et on prend la direction approximative qu’on nous a filée. Au fond, nous n’avons pas vraiment besoin d’un endroit particulier pour que je lui mette une raclée. D’accord on essaie de bien faire les choses, mais cage ou pas cage, je pense que nous sommes tous les deux décidés.

Deux fiers imbéciles ma foi…

- C’est ici la cage ? Que je demande à des types qui entrent et sortent d’un bâtiment avec du matériel. J’ai droit à un grognement que je traduis comme un oui. Après vous. Je fais une courbette polie exagérée à Lennox pour le laisser passer d’abord, juste histoire de me moquer un peu au passage.

À l’intérieur ? Oui d’accord, il n’y a pas grand-chose sauf un espace vide au centre. Pas de bar, les estrades sont en construction, mais ça prend doucement forme comme à l’époque avec la piscine.

Spoiler:

- C’est vrai que j’ai de beaux yeux. Que je réponds du tac-o-tac à sa provocation. Je roule les yeux au ciel quand Lennox me dit de ne pas pleurer si je perds. Tu parles beaucoup, tu as peur de commencer ? Non parce que ça se joue à deux ce petit jeu.

Au moins, je sais que je ne me prendrai pas un coup de poignard entre les côtés pendant ou après le combat. Du coup, je me permets la provocation. C’est bon enfant de toute manière.

Je retire ma veste et m’échauffe un petit peu avant de m’approcher. On fait un petit décompte et on s’élance. Je suis rouillée ou alors il a vraiment appris de nouvelles choses, parce que je ne gagne pas le premier round malheureusement. Je me frotte la pommette endolorie et j’ai un peu mal à mes côtes, sauf que je tiens toujours debout… Aller round 2 !

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