Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 18:48
A deux heures du matin, une personne nerveuse était venue taper à sa porte. Il avait entendu, parce que c'était pas l'heure à laquelle il pouvait dormir, clairement pas. Raison que ses insomnies le rongeaient toujours autant, qu'il y arrivait pas sans quelque chose pour l'aider, et que ce soir, il s'en était passé. Ça valait le coup, apparemment, puisque lorsqu'il se rendit à sa porte pour voir qui ça pouvait être, il fut bien surpris d'y voir Rose.
Rose. Ça faisait deux mois qu'il l'avait pas vu. Depuis la dernière fois où elle était passée à Phoenix et qu'ils étaient restés ensemble pendant tout ce temps avant qu'elle reparte comme si de rien n'était, comme s'ils allaient retourner l'un comme l'autre à leurs vies miséreuses. Ça avait un côté déprimant, en fait, alors qu'il la regardait sans comprendre ce qu'il se passait, ni pourquoi elle était là, ni ce qui allait lui tomber sur le coin de la figure, là comme ça.
Elle avait vu l'heure qu'elle disait. Pas du genre à lui en tenir rigueur, il haussa bien les épaules visiblement pour qu'elle comprenne que c'était pas lui qui allait lui faire des reproches à ce sujet. Il s'était bien pointé un soir avancé chez elle la dernière fois, et puis y'avait tout le reste, donc franchement... Franchement ça avait pas de sens encore. Et il hocha la tête pour lui dire que ouais, il était seul. Ce soir, c'était peinard, Graam avait pas besoin de lui, et il avait besoin de personne. P't'être que c'était comme s'il avait prévu le rendez-vous avec elle.
Sauf qu'il fallait apparemment qu'ils parlent, et Gary voyait pas quoi trop lui dire. Elle avait l'air si sérieuse, là, et toujours aussi minuscule à côté de lui. Il fit de la place pour qu'elle puisse rentrer dans son appart. Un peu en bordel, mais pas crasseux, avec le strict minimum niveau meuble pour vivre comme il fallait. Gary la laissa prendre place sur le canapé défoncé, lui demanda d'un signe de la tête si elle voulait un truc à boire ou à manger.
Elle avait roulé de Seattle, semblait-il, pour venir le voir. Elle avait du partir quelques heures plus tôt, peut-être après son service à l'hopital, pour venir jusqu'à lui lui annoncer un truc apparemment complètement dingue. Il a urait besoin de s'asseoir. Pour l'instant, elle avait sans doute besoin qu'on prenne un peu soin d'elle. Il lui servit un grand verre d'eau fraîche qu'il posa sur la table basse, suivi d'une pêche qu'il prit soin de couper devant elle avec son couteau. Il fit de même pour lui, parce que les pêches, c'était bon, et il passait jamais à côté l'occasion d'en avoir maintenant qu'elles étaient en vente toute l'année ici.
Et il la regarda, prendre son temps pour lui annoncer ce qu'elle devait lui dire. C'était pas à lui de parler, comme déjà annoncé : il avait rien à lui dire. Il se contentait des quelques mails qu'ils avaient échangé jusque là, des nouvelles de ci de là, rien de bien important en définitive, juste de quoi se dire « hey mec, je suis toujours vivante, et toi alors ? », « bah moi aussi, j'espère que ça va. »
Il allait bien, hein. Comme toujours, il faisait aller, depuis bien trente ans, c'était un bon début dans cette vie où il n'avait même pas fait le tiers. Mais voilà. Elle, ça semblait pas aller aussi bien, et c'était étroitement lié à sa condition. Il croqua un morceau de son fruit préféré, regardant la jeune femme pour lui permettre de se servir aussi. Deux heures dix du matin maintenant, et pas un autre mot prononcé pour sa part.
Gary attendait juste patiemment qu'elle crache le morceau.
Rose. Ça faisait deux mois qu'il l'avait pas vu. Depuis la dernière fois où elle était passée à Phoenix et qu'ils étaient restés ensemble pendant tout ce temps avant qu'elle reparte comme si de rien n'était, comme s'ils allaient retourner l'un comme l'autre à leurs vies miséreuses. Ça avait un côté déprimant, en fait, alors qu'il la regardait sans comprendre ce qu'il se passait, ni pourquoi elle était là, ni ce qui allait lui tomber sur le coin de la figure, là comme ça.
Elle avait vu l'heure qu'elle disait. Pas du genre à lui en tenir rigueur, il haussa bien les épaules visiblement pour qu'elle comprenne que c'était pas lui qui allait lui faire des reproches à ce sujet. Il s'était bien pointé un soir avancé chez elle la dernière fois, et puis y'avait tout le reste, donc franchement... Franchement ça avait pas de sens encore. Et il hocha la tête pour lui dire que ouais, il était seul. Ce soir, c'était peinard, Graam avait pas besoin de lui, et il avait besoin de personne. P't'être que c'était comme s'il avait prévu le rendez-vous avec elle.
Sauf qu'il fallait apparemment qu'ils parlent, et Gary voyait pas quoi trop lui dire. Elle avait l'air si sérieuse, là, et toujours aussi minuscule à côté de lui. Il fit de la place pour qu'elle puisse rentrer dans son appart. Un peu en bordel, mais pas crasseux, avec le strict minimum niveau meuble pour vivre comme il fallait. Gary la laissa prendre place sur le canapé défoncé, lui demanda d'un signe de la tête si elle voulait un truc à boire ou à manger.
Elle avait roulé de Seattle, semblait-il, pour venir le voir. Elle avait du partir quelques heures plus tôt, peut-être après son service à l'hopital, pour venir jusqu'à lui lui annoncer un truc apparemment complètement dingue. Il a urait besoin de s'asseoir. Pour l'instant, elle avait sans doute besoin qu'on prenne un peu soin d'elle. Il lui servit un grand verre d'eau fraîche qu'il posa sur la table basse, suivi d'une pêche qu'il prit soin de couper devant elle avec son couteau. Il fit de même pour lui, parce que les pêches, c'était bon, et il passait jamais à côté l'occasion d'en avoir maintenant qu'elles étaient en vente toute l'année ici.
Et il la regarda, prendre son temps pour lui annoncer ce qu'elle devait lui dire. C'était pas à lui de parler, comme déjà annoncé : il avait rien à lui dire. Il se contentait des quelques mails qu'ils avaient échangé jusque là, des nouvelles de ci de là, rien de bien important en définitive, juste de quoi se dire « hey mec, je suis toujours vivante, et toi alors ? », « bah moi aussi, j'espère que ça va. »
Il allait bien, hein. Comme toujours, il faisait aller, depuis bien trente ans, c'était un bon début dans cette vie où il n'avait même pas fait le tiers. Mais voilà. Elle, ça semblait pas aller aussi bien, et c'était étroitement lié à sa condition. Il croqua un morceau de son fruit préféré, regardant la jeune femme pour lui permettre de se servir aussi. Deux heures dix du matin maintenant, et pas un autre mot prononcé pour sa part.
Gary attendait juste patiemment qu'elle crache le morceau.
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- Connor G. Shepard
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Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 19:05
Au moins, il ne fit aucune remarque concernant le fait qu'elle se pointait à une heure tardive, et il la laissa entrer sans mot dire. Les 10 minutes qui s'écoulèrent semblèrent lui durer dix ans, mais elle lui accorda tout de même un regard reconnaissant quand il posa en face d'elle de quoi grignoter et boire. En réalité, elle avait surtout envie de griller une cigarette, sauf qu'elle s'en abstint sagement, et à son plus grand regret.
Elle n'osa même pas se pencher vers le verre d'eau pour boire, rien. Non, elle se contenta d'observer un instant la décoration intérieure du salon, avant de finalement céder sous le regard trop calme de Gary alors qu'elle se triturait les mains pour finalement lâcher sa bombe. Autant commencer par le début après tout.
J'ai dû faire des tests sanguins à l'hôpital... Et il s'avère que je suis enceinte.
Le dire à voix haute lui donna l'impression de se prendre une nouvelle gifle, alors qu'elle fermait les yeux pour chasser de ses pensées les dernières paroles de Carter sur les débuts de grossesse qui avaient eu le don de lui hérisser le poil.
J'en suis à deux mois et demi, et je vais avorter. J'voulais pas t'en parler à la base, et j'me suis dis que tu avais quand même le droit de le savoir...
Bien sûr qu'elle avait pensé à avorter dans son dos. Sauf que religion oblige, quitte à commettre le peché le plus atroce, la moindre des choses était de faire un semblant de rédemption en annonçant au moins la nouvelle au père. Père qu'il était bien évidemment, au vu du désert social qu'elle traversait depuis son entrée en interne chirurgie du plus grand hopital de Seattle. La bonne blague. A quelques mois seulement de savoir si oui ou non, elle pourrait récupérer une équipe, il avait fallût qu'on lui colle ça sur le coin de la gueule. Sauf que pour le coup, personne n'était à blâmer. Ils avaient bien déconné tous les deux, en étant parfaitement conscients de ce qu'ils faisaient -ou pas-, et voilà que maintenant, ils se retrouvaient dans la situation la plus compliquée du monde.
Donc si ça peut te rassurer, je suis pas une de ces hystériques qui te demandera des pensions, ou des test de paternité. C'est juste que... Ben, si une personne au monde devait le savoir, je me suis dis que tu serai le seul. J'sais que t'as un boulot louche, je suis à deux doigts de passer chef des internes. Je pense que c'est le mieux pour nous deux.
Bien sûr qu'il avait son mot à dire. Sauf quelle ne le voyait absolument pas sauter de joie en apprenant qu'il allait être père, et que du coup, sans doute qu'il serait juste soulagé d'apprendre qu'elle ne comptait pas le garder. Sans doute que ce serait une épreuve difficile, mais elle n'irait pas jusqu'à lui demander de l'accompagner pour prendre une satanée pilule.
Et du coup, j'suis désolée de débarquer maintenant. Je l'ai appris il y à quelques heures à peine...
Il n'avait toujours pas parlé. Pas un mot. Mais au moins, elle retirait un poids de son estomac en l'avouant enfin à voix haute, venant prendre une gorgée d'eau pour calmer sa gorge desséchée par le chauffage de la voiture.
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Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 20:43
Gary manqua de s'étouffer avec le morceau de pêche qu'il avait dans la bouche. Il s'avère que je suis enceinte ? Oula, ça c'était une nouvelle comme il en entendait pas tous les jours. L'homme releva les yeux vers la brune, sans trop savoir quoi lui dire sur le moment. Puis enceinte, genre... Comme dans « enceinte » ?! Comme dans « bonjour, je vais avoir un bébé de toi » ? Puis comment ça enceinte de lui, c'était quoi ces histoires ?
L'homme se sentit sur le moment un peu con, pour tout dire. Il mâcha et avala prudemment le morceau qu'il avait dans la bouche, sans trop savoir quoi dire à Rose. Deux mois et demi, déjà. Ça faisait depuis la dernière fois qu'elle était venue et qu'ils s'étaient tous les deux aventurés sous des draps pour faire des galipettes. Il avait tapé dans le mille, et ce bébé, c'était la chance sur un million que ça arrive pour de vrai. Ça sonnait un peu comme une blague, mais vu comment Rose avait pas du tout l'air de plaisanter, c'en était probablement pas une.
Puis ç'aurait été malvenu d'éclater de rire sur le moment, ou de lui sortir froidement « franchement, c'est pas rigodrôle, t'as aucun humour meuf ». Un coup à se faire envoyer le verre d'eau dans la gueule, avec l'eau ET le verre, hein. Tout. Mauvaise idée, et il était pas si con. Puis, Rose avait fait tout ce chemin pour lui dire ça, ç'aurait vraiment pas été cool de se marrer ou de dire que c'était du bluff sous pretexte qu'il avait un peu de mal à s'y faire. Toute façon, elle disait vouloir avorter non ? Alors la question de savoir s'il allait être papa se posait pas vraiment. Elle avait fait son choix, il avait pas grand chose à en dire, et il était pas certain de quoi en penser de toute façon.
Comme tu l'sens, Rose.
Il n'aurait pas de pension alimentaire à payer, elle viendrait pas jouer les hystériques à sa porte, bon. Voilà, c'était régler hein ? Y'avait quoi à rajouter à cette histoire ? Pas de mini Rose, ni de mini Gary en approche, juste une brève rencontre qu'aura donné du rien, au bilan, pas de vie de famille, et c'était sans doute mieux pour tout le monde ici, surtout eux deux. Elle manqua pas de lui rappeler qu'il avait un boulot louche, qu'elle allait passer chef des internes, qu'un bébé maintenant, c'était pas du tout dans leurs programmes et que ça le serait jamais. Mais n'empêchait qu'elle avait fait ce chemin jusqu'à lui pour lui annoncer, et que c'était pas rien pour un bout de femme enceinte.
C'pas grave, t'inquiète pas, souffla-t-il simplement en gardant son calme. T'es là. C'est tout, t'as fait ce chemin pour m'le dire alors, t'inquiète pas avec le reste.
Il gérait pas le reste. Après tout, c'était pas lui qui portait un gamin. En neuf mois, c'était pas ses couilles qui allaient gonfler jusqu'à donner l'impression d'exploser, et il l'aurait eu vachement mauvaise qu'une personne à qui ça n'arriverait jamais vienne lui dire quoi faire. Rose faisait bien ce qu'elle voulait, lui savait juste pas quoi en penser sur le tas. C'était trop frais, trop... trop soudain, ouais, pour que ça ait encore du sens.
ça va aller pour toi ?
C'était pour l'instant ce qui l'inquiétait plus. Il en aurait bien parlé à quelqu'un, là, comme ça. Comme Graam. Pour qu'il lui dise quoi faire et quoi penser dans cette histoire. Ou à sa femme, parce qu'elle avait eu Max y'a sept ans de ça, et que c'était un chouette gosse, et qu'ils savaient ce que ça faisait que d'être parent. Pas lui.
L'homme se sentit sur le moment un peu con, pour tout dire. Il mâcha et avala prudemment le morceau qu'il avait dans la bouche, sans trop savoir quoi dire à Rose. Deux mois et demi, déjà. Ça faisait depuis la dernière fois qu'elle était venue et qu'ils s'étaient tous les deux aventurés sous des draps pour faire des galipettes. Il avait tapé dans le mille, et ce bébé, c'était la chance sur un million que ça arrive pour de vrai. Ça sonnait un peu comme une blague, mais vu comment Rose avait pas du tout l'air de plaisanter, c'en était probablement pas une.
Puis ç'aurait été malvenu d'éclater de rire sur le moment, ou de lui sortir froidement « franchement, c'est pas rigodrôle, t'as aucun humour meuf ». Un coup à se faire envoyer le verre d'eau dans la gueule, avec l'eau ET le verre, hein. Tout. Mauvaise idée, et il était pas si con. Puis, Rose avait fait tout ce chemin pour lui dire ça, ç'aurait vraiment pas été cool de se marrer ou de dire que c'était du bluff sous pretexte qu'il avait un peu de mal à s'y faire. Toute façon, elle disait vouloir avorter non ? Alors la question de savoir s'il allait être papa se posait pas vraiment. Elle avait fait son choix, il avait pas grand chose à en dire, et il était pas certain de quoi en penser de toute façon.
Comme tu l'sens, Rose.
Il n'aurait pas de pension alimentaire à payer, elle viendrait pas jouer les hystériques à sa porte, bon. Voilà, c'était régler hein ? Y'avait quoi à rajouter à cette histoire ? Pas de mini Rose, ni de mini Gary en approche, juste une brève rencontre qu'aura donné du rien, au bilan, pas de vie de famille, et c'était sans doute mieux pour tout le monde ici, surtout eux deux. Elle manqua pas de lui rappeler qu'il avait un boulot louche, qu'elle allait passer chef des internes, qu'un bébé maintenant, c'était pas du tout dans leurs programmes et que ça le serait jamais. Mais n'empêchait qu'elle avait fait ce chemin jusqu'à lui pour lui annoncer, et que c'était pas rien pour un bout de femme enceinte.
C'pas grave, t'inquiète pas, souffla-t-il simplement en gardant son calme. T'es là. C'est tout, t'as fait ce chemin pour m'le dire alors, t'inquiète pas avec le reste.
Il gérait pas le reste. Après tout, c'était pas lui qui portait un gamin. En neuf mois, c'était pas ses couilles qui allaient gonfler jusqu'à donner l'impression d'exploser, et il l'aurait eu vachement mauvaise qu'une personne à qui ça n'arriverait jamais vienne lui dire quoi faire. Rose faisait bien ce qu'elle voulait, lui savait juste pas quoi en penser sur le tas. C'était trop frais, trop... trop soudain, ouais, pour que ça ait encore du sens.
ça va aller pour toi ?
C'était pour l'instant ce qui l'inquiétait plus. Il en aurait bien parlé à quelqu'un, là, comme ça. Comme Graam. Pour qu'il lui dise quoi faire et quoi penser dans cette histoire. Ou à sa femme, parce qu'elle avait eu Max y'a sept ans de ça, et que c'était un chouette gosse, et qu'ils savaient ce que ça faisait que d'être parent. Pas lui.
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Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 21:03
Au moins, il ne l'accusa pas de bluffer, de mentir, ou de venir le faire chier avec ça, ce qui en soi, était plutôt un bon point vu l'état de stress dans lequel elle était depuis qu'elle avait quitté le bureau de Carter. Un sacré bon point même.
Comme elle le sentait, disait-il. Elle l'observa un instant avec un regard triste, avant de ramener ses yeux sur ses genoux, mal à l'aise. C'était bien la première fois qu'elle se retrouvait dans ce genre de conversation tiens. Elle qui avait toujours été presque psychotique en matière de relations homme/femme, il avait suffit d'une seule fois pour qu'elle se retrouve avec un minuscule point au creux de son ventre qui risquait de rapidement grandir si elle n'avalait pas rapidement une pilule adéquate.
Ne pas s'inquiéter avec le reste. Ouais enfin ça, c'était une autre paire de manche. Pour le coup c'est lui qui allait être tranquille.
Nerveusement, elle tritura un instant son paquet de cigarette, jouant avec l'une d'elle sans oser l'allumer. Mais au moins, ses mains étaient occupées et stoppaient un tant soit peu le tremblement qui s'en étaient emparé depuis qu'elle était rentrée dans cet appartement pour annoncer la bonne nouvelle de l'année. Et puis, il posa la question qu'elle s'était interdite tout le long du trajet. Est-ce que ça irait pour elle.
Je... Elle pinça les lèvres un instant, ne sachant même pas quoi dire à cette question. J'suppose que oui, une fois que ce sera terminée. Pour l'instant, je gère à peu près.
A peu près ouais. Outre le fait qu'elle était à deux doigts de s'effondrer en larme dans le salon de son amant sans expliquer pourquoi elle se retrouvait dans cet état. Les hormones, si tôt ? Non, quand même pas. Se mordant un instant la lèvre, elle finit par récupérer sa veste qu'elle posa contre ses genoux.
Il faut encore que je prenne rendez-vous à la clinique, que j'passe une échographie... Et après, je prendrais les cachets adéquats pour qu'il... Parte.
Peut-être que le passage à la clinique serait le plus compliqué. En tant que bonne croyante, elle avait toujours eu un avis neutre sur les avortements, persuadée qu'elle n'aurait jamais besoin d'en arriver jusque là. Et maintenant ? Est-ce que c'était réellement un meurtre et pêché comme on le lui avait répété toute son enfance, d'empêcher un bébé de naître parce qu'on était absolument pas capable de l'élever convenablement en étant seule et sans aucune fibre maternelle ? Non, sans doute pas. Mieux valait ça plutôt qu'il termine comme certains de ces jeunes en overdose qu'elle croisait parfois à l'hôpital, accros à tout un tas de saloperies.
Voilà... C'est dit. Annonça t-elle en ayant un nouveau sourire presque amer, se relevant enfin du canapé en attrapant son sac, rangeant la cigarette dans son paquet. Se tournant vers Gary, elle avança tout de même de quelques pas pour l'embrasser brièvement sur la joue. Merci de m'avoir reçue. Maintenant qu'on est d'accord, je vais faire ce qu'il faut. C'était sympa de te revoir.
C'était surtout sympa que ça ne se termine dans le sang les larmes et les objets volants. Elle s'accorda tout de même un sourire comme pour le rassurer, avant de rajouter.
Si tu veux, je te dirais comment ça s'est passé. Et après, on reprendra nos vies chacun de notre côté.
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Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 22:19
Non, elle le vivait pas spécialement bien. Il pouvait rien y changer, hein, il savait très bien qu'il était parfaitement limité à ce sujet. Il allait pas faire partir ce machin, revenir en arrière, soudainement se transformer en mari parfait. C'était pas son genre et ça le deviendrait jamais. N'empêchait que voilà, Rose n'allait pas bien et qu'elle semblait sur le point de craquer. Pour ça qu'appeler Graam semblait le plus important dans l'histoire, ouais. Savoir ce que lui ferait.
Mais il n'en fit rien parce que vu l'heure, son mentor allait lui faire une tête au carré avant de lui demander ce qu'il se passait. Puis... Puis Gary se dit alors que si Rose avait fait tout ce chemin, c'était certainement pour se donner le temps de la réflexion. Elle était chrétienne, il l'avait appris au détour d'une discussion lors de leur sortie au restaurait la dernière fois. Elle croyait en dieu, et parfois elle priait.
Gary était pas un fervent pratiquant, mais il se doutait que y'avait des règles dans la religion, comme par exemple que l'avortement c'était pas tout à fait le truc qu'on encourageait, c'était même tout l'inverse. Et que la chrétienne en face d'elle, femme de science comme femme de dieu, s'apprêtait à faire quelque chose que sa morale réprouvait malgré tout. Et c'était un pas à franchir. Elle en avait parler, mais pas de ce qui la tracassait au fond, et c'était pas lui qui allait jouer les psys avec elle en lui demandant de se confier.
N'empêchait que quand elle se retrouva sur ses appuies, lui embrassant la joue en lui disant merci de l'avoir reçu allez salut j'y vais, le brun se redressa lui aussi d'un coup, un peu surpris de la voir s'enfuir à toutes jambes comme ça :
Qu'est-ce que tu fais? Demanda-t-il simplement, un peu offusqué.
De la Rose pleine de caractère et grande gueule, il n'en avait qu'un échantillon, là. L'ombre d'elle-même. C'était à croire que cette décision lui importait beaucoup, et qu'au-dessus ça, elle était épuisée. Par la route, par la nouvelle. Par le fait que là elle comptait partir et que c'était le meilleur moyen d'aller se foutre dans un poteau ou dans un fossé en s'endormant au volant, faisant d'une pierre deux coups en se tuant. Mauvaise idée.
Tu vas pas repartir maintenant.
Il n'en était même pas question pour le biker qui la regarda droit dans les yeux en attrapant son sac. Il balança ce dernier sur une chaise, et repoussa Rose sur le canapé en lui intimant du regard de s'asseoir. Voilà. Y'avait pas à chipoter, elle avait besoin de dormir, elle reprendrait la route plus tard, un autre jour même, s'il fallait qu'elle prenne rendez vous dans une des cliniques de Phoenix pour ça, c'était aussi un peu sa responsabilité qu'elle reste en vie ce soir pour pas prendre des décisions stupides :
Sinon, tu t'laisses le temps de la réflexion ici, ok ? Ça peut attendre un peu j'pense ? Ouais. Elle allait pas se mettre à pondre un enfant, là, tout de suite, maintenant, sans qu'ils puissent rien y faire. Elle avait pas besoin de gober sa pilule et faire son échographie dans la demi-heure.
Donc ça attendrait. Point.
Mais il n'en fit rien parce que vu l'heure, son mentor allait lui faire une tête au carré avant de lui demander ce qu'il se passait. Puis... Puis Gary se dit alors que si Rose avait fait tout ce chemin, c'était certainement pour se donner le temps de la réflexion. Elle était chrétienne, il l'avait appris au détour d'une discussion lors de leur sortie au restaurait la dernière fois. Elle croyait en dieu, et parfois elle priait.
Gary était pas un fervent pratiquant, mais il se doutait que y'avait des règles dans la religion, comme par exemple que l'avortement c'était pas tout à fait le truc qu'on encourageait, c'était même tout l'inverse. Et que la chrétienne en face d'elle, femme de science comme femme de dieu, s'apprêtait à faire quelque chose que sa morale réprouvait malgré tout. Et c'était un pas à franchir. Elle en avait parler, mais pas de ce qui la tracassait au fond, et c'était pas lui qui allait jouer les psys avec elle en lui demandant de se confier.
N'empêchait que quand elle se retrouva sur ses appuies, lui embrassant la joue en lui disant merci de l'avoir reçu allez salut j'y vais, le brun se redressa lui aussi d'un coup, un peu surpris de la voir s'enfuir à toutes jambes comme ça :
Qu'est-ce que tu fais? Demanda-t-il simplement, un peu offusqué.
De la Rose pleine de caractère et grande gueule, il n'en avait qu'un échantillon, là. L'ombre d'elle-même. C'était à croire que cette décision lui importait beaucoup, et qu'au-dessus ça, elle était épuisée. Par la route, par la nouvelle. Par le fait que là elle comptait partir et que c'était le meilleur moyen d'aller se foutre dans un poteau ou dans un fossé en s'endormant au volant, faisant d'une pierre deux coups en se tuant. Mauvaise idée.
Tu vas pas repartir maintenant.
Il n'en était même pas question pour le biker qui la regarda droit dans les yeux en attrapant son sac. Il balança ce dernier sur une chaise, et repoussa Rose sur le canapé en lui intimant du regard de s'asseoir. Voilà. Y'avait pas à chipoter, elle avait besoin de dormir, elle reprendrait la route plus tard, un autre jour même, s'il fallait qu'elle prenne rendez vous dans une des cliniques de Phoenix pour ça, c'était aussi un peu sa responsabilité qu'elle reste en vie ce soir pour pas prendre des décisions stupides :
Sinon, tu t'laisses le temps de la réflexion ici, ok ? Ça peut attendre un peu j'pense ? Ouais. Elle allait pas se mettre à pondre un enfant, là, tout de suite, maintenant, sans qu'ils puissent rien y faire. Elle avait pas besoin de gober sa pilule et faire son échographie dans la demi-heure.
Donc ça attendrait. Point.
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Re: From the Stalls
Jeu 31 Mar 2016 - 23:05
Ce qu'elle faisait ? bah... Reprendre la route ? Elle n'eut pas vraiment le loisir de lui répondre, vu Gary lui arracha son sac des mains pour la forcer à se rasseoir à même le canapé. Pour le coup, elle ne put s'empêcher de le regarder avec un air interloqué, ne comprenant pas vraiment ou il voulait en venir. Ils s'étaient tout dit non ? Alors pourquoi continuer de se faire du mal de la sorte mutuellement ?
Elle ne put s'empêcher de lui faire à nouveau les gros yeux quand il lui demanda de se laisser le temps de la réflexion. Quoi ? Mais ils venaient pas de se mettre d'accord pour qu'elle rentre avorter justement ? Ou alors, elle avait raté trois saisons de la série "Rose & Gary; souffrances mutuelles" là.
J'comprends pas. Lâcha t-elle malgré elle, sans pour autant oser se relever. On vient pas de dire que c'était le mieux d'avorter ? Alors pourquoi tu me parles de réflexion ?
Il se rendait compte, qu'elle portait un micro coeur qui battait en elle, et que l'arrêter au plus vite serait l'unique moyen pour elle de se faire moins de mal et réussir à passer à autre chose ? Non, sans doute pas. Il devait pas réaliser la situation, c'était la seule explication possible.
Plus vite ce sera expédié, plus vite on pourra reprendre nos vies. Lâcha t-elle en baissant le regard, ne pouvant s'empêcher de venir porter une main contre son ventre encore plat. Et... C'est pas facile, comme situation. Donc nan, j'aurai préféré reprendre la route pour avoir rendez-vous dès demain matin, et ta réaction qui relève de la schizophrénie me fait un peu peur là sur le coup. Tu veux pas non plus m'accompagner ? Elle avait posé la question à moitié sérieusement, ne pouvant s'empêcher de rire avec nervosité de la situation. Ils auraient pas eu l'air bête tiens, à attendre qu'elle prenne un cachet pour ensuite se taper la bise et disparaître de la circulation. Sauf qu'à l'heure actuelle, Gary était bien le seul qui était au courant de la situation. Lara elle même ne l'était pas, et c'était mieux pour tout le monde. Elle aurait été capable de taper scandale et de lui ordonner de réclamer une pension en gardant l'enfant. Elle l'avait bien fait une fois elle, alors niveau scrupule...
Elle observa Gary un instant en soupirant longuement, remarquant que non, elle aurait beau tempêté, il n'aurait pas bougé d'un pouce pour autant. C'était bien sa veine ça. Si elle avait su, elle aurait envoyé un sms tiens. Le genre "je suis enceinte et j'avorte, allez bisous ! " histoire de régler le problème en deux minutes.
Une nuit. Exigea t-elle en pointant son index vers lui. Et demain, je vais à la clinique de Phoenix. Au moins, on en parle plus. Ca t'va cette fois, ou faut encore que je prenne une bonne semaine pour réfléchir ?
Ca allait lui retourner le cerveau, cette histoire de temps de réflexion tiens.
Faut que tu comprennes... Que plus j'attends, plus ce sera difficile à gérer.
Las, elle passa une main tremblante sur son visage pour tenter de calmer ses nerfs. Non, c'était une clope qu'il lui fallait, et rien d'autre. Finissant par rouvrir son paquet, elle en coinça une entre ses lèvres qu'elle alluma, inspirant une longue bouffée de nicotine avant de la tendre à Gary pour lui proposer de partager. Si elle devait passer la nuit ici, c'était bien la moindre des choses...
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Re: From the Stalls
Ven 1 Avr 2016 - 10:25
Je comprends pas, on vient pas de dire que c'était le mieux ? On ? Eh beh. C'était beau de noter que Gary avait en effet longuement philosophé avec elle sur le pourquoi du comment de la vie pour avoir si vite dit ça, en effet. Mais fallait s'y faire, les nanas, c'était elle qui disait « on avait dit ça » alors qu'elles étaient bien les seules à avoir eu le temps de caser quoique ce soit dans la conversation. « On a dit ça, hein », oui oui, « on » c'est ça. Alors bon, comme madame s'offusquer.
Non mais ça va ouais, tu veux pas arrêter deux minutes de faire ta psychotique ? grogna-t-il alors qu'elle retombait sur le lit et blablatait comme une éperdue qui ne savait plus où donner de la tête avec tout ça. Oui, il comprenait à quel point c'était difficile, mais fallait p't'être voir à pas rendre les choses plus compliquées au moindre prétexte quoi, hein ? Tu vas faire quoi, conduire jusqu'à chez toi pour être à la première heure à la clinique avec tes valises sous les yeux ?
Bonjour, je m'appelle Rose Thompson et ce que je fais n'a aucun sens, hihihi. Il lui en aurait collé des claques si elle avait persisté dans cette fois, toute fière d'elle qu'elle était. Non mais sérieusement, fallait pas avoir les neurones bien alignés pour se dire que refaire X heures de route dans l'autre sens, c'était facile surtout avec les poches qu'elle avait sous les yeux et l'air paumé qui lui allait si bien :
Un peu d'bon sens, tu vas surtout crever si t'y retournes comme ça, ça va quoi.
Et puis l'accompagner, l'accompagner. Encore un peu et elle allait finir par lui flanquer vraiment la trouille. Là, il gérait encore tout ça facile, genre tranquille, on va pas s'énerver pour rien, mais maintenant qu'elle était là à dire « tu veux pas m'accompagner, et puis je prends une semaine pour réfléchir », il commençait à penser qu'elle cherchait sérieusement à le faire flipper sévère et que c'était lui qui allait prendre la route très loin. D'ailleurs, son téléphone sonna, et il remit simplement les pendules à l'heure en attendant la fin de sa sonnerie :
Ah non, j'veux pas t'accompagner non. Mais j'veux pas avoir ta mort sur la conscience tout d'suite s'tu veux bien. Puis, j'dis ça, mais ça a l'air de t'arracher la gueule d'aller faire ça, alors p't'être qu'être accompagner d'quelqu'un ça s'rait pas de trop. J'peux demander à la femme de mon patron, s'tu veux. Est-ce que c'était bizarre ? Oui. Ouais, c'est la seule femme correcte que j'connais, mais c'pas le propos hein, précisa-t-il comme pour se justifier.
Il écouta ensuite le message sur son répondeur pour entendre la voix de Graam à l'autre bout lui demandant d'être là. Et puis « alors comme ça tu décroches pas, c'est bizarre, t'as un problème gamin, tu fais semblant de dormir ? Pas d'ça avec moi, on sait très bien toi et moi qu'tu peux plus d'puis longtemps ». Il devait bouger, laisser seule la brune avec elle-même. Bon, elle allait pas faire des bêtises de toute façon, il la connaissait assez pour savoir qu'elle allait probablement tomber de fatigue en attendant un miracle :
T'vas prendre mon lit, tu t'lèves à l'heure que tu veux, tu t'sers c'que tu veux au p'tit dej si j'suis pas là. D'ailleurs tu fais comme chez toi.
Il attrapa sa propre veste, l'enfilant dans la foulée en ajoutant :
J'y vais, j'ai du boulot.
Ouais, à trois heures du matin. Normal.
Non mais ça va ouais, tu veux pas arrêter deux minutes de faire ta psychotique ? grogna-t-il alors qu'elle retombait sur le lit et blablatait comme une éperdue qui ne savait plus où donner de la tête avec tout ça. Oui, il comprenait à quel point c'était difficile, mais fallait p't'être voir à pas rendre les choses plus compliquées au moindre prétexte quoi, hein ? Tu vas faire quoi, conduire jusqu'à chez toi pour être à la première heure à la clinique avec tes valises sous les yeux ?
Bonjour, je m'appelle Rose Thompson et ce que je fais n'a aucun sens, hihihi. Il lui en aurait collé des claques si elle avait persisté dans cette fois, toute fière d'elle qu'elle était. Non mais sérieusement, fallait pas avoir les neurones bien alignés pour se dire que refaire X heures de route dans l'autre sens, c'était facile surtout avec les poches qu'elle avait sous les yeux et l'air paumé qui lui allait si bien :
Un peu d'bon sens, tu vas surtout crever si t'y retournes comme ça, ça va quoi.
Et puis l'accompagner, l'accompagner. Encore un peu et elle allait finir par lui flanquer vraiment la trouille. Là, il gérait encore tout ça facile, genre tranquille, on va pas s'énerver pour rien, mais maintenant qu'elle était là à dire « tu veux pas m'accompagner, et puis je prends une semaine pour réfléchir », il commençait à penser qu'elle cherchait sérieusement à le faire flipper sévère et que c'était lui qui allait prendre la route très loin. D'ailleurs, son téléphone sonna, et il remit simplement les pendules à l'heure en attendant la fin de sa sonnerie :
Ah non, j'veux pas t'accompagner non. Mais j'veux pas avoir ta mort sur la conscience tout d'suite s'tu veux bien. Puis, j'dis ça, mais ça a l'air de t'arracher la gueule d'aller faire ça, alors p't'être qu'être accompagner d'quelqu'un ça s'rait pas de trop. J'peux demander à la femme de mon patron, s'tu veux. Est-ce que c'était bizarre ? Oui. Ouais, c'est la seule femme correcte que j'connais, mais c'pas le propos hein, précisa-t-il comme pour se justifier.
Il écouta ensuite le message sur son répondeur pour entendre la voix de Graam à l'autre bout lui demandant d'être là. Et puis « alors comme ça tu décroches pas, c'est bizarre, t'as un problème gamin, tu fais semblant de dormir ? Pas d'ça avec moi, on sait très bien toi et moi qu'tu peux plus d'puis longtemps ». Il devait bouger, laisser seule la brune avec elle-même. Bon, elle allait pas faire des bêtises de toute façon, il la connaissait assez pour savoir qu'elle allait probablement tomber de fatigue en attendant un miracle :
T'vas prendre mon lit, tu t'lèves à l'heure que tu veux, tu t'sers c'que tu veux au p'tit dej si j'suis pas là. D'ailleurs tu fais comme chez toi.
Il attrapa sa propre veste, l'enfilant dans la foulée en ajoutant :
J'y vais, j'ai du boulot.
Ouais, à trois heures du matin. Normal.
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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