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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 17:33

Ce qu'elle était prompte à le juger aussi, tiens. Il avait pu voir à son regard ce côté courroucé qui lui allait bien, mais qui le faisait tiquer. Cette nana, elle se hissait au-dessus de lui, et sûrement qu'elle avait des raisons de le faire. Après tout, elle était chirurgienne, elle avait eu une famille, elle allait avoir un enfant et elle était si droite dans ses bottes et dans sa morale catholique que l'avortement était totalement exclu. Alors non, face à ça, il pouvait pas lutter, pour rien au monde il le ferait. Elle avait raison sur ce point, elle était sans doute meilleure que lui et sur bien des aspects, aussi il ne lui en prêta pas rigueur.

Parce qu'à défaut d'être une bonne personne, Gary était au moins un bon ami. Il avait aussi ses qualités, il était pas con. Il avait pas eu la vie belle, jamais vraiment. Il avait failli mourir plein de fois, assez pour savoir à quoi ça pouvait ressembler de mourir vraiment. Il avait connu l'enfer de la drogue, en profitait parfois encore. Elle se rendait juste pas compte de où il venait, et où il allait. P't'être qu'à force, elle le verrait, mais même là il en était pas sûr et ça le tannait un peu de la voir le prendre de haut comme ça alors qu'avec ses moyens, ils pouvaient être bien.

Bah j'vais en faire, ça m'semble logique.

Il lâcha ça avec une mine imperturbable. Graam comprendrait quand il lui expliquerait la situation. Et elle verrait comment Dumbledore l'affreux proxénète l'accueillerait chez lui sans même poser la question de savoir si elle avait besoin d'un toit ou non. Elle verrait comme les gens de chez lui, derrière leurs airs patibulaires, étaient des gens avec du cœur. Elle apprendrait à connaître ses amis, et ceux qui étaient sa famille aujourd'hui, et elle apprendrait à les aimer comme ils étaient, comme lui les avait pris, sans jamais les juger pour quoique ce soit.

Alors des sacrifices, bien sûr qu'il allait en faire. Mais qu'elle attende pas de lui qu'il devienne ce type parfait comme on en entend parler à la télévision, dans des séries si éloignées de la réalité que ça n'avait même plus de sens d'espérer après elles :

Si tu crois que j'peux faire autre chose de mes dix doigts Rose, j'te le dis direct, tu te plantes. J'suis pas un type bien, j'le serais jamais. T'es prévenu. Et j'ai aucune envie d'avoir une infirmière à la maison pour m'changer, tu comprends c'que je te dis ?

Il lui lança un regard lourd, qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Avec ses petits airs plein de reproches, du genre « je vais rester à la maison à élever bébé pendant que tu feras tes petits crimes », il les voyait venir à des kilomètres et il en voulait pas. Non, il voyait pas les choses comme ça. Il disait les choses comme il les pensait, jamais autrement, et il mentait pas. Il parlait vrai, ou il se taisait, point.

Mais si à défaut d'un type bien, tu te contentes d'une personne qui t'lâchera pas, on peut s'en sortir.

L'homme grogna un coup en s'étirant la nuque, avant de la regarder encore. Dans pas longtemps, elle deviendrait ronde comme une boule, et elle se plaindrait tout le temps de plein de trucs. Comme la femme de Graam quand elle a eu Max, y'a un moment de ça. Et elle était encore jeune à cette époque là, assez pour que Gary se souvienne de ses yeux rieurs sans rides, maintenant bien changés et plus fatigués.

Les hopitaux sont pas dégueux dans le coin. Si t'es aussi douée qu'tu le dis, ils voudront de toi.

Ou alors faudrait p't'être jouer des coudes pour qu'ils veuillent d'elle. Mais ça, il pourrait toujours s'en arranger.


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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 18:01


Il ferait avec, point. Là ou elle avait espéré un long discours, elle se contentait de monosyllables en guise de réponse claire et concises, ce qui avait le don de l'énerver intérieurement sans qu'elle ne montre quoi que ce soit. Ils étaient sensé discuter, pas se foutre sur la gueule alors qu'elle venait d'apprendre sa grossesse.
En revanche, quand il lui parla froidement que ce n'était pas la peine d'espérer le changer, elle ne put s'empêcher de se relever du canapé avec colère, le fixant de son regard noir en posant les mains contre ses hanches. Non, elle n'avait jamais prévu de le changer, encore moins de jouer les infirmières à domicile. Fallait peut-être pas se foutre de la gueule du monde, après des heures passées debout en urgence, elle ne risquait pas de faire du bénévolat, encore moins avec lui qui semblait ne voir en elle qu'une gamine arrogante et imbue de sa personne.

Tu me prends pour qui au juste ? Une femme arriviste qui va te forcer à t'habiller en Yves Saint Laurent et te forcer à devenir trader ? Tu m'as bien regardé ? T'aurai jamais atterrit chez moi, si j'avais eu la moindre envie de te changer. Des mecs avec du fric, ou un boulot convenable, j'en ai déjà eu. Nan, toi j't'ai accepté avec le peu que je connaissais de toi, parce qu'étrangement, je m'attachais à ton caractère et tes humeurs. Alors ouais, j'ai du mal à tout encaisser en une journée, entre ton boulot et ma grossesse, mais va certainement pas t'imaginer que j'vais être le genre de femme qui va essayer de te faire changer, parce que ça j'm'en tape. Mais tu peux pas me demander de tout prendre avec le sourire, avec autant d'information en si peu de temps, quand moi j'ai toujours été honnête avec toi !

Peut-être aurait-elle du rajouter que cet énervement était dû aux hormones, histoire qu'il n'ai rien à redire sur le sujet. C'aurait sans doute été bien oui. Mais elle préféra se taire, réfléchissant à ce qu'il avait dit sur le fait que l'hosto du coin était pas si mal, et qu'elle pourrait toujours tenter de s'y faire intégrer. Tenter ? Elle ne put s'empêcher de l'observer avec un sourire moqueur.

J'ai pas besoin d'essayer, ils m'embaucheront.

Carter serait forcément d'accord pour lui accorder une mutation. Déjà, parce qu'une de ses internes les plus agressives disparaîtrait de son champ de vision, et qu'elle pourrait enfin élire un gérant des internes digne d'elle sans risquer de déclencher une crise nucléaire au sein même de son équipe.
Dégainant son smartphone, elle passa un rapide coup de fil à sa patronne en expliquant la situation, alors que pour la première fois de sa vie, l'afro américaine se montrait douce et compréhensive à son égard, comme elle l'avait espéré, annonçant qu'elle ferait le nécessaire. Quand elle coupa enfin la conversation, sans adresser un regard à Gary, encore trop remontée pour pouvoir le regarder sans risquer d'imploser, elle préféra rajouter.

Je devrais tout de même retourner à Seattle, pour le déménagement, dire en revoir à mes amis... signer un peu de paperasse. Tu veux m'accompagner, ou tu préfère rester ici ? Histoire que je sache à peu près ce que je peux emmener, ou les meubles que je dois vendre...

Son père lui avait dit une fois, de toujours se dire que la vie était courte, pour ne jamais rien regretter. En d'autres circonstances, elle aurait sans doute prit le temps de peser le pour et le contre. Mais là... Les choses étaient différentes. Peut-être que cette histoire finirait par déboucher sur quelque chose après tout. Et puis, elle ne serait pas seule à assumer de ce qu'il disait. C'était toujours rassurant. Il n'empêche qu'elle ne put s'empêcher de poser la question alors qu'elle venait triturer une de ses mèches bouclées.

Tu pense vraiment que ça peut marcher alors ?

Au pire, l'avenir leur dirait bien
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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 18:15

Ne pas s'énerver. Pas lui hurler un truc à la figure. C'était pas le moment, s'ils commençaient comme ça, ça allait FORCEMENT mal finir. C'était sans doute le temps de parler des choses plus concrètes, pendant que Rose parlait à sa chef, Gary se saisit de son propre téléphone pour appeler Joey. Il avait besoin d'un endroit correct où vivre, et vite. Bien sûr que son ami s'inquiétait de savoir ce qu'il se passait pour lui, mais il serait toujours temps de lui expliquer plus tard. Ils raccrochèrent à peu près en même temps pour se retrouver face à face. Le déménagement. Nan, il avait pas envie de venir à Seattle, c'était sa vie là-bas, pas celle de Gary. Il irait au moment de décharger les meubles, aussi lui signifia-t-il de tout prendre, tant pis, ils feraient le tri après et vivraient dans une ambiance camping en attendant que ça se tasse.

Pour le reste. Marcher ? Il en savait foutre rien. Il était pas devin, il croyait pas en toutes ces choses, il les avait jamais vraiment vécu, à part peut-être une relation presque durable une fois qui s'était quand même fini. L'espoir, ça lui faisait pas grand chose, mais là, c'était plutôt symbolique.

Alors il haussa simplement les épaules et souffla à Rose :

Au pire, l'avenir nous le dira bien.

*

Elle était repartie à Seattle, pour rejoindre des copines qui allaient l'aider à faire ses valises. Il lui promit de lui filer un camion et des potes pour le chargement, quand ç'aurait lieu. Et à part ça, ils fonctionnaient plus ou moins comme un couple. Quand la nouvelle était sortie au bar qu'il avait l'habitude de fréquenter, tout le monde s'était emballé pour lui. Y'avait pas eu un faux raccord depuis, pas un. Même Graam était du genre super content, à lui raconter plein de détails sur la vie de père tout ça. Et Joey ? Joey, il s'emballait à l'idée de devenir tonton, ou un truc du genre.

Sauf que pour Gary, bah c'était toujours un peu abstrait. Il était avec Rose, c'était déjà une certitude. C'était pas toujours simple d'y penser. Il avait réfléchi à tout ça, et surtout à l'idée d'appeler son propre père pour lui annoncer la nouvelle. Durant les jours qui suivirent leur « mise en couple », Gary avait parlé à sa compagne de sa relation tendue avec son paternel à lui, dans les grandes lignes en tout cas. Bien loin de ce qu'imaginait finalement la chirurgienne, mais assez pour qu'elle prenne conscience que ça n'était pas simple.

L'homme ouvrit juste son ordinateur ce soir-là, et commença à taper son mail pour se tenir informé des dernières nouvelles :

To : Rose A. Thompson.
Subject : Home (with photos)

Joey propose d'te déménager de Seattle la semaine pro, lundi. Il viendra avec Bobby et Jim, pour le chargement. Faut que tes cartons soient bien emballés, qu'ils voient pas ce qu'il y a dedans parce qu'ils peuvent être vraiment lourds quand ils s'y mettent. Puis au moins, ça m'laisse un délai, ça m'arrange que tu reviennes pas tout de suite. J'ai trouvé un coin sympa toujours mieux que mon appart un peu petit pour nous, j'te file les photos.

J'entame les travaux pour que ça ressemble à un truc potable pour quand tu reviendras.

Est-ce que tu penses que je dois prévenir mon père ?

Et joint au mail, à cette dernière question où il lui demandait son avis comme un homme le ferait avec sa femme, était en effet mises les photos d'une maison à la décoration vieillie, au papier peint des années soixante, vidées de ses meubles. Une cuisine jouxtée à la salle de vie, une salle de bain sombre, deux chambres et des placards qui grinçaient. Même une photo de Joey faisant le fou dans un jardin aux herbes trop hautes. Un porche. Une allée mal entretenue. Mais de quoi faire quelque chose de pas trop mal.


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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 18:52


Tu vas quand même pas vivre la dedans ?!

Rose avait immédiatement refermé son ordinateur, se tournant froidement vers Lara.

On t'a jamais dis de pas lire par dessus l'épaule des gens ?
Nan mais je-
Ecoute Lara, c'est comme ça. J't'ai jamais critiqué quand tu faisais ta vie, tu seras gentille de faire de même avec la mienne.

Depuis son retour à Seattle, l'annonce de son déménagement n'avait emballé... Personne en fait. Lara se contentait de lui rabacher qu'elle faisait une connerie, Stacy l'avait observé de haut en bas, dégoutée à l'idée qu'elle finisse par prendre du poids. Philip aussi s'était ramené, apparemment sur les conseils de Lara, pour lui proposer de l'épouser et adopter l'enfant pour qu'elle ne quitte pas Seattle. Et Esteban.. Il avait carrément été ravi d'apprendre qu'elle lui cédait la place de chef des internes alors bon. Au final, quitter Seattle serait une bonne chose, ne put-elle s'empêcher de penser. Lara avait finalement haussé les épaules après s'être faite rabrouée, prétextant un rendez-vous important pour un shooting avant de l'embrasser sur la joue et de s'enfuir en courant. L'idée de savoir sa meilleure amie enceinte l'avait refroidie et malgré tous ses efforts pour le cacher, Rose avait parfaitement saisie le message. Elle était la méchante femme enceinte qui quittait Seattle en l'abandonnant seule pour toutes les soirées branchées.
Bon, c'était déjà ça. Longuement, elle observa la dite maison. La peinture aurait eu besoin d'un coup de fraîcheur, tout comme le jardin ou la salle de bain, mais il y avait moyen d'en faire quelque chose de très sympa. Elle en était sûre. En revanche, ce fût la question de Gary qui laissa coit, sur l'idée de devoir parler à son père. Elle n'avait pas tous les détails, mais suffisamment pour comprendre qu'il n'avait pas eu une relation magnifique avec lui.


To : Gary Warren
Subject : Home

Va pour lundi. Finalement, j'ai hâte de partir de Seattle, tu avais raison c'est une vraie ville de cons, je t'en dirai plus d'ici là.
Pour les cartons aucun problème, je prends note de laisser toute ma collection de sextoys et dvd pornos à la vue de Joey et ses potes, je suis sûre qu'on va passer un bon moment ! Smile
Pour la maison, je te félicite. Il faudra peut-être faire quelques travaux, mais elle est vraiment sympa. J'aurai le droit à un dressing ? (Dis moi oui s'il te plaît, c'est mon rêve depuis toujours )
Je sais que tu m'avais dis d'attendre pour les meubles, mais je me suis quand même permis de vendre deux trois trucs, histoire de pouvoir participer aux frais, c'est la moindre des choses après tout ce que tu es en train de faire.

Enfin pour ce qui est de ton père... Je ne connais pas trop votre histoire, mais je pense que ça peut être important que tu lui dise. Si tu veux, on peut même aller le voir directement ? Peut-être que ça te ferait du bien, de le revoir un peu, on ne sait jamais.

PS: J'ai quand même hâte de te voir, même si tu mets aucun smiley dans tes messages.
PS2: Si tu peux m'acheter des sorbets framboises, ce serait super cool. J'en rêve la nuit en ce moment, je crois que c'est les hormones.
PS3: A titre personnel, j'aurai aimé que mes grands parents connaissent leur arrière petit fils/fille. Peut-être que cette réflexion t'aidera à faire le bon choix pour ton père ?


Enfin, elle avait refermé l'ordinateur, le rangeant dans son sac avant d'observer son appartement désormais quasi vide.
Quitter Seattle, lui fit un rapide pincement au coeur, avant de disparaître sous les remarques stupides de Joey, dont elle fit enfin la connaissance. En fait, en dehors de ses airs de gros dur, elle avait immédiatement adopté sa spontanéité et sa gentillesse, parfois extrême, quand il était persuadée qu'elle allait accoucher sur place si elle portait un carton de fringues. Bobby s'était émerveillé de la quantité de vêtement et chaussures qu'elle portait, et Jim fût même extasié quand elle proposé de leur payer un café sur l'autoroute. Ca va, c'était juste un café quoi. Mais au moins, ces rencontres eurent le mérite de la rassénerer sur son avenir. peut-être que Phoenix, ce n'était pas si mal après tout ?
Le voyage l'éreinta, mais en arrivant devant la nouvelle allée, elle ne put s'empêcher d'avoir un sourire, venant poser une main contre son ventre encore plat. Ouais, c'était quand même une chouette idée tout ça. Avisant Gary, elle ne se gêna pas pour lui sauter au cou, venant déposer un rapide baiser sur ses lèvres avant d'enchaîner.

Pas trop long la semaine ? Ca t'a pas manqué de m'entendre parler à tout va ?

Sans doute qu'il était déjà exaspéré, mais qu'importait.

Alors. je commence à l'hopital d'ici deux semaines, ce qui me laisse le temps de vous filer un coup de main. Et... J'dois admette que tu as des potes en or. Ca me rassure un peu sur tes fréquentation finalement.

Contrairement aux siennes. Elle n'avait aucune envie de parler du fait que ni Lara, ni personne, n'était finalement venue l'aider, expliquant que c'était leur façon à elle de montrer leur désaccord avec ses choix.

Tu me fais visiter ?

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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 19:07

Revoir son père, sérieusement ?

Gary avait lu le mail en le regardant plusieurs fois de travers. Elle était objective quand elle disait ça ou elle avait vraiment pas compris son message quand il disait qu'il s'entendait pas avec son père ? Et par là « s'entendre mal », c'était un peu un euphémisme. Il le détestait plutôt pas mal, et ça semblait plus ou moins réciproque. Tant pis. Il l'appelerait au moins, et peut-être qu'ils iraient y passer un week end, dans ce Nebraska de la mort, pour qu'elle le rencontre et qu'elle admette que son vieux était un sale con. Et qu'au passage, les chiens ne faisaient pas des chats.

Il fit les courses pour le sorbet à la fraise, sous le regard moqueur de Joey qui partit quelques jours après à Seattle pour aller réceptionner Rose et ses affaires. Quand ils arrivèrent en soirée, après que l'homme ait passé ces derniers jours à remettre à presque neuf un endroit qui puait la mocheté et le vieux depuis tant de temps, il fut plutôt bien content de voir des gens. Quand la petite brune lui sauta au cou alors qu'il était toujours en tenue de travaux, à moitié couvert de peinture, les cheveux blanc par endroit à cause du bordel ambiant, il fut un peu surpris.

Il la réceptionna néanmoins en saluant ses amis, qui commencèrent déjà à décharger les affaires de Rose pour les amener dans la maison. Gary les devança sur ce point, traînant la brune par le bras pour lui montrer un peu ce que ça donnait. Il était pas un grand fana de décoration, donc il lui laissa ça pour elle. Mais les murs blanc, c'était quand même vachement mieux que le papier peint à fleur et le lino posé au sol qui recouvrait un carrelage pas dégueu pourtant.

J'ai fini les peintures, annonça-t-il, pas peu fier de son boulot. La salle de bain prendra un peu plus de temps, faudra changer la douche mais bon...

Mais bon, s'ils s'y mettaient tous, en quelques jours c'était plié. Y'aurait aussi le jardin avec lequel faire un truc, il avait taillé grossièrement le devant mais l'arrière, c'était pas la peine d'y penser, ça ressemblait trop à une jungle. Bon, dans tout ça, après avoir montré un peu ce à quoi ça ressemblait et que toutes les pièces avaient l'air grandes sans meubles dedans, ni personne pour y vivre encore, il alla jusqu'à la cuisine et sortit du frigo ce qu'elle lui avait demandé.

J'en ai pris plusieurs, et d'autres saveurs aussi.

Lui collant la glace à la fraise entre les mains avec une LOUCHE (parce qu'il faisait pas les choses à moitié, voilà), il vit les autres rentrer finalement et lui demander où coller les affaires de Rose. Les cartons de fringues et chaussures, dans le placard. Bien qu'étroit, ils feraient un semblant de dressing dès qu'il penserait à l'aménager correctement. Les meubles, dans la chambre, et le bordel, où ils voulaient.

Du reste, Gary sortit aussi quelques bières du frigo, la seule chose qu'il y avait avec de l'eau dans le coin. Ouais, il avait pas acheté d'autres trucs, la glace à la fraise primant sur tout le reste.Mais vu que les gars commençaient à se plaindre de la faim, l'idée de commander une pizza lui frôla l'esprit. Et en se tournant vers sa femme, il lui demanda comme s'il s'agissait de la question la plus sérieuse du monde :

Pizza ou chinois ?

Et de cette question, leur bonheur en couple en dépendait.


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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 19:37


La visite de la maison l'enchanta plus qu'elle ne l'admit, alors qqu'elle ne pouvait s'empêcher de dire ses idées de décorations, la manière dont elle aurait bien vu le canapé posé d'une certaine manière et la tv d'une autre, s'extasier sur l'avancement des travaux ou encore l'idée d'acheter des abats jours en papier de riz pour une lumière tamisée. Tout un tas d'histoire dont les mecs devaient se foutre royalement, mais qui lui permettaient de visualiser d'avantage cette maison dans laquelle leur enfant grandirait sans doute. Alors, quand il lui colla le bac de glace dans les mains, elle aurait presque pu lui faire une déclaration d'amour dans la seconde, si elle ne venait pas de se retrouver avec une louche entre les mains.

Une louche ? Elle ne put s'empêcher d'observer Gary avaec un air interloqué en voyant ça, avant de faire tinter cette dernière contre le crâne du père de son enfant.

Baboso va. J'suis pas si affamée que ça, mais merci quand même.

Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle l'aurait sans doute dévorer le bac entier dans la seconde, mais s'en avisa. Surtout que le reste de la bande commençait à être affamé, et que la question posée par le père de son enfant imposait une grande réflexion.

Hm... J'aurai plutôt dit des steack de soja moi, avec du riz basmati, et une salade de fruits. Nettement plus sain, et sans aucune calorie !

Et devant l'air interdit des mecs, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire avant de rajouter.

Nan j'déconne, pizza. T'façon je suis condamnée à enfler pour les 6 prochains mois, alors autant en profiter.

Si ils gobaient toutes les conneries qu'elle pouvait dire à la minute, ils étaient pas prêts de s'ennuyer de la soirée tiens. Soirée qui se passa relativement bien, alors qu'elle fût autorisée à fumer UNE cigarette et carburer à l'eau, avant que les amis de son colocataire/amant ne finissent par tirer leur révérence, et qu'ils ne se retrouvent tous les deux alors qu'elle débarrassait les restes de la soirée. Si parfois sous l'euphorie, elle se permettait de se jeter au cou du biker, dans l'intimité, elle avait encore du mal à poser ses marques, ne sachant sur quel pied danser avec lui. Quand le ménage fut terminé, et qu'elle vint le retrouver sur le canapé sagement posé au milieu du salon en attendant de lui trouver une autre place, elle vint s'asseoir à ses côtés à une distance raisonnable, avant de lancer avec un petit sourire.

Alors... La semaine à pas été trop dure ?  

Sans doute que non, entre son boulot craignos et les travaux de la maison. Mais ça leur donnerait toujours un échange à faire, malgré son caractère muet.

Tu as réfléchi, sur ce que tu voulais faire concernant ton père ?

Elle ne lui en avait pas reparlé, depuis leur dernier échange de mail. Mais maintenant qu'ils étaient posé au calme au moins... Ils auraient tout le loisir d'en parler. Sortant le pot de glace qu'elle posa devant eux, elle prit une cuillère pour elle, et lui tendit la louche. Des deux, c'était toujours lui qui avait eu le plus gros appétit MALGRÉ CE QU'IL AVAIT SOUS ENTENDU.  


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Re: From the Stalls

Dim 3 Avr 2016 - 20:24

La soirée passa tout à fait calmement, sereinement et l'ambiance fut plus que bonne. La décision de Rose de leur faire peur avant de commander les pizzas fut même relativement bien reçus par ses amis, qui finirent par en rire plus qu'autre chose avant de dire à Gary de faire attention : des blagues comme ça, elle allait forcément en faire plus qu'une par jour. Et au fond, alors qu'il regardait ce petit brin de femme pendue au téléphone en train de commander l'équivalent d'une pizza par personne au minimum, il était pas forcément déçu des choses qui prenaient forme.

Quand Joey et les autres partirent, ils ne furent plus que deux dans cette maison qui sentait encore la peinture fraiche et qui avait encore besoin de l'oeil avisé de Rose pour finir de prendre forme. Elle avait parlé de plein de trucs tout à l'heure, mais Gary n'en avait pas noté la moitié. Parce que la décoration, pour lui, c'était pas vraiment ce qui le branchait, et très franchement bah, il y connaissait vraiment que dal. Alors qu'elle vint s'asseoir non loin de lui, il se tourna vers elle pour la regarder...

Et il la tira à lui comme si elle ne pesait rien. L'écoutant lui parler de la semaine, il lui expliqua que non, ça avait pas été trop dur, que c'était même drôle de faire des travaux dans une maison. Et que ça avait un côté agréable que les copains viennent lui filer un coup de main. T'façon, vu qu'il dormait pas la nuit, c'était pas comme si ça changeait grand chose. Même s'il nota que devoir taffer toute la journée lui permettait de grappiller bien deux ou trois heures de sommeil en plus. L'air de rien, c'était pas si mal.

Puis quand vint le sujet de son père sur le tapis, le brun souffla simplement :

Je l'ai appelé.

Et la conversation avait été des plus barbantes. Il avait déjà eu du mal à le joindre, notamment parce que son père devait cuver plus d'alcool que le corps humain pouvait en supporter en temps normal. Et la discussion en elle-même avait été courte. Ça va ? Ta mère me manque. D'accord. Je suis avec une fille bien, et elle est enceinte. Tu vas être grand père.

Il viendra, annonça-t-il de but en blanc à Rose sans la regarder pour autant, passant son bras autour de son épaule plutôt.

Elle avait pas trop de souci à se faire à ce propos, même s'il la voyait venir grosse comme une maison en train de lui dire « mais je vais rencontrer ton père, c'est important, et bla et bla et bla ». Non, important, ça l'était pas. C'était tout sauf important pour Gary, qui fit une grimace particulièrement significative par rapport à ce qu'il en pensait. C'était heureusement que sur deux ou trois jours, rien de plus, mais c'était déjà trop pour le motard qui esquissa une nouvelle grimace en annonçant à la brune :

Dans deux semaines. Il restera pas longtemps.

Toute façon, ils auraient été fichu de ne pas se supporter plus, fallait pas tenter le diable dans la famille Warren, question de survie.


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