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Re: He Said Shut Up To Me

Dim 2 Oct 2016 - 18:54

Y'avait aucun rapport avec Nara. Ce qui prouvait à Buzz que Tam était à court d'argument. Et c'était tant mieux, parce qu'il n'avait pas la moindre envie de rester une seconde de plus dans cette pièce. Il avait donné son point de vu, voilà que ça tournait au procès. Dans l'histoire, c'était pas lui le méchant. Mais ok, il avait capté le message, c'était pas la peine d'en faire des tonnes encore et encore. Il regarda la brune lorsqu'elle tenta de la faire culpabiliser, parce que c'était totalement ça. Mais il n'allait pas resté ici simplement pour lui faire plaisir. Tant pis si à ses yeux il était moins cool ou on ne sait quoi encore. Il en avait assez, et franchement il aurait largement préféré que sa journée ne commence pas ainsi. Au final, ça avait fait bien pire que mieux, comme il l'avait prévu.

Il venait de poser la main sur la poignée de la porte lorsqu'Abel sembla vouloir recoller les morceaux. Malgré ce que venait de dire le père attentionné et flippé, Buzz n'allait pas changer d'avis et il allait partir. Il serra seulement la mâchoire, et se stoppa dans son élan lorsque Tam balança l'info qu'il ne fallait pas. Le dos tourné aux deux autres, il ferma les yeux, se retenant de pousser un long soupire. Stop, il en avait assez, et il n'avait pas envie d'en entendre plus. Il lâcha simplement à l'adresse d'Able : « -parce que c'est impossible de parler avec toi. » Sur ces mots prononcé d'une voix pausé et lasse, l'artiste actionna la poignée et sortie de la pièce.

Le reste des mots d'Abel, il ne les entendit qu'étouffé derrière la porte qu'il venait de claquer derrière lui. La mâchoire crispée, il resta quelques secondes devant la porte, frustré, énervé… C'était une bataille qu'il ne pouvait pas gagner, il l'avait bien comprit. Alors parfois il fallait simplement savoir dire stop un bon coup et se résigner. Abel ne voulait pas que lui, le tatoué toxico parle à sa fille, et bien d'accord, il le ferait. Et c'est ce qu'il expliqua à la petite fille dans l'après midi, alors qu'il revenait complètement en sueur et épuisé d'avoir coupé du bois pendant presque quatre heures. La discussion fut rapide. Il expliqua à la petite par écrit, parce qu'il n'était pas encore assez habille avec la langue de signe pour se faire comprendre correctement, qu'étant donné que son père ne voulait pas qu'il soit proche d'elle et bien il allait respecté son choix. Que c'était son papa qui avait raison. Il avait bien entendu ajouté qu'elle n'était en rien responsable de tous ça, que c'était des trucs d'adultes. Lui laissant le mot, il lui avait sourit et s'était dirigé vers les salles de bains afin de prendre une putain de douche.

Il avait peut-être l'autorité de super papa une fois encore, mais ça serait la dernière. Buzz espérait juste que la petite comprendrait, et que tout rentrerait dans l'ordre. Sincèrement, il n'appréciait pas Abel, mais il n'avait pas envie de se faire des ennemis. Donc, comme il l'avait écrit sur ce bout de papier pour Vik, il laissait tombé. Même si ça lui faisait mal au coeur parce qu'il tenait à cette gamine.

Quelques jours plus tard, il n'avait pas reparlé à Tam et encore moins à Abel. Évitant, il fallait l'avouer, de se trouver à proximité des deux. Il avait sans doute foutu la merde entre eux, et c'était pas ce qu'il avait voulu. Il n'en voulait pas à Tam, parce qu'elle avait cru bien faire sans doute… Même si rien ne s'était déroulé comme chez les bisounours… Par contre, elle, elle lui en voulait certainement...
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Re: He Said Shut Up To Me

Mar 4 Oct 2016 - 14:13

Si je n’avais rien dit à Abel, c’était pour une seule bonne raison et une seule, Victoria m’avait fait promettre de ne pas lui en parler, ça m’avait fendu le cœur, j’avais eu du mal à me résoudre à lui mentir, mais je n’avais pas vraiment eu le choix. Je ne voulais pas perdre le lien que j’avais avec elle. Au début, j’ai eu du mal à le garder pour moi étant donné que je suis un vrai moulin à parole, mais petit à petit, j’ai caché l’information dans un coin de ma tête avant de la recouvrir d’autre chose et faire semblant d’avoir oublié. Tout ça m’avait paru si simple, mais comme dit, tout fini toujours par se savoir et j’avais vendu la mèche moi-même, comme si ce n’était pas déjà suffisamment dur de vivre ici, j’avais eu le besoin d’en remettre une couche.

J’étais en train de me mordre la langue quand Abel s’énerva, tout était parti à queue de poisson. J’avais perdu Buzz et maintenant Abel, je n’avais alors qu’une envie me rouler en boule et pleurer. Je n’avais jamais ressenti une telle sensation de vide depuis des années, je m’étais promis qu’une telle chose ne se reproduirait jamais, que je serais assez forte pour ne plus aimer un homme comme j’avais aimé celui qui avait détruit ma vie sentimentale. L’amour ça fait mal, c’est ce que j’avais retenu de la leçon, quoiqu’il arrive, tout finit toujours par s’arrêter de façon brute et douloureuse. L'amour c'est une faiblesse et je m'étais promis de ne plus jamais être faible. J’avais l’impression que je venais de tout foutre en l’air, tout ça parce que j’avais eu l’espoir qu’il se reparle un jour. Je pourrais toujours aller pleurer dans les bras de Dante pendant une partie de l’après-midi et peut-être que lui serait capable de me consoler.

Finalement, je levais la tête et je remarquais son regard rempli d’une expression que je n’avais jamais vue par le passé, il passa à côté de moi sans même me regarder. J’avais envie de me défendre, de lui expliquer, mais qu’est-ce que je pouvais bien lui dire, que je n’étais qu’une enfant qui faisait n’importe quoi. J’avais beau dire que j’étais une adulte, je n’avais strictement rien fait pour mériter qu’on me fasse confiance et qu’on me donne des responsabilités. Je tendais une main dans sa direction pour essayer de le rattraper alors que de ma bouche sortait des mots cassait.

- Attends, ce n’est pas ce que tu crois…

J’étais au bout du rouleau, ils m’avaient tous les deux laissé. J’avais l’impression d’avoir tout perdu ce jour-là. J’avais échoué dans ma mission et en plus de ça, les deux me faisaient la gueule. Je réalisais que des larmes coulaient sur mes joues quelques instants plus tard et que je ne pouvais absolument rien faire pour les arrêter. Il fallait que je me ressaisisse avant de sortir de la pièce. Je ne pouvais décemment pas accepter de pleurer à la vue de tous. J’étais celle qui était joyeuse et qui apporter la bonne humeur quand le ciel était gris.

Je sentais le petit dans mon ventre qui bougeait légèrement, comme pour me rappeler sa présence et me faire comprendre que je devais me battre. Je finis par essuyer les larmes et sortir de la pièce avec mon sourire aux lèvres, je devais avancer. Je devrais sans doute m’expliquer avec Abel, mais je n’en avais ni la force ni le courage. Il devrait attendre encore quelques jours. Victoria allait sans doute comprendre que j’avais vendu la mèche et elle allait sans doute m’en vouloir aussi. Je pensais que j’étais sorti de ma vie de merde, mais franchement par moment j’en venais presque à regretter le passé, au moins avant je ne me prenais pas la tête avec les hommes que je fréquentais, on prend du bon temps, tu fais peter le fric et après tu dégages. Le tout était parfaitement parfait.
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Re: He Said Shut Up To Me

Mar 4 Oct 2016 - 17:45

Abel était persuadé d’être dans son droit, d’avoir raison ; pourtant, ça n’allait pas. Quatre jours étaient passés depuis la tentative ratée de Tamara de le réconcilier avec Bruce. Il n’avait jamais autant passé ses journées à s’activer pour le camp : entre les travaux diverses, le coupage du bois, une expédition proche, le guet, et même un peu de ménage. Difficile de se cacher qu’il essayait d’oublier, de faire taire ce sentiment de manque, d’échec même. L’agent était assez vieux pour gérer le conflit avec un colocataire, même pour supporter une déception émotionnelle. Néanmoins, il était beaucoup plus dur de faire avec Victoria.

Bien entendu qu’elle n’était pas contente. Elle aimait Tam, elle aimait Buzz, et ne comprenait pas vraiment pourquoi son père était aussi dur. Et lui, simplement par « devoir » de ne pas laisser son autorité être discutée, il avait tenu bon. La gamine devrait rester sous la surveillance de quelqu’un d’autre pendant ses absences, voilà tout. Elle n’avait qu’à voir Rose, c’était parfait ! Mais si Abel pensait que ça se tasserait, il s’était lourdement trompé. Après onze années passées à s’occuper de sa fille, c’était la première fois qu’il pouvait dire qu’elle se « murait dans le silence ». Comme si elle n’avait jamais été muette jusqu’à ce jour.

La petite restait de marbre en sa compagnie, ne riait plus à ses pitreries, ne lui confiait plus rien, ne discutait même plus. Bien sûr qu’elle ne désobéissait pas, aussi contrariée qu’elle était, mais elle faisait preuve d’une solennité exagérée quand elle demandait la permission pour quelque chose, ce qui était pire. Chaque fois que le cinquantenaire la voyait s’éloigner, un étau hérissé d’épine se resserrait sur son cœur. « Et si c’était la dernière fois ? », il ne pouvait cesser de se le demander. Et si quelque chose se passait, qu’il décédait dans l’heure, est-ce qu’il avait envie que ce soit la dernière image qu’elle ait de son père ? Celui d’un vieil aigri borné ? Abel en était venu à se dire qu’il avait raison, « mais… »… est-ce ça valait le coup ? Est-ce que le prix de sa vision de la protection de Victoria, c’était de la voir elle, et Tamara, éloignées de lui ?

L’agent mordilla distraitement l’intérieur de sa joue en songeant à la vendeuse. Ce n’était même pas leurs parties sensuelles de jambes en l’air qui lui manquait, c’était son regard intense et son rire. Il l’avait rendue malheureuse ? Sans doute. Ça aussi, c’était difficile à accepter. Abel aurait préféré qu’elle s’énerve aussi, qu’elle lui en veuille, mais pas cette tristesse sourde et résignée.

Ce matin là, Victoria n’avait même pas vu que son père l’avait longuement observé alors qu’elle lisait dans la grande salle. Elle était belle. Une de ces beautés d’enfant, qui n’avait rien à voir avec ses longs cheveux lâchés, son teint frais, ou son élégance naturelle ; c’était une impression. Le monde, dehors, tombait en ruine, mais elle était là, entière, en bonne santé. Elle aurait pu être traumatisée mais son subconscient avait choisi d’absorber les images atroces, pour qu’elle soit capable de continuer à grandir. La gamine avait compris bien plus de chose que lui de la « fin du monde » : comme son nom l’indiquait, c’était le monde qui était terminé, pas leurs vies. Alors… il fallait aller de l’avant, s’adapter, plutôt que de rester recroqueviller sur des peurs, des principes ou des habitudes.

Quand le cinquantenaire trouva Tamara sur le balcon, il ne savait plus si c’était voulu ou pas. Qu’importe. Impossible de fuir désormais. Ils cherchaient ses mots, évitant de sourire, de montrer quoique ce soit. Le coin de ses lèvres tressaillit au moment où il arrivait à ses côtés, juste avant qu’il n'engage immédiatement :

- Mon père n'était jamais là, quand j’étais gosse. Pratiquement pas. Du coup, quand Victoria est née, je m’étais promis de… de faire mieux. De ne pas être un fantôme, de gérer correctement son éducation, d’être toujours présent. Quand sa propre mère a partiellement abandonné, parce que c’était trop dur d’avoir une fille handicapée, j’ai vraiment été « tout seul » pour elle. Je veux dire, on partageait la garde, bien sûr, mais même Victoria sentait que c’était moi qui étais véritablement responsable d’elle, il s’appuya sur la balustrade, ce que je veux dire, c’est que j’ai tellement mis un point d’honneur à veiller sur elle, depuis petite, que j’en ai peut-être oublié de relativiser quand il fallait. C’est pas une excuse, mais ça peut permettre d’expliquer un peu…

Il se tourna vers elle pour la regarder dans les yeux. Est-ce qu’elle allait accepter de passer l’éponge ? Abel espérait naïvement que oui. Ce serait un premier pas, le pas essentiel. Sans elle, il ne pouvait pas aller jusqu’au bout de sa résolution, à savoir aller voir Bruce pour lui dire qu’il revoyait son jugement. Vis-à-vis de lui pour s’occuper de sa fille en tout cas.

- En fait…, reprit l’agent avec hésitation, dans la mesure où je ne suis pas vraiment doué pour les excuses, je suppose que c’est ce que je suis en train de faire. Je comprends pourquoi tu ne m’en as pas parlé…

Il comprenait. Est-ce qu’il cautionnait ? C’était une autre question, mais la vérité, c’était que la jeune femme n’était pas la mère de Victoria. Il avait tendance à l’oublier à force de penser qu’elle portait son enfant. Elle était son amie, et ce n’était alors pas son rôle de lui rapporter chacun de leur secret…
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Re: He Said Shut Up To Me

Jeu 6 Oct 2016 - 16:29

J’étais sur le balcon du premier étage, c’était mon perchoir quand les choses n’allaient pas. Il me rappelait vaguement mon appartement de Toronto, la vue y était parfaitement différente, mais j’avais toujours aimé ce genre d’endroit, pouvoir s’accouder à la rambarde, regarder l’horizon, oublier le reste. Dans ma tête les évènements récents revenaient en boucle. Ils ne voulaient pas me laisser respirer et restaient encrés dans ma mémoire. J’en avais eu l’appétit coupé ses derniers jours. J’entendais des vieilles chansons nostalgiques passaient en boucle dans ma tête, par moment je me laisser tenter à les fredonner. Elle ne parlerait de toute façon pas à grand monde.

Je ne sais pas vraiment combien de temps je suis resté là à regarder le paysage. J’avais remarqué un peu d’agitation plus bas, mais rien de vraiment flagrant. La vie continuait d’avancer et c’était beau. J’étais d’un naturel optimiste et pourtant aujourd’hui je sentais une vague de noirceur en moi et c’était sans doute ce qui me détruisait encore plus. Je ne remarquais pas vraiment les pas qui venaient dans ma direction. Je n’attendais personne, je voulais seulement ma solitude et oublier ce que mon cerveau me rappelait à chaque instant.

C’est cette voix qui me tira de mes pensées, sa voix… Celle d’Abel, j’avais toujours été attiré par les voix masculines, certaines plus que d’autre et j’avoue que la sienne ne me laissait pas indifférente, je l’aurais reconnue entre mille, j’aurais été capable de la repérer au milieu d’une foule. Enfin, je me retournais pour l’écouter alors qu’il me parlait de sa vie. C’est une chose qu’on n’avait pas vraiment eu l’occasion d’aborder, nos enfances. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il ne m’avait pas dit et ce n’était pas le genre de chose que j’abordais avec sa fille, ce n’était pas à elle de me parler de son père. Je ne lui en voulais pas pour ce qu’il avait fait, je pouvais parfaitement comprendre son point de vue. J’étais contente qu’il fasse le premier pas, ma fierté m’avait interdit de le faire, c’était un peu con de souffrir volontairement juste par ce que je n’avais pas envie de me plier, mais j’étais comme ça et on ne me changerait pas.

Je le laissais parler, sans intervenir. Il avait des choses à dire et moi j’en avais à comprendre. Je hochais la tête par moment bien qu’il ne me regardait même pas. Il savait que j’étais en train de l’écouter c’était ce qui devait suffire. Je comprenais son point de vue. Je savais sur quoi je m’étais engagé en le choisissant lui plutôt qu’un autre. La différence d’âge pouvait vraiment être un problème par moment, mais j’étais prête à tout pour le surmonter. J’étais prête à l’excuser et à tourner la page. Je ne voulais plus être faible par amour, mais je devais me rendre à l’évidence, c’était exactement ce qui me rongeait de l’intérieur. Je ne l’aurais pas admis pour rien au monde, j’étais trop fière pour ça. Lorsqu’il se tourna enfin vers moi, je le fixais intensément, profondément, j’essayais de sonder son âme bien que j’en étais simplement incapable. Je le laissais continuer. J’étais contente de le voir s’excuser. Je n’avais peut-être pas eu tort sur toute la ligne.

- Ne pas commettre les mêmes erreurs que nos parents… Je crois que c’est la plus grande peur de tout parent, c’est même ce qui m’empêche de dormir la nuit alors que pour le moment je n’ai rien à faire vis-à-vis de son futur.

Je passais distraitement une main sur mon ventre qui commençait doucement à pousser alors que je baissais les yeux pour le regarder. Je ne lui avais pas dit que ça me préoccuper, simplement parce que c’était du bullshit de femme enceinte et que je devais arrêter de me prendre le chou. Je le savais au fond de moi sans pour autant arriver à faire changer les choses. J’avais l’impression d’être parfaitement débile. Je relevais les yeux alors pour les planter dans ceux d’Abel.

- Je ne sais même pas pourquoi on continue à se faire du mal, on a tous souffert ses derniers jours, même un aveugle pourrait le voir. Je ne t’en veux pas, je comprends parfaitement. J’ai toujours transgressé les règles de mon côté, alors je ne te rends pas non plus la tâche facile.

Un sourire timide apparaissait sur mon visage, c’était sans doute un bon début. Je sentais aussi qu’Abel ne voulait pas s’arrêter là, qu’il avait compris des choses en regardant sa fille évoluer dans le monde. Il était temps d’aller parler à Abel, j’aurais préféré sans doute profiter de ses retrouvailles, mais cela pourrait toujours avoir lieu après, quand tout serait à plat et qu’enfin nous pourrions être heureux au pays des poneys. Avant toute chose, j’attrapais sa main pour la glisser sur mon épaule, avant de me coller à lui et lui faire un câlin. J’en avais besoin, je n’avais pas pu lui faire un câlin depuis quatre jours et ça m’avait manqué, je m’étais rattrapé en prenant d’assaut Dante, Kass et même Kitty, mais c’était loin d’être aussi réconfortant.

- On peut y aller, je suis prête.
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Re: He Said Shut Up To Me

Jeu 6 Oct 2016 - 17:54

Serrant Tamara dans ses bras, le poids qui pesait sur sa poitrine s’allégea grandement. Elle ne lui en voulait pas, c’était le principal pour l’instant. Lui rendait-elle la tâche difficile ? Oui et non. Abel était pleinement conscience qu’elle était jeune, sulfureuse et qu’elle avait un fort caractère. C’était ce qui lui avait plu chez la vendeuse, objectivement, avant que d’autres sentiments ne se construisent. Alors il ne s’attendait pas à ce que tout soit facile, lisse, mais au final, n’était-ce pas comme ça qu’ils se sentaient vivants ? Retrouver ce mouvement douloureux du cœur, ses hauts et ses bas, ses bonds de la déception à l’allégresse.

L’ancien agent embrassa la jeune femme sur le front. Lui, s’en voulait encore, d’avoir été trop centré sur son propre complexe d’autorité pour voir le mal qui rongeait la gameuse. Elle allait être maman. C’était facile de croire qu’elle saurait passer cette épreuve juste parce qu’elle était « forte » mais en vrai… elle devait avoir peur. Qui ne le serait pas ? Elle pouvait en mourir. Ce n’était pas qu’une vie dans son ventre, c’était un compte à rebours. Tic. Tac. Les mois qui s’égrenaient, avec la possibilité de déboucher sur le néant. Et tout ça, c’était sa faute…

- Oui…, il posa à nouveau ses lèvres sur la chair douce de son front, allons essayer de régler cette histoire.

Il fallut alors partir à la recherche de Bruce. D’après ce que le cinquantenaire avait cru comprendre, lui aussi passait beaucoup de temps à se défouler en fracassant du bois, alors ce fut là qu’il se rendit en premier. Etrangement, il n’avait pas la sensation que ce serait difficile. Pas pour lui en tout cas. Abel se sentait porté, galvanisé par l’impression d’œuvrer à la fois pour le bonheur de Victoria et de Tamara. Ça valait le coup. La vie était déjà devenue suffisamment merdique pour qu’il soit en plus en froid avec les gens qu’il appréciait.

Bingo. L’artiste était là, jouant de la hache à la lumière pâlotte du soleil. Le doyen eut peur que son cadet s’en aille à son approche, alors il leva immédiatement les bras en signe de paix. Pour ne pas brusquer les choses, et pour ne pas se mettre à porter de la hache, on ne savait jamais, l’agent observa deux ou trois mètres de sécurité. Il s’humecta longuement les lèvres avant d’engager la conversation :

- Bonjour, hum… déjà, je tiens à dire que je suis là de mon plein gré. Tamara est plutôt là pour nous servir… d’inspiration, il jeta un coup d’œil rieur à la concernée avant de revenir sérieusement au sujet, j’ai réfléchi et je peux concevoir que j’ai été un peu… borné, sur ma vision des choses.

Il hocha doucement la tête, pesant déjà le poids de ces quelques mots. Devait-il continuer ? Oui, sans doute, ce n’était pas encore assez explicite. Buzz pouvait encore choisir de s’enfuir et Abel ne tenait pas à ce qu’il le fasse avant d’avoir vraiment entendu ce qu’il avait à dire. Il haussa brièvement les sourcils et fit un petit pas d’approche, dans la mesure où son interlocuteur n’avait pas – encore – l’air de vouloir le décapiter.

- Je veux dire… je pense toujours qu’il est mieux que le nombre de personnes vraiment « responsables » de Victoria soit restreint ; mais… avec ce que tu as dit la dernière fois, j’ai compris que c’était stupide d’empêcher quelqu’un qui l’appréciait vraiment de… de prendre une place dans sa vie. Je pense que c’est ça, il regarda encore la vendeuse, comme pour avoir son approbation sur le terme, elle n’est pas ravie du tout de ne plus te voir, avoua-t-il finalement, et je déteste la voir comme ça. C’est vrai qu’elle a 11 ans maintenant, elle va entrer dans l’âge où elle va faire ses propres choix, alors… faut que j’apprenne à respecter ça.

Abel ne regrettait pas son geste, mais ça restait embarrassant. Et s’il l’envoyait chier ? Si Bruce restait complètement hermétique à sa démarche ? C’était possible, après ce qui avait été dit la dernière fois. Le cinquantenaire ne s’attendait pas à ce qu’ils deviennent les meilleurs amis du monde et aillent pêcher en parlant gaiement des femmes qu’ils avaient en commun d’apprécier, mais… tout serait mieux qu’une guerre froide. Objectivement comme égoïstement, l’agent avait compris qu’il ne gagnerait pas ce duel de rhétorique sans froisser son lien avec sa fille. Mais il pouvait faire en sorte que la trêve vienne de lui. Semi-défaite, ou semi-victoire, dépendait du point de vue. Dans tous les cas, il était incapable de s’excuser textuellement, surtout qu’il n’estimait pas avoir complètement tort, mais il y avait une chose qu’il pouvait faire.

- Si c’est ok pour toi, ça me va, et ça lui ira aussi.

Après avoir à nouveau consulté Tamara du regard, il tendit sa main en guise de signature d’armistice. Abel n’ajouta rien, mais il avait soudainement envie de remercier l’artiste. Justement parce qu’ils avaient cette conversation : un père obligé de revoir sa position concernant les fréquentations de sa fille. Il avait toujours eu peur que le handicap de Victoria l’isole et la coupe des autres. Cette situation prouvait le contraire : c’était lui qui avait peur de la voir s’éloigner. A bien y réfléchir, c’était le meilleur des cas de figure.
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Re: He Said Shut Up To Me

Dim 9 Oct 2016 - 13:16

Il s'était levé tôt. Parce qu'il avait du boulot. Même si au début jouer les bûcherons ne lui avait pas trop plu, petit à petit, à mesure que les journées passaient, Buzz appréciait sa tâche. Généralement ils partaient à deux, histoire de pas se laisser surprendre par un rodeur affamé qui traînait dans le coin. Ils ne parlaient pas beaucoup, bossait dur, et à mesure du temps, le bois fendu s'accumulait. L'hiver serait ainsi moins rude. Et c'était ce qui motivait en parti l'artiste. Éviter de se geler les miches en mettant un pieds en dehors du lit le matin…

Cela faisait sans doute quelques heures déjà qu'il était là, avec sa hache et une bouteille d'eau pour ne pas mourir trop vite. Calé contre un arbre, se trouvait son arme à feu, pendant à la ceinture de son pantalon, le pied de biche qu'il traînait maintenant partout parce que c'était super pratique pour plein de chose dont dégommer les crânes tous pourris des gros moches. Les premiers jours, ses mains de chochotte d'artiste avaient bien douillées. Sans parler de son dos. Bonjour les courbatures. Pas habituer à ce genre d'activité, son corps avait mal en rentrant le soir. Mais après deux jours de tours de garde pour se reposer, il avait remit ça.

Il venait de jeter une bûche sur le tas lorsqu'un craquement dans les bois, trop proche lu fit lever l'oreille. Regardant autour de lui, la hache entre les mains, il souffla de soulagement en voyant Tam et Abel. « -putain c'est vous... » lâcha-t-il presque heureux de les voir. Même si sincèrement il n'était pas super ravi de revoir le couple venir vers lui. Il fronça alors les sourcils, se demandant ce qui se passait encore. Il avait rien fait cette fois ! A part dire à Vik qu'il avait plus le droit de parler avec elle, parce son papa était pas d'accord. Il avait prit ses distances comme Abel le voulait alors pourquoi revenir sur le sujet ? Parce que c'était sans doute pas pour donner un coup de main que Tam était là.

Lorsqu'Abel commença à parler, Buzz posa la hache sur le sol, se calant sur le manche, un sourcil toujours froncé. Visiblement ils s'étaient rabiboché, et ça c'était un bon point. Il n'avait aucun envie de voir Tam malheureuse, et s'en était voulu d'avoir fait merder sa petite tentative de réconciliation. Il avait joué au con… Il laissa Abel parler, le visage quand même un peu fermé. Il n'allait tout de même pas sourire bêtement ?

Oh non ? Super papa poule avait médité sur leur petit accrochage ? Ah oui, bien entendu il y avait un mais… Lorsqu'Abel avoua que la petite n'était pas contente, Buzz afficha un sourire en coin. Pas pour se foutre de la gueule du père, mais parce qu'il était content d'entendre ça. Pourtant il resta un moment sans rien dire, laissant Abel tendre la main dans le vent. Il regarda Tam du coin de l'oeil. Puis il prit la main d'Abel sans doute avec un peu trop d'élan, comme le fond deux potes de longues date. « -ça me va. » déclara-t-il avec un hochement de tête. Buzz n'avait pas besoin de plate excuses de la part du père. Parce qu'en se mettant trois minutes à sa place, il avait comprit. Par contre il reprit sans lâcher la main d'Abel tout de suite : « -et… j'te demande de m'excuser. J'suis allé trop loin. J'aurais pas dut. » Hum… Étrangement il aurait pensé que ça lui arracherait plus la bouche de dire ça.

Buzz était peut-être très con parfois, mais il savait reconnaître ses tords. Il avait mal agit, sur certains points, pas sur touts. Il avait blessé Tam et ça il avait vraiment eut du mal à le supporter. Alors il lâcha enfin la main d'Abel et regarda la brunette enceinte et ajouta : « -à toi aussi Tam j'te demande pardon. T'as voulu bien faire, et j'ai pas été cool. J'suis désolée… » Sortez les mouchoirs ! « -j'te ferais bien un calin, mais je pu le vieux chacal transpirant sa race… » Un sourire en coin pour elle, avant qu'il ne se passe un main sur la nuque.
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Re: He Said Shut Up To Me

Mer 12 Oct 2016 - 11:11

De la joie était vraiment en train de me submerger, toutes les émotions négatives étaient comme envolées. Je ne ressentais plus toute cette tristesse qui m’avait tourmenté jusqu’à maintenant. J’étais contente de voir qu’Abel était prêt à faire des efforts, même si ce n’était pas directement pour moi, mais plutôt pour sa fille. Je ne lui en voulais pas pour autant. Ce qui il y a quelques heures était encore en ruine était en train de se reconstruire petit à petit. J’avais sans doute passé l’éponge un peu vite, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Je n’avais jamais été rancunière, oui quand je ne suis pas contente je l’exprime en même mettant en colère, mais quelques heures après tout vas mieux.

Ce n’est pas parce que je ne suis pas rancunière que je n’ai pas de fierté et c’est cette dernière qui m’avait empêché d’aller parler à Abel pour qu’on puisse s’expliquer comme des adultes responsables. J’en avais souffert, mais c’était ma connerie plus que la sienne. J’étais contente qu’il soit présent et qu’il soit même prêt à aller s’excuser au prêt de Buzz. J’avais presque l’impression que j’avais réussi ma mission un peu à retardement, mais c’était mieux que rien.

J’encourageais Abel du regard alors qu’il parlait à Buzz. Je n’avais rien à faire à part écouter et l’encourager du regard. J’espérais de tout cœur que ce dernier accepterait les excuses qu’on était en train de lui faire, ça aurait été bien dommage de couper l’herbe sous le pied de celui qui faisait des efforts. J’avais une de mêmes mains qui serrer légèrement l’épaule de mon amant dans l’espoir de lui donner du courage. Il fallait qu’il se sente soutenu dans son œuvre. Buzz non plus n’était pas vraiment rancunier et il accepta les excuses sans faire plus d’histoire que ça. J’en étais soulagée, heureuse, tout allait enfin rentrer dans l’ordre. Alors qu’il me parlait de faire un câlin malgré son odeur de transpiration, je me contentais de hocher les épaules.

- C’est un détail ça !

C’était la journée bisounours chez Tamriel. Il faut croire que le manque de câlin s’était fait sentir. Sans réfléchir ni lui laisser le choix outre mesure, je partis dans sa direction pour lui faire un câlin. Je fis mine de me boucher le nez histoire de le faire rigoler. Le câlin ne dura pas très longtemps, simplement parce que je ne voulais pas qu’Abel se sente mis à l’écart. J’avais tout de même besoin de faire une petite conclusion à cette histoire alors j’ouvris une nouvelle fois la bouche.

- Je suis tellement contente… J’ai enfin réussi, une chose de moins à faire dans ma bucket list.

Oui il était question de la liste de chose que je voulais faire avant de mourir, oui j’envisageais ma mort. C’était presque normal d’y penser alors que j’avais un bébé qui me poussait dans le ventre. Je ne savais pas vraiment si je m’en sortirais vivante de cette histoire et c’est aussi pour ça que je me permettais des choses qui n’étaient pas forcement acceptable. Vivre comme si je devais mourir demain, je comprenais de mieux en mieux cette expression au fur et à mesure. Je souriais alors que je me rapprochais un peu plus d’Abel, Buzz avait encore du travail à faire et il était temps de le laisser travailler maintenant.

- Bon courage pour le reste de ton boulot.

J’affichais un petit sourire alors que j’accompagnais mes mots d’un geste de main. C’était une bonne conclusion à cette histoire, Victoria pourrait de nouveau passer du temps avec Abel et moi, j’avais l’impression de ne plus avoir autant le rôle de la méchante qu’avant. Tout était revenu dans l’ordre, du moins, j’en avais l’impression.
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