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Re: He Said Shut Up To Me
Mar 27 Sep 2016 - 17:36
Abel se pinça l’arrête du nez, luttant pour ne rien dire qui dépasserait sa pensée. Entre Bruce qui jouait la mauvaise foi du « c’est pas moi c’est lui » et Tamara qui se prenait pour une thérapeute, avec des répliques tout droit sorties d’un livre de psychologie, il se sentait seul dans cette bataille. Jusqu’à lors, il avait toujours vu la ténacité et l’obstination de la jeune femme comme une qualité… c’était avant qu’elle ne lui bloque la sortie d’une discussion à laquelle il n’avait pas envie de participer. Comme un lion en cage, l’agent décrivait des petits cercles, ruminant ce qui lui passait par la tête, et quand le regard de la vendeuse accrocha le sien, il eut une expression qui signifiait « quoi ?! ». Oh bien sûr qu’il était toujours sensible à ses yeux pétillants, mais il connaissait le sortilège justement. Alors plutôt que de se laisser Amadouer, il prit la parole sans vraiment comprendre si la question s’adressait à lui ou à l’artiste :
-En fait, ça aurait pu bien se passer si en plus de s’octroyer des libertés sur Victoria, il n’avait pas critiqué ma façon de m’occuper d’elle.
Le discours indirect était visiblement de mise, alors c’était à Tamara qu’il parlait. De toute manière, c’était elle qui jouait au juge pas vrai ? Ne restait plus qu’à espérer qu’elle soit impartiale, ou partiale à son avantage, il se contenterait de ça. L’agitation du coin de sa bouche montrait qu’il adoucissait beaucoup de flot de mots qui lui venait de façon chaotique, puisque son amante ne lui laissait aucun autre choix que d’ouvrir la vanne.
-Je mettrai de côté le jour où il la trouvée, au stade. Elle était perdue, j’étais paniqué, je l’ai cherchée partout, donc je me suis peut-être montré un peu… sec , il s’humecta les lèvres avant de continuer, par contre ne je passerai pas sur la fois où il l’a emmenée sans ma permission, alors que ça avait l’air clair que je ne confiais Victoria qu’à toi ou Rose. Encore moins sur ce reproche d’être… trop étouffant, c’est ça ? De ne pas la laisser vivre ?
Car c’était ça le cœur du problème. Au-delà du fait d’avoir entraîné sa fille avec ses autres, ce qui l’avait plus effrayé qu’autre chose, Abel ne supportait pas que ce type puisse lui porter un jugement de valeur. Il avait quel âge ? 25-30 ans ? Un débutant dans la vie avec cette faculté à parler avant de réfléchir parfaitement irritante. Lassé de s'adresser à Tamara comme si le concerné n’était pas dans la pièce, ce fut vers lui que le cinquantenaire se tourna pour continuer :
-Tu ne sais pas ce qu’on a traversé ; ce qu’ELLE a traversé, dans toute sa vie, pas seulement depuis qu’il pleut de la merde sur le monde. Donc j’estime que je suis encore le mieux placé pour savoir ce qui lui convient, et c’est certainement pas l’attention d’un type qui se permet de discuter les décisions de son père en sa présence.
Honnêtement, c’était le seul point sur lequel il pouvait raisonnablement attaquer Bruce. Il savait très bien que sa fille grandissait, qu’elle avait envie de s’épanouir, de voir du monde, de vivre, malgré son handicap et l’épidémie. Les enfants n’étaient pas comme les adultes, ils n’avaient pas perdu grand-chose. Oh bien sûr, il y avait les parents disparus, le confort oublié, les amis hors de contact… mais tant qu’ils avaient leurs repères, les gamins pouvaient reconstruire leur monde. En ces quelques mois écoulés au chalet, Abel était persuadé que Victoria voyait désormais cet endroit comme sa maison et ses habitants comme sa famille. Les parents, eux, avaient perdu leurs habitudes, leurs emplois, leur mode de vie, leurs standards, leurs restaurants favoris, leurs biens durement gagnés… tout. Ou presque. Quand l’agent posait les yeux sur sa fille, il ne voyait pas seulement une préadolescente en devenir, il voyait sa vie passée, ses joies, son ex-femme. L’ultime connexion avec les ruines et les fantômes peuplant sa tête.
Il avait peur de la laisser filer trop vite, parce qu’il n’était pas dupe : elle s’adaptait mieux que lui et bientôt, elle serait plus forte que lui. Dans tous les domaines. Alors si Abel ne pouvait pas reprocher à Buzz d’avoir fait un pas dans le bon sens, car admettons-le, c’était le cas, il taperait là où sa défense était plus friable. Car au final, c’était là une partie de son métier : pas d’avoir raison, mais gagner le débat.
-
Le discours indirect était visiblement de mise, alors c’était à Tamara qu’il parlait. De toute manière, c’était elle qui jouait au juge pas vrai ? Ne restait plus qu’à espérer qu’elle soit impartiale, ou partiale à son avantage, il se contenterait de ça. L’agitation du coin de sa bouche montrait qu’il adoucissait beaucoup de flot de mots qui lui venait de façon chaotique, puisque son amante ne lui laissait aucun autre choix que d’ouvrir la vanne.
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Car c’était ça le cœur du problème. Au-delà du fait d’avoir entraîné sa fille avec ses autres, ce qui l’avait plus effrayé qu’autre chose, Abel ne supportait pas que ce type puisse lui porter un jugement de valeur. Il avait quel âge ? 25-30 ans ? Un débutant dans la vie avec cette faculté à parler avant de réfléchir parfaitement irritante. Lassé de s'adresser à Tamara comme si le concerné n’était pas dans la pièce, ce fut vers lui que le cinquantenaire se tourna pour continuer :
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Honnêtement, c’était le seul point sur lequel il pouvait raisonnablement attaquer Bruce. Il savait très bien que sa fille grandissait, qu’elle avait envie de s’épanouir, de voir du monde, de vivre, malgré son handicap et l’épidémie. Les enfants n’étaient pas comme les adultes, ils n’avaient pas perdu grand-chose. Oh bien sûr, il y avait les parents disparus, le confort oublié, les amis hors de contact… mais tant qu’ils avaient leurs repères, les gamins pouvaient reconstruire leur monde. En ces quelques mois écoulés au chalet, Abel était persuadé que Victoria voyait désormais cet endroit comme sa maison et ses habitants comme sa famille. Les parents, eux, avaient perdu leurs habitudes, leurs emplois, leur mode de vie, leurs standards, leurs restaurants favoris, leurs biens durement gagnés… tout. Ou presque. Quand l’agent posait les yeux sur sa fille, il ne voyait pas seulement une préadolescente en devenir, il voyait sa vie passée, ses joies, son ex-femme. L’ultime connexion avec les ruines et les fantômes peuplant sa tête.
Il avait peur de la laisser filer trop vite, parce qu’il n’était pas dupe : elle s’adaptait mieux que lui et bientôt, elle serait plus forte que lui. Dans tous les domaines. Alors si Abel ne pouvait pas reprocher à Buzz d’avoir fait un pas dans le bon sens, car admettons-le, c’était le cas, il taperait là où sa défense était plus friable. Car au final, c’était là une partie de son métier : pas d’avoir raison, mais gagner le débat.
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Re: He Said Shut Up To Me
Mer 28 Sep 2016 - 22:31
Buzz plissa les yeux en grimaçant, regardant Tam comme si elle venait de péter un boulare. Allo ? S 'il venait de causer à voix basse en disant des connéries, c'était justement pour évite que Monsieur mon sang ne fait qu'un tour ne lui pose son poing dans la gueule. Alors lui dire qu'il venait de lui faire des avances, c'était certain que ça allait bien le calmer le pépère. Enfin, Buzz avait préféré s'éloigner un peu des deux autres, se collant contre le mur, les bras croisés. Comme il venait de le dire ça n'était pas sa faute. Sérieux, il n'avait rien à se reprocher de son côté. Si Abel avait pas jouer les papas poules stressé du cul à mort et qu'il l'avait pas traité comme un débile de base incapable de s'occuper d'une môme… Ba y'aurait jamais eut d'embrouille.
Buzz décroisa les bras et fit un signe vers Tam, bougeant les doigts de sa main comme pour lui dire de soit baisser d'un ton, soit que c'était bon pas la peine de le brosser dans le sens du poil. Même si elle avait totalement raison, il était adorable ! Il regarda les yeux complètement morne, Abel qui commençait à parler, ou bien plutôt à se trouver des excuses. Son regard passa du type au plafond, comme s'il n'en avait vraiment rien à foutre. Mais dans ça tête ça tournait en boucle : reste zen, t'enerve pas, soit cool... Il se la chantonnait sur un petit air tout pourri, une genre de chanson d'enfant qui reste bien dans le crâne.
« -pfff... » souffla Buzz entre ses lèvres comme s'il était soudainement devenu un cheval. Un peu sec ? Non mais il se foutait de qui super dady ?! Plus il parlait et plus il racontait des conneries ! Non mais sérieux y'avait rien de vrai là dedans. Mais à nouveau dans la tête de l'artiste il y avait cette petite chanson débile : reste Zen Buzz, reste cool ! Et pourtant ça l'iritait trop d'entendre tous ça. Il avait déjà bien trop eut droit à tout ça dans sa vie, alors à force il devrait y être plutôt habitué. Mais aller savoir pourquoi, c'était bien plus douloureux là…
Il ferma les yeux alors qu'Abel avait enfin décidé de s'adresser à lui directement. Lorsqu'Abel sembla se taire enfin, Buzz ouvrit les yeux comme si il était surprit, parfait acteur du comique fini. « -c'est bon t'as fini ? Alors je dirais rien de plus avant d'avoir vu mon avocat ! » lança le jeune homme en regadant Tam. Bien entendu qu'il allait ouvrir sa grande gueule. Il voulait juste faire mouche, taper là où il fallait et surtout ressortir de ça victorieux, et non pas avec le rôle du connard. Il prit une grande inspiration, et fit tourner sa tête sur son cou, faisant ainsi craquer sa nuque. Oh putain un café pitié !
Nouveau soupire avant qu'il ne dise en levant les yeux vers Abel : « -j'pense que si y'a quelqu'un qui devrait se plaindre ici, c'est moi. Parce que dans les deux cas que t'as cité mec, celui qui en a prit pleine le tronche sans comprendre quoi que se soit, c'est bien moi. » Un sourire en coin, hésitant trois secondes. Devait-il vraiment rentrer dans ce combat ? Il n'avait pas vraiment le choix en même temps. « -Tam, je veux juste que tu sois bien consciente que ça va surement faire pire que mieux. » Voilà ça c'était dit. Il fixa à nouveau les yeux vers papa poule et commença : « -je t'ai ramené Victoria au stade. J'l'ai trouvé toute seule, pétrifiée de peur, complètement pommée. J'aurais pu faire comme tous les autres, passer à côté, faire comme si j'l'avais pas vu. Mais non, j'ai pris le temps de lui parler. Celui de comprendre qu'elle ne m'entendait pas. Je t'ai ramener ta fille, et toi… Toi tu m'as limite traité de pédophile ! » Oui, parfois les mots employé par Abel donnait l'impression à Buzz qu'il le prenait pour un maniaque qui aimait les enfants plus que de mesure.
« -ensuite, pour l'après midi de sport au chalet, comme j'te l'avais dis ce jour là, elle était à nouveau toute seule. » Buzz insista la dessus et continua : « -je lui ai juste demandé si elle voulait jouer avec les autres. Et elle a aimé passer du temps avec les autres gamins. » Pause. Répondre à ce qu'Abel lui avait mit dans les dents ? « -j't'ai jamais dis que t'étais un mauvais père Abel. Mais visiblement ça a sonné comme ça à tes oreilles. Moi j'voulais juste la voir sourire un peu plus ta gosse. » C'était pas des excuses puisqu'il n'en avait pas à faire, mais ça n'était pas non plus une sortes d'écrasement. Non, juste les faits, et ce qu'il avait voulu faire. Buzz fixa quelques secondes encore Abel, avant de regarder Tam. « -j'crois que c'est le tour de l'arbitre. »
Buzz décroisa les bras et fit un signe vers Tam, bougeant les doigts de sa main comme pour lui dire de soit baisser d'un ton, soit que c'était bon pas la peine de le brosser dans le sens du poil. Même si elle avait totalement raison, il était adorable ! Il regarda les yeux complètement morne, Abel qui commençait à parler, ou bien plutôt à se trouver des excuses. Son regard passa du type au plafond, comme s'il n'en avait vraiment rien à foutre. Mais dans ça tête ça tournait en boucle : reste zen, t'enerve pas, soit cool... Il se la chantonnait sur un petit air tout pourri, une genre de chanson d'enfant qui reste bien dans le crâne.
« -pfff... » souffla Buzz entre ses lèvres comme s'il était soudainement devenu un cheval. Un peu sec ? Non mais il se foutait de qui super dady ?! Plus il parlait et plus il racontait des conneries ! Non mais sérieux y'avait rien de vrai là dedans. Mais à nouveau dans la tête de l'artiste il y avait cette petite chanson débile : reste Zen Buzz, reste cool ! Et pourtant ça l'iritait trop d'entendre tous ça. Il avait déjà bien trop eut droit à tout ça dans sa vie, alors à force il devrait y être plutôt habitué. Mais aller savoir pourquoi, c'était bien plus douloureux là…
Il ferma les yeux alors qu'Abel avait enfin décidé de s'adresser à lui directement. Lorsqu'Abel sembla se taire enfin, Buzz ouvrit les yeux comme si il était surprit, parfait acteur du comique fini. « -c'est bon t'as fini ? Alors je dirais rien de plus avant d'avoir vu mon avocat ! » lança le jeune homme en regadant Tam. Bien entendu qu'il allait ouvrir sa grande gueule. Il voulait juste faire mouche, taper là où il fallait et surtout ressortir de ça victorieux, et non pas avec le rôle du connard. Il prit une grande inspiration, et fit tourner sa tête sur son cou, faisant ainsi craquer sa nuque. Oh putain un café pitié !
Nouveau soupire avant qu'il ne dise en levant les yeux vers Abel : « -j'pense que si y'a quelqu'un qui devrait se plaindre ici, c'est moi. Parce que dans les deux cas que t'as cité mec, celui qui en a prit pleine le tronche sans comprendre quoi que se soit, c'est bien moi. » Un sourire en coin, hésitant trois secondes. Devait-il vraiment rentrer dans ce combat ? Il n'avait pas vraiment le choix en même temps. « -Tam, je veux juste que tu sois bien consciente que ça va surement faire pire que mieux. » Voilà ça c'était dit. Il fixa à nouveau les yeux vers papa poule et commença : « -je t'ai ramené Victoria au stade. J'l'ai trouvé toute seule, pétrifiée de peur, complètement pommée. J'aurais pu faire comme tous les autres, passer à côté, faire comme si j'l'avais pas vu. Mais non, j'ai pris le temps de lui parler. Celui de comprendre qu'elle ne m'entendait pas. Je t'ai ramener ta fille, et toi… Toi tu m'as limite traité de pédophile ! » Oui, parfois les mots employé par Abel donnait l'impression à Buzz qu'il le prenait pour un maniaque qui aimait les enfants plus que de mesure.
« -ensuite, pour l'après midi de sport au chalet, comme j'te l'avais dis ce jour là, elle était à nouveau toute seule. » Buzz insista la dessus et continua : « -je lui ai juste demandé si elle voulait jouer avec les autres. Et elle a aimé passer du temps avec les autres gamins. » Pause. Répondre à ce qu'Abel lui avait mit dans les dents ? « -j't'ai jamais dis que t'étais un mauvais père Abel. Mais visiblement ça a sonné comme ça à tes oreilles. Moi j'voulais juste la voir sourire un peu plus ta gosse. » C'était pas des excuses puisqu'il n'en avait pas à faire, mais ça n'était pas non plus une sortes d'écrasement. Non, juste les faits, et ce qu'il avait voulu faire. Buzz fixa quelques secondes encore Abel, avant de regarder Tam. « -j'crois que c'est le tour de l'arbitre. »
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Re: He Said Shut Up To Me
Jeu 29 Sep 2016 - 10:45
C’était difficile de ne pas prendre de partie, d’un côté j’avais un homme que j’appréciais beaucoup et dont j’étais en train de porter l’enfant et de l’autre j’avais un ami avec qui j’avais partagé des choses. Trop de choses sans doute, on était absolument pareille. Il connaissait ma vie sans doute même mieux qu’Abel. Je ne parlais pas à tout le monde de l’homme qui m’avait dégouté de la gente masculine justement. Je les regardais, l’un après l’autre en attendant une réponse. Abel disait que Buzz avait outrepassé ses droits et l’autre disait qu’Abel était juste un mec coincé du cul. Ce qui je me doutais ne correspondait qu’à une déformation de la réalité. Il n’était pas question de savoir qui avait raison et qui avait tort. Je voulais simplement que tout s’arrange.
J’avais finalement trouvé le bouton ou appuyer, le débat était lancé… Abel avait fait l’effort de commencer. Il parlait alors rapidement de toutes les fois où ils s’étaient côtoyés, je pouvais comprendre que ça n’avait pas plus à Buzz. C’était limite s’il n’affirmait pas être coupable lors de la première altercation avec le tatoué. Je réfléchissais un instant sur comment réparer cette erreur alors qu’il enchaina son histoire. Je l’écoutais et je remarquais bien que Buzz avait du mal à se taire de son côté. Il avait presque envie de lui sauter à la gorge pour lui mettre la vérité dans les dents. Je le remerciais intérieurement de ne pas l’interrompre et ne pus que constater l’étendue des dégâts quand il prit la parole à son tour.
Il avait choisi de conclure son discours en affirmant que c’était à moi de trancher, j’étais content qu’il m’ait refilé la patate chaude, un truc de fous… Enfin, je réfléchis un instant essayant de trouver les mots justes sur ce que j’allais dire. Je ne voulais pas vexer l’un au détriment de l’autre. Ils avaient tout des deux torts c’était une certitude.
- Alors, déjà concernant votre première altercation au stade. Il y a un truc que je ne comprends pas… Abel, tu sembles reconnaitre que tu t’en aies pris à Buzz, parce que tu étais sur les nerfs. Ce que je peux parfaitement comprendre, pourquoi tu n’as pas à cette époque essayé de recoller les morceaux une fois calmés ? Y avais du monde absolument partout au stade, même moi j’avais du mal à me repérer alors je veux bien admettre que tu te sois sentir coupable, mais tu n’avais pas à t’en vouloir.
J’étais bien contente de ne plus être là-bas. L’espace personnel je m’en tamponne le coquillage, mais franchement, y a de grosses limites quand même… On était pire que des sardines là-dedans, on ne pouvait pas faire un pas sans écraser quelqu’un, enfin ce n’était vraiment pas cool. Pour le reste de l’histoire j’étais un peu mitigé entre les deux. Ils avaient tort et raison en même temps. Je les regardais à tour de rôle sachant parfaitement que j’avais de grosses responsabilités sur les épaules. Il fallait que je m’en sorte bien et c’était justement ça le souci.
- Concernant le reste, j’ai bien l’impression que vos torts sont partagés. Je veux dire, vous avez tous les deux des raisons de mal prendre ce qui s’est passé, mais d’un autre côté si vous n’étiez pas braqué l’un contre l’autre tout se serait bien passé.
J’inspirais un coup. Il ne fallait pas que je m’énerve que j’arrive à garder mon sang-froid. Je passais une main dans mes cheveux pour remettre en place une mèche qui me passait devant les yeux avant de reprendre la parole.
- Buzz voulait simplement que Victoria rencontre les autres enfants, ils ne sont pas très nombreux ici, mais ils sont tous aussi géniaux les uns que les autres. Cependant, Abel tu ne voulais pas qu’il la surveille, simplement parce que tu ne fais confiance qu’à Rose et moi. Les enfants ici ne sont pas des monstres, ils ne sont plus nombreux et auraient tout à perdre de mettre quelqu’un à l’écart. Je peux comprendre qu’avec tout ce qui s’est passé avant tu as pris peur, mais tu aurais dû faire un peu plus confiance à Buzz. Ce n’est pas un pédophile et il est bien plus humain que bon nombre de personnes ici malgré ces airs de gros dur et le fait qu’il jure comme un charretier. Buzz, tu aurais peut-être dû aller voir Abel pour lui demander l’autorisation vu qu’on sait tous que c’est un papa poule…
J’avais fait de mon mieux, mais je n’étais absolument pas satisfaite de moi. Il y avait encore trop de lacune et de face d’ombre dans ce discours. Je n’avais plus qu’à attendre leurs réactions.
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Re: He Said Shut Up To Me
Jeu 29 Sep 2016 - 18:31
Abel croisa les bras en écoutant Bruce lâcher sa défense. Est-ce qu’il avait pensé qu’il était pédophile ? Non. Un peu. Il ne savait plus. Sans doute qu’avec la panique de l’époque, il avait fait un délit de faciès. En même temps, qui verrait un homme tatoué, fumeur et jureur en guise de nounous ? C’était un constat stupide d’ailleurs, parce que l’agent n’avait jamais soupçonné Tamara de quoi que ce soit, même après avoir appris son ancienne activité, mais… c’était pas pareil. Il allait ouvrir la bouche pour essayer de prendre « l’arbitre » de vitesse, mais trop tard, la jeune femme était lancée dans son analyse.
Déjà, il ne comprit pas pourquoi elle parlait de s’en vouloir. De toute façon, l’image de Buzz comme « type louche » s’était imprimée avant qu’il ne puisse avoir des remords. Le cinquantenaire avait prétendu reconnaître ses tords pour ne pas immédiatement passer pour le vieux borné, sauf que du coup, la vendeuse insistait dessus. Pourquoi il n’était pas revenu vers l’artiste immédiatement ? Il n’y avait pas d’autre raison que parce qu’il n’avait pas envie. A ce moment là, il était encore sous le choc, puis le stade avait été attaqué, puis il y avait eu le chalet… Abel n’avait simplement pas envisagé que la communauté se réduirait au point qu’il soit obligé de mener une thérapie de couple avec lui.
Ensuite, et bien ils partaient seulement avec un mauvais départ. D’ailleurs, heureusement que Tamara aborda également ce sujet – en partageant les torts, ce qui était mieux que rien – car là-dessus, l’agent avait bien plus de chose à dire. Déjà, ce fut à son tour de souffler quand la gameuse évoqua à nouveau le fait qu’il prenait Buzz pour un amateur d’enfants ; puis il eut une expression interloquée quand elle le compara à un « papa poule ». Non, ce n’était pas ça ! Un papa poule, c’était un type qui vivait dans une belle maison en résidence pavillonnaire mais qui ne supportait pas l’idée que son gosse aille plus loin que la boîte aux lettres sans surveillance. Ils étaient dans un tout autre contexte et Abel estimait être entièrement dans son droit. Mauvaise foi ?
-Déjà, j’ai jamais dit – ou sous entendu – que tu étais un pédophile , entama-t-il en écartant le sujet d’un geste de la main, ensuite, comme je l’avais dit la dernière fois, ce n’est pas une question d’être papa poule. Si le nombre de personne que j’autorise à veiller sur Victoria est restreint, ce n’est pas pour rien. Son handicap ne la met pas au même niveau que les autres, encore moins à une époque comme maintenant. Si d’un coup quelque chose se passe, des mordeurs débarquent en masse, ou des types attaquent le chalet, elle ne le saura pas. Il faut en permanence savoir où elle est, et être capable de réagir avec les bons réflexes.
Car ce n’était pas pareil de s’occuper de soi, de s’occuper d’autrui, et de s’occuper d’une gamine sourde-muette. Si on ne savait pas comment communiquer avec elle, elle pouvait ne pas comprendre les directives, se perdre, être distancer, voire faire complètement ce qu’il ne faudrait pas. Et Abel n’était pas certain que Bruce serait capable de faire tout ça. C’était peut-être un préjugé tenace, encore, mais il était borné, alors… ça ne changerait pas en un coup de baguette magique.
-Et c’est pour ça que je ne peux pas être rassuré si elle disparaît sans arrêt avec des personnes différentes. ‘Suffit de venir me voir, c’est pas difficile ? Si je ne suis pas à l’extérieur, alors je ne suis pas dur à trouver. Au moins à la rigueur, demander à Tam…
Ce coup là était à double sens. L’agent voulait faire sentir à la jeune femme qu’il lui faisait confiance, suffisamment pour se substituer à lui au sujet de sa fille ; mais en même temps, il s’attendait à lui mettre un peu la pression. Qu’elle prenne son partie dans ce débat ! Ce n’était quand même pas la mer à boire ce qu’il demandait.
Déjà, il ne comprit pas pourquoi elle parlait de s’en vouloir. De toute façon, l’image de Buzz comme « type louche » s’était imprimée avant qu’il ne puisse avoir des remords. Le cinquantenaire avait prétendu reconnaître ses tords pour ne pas immédiatement passer pour le vieux borné, sauf que du coup, la vendeuse insistait dessus. Pourquoi il n’était pas revenu vers l’artiste immédiatement ? Il n’y avait pas d’autre raison que parce qu’il n’avait pas envie. A ce moment là, il était encore sous le choc, puis le stade avait été attaqué, puis il y avait eu le chalet… Abel n’avait simplement pas envisagé que la communauté se réduirait au point qu’il soit obligé de mener une thérapie de couple avec lui.
Ensuite, et bien ils partaient seulement avec un mauvais départ. D’ailleurs, heureusement que Tamara aborda également ce sujet – en partageant les torts, ce qui était mieux que rien – car là-dessus, l’agent avait bien plus de chose à dire. Déjà, ce fut à son tour de souffler quand la gameuse évoqua à nouveau le fait qu’il prenait Buzz pour un amateur d’enfants ; puis il eut une expression interloquée quand elle le compara à un « papa poule ». Non, ce n’était pas ça ! Un papa poule, c’était un type qui vivait dans une belle maison en résidence pavillonnaire mais qui ne supportait pas l’idée que son gosse aille plus loin que la boîte aux lettres sans surveillance. Ils étaient dans un tout autre contexte et Abel estimait être entièrement dans son droit. Mauvaise foi ?
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Car ce n’était pas pareil de s’occuper de soi, de s’occuper d’autrui, et de s’occuper d’une gamine sourde-muette. Si on ne savait pas comment communiquer avec elle, elle pouvait ne pas comprendre les directives, se perdre, être distancer, voire faire complètement ce qu’il ne faudrait pas. Et Abel n’était pas certain que Bruce serait capable de faire tout ça. C’était peut-être un préjugé tenace, encore, mais il était borné, alors… ça ne changerait pas en un coup de baguette magique.
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Ce coup là était à double sens. L’agent voulait faire sentir à la jeune femme qu’il lui faisait confiance, suffisamment pour se substituer à lui au sujet de sa fille ; mais en même temps, il s’attendait à lui mettre un peu la pression. Qu’elle prenne son partie dans ce débat ! Ce n’était quand même pas la mer à boire ce qu’il demandait.
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Re: He Said Shut Up To Me
Ven 30 Sep 2016 - 17:26
Toujours dans son coin, les du bras croisés, Buzz écoutait parlé Tam. C'était plutôt simple de reprendre les faits maintenant, en les sortant de leurs contextes. Pour le stade, au pire Buzz voulait bien passer l'éponge. C'était le début de l'épidémie, ils étaient tous entassés dans un espace pas suffisant pour le nombre qu'ils étaient… Les gens bien côtoyaient les gens louches, sans compter sur présence oppréssante de l'armée. Le père qu'Abel était avait sans doute eut le flippomettre à son max lorsqu'il avait constaté que sa fille avait disparu. Si Buzz avait eut des enfants, il aurait sans doute réagit ainsi. Cherchant de partout, sentant le stress et la peur grimper encore et encore. Du point de vu de Bruce, super dady aurait juste pu lui dire merci. Pas la peine de lui filer de l'argent ou de crier haut et fort au monde entier que le mec tatoué à la tronche de drogué était un héro et qu'il lui avait ramené sa fille unique. Un simple merci aurait suffit.
Buzz leva un sourcil en entendant Tam dire qu'il passait son temps à jurer. C'était totalement faux ! Bon ok… C'était sans doute un peu vrai qu'il n'avait pas forcement le langage approprié pour parler à des gamins et montrer chaque seconde le bon exemple… D'accord, il passait aussi l'éponge sur les sous entendu sur ses éventuels penchant pour les gamins. Ça s'était peut-être ce qu'il avait cru… Enfin bref, si Abel reconnaissait qu'il n'y avait pas pensé, l'affaire était classée.
Malheureusement Abel se remit à parler de sa fille comme si elle était quelqu'un de diminuée, ou de faible. Oui, d'accord la petite avait un handicape, et après ? Buzz n'était pas capable de courir sur de longue distance parce qu'il fumait trop et qu'un avait une condition physique de merde. Ça aussi c'était un handicape. « -arrêt de parler d'elle comme si c'était une pauvre petite chose fragile bordel ! » Merde, il avait dit qu'il ne devait pas s'enerver. Il se mordit la lèvre inférieure quelques secondes en regardant ailleurs, histoire de se calmer un peu et reprit : « -ta gosse est une petite fille super Abel. Elle est forte, pleine de vie et super intelligente ! Elle n'a plus trois ans et elle sait très bien ce qui se passe autour d'elle. » voilà, ça s'était un point que Buzz tenait à soulever. Parce qu'il avait l'impression que papa poule avait du mal à ouvrir les yeux sur ça.
« -ça t'es jamais venu à l'idée que justement, faire confiance à plus de gens par rapport à la surveillance de Vik serait une bonne chose ? Imagine : si jamais y'a une attaque – ce que je n'espère vraiment pas – que t'es pas dans le coin, et les filles non plus. Qui sera là pour la petite ? Est ce que les gens que tu aura repoussé et mit à l'écart prendront la peine de se soucier d'elle ? » Bon c'était faire passer tout les autres pour des êtres sans coeur. Mais lorsque la panique faisait son apparition, la plus part des gens se tiraient en courant à toute jambe, sans regarder autour d'eux. C'était chacun sa gueule. « -comment lui faire comprendre de se cacher, ou de prendre une arme ou bien j'en sais rien moi, de courir sans se retourner si on est pas capable de lui parler, de se faire comprendre ? Sérieux, pour moi tu l'as mets en danger toi même en agissant ainsi. »
A coup sur papa poule allait à nouveau hurler que l'artiste remettait en cause sa façon d'éduquer sa fille, sa capacité à la protéger. Mais Buzz ne donnait que son point de vue. Simplement parce qu'il tenait à cette gamine et qu'il s'en voudrait vraiment s'il lui arrivait un truc. « -t'as qu'à lui mettre une clochette autour du cou tant que t'y ait ! » lança Buzz en levant les yeux vers le plafond. « -c'est une gamine, tu peux pas être tout le temps sur son dos, les yeux rivés sur elle. Au contraire, c'est en faisant ce genre de trucs que tu va la pousser à vouloir avoir un peu de tranquillité, et de liberté. » ok Buzz n'était pas un père. Il n'avait pas d'enfant et il n'avait sans doute aucun droit de donner des conseils à Abel. Oui, il ne savait pas ce qu'avait vécu la petite avant tout ça. Et après ? Il avait la sensation d'être dans son droit de donner son avis. Voilà.
« -ppff ! » souffla à nouveau Buzz avec un sourire sur les lèvres. « -si j'avais une paire de boobs, je serais le portrait craché de Tam, avec un plus joli cul. » un clin d'oeil à la tatouée avant qu'il ajoute : « -ok d'accord, vous couchez ensemble, elle porte ton môme. Mais pourquoi plus elle qu'un autre ? » Buzz cligna des paupières parce qu'il réalisait qu'il se battait contre du vent et il se tourna alors vers Tam en disant : « -oh et puis tu sais quoi rien à foutre ! ça à assez durée, j'me casse. » Il s'avança vers la jeune femme, le regard déçu, fatigué alors que la journée ne faisait que commencer.
Buzz leva un sourcil en entendant Tam dire qu'il passait son temps à jurer. C'était totalement faux ! Bon ok… C'était sans doute un peu vrai qu'il n'avait pas forcement le langage approprié pour parler à des gamins et montrer chaque seconde le bon exemple… D'accord, il passait aussi l'éponge sur les sous entendu sur ses éventuels penchant pour les gamins. Ça s'était peut-être ce qu'il avait cru… Enfin bref, si Abel reconnaissait qu'il n'y avait pas pensé, l'affaire était classée.
Malheureusement Abel se remit à parler de sa fille comme si elle était quelqu'un de diminuée, ou de faible. Oui, d'accord la petite avait un handicape, et après ? Buzz n'était pas capable de courir sur de longue distance parce qu'il fumait trop et qu'un avait une condition physique de merde. Ça aussi c'était un handicape. « -arrêt de parler d'elle comme si c'était une pauvre petite chose fragile bordel ! » Merde, il avait dit qu'il ne devait pas s'enerver. Il se mordit la lèvre inférieure quelques secondes en regardant ailleurs, histoire de se calmer un peu et reprit : « -ta gosse est une petite fille super Abel. Elle est forte, pleine de vie et super intelligente ! Elle n'a plus trois ans et elle sait très bien ce qui se passe autour d'elle. » voilà, ça s'était un point que Buzz tenait à soulever. Parce qu'il avait l'impression que papa poule avait du mal à ouvrir les yeux sur ça.
« -ça t'es jamais venu à l'idée que justement, faire confiance à plus de gens par rapport à la surveillance de Vik serait une bonne chose ? Imagine : si jamais y'a une attaque – ce que je n'espère vraiment pas – que t'es pas dans le coin, et les filles non plus. Qui sera là pour la petite ? Est ce que les gens que tu aura repoussé et mit à l'écart prendront la peine de se soucier d'elle ? » Bon c'était faire passer tout les autres pour des êtres sans coeur. Mais lorsque la panique faisait son apparition, la plus part des gens se tiraient en courant à toute jambe, sans regarder autour d'eux. C'était chacun sa gueule. « -comment lui faire comprendre de se cacher, ou de prendre une arme ou bien j'en sais rien moi, de courir sans se retourner si on est pas capable de lui parler, de se faire comprendre ? Sérieux, pour moi tu l'as mets en danger toi même en agissant ainsi. »
A coup sur papa poule allait à nouveau hurler que l'artiste remettait en cause sa façon d'éduquer sa fille, sa capacité à la protéger. Mais Buzz ne donnait que son point de vue. Simplement parce qu'il tenait à cette gamine et qu'il s'en voudrait vraiment s'il lui arrivait un truc. « -t'as qu'à lui mettre une clochette autour du cou tant que t'y ait ! » lança Buzz en levant les yeux vers le plafond. « -c'est une gamine, tu peux pas être tout le temps sur son dos, les yeux rivés sur elle. Au contraire, c'est en faisant ce genre de trucs que tu va la pousser à vouloir avoir un peu de tranquillité, et de liberté. » ok Buzz n'était pas un père. Il n'avait pas d'enfant et il n'avait sans doute aucun droit de donner des conseils à Abel. Oui, il ne savait pas ce qu'avait vécu la petite avant tout ça. Et après ? Il avait la sensation d'être dans son droit de donner son avis. Voilà.
« -ppff ! » souffla à nouveau Buzz avec un sourire sur les lèvres. « -si j'avais une paire de boobs, je serais le portrait craché de Tam, avec un plus joli cul. » un clin d'oeil à la tatouée avant qu'il ajoute : « -ok d'accord, vous couchez ensemble, elle porte ton môme. Mais pourquoi plus elle qu'un autre ? » Buzz cligna des paupières parce qu'il réalisait qu'il se battait contre du vent et il se tourna alors vers Tam en disant : « -oh et puis tu sais quoi rien à foutre ! ça à assez durée, j'me casse. » Il s'avança vers la jeune femme, le regard déçu, fatigué alors que la journée ne faisait que commencer.
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Re: He Said Shut Up To Me
Sam 1 Oct 2016 - 16:39
J’étais totalement tiraillé entre les deux côtés. Je ne savais plus vraiment quoi dire ni quoi faire. Je devais me rendre à l’évidence, la situation n’avancerait pas. L’un comme l’autre restait campé sur ses positions comme s’il ne voulait pas faire l’effort d’admettre que l’autre avait un peu raison. Autant je comprenais le point de vue de Buzz et j’avais essayé de le défendre, autant Abel était en train de jouer sur la corde sensible. Il avait confiance et j’étais obligé de donner de l’importance à ses propos. Simplement que de se rendre compte à quel point il me faisait confiance c’était simplement étonnant. Il ne m’avait jamais parlé d’avoir une telle importance sur sa petite.
- Pour le coup je comprends Abel, même si ce n’est toujours pas facile pour Victoria d’avoir les mêmes personnes autour d’elle ce n’est pas comme si elle pouvait appeler son père lorsqu’elle à un problème. Si je veux je peux gueuler assez fort pour que tout le monde m’entende, mais ce n’est pas son cas, alors si Abel c’est avec qui elle est, il sait qui chercher et qui appeler pour avoir des nouvelles de sa fille.
Je ne savais pas vraiment quoi dire de plus, j’avais le cœur lourd de choisir un parti plutôt que l’autre, mais je devais me rendre à l’évidence qu’Abel avait raison. Je comprenais son inquiétude justement parce que je me sentais proche de lui et de sa famille. Il avait peur pour sa petite et je pouvais parfaitement le concevoir.
- Tu exagères Bruce… Il s’inquiète pour sa fille et c’est parfaitement normal. Tu te n’inquiètes pas pour Nara peut être ?
Ce n’était sans doute pas comparable, mais j’étais à court d’arguments. Je m’en rendais bien compte. Son commentaire derrière, m’avait un peu vexé, même s’il m’avait fait un clin d’œil, même si je savais que c’était pour rire. Je ne comprenais pas. Je baissais les yeux, j’avais l’impression de n’être qu’une ville tentatrice qui était tombée en cloque alors que je n’étais qu’un plan cul. Une fille sympa avec qui passait du bon temps. Tout aurait été tellement plus simple si ça la situation serait restée ainsi. Je regardais mes doigts me levant de la chaise et me décalant de la porte. Je n’allais pas continuer à servir d’obstacle plus longtemps, je déposais les armes. C’était rare, mais pas impossible.
- C’est ça Buzz, part. Je ne vais pas pouvoir te retenir plus longtemps contre ton gré de toute façon, je ne suis pas une tortionnaire. Je suppose que j’ai essayé de faire de mon mieux. Si tu veux laisser tomber maintenant et partir, fait donc…
Je regardais alors Abel, avec un regard plein de tristesse et de désolation, j’avais échoué, j’avais abandonné. Je me sentais sale. Je ne savais pas pourquoi j’avais fait tout ça, d’un coup, j’avais l’impression de ressentir un peu le contre coup de ma connerie. Tant pis, ils avaient sans doute l’habitude de voir divaguer. C’est toujours le regard planter dans celui d’Abel que je retrouvais ma mine joyeuse.
- Je crois que j’ai déconné, je n’aurais pas dû… Si vous êtes contraint de vous faire la gueule pour des conneries et bah c’est dommage. Mais Victoria aime Buzz et ça l’emmerde que tu lui fasses la gueule et ça l’emmerde de devoir cacher à son père qu’elle passe du temps avec toi aussi.
J’avais prononcé les derniers mots pour Buzz avant qu’il parte, dans l’espoir de tirer quelque chose de lui. Après tout, il n’avait pas un mauvais ne font et j’avais l’espoir que pour la gamine, il soit capable de faire quelques choses. J’étais dans l’expectative, de toute façon la situation ne pouvait pas être pire qu’actuellement. Si tous mes efforts étaient réduits à néant et bien tant pis. J’étais presque lassé de mes hormones qui font n’importe quoi.
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Re: He Said Shut Up To Me
Sam 1 Oct 2016 - 17:37
Abel se pinçait les lèvres, retenant difficilement ce qu’il avait envie de dire pour laisser Buzz allait au bout de sa diatribe. Si Victoria n’était pas une petite chose fragile ? Mais bordel, elle avait à peine dix ans ! Onze, si on partait du principe qu’un an s’était écoulé alors qu’ils avaient cessés de surveiller le calendrier. Alors serait-elle capable de se défendre seule contre un rôdeur ? De survivre seule ? De se battre seule ? Non. Alors peut-être qu’il était honorable de la part de l’artiste de vouloir l’aider à s’épanouir, mais le fait est que sa fille était vulnérable. Le nier, tout comme partir du principe que cet endroit ne craignait rien, c’était ça qui la mettait en danger. Lui, il ne faisait que son job de père : assurer sa sécurité. Les règles et les limites n’étaient jamais drôle, mais c’était comme ça que le jour où la catastrophe hypothétique évoquée par Bruce arrivait, il ne courrait pas à travers tout le chalet pour trouver Victoria.
C’était pourtant simple comme principe, mais le jeune homme semblait complètement hermétique à son fondement. L’agent ne pouvait pas former tout le monde à communiquer avec la gamine, il ne pouvait pas exiger qu’elle devienne le centre d’intérêt numéro un du refuge. Les autres avaient aussi leurs proches, leurs enfants. Le cinquantenaire pouvait simplement faire en sorte qu’en toute circonstance, quelqu’un sur qui il comptait était dans les parages. Pourquoi Buzz essayait-il de saboter ce principe ? Ça n’avait aucun sens.
Et ensuite, ça partait dans l’absurde. Abel laissa filer l’histoire de clochette, mais même s’il n’était pas le genre d’homme qui en venait aux mains dans sa vie d’avant, l’épidémie devait l’avoir changé. L’envie de coller une droite à son cadet lui démangea le poing quand il osa faire un amalgame entre sa relation avec Tamara et la garde de Victoria. Est-ce qu’il sous-entendait que c’était un échange de service ? Qu’il se tapait la brunette pour faire garder sa fille, ou inversement ?
Au moins dans tout ça, la brésilienne avait pris son parti. Enfin. L’ancien agent voyait rouge et n’était plus du tout disposé à prendre cette discussion d’un œil objectif, mais un élan d’affection pour la mère de son deuxième enfant l’apaisa brusquement. Etait-ce parce qu’il la voyait déposer les armes ou à cause de son regard désolé ? C’était fou, que ce soit toujours quand il ne s’y attendait pas qu’il prenait conscience des sentiments déraisonnables qu’il avait pour la vendeuse. Il n’osait pas dire qu’il l’aimait, il n’osait pas lui reproposer qu’ils forment une famille, mais…
-Hey, c’est bon , fit Abel en voulant retenir Bruce, on a qu’à essayer de reprendre ça plus calmement.
Le pouvoir magique de Tamara. Il se sentait tellement honteux de la voir malheureuse, en partie par sa faute, qu’il avait réussi à mettre sa fureur butée de côté. Un peu. Il pouvait reconnaître une chose pour laquelle l’artiste n’avait pas tort, c’était : pourquoi refuser d’accorder sa confiance à quelqu’un qui avait l’air de prendre autant à cœur le sort de Victoria ? Après tout… ce n’était pas comme s’il avait mieux à faire dans ce chalet que faire des efforts. Au pire, il demanderait à la vendeuse de garder un œil sur son ami les premiers temps. Mais au moment où le cinquantenaire allait faire un geste vers la paix, « l’arbitre » le prit de vitesse et lâcha une bombe.
-Pardon ? Il regarda tour à tour Buzz et la brésilienne, elle va passer du temps en cachette avec lui ?
Sous le choc, Abel pâlit légèrement sans savoir quoi dire. Ce qui était le plus chiant, qui le mettait hors de lui, ce n’était pas l’implication du tatouée – il ne lui faisait pas confiance de base – mais Tamara ? Sérieusement ? Dire qu’elle était au courant et qu’elle ne lui en avait jamais parlé. Il y a même pas deux minutes, il disait lui faire confiance aveuglément et là, c’était un aveu de trahison pur et simple. Ok…
-Donc, pourquoi on est en train d’avoir cette petite réunion complètement hypocrite en fait ? Puisque toi, Bruce, tu fais ce que tu veux dans mon dos sans avoir songé à prendre l’initiative de venir de venir me parler ; et toi, Tam, tu savais. J’aurais pensé que tu me le dirais, au moins pour moi, si ce n’était pas pour la sécurité de Victoria. Mais non… je comprends. Au final c’est moi le vieux con dans cette histoire. On va en rester là, je penserai à d’autres personnes pour la surveiller la prochaine fois.
Il s’en voulait d’être si froid, si dur, avec la gameuse, mais ça faisait vraiment mal. Le cinquantenaire était abasourdi, sonné, au-delà de la colère en fait. Cette sensation de trahison lui donnait la nausée, parce que c’était un peu comme une bonne claque qui remettait la réalité à sa place : il était d’une autre génération. C’était un fait. Il avait beau vouloir l’oublier, vouloir se sentir plus jeune, vouloir croire qu’il avait une place auprès de Tamara… c’était une illusion. Ils ne pouvaient pas comprendre. Bien entendu que son inquiétude passerait pour de la paranoïa, sa rigueur pour de la surprotection, son organisation pour une obsession maniaque…
Maintenant que la voie était libre, il pouvait prendre la porte.
C’était pourtant simple comme principe, mais le jeune homme semblait complètement hermétique à son fondement. L’agent ne pouvait pas former tout le monde à communiquer avec la gamine, il ne pouvait pas exiger qu’elle devienne le centre d’intérêt numéro un du refuge. Les autres avaient aussi leurs proches, leurs enfants. Le cinquantenaire pouvait simplement faire en sorte qu’en toute circonstance, quelqu’un sur qui il comptait était dans les parages. Pourquoi Buzz essayait-il de saboter ce principe ? Ça n’avait aucun sens.
Et ensuite, ça partait dans l’absurde. Abel laissa filer l’histoire de clochette, mais même s’il n’était pas le genre d’homme qui en venait aux mains dans sa vie d’avant, l’épidémie devait l’avoir changé. L’envie de coller une droite à son cadet lui démangea le poing quand il osa faire un amalgame entre sa relation avec Tamara et la garde de Victoria. Est-ce qu’il sous-entendait que c’était un échange de service ? Qu’il se tapait la brunette pour faire garder sa fille, ou inversement ?
Au moins dans tout ça, la brésilienne avait pris son parti. Enfin. L’ancien agent voyait rouge et n’était plus du tout disposé à prendre cette discussion d’un œil objectif, mais un élan d’affection pour la mère de son deuxième enfant l’apaisa brusquement. Etait-ce parce qu’il la voyait déposer les armes ou à cause de son regard désolé ? C’était fou, que ce soit toujours quand il ne s’y attendait pas qu’il prenait conscience des sentiments déraisonnables qu’il avait pour la vendeuse. Il n’osait pas dire qu’il l’aimait, il n’osait pas lui reproposer qu’ils forment une famille, mais…
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Le pouvoir magique de Tamara. Il se sentait tellement honteux de la voir malheureuse, en partie par sa faute, qu’il avait réussi à mettre sa fureur butée de côté. Un peu. Il pouvait reconnaître une chose pour laquelle l’artiste n’avait pas tort, c’était : pourquoi refuser d’accorder sa confiance à quelqu’un qui avait l’air de prendre autant à cœur le sort de Victoria ? Après tout… ce n’était pas comme s’il avait mieux à faire dans ce chalet que faire des efforts. Au pire, il demanderait à la vendeuse de garder un œil sur son ami les premiers temps. Mais au moment où le cinquantenaire allait faire un geste vers la paix, « l’arbitre » le prit de vitesse et lâcha une bombe.
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Sous le choc, Abel pâlit légèrement sans savoir quoi dire. Ce qui était le plus chiant, qui le mettait hors de lui, ce n’était pas l’implication du tatouée – il ne lui faisait pas confiance de base – mais Tamara ? Sérieusement ? Dire qu’elle était au courant et qu’elle ne lui en avait jamais parlé. Il y a même pas deux minutes, il disait lui faire confiance aveuglément et là, c’était un aveu de trahison pur et simple. Ok…
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Il s’en voulait d’être si froid, si dur, avec la gameuse, mais ça faisait vraiment mal. Le cinquantenaire était abasourdi, sonné, au-delà de la colère en fait. Cette sensation de trahison lui donnait la nausée, parce que c’était un peu comme une bonne claque qui remettait la réalité à sa place : il était d’une autre génération. C’était un fait. Il avait beau vouloir l’oublier, vouloir se sentir plus jeune, vouloir croire qu’il avait une place auprès de Tamara… c’était une illusion. Ils ne pouvaient pas comprendre. Bien entendu que son inquiétude passerait pour de la paranoïa, sa rigueur pour de la surprotection, son organisation pour une obsession maniaque…
Maintenant que la voie était libre, il pouvait prendre la porte.
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