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Promenons-nous dans les bois...

Dim 16 Oct 2016 - 22:20









Promenons-nous dans les bois...





Samson s'était levé aux aurores ce matin là. Lui qui ne dormait jamais beaucoup s'était assoupi tout juste trois heures plus tôt, et son sommeil léger lui apportait la juste dose de repos. Un coup d'œil au travers des volets lui confirmèrent que le soleil commençait tout juste à se lever : on percevait l'éclaircissement du ciel, à l'est, celle qui précédait la lumière du matin.

Il avait prévu une sortie aujourd'hui, aussi la veille avait-il vérifié son sac, unique compagnon de voyage, le seul dont il ne pouvait se passer. Tout y était, rien ne manquait. Samson s'habilla donc et descendit à la cuisine. À cette heure-ci, il n'y trouva personne d'autre que l'odeur du café qu'avait fait l'équipe de garde. Il s'en versa une tasse et avala le liquide sombre et chaud sans grand plaisir. Il le préférait plus fort. Ça ferait l'affaire, de toute façon. Sa tasse vidée, Samson gagna l'armurerie, y prit son arme de prédilection – un fusil M4A1 – quelques chargeurs supplémentaires et une dague qui pouvait servir de baïonnette grâce à ses fixations, puis il se rendit dans le hall et sortit dehors.

L'air était encore frais de la nuit, et les lueurs du soleil matinal montaient lentement derrière les arbres. Sac sur le dos, fusil à l'épaule, il était prêt pour sa marche en forêt. Il descendit les quelques marches du perron jusqu'à la route et longea cette dernière jusqu'aux palissades. En chemin, il se retourna et fit un signe à l'attention des gardes en faction sur les balcons, qui agitèrent leur main en réponse. La sentinelle à la porte lui ouvrit et lui souhaita bonne chance, ce à quoi Samson marmonna quelque chose d'aimable.

Il restait concentré. Partir seul en expédition dans cette forêt, ce n'était pas ce qu'on pouvait appeler une petite excursion. Le danger pouvait être partout, et pas toujours où on le pensait. Il fallait rester en alerte sans arrêt, être toujours prêt à tout, ne jamais se relâcher. Samson se savait capable, mais il restait tout de même entièrement porté sur son environnement. Il écoutait chaque son, flairait chaque souffle d'air, posait chaque pas avec prudence.



Bientôt, il se trouva sous le couvert des arbres, et la clarté naissante du jour s'estompa pour laisser de nouveau place à l'ombre. Les ramures des conifères masquaient le ciel, et l'épais lit d'épines qui couvrait le sol étouffait les sons, rendant l'atmosphère curieusement silencieuse. Samson prenait garde à ne marcher sur aucune branche ou brindille qui pourrait craquer et trahir sa présence. Il était aux aguets du moindre grognement, de la moindre vocalisation rauque, qui indiquerait la présence d'un Geignard.
Pour le moment, tout était calme. Ce qui ne voulait pas dire que ça le resterait…




La première journée de marche touchait à sa fin. Étrangement, tout fut très calme, et Samson n'avait eu à abattre que deux Geignards. Il avait entendu venir le premier de loin, alerté par un craquement de branchages. Il avait extrait sa baïonnette de l'étui et l'avait fixée au canon de son arme. Cela constituait une lance tout à fait correcte, et ça avait l'avantage d'être plus silencieux qu'un coup de feu. Un bon coup dans le crâne, et c'était fini.
Le second, c'était lui qui avait trouvé Samson. Le bruit de l'eau d'un ruisseau proche avait couvert le son de son approche, et il avait presque surpris sa proie. Là encore, la baïonnette avait rempli son rôle, mais à courte portée c'était plus compliqué. Quoi qu'il en soit, rien de bien inquiétant pour cette journée.

Samson passa la nuit à découvert, mais non sans précautions. Il avait préféré ne pas allumer de feu, mais avait tout de même récolté du bois mort qu'il disposa en large cercle autour de son campement. Ça ferait office de système d'alarme. Samson avait choisi non pas une clairière, mais était resté en forêt à un endroit où les arbres étaient légèrement plus clairsemés mais toujours présents. Son abri pour la nuit serait l'un deux, contre lequel il s'adosserait pour trouver un peu de repos.
L'unique repas de cette journée se composa de quelques baies qu'il avait ramassées plus tôt – principalement des airelles rouges et quelques fraises des Indes – et une partie d'un paquet de biscuits.

La nuit fut elle aussi calme, faites de courtes phases de sommeil léger entrecoupées de petits tours de garde et d'observation du périmètre. La plupart du temps, ces derniers se résumaient à l'écoute des bruits nocturnes. Samson s'en remettait aux sons que produisaient les insectes, les animaux, les oiseaux. Si le silence régnait en maître, c'était mauvais signe. Mais si la vie sauvage se laissait bruisser doucement, alors tout allait bien. Accoutumés à la présence discrète de Samson, les animaux ne s'alarmaient pas de son silence, ce qui ne serait pas le cas avec un Geignard. Les branchages disposés en cercle l'avertiraient si l'un d'eux devait s'approcher trop près.

Lorsque le matin se montra, Samson était déjà prêt à partir. Il mâchonna un biscuit ou deux et quitta le campement de fortune pour reprendre sa marche.
Il devait trouver plus de nourriture, s'il ne voulait pas que ses maigres réserves ne s'épuisent trop vite. Quand il serait à court, il devrait rebrousser chemin et retourner au chalet. Il espérait que cela n'arriverait pas avant encore trois ou quatre jours. C'était faisable, mais il allait devoir cueillir et chasser.



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Re: Promenons-nous dans les bois...

Lun 17 Oct 2016 - 13:54



Si le petit chalet était bien situé, sur une petite esplanade déboisée et planqué des rôdeurs de la rivière, il n’avait pas grand-chose du confort auquel Neil avait pu s’habituer.
L’unique porte d’entrée donnait sur un salon dont les murs était couvert de cartes, le tout petit couloir ne menait que sur une cuisine austère et une chambre encore pire. Un vieux matelas jaunit, des couvertures et une armoire vide, pas franchement de quoi contenter le citadin. Sa jument en sécurité derrière les murs, il avait retourné la cuisine en espérant trouver de quoi tenir un siège. Trois paquets de gâteaux périmés, quelques conserves et bocaux aussi peu ragoutants les uns que les autres, il n’était pas jouasse mais survivrait quatre jours de plus.
Vu la poussière, l’odeur et la datation des papiers, cet endroit n’avait pas attendu l’apocalypse pour être désolé.

Au moins il était tranquille ici, à l’abri derrière des murs en rondins et d’épais volets.
Il avait réarrangé l’espace, tirant le canapé, le fauteuil et la table pour séparer l’entrée et le reste de la pièce. S’il ne s’attendait pas vraiment à voir un mort passer par la porte, trois coups de hache d’un pillard ou d’un autre et s’en serait fini. Il en avait déjà fait l’expérience et barricader à coup de meuble n’avait servi à rien.
Leurs deux premières nuits, ils n’avaient pas mouftés, lessivés par des jours à errer en forêt. Dormir était un luxe qu’ils avaient eu du mal à s’offrir, entre les morts et le froid. Emmitouflés dans des couvertures qui sentaient le vieux, ils s’étaient écroulés.
Trop flippé pour dormir seul, Neil se refusait à utiliser la petite chambre de son abri. Il préférait encore sommeiller en vrac sur le canapé, sa jument sous les yeux. Quand il se réveillait, il n’avait qu’à tendre la main pour sentir le museau chaud, ça le rassurait, elle aussi, à quoi bon lutter ?

Les cartes n’avaient pas été d’une grande aide quant à se repérer, mais il possédait maintenant une boussole. Brillant. Neil n’en avait jamais eu une entre les mains, et arbitrairement, avait décidé de suivre le blanc pour Nord. Au moins ça lui donnait un repère, bon ou pas, c’était le cadet de ses soucis, il s’accrochait à n’importe quoi pourvu que ça donne du sens à son périple.  
Il avait pris ses marques et fait le tour de son petit plateau, d’un côté stoppé par un rempart escarpé et vaguement boisé, de l’autre une pente qui donnait sur la rivière. La traverser permettait d’arriver sur une clairière, mais la forêt dense les encerclait toujours. Il aurait préféré ne pas s’y risquer, si tant est qu’il avait eu le choix, mais ses vivres ne tiendraient pas une éternité. Par peur de laisser échapper de la fumée, il bouffait ses flageolets froids, pas franchement de quoi lui remonter le moral.
Après moultes hésitations, il avait accepté son sort. S’il devait survivre ici, il lui fallait passer par la forêt, son plan lui indiquait des chemins vers le Sud, à croire qu’il s’était enfoncé beaucoup plus loin que prévu. Peut-être que d’autres cabanons trainaient là-bas, mais il redoutait surtout de les trouver déjà occupés.

Un matin il s’était fait réveiller par du bruit contre les volets et sa jument en train de piétiner. Un mort s’était collé contre le mur et tentait de le traverser, probablement que les sabots résonnaient plus qu’il ne l’avait imaginé.
Pas plus matinal que courageux, il avait choppé sa pelle et ses pompes pour sortir en vitesse, avant que le bruit n’en alarme plus. Porte fermée il allait observer la chose, qui le prenait en chasse aussitôt. Trottinant au pif, même carrément en rond, il cherchait où le mener pour le perdre. Pas plus dégourdi que violent, le gamin n’avait jamais été très enclin à fracasser des crânes, et souvent c’était évitable.
Pas vraiment le choix, il franchissait la rivière, le laissait se vautrer dans l’eau et continuait. Il devait bien y avoir un mont, une grosse roche, quelque chose pour en faire le tour et l’envoyer ailleurs. Quand il trouvait, il s’était déjà bien éloigné du chalet, jetait une pierre pour pousser la curiosité du mort dans un buisson et repartait sans bruit pendant que l’écervelé cherchait.
Un peu paumé, il était retombé sur la rivière, la remontait dans le sens inverse au courant pour retrouver son habitation. Il avait au moins l’air téméraire, uniquement armé de sa pelle et les pieds trempés par sa traversée.

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Re: Promenons-nous dans les bois...

Mar 18 Oct 2016 - 23:44









Promenons-nous dans les bois...





Un bruit attira l'attention de Samson, qui s'accroupit aussitôt. Ça avait remué dans un buisson voisin, et il resta immobile le temps de voir de quoi il s'agissait. Rien ne bougeait plus, l'homme était sur le point de reprendre sa marche. Mais un râle reconnaissable se fit entendre, faible mais bien présent, accompagné de grognements et de claquements de dents. Un Geignard était là. Il traversa le buisson en regardant de droite et de gauche, puis son regard se posa sur Samson. Il avait été pris de court quand les feuilles avaient bruissé, et il était resté à découvert. Aussitôt le cadavre se précipita sur lui, aussi vite que ses jambes raides le lui permettaient.
Les bras tendus, les mains crispées vers son futur petit-déjeuner, le mort avançait vers Samson en traînant les pieds dans les feuilles mortes, bien décidé à se faire un en-cas. Mais c'était sans compter sur l'homme noir et son allonge conséquente, du fait du couple fusil-baïonnette. La lame s'enfonça brutalement juste sous l'œil gauche du macchabée, avec un craquement sinistre. Les bras retombèrent, flasques, suivis du reste du corps.

Samson posa un pied sur le crâne écorché et tira son son arme pour la dégager. Un de moins dans les environs. Une question restait dans l'esprit du marcheur : qu'est-ce qui avait attiré le Geignard par ici ? Un animal qui détalait ? Autre chose ? Il était trop tard pour le savoir, maintenant. Samson se remit en route, en revenant sur les pas du mort.
Il finit par tomber sur une rivière. Il y avait assez profond d'eau et assez de courant pour éviter toute stagnation, ce qui suggérait une eau acceptable à boire. Pas de déchets dans les environs, ni d'animal mort. C'était une occasion à ne pas rater. Samson déposa son sac et en sortit deux bouteilles d'eau. L'une était vide, l'autre quasiment. Il ouvrit la deuxième, en but le peu qui restait, puis la remplit à la rivière et fit de même avec la première. Il avait d'autres bouteilles intactes, mais trouver de l'eau pour compléter le stock était toujours bon à prendre.

Une fois les bouteilles remises dans le sac et le sac sur le dos, il inspecta un peu les alentours. La forêt était un peu moins dense par ici. Cela ne lui faciliterait pas la tâche s'il voulait progresser en se cachant. Par contre, il voyait de nombreux buissons, qui pouvaient porter des baies. Il les inspecterait avec soin. La forêt proposait largement de quoi se nourrir, il fallait simplement savoir quoi chercher, et où regarder. Les fruits et les champignons étaient des denrées faciles à trouver. Il fallait juste se contenter de ramasser ce qu'on connaissait, pour éviter de s'empoisonner. Les racines, elles, étaient plus difficiles à trouver, et creuser s'avérait trop long, et ça laissait des traces trop faciles à suivre. Sam préférait ne pas être pisté comme du gibier.

Traversant le cours d'eau, il se dirigea tout droit devant lui. Les buissons dans ce coin n'étaient en rien intéressants. Sauf cet arbrisseau d'hysope, ici. C'était une plante intéressante, car ayant quelques propriétés médicinales. Fleurs, feuilles et racines, tout était bon, et Samson fit son petit marché. Tout ça finirait en décoctions et infusions, au cas où.

Tout disparut dans le sac à dos, et Sam jeta un coup d'œil autour de lui, histoire de vérifier qu'aucun indésirable ne s'amenait par là.
Tout étant très calme, il se remit en route. Le terrain descendait en pente douce par ici. Il préféra éviter de la descendre, car il ne voulait pas avoir à la remonter. Il prit le temps de réfléchir au chemin qu'il avait parcouru, afin de s'orienter par rapport au chalet. Car il fallait aussi penser à chemin de retour. D'un pas lent, il continuait son chemin. Avec la curieuse sensation d'être observé.



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Re: Promenons-nous dans les bois...

Mer 19 Oct 2016 - 15:13



Il en avait pour un moment s’il souhaitait remonter.
Au moins c’était fait, même si le rôdeur risquait de revenir. Il faudrait penser à aménager quelque chose contre eux, peut-être creuser des tranchées, qui sait. Il n’avait pas sûr de comment s’y prendre, n’y d’où les mettre. Ou peut-être un appât, deux bouts de tôles qui claquent, ça devrait suffir à occuper les morts, au moins les détourner… à moins que ça les attire dans la zone. Ca le gonflait, il ne savait pas quoi faire pour protéger sa maison et par infiltration, c’était jusqu’à mi-tibia que son fût était trempé.
Quitte à être sorti, il levait le nez pour se promener. Cette forêt était loin d’être la plus dangereuse qu’il ait traversée, ça lui permettait au moins de souffler.
Un battement d’ailes juste au-dessus de lui attira son attention. Le piaf sorti des feuillages s’éloignait rapidement, attirant au moins ça curiosité, à croire que mort et vivant partageaient les mêmes instincts. Le gamin planquait sa pelle tant bien que mal sous des branches mortes et grimpait à celles encore accrochées. Avec de la chance, il y avait quelque chose à trouver, comme le nid qu’il apercevait déjà, dépassant un peu des feuilles. Le temps d’y arriver, un bruit le figea.

Il lui semblait entendre des pas.
Après un long moment de silence, sans le moindre mouvement, il les entendait s’approchait. L’humain ne passait pas loin, même juste à côté, et Neil se contentait de l’observer de haut. Un fusil et un sac à dos, un attirail réservé aux aventuriers.
Le laissant filer et prendre de l’avance, il redescendait plus tendu, faisant gaffe au moindre bruit. Pas la peine de s’encombrer d’une pelle. S’il voulait être invisible, il suivait de loin la silhouette. Un regard au tronc et à la configuration de la végétation, histoire de retrouver l’endroit, il se remettait à avancer, aux aguets. L’homme longeait la rivière, la remontait comme lui-même le faisait.

S'il continuait sa route, il finirait dans les parages du chalet.
Depuis la rivière il fallait chercher, mais pour peu qu’il prenne parti d’explorer la clairière, il y aurait un homme armé pour prendre possession de son abris, sa bouffe et son cheval. Hors de question d’errer à nouveau dans les bois, surtout avec une pelle pour seul compagnon.
La couardise de Neil était mise à rude épreuve, s’il restait planqué, il risquait de tout perdre. De quoi le faire d’autant plus paniquer. Le regard rivé sur le sac à dos mouvant droit de devant, il ne cherchait même plus à surveiller ses arrières, trop obnubilé par un hypothétique danger. Enjambant des fougères, il avait ramassé une pierre. Pas le choix, il fallait faire dévier l’inconnu, au moins lui coller un doute raisonnable.
Dès qu’il trouvait un buisson suffisamment large pour se planquer, il balançait la caillasse plus loin en avant. Le choc claqua contre un tronc, un peu en arrière du type, plus à sa gauche dans la forêt.

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Re: Promenons-nous dans les bois...

Jeu 20 Oct 2016 - 0:10









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Au final, Samson suivait la rivière, à quelque distance, en remontant le sens du courant. Il percevait le discret clapotis sur sa droite, un peu plus haut, qui apportait une petite atmosphère bucolique. Il ne fallait pas pour autant se relâcher. Un mort pouvait surgir de derrière n'importe quel buisson, n'importe quel arbre, et il vaudrait alors mieux être prêt à répondre. Un bruissement de feuilles le fit lever les yeux et le canon de son M4. Rien qu'un oiseau qui s'était envolé d'une branche, provoquant la chute de quelques feuilles au passage. Il avait dû être dérangé par la présence du sans-abri. Rien d'inquiétant.

Le pas lent de Samson ne lui permettait pas de couvrir des kilomètres rapidement, mais au moins il voyait le plus de choses possibles. Si un piège avait été déposé là, il le repérerait. Pareil pour un objet abandonné ou perdu, des traces laissées par un animal qu'il pourrait traquer ou par un groupe de personnes. De là, qu'il s'agisse de morts ou de vivants, il choisirait de bifurquer pour les éviter. Les uns comme les autres pouvaient être dangereux à croiser en trop grand nombre. Surtout les vivants. Les morts ne couraient pas et n'élaboraient pas de tactiques pour tendre une embuscade.

Un bruit sec, suivi d'un autre plus sourd, obligea Samson à se figer sur place. Il se retourna prudemment, pour découvrir… rien du tout. Personne. Il y avait pourtant bien quelque chose ou quelqu'un qui avait provoqué ce bruit. Bon, après, c'était une forêt. Il y avait là des bêtes, des arbres qui vivaient et mourraient, tout pouvait bouger, changer, tomber, produire des sons étranges. Peut-être même que c'était simplement son imagination. Par prudence, Samson décida de revenir un peu sur ses pas, histoire de s'assurer qu'il n'était pas passé devant quelque chose.

Il revint lentement sur ses pas, et s'arrêta là d'où il estimait avoir entendu venir le bruit. Rien qui ne mérite d'être relevé : des feuilles, de la mousse, des morceaux de bois, d'écorce, des pierres… Un sol de forêt tout ce qu'il y avait de plus normal en somme. Samson inspecta les alentours d'un coup d'œil circulaire. Toujours rien.

Au moment de repartir, son instinct lui souffla de ne pas continuer dans la direction qu'il avait commencé à emprunter. Il revint donc vers la rivière, la traversa de nouveau, et remit le cap sur l'amont de la rivière, en se gardant bien de se tenir trop près de cette dernière. L'eau attirait les bêtes et les hommes, depuis toujours. Les civilisations avaient commencé en s'établissant près de points d'eau, parce qu'elle était une denrée indispensable à la vie. S'installer près de l'eau, c'était se garantir de quoi boire et manger. Pour Samson, qui disait rivière disait eau potable, mais aussi gibier, et enfin compagnie non désirée. Encore une fois, morts ou vivants, il préférait les éviter.

Il continua ainsi son chemin, en forçant un peu le pas. La matinée touchait à sa fin, et il allait devoir trouver son repas de la journée, s'il ne voulait pas devoir piocher dans ses réserves.



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Re: Promenons-nous dans les bois...

Jeu 20 Oct 2016 - 10:50



Terré derrière son buisson, il ne se risquait pas à relever le nez.
Le bruit avait dû faire son effet, à l’oreille, il était à peu près sûr de l’avoir entendu s’arrêter. Un peu chaud d’évaluer les distances comme ça, mais il avait au moins un espoir. Les secondes s’étiraient, parfaitement immobile, il entendait tout sauf ce qu’il voulait. A peu près sûr qu’il y avait des familles de piafs entières dans la forêt, le vent soufflait au-dessus des cimes, et même la cours de la rivière avait de nombreuses aspérités.
Considérant qu’il était une fiotte, et que ce fait n’allait pas changer de sitôt, il avait bien dû trouver d’autres moyens détournés. Généralement, réorienter le danger était plutôt avantageux, carrément moins dangereux, souvent même moins couteux en ressources, en plus ça permettait de garder ses fesses bien planquées.

Arrêt cardiaque, il s’approchait.
Ça, il n’y avait pas pensé. C’était bien beau de le faire changer de cap, mais le même type avec qui il voulait éviter de se fritter revenait. Panique, pas d’idée, le sol n’offrait même pas un début d’inspiration. Condamné à rester en appui sur les genoux, carrément pas dans une position confortable pour affronter le danger, Neil finissait par fermer les yeux.
Les pas ne passaient qu’à une bonne dizaine de mètres. Il avait tout arrêté, de regarder, de bouger et de respirer, espérant juste devenir invisible au moins pour un temps.
Les pas ne s’étaient pas arrêtés, continuaient, s’éloignaient. Il rouvrait les yeux sans oser se redresser, le pire semblait passé.

Bouche grande ouverte pour éviter le moindre sifflement, il soufflait sa terreur passée pour se reconcentrer. Victoire. En une matinée, il avait déjà repoussé deux dangers de sa propriété, c’était déjà plus productif que sa moyenne habituelle.
Osant finalement jeter un œil à la silhouette, il n’en voyait plus grand-chose. Un peu plus éloigné de la rivière, l’homme ne l’avait pas encore capté. Neil pouvait en profiter pour rentrer, mais incertain de refaire une rencontre, il hésitait à l’abandonner. Temps qu’il suivait la rivière, il ne pourrait pas se perdre, et ce type avait l’air autrement plus chevronné que lui. Déjà il n’avait pas l’air totalement paumé.
Le gamin se redressait, et en faisant gaffe à où il foutait les pieds, recommençait à suivre l’inconnu. Au pire il perdrait quelques heures à l’observer, au mieux, trouverait quelque chose à en apprendre.

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Re: Promenons-nous dans les bois...

Ven 21 Oct 2016 - 23:59









Promenons-nous dans les bois…





Trouver de quoi se nourrir n'était pas très difficile, dans une forêt comme celle-ci. Encore fallait-il savoir comment s'y prendre. Les fruits restaient une solution de facilité. En se cantonnant à cueillir ceux qu'on connaissait bien, on ne risquait rien, mais c'était maigre pour se sustenter. La viande était quelque chose de plus intéressant, mais aussi plus compliqué à se fournir. La chasse, c'était tout un art, et les conseils de Gary se montreraient peut-être utiles maintenant.

Justement, voilà l'occasion de s'y essayer. Plus haut sur la pente, Samson apercevait des terriers. Il ignorait quels animaux pouvaient bien s'y abriter, mais quand on doit se nourrir, on fait abstraction de quelques détails. En inspectant la zone, il pouvait identifier les endroits où les bêtes passaient fréquemment. Il chercha un arbrisseau dont il choisit une branche, longue, fine et souple. Il la cassa à sa base, puis il utilisa sa dague pour la dédoubler, ce qui constituait des éléments satisfaisants pour remplacer le fil d'un collet.
En quelques minutes, Samson avait installé son piège près d'un passage, et fit en sorte d'obliger les animaux à passer au travers en amassant autour des branchages et des feuilles pour ne laisser qu'une issue possible. Ne restait qu'à faire preuve de patience. Il viendrait vérifier son piège demain, car il ne fallait pas compter sur une prise aujourd'hui. À moins de disposer d'un appât, ce qu'il n'avait pas prévu, il devrait attendre.

Pour le moment, il devait rester dans le secteur. Ce serait une bonne expérience, pour ce qu'il avait projeté de faire à l'avenir. Mieux valait tester ses capacités de survie maintenant que de devoir les découvrir plus tard, au pied du mur.
Notre homme redescendit un peu vers la rivière et s'éloigna de la zone. Il ne serait pas loin, quand il faudrait revenir contrôler son collet, mais il ne risquerait pas d'effrayer son gibier. Il décida de préparer son bivouac pour la nuit, bien qu'il fut encore très tôt. Il jeta son dévolu sur un buisson épais. Le feuillage serré semblait avoir protégé le sol des dernière pluies, car il était bien plus sec qu'ailleurs. Il suffirait d'aménager de quoi se coucher à l'abri de cette végétation, et la nuit devrait être agréable.

Après quelques aménagements, Samson avait de la place pour installer son matelas de voyage bien à l'abri, et même assez d'espace pour s'y asseoir. Il pourrait rester ici quelques jours, avant de repartir, peut-être. En tous cas, il disposait d'un endroit où se cacher et dormir, en attendant d'aller voir s'il avait pris quelque proie dans son collet improvisé. Restait à prévoir un système d'alerte, comme il en avait déjà fait auparavant : ramassage de branches très sèches, disposition des dites branches en un large périmètre autour du buisson et en quantité suffisante. Le moindre craquement suffirait à l'alerter. La seule chose qui l'inquiétait un peu était le froid. Avec la saison, les nuits étaient très fraîches, et il n'avait pas vraiment de vêtements en double pour s'en protéger. Il avait pensé à bourrer son manteau et son pantalon de feuilles mortes, qui auraient fait le même office que le papier journal dont il se servait dans la rue pour s'isoler du froid pendant l'hiver. Mais la pluie des derniers jours avait fini de mouiller tout ce qui était utilisable. Il devrait faire avec ce qu'il avait. Faire du feu, de nuit, était une chose risquée. Il pouvait attirer plus de mauvaises choses que de bonnes, et de toute manière il n'avait rien pour en allumer un, et n'était pas encore assez aguerri à la survie pour se débrouiller comme un Robinson. Le feu lui servirait éventuellement en journée, pour cuire son gibier – si gibier il y avait. Là encore il craignait que l'odeur n'attire du monde, mais il n'aurait pas le choix, s'il voulait manger.

Bref, s'il voulait vivre, il devrait prendre des risques, à un moment ou à un autre. Pour l'heure, il avait un lieu où s'abriter, et il serait alerté en cas d'intrusion. Il pouvait faire un tour en reconnaissance dans le coin, histoire de s'assurer qu'aucun mort ne rôdait par ici, et peut-être qu'il trouverait un peu de nourriture aussi. Samson repartit explorer les environs, toujours de son pas lent et léger.



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