Le deal à ne pas rater :
Code promo Nike : -25% dès 50€ d’achats sur tout le site Nike
Voir le deal

3 participants

Re: Tout mon capharnaüm

Dim 26 Avr 2020 - 23:00

Objectifs communautaires - The remnants

Défense & surveillance


• Reconstruire un avant-poste au niveau du pont qui permet de rejoindre le continent (nord de Bainbridge Island)

• Placer des explosifs sur le pont qui pourrait être déclenchés en dernier recours pour couper une invasion terrestre

• Construire/réhabiliter un abri caché en sous terrain (sur le territoire de Fort Ward ou sur l'île) pour pouvoir y cacher la population en cas d'attaque impossible à contenir

• Continuer de ramener des armes en tout genre et de trouver/fabrique des équipements propres au combat contre les humains


Mobilité sur le territoire


• Récupérer un traversier sur lequel se trouve un blindé, qui pourrait par la suite servir à déplacer de grosses flottes de véhicule

• Récupérer et retaper des ferrys

• Établir un avant-poste dans Seattle, pour avoir un pied à terre dans le secteur


Autre


• Mener d'autres expéditions pour trouver des ressources pharmaceutiques

• Construire une radio et essayer de capter la fréquence des New Eden pour les espionner - Cole

• Continuer de recruter !




Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Dim 26 Avr 2020 - 23:31

    • 10 avril 2020
Les scientifiques annoncent qu'à défaut d'avoir trouvé une solution pour corriger le vaccin durablement, ils travaillent sur un sérum palliatif.

    • 18 avril 2020
une sombre nuit : Agnes Dewitt, la doyenne du camp, est retrouvée sauvagement assassinée chez elle, la chair du cou dévorée. Toute la population est confinée dans l'école le temps de traquer le coupable du meurtre. Parallèlement, de nombreux vaccinés recommencent à avoir des crises de violence aux conséquences parfois tragiques (deux hospitalisations et une victime). Il n'y a pas d'autres solution : les vaccinés sont sédatés pour la sécurité de tous ; ils se réveillent au dispensaire, attachés à leur lit, le temps qu'une meilleure solution arrive.

Il s'avère que le meurtrier était Vaughn : la version officielle est que Lawrence Davis, jusque là responsable du laboratoire, avait pris la liberté de tester, sur lui et sur une autre laborantine, une version imparfaite du sérum. Ils ont été sujets à d'irrépressibles actes de férocité et de violence. Sacha a pu être sauvée mais les deux survivantes qui ont combattu Vaughn n'ont eu d'autres choix que de le blesser gravement pour l'arrêter. Ce dernier est mort de ses blessures au dispensaire.

A l'aube, June et Friedrich annonce qu'ils ont peut-être une solution pour les vaccinés : une autre version, aboutie, du sérum. Toutes les projections le montre fiable pour faire disparaître les symptômes de la "grippe du soleil" mais faute de test, rien n'est sûr à 100%. Sur la base du volontariat, les vaccinés pourront alors choisir de se voir administrer le sérum ou d'attendre pour se garder le temps de ma réflexion.

Parallèlement, l'avant-poste d'Agate a subi une attaque d'éclaireurs du New Eden. Fort Ward a perdu un homme dans l'affrontement et a vu son poste de surveillance détruit par le feu.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Mer 6 Mai 2020 - 12:42

YueMirei
Hasegawa

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Hasegawa
Prénoms : Yue Mirei
Âge : 37 ans
Date de naissance : 15 février 1983
Lieu de naissance : Los Angeles
Nationalité : americano-japonaise
Groupe : Travelers
Ancien métier : cheffe de gang yakuza
Célébrité : Doona Bae
- Défauts -
Fière
Autoritaire
Volage
Malhonnête
Vindicative
- Qualités -
Bosseuse
Loyale
Stratège
Déterminée
Discrète

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

Yue a été élevée dans la culture de la famille, du clan et de la loyauté. Elle se donne donc corps et âme pour les personnes qu’elle a identifié comme étant « les siens », qu’il s’agisse d’un complice de longue date ou du petit dernier de la bande. Néanmoins, elle a la trahison en horreur et ceux qui lui portent préjudice s’exposent à une vindicte bien méritée. Froide, chaude, elle n’est pas difficile sur le sujet.

Éduquée dans un environnement où était valorisé le travail et la détermination, il est naturel qu’elle se montre, dans sa vie d’adulte, une infatigable bosseuse. Il est pratiquement impossible de la décourager quand elle a décidé d’un objectif et il est très – trop ? – compliqué de la faire dévier de son objectif. Ces qualités lui ont permis d’atteindre les sommets mais l’ont également rendue très autoritaire avec ceux qu’elle dirige et très fière. Yue estime avoir un rang, gagné à la sueur de son front et, parfois littéralement, au prix de son sang. Alors elle ne tolère pas d’être insultée, méprisée ou provoquée par n’importe qui.

Mafieuse depuis toujours, elle a la malhonnêteté dans le sang. Si elle est fidèle et droite avec les siens, elle sera source de problèmes pour tous les autres. Pas forcément frontalement – elle a conscience que son physique n’est pas son meilleur atout pour les affrontements musclés – mais elle ne manque pas d’imagination pour voler, dérober, déstabiliser, piller ou tuer. Stratège dans l’âme, difficile de savoir ce qui est sincère et ce qui est calculé.

De nature plutôt discrète dans le quotidien, Yue est le genre de personne qui économise les mots et les expressions. La survie l’a anéantie bien plus qu’elle ne le reconnaîtra, ce qui la rendu plus taciturne et sombre qu’auparavant. Toutefois, c’est aussi une femme qui aime « vivre » : elle fume, elle boit et, quand elle peut, elle baise. En amour, elle n’a été fidèle qu’avec un seul homme. Autrement, elle est volage, indomptable et indomptée.


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

• Physionomie/physique • Asiatique aux cheveux d’encre, au teint de lait et aux yeux sombres. Visage rond, bouche discrète et nez un peu marqué, ses traits paraissent sans doute « communs ». Grande (1m71) mais d’une minceur presque filiforme (57 kg). Yue ne se remarque ni pour ses formes, ni pour ses courbes. Toutefois, son corps est tendu d’une musculature ciselée, discrète mais ferme.

• Condition physique • Yue a été sportive depuis sa pré-adolescence. Elle a pratiqué le football (soccer) niveau amateur puis universitaire, jusqu’à ce que son emprisonnement la force à arrêter. Même derrière les barreaux, elle n’a pas cessé de s’entretenir avec les moyens à sa disposition et à sa sortie, elle courait régulièrement, plusieurs fois par semaine. Elle a pris des coups de self-défense, forcément utile dans son « milieu ».

• Tatouage • Comme beaucoup de yakuzas, elle porte de grands tatouages japonais lourds de significations.
Le Phénix : sur la cuisse droite, réalisé en 2008 après sa sortie de prison. Le premier signifie l’immortalité, le fait de renaître de ses cendres, et le triomphe.
La carpe koi et la fleur de lotus : sur le dos, réalisé en 2010, représentant respectivement la motivation et la persévérance (carpe) et la lutte pour la vie et le dépassement de soi (lotus). Le labyrinthe est une touche personnel pour symboliser la complexité de la vie.
Le Dragon : sur la cuisse gauche, réalisé en 2013. Elle le porte pour le symbole de la bravoure et du courage, ainsi que pour son « aura » protectrice.

• Armes • Yue possède un couteau-papillon qu’elle entretient aussi bien que possible et un S&W model 638, récupéré pendant son année avec les femmes de Greenwaters. Calibre petit et discret, pratique pour être caché partout et utile en dernier recours uniquement.



HEAR MY STORY

De son enfance, Yue se souvenait d’une immense maison vide. Son père était souvent au travail et sa mère… elle n’avait pas même gardé une image d’elle dans sa mémoire. Sur un buffet de marbre du salon trônait la photo d’une femme magnifique, au teint de craie et aux cheveux de jais. Il y avait quelque chose de féroce dans son regard et une pliure intelligente dans son sourire. Hiroko, son père, lui avait dit qu’elle était morte dans un accident alors qu’elle était enceinte de son frère. La vérité, elle l’avait apprise bien plus tard…

Yue avait grandi élevée par Shitzune, sa grand-mère. Une femme minuscule mais vive comme si elle n’avait jamais cessé d’avoir trente ans. A plusieurs reprises, elle avait vu les collègues de son paternel à la maison. La plupart était originaire du Japon, comme lui, mais il y avait aussi un blond. Deacon. Grand, froid, toujours impeccablement A l’époque, Yue en avait peur.

• 1993 • Aux alentours de 10 ans, elle était devenue effroyablement curieuse. Réaction probablement normale de la part d’une enfant éternellement seule à la maison. Se faufiler hors de sa chambre pour aller écouter en douce les conversations de son père avec ses collègues, c’était devenu sa spécialité. Elle ne comprenait pas grand-chose, ça parlait beaucoup d’argent, de transactions, de rendez-vous, de concurrents. Rien d’incohérent puisqu’Hiroko lui avait dit gérer une entreprise « d’import-export ». Pour une enfant, c’était un terme suffisamment compliqué pour que ça ressemble à quelque chose d’important.

• 1996 • A partir de ses 13 ans, elle commençait à noter certains détails. Les gants noirs que portaient certains collaborateurs de son paternel, l’arme de poing qu’il cachait sous clef dans sa chambre, les mallettes qui s’échangeaient parfois discrètement dans le salon ou les tatouages qui n'étaient pas toujours cachés. Elle avait été présentée à la « famille » depuis quelques années : Hiroko l’avait faite venir sur ses genoux, devant une dizaine de types, pour la couvrir d’éloge. Il l’avait qualifiée de « petite maligne intelligente et appliquée ». Après tout, elle avait toujours eu d’excellents résultats en classe, dans une école privée qui acceptait volontiers les gros chèques. Son père avait aussi dit que puisque son fils lui avait été enlevé, ce serait elle la relève du clan Hasegawa. C’était un moment assez irréel. Plusieurs types avaient hoché respectueusement la tête, le blond avait souri, un dernier, petit et trapu, avait fugacement fait la grimace. A l’époque, Yue n’avait retenu que les deux doigts qui lui manquaient à la main gauche.

13 ans, c’est également l’âge auquel Yue a commencé à jouer au soccer. Par besoin de se dépenser, de décompresser de son travail scolaire qu’elle effectuait assidûment - et pour suivre l'adage un esprit sain dans un corps sain martelé par son père. Le terrain était le seul endroit où elle osait donner de la voix, jamais inutilement, jamais injustement. Après les premières séances de rodage, elle se retrouva milieu de terrain dans l’équipe B de son club. Un poste idéal pour sa tendance à analyser le jeu et son aptitude à le redistribuer à bon escient. Un rôle également parfait pour une personnalité solidaire avec ceux qui formaient « son équipe » : elle pouvait monter à l’attaque au besoin ou redescendre en défense si la situation l’exigeait.

• 1999 • Le jour de ses 16 ans fut assez symbolique. Hiroko et Shitzune l’avaient appelée dans le salon pour lui parler. Il était tant qu’elle apprenne ce que faisait réellement sa famille, car plus tard, ce serait à elle de faire perdurer la tradition. Sa grand-mère s’était renfrognée, son fils avait immédiatement rétorquée en disant que même si Yue était une fille, il préférait transmettre le fruit d’une vie de travail à une personne de son sang qu’à l’un de ses gars, aussi fidèle étaient-ils. Sur le coup, l’adolescente ne comprit pas. Puis… elle comprit tout.

A 16 ans, elle n’était plus naïve. Elle savait ce qu’était la mafia, elle savait que c’était illégal. Pour être honnête, cela faisait plusieurs années qu’elle se doutait que son père n’était pas un homme très « légal » mais… il y avait un monde entre cette suspicion d’enfant et apprendre qu’elle était la fille d’un Oyabun – un chef de clan – Yakuza. La jeune fille eu droit à l’historique, le fait qu’il était le descendant d’une génération venue aux USA après la guerre, pour étendre l’influence de la mafia japonaise en occident. Il avait mérité sa place en jouant un rôle déterminant dans une période de conflit avec des gangs hispaniques. A l’issue de cette victoire… il avait gagné un trône mais perdu un frère, une femme et un fils.

C’était revenu comme un flash. L’image fugace d’une gerbe de flammes, dans la rue devant leur indécente propriété. La voiture de sa mère enceinte de six mois, piégée… même si Hiroko usait d’euphémismes, Yue comprenait tout. Elle comprenait que sa vie ne serait plus jamais la même. Comment concilier tout cela avec son existence d’adolescente ? Elle avait ses cours, ses amis, même un petit-ami… arriverait-elle à les retrouver, gardant pour elle que son père organisait un trafic d’armes ?

Elle avait dû. En vérité, c’était comme commencer une nouvelle vie, aussi excitante qu’effrayante. Pour être honnête, les premiers jours, Yue sursautait chaque fois que des sirènes passaient en hurlant dans les rues saturées de Los Angeles. Quand un policier croisait sa route, elle baissait les yeux et se faisait toute petite. Paradoxalement, ce sentiment de puissant la rendit plus… « audacieuse ». Elle avait secoué son copain pour perdre sa virginité, elle fumait en cachette dans la cour du lycée et se mêlait à un groupe de fauteurs de troubles.

A peine rentrée en dernière année, Hiroko était convoqué pour le comportement de sa fille, qui s’était battue contre un de ses camarades. Jamais son père ne l’avait autant terrifié. Il était resté silencieux et respectueux devant le proviseur, assurant que ça ne se reproduirait pas. Dans la voiture, il n’avait rien dit mais ses jointures blanchies par la pression de ses mains sur le volant en disaient long. Juste avant d’arriver à la maison, Yue se posa la question : allait-il la tuer ? Non. Bien sûr que non, mais elle eut droit au pire savon de sa vie. Comme quoi elle devenait idiote et irresponsable, que c’était indigne de sa famille de se comporter de la sorte. Elle le représentait, elle représentait le clan partout où elle était, et personne ne voulait être représenté par une gamine qui se battait comme une chiffonnière pour des enfantillages. Il voulait la revoir dans le droit chemin, première de la classe et avec une sacrée bourse à la fin de l’année. Pour prendre sa relève, sa fille ne saurait être ni stupide, ni ignare.

• 2000 • Il n’avait pas fallu lui dire deux fois. A 17 ans, elle eut droit à passer son permis et à commencer à apprendre à se défendre. Pas de club : pour le self défense, un collègue de son père venait trois soirs par semaine pour lui apprendre les rudiments. Rester calme, étudier son environnement, désarmer, riposter. Quant au tir, c’était Deacon qui rendait service à Hiroko : il avait un contact dans une école de tir. Il pouvait la faire libérer deux heures hebdomadairement pour que la jeune fille vienne pratiquer. Elle découvrit plusieurs calibres, plusieurs armes, et s’appliquait à toujours mettre dans le mille.

• 2001 • Yue avait 18 ans et l’impression de mener une double vie. En façade, une adolescence normale qui avait obtenu son diplôme du secondaire et dont les résultats brillants lui offraient une place pour Yale. En privé, elle devenait la fille de son père. Quand elle ne s’entraînait pas, elle posait mille questions sur le business du clan Hasegawa. Avant son départ pour la côte est, elle eut même le droit d’assister à une réunion dans le salon familial. Cette fois, elle retint leurs noms : Akimasa, Goichi, Hachiro, Kahei, Kahoru, Takanobu – celui qui la regardait toujours étrangement – et Deacon.

Dans le Connecticut pour ses études, la jeune femme s’était inscrite dans un club de tir pour ne pas perdre son niveau. Elle dut manquer exprès la cible à plusieurs reprises au début, pour ne pas que son niveau pose question. Question sport, elle se fit également sélectionner sans trop de mal dans l’équipe féminine de soccer de son université. Depuis la pré-adolescente, elle n’avait jamais arrêté. Elle n’était pas une joueuse exceptionnelle mais avait un esprit d’équipe inébranlable, une compétitivité aiguisée et une clairvoyance bienvenue. Avec sa contribution, l’équipe se maintint à un niveau honorable dans le classement. Pas première, mais loin d’être dernière.

Pendant les trois premières années de ses études, elle ne suivait les activités de la famille que de très loin. Quand Yue n’étudiait pas, elle multipliait les soirées étudiantes et les relations éphémères ; celles où on agissait et où on parlait peu. Chaque vacances, elle rentrait assister son père, comme un « stage » qui ne se terminait pas. Elle fut initiée plus précisément à la hiérarchie et au respect qu’il ne fallait jamais bafouer dans leur chaîne de fonctionnement.  

• 2004 • L’été après ses 21 ans changea sa vie. Elle avait toute la théorie sur le business de son clan, sur les yakuzas, sur les tensions avec les autres gangs ; elle avait besoin de concret. Enfin alors, Hiroko lui fit passer sa cérémonie d’initiation, faisant d’elle officiellement un membre du groupe. Quelques jours plus tard, elle était sur le terrain. Une arme sous le manteau, elle devait servir de guetteuse pendant une transaction importante qui se tenait dans un vieil entrepôt désaffecté. Au coin de la rue où elle veillait, elle grillait une clope pour feindre la nonchalance, alors qu’elle était morte de trouille. Si ça tournait mal, ce serait de vraies balles et de vrais coups qu’elle recevrait…

Mais ça avait fonctionné. Elle réitéra l’opération une fois, deux fois, cinq fois. Jamais au même endroit et aucun problème à déclarer, sinon une petite tension avec un gang de la mafia chinoise, une fois. L’été suivant, Yue était de retour dans sa peau de guetteuse. Une grosse affaire paraissait-il, une entreprise militaire privée qui avait besoin de stock non enregistrés pour quelques contrats « discrets ». Autrement dit : du mercenariat, mais ce n’était pas le problème du clan. Ce qui fut leur problème toutefois ? Les ombres mouvantes que Yue perçut sur les bâtiments et conteneurs du quai qui servait à la transaction.

Les flics.

Grace à l’alerte donnée par la fille Hasegawa, tous les cadres présents purent se barrer avec la marchandise mais elle, elle fut plaquée au sol et embarquée avant d’avoir pu se défendre. Pour la première fois de sa vie, elle goûta à la garde-à-vue, aux interrogatoires, aux promesses et aux menaces du système judiciaire. Yue restait de marbre. Son père comptait sur elle. Il ne le montrait pas – il avait une image à maintenir – mais Hiroko était furax. Il parvint à faire glisser à sa fille de tenir bon, que ce n’était pas de sa faute, que le clan avait sûrement été balancé, que l’avocat ferait de son mieux.

Et le mieux, ça avait été 3 ans fermes. A 22 ans, elle était jetée dans la jungle de la prison, une expérience à la fois traumatisante et riche d’enseignements. Ce fut là que Yue s’endurcit pour de bon. Dans un microcosme où seul le plus fort se faisait entendre et respecter. Prise entre l’étau de la mesquinerie des gardiens et la férocité de ses codétenues, qui la voyaient comme une cible facile. Ce serait mentir de dire qu’elle ne s’était jamais battue. Des bagarres qu’elle avait perdues, d’autres qu’elle avait gagnées. Des bagarres qui l’avaient mutilée, d’autres qui l’avaient renforcée. Entre les murs carcéraux, elle avait des soutiens mais aussi des ennemis. Alors 3 ans… c’était l’équivalent d’une éternité en enfer.

• 2008 • A 25 ans, Yue avait définitivement quitté le monde de l’innocence et de la naïveté. Les cheveux courts, les yeux durs, les mains encore écorchées des derniers coups qu’elle avait distribués, elle sortait transformée. Elle avait fait la fierté de son père et de son clan : elle n’avait pas craqué, elle n’avait pas parlé, il ne s’était pas laissé écraser. Sa sortie de prison était néanmoins la seule bonne nouvelle : sa grand-mère était mourante et les Hasegawa étaient en difficultés. Jugulés par les hispaniques et les chinois, harcelés par la police, les affaires allaient mal. La moitié des kyodais étaient en taule, l’autre moitié était à couteaux tirés à cause de la suspicion de plus en plus forte qu’une traître les déstabilise de l’intérieur. Yue prit sa décision sans attendre : elle renonça à reprendre des études et se fit embaucher dans l’entreprise écran de Hiroko. Officiellement, elle était secrétaire au service juridique – un poste idéal pour montrer patte blanche lors de son suivi judiciaire. Officieusement, elle se mouillait jusqu’au cou. Elle n’avait plus peur du terrain, elle n’avait plus peur des affrontements, elle n’avait plus peur de la prison. Elle n’avait plus peur de rien. Pour le célébrer, elle fit faire son premier tatouage.

• 2009 • Shitzune succomba à ses problèmes cardiaques. Pour l'occasion, tout le clan se réunit pour sa mort, y compris des membres éloignés de la famille que Yue ne voyait pratiquement jamais.

• 2010 • Il aura fallu deux ans à Yue pour démasquer la vipère. Deux longues années à s’intégrer dans les équipes, à écouter aux portes, à espionner, quitte à payer à l’insu de tous des professionnels pour cela. Le traître ? Takanobu et quelques petites mains. Des membres de longues dates qui ne supportaient pas l’idée de stagner tandis qu’une « fille leur prenait ce qui leur revenait de droit »… alors ils avaient fait un pacte avec les hispaniques : contribuer au démantèlement des Hasegawa de l’intérieur pour leur permettre de reprendre le marché et tenir tête aux chinois.

Hiroko, Yue, Deacon et trois lieutenants fidèles n’avaient eu besoin que de 7 jours pour monter un coup qui tenait la route. En une soirée, ils enlevèrent les quatre traîtres pour les traîner sur le chantier endormi d’un gratte-ciel. La tradition aurait voulu que les coupables se suicident au sabre mais… c’était trop pour le peu d’honneur qui leur restait. Ce fut Yue qui exécuta la sentence moderne : un glock, un silencieux et une balle à l’arrière du crâne. Une déchirure violente à l’intérieur de ses entrailles, pour le bien de la famille. Ils se débarrassèrent des corps en les coulants dans le ciment des fondations, puis s’en allèrent sans se retourner.

Malgré la victoire, la jeune femme perdit l’appétit et le sommeil pendant plusieurs jours. Elle fut sortie de sa léthargie par Goichi, le deuxième lieutenant de son père, âgé de dix de plus qu’elle. Hiroko, lui, semblait rattrapé par la vieillesse et la plupart de la gestion revenait donc à Deacon et – officieusement – à sa fille. Pour reprendre possession de la ville et redorer sa grandeur au clan, Yue misa sur la flambée des loyers que connaissait Los Angeles depuis 2009. Les familles et les commerces les plus modestes étaient en grosse difficulté : une aubaine pour les yakuzas qui proposaient de les aider, en échange de « services » (des recrues, des fournitures, des contacts, des actes de bonne foi, etc…). Le trafic d’armes fut peu à peu abandonné au profit d’une implantation maligne dans l’immobilier.

• 2013 • La stratégie de Yue avait payé. Les Hasegawa étaient de nouveau dans la course, présent sur un large quartier de Los Angeles. Ils avaient convaincu de nombreux propriétaires – voire des agences – de leur vendre des propriétés à un prix dérisoire, pour pouvoir ensuite les relouer à des tarifs attractifs – mais pas sans contrepartie. Ils avaient également promis leur protection à de nombreux commerces en échange d’une somme d’argent mensuel et, comme cela se faisait au Japon, certaines familles avaient recours aux yakuzas pour régler des conflits pour lesquels ils estimaient la juste trop lente voire inefficace. L’heure était alors venue pour Yue de voler de ses propres ailes : son père comptait laisser sa place à Deacon sur Los Angeles mais il l’incita à implanter son propre clan dans une autre métropole de la côte ouest.

Seattle fut son choix. Pas un choix dû au hasard non : c’était la ville qui présentait le moins de résistance (peu de gangs « forts » déjà implantés) et donc, forcément, celle qui serait la plus facile à prendre pour les yakuzas. Yue ne partit pas seule : Goichi l’épaulait, ainsi qu’Horacio – habile banquier qui blanchissait leurs comptes comme personne – et une quinzaine de petites mains demandeurs de faire leurs preuves. Il fallu une année pour parfaire l’arrivée discrète : fonder une société écran, trouver un domicile pour chacun des membres, se faire de premiers contacts de confiance, etc. Une année pendant laquelle Goichi et Yue s’étaient bien évidemment rapprochés. Cette fois, ce n’était pas volage ; cette fois, elle ressentait quelque chose pour cet homme, même si elle était effroyablement maladroite pour le montrer.

• 2014 • Le début d’une nouvelle ère, très prometteuse. Septembre 2015, alors que les affaires florissaient, Yue appris eu la confirmation la plus importante de sa vie : elle était enceinte de 2 mois. En réaction, Goichi la demanda en mariage... elle avait dit oui.



• Octobre 2015 • Contrairement aux civils, les yakuzas étaient habitués à encaisser la pression et à réagir en conséquence. Alors que les gens cherchaient l’exode, s’écharpaient dans les émeutes ou jouaient les moutons du gouvernement, Yue ordonna à ses hommes les plus proches de se retrancher dans sa maison du quartier d’Endolyne, sud-ouest de Seattle. Ils étaient armés et ils étaient dix. Goichi, Akira, Fuyuki, Dan, Hiroka, Kaiji, Kata (la seule femme), Moriyatsu, Nobuo et Yue elle-même. Cette dernière prit les devants et « persuada » plusieurs habitants de ne pas bouger. Ils ne devraient pas suivre les recommandations de l’état mais rester pour aider les Hasegawa, leur fournir des ressources, dénoncer toute personne problématique, en l’échange de leur protection.

• Décembre 2015 • Les yakuzas avaient été dépassés – comme tout le monde. Des morts qui marchent – les andeddo – qui pouvait s’attendre à ça ? Pour apprendre comment les stopper, il avait fallu perdre la moitié des habitants restés à la demande du clan ainsi que Fuyuki et Nobuo. L’autre moitié des civils s’étaient enfuis, craignant plus encore les charognes que la fureur des mafieux. Piller les pavillons devint alors un quotidien mais devant le ventre de Yue qui s’arrondissait avec le temps, l’angoisse montait dans l’âme des deux parents. Pour espérer échapper aux meutes qui envahissaient la métropole, sans contacts avec leurs autres hommes – et encore moins avec la branche de Los Angeles – les Hasegawa amarrèrent un bateau dérobé dans un garage voisin et prirent la direction de Vashon Island. Une île, c’était potentiellement moins de cadavres et plus de tranquillité… un endroit idéal où se replier en attendant que le monde revienne à la normal.

• Janvier 2016 • L’hiver fut cruel. Les yakuzas croisèrent la route d’Amir, chirurgien anesthésiste et chef d’une petite communauté logée dans un musée. Il avait beaucoup de médicaments mais manquait de bras « forts » pour défendre et alimenter ses vingt protégés, les mafieux étaient rodés aux confrontations mais n’avait pas de médic avec eux. Ça aurait pu sauver la vie de Moriyatsu quelques semaines plus tôt, alors ils s’allièrent. Certes, un groupe d’hommes et de femmes aux mines sombres, arborant des tatouages agressifs et toujours armés d’un M16 n’inspirait pas confiance, mais les survivants n’eurent d’autres choix que de se plier. Yue, elle, observait en silence mais se sentait de plus en plus mal. La tension permanente et le manque de nourriture rendaient son deuxième trimestre effroyable à supporter.

• Mars 2016 • Le bébé n’avait pas bougé depuis la veille et Yue était cloué au lit. Les douleurs et la fièvre la ravageaient. Amir supposa que le fœtus était décédé et que le corps de la mère cherchait désormais à expulser cet être sans vie mais sans échographie, impossible à vérifier. Il fallait se décider et vite. Il n’avait rien pour provoquer le travail, mais le camp disposant encore d’un peu de kétamine et de morphine. La césarienne était possible, mais cela mettait la vie de la trentenaire en danger et… si par miracle le bébé était vivant, ils n’auraient pas de quoi survenir aux besoins d’un prématuré. Les dents serrées, blanche craie, Yue avait confirmé ce que pensait Goichi : « faites-le ».

• Octobre 2016 • Il avait fallu plus de six mois pour se remettre. Quelque chose s’était brisé dans les entrailles de la mafieuse lorsqu’elle s’était réveillée, le ventre en feu et une petite boule de tissu à côté d’elle. Le corps sans vie de son fils, qu’elle put embrasser avant qu’il ne soit mis en terre. Son regard sombre était désormais sans éclat, plus dur que jamais. Elle murait ses sentiments pour ne pas exploser et ensuite, ce fut son enveloppe charnelle qui peina à se remettre d’aplomb. Quand ce fut enfin le cas, le camp était en proie à une crise : une année était passée, la nourriture manquait et les yakuzas étaient épuisés de prendre l’essentiel des risques. Il n’avait suffi que d’une discussion à huis clos pour agir. Le lendemain, le coup d’état était accompli. Encore pâle, Yue s’était exprimée devant les quinze survivants restants, tous à genoux devant la menace des armes à feu. Désormais, les choses changeraient. Désormais, ils feraient les choses à « sa » manière.

• Octobre 2017 • Pendant une nouvelle année, les choses fonctionnèrent. L’ensemble du groupe fut forcé de sortir se mouiller, même les jeunes, mêmes les vieux, mêmes les plus fragiles. Il y eu des pertes mais aussi quelques recrutements, des survivants péchés sur le continent. Seulement des gens dociles, facile à faire obéir. Pendant que les anciens « civils » s’occupaient de fouiller l’île de fond en comble, les anciens yakuzas prenaient fréquemment le bateau pour réaliser des pillages du côté de Seattle et de sa banlieue sud.

• Décembre 2017 • Deux déconvenues successives coûtèrent la vie à une dizaine de membres, ainsi que Kata et Hiroka. Des affrontements contre des pilleurs de Renton qu’ils ne purent gagner. Le leadership de Yue commença à être questionné. Le groupe de 16 sembla coupé en deux… pourtant, en dépit des désaccords, la trentenaire continua de croire en l’unité de sa famille.

• Février 2018 • Goichi était mort. Même les yeux posés sur son cadavre, elle n’arrivait pas à y croire. Le responsable était Kaiji. Bon soldat de l’ombre, fougueux et, visiblement, trop ambitieux. Il avait tué le bras droit – et le fiancé – de la japonaise avant de tenter une fuite avec Akira et quatre autres personnes. Ils avaient été rattrapés dans journée, avant d’atteindre le ponton où mouillaient leurs bateaux à moteur. Tout s’était passé très vite : tous les déserteurs furent abattus sans somation, sauf les deux ex-yakuzas. Yue les fit maintenir à genoux et les toisa avec une fureur glaciale. Kaiji lui cracha à la figure, elle lui trancha sauvagement la gorge. Akira eut moins de chance : elle le poignarda à plusieurs reprises dans l’abdomen et l’abandonna à son agonie. Il mit des heures à mourir.

• Avril 2018 • Ils n’étaient plus que 10 et malgré la démonstration de Yue, plus rien ne fonctionnait. Son seul vrai allié était Dan désormais, ironiquement, le seul non-asiatique de son équipe de départ. C’était un afro-américain, pour ainsi dire sauvé de la rue par les Hasegawa. Il avait une dizaine d’année de moins que la trentenaire mais était dévoué corps et âme à elle. Un soir, comme ils sentaient tout deux que le vent tournait trop en leur défaveur, ils attendirent que tout me groupe soit réuni pour un énième dîner morose et… ils liquidèrent tout le monde. Sans exception. Armé chacun d’un fusil automatique, ils ne donnèrent aucune chance à ces gens qu’ils connaissaient pourtant depuis plusieurs mois – voire années. Mais le cœur de Yue était trop brisé, trop assombri, pour ressentir de la pitié. Une fois le carnage accompli, elle et Dan vidèrent méthodiquement le campement et s’en allèrent sans se retourner.  

• Octobre 2018 • Tout s’était « bien » passé jusque-là. Après avoir regagné la côte au sud de Seattle, Yue et Dan avaient survécu de pillage en pillage. Ils se tenaient embusqués sur les routes dégagées et attendaient que des survivants passent. Souvent, c’était la trentenaire qui se montrait la première – peu se méfiait instinctivement d’une femme gracile en apparence désarmée – puis son complice surgissait et avoir un fusil sur la tempe persuadait la plupart des gens de coopérer. Le tour était joué. Ils ne tuaient que si nécessaire et récupéraient ce qu’ils pouvaient – nourriture, munitions, médicaments. Une fois, ils avaient fini par carrément racketter la voiture d’un type pour pouvoir s’éloigner de l’agglomération : le danger du camp de Renton planait toujours et les éviter devenait quasiment impossible. Cap sur l’est, vers des terres plus tranquilles – a priori.

Cet automne malheureusement… ils s’en étaient pris aux mauvaises personnes. Chaque fois que Yue se rejouait la scène, elle se demandait comment elle ne l’avait pas vu venir. La survie émoussait-elle ses instincts ? Se pensait-elle invincible ? Était-elle seulement affaiblie par un mode de vie aléatoire et difficile ? Les hommes qu’ils avaient essayés de braquer étaient eux-mêmes des maraudeurs et ne s’étaient pas laissés faire. Dan était mort rapidement, une balle en pleine tête que l’ancienne yakuza n’avait pas vu venir. Mais elle… elle eut droit à un autre sort. Une sentence pire que la mort, pour la punir de sa stupidité.

• Novembre-décembre 2018 • Elle n’avait plus la force d’avancer. Affamée, trempée par la pluie, une main plaquée sur une blessure au flanc, elle s’était effondrée sur le bas-côté. Les hommes l’avaient laissées sur la route après l’avoir abusée et entaillée. Une vilaine plaie qui s’était infectée et qui la rongeait férocement de l’intérieur. Yue serait morte si elle n’avait pas miraculeusement été trouvée, emportée et recueillie par un groupe de femmes. Elles n’étaient pas nombreuses et ne forçaient pas les questions. Leur cheffe s’appelait River, celle qui s’attelait au chevet de l’asiatique était Megan. L’ambiance était… étrange. Le chalet où elles se terraient était comme un monde à part où l’on parlait à voix basse et se relayait sans histoire sur les tâches à accomplir. Jamais on ne demanda à Yue ce qui lui était arrivé, jamais on ne l’interrogea sur ce qu’elle avait fait pour survivre. On l’avait remise sur pied et après de longues semaines de convalescence, on lui avait laissé la possibilité de payer sa dette en œuvrant pour le groupe.

• Année 2019 • Yue s’était fait sa place dans le groupe et n’avait ni chercher à les trahir, ni à doubler River. Sa culture clanique l’incitait à observer un certain respect envers une personnalité si forte. Elle avait surtout mis son expertise au service de la défense du chalet, contre les rôdeurs essentiellement, mais aussi contre les rares pilleurs trop curieux. Auprès d’une certaine Laura, elle apprit également à poser des collets, à suivre une proie et à repérer des plantes ou des champignons comestibles. Yue s’était peu ouverte, mais elle avait tout de même parlé de sa famille, dont elle n’avait plus de nouvelle, de son fiancé décédé et de son bébé perdu. Ici, elles avaient toutes des histoires similaires. Des récits de compagnons – ou de compagnes – perdus, d’enfants défunts, de famille dévorée. Elles n’étaient que six mais se montraient incroyablement soudées. Elles étaient huit avant mais… un cancer avait emporté Samantha au printemps et Amely s’était fait mordre à l’automne.

• Janvier 2020 • La pluie était une plaie. Le chalet était un nid humide et trois d’entre elles avaient attrapé une sévère pneumonie. Laura, Katya et River. La nourriture en conserve s’était raréfiée également et la saison était mauvaise pour la chasse ou la cueillette. Alors quand ces hommes se sont présentés avec des photos et des promesses d’un camp où elles vivraient en sécurité… le groupe s’était divisé. Il y avait celles qui voulaient croire à un havre d’humanité et celles qui avaient perdu confiance en l’être humain. Le manque de médicament avait eu raison des plus indécises : River était morte de sa maladie sans que Megan n’ait rien pu faire. Katya, Laura, Megan et Nadya choisirent donc de se fier aux propositions de cet « Eden ». Yue, elle, n’arrivait pas à s’y faire. Elle n’avait plus foi en rien et certainement pas en une communauté d’une telle ampleur. Par égard pour ces femmes devenues ses amies, elle partie sans rien prendre d’autre d’une de leur voiture, avec ses armes personnelles. Elle n’était pas très expansive, alors son dernier mot avait seulement été : bonne chance.  

• Avril 2020 • Pendant trois mois, Yue avait repris la route de Seattle. Douce ironie, après l’avoir fui si tôt. Elle misait sur l'ancienne densité de population pour être en mesure de mettre plus facilement la main sur des ressources et, surtout, pour rencontrer d’autres personnes. Des gens à piller, des gens à ruiner. Comme cette femme qu’elle avait suriné dans son sommeil, alors qu’elle campait dans un coin qu’elle pensait « sûr », afin de la dévaliser en paix ; ou comme cet homme qui avait pris une balle entre les deux yeux pour son joli panier de pomme de terre. Lorsqu’elle atteignit les frontières de la cité d’émeraude, elle était un fantôme. Le regard sans âme, le teint maladif, la silhouette menue. Elle avait gardé ses cheveux courts par praticité mais ils étaient abîmés, sales, emmêlés. Quand elle n’avait pas trouvé de refuges viables, Yue avait simplement dormi dans sa voiture… une vieille allemande qui rendait doucement l’âme. Comme elle, probablement.

• Mai 2020 • Les beaux jours étaient de retour. Yue s’était enfoncée dans le Seward park pour faire de la cueillette, voire essayer de repérer des petits animaux. Et elle en vit un ! Seuement… pas le genre qu’elle s’attendait. C’était un petit garçon. Très petit. Il avait quoi, l’âge qu’aurait dû avoir son fils s’il avait survécu ? Peut-être même un peu moins. La trentenaire était probablement ce qu’on appellerait un monstre, elle avait trompé et tué plus qu’à son compte ces dernières années, mais elle ne ferait pas de mal à un enfant. Pas comme ça, pas gratuitement. Il n’y avait personne avec lui ; était-il perdu ? Ses parents étaient-ils morts ? Un craquement dans les buissons lui fit craindre le contraire, qu’il s’agisse d’une embuscade dans laquelle elle était bêtement tombée, mais ce ne fut pas un adulte qui jaillit des fourrées : ce fut un chien. Un épagneul amaigri et mutilé, le pelage sale et pelé par endroit.

Yue s’élança par instinct pour s’interposer entre les mâchoires de la bête et le visage poupon de l’enfant. Elle poussa un grognement rauque quand les dents se refermèrent sur son avant-bras. Furieusement, elle se débattit, tombée sous l’animal qui cherchait désormais à la mordre à la gorge. Yue ne réfléchit pas plus que de raison : elle saisit son arme à sa ceinture et pressa la gâchette à bout portant, sous le cou du chien. Son crâne s’ouvrit lorsque la balle ressortit, une gerbe de sang retomba sur la japonaise. Elle repoussa la dépouille et se retrouva face à une femme en se relevant. Elle aussi, avait le visage dure. En d’autre circonstance, leur rencontre se serait probablement mal passée. Mais là… la mère consentit à la remercier en la soignant et en lui offrant à manger.

Elle s’appelait Eden. Et pour l’instant… la présence de ses deux enfants la gardait en vie.



Yue vit avec Eden et se rend donc utile comme elle peut. Son bras gauche est encore convalescent, mais elle sort régulièrement cueillir des fruits ou des champignons – qu’elle a appris à reconnaître à Greenwaters – ou placer des collets pour attraper des lapins. Elle s’approprie également prudemment le territoire, poussant chaque jour un peu son exploration. Plutôt félin sauvage que chat d’intérieur, Yue impose sa présence à Eden le moins possible et lui a assuré qu’elle serait partie dès que son bras serait entièrement guéri. Elle n’a quasiment rien dit de son passé, sinon les éléments qui ne posaient pas trop de question – ses études, son travail dans « l’entreprise familiale », son fiancé…. En échange, la japonaise ne demande rien sur le père des deux enfants ni sur la survie de son hôte jusque là. Aucune des deux n’étant bavarde, elles n’échangent que lorsqu’elles ont des choses « utiles » à se dire.

Yue ne dort quasiment pas et toujours avec son arme sous l’oreiller. Elle sait Eden capable de la tuer par « sécurité » et n’entend pas baisser sa garde de sitôt. Chaque nuit, elle se sait plus proche de son départ. Chaque nuit, elle doit lutter contre ses démons pour ne pas commettre l’ultime trahison.


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : ÉCRIRE ICI
• Âge irl : ÉCRIRE ICI
• Présence : ÉCRIRE ICI
• Personnage : Inventé [ ] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : ÉCRIRE ICI

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
ÉCRIRE ICI
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
ÉCRIRE ICI
• Crédits (avatar et gifs) :
ÉCRIRE ICI



passeport :

info
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Ven 8 Mai 2020 - 15:25

Les dés pilleurs
Chaque trimestre (janvier, avril, juillet, octobre) le leader ou le bras droit d'une faction ou d'un groupe pilleur doit lancer un dé6 pour les ressources nourriture, médic et essence. Un dé par ressource. La ressource concernée sera augmentée de 10*résultat du dé.



Les dés agriculteurs
Chaque trimestre (janvier, avril, juillet, octobre) le leader ou le bras droit d'une faction ou d'un groupe agriculteur doit lancer un dé6. Si le résultat est 1 ou 6, alors un phénomène naturel a impacté les récoltes (insectes, maladies, pluies, froid... le choix est laissé à l'interprétation).

Si les récoltes ont été impactées, il faut relancer un dé10. La jauge nourriture baissera de 10*résultat du dé.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Lun 18 Mai 2020 - 15:45

« Live or die trying »
I'm gonna break through the chains, ready to make my own way or die trying ♫ Wipe the blood off my face, I keep my head in the game or die trying ♫ I'm gonna put up a fight, gonna risk my own life or die trying.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Ven 31 Juil 2020 - 16:19


Jill (P²) Dawson
28 - 32 ans américaine étudiante policière The Remnants feat. Willa Holland
i've got a war in my mind

Psychologie :

Jill, c'est ce genre de fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Pas qu'elle a une grande gueule, juste qu'elle ne va pas s'écraser ni se laisser malmener. Chez elle, les relations doivent être simple : pas de faux-semblant, pas d'hypocrisie, pas de "c'est compliqué". Elle ne joue jamais double-jeu et dans un conflit, sa fidélité n'ira qu'à une personne/un camp, même si ça la pousse à tourner le dos à des gens qui l'apprécient.

Jill aime l'autorité et la hiérarchie, c'est quelque chose qui la rassure et lui donne une sensation d'ordre. Il lui faut des commandes clairs, des missions claires, des objectifs clairs. Elle ne veut pas commander, mais elle aime la sensation de servir une cause de justice contre le chaos, même si l'insigne a disparu, même si elle a désormais du sang sur les mains.

Jill, c'est aussi quelqu'un qui aime croquer la vie. A la manière d'un chat, elle butine, charme, profite mais ne s'attache jamais vraiment. C'est une géante rouge, qui enflamme coeur et corps mais ne s’enchaîne jamais.

Avec tout ça, on peut tendance à la trouver trop droite, trop brusque, trop bornée, trop conditionnée, trop volage, trop insaisissable. Qu'importe à ses yeux, elle vous rétorquera qu'elle a des principes et qu'elle s'y tient, tout simplement.



Pré-apo :



Post-apo :





no church in the wild

≡ PRÉNOM NOM. (type de lien)
et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre amour. votre amitié. votre lien. vos vies mêlées. et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre lien. vos vies mêlées. et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre lien. vos vies mêlées.

≡ PRÉNOM NOM. (type de lien)
et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre amour. votre amitié. votre lien. vos vies mêlées. et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre lien. vos vies mêlées. et décris-moi ton lien avec cette personne. s'il te plaît. j'veux savoir ce qu'il y a. entre vous. votre univers. vos secrets. votre lien. vos vies mêlées.
in good we trust
et ici, parlez-nous de vos exigences, sur le pseudo, l'avatar, l'histoire, les liens et le personnage en général. si votre scénario fait partie d'un groupe sédentaire, pensez à préciser quels rôles il tient au sein de son camp. et ici, parlez-nous de vos exigences, sur le pseudo, l'avatar, l'histoire, les liens et le personnage en général. si votre scénario fait partie d'un groupe sédentaire, pensez à préciser quels rôles il tient au sein de son camp.
fiche (c) blue walrus.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Tout mon capharnaüm

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 14 sur 21 Précédent  1 ... 8 ... 13, 14, 15 ... 17 ... 21  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum