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Re: Tout mon capharnaüm

Jeu 27 Fév 2020 - 9:08

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Re: Tout mon capharnaüm

Lun 2 Mar 2020 - 10:34


La Chronologie

Février 2020 Wonder women • Oxana et Kara se mettent d'accord pour s'unir et fonder une communauté indépendant du No man's land. Un endroit où leurs affaires prospérerons et où les femmes seraient mieux préserver des violences masculines.


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Re: Tout mon capharnaüm

Mar 3 Mar 2020 - 14:44


la chronologie
A new order

    • Automne 2019
Pendant un temps, le cœur de Washington a été rythmé par la mise en place d'un réseau de troc entre les solitaires, les petites factions locales, New Eden et The Haven, via un point de rendez-vous à la Marina des Moines pour ces derniers. Enfin, les survivants pensaient reconnecter et nouer des liens durables, solidifier ce maillage, en dépit des conditions de vie. Malheureusement, la brutalité a repris le dessus : une attaque traumatisante qui a laissé des marques dans les esprits et rompu les accords. Presque tout est à reprendre à zéro...

    • Hiver 2019-2020
Comme si ça ne suffisait pas que les survivants soient de nouveaux déconnectés les uns les autres, cet hiver a été rythmé par des pluies fournies et incessante. L'humidité a fait beaucoup de dégât, que ce soit sur les bâtiments que sur la santé de ceux qui n'ont pas d'abri correct. Jusqu'en mars, il a été difficile de se tenir au sec, les infections respiratoires se sont propagées, grippes et pneumonies ont fait des victimes. Seul bon côté des choses : pour les survivants prévoyants : cela représente une belle réserve d'eau... 


(c) the walking dead rpg
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Re: Tout mon capharnaüm

Dim 8 Mar 2020 - 22:23

Palmarès Cage

Victoria - Daniella (3 - 0) - KO
Kendale - Stanley (3 - 0) - KO
Anton - Kendale (2 - 3)
Clyde - Dana (1 - 3) - KO
Isha - Allïa (3 - 1)
Isha - Kendale (2 - 3)
Victor - Nina (1 - 3) - KO
Victor - Anton (3 - 2)
Connor - Anton (3 - 1) - KO
Nina - Anton (2 - 3) - KO
Isha - Connor (2 - 3)
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Re: Tout mon capharnaüm

Sam 11 Avr 2020 - 18:29

PRÉNOMPRÉNOM²
NOM

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : ÉCRIRE ICI
Prénom(s) : ÉCRIRE ICI
Âge : ÉCRIRE ICI
Date de naissance : ÉCRIRE ICI
Lieu de naissance : ÉCRIRE ICI
Nationalité : ÉCRIRE ICI
Groupe : ÉCRIRE ICI
Ancien métier : ÉCRIRE ICI
Célébrité : ÉCRIRE ICI
- Défauts -
DÉFAUT 1
DÉFAUT 2
DÉFAUT 3
DÉFAUT 4
DÉFAUT 5
- Qualités -
QUALITÉ 1
QUALITÉ 2
QUALITÉ 3
QUALITÉ 4
QUALITÉ 5

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

→ Votre texte doit expliquer chaque trait de caractère (qualités/défauts) que vous aurez choisi dans la partie précédente.

→ Dans cette section, décrivez également la psychologie de votre personnage et son évolution depuis le début de l'épidémie.

→ Veillez à rester cohérent dans vos choix. Par exemple, votre personnage ne peut pas être à la fois avenant et timide. Attention aux synonymes. (Exemple : Courageux / brave...)


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

→ Dans cette section, attardez-vous sur les particularités physiques de votre personnage (est-il grand, costaud, maigre, a-t-il des cicatrices, des tatouages, des membres amputés, ...)

→ Parlez également des armes et de l'équipement que possède votre personnage. Rappelez rapidement comment il les a obtenus.


HEAR MY STORY

Mon histoire est assez banale. Mon père est un vétéran du vietnam pas trop déglingué par les saletés qu’il a faites là-bas, ma mère est une hispano-américaine de vingt ans sa cadette qu’il a engrossé après six mois de relation volage. Je suis né juste après le mariage conclut dans l’urgence, dans une clinique de Seattle, en mars 1989. Bébé normale, enfance normale. Je me souviens avoir été fier de mon père. Quand je jouais aux soldats, mes copains imitaient Schwarzy ou Stalone, moi j’incarnais mon père. Pourtant, je n’avais ni sa discipline, ni sa rigueur. Plutôt dissipé en classe, j’étais toujours partant pour une pitrerie qui amuserait la galerie. Toute ma primaire, j’ai campé au fond de la classe avec mon pote Seijo, un mec d’origine japonaise aussi drôle qu’Eddie Murphy.

Collège ? Pareil. On était heureusement dans la même classe, on faisait un malheur auprès des camarades ; on fait le malheur des profs. Mes notes étaient pas fabuleuses aussi mais… je m’en foutais un peu. Je voulais être militaire de toute façon ! J’ai retapé quand même deux fois – Seijo n’a pas eu ce loisir – alors je devais continuer mes conneries seuls. Du coup, j’entrais au lycée en 2006 mais franchement, c’était une perte de temps. J’étais nul.

Ah oui, mon père avait quitté ma mère, Maria, en 2001. Je suppose qu’elle était devenue trop vieille parce que quatre ans plus tard, ce vieux cochon de 60 ans s’entichait d’une blondinette de… 25 ans ? Même pas. Il a dû la choisir pour son « intelligence » si vous voyez ce que je veux dire, parce qu’elle était sacrément b… merde, je peux pas parler comme ça de ma belle-mère, hein ? Bref. Du coup 2005, mon daron se case avec Karen (et il se fait plutôt bien chouchouter) et en 2006, ma petite sœur nait. Caroll. Pourquoi deux « L » ? Je sais pas.

Franchement, je m’entendais pas trop mal avec mon père ; des hauts et des bas habituels. Je l’ai insulté deux-trois fois, j’ai pris des claques en retour… la base. Karen, je mentirais en disant que je n’ai pas fantasmé d’être dans un de ces porno où le fils de tape sa bonasse de belle-mère sur le plan de travail de la cuisine. Malheureusement, ce projet rencontrait quelques obstacles :
- Mon père à la retraite ne quittait que rarement l’appartement.
- Karen ne devait mouiller que devant les vieux fripés parce que je lui faisais 0 effet (pas faute d’avoir essayé).
- Ma petite sœur était… disons chronophrage.
Chiante. Oppressante. Collante. Omniprésente…. Mais pas de sa faute, elle était attardée. Pour de vrai. Un problème neurotruclogique je crois, du coup elle ne se développe pas normalement. J’avoue que c’est pesant à la maison et ni la retraite de mon père, ni les deux jobs d’appoints de Karen ne suffisaient à payer pour des établissements spécialisés.

En 2007, j’ai arrêté les cours pour m’enrôler. J’avais pas oublié mon objectif : l’armée. Ça faisait chier de quitter mes potes et ma petite copine Lisa, mais… c’est la vie bébé, faut défendre son pays. Ça, c’est ce que je lui avais dit. Malheureusement… j’étais été recalé. Trop indiscipliné, trop feignant et… ouais j’avoue qu’en fait, c’est pas un monde pour moi. C’est un peu la merde quand même. Toute ma vie j’ai pensé à ça et finalement… bref, c’est assez honteux, n’en parlons pas.

J’en ai pas parlé à mes potes, ni à Lisa. Je l’ai juste revue en lui faisant croire que j’étais en « permission » ; j’avais besoin de… voilà quoi. Un homme doit bien vidanger des fois. Parce que oui, je suis un homme maintenant ! En 2008, j’ai 19 ans. Je trouve un taf de plongeur dans un resto, je fais aussi de la livraison de pizza à moto et un peu de deal pour arrondir les fins de mois. Rien de ouf, juste des mecs du quartier qui me demandent d’apporter un paquet « de là » à « de là ». Je pose pas de questions, ça fait des biffetons, je veux pas d’embrouille.

Avec l’argent que je ramène, je peux contribuer aux frais du foyer et, surtout, à ceux de Caroll. Mon père a un peu moins honte du coup – moi aussi faut dire. D’ailleurs je dois avoir hérité de lui parce qu’en 2010, je commence à sortir avec Cassie. Elle a 16 ans, je lui ai livré une pizza avec ses potes une fois, et une autre fois, et… elle m’a laissé son numéro la troisième fois. Promis je la force à rien ! Mais putain à 16 ans de toute façon, j’ai rien à lui apprendre. C’est même l’inverse monsieur le juge ! C’est moi qui me fait détourner !

… enfin. 2011, j’en ai marre de cumuler les petits boulots nazes et j’ai envie d’en imposer un peu à ma nana (elle veut faire avocate alors… pas le genre à se taper un plongeur-livreur-dealeur), du coup je tente une formation pour devenir agent de sécurité. 47 heures pour avoir les bases et avoir le droit d’occuper des postes armés. C’est ca-rré-ment cool, non ? Un peu genre… le mode facile de l’armée ?

Problème, c’est que je la rate. Crotte. Je suppose que je me suis ramolli : quelques mois à l’école militaire, ça fait pas tout ! Je reprends un peu de sport – genre course à pied, street workout – et quelques cours de self défense. En 2012, je retente et… à moi le saint graal ! Bon entre temps, Cassie m’a plaqué pour un blanc-bec de sa future fac, après m’avoir trompé avec un blackos. Cette meuf est nymphomane, je jure !

En 2013, je continue la plonge le midi mais le soir, je fais videur d’une boîte de nuit. Plutôt cool, j’ai le genre costard noir avec brassard orange et oreillette. Un putain de James bond ! 2014, je me diversifie un peu : couverture d’événement en plein air, salles de concert, bâtiment « à risque » (les tours de tradeurs, les banques, les assurances…). Ce job me rend plus « sérieux ». Sur le terrain, je déconne moins ; du coup je me rattrape au bar avec les potes. C’est comme ça que j’ai accroché avec Ann-Margarett. LE plan-cul. Pas de question, pas de discussion sur l’oreiller, pas de café le matin. On s’appelle, bang-bang, on se sépare. Le pied.

2015, c’est une bonne année. Je me prends mon propre appart’ en périphérie de Seattle et j’intègre une nouvelle boîte de sécurité, qui propose des services d’agents armés cette fois. Plutôt pour de la protection rapprochée par exemple ou pour être posté dans des zones à risque géopolitique – type ambassade. Je file toujours un peu de thune à ma famille pour ma sœur. 2015, c’était une bonne année…


Octobre-novembre 2015, Seattle
Alfred, c’est le mec qui a loué mes services de protection quand les choses sont parties en cacahuète. Il avait un appartement huppé à Alki point, roof top et piscine chauffé, la totale. Il avait peur que des émeutiers viennent piller sa baraque, il aurait mieux fait de se méfier du latino qui tringlait sa fille de 18 ans pendant qu’il télétravaillait les pieds dans l’eau. Héhé, c’était pas hyper pro je sais mais… sérieux, les gens s’en foutait de son penthouse et sa petite Lou était muy bonnita. Il faut savoir que pour les latinos, les blacks, les rebeus et… bon tout le monde sauf les caucasiens quoi, s’offrir une blanche c’était une victoire dans la vie. Là, avec elle, je gagnais la coupe du monde des petits culs blancs. Le genre poupée brune au teint de porcelaine, avec des yeux bleus, un ventre plat, des courbes parfaites et un grain de beauté sur le minou.  

Bref je m’égare. Finalement, comme Alfred était un mouton – et qu’il flippait sa race – il a suivi les recommandations de l’armée pour rejoindre Century field. De mon côté, j’ai eu aucune contrindication de ma hiérarchie et le mec payait pour que je le suive alors… bah je l’ai suivi. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on peut plus s’envoyer en l’air Lou et moi. La bonne, c’est que ma famille a rejoint le camp aussi.

On se réunit et on s’entraide tant bien que mal. Ce n’est pas facile à vivre pour ma petite sœur de 9 ans qui ne comprend pas tout – elle est toujours retardée. Mais pour palier à la faim, à l’angoisse et à la promiscuité, j’ai Lou. A défaut de baiser, on cause tous les deux et… on s’entend bien en fait. Elle est marrante, intelligente et cultivée. J’en arrive à oublier de mater son cul ou son décolleté, je me perds dans ses yeux et me laisse portée par ce qu’elle me raconte. Je suis complètement dépassée quand elle me parle d’Histoire, d’œuvre d’art, de pays dans lesquels elle a voyagé… putain, elle me fait regretter d’avoir été un cancre à l’école. Moi j’ai rien à dire, à part raconter mes frasques d’adolescent et mes échecs. Je sais pas si elle s’attache à moi parce que je la fais rigoler ou parce qu’elle a trop peur pour aller se lier d’amitié avec quelqu’un d’autre, mais… je m’en fous. Je crois que je suis amoureux.

Janvier 2016, Seattle
Le chaos. Ces « infectés » dont parlaient les militaires qui nous encadraient ont mis notre camp à feu et à sang. Les victimes d’une épidémie se sont relevées, les autres charognes sont venues de dehors. Je n’ai pu sauver ni mon père, ni Karen, ni Alfred. Je nous ai sauvé inextremis, Lou, Caroll et moi, sauf que les convois sont partis. On était à la traîne, parce que ma sœur handicapée restait prostrée dans sa tente… alors on s’est retrouvés largués dans la nature.

Avril 2016, Seattle
On se cache au sommet d’une tour d’immeuble. C’est moi qui sort chercher à manger. Ma sœur est trop handicapante et Lou… elle est fragile. ‘Fin, j’imagine que c’est surtout moi qui ne supporterais pas de voir ses belles mains laiteuses couvertes du sang de ces… trucs. J’en ai tué plusieurs depuis Century, je ramasse ce que je peux pour me servir d’arme : clef à molette, batte, barre en acier, brique… et quand ils sont trop nombreux, je cours. Putain oui que je cours souvent…

Août 2016, Seattle
J’ai maigri. On a tous maigri. La bouffe se fait rare et y’a des mecs qui se sont mis à piller les survivants. J’essaye d’éviter les grands axes mais je dois m’éloigner de plus en plus et prendre de plus en plus de risque. Cette vie me flingue, je blague un peu moins. Je fais des cauchemars et me réveille en sueur – quand j’arrive à m’endormir en tout cas. Un soir, Lou s’est inquiétée de me voir trembler après un autre rêve traumatisant. Je pleurais… ouais, je reconnais, je pleurais comme une mauviette. Mais putain, c’était dur. Et Lou… elle a dit qu’elle m’aimait ce soir-là. Mes larmes ont séché de suite, je lui ai dit que moi aussi, et on a fait tendrement l’amour. C’était une bonne journée finalement.

Décembre 2016, Seattle
On a déménagé 4 fois, chaque fois, c’est compliqué. Avec une sœur handicapée qui ne comprend pas vraiment le danger et qui se met à brailler dès qu’elle voit un rôdeur… au mieux, on a atteint le sud-ouest de Seattle. On s’est trouvé une maison qui ferme et on reprend le rythme : je sors risquer ma peau, les filles se cachent en attendant.

Janvier 2017, Seattle
Ne pas s’énerver.
Rester calme.
Caroll s’est coupée comme une idiote en jouant avec l’un des crans d’arrêt que j’utilise régulièrement. Il était propre – bonne nouvelle – mais l’entaille est profonde et on n’a pas de putain de médic !

La semaine suivante, la plaie n’est pas belle à voir. Sa paume est enflée, ça pullule de pus sous les bandages faits avec les moyens du bord. Depuis deux jours, elle a de la fièvre et est clouée au lit. Au moins, elle ne risque pas de faire des conneries ; mais merde, c’est ma sœur.

C’est à cet occasion que j’ai appris ce que je pouvais faire pour les gens que j’aimais. Quand le ciel m’a mis sur la route de ce type qui venait de piller une ambulance renversée sur le flanc. Je lui ai proposé de partager, il a dit non. Je l’ai supplié de m’aider, il a dit non. Je lui ai offert de lui échanger contre n’importe quoi, il m’a dit qu’il ne gâcherait pas ses ressources pour un putain de latino. J’ai pas pu retenir mon poing, il s’est écrasé sur son gros pifs et la cassé sous le choc.

L’autre a sorti un flingue mais dans la panique, avec du sang dans les yeux, il m’a raté. Alors j’ai réagi. C’est ce qu’on m’avait appris comme agent de sécurité, « réagir », sauf que là, on était à 18 mois d’épidémie. J’étais à cran, j’avais faim, ma sœur allait crever. J’ai pas fait que le désarmer, je l’ai aussi roué de coups. Le stress, la peur, la colère, tout ça. Je sais pas trop s’il est mort, mais je lui ai tout piqué.

Ce soir-là, c’est Lou qui s’est occupée de Caroll. Ensuite, elle est venue me prendre dans ses bras alors que je me cachais dans notre chambre pour pleurer. Elle n’a rien demandé, elle a rien dit, elle m’a juste enlacé. Je me suis blotti contre elle, j’ai chouiné dans son cou comme un bébé. Je l’aime putain, c’est un trésor cette fille. Je l’aime. Elle me sauve la vie. Elle nous sauve la vie.

Août 2017, Seattle
On a dû bouger de la maison parce que le secteur devenait vide, on est descendus jusqu’au quartier de Fauntleroy. On voit de beaux couchés de soleil parfois ! J’ai l’impression que les choses vont mieux. Depuis l’épisode de sa main, Caroll a peu à peu compris qu’il fallait être calme et ne nous cause plus autant de problème. Lou fait ce qu’elle peut pour me faire oublier les horreurs que je vois dehors et… elle est enceinte. Elle a à peine 20 ans, elle trouve ça jeune et panique. Moi, j’ai quasi 30 ans et je trouve ça super ! Je pense pas aux risques ni aux complications. Je l’aime fort, mais mon cœur à encore de la place pour un petit être de plus.

Octobre 2017, Seattle
MAIS QU’EST-CE QU’ELLE A FAIT ?!
Je suis pétrifié. Je fixe Caroll, je fixe Lou, je fixe Caroll, je fixe Lou.
Cette dernière qui me dit que « c’est rien » ; mais c’est pas PUTAIN DE RIEN ! Elle a été PUTAIN DE MORDUE ! Tout ça pourquoi ? Parce que mon attardée de sœur a eu envie de sortir pendant que la femme de ma vie – et la mère de mon enfant – s’était assoupie, assommée par la fatigue des premiers mois. J’étais sorti pour chercher à manger et plutôt que de m’attendre, Lou était sortie à la recherche de Caroll seule. Oh, elle l’avait trouvée vite… mais un rôdeur aussi les avait trouvées.

J’ai giflé Caroll comme jamais mais je crois que sans Lou, j’aurais fait pire. Ceci dit, qu’est-ce qui aurait été pire que de voir agoniser la seule fille que j’ai jamais aimé ? Je l’ai assisté tout le long de son agonie, sans en rater une miette. Ma cadette avait faim ? Elle avait qu’à se démerder. J’ai vu le visage de porcelaine de ma belle se creuser, j’ai vu la fièvre l’emporter avec notre bébé. Je l’ai vu revenir et j’ai dû la tuer une seconde fois. Cette nuit-là, j’ai pleuré, mais il n’y avait personne pour m’enlacer. J’étais seul.

Décembre 2017, Seattle
On a bougé jusqu’à l’autre bout de la ville, vers Lake city. Ça n’a pas été facile, la capitale était de nouveau infestée de charognes, mais on l’a fait. Je n’adresse plus la parole à Caroll, sauf pour lui dire de venir manger, de se laver et de fermer sa gueule. Le pire, c’est que je sais qu’elle est triste aussi pour Lou, mais elle est trop conne pour comprendre qu’elle l’a tuée.

Février 2018, Seattle
Je suis plutôt fier des réserves que j’ai fait. On est plus que deux et je continue à piller pour trois. Du coup, avec du rationnement, on a un peu d’avance – pour les mauvais jours, tout ça. J’ai recommencé à parler à Caroll. Je lui en veux toujours, mais… c’est ma sœur et la seule personne qu’il me reste en ce monde.

Avril 2018, Seattle,
J’y crois pas.
Putain.
Quand je partais récupérer des trucs maintenant, j’enfermais Caroll à clef. A clef putain. Mais elle… elle a vu des mecs passer par la fenêtre de la baraque qui nous servait de planque et elle leur a fait coucou. « COUCOU », BORDEL DE MERDE ! Ces sales cons m’ont tout raconté quand je les ai croisé en revenant – eux et le fusil de M4 qu’ils m’ont pointé sous le nez. Ils ont tout pris. Tout. Jusqu’à la moindre conserve, jusqu’à mes armes, jusqu’aux culottes de ma tarée de sœur pour pouvoir les sniffer de temps en temps.

Tous mes efforts, tous les risques que j’ai pris, réduits à néants. Elle me pourrissait la vie, encore. Les pillards nous ont laissé la vie – c’est gentil de leur part – et une fois qu’ils ont dégagé, j’ai flanqué la rouste de sa vie à Caroll. Je me suis un peu lâché je crois… elle avait la lèvre fendue et plusieurs bleus, mais PUTAIN ! MERDE ! J’en peux plus de cette vie. Deux ans et demi que je m’use pour qu’elle continue à bouffer… mais elle va me tuer en fait. Elle va me tuer, comme elle a tué Lou.

Mai 2018, Seattle
Je suis parti. Seul.
J’ai laissé quelques jours de nourriture dans la main, une gourde et un couteau.
Et je suis parti pour de bon, sans Caroll.
Je ne peux plus vivre comme ça. C’est ma sœur, je l’aime et je la déteste tellement fort. Je n’ai pas eu le courage de la tuer, peut-être qu’elle survivra assez longtemps pour que quelqu’un la trouve et réussisse où j’ai échoué. J’ai honte ouais… abandonner ma propre famille comme un chien au bord d’une nationale. Mais j’ai toujours été un loser… il n’y avait que Lou qui me rendait différent.

Juillet 2018, Shoreline
Je me suis fait recruter par un gang – y’a pas d’autre mot.
Que des mecs, le genre anciens taulards, bikers, dealers… bref, pas des enfants de cœur. Ils ne sont pas cruels : la plupart du temps, on pille les lieux abandonnés. Des fois, on se sert dans les réserves des autres. On est que 9, alors on s’attaque pas aux grosses communautés mais… les solitaires, les rassemblements pacifistes, les cons qui empruntent les grands axes et se repèrent à 3 km… je suis pas fier mais je ferme ma gueule. Je suis éteint je crois, j’agis en machine. Je pille, je mange, je dors. Enfin, j’essaye.

L’ironie, c’est qu’on crèche dans une petite église.

J’ai dû faire mes preuves en me dépatouillant seul avec trois rôdeurs.
J’ai dû faire mes preuves en rouant de coup un pauvre gars pour lui voler sa sacoche.
J’ai dû faire mes preuves en tolérant de me faire racketter certaines de mes affaires en guise de bizutage.

Tant pis, j’avais rien, sauf la perle de Lou que je gardais autour une cou. Un bijou à 6000$ que j’avais pris dans une bijouterie pour le premier Noël après le début du chaos. Ils en avaient rien à faire, alors ils me m’ont laissé.

Décembre 2018, Shoreline
Parlant de Noël, on est autour du feu et on se raconte des anecdotes. En vrai, la plupart était drôle. Ça parlait de meufs. Celles qu’on avait avant, celles dont on rêvait encore. Heureusement qu’elles ne nous entendaient pas, parce que c’était assez… genre… sale. J’ai rien dit sur Lou, je ne voulais pas que ces gars parlent d’elle comme d’une pute à troncher comme un animal.

Puis l’alcool délia les langues et la discussion approcha du présent. Ça parlait des nanas qu’ils avaient eu « après ». Celles qui étaient consentantes, celles qui l’étaient moins. Ça me met mal à l’aise, comme s’il y avait des cloisons dans le monde du crime. Les voleurs, les tueurs, les violeurs. Je sauve le peu d’amour propre que j’ai en me disant que je ne suis que de la première catégorie, mais…

Mais il y a Matthias. Un type grand, sec, avec des airs de pédophile. Je sens que je ne suis pas le seul à me sentir mal quand le whisky le relance sur son dernier coup, sauf que je suis le seul à découvrir l’histoire je crois. Une pauvre fille un peu simplette, toute seule dans une maison. Il s’était amusé et avait abrégé ses souffrances. J’ai vomi. Les autres se sont foutus de ma gueule, j’ai prétexté que je tenais pas l’alcool.

Pourvu que ce ne soit pas Caroll.

Le lendemain, je suis retourne à Lake city pour retrouver la maison où j’avais laissé ma sœur.

Pourvu que ce ne soit pas Caroll.

La porte est ouverte, j’entends des grognements étouffés. Ceux d’un rôdeur.

Pourvu que ce ne soit pas Caroll.

Dans le salon, le vomi encore une fois.

Pourvu que ce ne soit pas Caroll

Elle était là, pendue à une poutre. Nue, famélique, les mains attachées dans le dos. Sa chair verdâtre putréfiée, son coup distendu par le point de son cadavre. Ses yeux morts se tournèrent vers moi, elle s’agita de plus belle en secouant ses jambes de mordeur. Ce fils de pute ne l’avait même pas achevée dignement… il l’avait violée, pendue et abandonnée là à son sort. Elle avait dû étouffer d’interminables minutes, sans comprendre pourquoi. Pourquoi son frère ne revenait pas, pourquoi cet homme lui faisait-il du mal, pourquoi elle était seule.

J’ai définitivement perdu le sommeil. Comment je pourrai dormir ? J’avais l’impression que mon père avait ressuscité pour le juger. J’avais osé abandonner ma famille… la haine me gardait en vie mais putain, j’étais aussi responsable que cet enculé de Matthias.


Début janvier 2019, Shoreline
J’ai attendu quelques jours, le temps de peaufiner mon plan. Je voulais la peau de tous ces trous du cul. On est 9, on fait des gardes nocturnes à 2. Facile. J’ai une ronde en même temps que Teodor, un gringalet qui n’aurait certainement pas survécu sans sa montagne de muscle de père. Je prétexte une envie de chier. Même de nuit, on va pas se mettre les fesses dans un buisson dehors, des fois qu’un rôdeurs nous croque les couilles ; alors on a des pots de chambre.

Je rentre, je m’infiltre dans la petite pièce où on dort… ça pue le mâle pas lavé là-dedans. J’approche de Matthias qui dort comme un bébé. J’hésite. J’ai envie d’ouvrir ce type de la gorge à ses bourses mais là… il est désarmé et inconscient. Je recule. Puis je repense à Caroll. Elle aussi était désarmée et inconsciente. Innocente même, c’est pire.

Je me jette sur lui, enfonce profondément ma lame dans sa gorge. Une fois, deux fois, trois fois. Son sang me gicle à la gueule. J’aurais pensé qu’il mourrait sur le coup mais non, il se réveille, gesticule et s’étouffe dans son hémoglobine. Il fait du bruit. Trop de bruit. Antonio – la montagne de muscles en question qui nous sert de chef – se redresse. Pas le choix, je sors mon pistolet. Trois balles dans la poitrine. Il titube mais il tient toujours debout ce putain d’ours.

Tout le reste de la team est réveillé, alors je pars en courant. Les détonations résonnent dans mon dos et éclate le papier peint jauni des murs. Bénit soit Teodor qui ouvrit la porte pour voir ce qui se passait : je lui colle une balle dans le front et je taille. Avant que j’ai pu disparaître dans les ombres des pavillons, un projectile m’effleure le côté et me déchire d’un douleur violente. Pourtant je cours, je cours, jusqu’à ce que mes poumons explosent.

Quand je m’arrête, je ne sais pas où je suis. J’inspecte mon flanc, je saigne. Une blessure superficielle mais je sais ce que ça peut donner et je ne suis toujours pas médic putain…


Décembre 2019, Seattle
Je ne sais pas par quel miracle j’ai survécu à l’infection de ma blessure. J’ai trouvé des antibiotiques dans une baraque quelques jours après ma fuite du gang. Peut-être que mon père est sorti de sa tombe pour me chier dessus mais je suis sûr que c’est Lou qui veille encore sur moi. Lou…

Je n’avouerai à personne combien de litres de larmes j’ai pleuré pendant ces mois en solitaire. Je m’en voulais tellement que ça m’a coupé l’appétit des semaines. Quand ce n’était pas la vision de Caroll qui me hantait, c’était celle de Matthias. L’avoir tué n’avait rien changé, j’étais juste hanté par le souvenir de sa tronche pendant qu’il s’étouffait. Mes mains me semblaient toujours rouges, quoique je fasse…

Ça m’avait changé, c’est clair. D’avoir tué des vivants je veux dire. Lou était morte, Caroll était morte, j’étais un voleur et un assassin. Plus rien n’avait d’importance du coup. Plus rien. J’avais gardé le glock du gang et m’était dégoté une batte de baseball. Parfait pour éclater des crânes de charognes et pour tabasser les autres survivants au besoin. Parce que oui, j’en ai tabassé des gens… je crois que j’ai la haine contre le monde entier. Alors je cogne, je cogne, je cogne…

Avril 2020, Industrial district
J’étais redescendu sur Seattle pour fuir Shoreline et là, je redécouvre qu’il y a de la vie dans la capitale. Un endroit qu’il se fait appeler le No mans land, avec des tas de gens qui se réunissent et s’échangent des trucs. Mais j’aime pas les gens, j’ai assez donné avec les gens. En vrai, je me serai barré d’ici s’il n’y avait pas eu le motel et ses putes. S’oublier dans les bras d’une inconnue, c’était le seul moyen d’éteindre la douleur. Le temps de la petite mort, je ne pensais plus à mes crimes. Et quand je fermais les yeux et me concentrait très fort, la femme qui me prenait dans ses bras avait l’odeur de Lou. Et je pleurais. Chaque fois, je pleurais.



RACONTEZ ICI A QUOI RESSEMBLE UNE JOURNÉE DE VOTRE PERSONNAGE AUJOURD'HUI. S'IL EST DANS UN CAMP, COMMENT PARTICIPE-T-IL A LA VIE COMMUNE ? QUELLE EST SA RELATION AVEC L'AUTORITÉ ? S'IL EST TRAVELER, QUELLES SONT SES HABITUDES AU JOUR LE JOUR ? ETC...


Time to meet the devil

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Re: Tout mon capharnaüm

Lun 13 Avr 2020 - 14:00

Pins & needles

I've never walk so far on a lonely street. Is it worth he pain, with no one to blame ?

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si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
Johanna L. Gordon
Johanna L. Gordon
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Re: Tout mon capharnaüm

Ven 24 Avr 2020 - 11:10

ARMEMENT & DEFENSES

Fort Ward a gardé de son héritage militaire et pilleur sa propension à investir énormément dans l'armement. Ainsi, ils disposent de :
• Armes de poing en tout genre en grande quantité
• Fusils en tout genre en grande quantité
• 4 sulfateuses
• Grenades et fumigènes
• Armes blanches et contondantes en grande quantité

Pour la protection sur le terrain, ils disposent également de gilets pare-balle (plusieurs modèles), casques, protections en kevlar, ... il reste aussi du stock militaire initial des lunettes à vision nocturne.

Sur chaque poste de surveillance, depuis début 2020, ont été installées des canons anti-aériens pour prévenir d'autres offensives des New Eden par les airs.



VÉHICULES


Fort Ward dispose de moyen de locomotion :
• Par la route : la plupart des véhicules sont des gros véhicules civils réquisitionnés au tout début de l'apocalypse et entretenus régulièrement, mais il reste aussi des jeeps et camions militaires.
• Par les eaux : depuis mi-2019, ils disposent d'un port et de plusieurs bateaux qui leur permet de se déplacer sur les eaux.
• Par les airs : depuis novembre 2019, ils ont récupéré un hélicoptère à un avant-poste de New Eden.





L'église

Petite chapelle qui était déjà dans le quartier avant l'épidémie, elle a été réhabilité par William a son arrivée. Aujourd'hui aidé par Eve-Madeleine, celui que tout le monde prend pour un pasteur y organise quelques offices pour les survivants religieux qui veulent continuer à pratiquer. Il est également possible de venir y prier n'importe quand ou/et se faire confesser par le pasteur. Dans les sous-sols frais, il arrive que William donne quelques cours de boxe à des élèves triés sur le volet.



CULTURES

Liste des légumes, fruits, plantes et herbes que l’on trouve dans les plantations chez les Remnants. Un certains nombre de plantes viennent du sachets de graines que Valentine à « collectionner » dans les premiers mois de la survie en conservant les graines des légumes et des fruits qu’elle mangeait. (cf fiche.) Plus de variétés depuis l'arrivée des ruches et des abeilles.  


- Pommes de terre
- Potirons
- Potimarrons
- Citrouille
- Carottes
- Navets
- Choux blanc
- Choux Vert
- Choux Fleurs
- Tomates
- Courgettes
- Haricots verts
- Radis
- Champignons (cultivés dans la cave de la maison.)
- Champignons hallucinogènes (indisponible au public)
- Poireaux
- Petit Pois
- Salades
- Épinards
- Ail
- Oignons


Sauf exceptions beaucoup des fruits plantés sont considérés comme des fruits "sauvages".

- Raisins
- Pommes (de l'arbre fruitier au centre de la plantations.)
- Mûres
- Fraises
- Fraises des bois
- Framboises
- Cassis
- Myrtilles
- Groseilles
- Rhubarbes
- Arbousiers
- Airelles
- Baies de sureaux
- Poires (seulement depuis 2020)
- Prunes (seulement depuis 2019)
.


- Basilic
- Menthe
- Sauge
- Estragon
- Camomille
- Orties
- Ciboulette
- Coriandre
- Cannabis (indisponible au public)
- Cresson (surtout depuis les averses)
- Blé
- Maïs
- Pavot
- Coquelicot
- Colchique (indisponible au public)
- Tulipe
- Cigüe (indisponible au public)
- Sénéçon (mauvaise herbe)
- Belladonne (indisponible au public)
 







Belladone
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Re: Tout mon capharnaüm

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