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Re: Les yeux grands ouverts
Jeu 2 Nov 2017 - 10:21
« De rien, Noam. » Lui avait-elle dit avec un sourire en coin.
Ils ne se revirent que le soir même, lors du repas qu’ils partagèrent tous ensemble. La discussion allait bon train, surtout avec les deux O’Connell qui semblaient vraiment bien s’adapter à la vie en communauté. Emy ne revint vers le garçon que quelques jours plus tard, le lendemain d’une sortie où elle eut de la chance avec Kendale. Ils tombèrent sur un verger où ils purent ramener des clémentines et des noix. La saison approchant, les premières n’étaient pas encore très mûres mais elles feraient forcément l’affaire pour ce qu’elle prévoyait. Elle avait installé son bureau pour l’occasion, ajustant son siège dégageant la surface, et allant chercher le garçon qu’elle trouva en pleine lecture dans le petit salon :
«Tu viens ? » Lui demanda-t-elle d’une voix douce.
Emy le conduisit à son espace réservé : l’infirmerie. Noam put admirer son travail de rangement, elle l’invita à s’installer dans son siège, avant de tirer un tabouret à côté de lui. La besace était organisée méthodiquement : Le fil, les aiguilles, les pinces, et les clémentines alignées les uns à la suite des autres.
«D’ordinaire, on s’exerce sur des cadavres ou des pieds de cochon. En tout cas, à l’école. » Expliqua-t-elle à Noam avant de pincer les lèvres : « La peau du fruit fera l’affaire, même si ça n’est pas vraiment la même taille ni la même… Texture que la peau humaine. »
Ça n’était pas très ragoûtant, mais ça allait à l’essentiel. Elle passa à Noam l’utilisation des gants pour ne rien gâcher, mais lui demanda de se laver les mains avec le gel : lui passant une noisette dans la paume, elle en fit de même pour elle et frotta méthodiquement.
«Je vais t’apprendre à faire des points simples. Ceux que tu utilises en premier sur la majorité du corps. Ils ne sont pas bons pour des plaies à la tête ou au thorax, qui nécessitent une autre manière de les faire. » Tout en parlant, elle lui désigna les endroits. « Je te les apprendrais aussi. Il en va de même pour les sutures de veine ou d’artères, ceux sont des zones très sensibles et fragiles, prudences avec ça. »
Elle lui adressa un sourire rassurant. Mieux valait y aller progressivement :
«Comme on ne peut pas gâcher ce qu’on a, je vais te faire t’exercer avec les moyens du bord. Ça ne sera pas comme en situation réelle, mais ça s’y rapprochera. » Son index pointa les différents éléments : « Fil. Aiguille. Pince. » Les présentations étaient donc faites ! « On les nettoiera et on les réutilisera. On ne les changera que quand l’aiguille sera trop usée. Les miennes sont à peine plus courbées, regarde. » Elle lui présenta l’une des siennes, lui demandant de bien observer. « C’est pour pouvoir ressortir plus facilement, faire un crochet finalement. J’ai appris à en faire avec des aiguilles droites, alors tu ne verras pas la différence. »
Bon, en fait, si, il la verrait. Mais Emy tenait à lui apprendre la méthode compliquée avant de lui faciliter la vie. Comme ça, il saura toujours faire avec les moyens du bord : la débrouille serait son crédo !
«J’espère que tu aimes la couture. » Lui fit-elle avec un sourire, en l’invitant à placer le fil dans l’aiguille.
Ils ne se revirent que le soir même, lors du repas qu’ils partagèrent tous ensemble. La discussion allait bon train, surtout avec les deux O’Connell qui semblaient vraiment bien s’adapter à la vie en communauté. Emy ne revint vers le garçon que quelques jours plus tard, le lendemain d’une sortie où elle eut de la chance avec Kendale. Ils tombèrent sur un verger où ils purent ramener des clémentines et des noix. La saison approchant, les premières n’étaient pas encore très mûres mais elles feraient forcément l’affaire pour ce qu’elle prévoyait. Elle avait installé son bureau pour l’occasion, ajustant son siège dégageant la surface, et allant chercher le garçon qu’elle trouva en pleine lecture dans le petit salon :
«
Emy le conduisit à son espace réservé : l’infirmerie. Noam put admirer son travail de rangement, elle l’invita à s’installer dans son siège, avant de tirer un tabouret à côté de lui. La besace était organisée méthodiquement : Le fil, les aiguilles, les pinces, et les clémentines alignées les uns à la suite des autres.
«
Ça n’était pas très ragoûtant, mais ça allait à l’essentiel. Elle passa à Noam l’utilisation des gants pour ne rien gâcher, mais lui demanda de se laver les mains avec le gel : lui passant une noisette dans la paume, elle en fit de même pour elle et frotta méthodiquement.
«
Elle lui adressa un sourire rassurant. Mieux valait y aller progressivement :
«
Bon, en fait, si, il la verrait. Mais Emy tenait à lui apprendre la méthode compliquée avant de lui faciliter la vie. Comme ça, il saura toujours faire avec les moyens du bord : la débrouille serait son crédo !
«
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- Maxine E. Reynolds
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Re: Les yeux grands ouverts
Lun 6 Nov 2017 - 13:32
Immédiatement après avoir quitté Emerson, Noam Artémis s’était plongé dans la lecture. Il avait à faire avec les gros ouvrages qu’elle lui avait fournis mais cela ne lui faisait pas peur. Bien au contraire. Il fut très vite happé par le contenu des bouquins et passait tous les moments de libres qu’il avait à les étudier. Il n’en oubliait pas pour autant le potager sur lequel il faisait aussi des recherches. Noam avait trouvé un nouveau but, une nouvelle manière d’avancer. Il en oublierait presque sa sœur et son père. Pourtant, leurs visages le réveillaient encore souvent la nuit. Dans ces moments-là, il sentait la culpabilité prendre de la place dans son cœur. Il fallait qu’il continue les recherches. Pour autant, dans ce nouveau refuge, il trouvait une sorte de paix, une sorte d’harmonie. Il avait l’impression que l’extérieur n’était plus vraiment là et qu’il pouvait caresser l’espoir de vivre normalement. C’était complètement naïf et utopique. Leur refuge tenait sur un équilibre fragile et il ne devait en aucun cas se reposer sur ses lauriers. Mais parfois, il se prenait à croire ce genre d’utopie…
Quelques jours plus tard, lecteur assidu, Noam Artémis avait quasiment terminé le premier ouvrage, le manuel d’infirmier qu’Emerson lui avait confié. Il y avait énormément d’informations et aurait sans aucun doute besoin d’une autre lecture pour mieux comprendre certaines choses mais déjà, il sentait quelques idées se mettre en place dans sa tête. Il s’apprêtait donc à dévorer les dernières pages lorsque la voix d’Emerson le tira de son livre. Il releva la tête et sans poser plus de questions, il se leva pour suivre son aîné, les deux livres qui ne le quittaient plus sous le bras. Il entra dans l’infirmerie après Emerson et s’installa sur le fauteuil comme elle le lui demandait. Ses yeux furent immédiatement attirés par le matériel qu’elle avait soigneusement ordonné. Elle lui expliqua alors qu’il allait s’entraîner sur de la peau de fruit contrairement à l’école de médecine où ils travaillaient sur des pieds de cochons ou de la peau humain. Noam Artémis retint une grimace, s’il montrait des signes de faiblesse à la simple évocation de tout ça, il n’irait pas bien loin. Il se concentra donc immédiatement sur la suite. Emerson lui donnait alors des explications sur les outils qui se tenaient devant lui, sur la manière de les entretenir et sur la différence qu’il y avait entre son matériel à elle et celui qu’il allait utiliser. Noam hochant régulièrement la tête pour montrer qu’il avait assimilé.
« Je crois qu’apprendre avec un matériel peu orthodoxe c’est plutôt une bonne chose… »
Noam Artémis sourit alors doucement. Effectivement, le nouveau monde n’était pas le lieu idéal pour apprendre la médecine dans de bonnes conditions mais elle s’y avérait pourtant essentiel. Il devait aussi apprendre à faire avec ce qu’il pourrait trouver à sa disposition. Apprendre à être débrouillard et autonome. Il y avait encore de la route ! Emerson en tout cas semblait avoir de la patience pour lui et il sourit face à son trait d’humour. Il attrapa alors l’aiguille et le fil et se concentra pour passer ce dernier dans le chas. Il lui fallut trois tentatives avait d’y arriver mais il garda son calme à chaque fois, n’étant pas du genre à s’énerver pour ce genre de choses. Il afficha alors un sourire victorieux à l’adresse d’Emerson.
« Rien que ça, ça me demandera un peu d’entraînement. »
Si ce n’était pas totalement faux, c’était plus de l’humour qu’autre chose. Le sourire que Noam Artémis avait dégainé pour parler venait de disparaître alors qu’il reconcentrait son attention sur la clémentine qui se tenait à côté de lui. Il était de nouveau parfaitement concentré et attendait les explications d’Emerson. Il avait déjà fait de la couture auparavant mais il ne savait pas quelle était la nature exacte des points utilisés en chirurgie. L’aiguille bien en main il attendit donc qu’Emerson lui donne des explications, l’esprit entièrement tourné vers son ouvrage.
Quelques jours plus tard, lecteur assidu, Noam Artémis avait quasiment terminé le premier ouvrage, le manuel d’infirmier qu’Emerson lui avait confié. Il y avait énormément d’informations et aurait sans aucun doute besoin d’une autre lecture pour mieux comprendre certaines choses mais déjà, il sentait quelques idées se mettre en place dans sa tête. Il s’apprêtait donc à dévorer les dernières pages lorsque la voix d’Emerson le tira de son livre. Il releva la tête et sans poser plus de questions, il se leva pour suivre son aîné, les deux livres qui ne le quittaient plus sous le bras. Il entra dans l’infirmerie après Emerson et s’installa sur le fauteuil comme elle le lui demandait. Ses yeux furent immédiatement attirés par le matériel qu’elle avait soigneusement ordonné. Elle lui expliqua alors qu’il allait s’entraîner sur de la peau de fruit contrairement à l’école de médecine où ils travaillaient sur des pieds de cochons ou de la peau humain. Noam Artémis retint une grimace, s’il montrait des signes de faiblesse à la simple évocation de tout ça, il n’irait pas bien loin. Il se concentra donc immédiatement sur la suite. Emerson lui donnait alors des explications sur les outils qui se tenaient devant lui, sur la manière de les entretenir et sur la différence qu’il y avait entre son matériel à elle et celui qu’il allait utiliser. Noam hochant régulièrement la tête pour montrer qu’il avait assimilé.
« Je crois qu’apprendre avec un matériel peu orthodoxe c’est plutôt une bonne chose… »
Noam Artémis sourit alors doucement. Effectivement, le nouveau monde n’était pas le lieu idéal pour apprendre la médecine dans de bonnes conditions mais elle s’y avérait pourtant essentiel. Il devait aussi apprendre à faire avec ce qu’il pourrait trouver à sa disposition. Apprendre à être débrouillard et autonome. Il y avait encore de la route ! Emerson en tout cas semblait avoir de la patience pour lui et il sourit face à son trait d’humour. Il attrapa alors l’aiguille et le fil et se concentra pour passer ce dernier dans le chas. Il lui fallut trois tentatives avait d’y arriver mais il garda son calme à chaque fois, n’étant pas du genre à s’énerver pour ce genre de choses. Il afficha alors un sourire victorieux à l’adresse d’Emerson.
« Rien que ça, ça me demandera un peu d’entraînement. »
Si ce n’était pas totalement faux, c’était plus de l’humour qu’autre chose. Le sourire que Noam Artémis avait dégainé pour parler venait de disparaître alors qu’il reconcentrait son attention sur la clémentine qui se tenait à côté de lui. Il était de nouveau parfaitement concentré et attendait les explications d’Emerson. Il avait déjà fait de la couture auparavant mais il ne savait pas quelle était la nature exacte des points utilisés en chirurgie. L’aiguille bien en main il attendit donc qu’Emerson lui donne des explications, l’esprit entièrement tourné vers son ouvrage.
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Re: Les yeux grands ouverts
Sam 11 Nov 2017 - 17:00
« Si tu arrives à faire ce que je te demande avec les moyens du bord… » Commença Emy avec un sourire complice : « Tu pourras être excellent dans les urgences ! »
C’était un peu étrange. Parfois, Noam lui faisait penser à Ian d’une certaine manière. Physiquement, ils avaient un air, mais pas que. Dans sa douceur, dans son optimisme, parfois dans sa maladresse. Ian était un grand enfant qu’on avait contraint à être adulte un peu trop vite. Noam était… Un adolescent curieux à la découverte d’un monde entier de possibilité. Autant dire qu’il avait fort à faire ! Son sourire s’étendit. Elle tapota sur la chaise pour qu’il s’y assoie, et tira le tabouret à côté :
«Installe-toi. » Ordonna-t-elle avant d’attraper la clémentine du bout des doigts. « Et regarde-moi. »
Elle ouvrit la peau du fruit dans la défaire complètement. On pouvait voir apparaitre derrière la pulpe, sans que le jus n’en sorte. Emy se concentra en attrapant l’une des aiguilles, et après avoir rapidement passé – presque mécaniquement à force – le fil dans le trou de cette dernière, elle entama son premier point avec une facilité déconcertante ! Il fallait dire qu’elle en avait fait énormément dans sa vie ! elle ne les comptait plus.
Entamant le second point, elle présenta le résultat à Noam en continuant ses explications :
«Tu ne dois pas trop serrer, sinon ça sera douloureux. » Fit-elle. Elle présenta son exemple en tirant trop fort, et la peau se déchira de l’autre côté du fruit. Il y avait peu de chance que ça arrive pour un être humain, mais ça pourrait néanmoins être gênant à force. « Mais si tu ne le fais pas assez, la plaie se rouvrira et ça ne servira à rien. »
A nouveau, elle desserra les deux points qu’elle avait fait en tirant habilement sur le fil à l’aide d’une autre aiguille, et présenta la chose à son élève. Avec une visibilité sur ce que ça faisait, ça serait vraiment plus limpide pour lui, elle le savait. C’était comme ça que ses enseignants avaient procédé avec elle et sa promotion d’ailleurs.
«Il faut juste que tu rapproches suffisamment les chaires pour que la cicatrisation fasse le reste. » Finit-elle par lui dire, en lui tendant l’attirail qu’il fallait.
Des points simples, donc, qui nécessitaient tout de même de l’entraînement. Noam fut sur le point de commencer quand elle l’interrompit en posant sa main sur le bras du jeune homme. Elle capta son regard : l’ayant surpris en pleine lecture, le garçon avait du enregistrer quelques informations depuis la dernière fois, au moins le B.A.BA pour réussir son coup :
«Mais avant ça, question. » Fit-elle d’un air assuré : « Tu n’as pas d’outil stérile à tes côtés, avec quoi est-ce que tu peux désinfecter ton équipement et comment tu t’y prends ? »
Elle lui avait promis qu’elle ne ferait pas de contrôle surprise ou d’interrogations écrites Cependant, ça n’était pas une raison pour ne pas le pousser à s’améliorer quand il le fallait. C’était nécessaire qu’il soit le meilleur : pour lui, comme pour ceux qu’il traiterait ensuite.
C’était un peu étrange. Parfois, Noam lui faisait penser à Ian d’une certaine manière. Physiquement, ils avaient un air, mais pas que. Dans sa douceur, dans son optimisme, parfois dans sa maladresse. Ian était un grand enfant qu’on avait contraint à être adulte un peu trop vite. Noam était… Un adolescent curieux à la découverte d’un monde entier de possibilité. Autant dire qu’il avait fort à faire ! Son sourire s’étendit. Elle tapota sur la chaise pour qu’il s’y assoie, et tira le tabouret à côté :
«
Elle ouvrit la peau du fruit dans la défaire complètement. On pouvait voir apparaitre derrière la pulpe, sans que le jus n’en sorte. Emy se concentra en attrapant l’une des aiguilles, et après avoir rapidement passé – presque mécaniquement à force – le fil dans le trou de cette dernière, elle entama son premier point avec une facilité déconcertante ! Il fallait dire qu’elle en avait fait énormément dans sa vie ! elle ne les comptait plus.
Entamant le second point, elle présenta le résultat à Noam en continuant ses explications :
«
A nouveau, elle desserra les deux points qu’elle avait fait en tirant habilement sur le fil à l’aide d’une autre aiguille, et présenta la chose à son élève. Avec une visibilité sur ce que ça faisait, ça serait vraiment plus limpide pour lui, elle le savait. C’était comme ça que ses enseignants avaient procédé avec elle et sa promotion d’ailleurs.
«
Des points simples, donc, qui nécessitaient tout de même de l’entraînement. Noam fut sur le point de commencer quand elle l’interrompit en posant sa main sur le bras du jeune homme. Elle capta son regard : l’ayant surpris en pleine lecture, le garçon avait du enregistrer quelques informations depuis la dernière fois, au moins le B.A.BA pour réussir son coup :
«
Elle lui avait promis qu’elle ne ferait pas de contrôle surprise ou d’interrogations écrites Cependant, ça n’était pas une raison pour ne pas le pousser à s’améliorer quand il le fallait. C’était nécessaire qu’il soit le meilleur : pour lui, comme pour ceux qu’il traiterait ensuite.
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Re: Les yeux grands ouverts
Dim 12 Nov 2017 - 19:39
Être excellent dans les cas d’urgence ? Noam Artémis espérait bien qu’Emerson avait raison. Sans jouer de fausse modestie, il avait des doutes sur ses capacités mais il avait bien l’attention de travailler pour combler ses manques. Il avait un objectif. Alors, quand son aînée lui intima de s’installer et de l’observer, il s’exécuta dans la seconde. Les yeux rivés sur elle, il l’observa attraper la clémentine et l’entailler. Il ne s’en rendait pas compte mais instinctivement, il s’était mis à faire trembler sa jambe. Nervosité, impatience. Emerson enfila le fil à une vitesse record et exécuta son premier point sans même donner l’impression d’y penser.
« Vu comme ça, ça a l’air tellement facile… »
Noam Artémis avait dit cela dans un souffle sans pour autant quitter des yeux les mains d’Emerson et la clémentine qui s’y trouvait. Elle était habile et savait exactement comme effectuer le geste. Une telle maîtrise le fascinait. Elle lui expliqua alors qu’il était important de bien doser le serrage, ni trop, ni pas assez. Noam avait grimacé en voyant la peau du fruit se déchirer. Il savait bien que la peau des vivants était plus solide que ça mais il n’avait aucun mal à imaginer la douleur qui pouvait correspondre à un point trop serré. Quant à l’idée de faire des sutures inutiles… Oui, ça, ça aurait sans doute le don de le mettre hors de lui. Emerson synthétisa alors son explication. Oui, ça paraissait évident, il n’avait plus qu’à pratiquer… Noam attrapa le fruit qu’il posa devant lui et s’empara du fil et de l’aiguille qu’Emerson lui tendait. Il était prêt à commencer lorsqu’elle capta son regard et repris la parole. Questions. Noam Artémis prit l’exercice très au sérieux et fronça légèrement les sourcils en écoutant la question d’Emerson, comme pour mieux se concentrer.
« La première méthode de stérilisation utilisée a été la chaleur… Alors si j’ai de quoi faire du feu, un briquet, des allumettes, je chauffe mes instruments. Sinon, je peux aussi trouver de l’alcool et dans ce cas, je le verse sur mes instruments pour les nettoyer. »
Dans l’esprit de Noam Artémis, des images s’étaient faites en même temps qu’il parlait. Il s’était fait une vision mentale de ses mains, attrapant ce qu’elles pouvaient trouver pour stériliser. Utiliser les images pour mémoriser avait toujours été instinctif chez lui. De fait, il avait baissé la tête pour réfléchir et répondre et n’avait donc relevé les yeux vers Emerson qu’après avoir fini de parler. Il observa alors avec attention ses réactions. Il ne craignait pas d’avoir tort, non, si c’était le cas, ce n’était pas grave. Il voulait apprendre. Il se laissait guider par une phrase essentielle d’un homme qu’il avait admiré, « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », Nelson Mandela. Il attendait donc avec impatience un retour d’Emerson pour savoir s’il était proche ou pas de la réalité et dans les deux cas, comment améliorer son raisonnement, quelle était la réaction optimale. Il ne pouvait s’empêcher de se dire que si un jour il devait soigner des gens, là-dehors, il y ait de fortes chances pour qu’il ne puisse même pas stériliser. Quelque chose lui traversa alors l’esprit.
« Dans la majorité des cas, on n’a pas d’anesthésiant, non ? »
Oui, l’image mentale de Noam Artémis avait continué de tourner et cela lui était soudainement apparu. Recoudre une petite plaie c’est quelque chose. Mais une plaie importante sur quelqu’un qui souffre et donc risque d’avoir des réflexes, de bouger, c’est autre chose.
« Vu comme ça, ça a l’air tellement facile… »
Noam Artémis avait dit cela dans un souffle sans pour autant quitter des yeux les mains d’Emerson et la clémentine qui s’y trouvait. Elle était habile et savait exactement comme effectuer le geste. Une telle maîtrise le fascinait. Elle lui expliqua alors qu’il était important de bien doser le serrage, ni trop, ni pas assez. Noam avait grimacé en voyant la peau du fruit se déchirer. Il savait bien que la peau des vivants était plus solide que ça mais il n’avait aucun mal à imaginer la douleur qui pouvait correspondre à un point trop serré. Quant à l’idée de faire des sutures inutiles… Oui, ça, ça aurait sans doute le don de le mettre hors de lui. Emerson synthétisa alors son explication. Oui, ça paraissait évident, il n’avait plus qu’à pratiquer… Noam attrapa le fruit qu’il posa devant lui et s’empara du fil et de l’aiguille qu’Emerson lui tendait. Il était prêt à commencer lorsqu’elle capta son regard et repris la parole. Questions. Noam Artémis prit l’exercice très au sérieux et fronça légèrement les sourcils en écoutant la question d’Emerson, comme pour mieux se concentrer.
« La première méthode de stérilisation utilisée a été la chaleur… Alors si j’ai de quoi faire du feu, un briquet, des allumettes, je chauffe mes instruments. Sinon, je peux aussi trouver de l’alcool et dans ce cas, je le verse sur mes instruments pour les nettoyer. »
Dans l’esprit de Noam Artémis, des images s’étaient faites en même temps qu’il parlait. Il s’était fait une vision mentale de ses mains, attrapant ce qu’elles pouvaient trouver pour stériliser. Utiliser les images pour mémoriser avait toujours été instinctif chez lui. De fait, il avait baissé la tête pour réfléchir et répondre et n’avait donc relevé les yeux vers Emerson qu’après avoir fini de parler. Il observa alors avec attention ses réactions. Il ne craignait pas d’avoir tort, non, si c’était le cas, ce n’était pas grave. Il voulait apprendre. Il se laissait guider par une phrase essentielle d’un homme qu’il avait admiré, « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », Nelson Mandela. Il attendait donc avec impatience un retour d’Emerson pour savoir s’il était proche ou pas de la réalité et dans les deux cas, comment améliorer son raisonnement, quelle était la réaction optimale. Il ne pouvait s’empêcher de se dire que si un jour il devait soigner des gens, là-dehors, il y ait de fortes chances pour qu’il ne puisse même pas stériliser. Quelque chose lui traversa alors l’esprit.
« Dans la majorité des cas, on n’a pas d’anesthésiant, non ? »
Oui, l’image mentale de Noam Artémis avait continué de tourner et cela lui était soudainement apparu. Recoudre une petite plaie c’est quelque chose. Mais une plaie importante sur quelqu’un qui souffre et donc risque d’avoir des réflexes, de bouger, c’est autre chose.
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Re: Les yeux grands ouverts
Sam 25 Nov 2017 - 11:41
« Bien joué. » Le félicita-t-elle avec un sourire ravi.
Il avait bien appris ses leçons. Et ça ne l’étonnait pas tant que ça, tout compte fait. Noam avait l’air de prendre son enseignement très au sérieux, elle ne pouvait pas attendre mieux d’un élève. Bizarrement, elle se revoyait elle-même à sa sortie du lycée, amorçant ses premières années d’études, sur la terrasse chez son père à bosser ses cours avec lui. Des bons moments, qui ne concernaient qu’eux. L’homme lui manquait, mais elle chasse rapidement cette pensée :
«L’alcool est un peu agressif, très douloureux. » Avertit-elle Noam. « Sur une plaie, tu risques de le faire tourner de l’œil, ou de lui faire baisser drastiquement sa tension. »
Emy était une machine à connaissance. De pouvoir en reparler lui permettait de se remémorer ses propres enseignements, et de se souvenir des points d’histoire qu’elle avait trouvé passionnant à l’époque. Noam semblait être du genre à pouvoir encaisser tout ce charabia, même à trouver ça cool. Des anecdotes, elle en avait des tonnes à partager, aussi commença-t-elle avec ce qui pourrait piquer son intérêt :
«Dans le temps, on l’utilisait pour endormir. » Elle parlait des pirates, évidemment ! « Tu peux faire ça, mais il faudra gérer les aléas de l’alcool, de ce qu’il provoque sur un corps. » Expliqua-t-elle en se tournant vers lui : « Ça veut dire que tu peux faire somnoler ton patient, il ne sentira peut-être pas ce que tu fais – ça m’ait souvent arrivé de recoudre quelqu’un sans anesthésiant, juste alors qu’il était trop saoul pour sentir ce que je faisais – ou alors il peut être euphorique et ingérable. Avec ses mouvements réflexes, il pourrait se blesser, ou ne plus agir comme tu le voudrais. »
C’était à double tranchant, donc. Mais c’était au garçon de voir par lui-même ce qu’il voulait pour celui qu’il traiterait. En cas d’une blessure qui ne nécessitait que des points, la douleur pouvait rendre la procédure vraiment pénible. Là où l’alcool avait son avantage. Au contraire, si l’hémorragie était trop conséquente, ça pouvait poser d’autres problèmes dont il fallait avoir conscience.
«Dans le cas des blessures plus graves, la personne sera en état de choc. Soit elle ne bougera pas du tout et tu pourras agir, soit il faudra le rassurer. Généralement, dans les premiers soins, on te demande de couvrir ta victime parce qu’elle perd de la chaleur. L’urgence, c’est de limiter le saignement et de le réchauffer, ensuite tu agis une fois que l’état de choc s’estompe… » Ou même pendant ! Il ne fallait pas perdre de temps. « Tout ce que tu peux faire, dans des moments comme celui-ci, c’est limiter les dégâts. »
Et elle lui apprendrait à le faire, bien évidemment. A réagir dans l’urgence, à garder son calme. Esquissant un sourire, elle ajouta :
«ça ne sera jamais parfait – surtout pas avec nos moyens – mais ça pourrait être bien pire. » Puis, elle lui désigna de la tête sa clémentine pour l’inviter à procéder.
HS : Désolééée du retard, j'ai été super occupé IRL ! Je reprends un rythme plus convenable dans les jours à venir ! <3
Il avait bien appris ses leçons. Et ça ne l’étonnait pas tant que ça, tout compte fait. Noam avait l’air de prendre son enseignement très au sérieux, elle ne pouvait pas attendre mieux d’un élève. Bizarrement, elle se revoyait elle-même à sa sortie du lycée, amorçant ses premières années d’études, sur la terrasse chez son père à bosser ses cours avec lui. Des bons moments, qui ne concernaient qu’eux. L’homme lui manquait, mais elle chasse rapidement cette pensée :
«
Emy était une machine à connaissance. De pouvoir en reparler lui permettait de se remémorer ses propres enseignements, et de se souvenir des points d’histoire qu’elle avait trouvé passionnant à l’époque. Noam semblait être du genre à pouvoir encaisser tout ce charabia, même à trouver ça cool. Des anecdotes, elle en avait des tonnes à partager, aussi commença-t-elle avec ce qui pourrait piquer son intérêt :
«
C’était à double tranchant, donc. Mais c’était au garçon de voir par lui-même ce qu’il voulait pour celui qu’il traiterait. En cas d’une blessure qui ne nécessitait que des points, la douleur pouvait rendre la procédure vraiment pénible. Là où l’alcool avait son avantage. Au contraire, si l’hémorragie était trop conséquente, ça pouvait poser d’autres problèmes dont il fallait avoir conscience.
«
Et elle lui apprendrait à le faire, bien évidemment. A réagir dans l’urgence, à garder son calme. Esquissant un sourire, elle ajouta :
«
HS : Désolééée du retard, j'ai été super occupé IRL ! Je reprends un rythme plus convenable dans les jours à venir ! <3
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Re: Les yeux grands ouverts
Lun 27 Nov 2017 - 11:12
Noam Artémis avait hoché la tête et sourit en réponse aux félicitations d’Emerson. Il était toujours agréable d’entendre que l’on avait bien fait les choses même si en soit, pour Noam, il s’agissait là de la partie la plus simple. La théorie c’était une chose, enregistrer des informations ne lui posait pas nécessairement de problèmes. Ce serait l’action qui serait plus compliquée. Quand il allait devoir mettre en application, prendre des décisions, accepter que tout ‘n’est pas exactement comme dans la théorie, accepter de faire avec des conditions imparfaites… Il ne doutait pas cependant qu’Emerson allait le préparer à tout cela. Elle commença d’ailleurs immédiatement en lui donnant des indications plus pratiques. Noam était concentré sur chacun de ses mots pour bien les enregistrer dans sa mémoire. L’alcool sur une plaie était donc agressif, rien d’étonnant, mais il notait l’idée que cela pouvait faire chuter la tension. Noam Artémis, avec ses connaissances encore limitées, n’avait jamais envisagé les choses sous cet angle. Emerson poursuivit ensuite son explication en disant que l’alcool pouvait aussi être un anesthésiant lorsqu’il était ingéré. Noam ne put nier que comme tout le monde, il le savait assez bien. Il avait déjà été sous les effets de l’alcool et il savait très bien qu’on avait tendance à ne pas ressentir la douleur ou même le froid, plus de la même façon. Il nota cependant dans sa tête tout ce que disait son aînée. Ce qu’elle disait pouvait paraître évident mais il lui semblait important de l’avoir en mémoire. Il était toujours bon de bien poser les choses à plat. Noam hochait donc régulièrement la tête pour signifier qu’il avait bien compris.
Emerson prolongea ensuite sa réflexion en parlant des victimes en état de choc. Avant tout ça, Noam n’avait jamais vu personne dans cet état mais malheureusement, il était prêt à parié que désormais, la majeure partie des gens avaient déjà vu ou vécu cet état. Rassurer, couvrir et agir. Il espérait avoir le cran pour suivre ce triptyque magique une fois sur le terrain mais au moins, il ferait en sorte de se le répéter aussi souvent que possible pour que cela devienne un automatisme.
« Je crois que c’est quelque chose que j’aurai besoin de me répéter, me dire que je risque surtout d’améliorer la situation. »
Noam Artémis avait conscience qu’un des freins qu’il risquait de rencontrer sur le terrain serait l’appréhension. La peur de mal faire, d’empirer la situation. C’était une possibilité certes et il ne devait pas se sentir surpuissant. Pour autant, Emerson avait mis le doigt sur un point important : ça pourrait être pire et souvent, s’il restait les bras croisés, cela risquait d’être bien pire…
Une fois ces bases théoriques revues, Noam Artémis reporta son attention sur le fruit qui se tenait toujours devant lui. Il fit en sorte d’avoir une respiration calme et maîtrisée pour ne surtout pas trembler et se lança dans sa tâche. Il lui fallut du temps sur les deux premiers points pour bien se rappeler le mouvement effectué. Sur les deux suivants, il alla un peu plus vite simplement parce qu’il avait intégré le geste que ses mains commençaient à le voir dans sa globalité, de manière plus fluide. Il leva alors les yeux vers Emerson pour savoir ce qu’elle pensait de ces quatre premiers points. Il n’avait clairement pas l’intention de se contenter de ça mais il voulait déjà avoir les premières impressions de son mentor pour savoir ce qu’il devait améliorer sur les suivants, les erreurs qu’il commettait pour les corriger tout de suite et ne pas prendre de mauvaises habitudes.
« Je suis sur la bonne voie ? »
Noam Artémis ne souriait plus non pas qu’il soit de mauvaise humeur, il était simplement parfaitement concentré sur sa tâche et cela se voyait à ses sourcils légèrement froncés.
Emerson prolongea ensuite sa réflexion en parlant des victimes en état de choc. Avant tout ça, Noam n’avait jamais vu personne dans cet état mais malheureusement, il était prêt à parié que désormais, la majeure partie des gens avaient déjà vu ou vécu cet état. Rassurer, couvrir et agir. Il espérait avoir le cran pour suivre ce triptyque magique une fois sur le terrain mais au moins, il ferait en sorte de se le répéter aussi souvent que possible pour que cela devienne un automatisme.
« Je crois que c’est quelque chose que j’aurai besoin de me répéter, me dire que je risque surtout d’améliorer la situation. »
Noam Artémis avait conscience qu’un des freins qu’il risquait de rencontrer sur le terrain serait l’appréhension. La peur de mal faire, d’empirer la situation. C’était une possibilité certes et il ne devait pas se sentir surpuissant. Pour autant, Emerson avait mis le doigt sur un point important : ça pourrait être pire et souvent, s’il restait les bras croisés, cela risquait d’être bien pire…
Une fois ces bases théoriques revues, Noam Artémis reporta son attention sur le fruit qui se tenait toujours devant lui. Il fit en sorte d’avoir une respiration calme et maîtrisée pour ne surtout pas trembler et se lança dans sa tâche. Il lui fallut du temps sur les deux premiers points pour bien se rappeler le mouvement effectué. Sur les deux suivants, il alla un peu plus vite simplement parce qu’il avait intégré le geste que ses mains commençaient à le voir dans sa globalité, de manière plus fluide. Il leva alors les yeux vers Emerson pour savoir ce qu’elle pensait de ces quatre premiers points. Il n’avait clairement pas l’intention de se contenter de ça mais il voulait déjà avoir les premières impressions de son mentor pour savoir ce qu’il devait améliorer sur les suivants, les erreurs qu’il commettait pour les corriger tout de suite et ne pas prendre de mauvaises habitudes.
« Je suis sur la bonne voie ? »
Noam Artémis ne souriait plus non pas qu’il soit de mauvaise humeur, il était simplement parfaitement concentré sur sa tâche et cela se voyait à ses sourcils légèrement froncés.
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Re: Les yeux grands ouverts
Ven 8 Déc 2017 - 18:41
« Ne rien faire, c’est parfois la solution. » Admit la blonde avant de pincer les lèvres. « Mais rarement aujourd’hui. » Ajouta-t-elle. « Disons que tu as une échelle de la très grosse connerie à la simple mauvaise idée aux dégâts limités. »
Pas de chance pour lui, mais c’était ainsi désormais ! Emy n’avait pas l’intention de trop le ménager là-dessus. C’était juste un état de fait. Ses yeux se posèrent finalement sur l’activité du garçon, qu’elle n’interrompit pas davantage avec des explications. Ça suffirait pour aujourd’hui, il fallait qu’il passe à la pratique. Elle scruta en silence, avant qu’il ne lui pose une question : visiblement, il cherchait à voir s’il était sur la bonne voie, s’il ne faisait pas de bêtises. Elle esquissa un sourire encourageant :
«C’est pas mal, tu t’en tires bien. » Assura-t-elle dans la foulée. « Je te laisse t’exercer encore un moment, disons… Une petite heure. » Une heure, oui ! Le pauvre n’allait pas être ménagé, effectivement. Mais il fallait du temps pour s’y consacrer, et tant pis s’il avait prévu autre chose. « Ensuite, tu pourras manger ta clémentine. »
Elle eut un petit rire, et se redressa pour lui laisser de l’espace. Elle vérifierait son boulot plus tard.
«Jackson, tu tombes bien. » Fit Emy en relevant le nez de la discussion lorsqu’elle vit la silhouette massive du militaire dans l’encadrement de la porte de l’infirmerie. « Tu relèves ta manche pour moi ? »
L’homme s’approcha avec un air suspicieux sur le visage. Il tira sur son vêtement en s’avançant toujours, venant se poser à côté des deux qui étaient encore en pleine discussion. Noam et elle ne se quittaient presque plus ! Il fallait dire qu’elle exigeait quasiment une heure de pratique par jour, et c’était à peine si elle lui laissait son dimanche tranquille !
«Tu veux me faire mes rappels de vaccin ? » Plaisanta le militaire avec un grand sourire.
«Tes veines sont plutôt visibles, Noam pourra les trouver comme ça. » Affirma-t-elle dans la foulée en attrapant le poignet de Jackson. De ses doigts, elle tenta de faire le tour de son biceps. La compression permit de faire ressortir plus vivement l’une de ses veines. « Tiens, là. Tu la vois. » Fit-elle en la désignant de l’index.
Elle ne relâcha pas la pression. Jackson était son cobaye ! Il ne dit rien cependant, la laissant continuer son cours :
«C’est là-dedans qu’on pique pour les préparations. » Expliqua-t-elle. « Dans l’urgence, tu auras un choix à faire. » Elle se racla la gorge, libérant partiellement l’homme en lui demandant de ne pas bouger. Elle releva sa propre manche, pour lui montrer un bras immaculé, aux veines invisibles. « Soit piquer sur les veines visibles et prendre le risque de les éclater, l’avantage étant la rapidité de l’injection du traitement. »
Sa tête désigna le bras de Jackson.
«Soit essayer de trouver une veine dessous, plus solide. » Là, ses yeux se posèrent sur son bras propre. « Mais pour ça, il faut apprendre à les trouver. » Et ça allait être une autre histoire !
«Alors comme ça, tu joues les profs ? Je savais pas que ça t’intéressait, Noam… » Commenta Jackson à côté d’elle. « Je peux baisser ma manche ou je vais aussi servir de cobaye ? »
Pas de chance pour lui, mais c’était ainsi désormais ! Emy n’avait pas l’intention de trop le ménager là-dessus. C’était juste un état de fait. Ses yeux se posèrent finalement sur l’activité du garçon, qu’elle n’interrompit pas davantage avec des explications. Ça suffirait pour aujourd’hui, il fallait qu’il passe à la pratique. Elle scruta en silence, avant qu’il ne lui pose une question : visiblement, il cherchait à voir s’il était sur la bonne voie, s’il ne faisait pas de bêtises. Elle esquissa un sourire encourageant :
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Elle eut un petit rire, et se redressa pour lui laisser de l’espace. Elle vérifierait son boulot plus tard.
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L’homme s’approcha avec un air suspicieux sur le visage. Il tira sur son vêtement en s’avançant toujours, venant se poser à côté des deux qui étaient encore en pleine discussion. Noam et elle ne se quittaient presque plus ! Il fallait dire qu’elle exigeait quasiment une heure de pratique par jour, et c’était à peine si elle lui laissait son dimanche tranquille !
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Elle ne relâcha pas la pression. Jackson était son cobaye ! Il ne dit rien cependant, la laissant continuer son cours :
«
Sa tête désigna le bras de Jackson.
«
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