Re: Destiny still arrives

Ils étaient vraiment sérieux là ? La moitié du groupe voulait se battre et lutter contre cette bande de malades qui étaient venus imposer leur loi avant de repartir avec deux otages. Arleen était en panique complète à l’idée de se retrouver au milieu d’un conflit armé face à une armée, une putain d’armée qui semblait mieux équipée et mieux entrainée. Pour elle ce n’était rien de plus que du suicide. Et ce ne l’était pas que pour elle apparemment, certains membres du Ranch donnaient déjà un peu de voix pour signifier que toute assaut de front serait une énorme erreur que ce soit pour eux ou pour les otages. Arleen était tremblante et beaucoup de questions lui passaient à travers la tête pour que ces mots ou ces gestes soient rationnels.

« Est-ce que nous savons au moins qui ils sont ? Vous avez bien vu leur nombre et leur organisation ? Ils nous sont tombés dessus sans qu’aucun de vous n’ai le temps de le voir venir. » le regard de la blonde passait de personne en personne observant chacun faire son discours et lâcher ses idées, elle la seule qu’elle avait c’était de fuir loin et vite « Ils nous ont laissé quelques jours de ce que j’ai pu comprendre, pourquoi ne pas en profiter pour réfléchir à un plan de retraite, à une possibilité de … partir ? »

Arleen savait très bien que cette idée n’allait absolument pas faire l’unanimité auprès des membres mais elle n’avait rien d’une guerrière et encore moins d’une leader. Pour elle, fuir était la solution la plus raisonnable qui se présentait à eux. Il avait quelques jours pour récupérer leurs affaires et se mettre en route. L’état de Washington était suffisamment grand pour qu’ils puissent se réinstaller ailleurs sans que personne ne les retrouve. Il fallait qu’elle appuie sa façon de penser, qu’elle explique pourquoi elle voyait cela comme une solution viable.

« Je suis désolée pour vos amis mais vous pensez réellement qu’ils aimeraient que tout le monde se mette en danger pour les récupérer ? »

Spoiler:

Il était resté à l'intérieur, avec Quinn, Hope et les autres petits. En figure paternelle dont ils avaient besoin à cet instant. Les coups de feu leurs étaient parvenus, et ce fut avec une grosse angoisse que Ludwig avait attendu. Il était prêt, à tout moment, à voir des inconnus débouler dans la pièce pour tous les abattre.

Ce fut lorsque les bruits se calmèrent qu'il quitta la pièce, une fois sûr que Quinn et les enfants ne risquaient plus rien. Il n'aurait pas été, de toute manière, d'une grande aide … Mais il aimait se dire que oui.

Il rejoignit le groupe en gardant ses sens en alerte, et fut vite renseigné sur ce qu'il s'était passé. Carmen avait été blessée, rien de grave apparemment mais blessée quand même. Ça parlait de négociations, d'échanges, de prise d'otages. Il n'avait pas compris le fond de l'histoire, mais il en avait saisi la forme : pour eux, le temps des rires et des chants était terminé.

Il s'avança dans la pièce sans se faire remarquer, bras croisés contre son buste, attentif et inquiet. Sur les visages présents, il voyait de l'anxiété, et beaucoup de colère. Le libraire n'aimait pas du tout ce qu'il se passait, et culpabilisait, comme toujours, d'avoir été ailleurs.

Les propos d'Arleen le laissèrent plus silencieux encore. Son regard ploya vers le sol, il se mordilla la lèvre inférieure. Dans sa tête pourtant bien remplie de culture, d'idées, d'éclair de génie, il n'y avait rien. Ludwig était, comme toujours, dans un monde différent de celui dans lequel il vivait, et n'avait pas les compétences pour s'adapter.

Il s'approcha timidement de Jefferson et lui pressa légèrement l'épaule, sans un mot. Que pouvait-il bien dire de toute manière ?

Résumé:

Lâchant un petit rire de dépit, l’ancien livreur trouva la formulation de Caroline presque amusante « Récupérer tout le monde en un seul morceau ? J’dis pas non, mais tu penses réellement que ça va être le cas en prenant les armes alors qu’ils sont cent fois plus que nous et cent fois mieux préparés à votre guerre que vous désirez tant ? A part mourir comme des cons pour deux personnes, j’vois pas ce que ça va apporter. » oubliant les filtres et la réserve habituelle dont il faisait preuve, il exprima sa pensée, mais à la fois ses inquiétudes. « Oui, ce que je dis me fait passer pour un gros con sans cœur, mais il faut voir les choses comme elles sont, on n’est pas prêt et on ne pourra pas gagner. »

Arleen prit ensuite la parole qui allait dans le sens des propos de Jon, mais de manière bien mieux formulée et diplomate. Hochant la tête, il approuva une nouvelle fois mais oralement. « Oui, voilà, c’est ça ! » s’exclama-t-il en se rendant compte de la maladresse dont il avait fait preuve. D’une voix calme, il reprit « En toute franchise, si je me trouvais à la place de Finan ou Megan, je prierais pour que vous partiez. Je préfèrerais vous savoir tous loin et potentiellement en sécurité que de vous imaginer tous rester ici. »

Il n’y voyait pas là un sacrifice, mais serait réellement prêt à y passer, même en ayant un sourire au coin des lèvres si ses ravisseurs lui apprenaient qu’il devait mourir car il devenait inutile à cause de la fuite de ceux du ranch. Mais il ne s’en porterait pas plus mal et quitterait ce monde plutôt apaisé par la nouvelle. « Sur ce, je vais voir ma fille. » dit-il afin de s’éclipser et d’éviter d’assister à un crépage de chignons auditivement douloureux. Filer à l’anglaise devenait sa spécialité.

Passant à côté de Jeff et Ludwig, il les salua et leur offrit une petite tape amicale dans le dos. Malgré ce que Jon pouvait dire ou laisser paraître, il était plus qu’heureux de voir ses deux amis encore présents ici.

Spoiler:

Je réfléchissais longuement sur notre situation et sur tous nos débouchés. Premièrement, on pourrait faire front, mais ce serait une très mauvaise idée vu qu'ils sont deux des nôtres. Deuxièmement, on pourrait faire semblant pendant un moment de faire ce qu'ils nous demandent, mais encore une fois nous n'aurons aucun libre arbitre. Ils sont beaucoup trop nombreux pour nous et on davantage d'armements, on ne fait pas le poids.

Troisièmement, on quitte le groupe mon frère et moi et ça me semblait la meilleure chose à faire sur le moment. Je ferai tout pour mon frère et cela même si je dois en trahir plus d'un et puis si on regarde bien ce n'est pas vraiment de la trahison c'est plutôt de la survie. Je pris le bras de mon frère pour nous éloigner du groupe et lui dis :

"Ce serait une meilleure idée si nous quittions le groupe maintenant, ce n'est pas lâche c'est juste de la survie. Et puis ce n'est pas vraiment comme si nous les abandonnions, si un jour ils sont besoin de notre aide nous serons présent. Rien ne nous retiens ici, on pourrait à nouveau être notre propre chef."

Je ne laisserais pas à mon frère le choix de toute manière, s'il le faut je partirais de nuit et je suis sûr qu'il fera tout pour me retrouver c'est ça la famille Smith, on se serre les coudes jusqu'au bout. Mais je ne pense pas qu'il refuse de toute manière, il sait très bien dans quelle situation nous nous trouvions et la chance de pouvoir partir était bien trop belle pour ne pas la louper. La sécurité de mon frère passait avant celle des autres quoi qu'il arrive et malgré avoir tisser des liens plus ou moins fort avec certains j'étais prête à faire ce sacrifice.

Spoiler:

Tout s'était passé si soudainement qu'il n'avait plus aucune de idée de l'ordre précis des évènements, simplement certain que leurs interlocuteurs avaient clairement montré leurs intentions à leur égard. L'accord qu'ils avaient à proposer, ils n'étaient peut-être pas préparés à y trouver un refus... Des personnes avaient été blessés dans chacun des camps, mais par chance, si les hostilités avaient été lancées à partir du moment où les personnalités des différents intervenants s'étaient faites ressentir, la situation n'avait pas trop débordé.

Quelques jours, c'était désormais ce vague repère temporel qu'il leur restait pour décider de comment ils agiraient, au retour de leurs indésirables visiteurs, Megan avait d'ailleurs été enlevée tout comme Finan, mais la priorité restait Carmen qui avait été blessée. Jeff avait fini par perdre le fil de ses idées, le regard dans le vide, les mains tenant un bandage que Caroline finit par lui reprendre pour soigner la Navajo, avant de lui demander comment il allait. " Ouais... Fais de ton mieux d'accord ? " il embrassa sa compagne sur le front, avant de s'éloigner de quelques pas. Les avis divergent, face à cet évènement, et si certains envisageaient la fuite pour diminuer les pertes, d'autres pensaient à se plier au deal, alors que lui, espérait ne pas être le seul , à vouloir se battre jusqu'au bout.

Le canadien comprenait les motivations de chacun : Préserver les plus faibles auparavant, assurer la sécurité de chacun, mais la menace qui venait de l'extérieur les pousserait jusque dans leurs derniers retranchements, sur ça malheureusement, il n'avait aucun doute. C'est quand Ludwig posa sa main sur son épaule et que Jonathan lui tapa le dos avant de partir voir Hope que le rouquin finit par donner son avis, alors que les précédents propos de Elena et Ashley avaient trouvé écho dans son esprit, et suite aux propos de Loana. " La fuite n'est pas une option...Du moins, pas dans un premier temps... En comparaison à notre vie : Ailleurs c'est bien pire vous savez ! ... Deux personnes sont retenues contre leur gré les laisser derrière nous... C'est contraire à notre éthique... " déclara-t-il en se grattant l'arrière du crâne. " Ils ont un moyen de pression ? La belle affaire, prenons les à leur propre jeu ! Il n'y a qu'un seul passage jusqu'au Ranch, si on parvient à isoler et neutraliser un des membres de leur groupe... Ils nous mangeront dans la main ! " il hocha doucement la tête, traçant les poils de sa barbe. " C'est notre territoire, on s'est battu pour l'obtenir, on en connaît les moindres recoins, je ne peux pas concevoir qu'on le laisse derrière nous ... " pourtant, il avait peur, lui aussi. " Ils n'oublieront pas de sitôt leur deuxième venue ici croyez moi... "

Spoiler:

C'est tendu que j'écoute les propos de Shawna, ne quittant pas ses prunelles des miennes, un air grave et inquiet affiché sur mon visage. Accepter de travailler pour eux ? Était-ce réellement cela que nous devrions faire ? Perdre notre liberté de la sorte ? Ce n'était pas acceptable mais les derniers propos de ma petite amie me firent hocher la tête. Gagner du temps pour trouver le moyen de nous débarrasser d'eux. C'était une option envisageable, risquée, mais sans doute moins que de foncer tête baissée dans le tas.

Les discussions ne tardèrent cependant pas à se lancer, les avis fusant à droite à gauche, certains appuyant ce qu'ils entendaient, d'autres partant dans un avis totalement opposé. Le seul point central était de protéger les enfants. Tout le monde semblait du même avis sur le sujet mais, une nouvelle fois, la colère encore trop présente rendaient toutes les pensées de chacun confuses. Entre vengeance et peur, il était compliqué de réfléchir de manière objective. La remarque de Jeff me fit secouer la tête alors que je m'avançais légèrement.

« Laisser deux des nôtres est en effet contraire à notre éthique. On sait que chaque survivants est un risque dans ce monde, mais nous avons aussi su nous entourer de personnes de confiance alors... faut-il sérieusement les laisser derrière nous ? Je ne crois pas. Et prendre l'un des leurs en moyen de pression serait un juste retour des choses mais soyons sérieux deux minutes : vous pensez franchement qu'ils sont vraiment partis ? Qu'ils ne penseront pas à surveiller tous les points d'arrivée jusqu'ici ? Parce-qu'ils sont nombreux, et on arrivera pas à assurer toutes nos arrières » avais-je lancé d'une voix relativement tendue en regardant chacun des miens.

« Hey yo, v'déconnez ou quoi ?! Putain d'merde mais vous n'êtes qu'une bande de couilles molles ici. Ces fils de chien ont massacré mon ancien camp et vous voulez "jouer leur jeu" ? Vous couchez comme avec c'con d'Walter ?! P'tain mais réveillez-vous ! » s'était d'un seul écrié Trey en avançant dans la pièce, le regard plein de rage comme s'il pouvait tuer n'importe qui d'un seul regard.

Ne retenant pas un soupir appuyé, je me passais une mal lasse sur le front avant de relever la tête vers le concerné, puis les autres.

« On ne peut pas fuir. On ne peut pas laisser derrière nous tout ce qu'on a mis autant de temps à bâtir. Mais attaquer serait de la folie. Nous n'aurons pas assez de temps pour nous préparer, pour établir une stratégie correcte, pas au vu de leur nombre. Il nous faut du temps, de l'organisation, et ça passera malheureusement par attendre cette deuxième rencontre mais qu'on soit bien clair : il n'est pas question de céder, simplement de s'accorder le temps nécessaire pour assurer nos arrières. »

Probablement que mes mots ne plairaient pas, que des regards noirs allaient fuser, mais agir sous la rage serait la pire des décisions.

Spoiler:

Ils n’y étaient pas depuis plus de dix minutes que déjà les idées fusaient, les échanges étaient virulents. Ashley comprenait les avis des uns, des autres. Sans doute qu’égoïstement, elle avait envie de partir de là, de fuir ce problème, de protéger sa famille. Mais elle avait un rôle à jouer ici. Elle soupira aux propos de Jon, elle ne pouvait pas lui donner tort. Tout comme elle ne pouvait pas donner tort à Carmen et Elena de vouloir se battre. Les voix s’élevaient, calmes, résolues, virulentes. La journée ne faisait que commencer et Ashley en avait déjà assez.

« Ferme-la Trey ! Ils ont rasé ton ancien camp parce que vous avez tenté de vous battre. Et ceux qui ont fui ? Ils ont simplement lâché l’affaire ? Vous n’avez perdu personne en route ? » La blonde soupira avant d’échanger un regard avec Axel. « On peut pas fuir, ça serait trop risqué parce que comme l’a dit Axel, s’ils ont débarqué aussi nombreux, je doute qu’ils nous laissent la moindre opportunité de nous barrer simplement. Mais ça veut pas dire qu’on va rien faire et attendre de se faire rouler dessus. »

Elle posa son regard sur Quinn. « Ok, on met les enfants en sécurité … » Cette idée ne la réjouissait pas, laisser sa fille partir sans elle c’était contraire à tout ce qu’elle avait fait pour la protéger jusque-là. Ses iris clairs se posèrent ensuite sur Carmen et Elena. « On peut pas partir en guerre, pas comme ça sans réfléchir. Il nous faut de l’aide … Selene et son groupe nous aideront. » Après tout ils avaient eux aussi une dent contre ce groupe, mais encore fallait-il parvenir à les joindre rapidement.

« Ils n’ont pas attaqué les premiers, ils ont attendu un faux pas de notre part. Ils ont pris deux des nôtres, et si on s’en tient à leur façon d’agir, ils ne leur feront aucun mal tant qu’on ne montre pas de signe d’animosité. On doit prendre le temps de réfléchir, quitte à attendre leur retour. Mais on peut pas partir au front, on est ni assez nombreux, ni assez armés. Quoiqu’on fasse, cette fois, il faudra réfléchir, ensemble. »

Spoiler: