En deux minutes à peine, elle regrettait déjà d'être sortie. C'était ça l'île, c'était ça la populace quelle fuyait tant, rien qu'une bande de vicieux prêt à tout pour assouvir leur élan de supériorité. Le couché/panier ordonné de la militaire et l'arrogance de Clayton qui joue les saints, c'était mission réussie, les dents étaient sorties et prêtent à croquer. L'île était pourtant grande mais il avait fallu qu'elle tombe sur lui... Elle allait rétorquer, d'abord pour Arizona puis pour Clayton mais l'intervention de la seule et réelle sainte de l'assemblée la calma aussitôt. Celle-ci tente de lui agripper le bras, un geste qu'elle esquive d'un pas sur le côté avant de reculer d'elle-même.

"Laisse tomber..." Souffle la russe pour Eve, soudainement bien lasse du cirque du musclor qui agite la carte June et châtiment sous son nez. "C'était une erreur." Et l'arrivée des hélicoptères change la danse, les négociations échouent par la suite, nouvelle preuve que les Remnants sont vraiment très mauvais pour ça.... Les tirs ne tardent pas à fuser et l'ambiance tourne au cauchemar, hurlements, débris, morts, c'était la guerre. On donne des armes aux civils mais rien pour la russe qui dans l'agitation se rabat pour chercher une cachette.

Juste à ses côtés, elle remarque June en bien mauvaise posture, elle hésite et la regarde un instant combattre la mort. Prendre la tangente ? Aider la rousse ? "M'chier..." Ses pas se font précipités, elle accoure vers le colosse bien trop occupé pour la voir arriver. Elle se saisit de sa tignasse, relève sa tête et lui assène un violent coup de genoux en plein visage qui l'envoie en arrière. Le craquement du nez brisé lui arrache un petit frisson mais ne la coupe pas dans son élan. Le couteau de chasse de June est rapidement attrapé et elle va planter le géant encore au sol en plein cœur.

S'en retournant vers la sonnée, elle secoue la tête et enchaîne : "M'bouge toi." Sa main est tendue vers la rousse bien pâle, l'autre main garde précieusement le couteau ensanglantée.

Spoiler:

Le doigt sur la détente et la balle transperça la tête du chef tandis que les balles frappaient le sol d'une violence incroyable. Arizona devait prendre des décisions et vite alors elle décida d'aller tenter sa chance au lance rocket.

Tout va très vite, trop vite. Les gars ne faisaient même pas de soucis pour leur congénères restés au sol. C'était presque hilarant et en même temps, Winslet fut contente de ne pas s'être trompée. Ce n'était qu'une couverture, ils auraient quand même couru.

Cherchant un endroit pour se protéger des balles meurtrières, elle évita délibérément un assaillant en tenue anti-émeute en lui fourrant la crosse de son colt dans la gueule et se réfugia à l'intérieur pour prendre son talkie-walkie : « A toutes les unités, visés les hélices, je répète, visés les hélices. »

Quelques minutes plus tard, interminable, Arizona arriva enfin au niveau des lance rockets et était soulagée de voir qu'il était déjà armé et prêt à l'emploi. « Les hélices ! » précisa t-elle, à la fois pour elle et pour les autres. Elle prit une profonde respiration et sortit à vue pour tenter de viser l'hélico.

« Putain.. » A vue, elle reçu une rafale de tir qu'elle évita en se planquant derrière un mur. Une fois cette dernière terminée, elle chercha sa cible au travers du viseur mais les machines survolées la place trop rapidement pour immobiliser le rocket et quand elle tira, elle manqua sa cible : « Putain ! »
Elle ne voulait pas en rester là mais une nouvelle raffale la força à se mettre à couvert.

Elle redonna le cylindre à un militaire pour qu'il le réarme et elle jeta un œil rapide vers l'extérieur. Tout allait très vite mais au sol, elle remarqua Roza poignarder un molosse pour venir secourir.. June. Merde.. pensa t-elle en pensant que si elle l'avait parié, elle n'aurai pas gagné. « Okay. Recharger, réarmer. Et tirez !» Elle chopa une mitraillette d'un des soldats qui tenaient le cylindre et cria de toujours viser les hélices principalement. Puis, elle rejoignit la bataille.

Elle arriva à la hauteur de June et Roza puis elle hurla :

- On y va ! En prenant bien soin de ne pas toucher Roza.  

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Victoria ouvrit la bouche pour en rajouter une couche à Cendrillon, sauf que les hélicoptères s’étaient remis en marche et visiblement, ce n’était pas pour rentrer chez eux.

- Holy shit !!

Elles avaient beau ne pas être au plus près de la scène principale, l’appareil les survola et la pigiste se jeta sur sa cadette pour éviter qu’elles ne finissent toutes les deux en charpie. Des éclats de bois et de briques arrachés à la palissade derrière laquelle elles se tenaient auparavant leur plurent dessus.

- Mais what the fuck, c’truc fonctionne en plus ! Se déchargea la trentenaire dans un cri, c’même pas du putain d’bluff pour la frime !

Elle stressait. Vraiment. Certes, les batailles explosives, elle avait déjà eu son baptême avec Renton, mais ils n’avaient pas de PUTAIN D’HÉLICOPTERE équipés de sulfateuses ! Les balles de ce machin étaient grosses comme la bite qu’elle n’avait pas. Une seule de ces merdes la touchait et elle se faisait pulvériser un membre. Par réflexe, elle avait pivoté sur le dos pour tirer en direction du ciel. Inutile. Du coup, elle se remit sur ses jambes pour aider May à se relever.

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Le bénéfice du doute... Celui-ci ne s'éternisa pas après l'ultimatum lancé par June et Arizona. La minute suivante, les mitrailleuses balayaient la place et Stanley se prit une gerbe de cervelle sur le visage. Sans même attendre l'ordre de sa supérieure, il n'eut qu'une pensée : éradiquer l'ennemi. Le plus vite possible. Et survivre.

Juste après le départ d'Arizona, Michelle avait pris le relai sur le lance roquettes. Ce n'était pas son arme de prédilection, elle était sniper. Mais elle était la plus à même de tenter sa chance. Elle suivait l'avancée d'un des hélicoptères, concentrée. Elle se mordit la langue. Elle y était presque. Alors qu'il effectuait un virage à 90 degrés pour jeter sa slave mortelle une nouvelle fois dans leur direction, elle allait tirer. Presque.

- À couvert ! Cria une voix dans le vacarme. Tacatacatac.

Deux balles lui perforèrent méchamment la poitrine et son corps fut projeter en arrière. Trois autres personnes subirent le même sort ici et là. Stan assista à la scène tout près.

- MICHELLE ! Il se rua vers le corps de son amie. La nana la plus gentille et la plus cool du monde. Morte, fauchée sur l'instant. Il sentit la douleur lui retourner le ventre. Fuck. Merde. Chier. Il serra alors les dents en s'emparant de l'arme qu'elle avait abandonnée. RAAAAH ! Hurla-t-il en ajustant gauchement la visée sur l'un des appareils.

Raté.

L'explosion retentit plus loin, dans un jardin adjacent, sans blesser qui que ce soit, par miracle.

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« Bonjour quand même. » avait-elle tout de suite lancé à la brune avant de l'écouter se plaindre. Comme seule réponse, la blonde s'était emparé de son flingue qu'elle venait de récupérer, coincé entre la peau de son dos et de son jeans, le secouant dans les airs en dévisageant sa copine comme pour lui dire de se calmer un brin, putain. Laisser gérer les grandes personnes? C'était une blague? « Comme si t'en étais une. » marmonna-t-elle en ignorant complètement sa petite menace. Elle n'irait nul part. C'était exactement ce dont elle avait besoin. Autrement, son crâne l'amenait ailleurs, là où elle n'avait pas du tout envie d'aller.

Et tout juste quand la princesse se disait que le silence qui régnait devenait particulièrement louche, les tirs des mitrailleuses de ces imbéciles détaillèrent rapidement une traînée mortelle parmi le groupe rassemblé plus tôt. Bordel, pourquoi est-ce que tout était toujours si compliqué, ici? Enfin, peu importait. Il fallait réagir, maintenant. Elle soupira avant d'être soudainement projetée au sol par Blanche-neige qui venait certainement de lui éviter bien des blessures. Au final, quelques morceaux de bois avaient écorché sa peau, sans plus.

Saisissant sa main pour se relever en l'écoutant hurler, Liv passa les doigts dans ses mèches pour dégager son visage, calmant sa respiration avant d'observer la scène de leur planque. C'était un fiasco, et l'urgence se lisait sur les visages des gens de l'île. Elle s'avança à découvert un instant, essayant de viser un des idiots qui venait de tuer une militaire. Au pire, de sa position assez reculée, ses tirs pourraient faire office de diversion. Un des leurs s'écroula juste devant elle, à peine un peu plus loin, quand une balle déchira sa carotide. Et quand elle remarqua qu'on leur tirait dessus, elle se cacha de nouveau, plutôt embêtée de réaliser qu'elles étaient à présent au milieu de ce joli bordel sans avoir trop de possibilités de fuite. « Fuck, on arrivera pas à bouger d'ici si facilement. »

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L’air se fraya brusquement un chemin inespéré vers ses poumons, alors qu’elle était au bord de la perte de conscience. La rouquine fût déchirée par une quinte de toux qui la crispait sur elle-même, basculée sur le côté. Sa gorge en feu brûlait à chaque inspiration, sa vision refusait de se fixer et continuait de dépeindre le monde chaotique en taches mouvantes de couleurs. Autour d’elle, la cacophonie des tirs et le brouhaha des hélices qui lacéraient l’atmosphère. June ne vit pas tout de suite à qui appartenait la main qui lui était tendue et qu’elle saisit pour se relever.

Son regard croisa celui de Roza une fois sur pied. L’avocate ne dit rien, la fixa une longue seconde, avant qu’un imperceptible signe de tête ne fasse office de remerciement. Elle aurait le temps plus tard d’analyser l’acte héroïque de la russe ; car elle avait effectivement été brisée par des mois de torture, elle ne semblait pas non plus prête à faire partie intégrante de ce camp.

La respiration sifflante, la main sur son cou endolori, la quarantenaire assista à la mort de quatre personnes, fauchées par le déluge de feu. Arizona menait toujours l’assaut et du coin de l’œil, elle vit également Donovan assommer violemment l’un de leurs ennemis d’un coup de crosse. Pour la première fois depuis longtemps, elle n’avait pas trois coups d’avance et était à court de solution. Hormis celle qui consistait à cribler les hélicoptères de balles jusqu’à ce qu’ils tombent.

- J’ai… j’ai… une arme, souffla-t-elle difficilement, ils me faut… une arme.

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