Cela faisait quelques instants qu’ils avaient neutralisé le pauvre médecin, qui apparemment à bout de force et d’espoir, avait décidé de mettre fin à ses jours. Joey lançait à regard entendu à Tomas en jetant un coup d’œil. Avant tout, tenir étroitement le manche de sa machette permettait à Joey de se sentir davantage en sécurité. Pas forcément à l’aise avec les armes à feu, Joey avait consenti à en prendre une par sécurité, qu’il gardait à la ceinture : un glock tout à fait standard qui le mettait dans de bonnes conditions. Reprendre les expéditions avait quelque chose d’excitant mais également de rassurant pour Joey : non seulement il s’intégrait à The Haven, mais le jeune photographe se sentait pleinement intégré au groupe, que ce soit par ses actions au sein du groupe mais aussi et de plus en plus par ses interactions sociales.

Dans un souci de pragmatisme, Joey avait prévu le strict nécessaire dans le sac à dos qu’il avait étroitement serré dans son dos : ce dernier ne comportait que quelques bandages de fortune en cas d’extrême urgence, un briquet et son éternel couteau de chasse, le seul outil qui n’avait jamais quitté Joey depuis toutes ces années d’épidémie. Joey se mis alors à fouiller quelques tiroirs d’une armoire de métal dans laquelle le médecin gardait certainement quelques éléments qui seraient utiles pour renflouer l’équipement médical du campement.

Il était presque inespéré de trouver encore quelques objets utiles dans un endroit comme celui-ci qui avait sûrement été fouillé, pensa Joey en découvrant une armoire tristement vide. Seulement, en cherchant encore un peu, ce dernier trouva une bouteille d’alcool à 90°. Il esquissa un sourire satisfait pour lui-même avant de la glisser dans son sac à dos. « Quelque chose d’intéressant par ici ? » Lança-t-il vivement à Serena qui se trouvait non loin de lui, penchée sur tout autre chose. Il leva le nez, à l’affût du moindre bruit suspect avant de jeter un regard alerte à Akiko et Nolan, resserrant son point sur le manche de son arme.

Par expérience, Joey savait qu’il ne fallait jamais baisser sa garde après avoir éliminé un nuisible, qu’à tout moment, ils pouvaient être ici, prêt à les prendre en traître : ils avaient eu l’occasion de l’expérimenter tout au long de cette journée de ravitaillement. Joey se releva en soufflant : il sentait la fatigue de la fin de journée et avait tout de même hâte de se remettre en route pour la maison, avec tout le monde en forme et en un seul morceau.

Résumé du post:

Serena se disait qu'ils avaient encore le temps de trouver quelques trucs - il le fallait. Elle ne pouvait pas se mentir, à la fin; le matériel médical était précieux, et surtout bien rare. C'était ce qui avait justifié cette sortie, d'ailleurs. Mais rien de bien particulier n'avait réellement été découvert jusqu'ici, dans cet immense centre. C'était donc le moment de faire en sorte que cette expédition ne demeure pas un échec. La militaire ferait tout pour éviter une telle situation, même si là, tout de suite, elle n'aimait pas du tout le calme qui régnait ici.

Enfin, elle n'avait pas eu de difficulté à achever le cadavre, avec ses collègues. La brune ne pouvait pas affirmer qu'elle connaissait son groupe par coeur, la plupart étant arrivé au camp relativement récemment, mais elle savait pourtant qu'elle pouvait leur faire confiance. Et le contraire était encore plus vrai. Leur sécurité à tous était sa plus grande priorité, et Sere se sentait particulièrement responsable de les ramener à la maison sains et saufs.

Ses pieds étaient lourds mais elle avançait quand même, sans se plaindre. Son flingue était bien accroché à sa taille, et le sac qui reposait sur ses épaules contenait quelques cartouches supplémentaires. Son tisonnier lui servait d'arme de poing, même si pour le moment, elle ne s'en servait que pour soulever des dossiers dans des tiroirs à moitié déglingués. Elle releva les cils vers Joey, tout près, qui lui demandait si elle avait trouvé quelque chose. La miss l'observa un moment, puis hocha la tête pour lui signifier que non.

Spoiler:

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Je regarde autour de moi en silence, sourcils froncés, un peu frustré de rien trouver d’intéressant dans tout le fatras qui nous entoure. Faut dire que, depuis qu’on est entrés dans le cabinet, j’ai u peu de mal à me concentrer. Parce que ca m’a fait bizarre. De voir le médecin qui s’est flingué. Comme une vision un peu apocalyptique de moi-même, si j’avais fini par rester tout seul encore un peu plus longtemps.

Je sais, c’est un peu ridicule. Pas comme si on avait pas croisé un paquet de morts-vivants et que certains n’avaient pas été médecins. Mais là, dans ce contexte, je crois que c’est la première fois. J’ai un bref soupir alors que je tombe sur un tas de seringues brisées avant de lever la tête en direction de Joey qui semble avoir trouvé un truc qu’il glisse dans son sac à dos et qui nous interroge. « Rien du tout de mon côté. A croire qu’ils ont vraiment bien fait le ménage. » J’ai un regard en direction des autres, non sans réaliser que, jusqu’à présent, j’ai pas trop échangé avec eux. Faut dire que j’ai encore un peu de mal dès que ça sort de la sphère de l’infirmerie. Probablement pour ça qu’on m’a envoyé avec ce petite groupe, histoire que je me tisse des liens et que j’aide à repérer des trucs importants. Si c’est encore possible. Pour les trucs hein, pas pour les liens. Enfin, j’espère.

Je finis par me relever en prenant appui sur ma batte, réalisant que, comme les autres, je suis encore et toujours à l’affût du moindre bruit. Autant au fort, j’arrive à me détendre, mais là, depuis qu’on a mis les pieds dehors, je me sens sous tension. En fait, c’était bien l’hiver entre quatre murs. Ca m’a presque fait oublier cette crispation permanente qui avait été mon quotidien pendant les dernières années.

Je me frotte l’arrière du crâne, relevant à moitié mon bonnet et je souffle, la mine songeuse. « On tente un dernier coup ou on décide de rentrer à la maison ? » Pas que j’ai pas envie de me retrouver au chaud et en sécurité, mais en fait si. Comme quoi, tout peut arriver. Même l’envie de retourner là où j’ai été enfermé au début.

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Joey avait eu un peu plus de chance que les autres, mais n'était pas vraiment rassuré de trainer davantage dans cet endroit. Non seulement ils étaient tous fatigués, mais le bâtiment avait une forme compliqué et le photographe ne se voyait pas s'y engouffrer aveuglément. Joey se dirigea alors vers des caisses en plastique qui traînait près de la porte de sortie qui menait certainement dans le couloir. Cette caisse aurait dû être rangée par le médecin qui leur avait foncé dessus quelques minutes auparavant, mais ce dernier n'avait pas vraiment jugé cela nécessaire, préférant fuir la réalité de la situation.

Joey s'accroupi et fouilla pour trouver quelques papiers médicaux. Ce qui attira son attention était les boîtes sous les papiers. Il s'agissait des différentes prescriptions : parmi elles, quelques petites boîtes dans lesquelles se trouvaient des attelle, destinées aux mains et aux poignets. Joey agita les boites au dessus de sa tête pour les montrer à ces camarades d'infortunes. Il n'y en avait que deux, mais c'était déjà ça de prit. Le reste n'était que des boîtes de sérums qui avaient passé la date de péremption et davantage de papiers médicaux inintéressants. Le photographe se releva lorsque Tomas proposa de se séparer. Il jeta un coup d'oeil à ses camarades : tout le monde semblait épuisé et avait hâte de rentrer au campement. "J'en sais rien Tomas... Pas mal de monde a l'air d'être passé par ici je sais pas si on trouvera autre chose..." Il jaugea les autres du regard et se passa la main derrière la nuque avant de régler les sangles de son sac à dos. "Qu'est-ce que vous en pensez ? On s'tire ou on jette un oeil ?" Joey n'était généralement pas d'une grande force de décision : il était celui qui agissait volontiers, qui conseillait et qui aidait, mais il n'était pas du genre à imposer son avis non plus. Il montra sa hâche en la soupesant à l'adresse de Tomas et en désignant sa hanche contre laquelle se trouvait son arme. "Si jamais on a ce qu'il faut... Mais c'est pas Byzance non plus..."

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