« Fait chier ! » jurais-je entre mes dents alors que je me dirigeait déjà à grandes enjambées vers la portière avant de l'un de nos véhicules. Si j'avais été soulagé que Duncan soit de mon avis quant à aller porter secours au groupe de Serena – ou, du moins, aller s'assurer que tout allait bien pour eux – je l'avais été beaucoup moins lorsqu'Andrea statua sur la situation. La jeune femme était catégorique sur la question ; on rentrait d'abord au Fort et de là-bas, on pourrait ensuite préparer une équipe de sortie. On ne les abandonnait pas, disait-elle – et pourtant, c'était exactement ce que j'avais l'impression de faire en rentrant sans avoir de leurs nouvelles ! – mais il fallait mieux s'organiser. Ne pas se jeter tête première dans la gueule du loup alors que l'on était déjà épuisé de notre expédition… Oui, eh bien mon épuisement me passait six pieds par-dessus la tête en ce moment !

M'apprêtant à prendre place derrière le volant de la voiture, je m'étais alors tourné vers les autres pour leur lancer sur un ton pressé ; « Allez, qu'est-ce que vous attendez ?! Plus vite on rentre au Fort et plus vite on pourra porter secourt à l'autre groupe s'ils n'y sont pas déjà ! » Andrea voulait que l'on rentre ? Eh bien c'est ce qu'on allait faire ! Mais il était toutefois hors de question que l'on perde ne serait-ce qu'une seconde de plus dans cet endroit ! Chaque seconde pouvait compter dans des situations comme celles-là et j'étais déjà mort d'inquiétude pour Reena et son groupe… S'il fallait qu'il leur arrive malheur alors que l'on perdait notre temps à débattre de la situation ici, je n'allait jamais nous le pardonner.

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Résumé:

Andrea ne tarda pas à monter dans le véhicule ou se trouvait Duncan. La gorge nouée par l'appréhension, et sa main tenant le talkie walkie fermement. Ses yeux se rivèrent sur celui-ci, elle eut l'impression que sa bouche se dessécha tellement rapidement qu'elle eut l'impression qu'elle ne pourrait pas arriver à parler. Elle avait besoin d'un indice, pour savoir qu'elle ne faisait pas une grave erreur en choisissant de rentrer. Sa voix se fit enrouée :

Et si je me trompais ? Demanda-t-elle à Duncan à côté, sans réussir à le regarder.

Instinctivement, ses doigts appuyèrent sur le bouton du talkie, répétitivement. Pour donner une indication a qui entendrait cette radio qu'ils étaient là. Peut-être que ça changerait quelque chose. Probablement rien. Pour autant, Andrea avait besoin de croire que c'était possible.

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L’urgence pouvait se lire dans chacun de leurs regards. Tous étaient inquiets pour leurs amis. Et si le vieux Greene avait d’abord proposé d’aller prendre rapidement des nouvelles de l’autre groupe, les arguments avancés par Andrea ne mirent pas longtemps à le convaincre. Ils devaient mettre leurs trouvailles à l’abri, alerter ceux restés au camp et se préparer plus efficacement à apporter leur aide si nécessaire. Peut-être qu’ils se faisaient du mouron pour rien. Peut-être que leurs amis allaient bien. Peut-être que les informations indiquées sur ce bout de papier n’étaient en rien la vérité… Isaac l’espérait. Malheureusement, une désagréable sensation le poussait à envisager le pire.

Ils prirent alors la direction du fort, ils devaient rentrer au plus vite… Isaac se pressa, montant avec Andrea et Duncan. La métisse semblait douter d’elle, elle le confia d’ailleurs au magasinier alors qu’elle tentait désespérément de capter un appel de l’autre groupe. Le cavalier tenta alors de la rassurer. Posant sa main sur l’épaule de la jeune femme « On va s’organiser au mieux une fois rentrés, et on pourra compter sur les autres pour venir nous aider. C’est sûrement ce qu’il y a de mieux. »

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