Ça fait un moment qu’Anna est partie chercher de l’aide, ou alors ce sont les coups à la tête qui lui font perdre la notion du temps. Les saignements de nez se calment un peu, le généticien soupire. La douleur irradie dans tout son crâne parce que, on a beau dire, mais un nez pété ça fait mal. A côté, Chad prend la décision de maintenir Madisson encore un peu, avant de trouver un endroit pour l’isoler car la demoiselle semble se calmer tout doucement. En effet, les grognements et les claquements de dents finissent par cesser et les deux hommes desserrent doucement leur emprise sur l’intendante.

Le généticien baisse le menton pour pouvoir regarder la jeune femme qui semble soudain se demander ce qu’elle fait là, et pourquoi tout le monde la regarde avec inquiétude. Le danger semble pourtant écarté. Qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour une poche de glace en cet instant. Puis l’autrichien regarda Madisson, Chad restant pas loin – au cas où. « Tu nous as fait peur Maddie » Dit-il, soulagé, à Fried de renchérir. « Ouais, c’est ça… Madisson, vous venez de faire une crise … surement à cause du vaccin, comme la dernière fois au dispensaire… Comment vous sentez-vous ? » Il était passablement irrité, et douloureux, mais il voyait bien que la jeune Summer ne savait plus où se mettre. Un peu de compassion était donc de rigueur. « Bordel, elle fait quoi Anna ?! » S’exclama-t-il, désagréable.

Il suffisait de le dire pour que la brunette débarque, avec Lucy. Ce n’était pas vraiment ça qu’il voulait dire par ‘appeler un médecin’, mais Friedrich n’a pas le temps de dire quoi que ce soit que l’infirmière s’approche et ouvre son sac. « Ismaël m’envoie, Sacha a débarqué au dispensaire dans un état grave il ne peut pas venir. Mais si vous pouvez aller jusque-là, je m’occupe de la blessure et on y va. Montrez-moi votre bras, Friedrich. » Dit-elle avec autorité. En grimaçant, l’homme souleva le linge imbibé de sang qui cachait la blessure pour qu’elle puisse lui prodiguer les premiers soins. « Mon nez est probablement cassé, aussi… » Maugréa-t-il.

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Je me débats de toutes mes forces. Mes hurlements résonnent plusieurs fois dans le laboratoire. Solidement maintenue par Chad et Thad qui m’éloignent de Friedrich, je tente désespérément de me défaire de leur emprise, essayant de m’acharner avec mes ongles sur les mains qui serrent mes poignets. Je claque des dents, je grogne, mais rien n’y fait, je ne parviens pas à mordre qui que ce soit. Au bout de quelques minutes, mes mouvements se font de moins en moins brusques et je me sens extrêmement fatiguée d’un coup.

Lorsque je finis par rouvrir les yeux, je suis assise par terre, toujours encadrée par les deux hommes. Mes paupières papillonnent et je les regarde avec des yeux ronds. Ma tête tourne, mes mains me font souffrir et j’ignore ce que je fais là. Je ne me souviens de rien, mis à part les quelques flashs qui me reviennent et qui me rappellent que j’étais bien au laboratoire avant de reprendre mes esprits. Mais pourquoi me maintiennent-ils ainsi ? Je ne comprends pas. Je me sens épuisée, complétement vidée de toute énergie…

En relevant les yeux vers le scientifique, je remarque son visage tuméfié, son nez cassé… Que s’est-il passé ? Les deux hommes finissent par me lâcher et Chad m’explique qu’ils ont eu peur. Je ne comprends rien. Alors quand le professeur Eden me dit que c’est moi qui l’aie attaqué, j’ai du mal à le croire. Mais visiblement, il s’agit une nouvelle fois, des effets indésirables du vaccin… « Je… Je ne… Je ne me souviens de rien… Je… Juste que… Je venais vous voir et…Je... » Pourquoi d’ailleurs ? Les souvenirs sont flous. Je ferme les yeux quelques instants pour retrouver mes esprits.

C’est alors que Lucy et Anna arrivent. L’infirmière nous prévient qu’Ismaël est déjà occupée avec Sacha. Je ne comprends pas ? Est-ce que je l’aurais attaquée aussi ? Tout est encore trop flou pour que je me souvienne de quoi que ce soit. Lucy nous demande ensuite si nous pouvons nous rendre au dispensaire avant de s’occuper du nez de Friedrich. Son nez cassé, c’est moi aussi ? Je demande à Chad de m’aider à me relever avant de me tourner vers le généticien, confuse. « Mr Eden… Je suis… Vraiment désolée… » Je me sens terriblement mal pour lui… Une fois les premiers soins effectués, nous nous mettons en route pour le dispensaire.

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Stan les avait remise à leurs places semblait-il. Mais Valentine ne savait pas bien s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise idée. Après tout, elles le découvriraient certainement bien assez tôt. En espérant que Misha ne soit plus dans les parages. Les douleurs s’accompagnaient souvent d’un trait de personnalité relativement exécrable que Valentine détestait avec passion.

La douleur semblait peu à peu s’estomper. Valentine espérait qu’il ne s’agisse pas d’un signe avant coureur. Du calme avant la tempête. Elle connaissait les excès de rage et de colère qui pouvait aller ave tout cela, et mettre Misha dans cette situation n’était pas forcément dans ces projets ni dans ses envies. Elle se redressa tant mieux que mal, remettant correctement sur ses épaules le sacs en toile qui lui cognait la hanche.

« Merci Misha. » murmura t-elle à Misha en reprenant son soufflet et ses esprits, et l’équilibre de ses jambes, soulageant la jeune femme qui la soutenait de son poids, certes léger, mais qui l’handicapait tout de même. « On ferait mieux de suivre les consignes. Ça semble aller mieux. » affirma la française avec un sourire qui se voulait rassurant.

Valentine fit signe à Maeve qui elle aussi semblait avoir vécu le même épisode que la française. Elles iraient toutes les trois au rassemblement. Plus on est de fous … tout le monde connait l’adage. Peut être pourraient-elles échangé plus tard, mais l’horticultrice n’avait pas vraiment envie de trouver un telle point commun avec la chirurgienne, après tout, il y a tout de même mieux comme accroche. « Sur le chemin.. pour aller à l’école, on pourra prévenir du lieu de rendez vous. » déclara t-elle en entre deux profonde inspirations. La jeune française prit une grande inspiration, lâchant son ventre dont la douleur s’estompait au fur et à mesure. L’épisode avait été cours, fort heureusement. « Ça va aller Maeve ?»

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