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Aie ! Aie aie aie ! Mais putain ! J'arrive à peine à m'extirper de la masse en me prenant des coups dans les côtes et à éviter de me vautrer par terre. Franchement, les gens là, ils sont fou-furieux ! Je vois pas pourquoi on s'emmerde à les mettre au calme si c'est pour subir ça ! Et je crois que le pire dans tout ça, c'est que je commence à avoir vraiment peur pour les gens avec moi. Même Corray va pas tarder à perdre l'avantage, et pourtant avec ses tatouages, ses gros bras et malgré ses airs sympas quand on le connait, c'est pas le premier que j'irai chatouiller.

Sauf que faut croire que le QI moyen est divisé par le nombre de personnes en présence, que donc on se retrouve dans la merde parce que les gens sont bêtes, voilà ! Ca tire encore à toute berzingue dehors mais voilà que ça veut quand même sortir ! N'importe quoi...

Lâchez-moi ! Je repousse violemment un gars qui me tenait le bras, manquant de lui coller une mandale, et je cours en direction de la porte ! Prépare toi à fermer derrière nous ! que je hurle à Joey au passage...

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Les gens étaient devenus complètement fous. Il était désormais inutile de tenter de les raisonner. J’entendis à peine la voix de Ruben et Corray par-dessus le tumulte. Je cherchai désespérément Kaya du regard sans rien y voir. « Kaya ! » Où était-elle ? C’était un vrai cauchemar. Je me précipitai au dehors, quand Corray nous hurla de fermer les portes, les prenant tous de vitesse. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J’étais libre, indemne, mais… Je n’arrivais pas à me résoudre à fermer cette porte alors que mes amis étaient peut-être encore à l’intérieur. Comment le savoir ?

J’échangeai un regard confus avec Dona, dans le même pétrin que moi. Peu de temps après, Ruben hurla par-dessus le tumulte à la porte de droite, là où se trouvait Joey. « Ruben ?! » J’étais rassuré de l’entendre, sans pourtant voir s’il allait bien. « Kaya est avec toi ? Et les autres ? » Je n’eus pas l’occasion d’entendre sa réponse. Dona se précipitait déjà pour fermer la porte, car les habitants surexcités menaçaient de nous charger. « Att… Je viens t’aider ! » On la referma tous deux juste à temps pour éviter le pire, mais les coups martelés de l’autre côté nous faisait craindre le pire. « Ruben, Joey ! Ca va pas tenir de ce côté-là ! » Je me reculai déjà précipitamment, prêt à les rejoindre pour me barrer ensuite d’ici. On n’avait plus trop le choix, non ? J’aurais simplement voulu rejoindre les autres pour éviter d’être séparés, mais la porte principale était de l’autre côté.

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« J'ai pas envie d'vous faire du mal ! »

Mais elle le fera quand même si c'est nécessaire. Allez savoir pourquoi, cette ambiance qui avait tendance à s'améliorer s'est tendue d'un seul coup. Les gens qui l'écoutaient semble maintenant vouloir la faire taire. Et le demi-cercle qu'ils formaient bien docilement autours de Kaya semble maintenant vouloir se refermer sur elle à la manière des crocs d'un prédateur. « Vous avez une idée des dommages qu'un tomahawk pourrait subir en vous fendant l'crâne ? » questionne-t-elle. « Pas le moindre ! » Autant gagner du temps et leur donner la réponse immédiatement.

Cela dit ça n'empêche pas ces gens de faire un ou deux pas supplémentaire. La lakota va devoir s'extirper de là à la forge du coude et si elle essaie de jouer la carte de l'assurance, l'idée de s'en prendre à des gens désarmés ne lui plaît pas particulièrement. Elle entend son nom fuser par dessus le brouhaha. Joachim ? Le sentiment d'urgence se renforce. Est-ce qu'il a des ennuis ? « Vous viendrez pas vous plaindre ! » gronde-t-elle en fonçant dans le tas, hache levée. Les gens sur sa trajectoire, hargneux mais pas forcément stupides, s'écarte suffisamment pour qu'elle puisse tenter une percée. Cool !

Une main se referme toutefois sur son bras. La réaction est immédiate : coup de boule dans la face ! Kaya gémit, probablement autant sonnée que cette femme imprudente. Elle titube, force le passage d'un mouvement ample de son arme qui force les autres à reculer. Et puis elle fonce enfin vers ces portes où certains de ses camarades se sont déjà regroupés. On dirait qu'elle est à la bourre !

l'réré:

Je m'arrête pas en si bonne route. Sur le coup, je bondis par-dessus un banc et me pète la gueule en roulant boulant sur moi-même avant de revenir sur mes jambes. Est-ce que je me suis fait mal ? Franchement, oui, mais je préfère même pas y penser tellement ça craint du cul actuellement. Je saute par-dessus un autre banc, cette fois je me réceptionne mieux, et Joey sort en même temps que moi pour qu'on referme précipitement de l'autre côté. Si je crois que je peux souffler très franchement, je me trompe. C'est la merde, vraiment.

Ici non plus, ça va pas tenir ! que je rétorque alors qu'avec le photographe, on décolle de notre prise pour revenir s'y mettre. Faut qu'on trouve autre chose ! Il faut contacter les autres aussi, on est trop dans la galère ! que je hurle par-dessus le brouhaha constant.

Le seul à pouvoir les contacter, c'est Corray... Et très honnêtement, je sais pas quand les autres pourront venir nous aider, avec de vraies armes dissuasives pour les calmer... Mais j'espère super vite.

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« Attendez-moiiiii !! »

Les trois portes représentent autant d'issues qui se referment peu à peu. Kaya, tenant le manche du tomahawk entre ses dents et son couteau pointé vers les imbéciles qui se dressent tour à tour devant elle, commence à être envahie par la panique. Ce n'est pas digne d'une guerrière lakota, certes, mais c'est difficile de réagir autrement quand une vague humaine essaie de vous empêcher de rejoindre le rivage. « Recule, toi ! Allez ! » La lame qui tranche l'air en arc de cercle oblique force le rebelle à modérer ses pulsions.

Et puis il y a cet instant où elle voit que la porte qu'elle essayait de rejoindre s'est refermée et assaillie par ces gens indociles. L'adolescente s'arrête, jette des regards nerveux autours d'elle. « Ben ?! Joa ?! » Elle ne les voit pas. Par contre elle pose le regard sur ce qui incarne maintenant un phare au milieu de la tempête ! « Corray !! » Et la voici qui évite la course d'une personne pour venir se coller dos à dos avec lui. « Tu vois quelque chose ?! » Il la dépasse facilement d'une tête si ce n'est plus. Lui, peut-être qu'il peut encore leur trouver une issue. « On fait quoi ?! » Et la voici qui fend à nouveau l'air de son couteau pour dissuader leurs ouailles de s'approcher d'un peu trop près.

l'réré: