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Re: This kind of evil never sleeps
Ven 7 Oct 2016 - 16:50
« Eurk... » Réussit-elle a dire quand le sang gicla carrément au visage de Piotr, et qu'il se tourna vers elle aussi dégoûté qu'elle pouvait l'être. Bon... Elle ne dit rien, se contentant de grimacer, c'était déjà pas une situation plaisante en soi, alors si en plus fallait qu'elle fasse des commentaires, le russe allait finir par la dégommer. Et en regardant ses grandes mains, Reese n'avait pas vraiment envie qu'il vienne lui taper sur le nez avec. Bizarrement...
La petite brune refit le tour après le nettoyage à sec de l'homme, venant se mettre doucement mais sûrement sur le siège conducteur. Pied sur les pédales, elle tourna le contact. Une fois, deux fois, trois fois, et d'un coup, le moteur se mit à vrombir comme s'il était neuf ! « Youhou ! » Fit-elle de l'autre côté du pare-brise, en faisant un grand sourire à Piotr pour l'inviter à venir se joindre à elle. Les vibrations dans les bras, la brune commença déjà à avancer le siège pour bien se positionner.
Mais elle le fit en douceur, car tous ses muscles lui faisaient mal. Comme des courbatures. Elle vit l'homme arriver à son niveau, et soudainement elle réalisa que la scène de tantôt avait bien eu lieu, t que le pauvre avait surtout besoin d'une bonne douche. Mais bon, elle n'avait pas de cabine sur elle, alors à défaut de ça : « Euh non, désolée, tu montes pas dans la voiture dans cet état. » Fit-elle tout à fait sérieusement, avant de lui offrir un grand sourire. « Il y a une écharpe et de l'eau dans mon sac, sers toi. »
Elle n'osa pas arrêter le moteur, même si ça consommait de l'essence. Elle avait peur que la voiture ne redémarre pas, tout simplement. Envoyant sa main en arrière, elle se stoppa net en grimaçant. Portant la paume à son épaule, elle souleva la veste et son propre pull pour voir une marque violacée. Celle de sa ceinture de sécurité, qui avait largement eu de quoi s'imprimer dans sa chaire lors du choc qu'elle avait subi. Elle allait en avoir pour quelques jours. Elle ne doutait pas qu'il en était de même pour ses côtes, ou sa poitrine. Mais Reese ne tenait pas à être pris en pitié, et pour le coup, elle préféra la jouer plus sagement :
« Tu conduis ? » Demanda-t-elle par la fenêtre, avant de glisser sur le siège à côté où elle s'installa confortablement. En gros, l'avocate ne lui laissait pas vraiment le choix, mais ça... C'était tout elle de toute façon ! Elle ne faisait que ce qu'elle voulait, et ne débordait pas toujours de gentillesses malheureusement. Là, encore, ça allait. Piotr avait pas l'air du dernier des abrutis, elle se barrait pas avec ses affaires dans le coffre, en le laissant à poil au milieu de la route. Elle pourrait. Elle y pensa. Mais c'était pas très sympa.
Puis surtout, il avait encore son sac pour l'instant... « Ah bah, t'es beaucoup mieux sans le sang de mort sur le visage. » Lui signifia-t-elle quand il rentra finalement. Elle se pencha vers l'avant, passant les mains sur sa joue pour retirer une dernière marque de sang qui avait échappé à son nettoyage minutieux. Sans gêne ? Absolument. D'autant plus qu'elle renchérit juste derrière en étant quasiment persuadée qu'elle allait le mettre mal à l'aise d'une façon ou d'une autre : « Et t'as les yeux super bleus, j'avais pas vu ! » Commenta-t-elle avec un petit rire.
Reese se détourna de lui pour attraper sa ceinture et la boucler, comme l'exigeait le code de la route. Ça lui avait sauvé la vie tout à l'heure, elle ne voulait pas retenter une mauvaise expérience. En espérant que Piotr ne se colle pas tout seul dans un poteau ou un truc du genre... Elle se défit péniblement de la veste de Piotr, qu'elle mit sur le siège arrière après avoir remonté sa vitre. Puis, elle relança la conversation là où elle l'avait laissé : « Tu vas ou comme ça, du coup ? T'as un but, ou tu sais pas du tout quoi faire de tes dix doigts ? »
La petite brune refit le tour après le nettoyage à sec de l'homme, venant se mettre doucement mais sûrement sur le siège conducteur. Pied sur les pédales, elle tourna le contact. Une fois, deux fois, trois fois, et d'un coup, le moteur se mit à vrombir comme s'il était neuf ! « Youhou ! » Fit-elle de l'autre côté du pare-brise, en faisant un grand sourire à Piotr pour l'inviter à venir se joindre à elle. Les vibrations dans les bras, la brune commença déjà à avancer le siège pour bien se positionner.
Mais elle le fit en douceur, car tous ses muscles lui faisaient mal. Comme des courbatures. Elle vit l'homme arriver à son niveau, et soudainement elle réalisa que la scène de tantôt avait bien eu lieu, t que le pauvre avait surtout besoin d'une bonne douche. Mais bon, elle n'avait pas de cabine sur elle, alors à défaut de ça : « Euh non, désolée, tu montes pas dans la voiture dans cet état. » Fit-elle tout à fait sérieusement, avant de lui offrir un grand sourire. « Il y a une écharpe et de l'eau dans mon sac, sers toi. »
Elle n'osa pas arrêter le moteur, même si ça consommait de l'essence. Elle avait peur que la voiture ne redémarre pas, tout simplement. Envoyant sa main en arrière, elle se stoppa net en grimaçant. Portant la paume à son épaule, elle souleva la veste et son propre pull pour voir une marque violacée. Celle de sa ceinture de sécurité, qui avait largement eu de quoi s'imprimer dans sa chaire lors du choc qu'elle avait subi. Elle allait en avoir pour quelques jours. Elle ne doutait pas qu'il en était de même pour ses côtes, ou sa poitrine. Mais Reese ne tenait pas à être pris en pitié, et pour le coup, elle préféra la jouer plus sagement :
« Tu conduis ? » Demanda-t-elle par la fenêtre, avant de glisser sur le siège à côté où elle s'installa confortablement. En gros, l'avocate ne lui laissait pas vraiment le choix, mais ça... C'était tout elle de toute façon ! Elle ne faisait que ce qu'elle voulait, et ne débordait pas toujours de gentillesses malheureusement. Là, encore, ça allait. Piotr avait pas l'air du dernier des abrutis, elle se barrait pas avec ses affaires dans le coffre, en le laissant à poil au milieu de la route. Elle pourrait. Elle y pensa. Mais c'était pas très sympa.
Puis surtout, il avait encore son sac pour l'instant... « Ah bah, t'es beaucoup mieux sans le sang de mort sur le visage. » Lui signifia-t-elle quand il rentra finalement. Elle se pencha vers l'avant, passant les mains sur sa joue pour retirer une dernière marque de sang qui avait échappé à son nettoyage minutieux. Sans gêne ? Absolument. D'autant plus qu'elle renchérit juste derrière en étant quasiment persuadée qu'elle allait le mettre mal à l'aise d'une façon ou d'une autre : « Et t'as les yeux super bleus, j'avais pas vu ! » Commenta-t-elle avec un petit rire.
Reese se détourna de lui pour attraper sa ceinture et la boucler, comme l'exigeait le code de la route. Ça lui avait sauvé la vie tout à l'heure, elle ne voulait pas retenter une mauvaise expérience. En espérant que Piotr ne se colle pas tout seul dans un poteau ou un truc du genre... Elle se défit péniblement de la veste de Piotr, qu'elle mit sur le siège arrière après avoir remonté sa vitre. Puis, elle relança la conversation là où elle l'avait laissé : « Tu vas ou comme ça, du coup ? T'as un but, ou tu sais pas du tout quoi faire de tes dix doigts ? »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: This kind of evil never sleeps
Ven 7 Oct 2016 - 19:08
« Eurk... »
Ouai, c'était le mot, Eurk, putain j'en avait plein sur la gueule, sur les fringues. A vrai dire me faire gerber sur les pompes n'était certainement pas ce qu'il m'arriverait de plus dégueulasse aujourd'hui, et s'il y avait besoin d'une preuve, la voici. Je me retenais de relâcher ce que mon estomac contenait, je puais la mort, un peu comme un vieux à l'hospice qu'on avait oublié pendant 2 mois. Ma barbe était également remplie de sang, mon visage recouvert, et que dire de mes vêtements qui ne ressemblaient plus à grand chose du coup. Mine déconfite, je me résignait à devoir rester comme ça jusqu'a trouver une solution, une pluie bienvenue, un lac. Rien à foutre, il fallait que je trouve un moyen de m'ôter toute cette merde du corps, sinon cette saloperie allait sécher et je ne pourrais jamais retrouver quoi que ce soit de mettable. Visiblement la petite brune comprenait que je devais me changer incessamment sous peu, mais ni une ni deux, elle changea littéralement d'intérêts quand elle compris que la voiture pouvait fonctionner.
Evidemment, ce que j'avais fait n'était pas une solution 100% éprouvée, mais ça pouvait aider, alors au final je laissais le capot ouvert, le regardât avec un air hautain, espérant qu'il démarre, sinon, je le jure devant Dieu, cette voiture ne finirait pas en un seul morceau de tôle, ne serait-ce que pour lui avoir recraché ses habitants en morceau en pleine gueule. Elle tenta plusieurs fois de mettre le contact, sans succès, puis après avoir toussoté, le moteur avait finalement compris que je le laisserais pas s'en tirer à si bon compte.
« Youhou ! »
Bingo, j'avais réussis à remettre la voiture en état de marche, enfin une bonne nouvelle, ils n'auraient plus à continuer à pied et Reese pourrait reposer sa tête et son corps, surtout après le choc qu'elle avait subit et ce même si elle avait l'air d'aller mieux, on ne pouvait être sûr de rien, il fallait attendre 24h.
« Euh non, désolée, tu montes pas dans la voiture dans cet état. »
J'hausse les sourcils et écarte les bras, comme pour demander si elle se foutait de ma gueule, elle voulait me laisser sur le carreau là, ou ça se passait comment ? Ah non, en fait elle faisait certainement allusion au fait que j'étais dégueulasse comme un type qui aurait plongé tête la première dans les égouts d'une métropole. Ouai, je devais faire quelque chose pour.. ça, sinon on serait crevé à cause de l'odeur bien avant d'arriver dans une ville.
« Il y a une écharpe et de l'eau dans mon sac, sers toi. »
"Trop aimable."
Petit sourire en coin, j'attrapais la bouteille d'eau qui se trouvait dans son barda, pour le linge, je cherchais des affaires propres dans les sacs que j'avais trouvé dans le coffre. J'en tirais une sorte de t-shirt un peu moulant et un pantalon de costume, soit, ce serait mes nouveaux vêtements dorénavant. Je m'éclipsais quelques secondes derrière un pan de maison, légèrement pudique, tout en faisant ruisseler l'eau sur mon visage et mon torse, j'ai l'impression de quelque peu revivre, ces jours avaient été la galère, et voila bien longtemps, trop longtemps, que l'eau n'avait plus atteint mon corps, j'en prenait donc une légère quantité pour agrémenter ma "douche" et j'enfilais les nouveaux vêtements que je venais de trouver. Presque aussi frais qu'un gardon, je revenais en direction de la voiture, Reese avait laissé le contact allumé, astucieux, pas que la voiture cale et qu'on se retrouve coincé, comme des cons, encore une fois.
« Tu conduis ? »
"Plutôt deux fois qu'une."
Sourire de circonstance, je me rapproche de la voiture et ramasse nos affaires pour les mettre dans le coffre, un morceau de tôle de fortune vint refermer ce même coffre pour qu'il ne m'obstrue pas la vue.
« Ah bah, t'es beaucoup mieux sans le sang de mort sur le visage. »
"Oh euh, ouai."
J'ai pas eut le temps de retourner vers la bagnole qu'elle me chopait le visage avec sa main, douce là. Elle s'amusa à me la passer sur la joue, j'avais certainement oublié un peu de sang sur un coin de ma joue, mais soit, je la laissais faire, laissant mes yeux se fermer sous la douceur du contact, une sensation d'apaisement me traversant les membres, putain, elle faisait quoi là ? J'ai rouvert les yeux tandis que sa main me quittait, sentant mes joues se réchauffer, voila que je rougissais, comme un gamin qui recevait son premier magasine cochon, j'avais pas l'air con là, alors forcément, le silence devenait gênant, on était là, yeux dans les yeux. Je décidais donc de me racler la gorge et de regarder ailleurs, histoire d'éviter une conversation qui n'en serait que trop intrusive.
« Et t'as les yeux super bleus, j'avais pas vu ! »
Je décidais de ne pas répondre à cette attention, me contenant de lui rétorquer après m'être encore une fois raclé la gorge.
"Il faut qu'on y aille."
Je m'installais au volant de la berline, replaçant le siège comme il le fallait, c'est à dire poussé au maximum, je règle également le rétroviseur comme bon petit chauffeur que j'étais. Une fois les vitres remontées j'enclenchais la première et m'aventurait sur la route. Mes yeux se baladaient entre la route et Reese que j'observais, je remarque le bleu qu'elle avait au niveau de l'épaule, certainement dût au choc de l'accident, je m'en occuperais une fois arrivé en ville. Je regarde par la suite son visage pendant quelque secondes, des secondes de flottement. Puis je laisse mes yeux à nouveau se fixer sur la route, histoire de ne pas se prendre d'hordes ou autre chose, on allait arriver à la prochaine ville entier.
« Tu vas ou comme ça, du coup ? T'as un but, ou tu sais pas du tout quoi faire de tes dix doigts ? »
" Je n'ai pas de destination particulière, et je suppose que l'instinct humain c'est la survie, alors.. Je survis."
Je suivais cette phrase d'un petit ricanement, en réalité, je savais pas quoi faire, ni ou aller. Mais j'avais envie de vivre, ou survivre, en tout les cas, ma fin n'était pas arrivée, du moins pas comme la nuit qui tombait, de plus en plus sombre, je décidais d'allumer les veilleuses, histoire de ne pas attirer l'attention et d'avoir un champ de vision relativement confortable.
Ouai, c'était le mot, Eurk, putain j'en avait plein sur la gueule, sur les fringues. A vrai dire me faire gerber sur les pompes n'était certainement pas ce qu'il m'arriverait de plus dégueulasse aujourd'hui, et s'il y avait besoin d'une preuve, la voici. Je me retenais de relâcher ce que mon estomac contenait, je puais la mort, un peu comme un vieux à l'hospice qu'on avait oublié pendant 2 mois. Ma barbe était également remplie de sang, mon visage recouvert, et que dire de mes vêtements qui ne ressemblaient plus à grand chose du coup. Mine déconfite, je me résignait à devoir rester comme ça jusqu'a trouver une solution, une pluie bienvenue, un lac. Rien à foutre, il fallait que je trouve un moyen de m'ôter toute cette merde du corps, sinon cette saloperie allait sécher et je ne pourrais jamais retrouver quoi que ce soit de mettable. Visiblement la petite brune comprenait que je devais me changer incessamment sous peu, mais ni une ni deux, elle changea littéralement d'intérêts quand elle compris que la voiture pouvait fonctionner.
Evidemment, ce que j'avais fait n'était pas une solution 100% éprouvée, mais ça pouvait aider, alors au final je laissais le capot ouvert, le regardât avec un air hautain, espérant qu'il démarre, sinon, je le jure devant Dieu, cette voiture ne finirait pas en un seul morceau de tôle, ne serait-ce que pour lui avoir recraché ses habitants en morceau en pleine gueule. Elle tenta plusieurs fois de mettre le contact, sans succès, puis après avoir toussoté, le moteur avait finalement compris que je le laisserais pas s'en tirer à si bon compte.
« Youhou ! »
Bingo, j'avais réussis à remettre la voiture en état de marche, enfin une bonne nouvelle, ils n'auraient plus à continuer à pied et Reese pourrait reposer sa tête et son corps, surtout après le choc qu'elle avait subit et ce même si elle avait l'air d'aller mieux, on ne pouvait être sûr de rien, il fallait attendre 24h.
« Euh non, désolée, tu montes pas dans la voiture dans cet état. »
J'hausse les sourcils et écarte les bras, comme pour demander si elle se foutait de ma gueule, elle voulait me laisser sur le carreau là, ou ça se passait comment ? Ah non, en fait elle faisait certainement allusion au fait que j'étais dégueulasse comme un type qui aurait plongé tête la première dans les égouts d'une métropole. Ouai, je devais faire quelque chose pour.. ça, sinon on serait crevé à cause de l'odeur bien avant d'arriver dans une ville.
« Il y a une écharpe et de l'eau dans mon sac, sers toi. »
"Trop aimable."
Petit sourire en coin, j'attrapais la bouteille d'eau qui se trouvait dans son barda, pour le linge, je cherchais des affaires propres dans les sacs que j'avais trouvé dans le coffre. J'en tirais une sorte de t-shirt un peu moulant et un pantalon de costume, soit, ce serait mes nouveaux vêtements dorénavant. Je m'éclipsais quelques secondes derrière un pan de maison, légèrement pudique, tout en faisant ruisseler l'eau sur mon visage et mon torse, j'ai l'impression de quelque peu revivre, ces jours avaient été la galère, et voila bien longtemps, trop longtemps, que l'eau n'avait plus atteint mon corps, j'en prenait donc une légère quantité pour agrémenter ma "douche" et j'enfilais les nouveaux vêtements que je venais de trouver. Presque aussi frais qu'un gardon, je revenais en direction de la voiture, Reese avait laissé le contact allumé, astucieux, pas que la voiture cale et qu'on se retrouve coincé, comme des cons, encore une fois.
« Tu conduis ? »
"Plutôt deux fois qu'une."
Sourire de circonstance, je me rapproche de la voiture et ramasse nos affaires pour les mettre dans le coffre, un morceau de tôle de fortune vint refermer ce même coffre pour qu'il ne m'obstrue pas la vue.
« Ah bah, t'es beaucoup mieux sans le sang de mort sur le visage. »
"Oh euh, ouai."
J'ai pas eut le temps de retourner vers la bagnole qu'elle me chopait le visage avec sa main, douce là. Elle s'amusa à me la passer sur la joue, j'avais certainement oublié un peu de sang sur un coin de ma joue, mais soit, je la laissais faire, laissant mes yeux se fermer sous la douceur du contact, une sensation d'apaisement me traversant les membres, putain, elle faisait quoi là ? J'ai rouvert les yeux tandis que sa main me quittait, sentant mes joues se réchauffer, voila que je rougissais, comme un gamin qui recevait son premier magasine cochon, j'avais pas l'air con là, alors forcément, le silence devenait gênant, on était là, yeux dans les yeux. Je décidais donc de me racler la gorge et de regarder ailleurs, histoire d'éviter une conversation qui n'en serait que trop intrusive.
« Et t'as les yeux super bleus, j'avais pas vu ! »
Je décidais de ne pas répondre à cette attention, me contenant de lui rétorquer après m'être encore une fois raclé la gorge.
"Il faut qu'on y aille."
Je m'installais au volant de la berline, replaçant le siège comme il le fallait, c'est à dire poussé au maximum, je règle également le rétroviseur comme bon petit chauffeur que j'étais. Une fois les vitres remontées j'enclenchais la première et m'aventurait sur la route. Mes yeux se baladaient entre la route et Reese que j'observais, je remarque le bleu qu'elle avait au niveau de l'épaule, certainement dût au choc de l'accident, je m'en occuperais une fois arrivé en ville. Je regarde par la suite son visage pendant quelque secondes, des secondes de flottement. Puis je laisse mes yeux à nouveau se fixer sur la route, histoire de ne pas se prendre d'hordes ou autre chose, on allait arriver à la prochaine ville entier.
« Tu vas ou comme ça, du coup ? T'as un but, ou tu sais pas du tout quoi faire de tes dix doigts ? »
" Je n'ai pas de destination particulière, et je suppose que l'instinct humain c'est la survie, alors.. Je survis."
Je suivais cette phrase d'un petit ricanement, en réalité, je savais pas quoi faire, ni ou aller. Mais j'avais envie de vivre, ou survivre, en tout les cas, ma fin n'était pas arrivée, du moins pas comme la nuit qui tombait, de plus en plus sombre, je décidais d'allumer les veilleuses, histoire de ne pas attirer l'attention et d'avoir un champ de vision relativement confortable.
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Re: This kind of evil never sleeps
Ven 7 Oct 2016 - 20:43
« C'est presque un peu petit pour toi. » Fit la jeune femme en plaisantant, alors qu'il venait de se changer. Le pauvre. Il devait pas toujours trouver de quoi s'habiller, vu sa taille et sa carrure. Ou si, mais se sentir souvent à l'étroit dans tout ce qu'il porte. Elle encore, avait de la chance d'être plutôt normale physiquement. Quoiqu'elle avait perdu pas mal de poids ces derniers temps, et qu'elle dirait pas non à une nouvelle ceinture pour porter des pantalons trop larges. Peut-être qu'un jour, elle envisagerait d'aller piller une boutique pour se faire une valise acceptable. Ou peut-être qu'elle retournerait dans son appartement pour récupérer ses propres affaires, à défaut de mieux.
Et puis, il y eut un moment un peu étrange, duquel Piotr réussit à se dépêtrer bon gré mal gré. La brune plissa les yeux en le regardant de plus belle, alors qu'il lui disait qu'il fallait y aller. Elle fronça même les sourcils en admirant un peu mieux le russe à ses côtés, lui demandant de but en blanc : « Tu es gêné ? » L'air de se demander si c'était vraiment possible. Puis avant d'écarquiller les yeux avant d'hoqueter de surprise : « Et tu rougis ?! » Oh ça ! Elle en était persuadée ! Elle vit parfaitement les rougeurs au-dessus de sa barbe là !
Le gentil géant n'était donc pas tout à fait insensible. Loin de se moquer, la brune se tassa juste sur son siège, gardant un sourire amusé par la situation. Elle porta sa main à son épaule, se la massant doucement pour faire passer la douleur. Puis, elle fouilla dans la boite à gants, sans y trouver grand chose. Même pas de musique. Seulement les papiers du véhicule, le fait que le truc appartenait à un certain monsieur O'Clark. Sans gêne, elle remit tout ça à sa place en soupirant profondément, alors que Piotr lui disait qu'il n'avait pas de destination précise, il suivait juste son instinct pour survivre.
C'était une bonne idée, songea Reese brièvement. Quitter Seattle pour quelques temps avait été, et de loin, sa meilleure initiative en matière de survie depuis des plombes. Les morts envahissaient les rues, les appartements, les parkings, c'était infâme. Et en ayant pleinement conscience de tout ça, elle se tourna vers l'homme avec un grand sourire : « Je dois retourner vers Seattle. » Déclara-t-elle comme si c'était tout à fait normal. Comme si c'était pas du tout contre nature, et contre productif avec ça. Mais elle avait une très bonne raison, et devançant les remarques du russe, elle reprit en se concentrant sur la route :
« Il y a... un mois de ça, j'étais avec un ami de longue date, on voyageait ensemble. » commença-t-elle comme si elle lui racontait une histoire : « En fait, c'est la première fois que lui et moi, on est séparé depuis si longtemps. On a voulu fouiller un garage, un truc merdique, mais on voulait y dénicher de l'essence et on s'est retrouvés comme deux cons face à un groupe d'une quarantaine de rôdeurs. » Fit-elle en reportant son regard vers : « Ces quarante rôdeurs étaient enfermés là-dedans, genre au calme, tu vois ? Comme si c'était, je sais pas, un meeting room de rôdeurs parce que y'avait des stars. »
Un bon gros truc à la con, donc. Et Piotr pouvait tout à fait sentir la frustration de Reese dans sa voix rien qu'en en parlant. Elle se redressa en grimaçant, grognant un bon coup :
« On s'est séparés pour fuir, lui a eu le bon réflexe de rester en bas, moi j'ai grimpé une échelle et je me suis coincée toute seule dans un merdier de fou. Du coup ! Je me suis pétée la gueule en tombant du premier étage du garage droit dans une benne à ordure... » Et elle siffla, mimant avec ses mains la chute qu'elle avait faite comme une véritable idiote : « Ah, et au passage je me suis embrochée le flanc avec une barre de fer, ça a fait une sale cicatrice et j'ai failli mourir. Tu veux voir ? » Proposa-t-elle de plus belle avant de lui sourire : « Je déconne, j'ai dit que j'étais pas une fille facile, tu te souviens ? »
Oui, des fois qu'il se fasse avoir par l'une de ses mauvaises ruses. Comme là, en fait. Il était finalement en train de la conduire dieu savait où, et elle entendait bien lui proposer de prendre la direction de Seattle.
« J'ai failli mourir, mais là j'ai retrouvé un type qui m'a sauvé, parce que son plan cul était médecin donc il lui a demandé de m'aider. Elle a voulu me tirer une balle pour que ça soit plus simple, on a négocié, j'ai une cicatrice moche, et interdiction de retourner dans le nord de Seattle sans me faire plomber le crâne, enfin. La routine quoi. » Et le pire, c'était que Reese racontait tout ça comme si c'était affreusement normal. Elle tentait, en tout cas, de faire en sorte que dans sa tête, ça le soit. Elle devait prendre du recul. Sur le fait que Grant l'avait laissé, que Jon n'était plus là, qu'elle garderait un souvenir impérissable de ce moment sur son corps. « Enfin bref, j'aimerais bien retrouver mon ami, je pense pas qu'il soit mort, mais pour ça faut que je retourne vers Seattle, quoi. »
Conclusion évidente.
« Tu m'accompagnes ? »
Proposition moins évidente.
Mais qui ne tentait rien,... N'est-ce pas.
Et puis, il y eut un moment un peu étrange, duquel Piotr réussit à se dépêtrer bon gré mal gré. La brune plissa les yeux en le regardant de plus belle, alors qu'il lui disait qu'il fallait y aller. Elle fronça même les sourcils en admirant un peu mieux le russe à ses côtés, lui demandant de but en blanc : « Tu es gêné ? » L'air de se demander si c'était vraiment possible. Puis avant d'écarquiller les yeux avant d'hoqueter de surprise : « Et tu rougis ?! » Oh ça ! Elle en était persuadée ! Elle vit parfaitement les rougeurs au-dessus de sa barbe là !
Le gentil géant n'était donc pas tout à fait insensible. Loin de se moquer, la brune se tassa juste sur son siège, gardant un sourire amusé par la situation. Elle porta sa main à son épaule, se la massant doucement pour faire passer la douleur. Puis, elle fouilla dans la boite à gants, sans y trouver grand chose. Même pas de musique. Seulement les papiers du véhicule, le fait que le truc appartenait à un certain monsieur O'Clark. Sans gêne, elle remit tout ça à sa place en soupirant profondément, alors que Piotr lui disait qu'il n'avait pas de destination précise, il suivait juste son instinct pour survivre.
C'était une bonne idée, songea Reese brièvement. Quitter Seattle pour quelques temps avait été, et de loin, sa meilleure initiative en matière de survie depuis des plombes. Les morts envahissaient les rues, les appartements, les parkings, c'était infâme. Et en ayant pleinement conscience de tout ça, elle se tourna vers l'homme avec un grand sourire : « Je dois retourner vers Seattle. » Déclara-t-elle comme si c'était tout à fait normal. Comme si c'était pas du tout contre nature, et contre productif avec ça. Mais elle avait une très bonne raison, et devançant les remarques du russe, elle reprit en se concentrant sur la route :
« Il y a... un mois de ça, j'étais avec un ami de longue date, on voyageait ensemble. » commença-t-elle comme si elle lui racontait une histoire : « En fait, c'est la première fois que lui et moi, on est séparé depuis si longtemps. On a voulu fouiller un garage, un truc merdique, mais on voulait y dénicher de l'essence et on s'est retrouvés comme deux cons face à un groupe d'une quarantaine de rôdeurs. » Fit-elle en reportant son regard vers : « Ces quarante rôdeurs étaient enfermés là-dedans, genre au calme, tu vois ? Comme si c'était, je sais pas, un meeting room de rôdeurs parce que y'avait des stars. »
Un bon gros truc à la con, donc. Et Piotr pouvait tout à fait sentir la frustration de Reese dans sa voix rien qu'en en parlant. Elle se redressa en grimaçant, grognant un bon coup :
« On s'est séparés pour fuir, lui a eu le bon réflexe de rester en bas, moi j'ai grimpé une échelle et je me suis coincée toute seule dans un merdier de fou. Du coup ! Je me suis pétée la gueule en tombant du premier étage du garage droit dans une benne à ordure... » Et elle siffla, mimant avec ses mains la chute qu'elle avait faite comme une véritable idiote : « Ah, et au passage je me suis embrochée le flanc avec une barre de fer, ça a fait une sale cicatrice et j'ai failli mourir. Tu veux voir ? » Proposa-t-elle de plus belle avant de lui sourire : « Je déconne, j'ai dit que j'étais pas une fille facile, tu te souviens ? »
Oui, des fois qu'il se fasse avoir par l'une de ses mauvaises ruses. Comme là, en fait. Il était finalement en train de la conduire dieu savait où, et elle entendait bien lui proposer de prendre la direction de Seattle.
« J'ai failli mourir, mais là j'ai retrouvé un type qui m'a sauvé, parce que son plan cul était médecin donc il lui a demandé de m'aider. Elle a voulu me tirer une balle pour que ça soit plus simple, on a négocié, j'ai une cicatrice moche, et interdiction de retourner dans le nord de Seattle sans me faire plomber le crâne, enfin. La routine quoi. » Et le pire, c'était que Reese racontait tout ça comme si c'était affreusement normal. Elle tentait, en tout cas, de faire en sorte que dans sa tête, ça le soit. Elle devait prendre du recul. Sur le fait que Grant l'avait laissé, que Jon n'était plus là, qu'elle garderait un souvenir impérissable de ce moment sur son corps. « Enfin bref, j'aimerais bien retrouver mon ami, je pense pas qu'il soit mort, mais pour ça faut que je retourne vers Seattle, quoi. »
Conclusion évidente.
« Tu m'accompagnes ? »
Proposition moins évidente.
Mais qui ne tentait rien,... N'est-ce pas.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: This kind of evil never sleeps
Ven 7 Oct 2016 - 22:27
« C'est presque un peu petit pour toi. »
J'avais pas remarqué mais, oui, le t-shirt moulait assez mon buste, heureusement que j'étais entretenus physiquement et que mon petit bide était contrôlé, sinon je serais passé pour une sorte de.. Chose qui laissait des trucs dépasser de côté là. Alors forcément, elle ça la faisait marrer que je me retrouve dans cette position, j'avais jeté les fringues relativement confortable que j'avais pour m'habiller en une sorte de semi-mafieux avec ce pantalon de costume et un t-shirt bien trop moulant pour moi, mais soit, j'avais pas le choix et puis c'était l'apocalypse pas la fashion week. Mais bon au moins j'arrivais à être libre de mes mouvements grâce à ce genre de vêtements, pas comme si j'avais mis une chemise ou un jean, ce genre de vêtements assez gainés ne permettaient pas de se retrouver dans de bonnes situations s'il fallait courir, se battre, ou ramper, alors qu'un pantalon de costume et un t-shirt offraient une certaines souplesse.
Au final elle avait remarqué qu'elle m'avait quelque peu gêné, voir fait rougir avec sa petite attention. Voila bien longtemps que je ne m'étais plus laissé aller dans les bras d'une femme, sauf de temps en temps avec des jeunes femmes que je rencontrait le soir et que j'abandonnais au petit matin, je n'avais jamais trouvé la perle, celle qui m'accompagnerait jusque la fin, et j'avais jamais cherché en réalité, j'en avait pas grand chose à faire. Alors forcément quand une jolie brune te chope le visage, et te dit des trucs relativement mignons, tu te la ferme et tu accepte, et accessoirement j'ai jamais été très avenant en direction de la gente opposée, je suis une sorte de grand timide.
« Tu es gêné ? »
J'allais lui répondre et puis je me suis retenus parce que bon, si j'alimentais ce genre de questions ça déboucherait sur d'autres qui seraient encore plus gênantes, alors tout ce que je fais c'est me murer dans une espèce de silence entrecoupé par des raclements de gorge, peut être qu'au final elle abandonnerait avec ses questions.
« Et tu rougis ?! »
Je me détournais simplement, décidant de montrer mon visage au décor plutôt que de fixer la brune, je ne provoquais surtout pas un afflux de questions supplémentaires, c'est pourquoi on était partis sans que j'en rajoute un mot, elle avait constaté, soit. Elle savait à présent que je n'étais pas insensible, que je n'étais pas un géant asexué et que j'avais ressentiments moi aussi, étonnant.
On a fait quelques kilomètres avec la bagnole, elle avait fouillé tout ce qui pouvait être fouillé dans l'habitacle, boîte à gant, sous le siège, dans les tiroirs de porte, rien, aucune musique, juste le bruit du moteur de la bagnole qui vrombissait et les pneus qui accrochaient le macadam, un soupir vint me sortir de mes songes tandis que je la voyait elle aussi dans ses rêves, peut être qu'elle pensait à la suite, moi, de mon côté, j'avais déjà décidé de lui laisser la voiture, elle avait apparemment quelque part ou aller et en aurait besoin. Puis, le moment fatidique arriva. Le moment ou tu prends une décision qui serait le tournant dans ton quotidien.
« Je dois retourner vers Seattle. »
Je déglutis. Tout les survivants avaient quittés les métropoles, la ville, les attroupements, évidemment c'était l'endroit ou il y avait le plus de rôdeurs, et elle, elle voulait y retourner. Elle voulait aller se mêler à des forces supérieurs qui en finiraient avec nous rien qu'en nous égratignant, et bien sur il y avait aussi des milices armées, des survivants qui n'avaient pas quittés la ville et qui s'étaient aguerris jour après jour. Pourquoi voulait-elle aller en ville putain ? On était pas prêts pour ça, et même si quelqu'un veillait sur elle, elle n'y arriverait pas, pas seule, ni accompagnée.
« Il y a... un mois de ça, j'étais avec un ami de longue date, on voyageait ensemble. En fait, c'est la première fois que lui et moi, on est séparé depuis si longtemps. On a voulu fouiller un garage, un truc merdique, mais on voulait y dénicher de l'essence et on s'est retrouvés comme deux cons face à un groupe d'une quarantaine de rôdeurs. Ces quarante rôdeurs étaient enfermés là-dedans, genre au calme, tu vois ? Comme si c'était, je sais pas, un meeting room de rôdeurs parce que y'avait des stars. »
Je détournais mon regard sentant une certaine émotion m'imprégner, il ne fallait pas que j'écoute ça, j'étais pas un sentimental, je peux pas dire que j'en avais rien à foutre, c'est triste son histoire, mais je pouvais rien pour son ami, j'étais qu'un type qu'elle avait croisé sur la route, je la connaissais même pas, alors j'avais pas envie d'entendre ça, pourquoi elle me racontait ça ? On se connait depuis même pas 2 heures et elle me déballe sa vie comme ça. Je n'en pouvais plus, je laissais mes mains serrer le volant, faisant travailler le cuir.
"Je suis désolé pour ton ami, et pour toi."
Voila tout ce que je réussis à dire, j'ai pas commenté, il fallait pas que je m'implique, ma conscience m'intimait de rester en dehors de ça, de ne pas rentrer dans cette conversation, la laisser se vider, tout sortir pour assouvir sa frustration, et la laisser faire ce q'elle voulait, repartir a Seattle si elle voulait, ce n'était pas mes histoires, pas mon histoire.
« On s'est séparés pour fuir, lui a eu le bon réflexe de rester en bas, moi j'ai grimpé une échelle et je me suis coincée toute seule dans un merdier de fou. Du coup ! Je me suis pétée la gueule en tombant du premier étage du garage droit dans une benne à ordure... »
Putain elle continuait, fallait qu'elle arrête de me remplir la tête avec ça, avec son ami, son passé, son histoire. Je voulais en savoir évidemment plus, mais je connaissait la finalité, je savais que cette tirade n'était rien d'autre qu'une sorte de briefing, ce qu'elle avait vécus à Seattle et ce qui l'attendait. Elle voulait percer la sorte de carapace que je m'efforcais de construire jour après jour, elle essayait de forcer ça. J'avais pas envie d'entendre son histoire, ni d'avoir de compassion.
« Ah, et au passage je me suis embrochée le flanc avec une barre de fer, ça a fait une sale cicatrice et j'ai failli mourir. Tu veux voir ? »
Je sortais de mes songes quand elle me proposa de me montrer une cicatrice qu'elle avait sur le flanc, je décidais de réagir avant qu'elle remonte son t-shirt et posant ma main sur son top histoire qu'elle le remonte pas, c'était pas sympa d'essayer de me gêner pendant que j'étais au volant, alors je détournais le regard tout en me raclant la gorge.
« Je déconne, j'ai dit que j'étais pas une fille facile, tu te souviens ? »
Un petit rire s'échappa de mes lèvres, elle m'avait eut, la bougre, je décidais de croiser son regard à nouveau et de lui sourire gentiment. Oui elle me l'avait déjà dit et oui je m'en souviens.
"Pas besoin de me le rappeler."
Et au final elle se relança toute seule à raconter la suite de son histoire, je décidais donc de l'écouter attentivement tout en continuant d'être concentré sur la route.
« J'ai failli mourir, mais là j'ai retrouvé un type qui m'a sauvé, parce que son plan cul était médecin donc il lui a demandé de m'aider. Elle a voulu me tirer une balle pour que ça soit plus simple, on a négocié, j'ai une cicatrice moche, et interdiction de retourner dans le nord de Seattle sans me faire plomber le crâne, enfin. La routine quoi. »
"Tu est plutôt chanceuse du coup, malgré ce plan cul relativement dangereux."
La notion de plan cul me faisait rire, c'était une manière de dire qu'ils se faisaient du bien juste comme ça, juste pour le fun, et puis au final si on s'apprécie on ne se parle pas, on la ferme et on passe à autre chose, j'ai jamais cru à ce genre de relations physique, j'ai toujours cru en l'épanouissement physique et mental, qu'on avait forcément besoin d'une notion d'affection pour pouvoir s'épanouir avec quelqu'un, même un "plan cul".
« Enfin bref, j'aimerais bien retrouver mon ami, je pense pas qu'il soit mort, mais pour ça faut que je retourne vers Seattle, quoi. »
Je décidais de saluer cette loyauté en baissant la tête.
"C'est tout à ton honneur de vouloir retrouver ton ami, une belle notion d'attachement."
C'est ici que mon monde à basculé , c'est d'ici que tout est partis, c'est ici que tout à changé, avec cette question, cette interrogation qui allait me permettre de voir a quel point il était devenus compliqué de prendre des décisions qui vous arrachait de votre quotidien.
« Tu m'accompagnes ? »
Je restais bouche bée, elle était gonflée, évidemment je m'attendais à ce genre de questions, elle me prenait pour quoi ? Un mercenaire ? Un type qu'on prenait sur le bord de la route et qu'on ramenait au milieu de l'action pour faire le ménage ? J'étais pas ce genre de type, je fonctionnait à l'affectif, et ça, même si elle ne le savait pas avant, elle avait préparé le terrain en me racontant son histoire, alors je décidais de rester songeur et silencieux, tout les indicateurs étaient au rouge, me disant clairement de refuser cordialement, mais si je n'y allais pas elle y resterais certainement, alors que si j'y allais, on crèverait tout les deux. Juste pour quoi ? Retrouver son ami ? Ce n'était pas le mien, on ne se connaissait pas, j'étais peut être gentil, mais pas fou.
Tout cela était peut être de ma faute au final, je n'avais aucun but particulier, je n'ai aucune destination, une vraie torture de l'esprit, je réfléchissais, abaissant ma tête pour voir son air résigné.
Je soupire en voyant un panneau désignant la direction de Seattle, puis, un mouvement de volant plus tard, les pneus crissent et nous voila en direction de Seattle. Sans un mot, je décide de sortir mon pistolet et de le poser sur le tableau de bord devant Reese, si jamais on était attaqué à l'entrée de la ville et que ça chauffait. Quelques instants plus tard, je m'arrête sur le bas côté derrière une pancarte publicitaire qui nous camouflerait, nous aurons une meilleure visibilité au petit matin.
Toujours sans un mot, j'abaisse manuellement la vitre et m'allume un cigare, tout en expirant la fumée à l'extérieur de l'habitacle, je prononce les mots qui ont donnés une direction à un futur incertain.
"Seattle, hein."
J'avais pas remarqué mais, oui, le t-shirt moulait assez mon buste, heureusement que j'étais entretenus physiquement et que mon petit bide était contrôlé, sinon je serais passé pour une sorte de.. Chose qui laissait des trucs dépasser de côté là. Alors forcément, elle ça la faisait marrer que je me retrouve dans cette position, j'avais jeté les fringues relativement confortable que j'avais pour m'habiller en une sorte de semi-mafieux avec ce pantalon de costume et un t-shirt bien trop moulant pour moi, mais soit, j'avais pas le choix et puis c'était l'apocalypse pas la fashion week. Mais bon au moins j'arrivais à être libre de mes mouvements grâce à ce genre de vêtements, pas comme si j'avais mis une chemise ou un jean, ce genre de vêtements assez gainés ne permettaient pas de se retrouver dans de bonnes situations s'il fallait courir, se battre, ou ramper, alors qu'un pantalon de costume et un t-shirt offraient une certaines souplesse.
Au final elle avait remarqué qu'elle m'avait quelque peu gêné, voir fait rougir avec sa petite attention. Voila bien longtemps que je ne m'étais plus laissé aller dans les bras d'une femme, sauf de temps en temps avec des jeunes femmes que je rencontrait le soir et que j'abandonnais au petit matin, je n'avais jamais trouvé la perle, celle qui m'accompagnerait jusque la fin, et j'avais jamais cherché en réalité, j'en avait pas grand chose à faire. Alors forcément quand une jolie brune te chope le visage, et te dit des trucs relativement mignons, tu te la ferme et tu accepte, et accessoirement j'ai jamais été très avenant en direction de la gente opposée, je suis une sorte de grand timide.
« Tu es gêné ? »
J'allais lui répondre et puis je me suis retenus parce que bon, si j'alimentais ce genre de questions ça déboucherait sur d'autres qui seraient encore plus gênantes, alors tout ce que je fais c'est me murer dans une espèce de silence entrecoupé par des raclements de gorge, peut être qu'au final elle abandonnerait avec ses questions.
« Et tu rougis ?! »
Je me détournais simplement, décidant de montrer mon visage au décor plutôt que de fixer la brune, je ne provoquais surtout pas un afflux de questions supplémentaires, c'est pourquoi on était partis sans que j'en rajoute un mot, elle avait constaté, soit. Elle savait à présent que je n'étais pas insensible, que je n'étais pas un géant asexué et que j'avais ressentiments moi aussi, étonnant.
On a fait quelques kilomètres avec la bagnole, elle avait fouillé tout ce qui pouvait être fouillé dans l'habitacle, boîte à gant, sous le siège, dans les tiroirs de porte, rien, aucune musique, juste le bruit du moteur de la bagnole qui vrombissait et les pneus qui accrochaient le macadam, un soupir vint me sortir de mes songes tandis que je la voyait elle aussi dans ses rêves, peut être qu'elle pensait à la suite, moi, de mon côté, j'avais déjà décidé de lui laisser la voiture, elle avait apparemment quelque part ou aller et en aurait besoin. Puis, le moment fatidique arriva. Le moment ou tu prends une décision qui serait le tournant dans ton quotidien.
« Je dois retourner vers Seattle. »
Je déglutis. Tout les survivants avaient quittés les métropoles, la ville, les attroupements, évidemment c'était l'endroit ou il y avait le plus de rôdeurs, et elle, elle voulait y retourner. Elle voulait aller se mêler à des forces supérieurs qui en finiraient avec nous rien qu'en nous égratignant, et bien sur il y avait aussi des milices armées, des survivants qui n'avaient pas quittés la ville et qui s'étaient aguerris jour après jour. Pourquoi voulait-elle aller en ville putain ? On était pas prêts pour ça, et même si quelqu'un veillait sur elle, elle n'y arriverait pas, pas seule, ni accompagnée.
« Il y a... un mois de ça, j'étais avec un ami de longue date, on voyageait ensemble. En fait, c'est la première fois que lui et moi, on est séparé depuis si longtemps. On a voulu fouiller un garage, un truc merdique, mais on voulait y dénicher de l'essence et on s'est retrouvés comme deux cons face à un groupe d'une quarantaine de rôdeurs. Ces quarante rôdeurs étaient enfermés là-dedans, genre au calme, tu vois ? Comme si c'était, je sais pas, un meeting room de rôdeurs parce que y'avait des stars. »
Je détournais mon regard sentant une certaine émotion m'imprégner, il ne fallait pas que j'écoute ça, j'étais pas un sentimental, je peux pas dire que j'en avais rien à foutre, c'est triste son histoire, mais je pouvais rien pour son ami, j'étais qu'un type qu'elle avait croisé sur la route, je la connaissais même pas, alors j'avais pas envie d'entendre ça, pourquoi elle me racontait ça ? On se connait depuis même pas 2 heures et elle me déballe sa vie comme ça. Je n'en pouvais plus, je laissais mes mains serrer le volant, faisant travailler le cuir.
"Je suis désolé pour ton ami, et pour toi."
Voila tout ce que je réussis à dire, j'ai pas commenté, il fallait pas que je m'implique, ma conscience m'intimait de rester en dehors de ça, de ne pas rentrer dans cette conversation, la laisser se vider, tout sortir pour assouvir sa frustration, et la laisser faire ce q'elle voulait, repartir a Seattle si elle voulait, ce n'était pas mes histoires, pas mon histoire.
« On s'est séparés pour fuir, lui a eu le bon réflexe de rester en bas, moi j'ai grimpé une échelle et je me suis coincée toute seule dans un merdier de fou. Du coup ! Je me suis pétée la gueule en tombant du premier étage du garage droit dans une benne à ordure... »
Putain elle continuait, fallait qu'elle arrête de me remplir la tête avec ça, avec son ami, son passé, son histoire. Je voulais en savoir évidemment plus, mais je connaissait la finalité, je savais que cette tirade n'était rien d'autre qu'une sorte de briefing, ce qu'elle avait vécus à Seattle et ce qui l'attendait. Elle voulait percer la sorte de carapace que je m'efforcais de construire jour après jour, elle essayait de forcer ça. J'avais pas envie d'entendre son histoire, ni d'avoir de compassion.
« Ah, et au passage je me suis embrochée le flanc avec une barre de fer, ça a fait une sale cicatrice et j'ai failli mourir. Tu veux voir ? »
Je sortais de mes songes quand elle me proposa de me montrer une cicatrice qu'elle avait sur le flanc, je décidais de réagir avant qu'elle remonte son t-shirt et posant ma main sur son top histoire qu'elle le remonte pas, c'était pas sympa d'essayer de me gêner pendant que j'étais au volant, alors je détournais le regard tout en me raclant la gorge.
« Je déconne, j'ai dit que j'étais pas une fille facile, tu te souviens ? »
Un petit rire s'échappa de mes lèvres, elle m'avait eut, la bougre, je décidais de croiser son regard à nouveau et de lui sourire gentiment. Oui elle me l'avait déjà dit et oui je m'en souviens.
"Pas besoin de me le rappeler."
Et au final elle se relança toute seule à raconter la suite de son histoire, je décidais donc de l'écouter attentivement tout en continuant d'être concentré sur la route.
« J'ai failli mourir, mais là j'ai retrouvé un type qui m'a sauvé, parce que son plan cul était médecin donc il lui a demandé de m'aider. Elle a voulu me tirer une balle pour que ça soit plus simple, on a négocié, j'ai une cicatrice moche, et interdiction de retourner dans le nord de Seattle sans me faire plomber le crâne, enfin. La routine quoi. »
"Tu est plutôt chanceuse du coup, malgré ce plan cul relativement dangereux."
La notion de plan cul me faisait rire, c'était une manière de dire qu'ils se faisaient du bien juste comme ça, juste pour le fun, et puis au final si on s'apprécie on ne se parle pas, on la ferme et on passe à autre chose, j'ai jamais cru à ce genre de relations physique, j'ai toujours cru en l'épanouissement physique et mental, qu'on avait forcément besoin d'une notion d'affection pour pouvoir s'épanouir avec quelqu'un, même un "plan cul".
« Enfin bref, j'aimerais bien retrouver mon ami, je pense pas qu'il soit mort, mais pour ça faut que je retourne vers Seattle, quoi. »
Je décidais de saluer cette loyauté en baissant la tête.
"C'est tout à ton honneur de vouloir retrouver ton ami, une belle notion d'attachement."
C'est ici que mon monde à basculé , c'est d'ici que tout est partis, c'est ici que tout à changé, avec cette question, cette interrogation qui allait me permettre de voir a quel point il était devenus compliqué de prendre des décisions qui vous arrachait de votre quotidien.
« Tu m'accompagnes ? »
Je restais bouche bée, elle était gonflée, évidemment je m'attendais à ce genre de questions, elle me prenait pour quoi ? Un mercenaire ? Un type qu'on prenait sur le bord de la route et qu'on ramenait au milieu de l'action pour faire le ménage ? J'étais pas ce genre de type, je fonctionnait à l'affectif, et ça, même si elle ne le savait pas avant, elle avait préparé le terrain en me racontant son histoire, alors je décidais de rester songeur et silencieux, tout les indicateurs étaient au rouge, me disant clairement de refuser cordialement, mais si je n'y allais pas elle y resterais certainement, alors que si j'y allais, on crèverait tout les deux. Juste pour quoi ? Retrouver son ami ? Ce n'était pas le mien, on ne se connaissait pas, j'étais peut être gentil, mais pas fou.
Tout cela était peut être de ma faute au final, je n'avais aucun but particulier, je n'ai aucune destination, une vraie torture de l'esprit, je réfléchissais, abaissant ma tête pour voir son air résigné.
Je soupire en voyant un panneau désignant la direction de Seattle, puis, un mouvement de volant plus tard, les pneus crissent et nous voila en direction de Seattle. Sans un mot, je décide de sortir mon pistolet et de le poser sur le tableau de bord devant Reese, si jamais on était attaqué à l'entrée de la ville et que ça chauffait. Quelques instants plus tard, je m'arrête sur le bas côté derrière une pancarte publicitaire qui nous camouflerait, nous aurons une meilleure visibilité au petit matin.
Toujours sans un mot, j'abaisse manuellement la vitre et m'allume un cigare, tout en expirant la fumée à l'extérieur de l'habitacle, je prononce les mots qui ont donnés une direction à un futur incertain.
"Seattle, hein."
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Re: This kind of evil never sleeps
Ven 7 Oct 2016 - 23:13
« Oh, même avec la moitié de mon sang en moins et une tête de rôdeur, je lui cassais la bouche à cette vieille bique. Ah oui parce qu'elle était vieille, au moins soixante ans ! Elle aurait jamais réussi à m'avoir avec ses mains tremblantes et toutes ridées là. » Exagéra-t-elle doucement avant d'éclater d'un rire nerveux. Rencontrer Daphne, devoir laisser Grant, ça avait été une sorte de chance, oui. Elle n'était pas certaine de vouloir vraiment appeler ça ainsi, vu que le grand barbu lui manquait un peu, et qu'elle avait appris à découvrir une facette de lui que personne d'autre ne connaissait. Mais bon. C'était la vie. Elle n'allait pas se plaindre de cette injustice, au contraire, il était préférable de se dire que ça aussi, c'était une forme de chance. « Non, la vraie question, c'est : Est-ce que tu peux être si désespéré au point de te taper une nana qui a l'âge de ta grand mère, sérieux ? »
Son sourire fut un peu plus sincère en fin de compte. Elle hallucinait toujours de la manière dont Grant avait approché les choses. « Et ça c'est Daphne, mon plan cul ». Normal. Elle aurait mieux fait de lui vomir sur les chaussures, à lui, ça aurait été bien plus mérité que sur ce pauvre Piotr qui ne demandait rien à personne, et qui semblait un peu mal à l'aise avec toute sa nouvelle histoire. A plusieurs reprises, elle eut l'impression qu'il cherchait un moyen de l'interrompre, ou alors de se jeter de la voiture en marche pour la fuir. « Je sais pas. Pour moi, c'est un peu sacré, tu trempes pas ça n'importe ou. Surtout quand ça a cet âge là. » L'avocate secoua la tête, et avec un petit rire, reprit finalement : « Je suis méchante, elle était pas si vieille que ça. Et elle était même plutôt jolie en fait. »
Vint le moment d'attendre sa réponse, et Reese ne sut trop quoi en penser. Piotr n'avait pas l'air très enjoué à l'idée de la suivre, surtout après lui avoir raconté tout ça. Elle était presque résignée à devoir y aller toute seule pour le coup, haussant les épaules l'air de lui dire que c'était pas grave s'il lui disait non. Mais au dernier moment, la brune dut se raccrocher à la portière pour ne pas se retrouver sur les genoux du conducteur. Piotr venait de braquer vers l'embouchure vers Seattle, sous le regard surpris de la petite brune. Quand il sortit son arme pour la mettre sur le tableau de bord, elle ne put s'empêcher d'esquisser un grand sourire et de lâcher un « Yeah ! » En brandissant le poing bien haut.
Victoire ! Elle se mordilla la lèvre inférieure de satisfaction. C'était toujours plus chouette de faire la route avec quelqu'un, d'autant plus quand c'était un type de la taille de Piotr, qui dissuaderait rien que par sa présence les petits rigolos vivants qui voudraient s'en prendre à elle, et qui avait assez de bouteille pour survivre une année complète à l'épidémie. Alors forcément, se rendre vers le centre ville n'a rien d'engageant et elle ne pouvait pas dire qu'elle en sautait de joie pour sa part, mais à deux, c'était peut-être moins pire. Y'avait moins d'angle mort. Et puis, avec un peu de chance, ils pourraient remettre la main sur Jon et là... Là, ils aviseraient en conséquence, mais Reese avait bon espoir pour que ça marche.
« Yup, Seattle. Tu verras, c'est pas si pire. » Tenta-t-elle de le rassurer. « Enfin, c'est mort de chez mort, mais y'a pas mal de ressources, et si tu sais sortir d'un endroit aussi vite que tu y es rentré, si t'as pas peur de courir, et si t'es assez grand pour attraper les échelles de secours, t'as de quoi te sauver facilement les miches. » Souffla la petite brune. « Quand on est revenus dans Seattle au début du printemps avec Jon, on se débrouillait comme ça, ça marchait plutôt bien. » Et haussant les épaules, elle rajouta : « Tu peux me croire et me faire confiance, j'en veux pour preuve que je suis toujours là. » Lo-gi-que.
Il y avait une forte odeur de cigare dans la voiture. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle n'avait pas demandé au russe de taper dedans, parce qu'elle aurait été fichu de s'étouffer avec. N'empêche de Reese avait fait le voyage jusqu'à la banquette arrière, s'y installa comme elle le put en tentant de faire un coussin confortable avec la veste qu'elle y avait déposé quelques heures plus tôt. La nuit était tombée depuis un petit moment, il faisait sombre dans l'habitacle, et ni l'un ni l'autre ne voyaient grand chose ici. L'avocate n'avait pas peur pour autant, même si la fatigue se faisait sentir. Elle savait qu'en prenant la direction de Seattle, sur le bas côté, ils se mettaient néanmoins en danger, et elle n'était pas encore motivée à fermer l'oeil.
« Piotr, j'ai une question vachement intéressante pour toi. » Fit-elle en se redressant soudainement, le coude posé sur le siège en face d'elle, pour venir capter le regard du russe, et être sûre qu'il ne s'esquiverait pas à nouveau. Comme il avait réussi à faire jusqu'ici pour a peu près toutes les questions qui tournaient autour de sa personne. Son passé, elle n'en avait pas entendu un mot, son métier encore moins, et sa personnalité, même pas la peine d'y songer. Alors s'ils devaient faire route un moment ensemble, n'était-ce pas mieux d'essayer de se connaître un peu ? Ou était-il réfractaire à l'idée de s'attacher aux gens, et en les connaissant un peu, ça l'obligerait à le faire ? Hm...
Reese ne s'envisageait pas vraiment comme une personne attachante. Elle avait une personnalité, une grande gueule, un physique loin d'être désagréable. Ça n'empêchait pas qu'elle était dispensable, et remplaçable. Elle ne se faisait pas d'illusion sur ça. « Tu te caches derrière ta grosse barbe pour faire croire que tu es insensible ? » Demanda-t-elle finalement, en posant sa tête dans le creux de son bras. « Est-ce que ça marche vraiment ? » Elle lui fit un sourire, qu'il ne vit probablement pas vu la nuit tombée. « Si tu réponds à ça, je te pose plus de questions indiscrètes avant trois jours, promis. » Et tout en lui disant ça, elle lui présenta sa paume, comme on le faisait dans un tribunal pour jurer sur la bible. Elle n'avait pas de bible, elle ne croyait pas en dieu, mais elle donnait sa parole qu'une fois .
Son sourire fut un peu plus sincère en fin de compte. Elle hallucinait toujours de la manière dont Grant avait approché les choses. « Et ça c'est Daphne, mon plan cul ». Normal. Elle aurait mieux fait de lui vomir sur les chaussures, à lui, ça aurait été bien plus mérité que sur ce pauvre Piotr qui ne demandait rien à personne, et qui semblait un peu mal à l'aise avec toute sa nouvelle histoire. A plusieurs reprises, elle eut l'impression qu'il cherchait un moyen de l'interrompre, ou alors de se jeter de la voiture en marche pour la fuir. « Je sais pas. Pour moi, c'est un peu sacré, tu trempes pas ça n'importe ou. Surtout quand ça a cet âge là. » L'avocate secoua la tête, et avec un petit rire, reprit finalement : « Je suis méchante, elle était pas si vieille que ça. Et elle était même plutôt jolie en fait. »
Vint le moment d'attendre sa réponse, et Reese ne sut trop quoi en penser. Piotr n'avait pas l'air très enjoué à l'idée de la suivre, surtout après lui avoir raconté tout ça. Elle était presque résignée à devoir y aller toute seule pour le coup, haussant les épaules l'air de lui dire que c'était pas grave s'il lui disait non. Mais au dernier moment, la brune dut se raccrocher à la portière pour ne pas se retrouver sur les genoux du conducteur. Piotr venait de braquer vers l'embouchure vers Seattle, sous le regard surpris de la petite brune. Quand il sortit son arme pour la mettre sur le tableau de bord, elle ne put s'empêcher d'esquisser un grand sourire et de lâcher un « Yeah ! » En brandissant le poing bien haut.
Victoire ! Elle se mordilla la lèvre inférieure de satisfaction. C'était toujours plus chouette de faire la route avec quelqu'un, d'autant plus quand c'était un type de la taille de Piotr, qui dissuaderait rien que par sa présence les petits rigolos vivants qui voudraient s'en prendre à elle, et qui avait assez de bouteille pour survivre une année complète à l'épidémie. Alors forcément, se rendre vers le centre ville n'a rien d'engageant et elle ne pouvait pas dire qu'elle en sautait de joie pour sa part, mais à deux, c'était peut-être moins pire. Y'avait moins d'angle mort. Et puis, avec un peu de chance, ils pourraient remettre la main sur Jon et là... Là, ils aviseraient en conséquence, mais Reese avait bon espoir pour que ça marche.
« Yup, Seattle. Tu verras, c'est pas si pire. » Tenta-t-elle de le rassurer. « Enfin, c'est mort de chez mort, mais y'a pas mal de ressources, et si tu sais sortir d'un endroit aussi vite que tu y es rentré, si t'as pas peur de courir, et si t'es assez grand pour attraper les échelles de secours, t'as de quoi te sauver facilement les miches. » Souffla la petite brune. « Quand on est revenus dans Seattle au début du printemps avec Jon, on se débrouillait comme ça, ça marchait plutôt bien. » Et haussant les épaules, elle rajouta : « Tu peux me croire et me faire confiance, j'en veux pour preuve que je suis toujours là. » Lo-gi-que.
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Il y avait une forte odeur de cigare dans la voiture. Mais ça ne la dérangeait pas. Elle n'avait pas demandé au russe de taper dedans, parce qu'elle aurait été fichu de s'étouffer avec. N'empêche de Reese avait fait le voyage jusqu'à la banquette arrière, s'y installa comme elle le put en tentant de faire un coussin confortable avec la veste qu'elle y avait déposé quelques heures plus tôt. La nuit était tombée depuis un petit moment, il faisait sombre dans l'habitacle, et ni l'un ni l'autre ne voyaient grand chose ici. L'avocate n'avait pas peur pour autant, même si la fatigue se faisait sentir. Elle savait qu'en prenant la direction de Seattle, sur le bas côté, ils se mettaient néanmoins en danger, et elle n'était pas encore motivée à fermer l'oeil.
« Piotr, j'ai une question vachement intéressante pour toi. » Fit-elle en se redressant soudainement, le coude posé sur le siège en face d'elle, pour venir capter le regard du russe, et être sûre qu'il ne s'esquiverait pas à nouveau. Comme il avait réussi à faire jusqu'ici pour a peu près toutes les questions qui tournaient autour de sa personne. Son passé, elle n'en avait pas entendu un mot, son métier encore moins, et sa personnalité, même pas la peine d'y songer. Alors s'ils devaient faire route un moment ensemble, n'était-ce pas mieux d'essayer de se connaître un peu ? Ou était-il réfractaire à l'idée de s'attacher aux gens, et en les connaissant un peu, ça l'obligerait à le faire ? Hm...
Reese ne s'envisageait pas vraiment comme une personne attachante. Elle avait une personnalité, une grande gueule, un physique loin d'être désagréable. Ça n'empêchait pas qu'elle était dispensable, et remplaçable. Elle ne se faisait pas d'illusion sur ça. « Tu te caches derrière ta grosse barbe pour faire croire que tu es insensible ? » Demanda-t-elle finalement, en posant sa tête dans le creux de son bras. « Est-ce que ça marche vraiment ? » Elle lui fit un sourire, qu'il ne vit probablement pas vu la nuit tombée. « Si tu réponds à ça, je te pose plus de questions indiscrètes avant trois jours, promis. » Et tout en lui disant ça, elle lui présenta sa paume, comme on le faisait dans un tribunal pour jurer sur la bible. Elle n'avait pas de bible, elle ne croyait pas en dieu, mais elle donnait sa parole qu'une fois .
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: This kind of evil never sleeps
Sam 8 Oct 2016 - 11:23
« Oh, même avec la moitié de mon sang en moins et une tête de rôdeur, je lui cassais la bouche à cette vieille bique. Ah oui parce qu'elle était vieille, au moins soixante ans ! Elle aurait jamais réussi à m'avoir avec ses mains tremblantes et toutes ridées là. »
Ouai, enfin il ne faudrait pas oublier qu'elle avait finis par sauver la vie de Reese, alors au final un peu de reconnaissance ne ferait de mal à personne. Mais soit, cette vieille, voulait lui foutre quelques balles dans le crâne histoire qu'elle ne se relève plus, bon du coup il allait falloir éviter quelques quartiers de Seattle, soit. Au pire j'affronterais cette vieille, a coup de diplomatie, ce qui n'était certes pas courant depuis que l'apocalypse était installée, mais je n'avais que ça pour le moment, ça et mes mains en forme de parpaing pour coller des bonnes gifles, ça marchait relativement bien aussi, mais inutile de vouloir se battre avant de parler nan ?
« Non, la vraie question, c'est : Est-ce que tu peux être si désespéré au point de te taper une nana qui a l'âge de ta grand mère, sérieux ? »
Elle continuait de parler de choses qui me dégoutaient, voila qu'elle me mettait d'assez sales images en tête, elle ne pu qu'admirer un petit air de dégout sur mon visage, air de dégout que je détournais vers la route à coup de grandes inspirations pour ne plus imaginer cette chose infâme qu'était se taper une grand mère. Une grand mère on la respecte on se la tape pas, bon sang.
« Je sais pas. Pour moi, c'est un peu sacré, tu trempes pas ça n'importe ou. Surtout quand ça a cet âge là. Je suis méchante, elle était pas si vieille que ça. Et elle était même plutôt jolie en fait. »
Et bien voila, le silence avait finis par payer, elle avait abdiquée, finalement cette femme n'était peut être pas si vieille, et qu'elle avait juste été aigrie avec la petite brune. Je riais, elle avait fait un assez sale portrait avant de se raviser, cependant elle marquait des points sur l'aspect sacré de la chose, alors je saluais finalement cette phrase, tout en souriant et en continuant à conduire, emmuré dans mon silence pour ne pas la laisser percer ma carapace. La seule solution viable dans ce genre de situation était de laisser l'orage passer, le roseau plier mais jamais céder et finalement elle lâcherait l'affaire toute seule. C'était bien évidemment un doux euphémisme, me voila en direction de Seattle.
« Yup, Seattle. Tu verras, c'est pas si pire. Enfin, c'est mort de chez mort, mais y'a pas mal de ressources, et si tu sais sortir d'un endroit aussi vite que tu y es rentré, si t'as pas peur de courir, et si t'es assez grand pour attraper les échelles de secours, t'as de quoi te sauver facilement les miches. Quand on est revenus dans Seattle au début du printemps avec Jon, on se débrouillait comme ça, ça marchait plutôt bien. Tu peux me croire et me faire confiance, j'en veux pour preuve que je suis toujours là. »
"Avec une belle cicatrice sur le flanc." Je me mis à ricaner, puis tout en la désignant avec un hochement de tête je décidais d'ajouter. "Espérons que j'ai encore assez d'énergie pour sauver les tiennes, de miches." Puis je me garais toujours en riant. Je plaisantais bien évidemment, elle avait certainement vécus bien plus que moi à l'heure actuelle, mais peut être que je servirais a quelque chose. Ma taille, mes bras, ma force, ou mon aptitude à ne pas faire de choses débiles nous aideraient sûrement.
Elle s'était installée sur la banquette arrière pendant que moi je prenais le tour de garde, cigare à la bouche je fumais mon courage actuellement. Qu'est ce qui m'avait pris de prendre cette sortie en direction de la métropole ? J'étais pas du genre à prendre des décisions aussi importantes aussi rapidement, j'aurais du peser le pour et le contre avant de prendre ce chemin qui était aussi incertain qu'un putain d'Euromillion. La fumée s'évacuait par la fenêtre pendant que je décompressais, on était relativement à l'abri ici, derrière ce panneau publicitaire les voitures passant devant ne nous verraient pas, vu que nous ne faisions pas de bruits les rôdeurs ne se souciaient pas de nous, parfait. Mes yeux s'aventurèrent sur la banquette arrière pour voir si la petite brune était bien installée, mes yeux se plantaient à nouveau dans les siens quelque seconde avant que je détourne le regard vers mon cigare que j'amenais à nouveau à ma bouche pour emplir mes poumons de cette fumée néfaste.
« Piotr, j'ai une question vachement intéressante pour toi. »
Mes yeux se sont mis à rouler dans leurs orbites, tandis que je soupirais, elle voulait vraiment ma peau, la brune là. Pourquoi elle tenait tellement à savoir des choses sur moi ? C'est bon maintenant que je l'accompagnais à Seattle, j'étais embarqué dans la même galère qu'elle, alors pourquoi insister comme ça ? M'enfin, je décidais de me résigner, tout en continuant de fumer mon cigare je décide de ne même pas articuler me contentant de lâcher un : "Hm ?".
« Tu te caches derrière ta grosse barbe pour faire croire que tu es insensible ? Est-ce que ça marche vraiment ? Si tu réponds à ça, je te pose plus de questions indiscrètes avant trois jours, promis. »
Un sourire vint s'installer sur mon visage, avant d'être suivi par un rire qui me fit recracher la fumée aussi rapidement qu'elle était rentrée dans mes poumons, ce n'était pas le genre de question auquel je m'attendais, je pensais qu'elle voulait encore en avoir après mon passé, mais au final je décidais de me gratter la dite barbe, puis je me retourne pour fixer mes yeux dans les siens.
"Ca, c'est parce que je n'ai pas encore trouvé de barbier digne de ce nom."Je désigne ma barbe avec un petit sourire, toujours avec le cigare au coin de la bouche, puis, mon index désigne un arrondis autour de mon visage."Et ça, c'est bien plus qu'insensible, c'est de l'acier trempé ma chère." Je recommences à rire comme un gosse et retourne à mon poste de guetteur tout en continuant de fumer mon cigare. Ce genre de questions.. Tss.
Ouai, enfin il ne faudrait pas oublier qu'elle avait finis par sauver la vie de Reese, alors au final un peu de reconnaissance ne ferait de mal à personne. Mais soit, cette vieille, voulait lui foutre quelques balles dans le crâne histoire qu'elle ne se relève plus, bon du coup il allait falloir éviter quelques quartiers de Seattle, soit. Au pire j'affronterais cette vieille, a coup de diplomatie, ce qui n'était certes pas courant depuis que l'apocalypse était installée, mais je n'avais que ça pour le moment, ça et mes mains en forme de parpaing pour coller des bonnes gifles, ça marchait relativement bien aussi, mais inutile de vouloir se battre avant de parler nan ?
« Non, la vraie question, c'est : Est-ce que tu peux être si désespéré au point de te taper une nana qui a l'âge de ta grand mère, sérieux ? »
Elle continuait de parler de choses qui me dégoutaient, voila qu'elle me mettait d'assez sales images en tête, elle ne pu qu'admirer un petit air de dégout sur mon visage, air de dégout que je détournais vers la route à coup de grandes inspirations pour ne plus imaginer cette chose infâme qu'était se taper une grand mère. Une grand mère on la respecte on se la tape pas, bon sang.
« Je sais pas. Pour moi, c'est un peu sacré, tu trempes pas ça n'importe ou. Surtout quand ça a cet âge là. Je suis méchante, elle était pas si vieille que ça. Et elle était même plutôt jolie en fait. »
Et bien voila, le silence avait finis par payer, elle avait abdiquée, finalement cette femme n'était peut être pas si vieille, et qu'elle avait juste été aigrie avec la petite brune. Je riais, elle avait fait un assez sale portrait avant de se raviser, cependant elle marquait des points sur l'aspect sacré de la chose, alors je saluais finalement cette phrase, tout en souriant et en continuant à conduire, emmuré dans mon silence pour ne pas la laisser percer ma carapace. La seule solution viable dans ce genre de situation était de laisser l'orage passer, le roseau plier mais jamais céder et finalement elle lâcherait l'affaire toute seule. C'était bien évidemment un doux euphémisme, me voila en direction de Seattle.
« Yup, Seattle. Tu verras, c'est pas si pire. Enfin, c'est mort de chez mort, mais y'a pas mal de ressources, et si tu sais sortir d'un endroit aussi vite que tu y es rentré, si t'as pas peur de courir, et si t'es assez grand pour attraper les échelles de secours, t'as de quoi te sauver facilement les miches. Quand on est revenus dans Seattle au début du printemps avec Jon, on se débrouillait comme ça, ça marchait plutôt bien. Tu peux me croire et me faire confiance, j'en veux pour preuve que je suis toujours là. »
"Avec une belle cicatrice sur le flanc." Je me mis à ricaner, puis tout en la désignant avec un hochement de tête je décidais d'ajouter. "Espérons que j'ai encore assez d'énergie pour sauver les tiennes, de miches." Puis je me garais toujours en riant. Je plaisantais bien évidemment, elle avait certainement vécus bien plus que moi à l'heure actuelle, mais peut être que je servirais a quelque chose. Ma taille, mes bras, ma force, ou mon aptitude à ne pas faire de choses débiles nous aideraient sûrement.
Elle s'était installée sur la banquette arrière pendant que moi je prenais le tour de garde, cigare à la bouche je fumais mon courage actuellement. Qu'est ce qui m'avait pris de prendre cette sortie en direction de la métropole ? J'étais pas du genre à prendre des décisions aussi importantes aussi rapidement, j'aurais du peser le pour et le contre avant de prendre ce chemin qui était aussi incertain qu'un putain d'Euromillion. La fumée s'évacuait par la fenêtre pendant que je décompressais, on était relativement à l'abri ici, derrière ce panneau publicitaire les voitures passant devant ne nous verraient pas, vu que nous ne faisions pas de bruits les rôdeurs ne se souciaient pas de nous, parfait. Mes yeux s'aventurèrent sur la banquette arrière pour voir si la petite brune était bien installée, mes yeux se plantaient à nouveau dans les siens quelque seconde avant que je détourne le regard vers mon cigare que j'amenais à nouveau à ma bouche pour emplir mes poumons de cette fumée néfaste.
« Piotr, j'ai une question vachement intéressante pour toi. »
Mes yeux se sont mis à rouler dans leurs orbites, tandis que je soupirais, elle voulait vraiment ma peau, la brune là. Pourquoi elle tenait tellement à savoir des choses sur moi ? C'est bon maintenant que je l'accompagnais à Seattle, j'étais embarqué dans la même galère qu'elle, alors pourquoi insister comme ça ? M'enfin, je décidais de me résigner, tout en continuant de fumer mon cigare je décide de ne même pas articuler me contentant de lâcher un : "Hm ?".
« Tu te caches derrière ta grosse barbe pour faire croire que tu es insensible ? Est-ce que ça marche vraiment ? Si tu réponds à ça, je te pose plus de questions indiscrètes avant trois jours, promis. »
Un sourire vint s'installer sur mon visage, avant d'être suivi par un rire qui me fit recracher la fumée aussi rapidement qu'elle était rentrée dans mes poumons, ce n'était pas le genre de question auquel je m'attendais, je pensais qu'elle voulait encore en avoir après mon passé, mais au final je décidais de me gratter la dite barbe, puis je me retourne pour fixer mes yeux dans les siens.
"Ca, c'est parce que je n'ai pas encore trouvé de barbier digne de ce nom."Je désigne ma barbe avec un petit sourire, toujours avec le cigare au coin de la bouche, puis, mon index désigne un arrondis autour de mon visage."Et ça, c'est bien plus qu'insensible, c'est de l'acier trempé ma chère." Je recommences à rire comme un gosse et retourne à mon poste de guetteur tout en continuant de fumer mon cigare. Ce genre de questions.. Tss.
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Re: This kind of evil never sleeps
Sam 8 Oct 2016 - 16:06
« Oui, alors ça, c'est facile hein. » Râla-t-elle après la remarque sur sa cicatrice. Croisant les bras avec une moue boudeuse, la seconde réflexion de l'homme, qui était surtout de l'humour pour s'amuser d'elle, lui arracha une grimace d'enfant, puisqu'il était de bon temps de se comporter ainsi pour détendre l'atmosphère. Après tout, s'ils étaient capables de rire de tout, et surtout d'eux-même, c'était tout de suite plus agréable de respirer encore dans ce monde-là. Tout du moins, Reese le voyait ainsi pour sa part. Elle ne pouvait pas trop se prendre au sérieux, puisqu'au final, tout le monde mourrait quand l'histoire se terminait. Et la chute arrivait toujours plus vite qu'espéré : « J'peux me débrouiller comme une grande, c'est par gentillesse que je te l'ai proposé. » Rétorqua-t-elle. « T'avais l'air de t'ennuyer, tout seul. »
Une petite pique de taquinerie, encore. Rien de plus, rien de moins. Parce que s'armer d'humour, c'était encore le meilleur moyen de se défendre et d'y croire jusqu'au bout. On pouvait parler d'une carapace aussi. Un moyen de se protéger de tout, des gens, des morts, et en plus largement encore, des sentiments. Ça faisait moins mal, quand on donnait l'air de s'en foutre. Ou tout du moins lorsque ça blessait, on avait encore assez de dignité pour tenir le coup, comme un bâton de marcheur. « Puis tu peux plus te passer de moi, maintenant, c'pour t'éviter le manque, j'suis sympa... » Elle eut un petit rire amusé pour conclure l'affaire, sachant que Piotr réagir de deux manières : soit rire de plus belle et poursuivre sur la lancée, soit au contraire rougir et être gêné comme la fois d'avant.
Elle pouvait deviner qu'il était un peu fatigué par toutes les questions qu'elle pouvait poser. Reese eut un petit rire plus amusé qu'autre chose, avant d'esquisser un sourire à sa réponse. Si Piotr ne pouvait pas le voir, c'était juste un fait. Pour sa part, même dans la voix de l'homme, elle l'entendait sourire. Il lui fallait un barbier, elle pourrait sûrement l'aider sur ce point : « Je peux le faire, si tu veux. » Souffla-t-elle après avoir ri à sa remarque sur sa mine en acier trempé. « ça fera un échange de bon procédé, comme ça. » Parce que oui, elle se sentait redevable, alors toute occasion était bonne à prendre pour rééquilibrer sa balance karmique.
« Hey, debout la belle au bois dormant ! » Lança-t-elle en tambourinant contre la vitre de la voiture pour le sortir de ses rêves les plus fous. Ah s'il voulait un réveil en douceur, c'était raté. Reese lui fit juste un grand sourire à travers le pare-brise alors qu'il se demandait probablement ce qu'il foutait là et pourquoi elle était agressive de si bon matin. Surtout, comment elle avait pu sortir de la voiture aussi discrètement. Elle avait pris son tour de garde vers les quatre heures du matin, pour laisser l'homme dormir un petit peu. Et là, il devait être huit heures passées, et Reese avait eu le temps de faire un petit tour du propriétaire, sans s'éloigner trop de la voiture.
Son pull était sali d'une vilaine trâce de sang. Fallait dire que pendant sa promenade matinale, elle avait fait une rencontre impromptue, et pas ragoûtante. Un rôdeur avait manqué de lui tomber sur la tronche, elle l'avait achevé aussi rapidement que possible, pour ne pas que ses râles de réveillent Piotr. Puis l'air frais l'avait aidé, pour le reste, à rester consciente. Même si elle devait admettre qu'elle était courbaturée de partout, et que son épaule lui faisait un mal de chien. Elle limitait au mieux les mouvements avec cette dernière, laissant penser que tout ça n'était pas si important...
« On ferait bien de reprendre la route, on a encore quelques kilomètres à bouffer, et si la voiture redémarre pas, il faudra se les farcir à pied. » Fit la jeune femme en essayant de se démêler les cheveux avec les doigts. Elle soupira, c'était une tentative inutile. Elle rêvait juste d'une douche et d'un démêlant, là. La brune regarda la route, dégagée pour l'instant, avant de revenir vers Piotr. D'un signe de la tête, elle lui demanda de lancer le moteur pour être sûre. L'homme passa le contact, et la voiture ronronna sans se faire prier, grondant de plus belle sous le regard satisfait de la brune. Elle fit le tour du véhicule, venant se mettre à l'intérieur, à nouveau sur le siège passager. « On devra l'abandonner à l'entrée de Seattle. Les voies sont quasiment impraticables, et on s'en sortira mieux sans. Si c'est pour se retrouver piéger à l'intérieur de toute façon, c'est pas la peine. »
Elle attacha sa ceinture, avant de lui demander :
« Alors ? Bien dormi ? »
Une petite pique de taquinerie, encore. Rien de plus, rien de moins. Parce que s'armer d'humour, c'était encore le meilleur moyen de se défendre et d'y croire jusqu'au bout. On pouvait parler d'une carapace aussi. Un moyen de se protéger de tout, des gens, des morts, et en plus largement encore, des sentiments. Ça faisait moins mal, quand on donnait l'air de s'en foutre. Ou tout du moins lorsque ça blessait, on avait encore assez de dignité pour tenir le coup, comme un bâton de marcheur. « Puis tu peux plus te passer de moi, maintenant, c'pour t'éviter le manque, j'suis sympa... » Elle eut un petit rire amusé pour conclure l'affaire, sachant que Piotr réagir de deux manières : soit rire de plus belle et poursuivre sur la lancée, soit au contraire rougir et être gêné comme la fois d'avant.
Elle pouvait deviner qu'il était un peu fatigué par toutes les questions qu'elle pouvait poser. Reese eut un petit rire plus amusé qu'autre chose, avant d'esquisser un sourire à sa réponse. Si Piotr ne pouvait pas le voir, c'était juste un fait. Pour sa part, même dans la voix de l'homme, elle l'entendait sourire. Il lui fallait un barbier, elle pourrait sûrement l'aider sur ce point : « Je peux le faire, si tu veux. » Souffla-t-elle après avoir ri à sa remarque sur sa mine en acier trempé. « ça fera un échange de bon procédé, comme ça. » Parce que oui, elle se sentait redevable, alors toute occasion était bonne à prendre pour rééquilibrer sa balance karmique.
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« Hey, debout la belle au bois dormant ! » Lança-t-elle en tambourinant contre la vitre de la voiture pour le sortir de ses rêves les plus fous. Ah s'il voulait un réveil en douceur, c'était raté. Reese lui fit juste un grand sourire à travers le pare-brise alors qu'il se demandait probablement ce qu'il foutait là et pourquoi elle était agressive de si bon matin. Surtout, comment elle avait pu sortir de la voiture aussi discrètement. Elle avait pris son tour de garde vers les quatre heures du matin, pour laisser l'homme dormir un petit peu. Et là, il devait être huit heures passées, et Reese avait eu le temps de faire un petit tour du propriétaire, sans s'éloigner trop de la voiture.
Son pull était sali d'une vilaine trâce de sang. Fallait dire que pendant sa promenade matinale, elle avait fait une rencontre impromptue, et pas ragoûtante. Un rôdeur avait manqué de lui tomber sur la tronche, elle l'avait achevé aussi rapidement que possible, pour ne pas que ses râles de réveillent Piotr. Puis l'air frais l'avait aidé, pour le reste, à rester consciente. Même si elle devait admettre qu'elle était courbaturée de partout, et que son épaule lui faisait un mal de chien. Elle limitait au mieux les mouvements avec cette dernière, laissant penser que tout ça n'était pas si important...
« On ferait bien de reprendre la route, on a encore quelques kilomètres à bouffer, et si la voiture redémarre pas, il faudra se les farcir à pied. » Fit la jeune femme en essayant de se démêler les cheveux avec les doigts. Elle soupira, c'était une tentative inutile. Elle rêvait juste d'une douche et d'un démêlant, là. La brune regarda la route, dégagée pour l'instant, avant de revenir vers Piotr. D'un signe de la tête, elle lui demanda de lancer le moteur pour être sûre. L'homme passa le contact, et la voiture ronronna sans se faire prier, grondant de plus belle sous le regard satisfait de la brune. Elle fit le tour du véhicule, venant se mettre à l'intérieur, à nouveau sur le siège passager. « On devra l'abandonner à l'entrée de Seattle. Les voies sont quasiment impraticables, et on s'en sortira mieux sans. Si c'est pour se retrouver piéger à l'intérieur de toute façon, c'est pas la peine. »
Elle attacha sa ceinture, avant de lui demander :
« Alors ? Bien dormi ? »
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
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