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Re: This kind of evil never sleeps

Sam 8 Oct 2016 - 16:51

« J'peux me débrouiller comme une grande, c'est par gentillesse que je te l'ai proposé. » Rétorqua-t-elle. « T'avais l'air de t'ennuyer, tout seul. »

Je n'en doutais pas du tout, elle avait du vivre bien plus que je ne l'avais fait, j'avais tendance à me cacher, me tapir dans l'ombre, être une proie comme une autre, évitant l'affrontement autant que possible. Je voulais en aucun cas avoir à faire avec des morts, ou même des survivants, je pouvait m'occuper de mon cul seul, mais le destin a voulus que je doive m'occuper de cette charmante petite brune, soit, je ferais comme l'univers l'a décidé. Je décidais de continuer à me murer dans le silence, la laissant parler dans le vide, elle se lasserait bien au bout d'un moment, et puis, il ne fallait pas que mon cigare s'éteigne, n'est ce pas ?

« Puis tu peux plus te passer de moi, maintenant, c'pour t'éviter le manque, j'suis sympa... »

Mes joues recommencent à prendre une couleur rosâtre, tandis que je recommence à sentir une timidité maladive prendre part en moi, alors je m'emmure derrière ce visage, cette barbe qui me couvrait la moitié de la face, ne lui laissant qu'un petit rire en guise de réponse, je continuais de fumer le cigare qui commençait à rapetisser à vue d'oeil, tant mieux, il n'était pas du meilleur goût, pas assez sec.

« Je peux le faire, si tu veux. Ca fera un échange de bon procédé, comme ça. »

Je souris et me passe la main dans ma barbe. Echange de bon procédé, oui, on va dire ça comme ça, si elle en profitait pas pour m'ouvrir la carotide, enfin, quel intérêt est ce qu'elle aurait à faire ça ? J'avais tendance à être légèrement paranoïaque, qui sait peut être que je la laisserais faire au final. Je me caressais la barbe avec une certaine nostalgie, être un homme présentable à nouveau ? Pourquoi pas ? Mais pour l'instant voila déjà 45 minutes que mon tour de garde avant commencé, elle perdait du temps de sommeil à force de parler, donc je décidais de me retourner et d'ajuster ma veste sur elle, la lui remontant afin qu'elle couvre une partie de son corps, puis, tout en souriant je retourne sur mon siège en lui glissant un.

"Bonne nuit, Reese Maddox."

____________________

Le néant. Je tombais dans un océan sans fond, un tourbillon sans fin de rôdeurs s'acharnaient sur moi, mon frangin, ma famille, tous étaient là et me regardaient, ils me parlaient, chose que d'habitude les rôdeurs ne faisaient pas. Ils m'intimaient de les rejoindre sans plus tarder, de laisser la mort guider mes pas comme, eux, avaient été forcés à le faire. Je lutais face au chaos, ne laissant aucun sentiment de peur m'envahir, la rage au ventre je leur rentrait dedans tel un buffle enragé, ils n'étaient plus les chasseurs, ils étaient devenus les proies, déchirant, mordant, arrachant, j'étais devenus une sorte de rôdeur conscient, enragé par la vie, enragé par la solitude, est ce que je cachais réellement ceci en moi ? Je sais pas, en tout cas j'avais fait que fuir toute ma vie, et là, maintenant j'allais devoir affronter cette apocalypse de face, tout ça pour quoi ? Pour sauver l'ami d'une personne qui avait eut la bonté de ne pas m'écraser. On aurait presque cru a la naissance d'un putain de bienfaiteur, sauf que les hommes trop gentils finissaient souvent dans le ventre des rôdeurs. Mais bon, j'étais lancé maintenant alors à quoi bon lutter avec mon esprit.

« Hey, debout la belle au bois dormant ! »

Des coups sur le pare brise vinrent me tirer de ma torpeur, la bouche pâteuse un bâillement vint m'étirer le visage tandis que j'ouvre un oeil, puis, tout en soupirant et voyant Reese tout sourire, je me tourne et lui fait un signe de la main, comme pour lui dire de revenir plus tard, peut être que le bureau serait ouvert à un horaire ultérieure. Je garde les yeux fermés encore quelques instants, pouvant presque ressentir l'odeur du café dans mes narines ainsi que des croissants chauds, ce qui m'arracha un petit sourire. Je donnerais beaucoup pour retrouver les dimanche matin sur ma terrasse au soleil à boire tranquillement mon café, tout en sachant pertinemment que j'allais rien foutre d'autre de ma journée sauf regarder la télévision, lire, ou me la toucher.

Je décide de me tourner et de rouvrir doucement les yeux, observant Reese pendant quelques instants histoire de sortir de mon sommeil, je descend la vitre , observe le pull tâché de sang avec un petit air de dégoût avant de sourire en voyant qu'elle n'était pas blessée. Un "Tsss" vint rejoindre mon réveil tandis que je me remettais droit dans le siège, je décidais de sortir de la voiture pour étirer mes membres, membres réveillés également par des craquements relativement sonores.

« On ferait bien de reprendre la route, on a encore quelques kilomètres à bouffer, et si la voiture redémarre pas, il faudra se les farcir à pied. »

"Pourquoi t'es toujours aussi pessimiste."

Petit sourire en coin je me remet à la place du conducteur, replaçant tant bien que mal le t-shirt qui me remontait pratiquement à chaque fois au nombril, comme une adolescente qui chercherais à "aller vite", une certaine blonde aux styles musicaux honteux, vous savez. Je passais le contact après son petit signe de la tête, puis, avec un sourire de défi adressé à la petite brune, je fais démarrer le moteur du premier coup. Un petit hochement de tête en la direction de la femme plus tard, et voila que je faisais vrombir le moteur, je pris une petite voix aigüe : "Si la voiture redémarre pas, il faudra se les farcir à pied." Bon réveil à toi aussi, mon chou.

« On devra l'abandonner à l'entrée de Seattle. Les voies sont quasiment impraticables, et on s'en sortira mieux sans. Si c'est pour se retrouver piéger à l'intérieur de toute façon, c'est pas la peine. »

Je baisse la tête pour lui signifier mon accord, c'est vrai qu'une bagnole en plein centre ville c'était pas ce qu'il y avait de plus discret, et vu que les routes devaient être bouchées comme dans toute les métropoles, on allait pas pouvoir utiliser de véhicules, de toute manière être une sardine à la merci des rôdeurs n'étaient pas mon but, surtout pas dans une bicoque qui valait tellement peu, à la limite dans un de ces bon vieux tank, là, ça aurait pu être classe, mais pas dans une berline, surtout pas, dans une berline.

« Alors ? Bien dormi ? »

Sourire au lèvre j'approchais ma ceinture, l'enclenche pour vérifier qu'elle est bien attachée, passe la première et me prépare à démarrer. "Non." Puis tout en riant, j'appuie sur l'accélérateur afin de prendre rapidement de la vitesse, laissant dans notre sillage une épaisse fumée entremêlée de sable, les pneus crissent et nous revoilà sur la route. Seattle, on arrive.


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Re: This kind of evil never sleeps

Sam 8 Oct 2016 - 18:16

Ce qu'elle pouvait être fière d'elle. Elle ne perdit absolument pas son sourire en voyant la tête encore ensommeillée de Piotr, et du choc de son réveil ultra violent, là. Elle devrait quand même faire gaffe à l'avenir, parce que pour peu qu'il la prenne un jour pour un rôdeur à lui faire des surprises comme ça, et elle finirait avec une balle entre les deux yeux, et fin de l'histoire. Reese mit ça dans un coin de sa tête pour s'en souvenir, alors que Piotr faisait des siennes pour ne pas se réveiller. Elle insista encore, histoire d'être sûre que ça marche pour de bon, prenant même une voix relativement insupportable pour y venir.

Alors bon, sa remarque son « pessimisme » supposé lui arracha une grimace. « Pessimiste ? Tu veux dire REALISTE, non ? Oui, je crois bien ! » Répondit-elle avec un grand sourire, encore une fois totalement fière d'elle. Même si elle avait parlé totalement trop vite pour le coup, vu que Piotr réussit à faire démarrer la voiture sans trop de mal... Et quand il l'imita avec une voix d'une autre vie, la brune lui fit de grands yeux ronds, étonnée qu'il puisse avoir ce genre de répartie là. Elle éclata de rire avant de se reprendre, on imaginait pas qu'un type de sa taille puisse parler aussi aigu !

Alors bon, elle s'en étonnait mais ça ne l'empêcha pas de reprendre place dans l'habitacle, profitant de la chaleur ambiante et même de l'odeur de cigare qui persistait. L'avocate ne s'en plaint pas pour autant, s'offusquant juste de la réaction totalement exagérée de Piotr. Non. Comment ça non ? Il avait eu le luxe d'avoir quatre vraies heures de sommeil, et il trouvait encore le moyen de lui dire « non » ! Dingue, quoi. Elle s'accrocha à la poignée de la porte, avant de râler elle aussi, puisque c'était de bon ton ce matin : « Tu vas te plaindre du réveil peut-être ? J'y ai mis toute ma douceur, je comprends pas. » Puis elle lui tira la langue.

Ça faisait moins de vingt quatre heures qu'ils se connaissaient tous les deux, mais Reese se sentait relativement en confiance avec lui. C'était peut-être par défaut, et alors qu'elle le regardait fixement en essayant de comprendre ce qui pouvait bien se passer dans son crâne, elle se dit que même par défaut, c'était pas plus mal. Piotr ne s'était pas, à un seul moment, montré hostile avec lui. Le surnom de « gentil géant » lui convenait assez, en fait. Gentil. Un peu passif peut-être. Capable de se laisser manipuler avec une certaine patience par une nerveuse comme elle. Ça pouvait coller, songea-t-elle pour elle-même. Sur le long terme, elle pourrait facilement supporter un gars comme ça, et lui une fille comme elle.

Elle fit un sourire pour elle-même, reportant son attention sur la route. Chantonnant doucement, une mélodie de Taylor Swift qu'elle avait en tête sur le moment, elle ne prêta pas attention au fait que Piotr pouvait l'entendre. Il avait entendu pire en quelques heures, ça n'allait pas le tuer sur le coup, il avait déjà l'expérience. Et puis, le temps passait toujours plus vite quand elle trouvait quelque chose à faire. Même si c'était pas de ses dix doigts, au moins de sa voix. Jouant négligemment avec une de ses mèches de cheveux, la petite brune laissa sa voix porter un peu plus finalement, se mettant même à danser sur son siège :

« ... But you'll come back each time you leave 'cause, darling, I'm a nightmare dressed like a daydream ! ♫ » Chantonna-t-elle dans l'habitacle. « So it's gonna be forever or it's gonna go down in flames ! You can tell me when it's over, if the high was worth the pain ! Got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane ! 'Cause you know I love the players and you love the game ! ♪ »

Les panneaux vers Seattle défilaient, indiquant progressivement qu'ils se rapprochaient de plus en plus de la métropole. Pinçant les lèvres, elle se tourna vers Piotr en cherchant quelque chose à dire, puis s'abstint. Ils avaient beaucoup de choses à penser pour l'instant. Fallait déjà s'organiser un peu, parce que Reese était assez réaliste pour savoir que ça serait pas une partie de plaisir là-bas. Elle se rappela même sur le moment qu'elle avait perdu les clefs de son appartement, et que ça pourrait pas faire un bon pied à terre... a moins que... Le gardien avait son double, s'ils arrivaient à accéder à sa loge, ils pourraient prendre le double de tous les appartements !

« J'habitais à Georgetown, avant. On pourra retourner à mon appart pour avoir un abri, si ça te va. Enfin... Le frère de Jon m'a appris à forcer les serrures quand on était plus jeune, je pourrais le faire aussi et trouver un abri plus proche, au cas où. » Elle haussa les épaules, continuant de réfléchir : « T'es sûr que tu veux me suivre ? Si t'as quitté la ville y'a longtemps, où si tu y as pas remis les pieds, je te jure que c'est vraiment la merde, là-bas. Je peux comprendre si tu préfères me laisser sur le côté et te barrer dans ton coin. »

Après tout, il s'embarquait dans une histoire qui le concernait pas, ni de près ni de loin. Puis, il l'avait veillé assez comme ça jusqu'ici, au moins pour voir qu'elle réfléchissait toujours, pouvait être super pénible, ce qui voulait dire que tout allait assez bien pour qu'elle soit chiante. « T'as rien à faire là-bas ? Genre... Je sais pas, des trucs à récupérer ? Je me sentirais moins coupable de te traîner dans un piège où on est pas sûrs de revenir... » Rassurant ? Non. Pessimiste ? Un peu. Mais toujours réaliste ceci dit. Au moins, Reese avait conscience du sacrifice qu'elle lui demandait de faire.




Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
Yulia Iojov
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Re: This kind of evil never sleeps

Sam 8 Oct 2016 - 20:50

Le réveil en douceur n'était visiblement pas la spécialité de la petit brune qui n'avait pas hésité à me secouer dès mon réveil, heureusement que mon sommeil avait été relativement paisible sinon c'était une balle dans la tête, j'aurais certainement regretté après coup, mais bon elle réfléchirais certainement à deux fois avant de le réveiller comme ça la prochaine fois, du moins valait mieux pour elle sinon elle ferait pas long feu. Une chance que j'étais d'un naturel très calme, et donc que j'avais juste eut du mal à émerger au final, avec quelqu'un d'autre, cette petite surprise matinale ne serait peut être pas passée aussi bien. Mais bon, soit, on allait se remettre en route, un peu bon gré mal gré.

« Pessimiste ? Tu veux dire REALISTE, non ? Oui, je crois bien ! »

Le pessimisme des uns, enfin réalisme, s'arrête là ou l'optimisme des autres commence, parfaite phrase qui voulait absolument tout dire à cet instant, lorsque d'un immense sourire qui s'étirait sur tout mon visage, je faisais grâce à une main dotée de pouvoirs magiques très certainement, je réussis à redémarrer la bagnole qu'elle pensait déjà foutue. Porte bonheur ou pas, j'étais vernis, mais je m'en foutais, là, actuellement mon petit jeu c'était de la fixer droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu'elle n'avait aucun pouvoir de pessimisme ici.

« Tu vas te plaindre du réveil peut-être ? J'y ai mis toute ma douceur, je comprends pas. »

Je ne quittais pas la route des yeux, bien trop précieuse berline qui démarrait tel un char fou furieux, je commençait à me plaire au volant de cette voiture, je la regardais juste me tirer la langue, un peu comme une enfant. Nous étions encore des enfants, du coup je me permettais de rire à sa remarque, tout sa douceur hein ? Je décidais de surenchérir.

"Je plains ton petit-ami, si c'est ça, un réveil doux."

Mon sourire se transforma en rire, je savais pas si elle avait un petit copain ou non, ça me permettrait d'en savoir plus, si je devais me méfier d'une crise de jalousie lorsqu'on allait rentrer chez elle ou si j'allais pouvoir me la couler douce et me faire de potentiels alliés une fois que je l'aurais accompagnée jusqu'ou elle voulait aller. Peut être que nos routes allaient se séparer après cette incursion dans Seattle, ou peut être qu'on allait se suivre un bout de temps. Aucune idée, je n'en savais rien, mais ce que je savais, c'est que je commençais à apprécier cette femme, et s'attacher n'était jamais judicieux dans une apocalypse. Si je devais faire un bout de chemin avec elle, pourquoi pas hein ? Les panneaux désignant Seattle se faisant de plus en plus nombreux, de plus en plus pressant, on se rapprochait de la métropole. C'est elle, qui me sortit de mes songes en poussant la chansonnette, ça ferait passer le temps, que je me disais, ne m'attendais pas à devoir écouter Reese chanter du.. Teylaur Souift.

« ... But you'll come back each time you leave 'cause, darling, I'm a nightmare dressed like a daydream ! ♫ » « So it's gonna be forever or it's gonna go down in flames ! You can tell me when it's over, if the high was worth the pain ! Got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane ! 'Cause you know I love the players and you love the game ! ♪ »

Je l'observais se dandiner sur son siège, comme pour s'occuper, oh, si au moins ça lui plaisait a elle, et elle faisait passer le temps comme elle pouvait, alors forcément ça m'a fait rire, à la voir se dandiner et chanter à tue tête alors qu'on allait vers une mort quasi-certaine. L'insouciance, c'était peut être ce qu'il me manquait. Une fois la chanson finie la revoilà repartie sur des détails sur sa vie. Oui, des détails, mais qui pourraient s'avérer cruciaux.

« J'habitais à Georgetown, avant. On pourra retourner à mon appart pour avoir un abri, si ça te va. Enfin... Le frère de Jon m'a appris à forcer les serrures quand on était plus jeune, je pourrais le faire aussi et trouver un abri plus proche, au cas où. T'es sûr que tu veux me suivre ? Si t'as quitté la ville y'a longtemps, où si tu y as pas remis les pieds, je te jure que c'est vraiment la merde, là-bas. Je peux comprendre si tu préfères me laisser sur le côté et te barrer dans ton coin. »

Je saluais la réception d'informations avec un petit hochement de la tête, plaçant les informations dans un coin de ma tête, avantage stratégique qu'était cet appartement, s'il n'avait pas été pillé il devrait cacher certainement des provisions. Oh puis de toute manière je m'en foutais, elle voulait y retourner alors on y retournerait. La deuxième partie de sa phrase me fit néanmoins tiquer, pourquoi elle hésitait à m'impliquer d'un coup ? Elle avait l'air sûre d'elle avant alors pourquoi se poser ce genre questions maintenant ? Maintenant qu'on était presque arrivé dans sa ville. Je décidais de soupirer et d'hausser un sourcil dans sa direction, je décidais de ne pas répondre pour la laisser en suspend puis, au bout du compte je décidais de tout de même, malgré un côté évasif, lui répondre.

"J'ai pris ma décision hier soir, il est trop tard pour faire marche arrière."

J'étais un homme de parole, pas un pleutre, ni quelqu'un de courageux, j'étais juste moi, le genre de type qui respectait ses engagements. J'avais pris un engagement en décidant de l'accompagner alors je remplirais ce contrat moral jusqu'au bout, et puis si ça me permettait de trouver de meilleurs cigares, peut être que cette petite excursion me servirait aussi.

« T'as rien à faire là-bas ? Genre... Je sais pas, des trucs à récupérer ? Je me sentirais moins coupable de te traîner dans un piège où on est pas sûrs de revenir... »

Je souriais doucement, elle essayait justement de me trouver des raisons d'aller en pleine métropole alors que je n'en avais aucune, j'étais resté en périphérie depuis que j'avais quitté la maison, alors je soupire, tandis que je baisse le t-shirt qui était à nouveau remonté au niveau de mon nombril.

"Cigare, et peut être faire un peu de shopping, hein."

Elle allait très certainement croire que je me foutais un peu d'elle, c'était le cas n'est ce pas au moins un peu ? On arrivait près de la métropole, les voitures commençaient à créer des embouteillages sur l'axe routier, on y était, de la fumée s'échappait encore de la ville, malgré le fait que l'apocalypse était déjà arrivée depuis environ un an. Je décidais de ralentir la cadence, profitant encore des quelques kilomètres qu'ils pourraient faire avant d'être complètement bloqué.

"On arrive."
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Re: This kind of evil never sleeps

Sam 8 Oct 2016 - 22:08

Trop tard pour faire machine arrière. Bien. Reese hocha la tête pour encaisser la chose, au moins Piotr savait que c'était selon ce qu'il voulait, et qu'elle ne le forçait pas vraiment à le suivre. Elle n'avait fait que proposer jusqu'ici, donc... Donc il faisait ça en son âme et conscience. Et peut-être que si elle arrivait à se convaincre de ça, elle n'aurait pas sa mort, ou sa vie, sur les épaules, à terme. Qu'importait lequel des deux s'étaient, d'ailleurs. Elle resta juste sobre dans sa réponse, et lui offrit un petit sourire amusé quand à sa remarque sur les cigares et le shopping. S'il restait avec ce T-shirt trop petit pour lui, forcément...

« Oui, ça, tu vas en avoir besoin. » Lança-t-elle simplement en appuyant sa tête contre sa main, le coude posé contre la portière. Au loin sur la route, un nuage de fumée s'élevait vers le ciel, et Reese savait que ça n'annonçait rien de bon. Alors forcément, quand ils commencèrent à voir les premières carcasses de voitures laissées à l'abandon, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'ils se rapprochaient inexorablement de Seattle, et que ça n'allait clairement pas être des plus simples. La petite brune poussa un soupir, sentant la tension monter d'un cran.

On arrive, dit-il fermement à ses côtés. Oui, ça, elle le voyait très bien. Elle constata par la même que Piotr ralentit la cadence, pour pouvoir zigzaguer entre les véhicules laissaient à l'abandon sur l'autoroute. La berline avait donné tout ce qu'elle pouvait jusqu'ici, surtout avec des voies complètement libre, pour au final peiner à atteindre les 20km/h entre les épaves qu'ils évitaient. Reese s'abstint de trop regarder ce qu'il pouvait y avoir par les fenêtres, en sachant qu'elle y trouverait surtout des cadavres. Et elle n'avait pas très envie de garder ce genre de souvenirs.

Elle resta silencieuse, jusqu'à ce que Piotr arrête totalement le véhicule. Là, elle se retourna pour attraper ses affaires, et se hissa à l'extérieur pour enfiler son sac à dos après avoir sorti sa veste. Echarpe autour du cou, dans laquelle elle coinça ses cheveux, la brune fit un tour d'horizon pour voir. Pas un chat à part eux deux pour l'instant, elle savait à quel point tout pouvait basculer en une poignée de seconde dans la métropole. Lançant un regard à son coéquipier, la brune prit les devants quand il fut prêt, dépassant les voitures avec son poignard à la main.

Question de survie et d'efficacité, elle voulait être préparé s'il fallait s'en servir, et ne pas se laisser surprendre. Sauf que pour le coup, elle se rendit compte que l'épaisse fumée qu'ils avaient pu voir au loin était finalement beaucoup plus proche que prévu. Mais que surtout, elle les empêchait de voir correctement à plus de cinq mètres. Il y avait eu, ou il y avait, un incendie dans le coin. Déclenché par quoi, elle n'en savait foutre rien, il n'empêchait que ça sentait fort, et que ça la fit même tousser un temps.

Portant son écharpe sur son nez. Reese eut le réflexe de se faire une protection somme toute arbitraire contre la fumée, mais ça n'empêcha pas ses yeux de se mettre à brûler. Elle n'avait malheureusement aucune lunette dans son barda, et n'était même pas persuadée que ça ferait vraiment la différence. L'essentiel était de toute façon de ne plus se mettre à tousser, sur des morts zonaient dans le coin. Surtout qu'elle savait que ça en attirerait forcément, et s'il n'y avait rien, ils se contenteraient de errer comme des abrutis avant de retourner emmerder d'honnêtes survivants...

« ça va commencer à être chiant dans pas longtemps... » Souffla-t-elle d'une voix basse à Piotr, en se retournant pour le voir. Elle se frotta les yeux, qui les grattait depuis un moment, en calant un peu mieux son tissu sur son nez et sa bouche. Sa gorge la grattait, c'était compulsif, comme son envie de tousser sur le moment. Tout en sachant que ça ne changerait pas grand chose. Elle reprit simplement les devants, alors que la visibilité se faisait de plus en plus merdique, et qu'elle eut tout le loisir d'entendre un grognement à quelques pas devant elle.

Ses doigts se serrèrent un peu plus autour de son arme, qu'elle leva au niveau de son visage, avant d'avaler la distance jusqu'au mort. Là, elle le vit plus lisiblement de dos, et enfonça son lame dans la naissance de la nuque de la créature, avant de la laisser tomber doucement au sol. Elle se redressa, regardant autour d'elle qu'il n'y avait rien, et enjamba le cadavre. Il fallait passer cette zone dangereuse pour sûrement en trouver une autre encore pire...




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Yulia Iojov
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Re: This kind of evil never sleeps

Dim 9 Oct 2016 - 11:58

Ok Piotr. T'avais déjà fait ça hein ? Réfléchis, prends quelques secondes rien qu'a toi, évalue la distance des véhicules malgré la fumée. Observe les deux colonnes de bagnoles, observe les rôdeurs qui trainaient aux alentours malgré la fumée épaisse. Réfléchis à une solution, réfléchis lentement mais penses bien. J'attrape mon barda, vérifie le chargeur dans mon flingue avant de l'enclencher à nouveau. Mon sac a dos sur les épaules j'entreprenais de déchirer une partie des fringues que j'avais trouvé dans le coffre de la bagnole, mon regard se posait sur les voitures aux alentours, j'aperçus une petite bouteille d'eau par terre qui contenait le précieux liquide, tant pis, même si c'était chaud, ça créerait un léger filtre contre les brûlures et la fumée si nous mouillons ce qui nous servirait de cache-nez. Je regardais aux alentours, on y voyait pas grand chose à cause de cette épaisse fumée. Une vraie purée de pois. J'entreprenais de grimper sur un véhicule pour essayer d'y voir un peu plus. Mes yeux brulaient mais là n'était pas la question, la petite brune se dirigeait droit vers une réunion de morts vivants, sans qu'elle ne puisse les voir bien évidemment vu qu'ils étaient dissimulés par la fumée et les véhicules. Ok, c'était ton moment Piotr, c'était à toi de jouer maintenant, t'allait devoir la secourir, mais comment ?

Je comptais les munitions qu'il me restait, pas suffisant. Putain, j'allais devoir improviser. Je redescend de la voiture et trouve une barre en fer relativement lourde qui me servirait certainement. Je décide de péter la vitre de cette même voiture et d'allumer l'auto radio. Ok, la radio fonctionnait, espérons que le lecteur de cd fonctionnait aussi. Quitte à ce que ce soit ma dernière action, autant qu'elle soit saupoudrée par une certaine dose de classe, alors pourquoi ne pas obstruer mes poumons encore plus ? Je tire un cigare de mon sac et l'allume grâce à une de mes dernières allumettes. J'en tire une quantité de tabac suffisante pour me faire tousser, puis, avec un grand sourire j'abat mon poing sur l'auto radio, dansez, petit rôdeurs, dansez.

Je remontais sur le toit, tapant du pieds et sifflant aussi fort que je le pouvais, tandis que la musique commençait à retenir de la voiture, volume maximal, une bonne basse bien grasse vint suivre mes sifflements.

"We can have a lot of fun...I'm a man..I spell M-A-N..Woah, I'm a man"

Basse bien grasse, cigare en bouche j'attendais les rôdeurs sourire aux lèvres, espérons que Reese se soit planquée, parce qu'il y avait une chiée de putain de zombie qui approchaient de moi, comment j'allais m'en sortir ? J'aviserais le moment venus, je commençais cependant à faire un cheminement dans ma tête, ouai, ça irait, ça marcherait. Il le fallait de toute manière on avait pas trop le choix, c'était soit ça, soit on se faisait bouffer, d'autant plus que leur vision était tout aussi bonne que la notre à cet instant précis, donc la seule chose qui les attiraient c'était moi tapant du pieds sur un fond de basse bien grasse des familles, putain, qu'est ce que j'aime le Rock.

Ok, ils arriveraient, une sorte de marée s'approchait de ma position, je décidais de jeter mon cigare après en avoir fumé une bonne partie, je passe le morceau de tissus au niveau de ma gorge et je me couvre la bouche et le nez avec. Ok Piotr, c'est là qu'il fallait pas te louper. J'observe quelques mètres devant, j'avais perdu Reese, mais je la retrouverais assez rapidement, je ne m'en faisais pas pour ça, j'abandonne finalement la barre de fer en la jetant plus loin, ce qui me donnait assez de temps pour sauter sur le toit du véhicule devant moi. On allait entrer dans Seattle comme ça, sur le toit des bagnoles, fine idée.

Tandis que la musique continuait de ronronner j'essaie de voir si je peux trouver Reese, je la repère et m'en approche, toujours, je me déplace silencieusement de toit en toit, puis, une fois arrivé à sa hauteur je m'allonge sur ce qui ressemble à une sorte de berline, j'enroule délicatement ma main autour de son visage pour lui couvrir la bouche, il ne fallait pas qu'elle crie, le silence était notre unique chance de survie. J'utilise ma seconde main pour la tirer sur le capot du véhicule, puis sur le toit. D'un rapide mouvement je lui ôte son écharpe, la replaçant plus bas au niveau du cou. Je sors le torchon mouillé d'une des poches de mon pantalon et lui plaque délicatement sur le visage. Maintenant on pouvait y aller.

"Suis moi."

De toit de bagnole en toit de bagnole, on allait peut être pouvoir le faire, suffisait juste de pas tomber sur une putain de twingo ou sur un rôdeur trop grand, pour l'instant on avait de la chance qu'ils soient attirés par le bruit de l'autoradio de l'autre bagnole. A quelques encablures de là, on arrivait enfin à la fin de cette fumée nocive, aveuglante et brûlante, après s'être hissé sur le toit d'un bus je décide de me laisser tomber, le choc, l'adrénaline, la fierté d'avoir réussis, aucune idée, on était sortis de cette fournaise.

"Putain."
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Re: This kind of evil never sleeps

Dim 9 Oct 2016 - 18:26

Qu'est-ce qu'il était en train de foutre ? Dès l'instant où Reese entendit la musique et sa grosse voix en arrière plan, elle fit les yeux ronds. Oh bordel ! Elle avait choisi le plus taré de tous pour l'accompagner jusqu'à Seattle ! Et elle s'en rendait compte oui, mais au dernier moment, celui où il ne fallait justement pas commencer à déconner sec avec la survie. Celui où il y avait masse de rôdeurs dans le coin, qui viendrait forcément dans SA direction, alors qu'elle était au plus mauvais endroit pour ça...

La brune réagit simplement au quart de tour, elle plongea à même le sol pour venir se fourrer sous une voiture assez haute pour la laisser passer. Son sac, lui, resta dehors, mais elle le tint par une sangle pour ne pas qu'il soit entraîné malencontreusement par des zombies. Et puis, elle coupa sa respiration, pour essayer de la rendre la moins audible possible. La fumée stagnait vaguement en bas, si bien qu'elle manqua d'étouffer plusieurs fois. Elle se plaqua la main contre la bouche pour retenir une toux furieuse, qui ne fut qu'une anecdote à côté du bordel que produisait Piotr.

Et elle ne sut dire combien de pieds elle vit passer. De chaque côté de la voiture qui la cachait, les morts passaient sans la voir, râlant doucement mais sûrement en direction du Russe. S'il y était toujours ! Parce que même s'il était fini à la pisse, ce con là, elle espérait qu'il ait le bon réflexe de se tirer vite fait bien fait... Pas qu'il se fasse bouffer, même pas encore arrivé dans Seattle ; ça serait bête, en fait. Pour lui. Et pour elle un peu, elle l'aimait bien, lui.

Reese roula sur le côté, sortant de sa cachette pour se remettre sur ses genoux. Elle eut à peine le temps de relever la tête qu'un rôdeur la vit et fondit sur elle pour l'attraper par les cheveux. Elle étouffa un cri de surprise dans sa gorge, se décalant légèrement pour le laisser se casser la figure. Là, elle reprit l'avantage pour lui planter son couteau dans le crâne. Elle le retira avec un mal fou, et loupa un battement. Son cœur manqua de sortir de sa poitrine quand elle sentit une main sur sa bouche la tirer légèrement en arrière. Elle releva des yeux terrifiés vers le russe, qui la hissa à la force des bras sur le toit du véhicule en lui collant un chiffon mouille et chaud sur le visage.

Ok. Dès qu'ils seraient tirés d'affaire, elle lui casserait la gueule. Non, sérieusement ! Elle savait qu'elle devait rester concentrée sur le fait de survivre, là, maintenant, tout de suite, mais il lui avait flanqué une trouille monstrueuse ! Reese le talonna juste de près, gardant le silence et portant un masque menaçant avec des yeux comme des mitraillettes. Elle se fit aider jusqu'à la fin, pour grimper sur le toit d'un bus, où ils seraient forcément à l'abri, vu que les mordeurs n'allaient pas se mettre à l'escalader. Ils n'avaient plus les muscles pour ça, désormais. Eux, oui.

Et debout au sommeil, son partenaire lâcha un juron soulagé et fier, quand elle s'approcha de lui pour lui flanquer un grand coup de poing dans l'épaule ! « T'es vraiment un abruti, on te l'a jamais dit, ça ?! » Déclara-t-elle avec une mine ultra fâchée qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Elle poussa juste un loooong soupir énervé, avant de se détourner de lui. Elle fouilla ensuite dans son sac, attrapa sa bouteille d'eau et se désaltéra pour faire passer cette impression de cendre dans sa bouche. De toute façon, en parlant de cendre, elle en avait plein les cheveux qui tiraient maintenant vers le gris, sans parler de la suie sur son visage.

Ils firent une pause néanmoins, pouvant largement admirer l'attroupement de rôdeurs plus loin qui zonaient autour de la voiture qui servait de diversion. De temps en temps, d'autres rôdeurs s'approchaient et longeaient le bus pour se rendre jusqu'à la voiture. Ils allaient probablement en croiser plusieurs jusqu'à Seattle. Et en parlant de la ville, cette dernière semblait d'un calme effrayant. Prenant une profonde inspiration pour se donner du courage, la brune lança à Piotr : « Allez, on y va. » Maintenant, ou jamais.

Elle descendit du bus en s'accrochant aux quelques prises qu'elle avait. La hauteur était conséquente, mais elle arriva au sol sans peine. Détachant le tissu qu'elle avait descendu dans son cou, elle le balança, parce qu'elle n'en ferait plus rien. Et puis, ça la gênait surtout maintenant. Ils marchèrent une petite heure encore dans un silence tout relatif, se planquant de temps en temps derrière des véhicules pour éviter des rôdeurs, reprenant la marche jusqu'à l'entrée du périphérique. Là, Reese les fit passer par une sortie qui menait dans Seattle, les faisant quitter la voie rapide.

C'était un autre monde qui s'offrait à eux. Un monde où la vigilance était plus que nécessaire pour s'en sortir. Elle se tourna vers Piotr : « Les rues se remplissent et se vident de rôdeurs en un rien de temps, ici. » Commenta-t-elle. « Il faut s'assurer d'avoir toujours une issue de secours, et pas mal de cardio. On est souvent amenés à courir. » Ils n'étaient probablement pas les seuls survivants de la métropole, beaucoup avait du apprendre à se faire à cette nouvelle vie dans un endroit aussi grand, ou trop de monde avait séjourné.

« On se trouve un abri, ça te va ? » Demanda-t-elle finalement, notamment parce qu'il commençait à faire faim, et que les quatre heures de sommeil qu'elle avait réussi à glaner ne suffirait pas à assurer des recherches efficaces. Mais ça, pour qu'elle l'admette, il faudrait donner beaucoup. Parce que Reese jouait les dures, et ça lui avait suffisamment réussi jusqu'à aujourd'hui pour qu'elle se permette de changer de méthode. Mieux valait laisser penser qu'elle était une pense-à-tout, ça faisait illusion.




Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
Yulia Iojov
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Re: This kind of evil never sleeps

Dim 9 Oct 2016 - 20:55

Allongé sur le toit de ce bus je riais aux éclats, c'était donc ça, ce que ça faisait de se sentir vivant. J'avais déjà essayé avec des groupes de rôdeurs moins concentrés et plus petit, au final ça marchait à tout les coups, et j'avais réussis à sortir une nouvelle épine du pieds de la brune qui était devenus ma coéquipière d'infortune. On allait pouvoir rentrer en ville en se faisant beaucoup moins de frayeur, mais me remercier n'était visiblement pas dans ses plan vu qu'elle m'avait claqué un bon coup de poing sur l'épaule, évidemment, la seule réaction que j'ai eut n'était qu'un petit rire de circonstance comme si je la prenais pas au sérieux. Elle était clairement énervée de mon initiative, mais je m'en foutais pas mal, si elle avait vu ce qu'il lui arrivait sur la gueule, le résultat aurait pu être bien pire, alors à la place de lui expliquer, perte de temps notable, je décidais de lui sourire tout en jetant le morceau de tissus humide plus loin. Tout en me relevant je plie légèrement mes genoux pour faire une révérence, en outre je m'en branlais pas mal qu'elle puisse être énervée, ça lui écorcherait la gueule de me dire encore une fois merci, soit, mais j'étais fier de moi, fier de l'avoir sorti de ce pétrin, alors la reconnaissance, ça me passait au dessus de l'épaule.

« T'es vraiment un abruti, on te l'a jamais dit, ça ?! »


Je décidais de ne pas répondre, contentant de sourire à cette remarque, elle était finalement vraiment en rogne, malgré le fait qu'il ai pris une des meilleures décisions pour rentrer dans la ville, après tout, leur chemin était maintenant dégagé surtout que deux colonnes de véhicules se dressaient devant eux, ils n'avaient qu'a enjamber les toits pour se retrouver en ville en un rien de temps. Je décidais de rester assis quelques minutes, me remettant de mon sorte d'état second, bourré d'adrénaline qui m'avait permis d'établir ce plan. La fatigue commençait à se refaire sentir et tout en reprenant une respiration normale je m'attardais sur la brune. On méritait bien une putain de douche, on avait pas l'air fin avec nos gueules embuées, cendrées.

« Allez, on y va. »

Ni une, ni deux, je pris appuis sur mes bras pour me relever, me contentant de remettre mon barda sur mes épaules et de vérifier une nouvelle fois le chargeur rempli de mon arme de poing. Je décide de me passer la main sur le visage pour ôter ce que je pouvais de suie, tandis que je m'étirais lentement pour libérer mes membres de leur torpeur, bon, maintenant qu'on était relativement en sécurité il fallait ne plus nous séparer, et surtout rester silencieux. J'avais compris ça, du coup j'allais lui coller au basque. J'aidais doucement Reese à descendre du bus, et tandis qu'elle atteignant le sol, je m'empressais de descendre silencieusement sur le capot, puis de me laisser tomber jusqu'au sol. A nouveau sur la terre ferme je décidais d'observer les alentours, la nature commençait clairement à reprendre ses droits, impressionnante mère nature qui ne se faisait pas prier pour reprendre tout ce qu'elle avait donné.

Après une petite heure de marche à zigzaguer entre les voitures et les restes de civilisation qu'il restait dans la périphérie de Seattle, on trouvait enfin une bretelle pour nous diriger vers la ville, soit. Je décidais d'emboîter le pas de Reese, lui faisait aveuglement confiance sur la destination de notre marche, ne connaissant pas du tout ce coin de la ville. On arrivait enfin dans un semblant de ville, de la verdure commençait à reprendre possession des habitations, une ville désertique, une zone de non droit ou l'on pouvait être soit proie, soit chasseur. Un simple retournement de situation pouvait nous faire changer d'allégeance, prônant la chasse, le commerce, ou l'attentisme. Cette ville était décidément terrifiante, rien n'était plus dangereux qu'une ville morte, et ça, je le savais pertinemment, c'est pourquoi je portais mon arme de poing en main, toujours braquée vers l'angle non couvert. Si quelque chose voulait nous avoir, il devrait nous surprendre.

« Les rues se remplissent et se vident de rôdeurs en un rien de temps, ici. Il faut s'assurer d'avoir toujours une issue de secours, et pas mal de cardio. On est souvent amenés à courir. »

Je souris doucement à sa remarque, c'est vrai qu'elle ne savait pas quel métier j'exerçais avant de me retrouver dans ce pétrin, donc j'ajoutais un simple. "T'en fait pas pour moi." Puis comme pour la rassurer quelque peu je décidais d'assurer. "Je couvre tes arrières."

Je me retourne pour constater que personne ne nous suivait, avec satisfaction je me retourne vers Reese, toujours de dos, je la suivais au pas, ne laissant presque aucune distance. Il fallait que nous soyons groupés pour avoir une chance dans cet environnement, une fois séparés, nous n'étions qu'une proie sans défense, à deux, les chances étaient doublées.

« On se trouve un abri, ça te va ? »

J'acquiesce doucement en signe d'accord. Mon ventre commençait à crier famine et la fatigue de notre périple se ferait ressentir, j'ai dormis plus qu'elle donc logiquement, c'était elle qui devrait commencer à ressentir une plus grosse fatigue que moi, mais bon, elle voulait la jouer dure. Malgré le fait que je lisais clair dans son jeu je la laissais faire, elle ne voulait pas montrer de faiblesse. Dans un monde comme celui-ci faites preuve de faiblesse, et vous êtes morts. Je décidais donc de pointer du doigt une sorte d'appartement un peu en hauteur, une échelle de service était à portée de mon bras moyennant un saut. Après avoir rejoins l'appartement, mon saut me permis d'attraper l'échelle de service et de la faire descendre à notre portée, je tendis la main en direction de Reese pour l'aider à grimper.

"Après toi."
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