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Re: This kind of evil never sleeps
Dim 9 Oct 2016 - 22:52
« Je m'en fais pas pour toi. » Bouda la jeune femme avant de rouler des yeux. Oui, elle n'encaissait pas encore l'attitude du russe, mais ça lui passerait sous peu, sûrement. Genre d'ici deux, ou trois.. mois ! Bon, peut-être pas. Elle était pas certaine d'être si rancunière, même si du coup, ça posait les limites de bouder un petit peu. Peut-être qu'à l'avenir, il recommencerait pas avec ses idées débiles qui sauvaient sa vie en se mettant en danger au passage. Y'avait plus qu'à y croire, en tout cas.
Puis toute façon, restait à savoir s'ils persisteraient assez longtemps l'un avec l'autre sans s'écharper, assez pour que Piotr ait l'occasion de refaire des siennes et parler de lui au passage. Pour Reese, rien n'était vraiment sûre, et elle avait tendance à ne plus rien prendre pour acquis. Elle avait, par exemple, pensé qu'elle serait presque toujours avec Jon sur les routes, et qu'elle mourrait probablement avant lui. Le destin était un farceur, avec un drôle de sens de l'humour. Et cette pensée lui arracha une moue plutôt inquiète et triste.
Elle effaça ses songes d'une main dans les cheveux, remettant sa tignasse en arrière. Il ne fallait pas penser à ça, au risque de se faire de la peine pour rien. Rester optimiste, et focalisé sur ce qui était important : retrouver Jon, ne pas mourir. Parce que son meilleur ami ne pouvait pas être mort aussi bêtement, ce n'était que le hasard qui les avait séparé, et il avait assez d'intuition et de vivacité d'esprit pour survivre sans elle. Après tout, il s'en était sorti pratiquement tout seul à la sortie du foyer, en prenant ses distances d'avec Moxley.
Ils s'engagèrent tous deux dans une ruelle, et Piotr s'étendit pour attraper le bas d'une échelle. Cette dernière dégringola jusqu'à eux, en un crissement désagréable. Reese resta vigilante, que le bruit n'en attire pas vers eux, surtout qu'il s'agissait d'un cul de sac. Et quand il lui lança en lui désignant l'échelle un « après toi » univoque, la brune esquissa un sourire amusé, avant de lui dire, un poil cynique il fallait l'admettre (mais c'était dans son caractère) : « Quel gentleman. » Tout en posant le pied sur la première barre.
Mais arrivée à la moitié, elle papillonna des yeux avant de regarder en bas. Mauvaise idée, elle avait le vertige. Mais ça ne l'empêcha pas de faire un commentaire qui allait forcément mettre Piotr mal à l'aise et l'amuser elle au passage : « En profite pas pour me reluquer les fesses, toi ! » Fière de sa réplique, elle arriva rapidement jusqu'au premier étage, se tenant à la rambarde à sa gauche pour terminer de monter. Là, elle fit place pour que Piotr, qui prenait pas mal d'espace avec ses presque deux mètres. Sortant son poignard qu'elle avait rangé quelques minutes avant, la brune s'engagea vers le deuxième étage.
Là, elle parvint devant une fenêtre crasseuse, où elle regarda à l'intérieur comme elle le put. Elle tapa contre, trois fois, et se posa pour voir. Adressant un sourire à son voisin, elle attendit quelques secondes avec qu'une gueule béante vienne se frotter contre la vitre, ripant contre celle-ci en essayant de l'attraper. « Darling, we are home... » La brune noua habilement ses cheveux en un chignon haut, avant de s'agenouiller devant la fenêtre. Là, elle glissa la lame dans l'isolation somme toute rudimentaire, et chercha à ouvrir le loquet d'un mouvement vif. Elle y parvint. Là, elle se redressa, lame toujours en place, avant de regarder Piotr.
« Prêt ? » Demanda-t-elle, l'avisant du regard. Il lui suffit de faire levier avec son poignard pour que la fenêtre coulisse. En moins de deux secondes, la rôdeuse s'était engouffrée vers l'extérieur, et de concert, Piotr et Reese l'attrapèrent par ses vêtements usés, la tirèrent vers eux, et la firent basculer, tête en bas, dans le vide. Il y eut un temps de latence, puis un bruit peu ragoûtant. La brune ne prit pas la peine de regarder le résultat, elle savait par avance que c'était dégueulasse. L'avantage, c'était que maintenant, ils n'avaient plus les râles de la morte.
Passant la tête, elle enjamba habilement le rebord pour s'engouffrer à l'intérieur. Il y avait une forte odeur de renfermée dans la pièce, et un vague parfum de décomposition plutôt désagréable. L'appartement était un petit deux pièces plutôt coquet, poussiéreux cependant après tout ce temps avec une locatrice décédée. S'approchant de la porte d'entrée, elle fit attention à ce que celle-ci soit bien verrouillée, avant de faire glisser une commode devant pour la bloquer plus.
Piotr, quand à lui se chargea de faire le tour du propriétaire, histoire d'être sûr qu'il n'y avait pas d'autres indésirables. Ça semblait bon. Suffisait de fouiller, maintenant. Et ensuite, ils pourraient se poser.
Puis toute façon, restait à savoir s'ils persisteraient assez longtemps l'un avec l'autre sans s'écharper, assez pour que Piotr ait l'occasion de refaire des siennes et parler de lui au passage. Pour Reese, rien n'était vraiment sûre, et elle avait tendance à ne plus rien prendre pour acquis. Elle avait, par exemple, pensé qu'elle serait presque toujours avec Jon sur les routes, et qu'elle mourrait probablement avant lui. Le destin était un farceur, avec un drôle de sens de l'humour. Et cette pensée lui arracha une moue plutôt inquiète et triste.
Elle effaça ses songes d'une main dans les cheveux, remettant sa tignasse en arrière. Il ne fallait pas penser à ça, au risque de se faire de la peine pour rien. Rester optimiste, et focalisé sur ce qui était important : retrouver Jon, ne pas mourir. Parce que son meilleur ami ne pouvait pas être mort aussi bêtement, ce n'était que le hasard qui les avait séparé, et il avait assez d'intuition et de vivacité d'esprit pour survivre sans elle. Après tout, il s'en était sorti pratiquement tout seul à la sortie du foyer, en prenant ses distances d'avec Moxley.
Ils s'engagèrent tous deux dans une ruelle, et Piotr s'étendit pour attraper le bas d'une échelle. Cette dernière dégringola jusqu'à eux, en un crissement désagréable. Reese resta vigilante, que le bruit n'en attire pas vers eux, surtout qu'il s'agissait d'un cul de sac. Et quand il lui lança en lui désignant l'échelle un « après toi » univoque, la brune esquissa un sourire amusé, avant de lui dire, un poil cynique il fallait l'admettre (mais c'était dans son caractère) : « Quel gentleman. » Tout en posant le pied sur la première barre.
Mais arrivée à la moitié, elle papillonna des yeux avant de regarder en bas. Mauvaise idée, elle avait le vertige. Mais ça ne l'empêcha pas de faire un commentaire qui allait forcément mettre Piotr mal à l'aise et l'amuser elle au passage : « En profite pas pour me reluquer les fesses, toi ! » Fière de sa réplique, elle arriva rapidement jusqu'au premier étage, se tenant à la rambarde à sa gauche pour terminer de monter. Là, elle fit place pour que Piotr, qui prenait pas mal d'espace avec ses presque deux mètres. Sortant son poignard qu'elle avait rangé quelques minutes avant, la brune s'engagea vers le deuxième étage.
Là, elle parvint devant une fenêtre crasseuse, où elle regarda à l'intérieur comme elle le put. Elle tapa contre, trois fois, et se posa pour voir. Adressant un sourire à son voisin, elle attendit quelques secondes avec qu'une gueule béante vienne se frotter contre la vitre, ripant contre celle-ci en essayant de l'attraper. « Darling, we are home... » La brune noua habilement ses cheveux en un chignon haut, avant de s'agenouiller devant la fenêtre. Là, elle glissa la lame dans l'isolation somme toute rudimentaire, et chercha à ouvrir le loquet d'un mouvement vif. Elle y parvint. Là, elle se redressa, lame toujours en place, avant de regarder Piotr.
« Prêt ? » Demanda-t-elle, l'avisant du regard. Il lui suffit de faire levier avec son poignard pour que la fenêtre coulisse. En moins de deux secondes, la rôdeuse s'était engouffrée vers l'extérieur, et de concert, Piotr et Reese l'attrapèrent par ses vêtements usés, la tirèrent vers eux, et la firent basculer, tête en bas, dans le vide. Il y eut un temps de latence, puis un bruit peu ragoûtant. La brune ne prit pas la peine de regarder le résultat, elle savait par avance que c'était dégueulasse. L'avantage, c'était que maintenant, ils n'avaient plus les râles de la morte.
Passant la tête, elle enjamba habilement le rebord pour s'engouffrer à l'intérieur. Il y avait une forte odeur de renfermée dans la pièce, et un vague parfum de décomposition plutôt désagréable. L'appartement était un petit deux pièces plutôt coquet, poussiéreux cependant après tout ce temps avec une locatrice décédée. S'approchant de la porte d'entrée, elle fit attention à ce que celle-ci soit bien verrouillée, avant de faire glisser une commode devant pour la bloquer plus.
Piotr, quand à lui se chargea de faire le tour du propriétaire, histoire d'être sûr qu'il n'y avait pas d'autres indésirables. Ça semblait bon. Suffisait de fouiller, maintenant. Et ensuite, ils pourraient se poser.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: This kind of evil never sleeps
Lun 10 Oct 2016 - 8:35
« Quel gentleman. »
Un gentleman hein. Oui assez, mais bon, l'heure n'était pas vraiment à la galanterie, ça se perdait assez rapidement, alors que dirait-elle plutôt d'une mise en sécurité somme toute rapide ? Je préférais ça, qu'elle monte la première au cas ou une horde se précipiterait sur nos gueules. Je serais plus à même de sauter sur l'échelle au milieu de zombies. Mais cela n'arriva pas, alors je me contentais d'observer la brune grimper, marche après marche, l'escalier de service, me contentant de guetter aux alentours qu'aucune surprise ne vienne nous gâcher notre emménagement. L'immeuble était plutôt bien entretenu pour une fin du monde, de la verdure, des fenêtres bien orientées, économie de chauffage donc. Ils n'auraient pas froid dans cette immeuble, les fenêtres étaient exposées au soleil aux moments les plus chauds de la journée donc il devrait y faire une température somme toute agréable, du moins bien mieux que s'ils avaient été forcés de camper dans un pré humide.
Je voyais Reese arriver vers la moitié de l'échelle, c'est à ce moment là que je décidais d'empoigner également l'édifice en fer. Je m'employais à grimper l'échelle, regardant droit devant moi, me perdant dans les fenêtres des appartements, soit barricadées, soit vides. Reese avait jeté son dévolu sur un appartement en hauteur, parfait, on aurait moins de chance d'êtres délogés là haut, et les toits nous permettaient une bonne opportunité de sortie. Je réfléchissais tout en grimpant. Allait-on devoir nettoyer deux appartements ? Est ce qu'ils deviendraient une planque viable ? Cela dépendrait des restes, s'il y avait encore des provisions, de l'eau. Tout cela devrait être inventoriés au plus vite, je le ferait une fois arrivé en haut, profitant du repos de Reese pour me mettre dans le bain de l'économie.
« En profite pas pour me reluquer les fesses, toi ! »
Réflexe oblige, tiré de mes songes je lèves la tête en direction de Reese, essayant maladroitement de capter son visage je ne put qu'observer son postérieur d'assez près pour me faire légèrement rougir. Sa remarque n'aidant pas, je décidais de détourner le regard. Une vue somme toute assez agréable qui méritait le coup d'oeil pensais-je pour moi même, mais évidemment, j'allais pas lui dire. Tout cela finirait bien trop maladroitement dans une sorte de conversation tournée vers son postérieur, et j'avais pas envie d'en parler, là, en plein milieu d'une échelle. Alors, tout en essayant de camoufler mes joues légèrement rosées, je décide de me racler la gorge et de lui faire signe d'avancer avec un petit sourire de circonstance, visiblement amusée, j'ai remarqué qu'elle essayait de faire joujou avec mes réactions. Si cela pouvait l'aider à faire passer la pilule apocalypse plus facilement, pourquoi pas, et puis ce n'était pas désagréable.
J'arrivait à hauteur de la fenêtre, Reese avait finalement jeté son dévolu sur un appartement plutôt coquet, j'en profitais pour regarder à l'intérieur par la fenêtre, puis, je décidais de légèrement me reculer lorsque ma coéquipière tapa du poing sur la vitre pour attirer une quelconque présence. J'allais à nouveau ouvrir ma gueule, certainement pour dire que c'était bon, quand un de ces putains de zombies arriva et ripa sa sale face sur le carreau, dégueulasse.
« Darling, we are home... »
J'hausse un sourcil, puis l'autre, finalement j'en apprenais encore beaucoup en prononciation même après la fin du monde, on m'avait toujours appris qu'il fallait dire "Dare-Linge". C'était donc pour ça que mes amis de circonstances de l'ambassade se foutaient de ma gueule. Soit, les bâtards. Je me détournais de la fenêtre, laissant de la place à Reese pour nouer ses cheveux, histoire de ne pas laisser d'accroche au mort vivant, judicieux, d'autant que sa chevelure était à protéger. Pour qu'elle raison ? Oh, vous savez, les femmes aux cheveux longs, c'est tellement mieux. Je l'observait faire, comme si elle avait fait ça toute sa vie, la lame réussis finement après un petit cliquetis à déverrouiller la fenêtre, j'accueillais la nouvelle avec un petit sourire. Préparant mes mains, je m'apprêtais à accueillir cette magnifique rôdeuse dans mes bras. Viens par la poupée.
« Prêt ? »
Un signe de tête de ma part avait suffit à donner le top départ, le casaque mort vivant enjambait déjà ce petit rebord qui le séparait de l'air libre. Retrouvailles du style Titanic, nous voila Reese et moi à la place de ce bon vieux Jack, le zombie eut juste le temps de gueuler "JE VOOOOOOLE" en fait non, c'était des râles, mais appréciez tout de même la référence. J'étais quand même pas sain dans le ciboulot, penser à ce genre de truc pendant qu'on faisait basculer un engin de mort par une fenêtre. Après ce petit instant Hollywood je décidais de suivre Reese dans l'appartement, me laissant retomber d'un pas souple sur le pas de la fenêtre, j'inspecte la pièce de vie principale, laissant la brune s'occuper de la pièce de vie, je m'occupais de la salle d'eau et de la chambre.
Je décidais de m'engouffrer tout d'abord dans la chambre, ou plusieurs valises étaient posées sur le lit comme pour un départ précipité. Principalement des vêtements de femme, Reese pourrait faire certainement quelques emplettes. Trônant sur la table de chevet, des photos de famille retraçant un passé bien trop heureux. Je décidais de les planquer dans un coin, histoire de ne pas être mal à l'aise en les voyant. J'ouvre le placard d'un coup sec. Rien. Toujours accompagné de mon arme de poing je m'agenouille et regarde sous le lit, toujours rien, sauf peut être un monstre de poussière tellement l'appartement en était recouvert.
Passé la chambre j'entrouvre la salle d'eau qui semblait tout aussi vide que la chambre, je tire le rideau de douche, toujours rien sauf peut être du sang séché que l'ancienne propriétaire avait perdu après s'être fait mordre. Soit.
J'attrape l'évier de mes deux mains, puis avec ma main droite je passe mon coude sur le miroir qui découvre un homme aux longs cheveux et avec une barbe digne d'un Panoramix des temps moderne. Putain c'était ma gueule ça ? J'avais l'air d'un véritable clochard, mais un clochard avec du style, avec ce t-shirt relativement trop petit. Je décidais de me mettre de biais pour observer à quel point j'avais maigris. Sur l'évier trônait une sorte de rasoir de barbier, je décide de le prendre et d'effectuer quelques mouvements avec la lame, voir si j'étais toujours aussi affûté, puis, en entendant Reese se rapprocher, je décide de le poser, préférant passer pour une personne sans vécus.
Je reviens dans la pièce de vie, je dépose mon sac sur une des chaises avant de m'effondrer dans le canapé et, avec un petit sourire lui annonce.
"R.A.S."
Un gentleman hein. Oui assez, mais bon, l'heure n'était pas vraiment à la galanterie, ça se perdait assez rapidement, alors que dirait-elle plutôt d'une mise en sécurité somme toute rapide ? Je préférais ça, qu'elle monte la première au cas ou une horde se précipiterait sur nos gueules. Je serais plus à même de sauter sur l'échelle au milieu de zombies. Mais cela n'arriva pas, alors je me contentais d'observer la brune grimper, marche après marche, l'escalier de service, me contentant de guetter aux alentours qu'aucune surprise ne vienne nous gâcher notre emménagement. L'immeuble était plutôt bien entretenu pour une fin du monde, de la verdure, des fenêtres bien orientées, économie de chauffage donc. Ils n'auraient pas froid dans cette immeuble, les fenêtres étaient exposées au soleil aux moments les plus chauds de la journée donc il devrait y faire une température somme toute agréable, du moins bien mieux que s'ils avaient été forcés de camper dans un pré humide.
Je voyais Reese arriver vers la moitié de l'échelle, c'est à ce moment là que je décidais d'empoigner également l'édifice en fer. Je m'employais à grimper l'échelle, regardant droit devant moi, me perdant dans les fenêtres des appartements, soit barricadées, soit vides. Reese avait jeté son dévolu sur un appartement en hauteur, parfait, on aurait moins de chance d'êtres délogés là haut, et les toits nous permettaient une bonne opportunité de sortie. Je réfléchissais tout en grimpant. Allait-on devoir nettoyer deux appartements ? Est ce qu'ils deviendraient une planque viable ? Cela dépendrait des restes, s'il y avait encore des provisions, de l'eau. Tout cela devrait être inventoriés au plus vite, je le ferait une fois arrivé en haut, profitant du repos de Reese pour me mettre dans le bain de l'économie.
« En profite pas pour me reluquer les fesses, toi ! »
Réflexe oblige, tiré de mes songes je lèves la tête en direction de Reese, essayant maladroitement de capter son visage je ne put qu'observer son postérieur d'assez près pour me faire légèrement rougir. Sa remarque n'aidant pas, je décidais de détourner le regard. Une vue somme toute assez agréable qui méritait le coup d'oeil pensais-je pour moi même, mais évidemment, j'allais pas lui dire. Tout cela finirait bien trop maladroitement dans une sorte de conversation tournée vers son postérieur, et j'avais pas envie d'en parler, là, en plein milieu d'une échelle. Alors, tout en essayant de camoufler mes joues légèrement rosées, je décide de me racler la gorge et de lui faire signe d'avancer avec un petit sourire de circonstance, visiblement amusée, j'ai remarqué qu'elle essayait de faire joujou avec mes réactions. Si cela pouvait l'aider à faire passer la pilule apocalypse plus facilement, pourquoi pas, et puis ce n'était pas désagréable.
J'arrivait à hauteur de la fenêtre, Reese avait finalement jeté son dévolu sur un appartement plutôt coquet, j'en profitais pour regarder à l'intérieur par la fenêtre, puis, je décidais de légèrement me reculer lorsque ma coéquipière tapa du poing sur la vitre pour attirer une quelconque présence. J'allais à nouveau ouvrir ma gueule, certainement pour dire que c'était bon, quand un de ces putains de zombies arriva et ripa sa sale face sur le carreau, dégueulasse.
« Darling, we are home... »
J'hausse un sourcil, puis l'autre, finalement j'en apprenais encore beaucoup en prononciation même après la fin du monde, on m'avait toujours appris qu'il fallait dire "Dare-Linge". C'était donc pour ça que mes amis de circonstances de l'ambassade se foutaient de ma gueule. Soit, les bâtards. Je me détournais de la fenêtre, laissant de la place à Reese pour nouer ses cheveux, histoire de ne pas laisser d'accroche au mort vivant, judicieux, d'autant que sa chevelure était à protéger. Pour qu'elle raison ? Oh, vous savez, les femmes aux cheveux longs, c'est tellement mieux. Je l'observait faire, comme si elle avait fait ça toute sa vie, la lame réussis finement après un petit cliquetis à déverrouiller la fenêtre, j'accueillais la nouvelle avec un petit sourire. Préparant mes mains, je m'apprêtais à accueillir cette magnifique rôdeuse dans mes bras. Viens par la poupée.
« Prêt ? »
Un signe de tête de ma part avait suffit à donner le top départ, le casaque mort vivant enjambait déjà ce petit rebord qui le séparait de l'air libre. Retrouvailles du style Titanic, nous voila Reese et moi à la place de ce bon vieux Jack, le zombie eut juste le temps de gueuler "JE VOOOOOOLE" en fait non, c'était des râles, mais appréciez tout de même la référence. J'étais quand même pas sain dans le ciboulot, penser à ce genre de truc pendant qu'on faisait basculer un engin de mort par une fenêtre. Après ce petit instant Hollywood je décidais de suivre Reese dans l'appartement, me laissant retomber d'un pas souple sur le pas de la fenêtre, j'inspecte la pièce de vie principale, laissant la brune s'occuper de la pièce de vie, je m'occupais de la salle d'eau et de la chambre.
Je décidais de m'engouffrer tout d'abord dans la chambre, ou plusieurs valises étaient posées sur le lit comme pour un départ précipité. Principalement des vêtements de femme, Reese pourrait faire certainement quelques emplettes. Trônant sur la table de chevet, des photos de famille retraçant un passé bien trop heureux. Je décidais de les planquer dans un coin, histoire de ne pas être mal à l'aise en les voyant. J'ouvre le placard d'un coup sec. Rien. Toujours accompagné de mon arme de poing je m'agenouille et regarde sous le lit, toujours rien, sauf peut être un monstre de poussière tellement l'appartement en était recouvert.
Passé la chambre j'entrouvre la salle d'eau qui semblait tout aussi vide que la chambre, je tire le rideau de douche, toujours rien sauf peut être du sang séché que l'ancienne propriétaire avait perdu après s'être fait mordre. Soit.
J'attrape l'évier de mes deux mains, puis avec ma main droite je passe mon coude sur le miroir qui découvre un homme aux longs cheveux et avec une barbe digne d'un Panoramix des temps moderne. Putain c'était ma gueule ça ? J'avais l'air d'un véritable clochard, mais un clochard avec du style, avec ce t-shirt relativement trop petit. Je décidais de me mettre de biais pour observer à quel point j'avais maigris. Sur l'évier trônait une sorte de rasoir de barbier, je décide de le prendre et d'effectuer quelques mouvements avec la lame, voir si j'étais toujours aussi affûté, puis, en entendant Reese se rapprocher, je décide de le poser, préférant passer pour une personne sans vécus.
Je reviens dans la pièce de vie, je dépose mon sac sur une des chaises avant de m'effondrer dans le canapé et, avec un petit sourire lui annonce.
"R.A.S."
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- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: This kind of evil never sleeps
Lun 10 Oct 2016 - 14:02
RAS ? Tant mieux. Reese lui adressa un sourire, sans quitter ses appuis. Elle savait que si elle s'asseyait ou s'allongeait, elle ne pourrait plus se remettre sur ses jambes avant des heures. Et comme quand elle arrivait dans un nouvel abri, systématiquement, elle entamait une fouille minutieuse des lieux. Elle laissa l'homme sur son canapé, se rendant avec une moue distraite dans la chambre. Elle vit en effet les valises prêtes, et permit de choisir un rechange qu'elle enfila rapidement. Et fut, par ailleurs, bien contente de trouver une ceinture ! Elle avait perdu la sienne voilà bien des mois, quand elle avait du mordre dans celle-ci pour s'éviter de hurler ou de se mordre.
Elle gardait donc un souvenir plus ou moins impérissable de ce moment où elle avait réussi à traverser le cuir avant de s'évanouir. Du coup, ceinture foutue, moment chiant en perspective, la brune fut juste soulagée de pouvoir en retrouver une qui ferait l'affaire. Avec un T-shirt, un pull, un nouveau jean, même des bottes à sa pointure. Elle avait l'impression d'être tombée chez elle, en fait ! Bon, le bas était un petit peu plus large et plus grand qu'elle, mais vu qu'elle avait pas mal maigri ces derniers mois, elle ne trouverait pas toujours quelque chose à sa taille de toute façon. Puis, ça allait encore. Piotr ne pouvait pas toujours en dire autant de ce qu'il dénichait, vu son physique atypique.
La brune ouvrit méthodiquement les placards et les tiroirs, y dénichant pas grand chose d'utiles pour elle. Un journal intime, des élastiques pour cheveux, des bouquins un peu mielleux, des vêtements atypiques qu'elle n'aurait jamais osé mettre dans sa vie d'avant, du maquillage évidemment, elle se hissa sur le lit pour attraper des cartons au sommet d'une armoire, dans lesquels il y avait d'autres vêtements plus chauds. De toute évidence, la locataire était morte assez tôt pour se dire que des habits de mi-saisons suffiraient. Mais quand on se faisait mordre, ça n'était à l'évidence suffisant pour rien du tout. Au moins, ça profitait à quelqu'un.
Se rendant dans la salle de bain, l'avocate en profita pour se changer, chercher dans les tiroirs et la pharmacie. Un soupir lui échappa : Apparemment, celle qui vivait là avant ne tombait jamais malade. Un médoc pour les migraines, un autre pour les toux sèches, du serum pour les yeux, mais c'était bien tout. Ça ferait peut-être l'affaire. Elle vida la pharmacie, essaya de tourner le robinet pour voir que l'eau avait été coupé ici. Comme dans tout Seattle. Nul. Elle vit le rasoir, et eu un petit sourire. Elle l'attrapa, avec un peigne simple, et revint dans la salle où était Piotr. Elle se rendit dans la cuisine, trouva une paire de ciseaux qui ferait l'affaire, et tenant les trois dans une main, les montra au russe :
« Debout, on a du boulot encore. » Et elle le désigna lui, et sa barbe : « On va tenter de te rendre figure humaine. » Ce qui n'allait à l'évidence pas être simple vu l'état du gaillard. Mais elle tira une chaise, et tapota dessus pour l'inviter à s'asseoir. Piotr n'avait pas l'air ni motivé, ni décidé à se relever, si bien que la brune se posta devant lui et lui tendit la main pour l'aider. Quand il s'en empara, elle tira au mieux pour le soulever, chose que s'il n'y avait pas mis du sien, elle n'aurait vraisemblablement jamais réussi. Elle sortit une petite bouteille d'eau de son barda, plaçant sa plus grande sur le bord de la fenêtre. Avec un peu de chance il pleuvrait dans la nuit...
Vu l'état du ciel, il n'y avait pas à en douter. Elle revint vers Piotr, mouilla une serviette pour humidifier sa tignasse et s'en occuper d'ailleurs. Reese eut un petit rire amusé, avant de lui dire « C'est fou mais même assis, tu serais presque plus grand que moi. » ça l'étonnait. Elle n'était pourtant pas naine, loin de là, mais le russe lui, était bien un géant. Les premiers coups de ciseaux permirent d'éliminer le plus gros, et progressivement, elle égalisa les longueurs. Reese n'avait pas fait ça depuis un moment. La dernière fois, c'était avec Jon encore. Elle n'avait pas perdu la main, mais elle retrouvait progressivement ses marques.
C'était agréable de pouvoir s'occuper ainsi. Si la brune avait choisi un métier vachement cérébral, ça ne l'empêchait pas du tout d'apprécier ce genre d'activités manuelles qui lui permettaient de ne pas penser. Tout était technique, finalement. Juste technique. Il n'y avait pas à chercher l'entourloupe, le petit point de droit qui ferait la différence. C'était juste, couper des cheveux, et s'arranger pour ne pas faire de trous, et tout bien mettre à la même taille. Ça serait pas parfait, mais au moins Piotr aurait bientôt figure humaine. C'était pas plus mal. Toute façon, elle en va rapidement à lui raser la nuque, affûtant le rasoir à l'aide de son propre poignard, d'un geste expert et fluide.
C'était terrifiant de voir à quel point l'apocalypse pouvait bouleversé les habitudes. De comment une petite avocate à la parole mordante, était désormais capable de tailler une lame avec une aisance désarçonnante, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Les premiers temps, Jon s'en chargeait. Puis, il lui avait appris à le faire toute seule. Le jeune homme lui avait montré comment ne pas se couper, comment rendre son geste efficace, ne pas perdre de temps. Quand elle estima que le rasoir était assez coupant, elle dégagea la nuque en demandant à Piotr : « Si je te fais mal, ou autre, tu me le dis. » Mais ça, elle lui avait déjà dit en commençant. C'était toujours ça de répéter.
Elle gardait donc un souvenir plus ou moins impérissable de ce moment où elle avait réussi à traverser le cuir avant de s'évanouir. Du coup, ceinture foutue, moment chiant en perspective, la brune fut juste soulagée de pouvoir en retrouver une qui ferait l'affaire. Avec un T-shirt, un pull, un nouveau jean, même des bottes à sa pointure. Elle avait l'impression d'être tombée chez elle, en fait ! Bon, le bas était un petit peu plus large et plus grand qu'elle, mais vu qu'elle avait pas mal maigri ces derniers mois, elle ne trouverait pas toujours quelque chose à sa taille de toute façon. Puis, ça allait encore. Piotr ne pouvait pas toujours en dire autant de ce qu'il dénichait, vu son physique atypique.
La brune ouvrit méthodiquement les placards et les tiroirs, y dénichant pas grand chose d'utiles pour elle. Un journal intime, des élastiques pour cheveux, des bouquins un peu mielleux, des vêtements atypiques qu'elle n'aurait jamais osé mettre dans sa vie d'avant, du maquillage évidemment, elle se hissa sur le lit pour attraper des cartons au sommet d'une armoire, dans lesquels il y avait d'autres vêtements plus chauds. De toute évidence, la locataire était morte assez tôt pour se dire que des habits de mi-saisons suffiraient. Mais quand on se faisait mordre, ça n'était à l'évidence suffisant pour rien du tout. Au moins, ça profitait à quelqu'un.
Se rendant dans la salle de bain, l'avocate en profita pour se changer, chercher dans les tiroirs et la pharmacie. Un soupir lui échappa : Apparemment, celle qui vivait là avant ne tombait jamais malade. Un médoc pour les migraines, un autre pour les toux sèches, du serum pour les yeux, mais c'était bien tout. Ça ferait peut-être l'affaire. Elle vida la pharmacie, essaya de tourner le robinet pour voir que l'eau avait été coupé ici. Comme dans tout Seattle. Nul. Elle vit le rasoir, et eu un petit sourire. Elle l'attrapa, avec un peigne simple, et revint dans la salle où était Piotr. Elle se rendit dans la cuisine, trouva une paire de ciseaux qui ferait l'affaire, et tenant les trois dans une main, les montra au russe :
« Debout, on a du boulot encore. » Et elle le désigna lui, et sa barbe : « On va tenter de te rendre figure humaine. » Ce qui n'allait à l'évidence pas être simple vu l'état du gaillard. Mais elle tira une chaise, et tapota dessus pour l'inviter à s'asseoir. Piotr n'avait pas l'air ni motivé, ni décidé à se relever, si bien que la brune se posta devant lui et lui tendit la main pour l'aider. Quand il s'en empara, elle tira au mieux pour le soulever, chose que s'il n'y avait pas mis du sien, elle n'aurait vraisemblablement jamais réussi. Elle sortit une petite bouteille d'eau de son barda, plaçant sa plus grande sur le bord de la fenêtre. Avec un peu de chance il pleuvrait dans la nuit...
Vu l'état du ciel, il n'y avait pas à en douter. Elle revint vers Piotr, mouilla une serviette pour humidifier sa tignasse et s'en occuper d'ailleurs. Reese eut un petit rire amusé, avant de lui dire « C'est fou mais même assis, tu serais presque plus grand que moi. » ça l'étonnait. Elle n'était pourtant pas naine, loin de là, mais le russe lui, était bien un géant. Les premiers coups de ciseaux permirent d'éliminer le plus gros, et progressivement, elle égalisa les longueurs. Reese n'avait pas fait ça depuis un moment. La dernière fois, c'était avec Jon encore. Elle n'avait pas perdu la main, mais elle retrouvait progressivement ses marques.
C'était agréable de pouvoir s'occuper ainsi. Si la brune avait choisi un métier vachement cérébral, ça ne l'empêchait pas du tout d'apprécier ce genre d'activités manuelles qui lui permettaient de ne pas penser. Tout était technique, finalement. Juste technique. Il n'y avait pas à chercher l'entourloupe, le petit point de droit qui ferait la différence. C'était juste, couper des cheveux, et s'arranger pour ne pas faire de trous, et tout bien mettre à la même taille. Ça serait pas parfait, mais au moins Piotr aurait bientôt figure humaine. C'était pas plus mal. Toute façon, elle en va rapidement à lui raser la nuque, affûtant le rasoir à l'aide de son propre poignard, d'un geste expert et fluide.
C'était terrifiant de voir à quel point l'apocalypse pouvait bouleversé les habitudes. De comment une petite avocate à la parole mordante, était désormais capable de tailler une lame avec une aisance désarçonnante, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Les premiers temps, Jon s'en chargeait. Puis, il lui avait appris à le faire toute seule. Le jeune homme lui avait montré comment ne pas se couper, comment rendre son geste efficace, ne pas perdre de temps. Quand elle estima que le rasoir était assez coupant, elle dégagea la nuque en demandant à Piotr : « Si je te fais mal, ou autre, tu me le dis. » Mais ça, elle lui avait déjà dit en commençant. C'était toujours ça de répéter.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
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- Feuille de personnage
Re: This kind of evil never sleeps
Lun 10 Oct 2016 - 17:52
Y avait pas vraiment de fringues pour moi dans cet appartement, alors je décidais de laisser Reese faire le tour du propriétaire pour y trouver son bonheur, ce qu'elle fit relativement rapidement pendant que je m'étais installé dans le canapé. Je sentais mes forces se perdre dans les coussinets du canapé, plutôt confortable. Si j'avais eut un canapé comme ça chez moi j'aurais certainement passé plus de temps à l'intérieur. Mais la n'était plus la question étant donné qu'on avait plus vraiment le temps de poser notre cul dans un canapé, vous savez, certainement à cause de l'apocalypse zombie qui se produisait sous nos yeux. On était pas dans une série Z, c'était bel et bien la vie réelle, pas une série, ici, notre vie était remise en jeu tout les jours, un peu comme une roulette russe constante. Une épée de damoclès qui pouvait s'abattre à tout instant sur notre gueule sans demander la monnaie. Je restais là, dans le salon à attendre que Reese finisse ses emplettes, j'attendais qu'elle choisisse l'endroit ou elle voulait se reposer, pour pouvoir faire ma vie dans l'autre pièce, veiller sur elle. Au moins je n'allais pas m'ennuyer, il y avait quelques bouquins bien rangés dans une bibliothèque. "L'Oenologie pour les nuls". La lecture du titre du bouquin me fit rire, visiblement, celle qui habitait les lieux était une poivrot avant tout ça, elle avait finis bien mal, a vouloir nous bouffer, m'enfin.
J'entendais Reese fouiller un peu partout, elle ne laissait rien au hasard, moi je restais là, dans le canapé, récupérant un petit peu de notre périple. J'en profitais pour rebrousser le pantalon de costume, dévoilant mes mollets assez conséquents et tendus. Je constatais plusieurs veines me ressortant des mollets pour partir directement vers mon genou. Je serrais les dents tandis que j'essayais de les faire disparaître à l'aide de mes mains, exerçant une pression suffisante pour me faire une sorte de massage, décontracter le muscle pour pouvoir tirer à nouveau sur ses limites et qu'il ne se déchire pas, sinon c'était les courbatures assurées. Voila que ma coéquipière s'était dirigée vers la salle de bain, j'entendais des bruits de vêtements tombant au sol, elle fouillait dans les tiroirs, l'armoire à pharmacie, ne laissant visiblement rien au hasard ou à d'autres pilleurs. J'entendis un soupir, depuis le salon, visiblement la recherche avait été infructueuse, tant pis, au moins on aurait un abri ou pouvoir se reposer, barricadé comme on le pouvait on pourrait au moins tenir quelques temps ici avant que quelque chose vienne nous déloger, mais ça, c'était uniquement si on s'amusait à faire trop de bruit.
Quelques instants après cette intense réflexion sur le fait de mieux barricader leur nouvel abri, je vis la petite brune revenir avec des ustensiles dans la pièce de vie. Peigne, ciseaux, rasoir, j'hausse un sourcil tout en désignant les ustensiles avec un petit hochement de visage du genre "elle veux quoi ?". Elle voulait peut être que je lui fasse une coupe, c'était dommage, elle avait de beaux cheveux, mais bon, si c'était ce qu'elle voulait, je m'emploierais à faire les choses bien, même si je n'avais absolument jamais fait d'atelier coiffure dans ma vie.
« Debout, on a du boulot encore. On va tenter de te rendre figure humaine. »
Déjà, merci du compliment, cela faisait tout de même relativement bizarre de prendre ce genre de compliment en plein dans la gueule, apparence humaine vraiment ? Parce que là j'étais quoi ? Une sorte de démon, un zombie ? Un dieu ? Je ressemblais pas à tout ça, mais bon c'était vrai qu'on y voyait pas grand chose au travers de ma barbe, et ma longue tresse ne me permettait pas vraiment d'entrevoir une fin heureuse pour mes cheveux. Mais j'y tenais, à mon look menaçant, c'est pourquoi j'ai haussé un sourcil, puis renfrogné mon nez, non j'allais certainement pas me laisser faire aussi facilement, et puis merde, moi je pensais que c'est elle qui voulait se les couper, pourquoi ça me tombait sur le coin de la face, et puis la flemme la. Elle pouvait tapoter sa chaise aussi longtemps qu'elle le voudrait, j'allais certainement pas lever mon cul de ce canapé bien trop confortable, elle pouvait attendre longtemps.
Longtemps c'était pas trop le mot, la voila qui m'avait pris la main pour me lever, alors forcément elle était bien gentille mais si j'avais décidé de pas bouger, je bougerais pas, même si elle essayait de faire contrepoids avec son corps, elle était bien mignonne mais c'était un peu comme essayer de bouger un roc avec une main, pas facile. Je décidais donc de lui abandonner mes cheveux, faisant mine de m'appuyer sur elle pour me relever, histoire que son ego prenne 2 mètres d'un coup. Je soupirais, elle avait eut raison de ma tresse au final, je décidais de découper l'élastique qui la retenait avec mon couteau de cuisine, le déposant sur la table, avant d'aller poser mes miches sur la chaise à côté de la petite brune.Mes cheveux détachés ne ressemblaient pas à grand chose, juste une sorte de masse qu'on pouvait comparer à de la paille.
Je l'entendais se foutre de ma gueule avec mes cheveux là, alors je faisais semblant d'être amusé par la situation, alors qu'en réalité je m'y étais fait, à ma tronche de cul, alors quand je l'ai sentis se rapprocher avec ses ciseaux, je me suis juste laissé aller, je sentais la flotte dans mes cheveux, mais bientôt, c'est mes cheveux que j'allais plus sentir, génial.
« C'est fou mais même assis, tu serais presque plus grand que moi. »
Haha, très fun la petite remarque, je décidais de ne pas réagir, le changement c'était maintenant en perdant mes cheveux, et je ne pensais pas, mais un certain aspect psychologique prenait le dessus sur mon esprit, comme si je perdait une partie de moi même, que j'allais redevenir celui que j'étais avant tout ça, alors qu'en réalité je resterais le même, sauf que je porterais un poids en moins sur le crâne, ok. Je sentis les ciseaux ainsi que la main de Reese approcher de mon crâne, un mouvement fluide vint trahir ma formation de garde du corps lorsque je saisis son poignet d'un geste rapide et placé, j'aurais pu lui briser, là, mais je n'en fit rien. Après quelques secondes de réflexions j'ai décidé de la laisser faire, rabattant ma main sur mes genoux, attendant qu'elle fasse le travail. Chaque coup de ciseaux me rappelait que j'avais survécu à cette apocalypse, que je continuais de survivre. Elle aurait pu en finir avec moi, un coup de ciseau dans la nuque et s'en était finis de ma poire. Je lui faisais déjà confiance ? Etonnant pour quelqu'un que je connaissais à peine depuis quelques heures, mais soit, il semblerait que l'apocalypse exacerbait les relations humaines, a tel point que la confiance arrivait en quelques heures. Etonnant.
Un bruit de lame vint me tirer de mes songes, chaque crissement du poignard sur la lame me donnait des frissons, on avait finalement tous pris des habitudes de bouchers, l'apocalypse n'était qu'une sélection naturelle ou les plus forts survivraient.
« Si je te fais mal, ou autre, tu me le dis. »
Le craquement de la chaise accompagna mon petit mouvement vers l'avant, pour lui présenter convenablement la nuque, je décidais d'attraper sa main et de l'accompagner jusqu'a l'arrière de mon crâne tout en hochant la tête, je n'aurais pas mal, je ne dirais rien, elle pouvait y aller.
J'entendais Reese fouiller un peu partout, elle ne laissait rien au hasard, moi je restais là, dans le canapé, récupérant un petit peu de notre périple. J'en profitais pour rebrousser le pantalon de costume, dévoilant mes mollets assez conséquents et tendus. Je constatais plusieurs veines me ressortant des mollets pour partir directement vers mon genou. Je serrais les dents tandis que j'essayais de les faire disparaître à l'aide de mes mains, exerçant une pression suffisante pour me faire une sorte de massage, décontracter le muscle pour pouvoir tirer à nouveau sur ses limites et qu'il ne se déchire pas, sinon c'était les courbatures assurées. Voila que ma coéquipière s'était dirigée vers la salle de bain, j'entendais des bruits de vêtements tombant au sol, elle fouillait dans les tiroirs, l'armoire à pharmacie, ne laissant visiblement rien au hasard ou à d'autres pilleurs. J'entendis un soupir, depuis le salon, visiblement la recherche avait été infructueuse, tant pis, au moins on aurait un abri ou pouvoir se reposer, barricadé comme on le pouvait on pourrait au moins tenir quelques temps ici avant que quelque chose vienne nous déloger, mais ça, c'était uniquement si on s'amusait à faire trop de bruit.
Quelques instants après cette intense réflexion sur le fait de mieux barricader leur nouvel abri, je vis la petite brune revenir avec des ustensiles dans la pièce de vie. Peigne, ciseaux, rasoir, j'hausse un sourcil tout en désignant les ustensiles avec un petit hochement de visage du genre "elle veux quoi ?". Elle voulait peut être que je lui fasse une coupe, c'était dommage, elle avait de beaux cheveux, mais bon, si c'était ce qu'elle voulait, je m'emploierais à faire les choses bien, même si je n'avais absolument jamais fait d'atelier coiffure dans ma vie.
« Debout, on a du boulot encore. On va tenter de te rendre figure humaine. »
Déjà, merci du compliment, cela faisait tout de même relativement bizarre de prendre ce genre de compliment en plein dans la gueule, apparence humaine vraiment ? Parce que là j'étais quoi ? Une sorte de démon, un zombie ? Un dieu ? Je ressemblais pas à tout ça, mais bon c'était vrai qu'on y voyait pas grand chose au travers de ma barbe, et ma longue tresse ne me permettait pas vraiment d'entrevoir une fin heureuse pour mes cheveux. Mais j'y tenais, à mon look menaçant, c'est pourquoi j'ai haussé un sourcil, puis renfrogné mon nez, non j'allais certainement pas me laisser faire aussi facilement, et puis merde, moi je pensais que c'est elle qui voulait se les couper, pourquoi ça me tombait sur le coin de la face, et puis la flemme la. Elle pouvait tapoter sa chaise aussi longtemps qu'elle le voudrait, j'allais certainement pas lever mon cul de ce canapé bien trop confortable, elle pouvait attendre longtemps.
Longtemps c'était pas trop le mot, la voila qui m'avait pris la main pour me lever, alors forcément elle était bien gentille mais si j'avais décidé de pas bouger, je bougerais pas, même si elle essayait de faire contrepoids avec son corps, elle était bien mignonne mais c'était un peu comme essayer de bouger un roc avec une main, pas facile. Je décidais donc de lui abandonner mes cheveux, faisant mine de m'appuyer sur elle pour me relever, histoire que son ego prenne 2 mètres d'un coup. Je soupirais, elle avait eut raison de ma tresse au final, je décidais de découper l'élastique qui la retenait avec mon couteau de cuisine, le déposant sur la table, avant d'aller poser mes miches sur la chaise à côté de la petite brune.Mes cheveux détachés ne ressemblaient pas à grand chose, juste une sorte de masse qu'on pouvait comparer à de la paille.
Je l'entendais se foutre de ma gueule avec mes cheveux là, alors je faisais semblant d'être amusé par la situation, alors qu'en réalité je m'y étais fait, à ma tronche de cul, alors quand je l'ai sentis se rapprocher avec ses ciseaux, je me suis juste laissé aller, je sentais la flotte dans mes cheveux, mais bientôt, c'est mes cheveux que j'allais plus sentir, génial.
« C'est fou mais même assis, tu serais presque plus grand que moi. »
Haha, très fun la petite remarque, je décidais de ne pas réagir, le changement c'était maintenant en perdant mes cheveux, et je ne pensais pas, mais un certain aspect psychologique prenait le dessus sur mon esprit, comme si je perdait une partie de moi même, que j'allais redevenir celui que j'étais avant tout ça, alors qu'en réalité je resterais le même, sauf que je porterais un poids en moins sur le crâne, ok. Je sentis les ciseaux ainsi que la main de Reese approcher de mon crâne, un mouvement fluide vint trahir ma formation de garde du corps lorsque je saisis son poignet d'un geste rapide et placé, j'aurais pu lui briser, là, mais je n'en fit rien. Après quelques secondes de réflexions j'ai décidé de la laisser faire, rabattant ma main sur mes genoux, attendant qu'elle fasse le travail. Chaque coup de ciseaux me rappelait que j'avais survécu à cette apocalypse, que je continuais de survivre. Elle aurait pu en finir avec moi, un coup de ciseau dans la nuque et s'en était finis de ma poire. Je lui faisais déjà confiance ? Etonnant pour quelqu'un que je connaissais à peine depuis quelques heures, mais soit, il semblerait que l'apocalypse exacerbait les relations humaines, a tel point que la confiance arrivait en quelques heures. Etonnant.
Un bruit de lame vint me tirer de mes songes, chaque crissement du poignard sur la lame me donnait des frissons, on avait finalement tous pris des habitudes de bouchers, l'apocalypse n'était qu'une sélection naturelle ou les plus forts survivraient.
« Si je te fais mal, ou autre, tu me le dis. »
Le craquement de la chaise accompagna mon petit mouvement vers l'avant, pour lui présenter convenablement la nuque, je décidais d'attraper sa main et de l'accompagner jusqu'a l'arrière de mon crâne tout en hochant la tête, je n'aurais pas mal, je ne dirais rien, elle pouvait y aller.
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Re: This kind of evil never sleeps
Lun 10 Oct 2016 - 19:52
L'homme se laissa faire. Pas très motivée d'abord, il lui fit confiance finalement. Même si elle remarqua que ce n'était pas tout à fait gagné entre eux. Oh, ils se faisaient raisonnablement confiances, disons. Pour sortir tous les deux, dehors, et veiller l'un sur l'autre. Mais il y avait encore beaucoup de zones d'ombres, et ils ne pouvaient pas certifier se connaître assez pour se laisser trop longtemps aller à un sommeil serein. Elle-même ne parvenait à ça qu'en compagnie de Jon, et c'était réciproque. Mais ces deux-là se connaissaient depuis tout petits, alors forcément, ça créait des liens très forts.
Piotr, c'était différent. Ça ne faisait que quelques heures, mais il avait prouvé jusqu'ici qu'il ne lui ferait rien de mal, ou en tout cas, pas consciemment. Ça ne suffisait pas pour autant pour tout. Elle savait qu'aujourd'hui, les gens étaient profondément changés par les événements. Tout ce qu'il y avait de mauvais en eux ressortaient, et paradoxalement, la tolérance à l'horreur augmentait. Les gens se mettaient à faire des comparaisons inédites pour peser le pour et le contre. Mieux valait mourir ou garder son bras ? Finalement, un rein, c'était peut-être pas si important s'il y en avait un autre qui marchait ? Mieux valait un moignon qui risquait de gangrener, ou une plaie déjà infectée ?
Et il fallait admettre ces questions, ces choix, absurdes en soi. Des traumatismes en puissance, qu'aucun cerveau humain était capable d'encaisser facilement. Mais le luxe de réparer les éclats que le monde faisait sur chacun, il n'existait plus, et Reese le savait. La vie était devenue un bien trop précieux qui s'échappait comme lorsqu'on tentait d'attraper de la fumée avec la main. La confiance ? Une folie, sans doute. En qui pouvait-on vraiment faire confiance ? Qui ne profiterait pas d'un moment d'inattention, où les défenses seront baissées, pour venir planter un couteau dans le dos ? Les gens qui avaient des scrupules n'existaient plus. Car les scrupules étaient pour les gens morts et ceux qui ne l'étaient pas étaient juste chanceux.
Alors si Piotr ne lui avait encore rien fait, Reese savait que si ça devait changer, si les choses devaient basculer, elle se battrait comme une tigresse pour rester en vie. Sans savoir si elle se supporterait après coup, ni si ça ferait la différence. Mais elle avait des trésors de volonté à l'intérieur, des tonnes et des tonnes pour continuer et ne pas lâcher prise. Parce qu'abandonner, c'était pour les faibles. Et Reese se refusait à être un handicap, une plaie, ou pire encore : une lâche. Elle ne se battait pas pour l'honneur, elle se battait pour la vie.
Un soupir lui échappa alors qu'elle terminait avec les cheveux. Se plantant devant Piotr, elle lui attrapa le menton fermement pour lui relever, et lui demanda de la regarder elle. Appliquée et concentrée, elle continua sa tâche sans faiblir, fronçant les sourcils avec un sérieux implacable. Une tempête aurait pu raser l'immeuble que ça ne l'aurait pas empêché de finir pour le coup. Elle prit un soin tout particulier lorsqu'elle rasa la gorge de près pour ne pas faire de bêtises ou le couper. Reese s'installa même sur les genoux de l'homme sans que ça ne la dérange elle pour l'occasion. Quand on disait que rien n'aurait pu la perturber...
Et enfin elle termina, un sourire satisfait sur le visage. Se relevant, elle essuya son matériel avec soin toujours, avant de se tourner vers l'homme. La barbe taillée donnait l'occasion de deviner plus aisément la forme de son visage. Il ressemblait moins à un rôdeur, au sens premier du terme. Mais qu'il ait un jour ressemblant à un mort. Non, il n'était plus le vagabond errant qu'elle avait failli écraser la veille avec sa voiture. Elle en face d'elle un homme qui avait l'air plus humain que pas mal d'entre eux.
« Bonsoir Piotr. » Le salua-t-elle avec un sourire amusé, en lui tendant une main franchement pour qu'il puisse la serrer, et conclure pour de vrai cette rencontre : « Contente de te rencontrer » Rajouta-t-elle avec un petit rire.
Piotr, c'était différent. Ça ne faisait que quelques heures, mais il avait prouvé jusqu'ici qu'il ne lui ferait rien de mal, ou en tout cas, pas consciemment. Ça ne suffisait pas pour autant pour tout. Elle savait qu'aujourd'hui, les gens étaient profondément changés par les événements. Tout ce qu'il y avait de mauvais en eux ressortaient, et paradoxalement, la tolérance à l'horreur augmentait. Les gens se mettaient à faire des comparaisons inédites pour peser le pour et le contre. Mieux valait mourir ou garder son bras ? Finalement, un rein, c'était peut-être pas si important s'il y en avait un autre qui marchait ? Mieux valait un moignon qui risquait de gangrener, ou une plaie déjà infectée ?
Et il fallait admettre ces questions, ces choix, absurdes en soi. Des traumatismes en puissance, qu'aucun cerveau humain était capable d'encaisser facilement. Mais le luxe de réparer les éclats que le monde faisait sur chacun, il n'existait plus, et Reese le savait. La vie était devenue un bien trop précieux qui s'échappait comme lorsqu'on tentait d'attraper de la fumée avec la main. La confiance ? Une folie, sans doute. En qui pouvait-on vraiment faire confiance ? Qui ne profiterait pas d'un moment d'inattention, où les défenses seront baissées, pour venir planter un couteau dans le dos ? Les gens qui avaient des scrupules n'existaient plus. Car les scrupules étaient pour les gens morts et ceux qui ne l'étaient pas étaient juste chanceux.
Alors si Piotr ne lui avait encore rien fait, Reese savait que si ça devait changer, si les choses devaient basculer, elle se battrait comme une tigresse pour rester en vie. Sans savoir si elle se supporterait après coup, ni si ça ferait la différence. Mais elle avait des trésors de volonté à l'intérieur, des tonnes et des tonnes pour continuer et ne pas lâcher prise. Parce qu'abandonner, c'était pour les faibles. Et Reese se refusait à être un handicap, une plaie, ou pire encore : une lâche. Elle ne se battait pas pour l'honneur, elle se battait pour la vie.
Un soupir lui échappa alors qu'elle terminait avec les cheveux. Se plantant devant Piotr, elle lui attrapa le menton fermement pour lui relever, et lui demanda de la regarder elle. Appliquée et concentrée, elle continua sa tâche sans faiblir, fronçant les sourcils avec un sérieux implacable. Une tempête aurait pu raser l'immeuble que ça ne l'aurait pas empêché de finir pour le coup. Elle prit un soin tout particulier lorsqu'elle rasa la gorge de près pour ne pas faire de bêtises ou le couper. Reese s'installa même sur les genoux de l'homme sans que ça ne la dérange elle pour l'occasion. Quand on disait que rien n'aurait pu la perturber...
Et enfin elle termina, un sourire satisfait sur le visage. Se relevant, elle essuya son matériel avec soin toujours, avant de se tourner vers l'homme. La barbe taillée donnait l'occasion de deviner plus aisément la forme de son visage. Il ressemblait moins à un rôdeur, au sens premier du terme. Mais qu'il ait un jour ressemblant à un mort. Non, il n'était plus le vagabond errant qu'elle avait failli écraser la veille avec sa voiture. Elle en face d'elle un homme qui avait l'air plus humain que pas mal d'entre eux.
« Bonsoir Piotr. » Le salua-t-elle avec un sourire amusé, en lui tendant une main franchement pour qu'il puisse la serrer, et conclure pour de vrai cette rencontre : « Contente de te rencontrer » Rajouta-t-elle avec un petit rire.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
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