J'étais allongé dans mon lit de fortune, ce n'était pas du grand luxe, mais c'était assez confortable. J'étais rentré depuis une petite demi-heure de ma séance de sport en solitaire. En effet Roza ne venait plus, un mal la rongeait et je ne pouvais pas l'aider, elle n'en voudrait sans doute pas, surtout depuis son pétage de câble. Je me reposais avant de prendre mon tour de garde.
Lorsque je me dirigeais vers les murs, le soleil n'était pas encore monté, j'avais laissé Caly encore endormit. Aujourd'hui, c'était Trey et moi qui devait surveiller nos murs qui n'avaient pas cessé d'être consolidé les deux dernières semaines, comme nous l'avaient demandé nos nouveaux chefs. J'avais fait de mon mieux pour aider, même si je restais persuader que l'important, c'était surtout de trouver un bon endroit de repli et un réajustement de nos ressources, surtout les armes et munitions. Je pensais aussi qu'il faudrait former ceux qui ne savaient pas combattre, mais eux avaient vu les choses autrement et je m'étais plié. J'étais nouveau et je comprenais qu'ils soient retissant à me suivre, surtout au vu de leurs passifs avec les militaires. Je ferais donc profil bas.

Lorsque j'arrivais au mur, il était 8h à peine, Trey était déjà en poste, lunette de soleil sur le nez. "Yo Trey! Pret pour une longue journée reloue? Faudrait que tu me files une paire un de ses quatre!" notre entente était assez bonne bien que nos relations ne soient que très récentes.

Le temps passait vite, Trey racontait pas mal de conneries, puis il fut coupé alors qu'il me lâchait un petit couplet de RAP, par des bruits de moteurs. Ce que j'avais prévu arriva, je revivais la même situation qu'avec mon premier groupe, peut-être même qu'ils étaient les auteurs du massacre des miens. Arme au poing, alors que les véhicules approchaient, je jetais un regard grave à Trey. Rapidement tout le monde fut alerté, j'espérais que Caly resterait cachée.

Nos leaders arrivèrent sur place rapidement, April d'abord, puis Clive, suivit des autres. Il y avait aussi des badauds étaient aussi là, heureusement tous armés. J'avais aussi aperçu Roza et c'était presque rassurant, avoir des têtes brûlées alors qu'une quarantaine de mec armée étaient là, pouvait parfois renverser la vapeur. En attendant, hormis surveiller le groupe ennemi, je ne faisais rien, j'allais laisser faire nos responsables, peut-être que nous pourrions nous en sortir pacifiquement.

Spoiler:

La rouquine s'était réveillée assez tard ce matin là, du moins plus tard que d'habitude. Arrivée désormais à la fin de son troisième mois de grossesse, la fatigue se faisait de plus en plus ressentir et elle avait ce besoin de récupérer beaucoup alors qu'elle ne faisait pour ainsi dire pas grand chose. Les six prochains mois s'annonçaient longs, et si elle n'avait aucunement l'envie de devenir un poids, son acharnement deux semaines auparavant pour tuer les malades qui étaient entrés dans le lycée l'avait épuisé plus qu'elle ne l'avait espéré. Psychologiquement elle avait machinalement rangé cet épisode dans un coin de son esprit, tous comme les pertes qu'ils avaient dû essuyer ; peut-être que cela paraissait absurde et qu'elle passait pour une sans cœur, mais c'était la seule manière qu'elle avait trouvé pour se protéger et ne plus être aussi faible qu'avant.

Faisant l'état dans la réserve des graines qu'il leur restait, la jeune femme affichait une moue contrariée ; plus de potager, il allait falloir tout refaire, repartir de zéro. Le son de plusieurs moteurs approchants la tira de ses réflexion et, automatiquement, elle se mit en route vers l'entrée du lycée où elle tomba sur Rowen, April et les Lockharts. Un attroupement impressionnant de véhicule arrivait et, quand la blonde leur intima de rester à l'intérieur, elle se contenta de hocher la tête, adressant à Sally un regard inquiet qui lui intimait silencieusement de rester prudents. Prenant dans la sienne la main de Russell, elle se planta aux côtés de Rowen devant la fenêtre, gardant ainsi un œil sur la scène et ses proches.

Spoiler:

Une fois de plus, il ne dormait plus, dès qu’il fermait les yeux, il revoyait ses mains couvertes du sang de son fils. Cela l’empêchait de dormir correctement et des cernes avaient commencé à apparaitre sous ses yeux. Il avait l’impression que tous les efforts qu’il avait faits jusqu’à maintenant n’avaient servi à rien. Il se sentait vraiment bien plus faible ces derniers temps, mais malgré ça, il continuait d’avoir la tête haute parce qu’il ne voulait pas inquiéter les autres.

Depuis l’attaque, l’infirmerie avait été légèrement mise à sac, il avait fallu nettoyer la zone de fond en comble, refaire les stocks, bref, ça lui avait pris énormément de temps surtout que maintenant, il avait son mot à dire dans la gestion globale du groupe. Pour lui, c’était important de donner son avis, il était fier sans pour autant s’en vanter, de toute façon ce n’était pas son genre. Il avait entendu l’agitation, il savait qu’il devait aller voir, sauf qu’il ne pourrait pas le faire sans s’assurer au préalable que sa femme ne tenterait pas une folie. C’est en furie qu’il débarqua dans la chambre de Nans.

- Père reste avec Thalia, j’ai besoin de vous savoir en sécurité tous ensemble pour faire mon travail correctement.

L’homme ne broncha pas et hocha la tête d’un mouvement qui lui confirmait qu’il resterait avec les personnes les plus faibles du groupe. Il n’avait de toute façon besoin de personne pour les défendre au cas où ça tournait mal. Il se rappelait avec amertume du gymnase et de l’attaque que les militaires avaient faite de revers sans qu’aucune personne ne puisse le deviner. Alors il avait peur c’était évident, mais il devait une fois de plus s’en servir comme force plutôt que comme faiblesses.

C’est aux pas de course qu’il finit par rejoindre les autres dehors. Il y avait déjà le tatoué qu’il avait vu deux semaines plus tôt. Il fit une grimace en voyant tout les personnes dehors. Il n’était vraiment pas prêt pour ça. Au moment où il arrivait dehors, il entendait la voix de Clive s’élever, écouter ce qu’ils avaient à dire était sans doute la meilleure option pour le moment.

- Je me range à l’avis de Clive. Après tout, on pourrait être agréablement surpris de la proposition qu’ils ont à nous faire.

Pour le moment, ils étaient dans l’expectative, il attendait de savoir ce qu’ils avaient à dire. Ian les regardait essayant de déterminer le nombre de personnes qui était dehors à les encerclé.

Spoiler:

J’étais en train de fixer les personnes qui parlaient avec Donovan et Alec, je n’avais pas la moindre idée de ce qui était en train de se raconter et pour le coup, je n’en avais rien à faire, ça ne me regardait pas. Je savais pertinemment que la réponse finirait par arriver tôt ou tard, mais pour le moment, j’étais trop concentré à essayer de reconnaitre des visages de ceux que j’avais croisés deux semaines d’avant. Mention spécialement à monsieur le climatiseur, oui c’était le petit nom que je lui avais donné étant donné que je n’en connaissais pas plus sur ce type. Je ne savais même pas s’il aurait été capable de le reconnaitre, mais cette idée le faisait délirer. Un nouveau regard sur mon frère qui était visiblement en train de se faire chier.

- Et tu veux boire un coup pour faire passer les négociations plus vite ?

Une fois de plus, je sortais ma flasque de whisky et je lui collais dans les mains. J’avais évidemment mon arme dans les mains, mais j’arrivais sans trop de mal à jongler entre les deux. Je souriais à l’homme à côté de moi. Combien de temps les négociations allaient-elles durer ? Je n’en savais simplement rien du tout, c’était bien la première fois que j’étais présent dans ce genre de situation. Avec Jason, il n’y avait pas vraiment eu de discussion, on nous avait dit un truc du genre : « Hey, les gars, on a un groupe, on recrute, ça vous dit ! » Et nous deux on avait simplement répondit un truc comme Hell Yeah !

Alors aujourd’hui c’était vraiment une nouvelle expérience et j’aimais bien les premières fois. Alors j’observais l’air de rien alors que ma flasque qui revenait et j’ai eu la possibilité de boire un coup à mon tour. J’avais remarqué un nouveau mec qui venait de débarquait en courant. Mouais, je rangeais ma flasque dans ma poche alors que je passais mon autre main sur mon visage jouant distraitement avec ma moustache comme à mon habitude.

- Je ne sais pas toi, mais rester debout à rien faire ça me donne faim.

Il était encore tôt c’est vrai, mais il n’y avait pas d’heure pour manger comme il n’y avait pas d’heure pour picoler. Je soupirais attendant de voir la situation, ça allait être bien chiant c’était certain.

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Je pose la paume de ma main sur notre matelas encore les yeux mi-clos. La place de Jacks est froide, je l'ai vaguement entendu partir ce matin. Je m'étire et me redresse lentement pour me mettre en position assise et j'aperçois les rayons du soleil qui percent la fenêtre à travers le rideau de fortune. Un sourire se dessine rapidement sur mes lèvres : j'allais pouvoir déambuler dans le lycée sans boiter. Ça faisait deux semaines que je supportais mon attelle, aujourd'hui j'avais le droit de la retirer. Emy m'avait limite félicitée d'avoir si peu bougé ces derniers jours. Mais je voulais tellement retrouver ma cheville que j'avais obéit au doigt et à l'œil à ses recommandations.

Je sors du lit, m'habille et essaie de marcher dans la pièce. C'est nettement mieux, un sourire s'affiche une fois de plus sur mon visage, ça va être une bonne journée.

Je range mon arme dans son étui à ma ceinture et rabats mon t-shirt large sur ce dernier avant de sortir de la pièce. Je passe devant une fenêtre ouverte, ralentis le pas (meme si je prends soin de ne pas aller trop vite) en entendant des bruits de moteurs. Je fronce les sourcils c'est quoi encore ce bordel.. Je me dirige vers l'entrée du lycée et me retrouve avec Rosaleen et le fils de Sally Et Wade. Salut. Qu'est ce qu'il se passe ? Je regarde dehors, essaie d'apercevoir Jacks mais je ne le vois pas.

Spoiler:

C'était chiant, mais c'était comme ça, je m'y pliais. Devoir faire plus de gardes qu'avant, mais si ça permettait d'éviter une deuxième vague de merde comme on avait prit dans la gueule la dernière fois... Vérifiant une dernière fois la chambre de ma mp5, je sortais la tête dehors histoire de voir si la caboche avait besoin d'un bonnet ou pas. C'était pas trop mal, le soleil n'était pas trop là non plus, un temps idéal en fait. Je laissais bonnet et casquette dans la chambre, les rayons de la grosse boule de feu ne feront pas de mal à ma tête. Enfilant ma pair d'aviateur sur le pif, pas envie de me niquer les mirettes. Je tapais mon poing dans celui d'Howard et pris sa place sur le mur. Shelby était pas beaucoup en avance, mais d'un coté j'étais tombé du lit. J'avais eu le temps de faire une petite séance de sport et de prendre une douche rapide avant de venir ici. Je souriais quand je le vis arriver.

Elle t'a gardé au lit après le réveil ou quoi ?!

Calyspo, évidemment. Puis je me fendais la gueule quand il affirma qu'il faudrait que je lui donne une de mes lunettes... Il est fou. Pourtant le soleil ne tape pas encore.

Hmm.. Peut être quand tu raseras ta barbe dégueulasse !

Je rigolais puis je soupirais, il avait raison, ça allait être une putain de journée de merde, long et sans intérêt... Enfin sans intérêt, personnel j'entends. Quelques conneries et un freestyle plus tard, c'est un convoi armé qui rendit la journée moins merdique et carrément intéressante. Le même type que ceux qui étaient venu miraculeusement nous sauver... Je grognais et me frottais la joue en les voyant s'arrêter à une trop courte distance de nous. J'abaissais ma main qui les avait fait se stopper et Jacks alerta le camp. Suivant son regard grave, je lui envoyai.

Tu sens la même merde que moi ? Les mecs viennent in extremis à 8 pendant qu'une horde nous fait la peau... Ils se barrent sans rien demander et ils reviennent armés jusqu'aux dents, 5 fois plus nombreux, 15 jours après ? Bullshit.

Je croisais le regarde de Finn qui sortait rejoindre le conseil.

Ca pue Finno, ça pue fort.

Retirant la sécurité de mon arme pendant le speech de la tête de bite d'en face, je restais en alerte, ouvrir le feu maintenant ferait sans doute six morts dans notre camp... Mais ouvrir ma gueule...

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